13 avril, 2017

Ukraine : une guerre en Europe qui ne cesse de durer et dont on oublie de parler

Certes, on ne parle plus de l’Ukraine, mais la guerre continue d’y sévir. D’après des estimations fournies par l’ONU nous sommes presque à 10 000 morts dans le Donbass depuis le début des affrontements (2014). Certes, on ne parle plus guère des heurts en Ukraine et dans le Donbass, pourtant les bombardements sont quotidiens et les civils sont les premiers touchés. Cette guerre se déroule depuis trois ans aux portes de l’Europe. L’Ukraine est frontalière de la Pologne et elle est à quelques heures de vol de Paris. Outre les silences médiatiques, ce qui est affligeant ce sont les silences de l’Union européenne, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et de la France. Nous sommes incapables de régler un conflit de forte intensité qui se déroule pourtant sur le sol de l’Europe. Contrairement au discours répété, l’Europe n’est pas en paix. En Ukraine, à bien des égards, ce sont les démons de la Yougoslavie qui ressurgissent, et les Européens sont atones et immobiles, comptant les mots et les coups échangés entre les États-Unis et la Russie.

À quoi sert alors le rêve européen s’il n’est pas capable de faire la paix en Ukraine ? C’est en Ukraine que s’est déroulé l’euro de foot 2012. Certains matchs se sont joués à Donestk, la capitale de la République populaire de Donetsk. Cinq ans plus tard, la région est plongée dans une guerre civile dont personne n’est capable de percevoir la fin.

 

Aux origines de la crise

 

Rappelons brièvement les origines de la crise ukrainienne. Elle débute avec la révolution de la place du Maïdan, en 2013, qui est une révolte contre le président Ianoukovitch. Celui-ci a fait preuve de maladresse dans la négociation d’un accord économique avec la Russie visant à faciliter le commerce eurasiatique, accord qui entrait en contradiction avec les négociations menées avec l’UE. Après s’être fait élire sur la promesse de se rapprocher de l’UE, Ianoukovitch a finalement rejeté l’accord européen pour se rapprocher de Moscou. C’est le début du soulèvement mené contre lui, du fait notamment de groupes nationalistes particulièrement violents, qui n’ont jamais caché leur admiration du régime nazi. Ces groupes nazis sont encore très influents aujourd’hui et mènent les combats contre la République autoproclamée du Donbass.

À l’origine pacifiques, les manifestations du Maïdan deviennent vite très violentes. Le gouvernement légitimement élu est renversé en février 2014 et le nouveau gouvernement se montre très hostile à la population russe. Un projet de loi est ainsi déposé pour interdire la langue russe comme langue officielle, alors que c’est une langue très parlée en Ukraine et qu’une grande partie de la population est russophone. Cette proposition a beaucoup choqué, notamment dans les régions de l’Est. Les populations ont alors pris peur, notamment dans le Donbass, et ont souhaité demander leur indépendance.

Les nationalistes n’ont eu de cesse d’attaquer verbalement les populations russophones de l’Est et de les menacer d’exactions (des hauts responsables ont lancé des appels publics au meurtre et à l’épuration), ce qui a envenimé le conflit et a rendu la réconciliation impossible. Les bombardements récurrents des nationalistes sur des écoles et des hôpitaux du Donbass ont encore accentué la rupture entre les deux Ukraine. L’unification du pays semble aujourd’hui une chose impossible et la partition (qui existe de fait) la seule issue du futur.

 

Un pays, plusieurs Ukraine

 

Cette séparation tient à la nature même de l’Ukraine qui est culturellement divisée en deux, avec des populations de l’Est favorables à la Russie et des populations de l’Ouest opposées à elle. L’Ukraine demeure une construction politique récente et ne forme pas véritablement de nation. La Rus’ de Kiev est le berceau du peuple russe et l’origine de la Russie, ce qui explique que Moscou surveille particulièrement ce qui s’y passe.

La Crimée est la première région à réagir. Elle organise un référendum pour l’autonomie et la réunification à la Russie (16 mars 2014) où plus de 96% de la population vote favorablement pour la réunification. Ce résultat n’est pas surprenant puisque la Crimée a toujours été russe. Les Occidentaux peuvent hurler à l’annexion russe, sauf qu’il se passe en Crimée ce qu’eux même ont approuvé au Kosovo, quand ils ont favorisé la sécession du berceau historique de la Serbie après avoir fermé les yeux sur l’arrivée massive de population albanaise.

 

À la suite de la Crimée, le reste de l’Ukraine russophone veut suivre le même processus. Des oblats du Donbass organisent des référendums pour demander eux aussi leur indépendance. Ils estiment que la constitution n’étant plus respectée, ils peuvent s’affranchir de l’Ukraine. Les élections sont favorables à l’indépendance (11 mai 2014). Ce sont des républiques autonomes, avec leur président, leur assemblée et leur fonctionnement propre.

 

Kiev répond par la force

 

Face à cela, Kiev envoie l’armée pour éviter le détachement du Donbass. Les populations civiles s’arment alors et reçoivent l’aide de populations russophones extérieures. C’est le début de la guerre civile.

Moscou refuse que les États-Unis mettent la main sur l’Ukraine. Pour la Russie, c’est une atteinte à sa souveraineté et un danger pour ses intérêts. Le gouvernement américain a reconnu être intervenu pour faciliter et structurer la révolte de Maïdan (il a versé 5 milliards de dollars aux mouvements qui ont encadré les insurgés). Cela correspond au plan géopolitique américain de détachement de l’Ukraine du giron russe et d’encerclement de la Russie par des alliés américains, plan définit par Zbigniew Brzeziński dans Le Grand Échiquier (1997). On peut comprendre que Moscou ne voit pas d’un bon œil l’organisation de ces plans. Ce sont là deux visions géopolitiques qui s’opposent, Moscou souhaitant garder un glacis protecteur tout autour de son territoire.

 

L’action délicate de Moscou

 

Moscou n’est pas intervenue de façon directe dans le Donbass et l’armée russe n’y est pas présente. En revanche, des militaires russes ont rejoint les insurgés pour les aider. Des étrangers sont aussi venus dans le Donbass, des Tchétchènes, des Serbes, quelques Français. Moscou ne souhaite pas annexer le Donbass, car la Russie n’a pas les moyens économiques de développer cette région et de la mettre en valeur. De plus, l’annexion serait un grand risque à prendre vis-à-vis des États-Unis. En revanche, elle a intérêt à ce que le Donbass soit une république autonome, plus ou moins sous l’inféodation de Moscou, une sorte de principauté aux marches de l’Empire russe. D’où les aides en sous-main, que ce soit sur le plan militaire ou sur le plan économique.

 

Un front qui se tasse, mais où les combats demeurent

 

Depuis février 2015 s’appliquent les accords de Minsk 2, signés par l’Ukraine, la Russie, l’Allemagne et la France. Ces accords organisent une trêve pour tenter de pacifier la région : organisation d’un cessez-le-feu, échanges de prisonniers, retrait des armes qui sont sur la ligne de front.

Mais le cessez-le-feu n’est pas respecté. Il y a des bombardements quotidiens dans le Donbass, y compris contre des villages. Ce n’est plus une guerre ouverte, mais des bombardements réguliers et une série d’escarmouches. C’est une guerre de position où l’on tire sur le camp d’en face.

Les nationalistes ukrainiens sont décidés à décimer la population civile et à la terroriser en bombardant les bâtiments civils : écoles, hôpitaux, stations d’épuration des eaux, magasins… dans le mépris total du droit international qui interdit ce type d’attaque. La plupart relèvent du crime de guerre.

C’est d’autant plus inefficace que les populations civiles se sont, à cause de cela, détachées de Kiev et adhèrent ainsi à la partition. La réconciliation est désormais impossible. Les nationalistes ont voulu unifier l’Ukraine et créer une nation, ils n’ont réussi qu’à la fragmenter et à la disloquer.

 

Le marasme ukrainien

 

Le pays est dans un marasme politique et économique complet. Si les combats sévissent au Donbass, c’est tout le pays qui souffre de ces conflits. La coalition politique de 2016 a volé en éclat. Les partis alliés se sont retirés et le président Porochenko représente peu de monde. Les néo-nazis sont très influents, même si leur attitude commence à leur attirer les foudres du gouvernement. Ils ont notamment provoqué le blocus du Donbass, qui est une politique suicidaire pour l’ensemble du pays.

L’Ukraine est devenue un pays de mafieux où règne le banditisme nourrit par le féodalisme. Les oligarques se font la guerre. Chacun contrôle un bout de territoire, avec les impôts et les ressources financières qui vont avec. Ils se battent pour tenir le pouvoir et capter l’argent du pays. Il n’y a plus d’Ukraine, seulement des féodalités. Au cœur de l’Europe, au début du XXIe siècle, nous retrouvons les permanences médiévales de l’Europe des steppes, des Tatars, des Mongols et des Cosaques. L’Ukraine d’aujourd’hui redevient celle de Tarass Boulba.

 

Le blocus du Donbass

 

Les néo-nazis nationalistes ont décidé un blocus du Donbass, à l’insu du gouvernement de Kiev. Cette politique est suicidaire pour l’ensemble du pays, car le Donbass fournit le charbon dont l’Ukraine a besoin, notamment, pour faire fonctionner ses centrales thermiques. Les sociétés qui travaillaient dans le Donbass sont enregistrées à Kiev donc elles payaient leurs impôts à Kiev. Avec le blocus, elles ne peuvent plus payer leurs impôts, donc c’est une perte financière pour le gouvernement central. Le Donbass participait ainsi à financer l’armée qui les bombardait. Avec le blocus, cette situation ubuesque prend fin. Le blocus est mené par les bandes qui ont conduit la guerre dans le Donbass et qui sont en train d’échapper à Kiev.

Les centrales thermiques d’Ukraine manquent de charbon et risquent d’être arrêtées. Kiev doit donc importer du charbon de Russie (leur ennemi), charbon qui est plus cher que celui du Donbass et qui, souvent, vient du Donbass après avoir été vendu aux Russes. Les nationalistes mènent là une politique à très courte vue.

D’autant que pour survivre face au blocus le Donbass se tourne de plus en plus vers la Russie, se détachant d’autant de Kiev. Le rouble circule dans les villes de la région, au détriment de la monnaie ukrainienne. Comme les gens du Donbass parlent russe, les ententes sont faciles. Le blocus coupe donc le Donbass du reste de l’Ukraine, entérinant de fait la partition du pays ; l’inverse de ce qui était recherché par les nationalistes.

 

L’Ukraine est donc morte : il n’y a plus de pays centralisé. Les zones sont indépendantes. Les nationalistes ukrainiens ont provoqué la destruction de l’Ukraine et la partition de fait du territoire. La dislocation de l’Ukraine ne cesse de se faire. Quand s’arrêtera-t-elle ?

 

Quelles issues possibles au conflit ?

 

Les positions des uns et des autres sont irréconciliables. Les morts et les destructions rendent très difficile la réconciliation. Les Ukrainiens anti-russes ont été très vindicatifs et ont attaqué violemment les populations. Des dignitaires de l’Ouest, y compris des membres du gouvernement, ont appelé publiquement à mener une épuration ethnique (ce qu’ils appellent « la solution croate »). On comprend donc que la rupture est consommée et qu’il ne sera pas possible de bâtir une quelconque réconciliation.

 

Il n’est pas certain que ces républiques soient viables. D’un point de vue juridique, elles ne sont pas reconnues par le droit international. Sur le plan économique, elles ont les moyens de survivre. Le Donbass possède de nombreuses mines de charbon et il dispose d’une industrie solide, même si celle-ci est à reconstruire. La monnaie ukrainienne ne circule plus dans la région puisque c’est le rouble qui est utilisé pour les échanges.

Quant à la Russie, elle n’est pas vraiment favorable à un rattachement à court terme, car cela serait pour elle difficile à digérer et à intégrer et cela donnerait d’elle une image d’envahisseur. Les populations du Donbass sont en revanche très favorables au rattachement.

 

La communauté internationale s’y oppose, ce qui n’est pas sans contradiction avec le droit revendiqué de l’autodétermination des peuples.

 

L’Europe est prise à son propre piège. En reconnaissant l’indépendance du Kosovo, elle a ouvert une boîte de Pandore qui se répand sur tout le continent. Pourquoi y aurait-il une légitimité pour le Kosovo à demander son indépendance et pas pour le Donbass ? De même, on voit que de nombreuses régions veulent organiser des référendums sur leur indépendance, comme l’Écosse et la Catalogne. Si l’Europe le permet là, comment pourrait-elle l’interdire ailleurs, et notamment en Ukraine ? Cette guerre civile du Donbass révèle les failles et les incohérences de la politique des peuples de l’Union européenne. Une Union qui se révèle incapable d’imposer la paix, avec une France atone et une Allemagne qui ne dit rien. Au Donbass, c’est aussi la mort ou la survie de l’Union européenne qui est en train de se jouer. Quelle crédibilité peut-elle encore avoir si elle n’est pas capable de résoudre cette crise et si elle laisse les États-Unis s’en mêler ?

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

37 Commentaires

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  • nolife

    22 avril 2017

    « quand ils ont favorisé la sécession du berceau historique de la Serbie  »

    Il faudrait arrêter de répéter le baratin nationaliste serbe, le Kosovo a été serbe pendant un certain au Moyen-Âge et il y a certes des monastères mais les capitales serbes étaient ailleurs, d’autant que les Albanais descendent des Illyriens y étaient avant.

    Petite différence notable, Milosevic était en train de chasser les Kosovars, ce qui n’était pas le cas de la Crimée.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      22 avril 2017

      La partie sud de la Serbie, Kosovo compris, a été longtemps occupée par les Ottomans. C’est toute la complexité de l’histoire des Balkans où les empires sont passés et où la mémoire des peuples s’est construites quand bien même leurs pays n’étaient pas indépendants.

  • nolife

    22 avril 2017

     » Contrairement au discours répété, l’Europe n’est pas en paix. »

    Les pays de l’UE sont en paix et l’ont toujours été depuis qu’ils y sont sauf en Irlande du Nord jusque 1998.

    Ceux qui n’y étaient pas (Croatie, Slovénie, Bosnie, Serbie, Kosovo, Ukraine, Grève en 1974 …) eux ont connu la guerre.

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  • Éric Monard

    18 avril 2017

    Monsieur,

    Pourriez-vous joindre une-(des) carte-(s) à vos excellentes analyses, qui en seraient ainsi d’autant mieux assimilables ?

    Bien cordialement,

    Éric Monard

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      19 avril 2017

      Effectivement, cela serait mieux. Il faut voir comment intégrer les cartes dans l’article; ou bien mettre un lien.

    • idlibertes

      19 avril 2017

      Il est possible d’intégrer des cartes dans l’article comme pour les graphiques. Je les intègre en image/pdf.

  • Alexandre

    15 avril 2017

    Excusez-moi d’intervenir à nouveau, votre article est très pondéré, vous tentez de vous mettre à la place de chacune des parties, mais sur le Kosovo il faut cesser d’accuser l’OTAN ou les décisions qui furent prises en Europe.

    Tout d’abord nous devons cesser de reprendre à notre compte la propagande du Kremlin qui tente d’opposer la Russie à l’Occident. Cette position n’a aucune justification, car les peuples de Russie sont des occidentaux en Occident. Les Russes ne sont ni des animistes, ni des bouddhistes, ni même des paganistes, ils sont occidentaux et c’est un mensonge de prétendre le contraire au service des divisions artificieuses que souhaite générer le Kremlin.

    Parmi les trois livres que Poutine a fait distribuer aux hauts fonctionnaires en Russie, il y a « La justification du bien » de Vladimir Soloviev, qui est un réquisitoire contre le Bouddhisme, contre le relativisme.. c’est un ouvrage qui démontre que la Russie est constitutive de la civilisation occidentale, puisqu’elle s’inscrit aujourd’hui dans les paradigmes culturels qui étaient ceux des catholiques traditionalistes en France dans les années 1970.

    Nul ne doit donc plus dire que la Russie n’est pas occidentale, ce qui fait le jeu des divisions politiques artificielles.

    C’est la même chose pour le Kosovo.

    Les chrétiens serbes y furent exterminés par les colons Albanais majoritairement musulmans (Bien que l’Albanie soit encore à moitié chrétienne).

    Que fit l’Europe et l’OTAN ?

    Ils bloquèrent militairement la progression de ces colons vers le reste de la Serbie pour les confiner au Kosovo.

    Que reprocher alors à l’OTAN ?

    Il aurait fallut que nous laissions les colons albanais atteindre Belgrade ?

    Nos armées n’ont donc pas à rougir de leurs actions, en créant le Kosovo nous avons sauvé la Serbie.

    Comment la propagande de Moscou peut-elle aujourd’hui rejouer l’histoire pour faire porter à nos armées la responsabilité des crimes qui incombent aux Albanais ?

    Par ailleurs, que voudriez-vous aujourd’hui ?

    Que le Kosovo soit réintégré à la Serbie de telle sorte que toute la vie politique Serbe soit alors déstabilisée par une nouvelle majorité islamique du peuple ?

    C’est le silence des autorités d’Europe et des USA à l’égard des crimes, des persécutions et de ce qui ressemble à un génocide contre les chrétiens au Kosovo, qui est coupable, mais moins que la création du Kosovo en lui-même comme état indépendant.

    Peut-être faut-il rattacher le Kosovo à la Serbie, afin que les serbes et la mémoire serbe au Kosovo n’y soient plus persécutés, mais alors les populations du Kosovo ne devraient pas pouvoir jouir du droit de vote en Serbie.

    La propagande de Moscou, qui accuse l’OTAN et l’Europe à l’égard du Kosovo est ainsi insoutenable, ce mensonge du Kremlin, cette exaltation d’un souverainisme orthodoxe et slave, cette recherche systématique des divisions, de la subversion, de l’ingénierie sociale propre aux méthodes de l’URSS, sont à dénoncer.

    La France, l’Europe, les USA et l’OTAN n’ont pas à rougir d’avoir permis en créant le Kosovo, que la Serbie puisse ainsi encore exister aujourd’hui !

    Répondre
    • Boudin

      15 avril 2017

      C’est vous qui rejouez l’histoire, mon cher.

      Le Kosovo a été bombardé et envahi par l’OTAN sous prétexte que la Serbie était un nouveau IIIe Reich, faisant de l’épuration ethnique. Certainement pas pour protéger la Serbie.
      D’où, en particulier, le procès de Milosevic… Pour proteger le peuple serbe de lui-meme? Dont on sait que toutes les «preuves» étaient des montages.
      Rappelons que lors des attentats de 1995, le.ministere de l interieur n ecartait pas la piste serbe… Et Milosevic fut innocenté.

      Connaissez-vous le sentiment de honte?

      Merci pour votre propagande et votre desinformation. Vous transmettrez mea inimitiés à Soros.

    • durru

      15 avril 2017

      « en créant le Kosovo nous avons sauvé la Serbie »
      Et vous le dites sur le ton le plus sérieux qui soit. Fallait mettre un NSFW quand même, j’ai failli m’étouffer…
      « Comment la propagande de Moscou peut-elle aujourd’hui rejouer l’histoire pour faire porter à nos armées la responsabilité des crimes qui incombent aux Albanais ? »
      Comment? Tout simplement parce que, depuis 1999, le Kosovo est un protectorat de l’OTAN et tout ce qui s’y passe se passe sous sa protection.
      « Que le Kosovo soit réintégré à la Serbie de telle sorte que toute la vie politique Serbe soit alors déstabilisée par une nouvelle majorité islamique du peuple ? »
      Vous devriez vous renseigner sur le poids des diverses populations: les 1,8 millions du Kosovo (dont certains sont Serbes!) ne seront jamais majoritaires face aux 7 millions de la Serbie sans le Kosovo.
      Comme c’est très bien écrit dans l’article, la reconnaissance du Kosovo a ouvert la boîte de Pandore. Pour information, tous les pays de l’UE n’ont pas (encore) reconnu le Kosovo comme Etat indépendant, malgré les pressions.

    • Alexandre

      18 avril 2017

      @Boudin :

      Il ne faut pas confondre les évènements qui advenaient en Bosnie-Croatie-Serbie et les évènements qui eux advenaient en Serbie-Kosovo-Albanie-Macédoine.

      Il s’agit de deux guerres distinctes à l’intérieur de la guerre de désintégration de la Yougoslavie.

      Les évènements que j’ai relaté concernent le Kosovo et ils sont factuellement exacts contrairement à ce que prétend la propagande russe ou ceux qui relaient cette propagande en France et en Suisse par ignorance du dossier.

      Les évènements que vous relatez et qui pourraient faire l’objet d’une autre discussion ne concernent donc pas le Kosovo mais essentiellement la Bosnie et sur ce sujet je suis d’accord sur le fait que la culpabilité de la Serbie est en partie démentie.

      @Durru :

      Les quelques serbes qui vivent encore au Kosovo, sont protégés comme des singes dans un zoo dans quelques enclaves misérables, pour ne pas dire des camps de fortune..

      Les européens et les USA ne font rien pour contraindre le Kosovo à permettre l’intégration des serbes au Kosovo ! Ce serait une première étape.

      Arnaud Gouillon du Bloc identitaire, bien qu’il relaie la propagande russe, vient en aide aux serbes du Kosovo par des missions humanitaires qu’il organise et force est de constater que des serbes ou des non musulmans au Kosovo il n’en demeure donc plus beaucoup ! Après chacune de ses missions il y en a toujours de moins en moins.

      Les kosovars ne seraient effectivement pas une majorité en Serbie, mais le nombre suffirait à produire des bascules politiques, des pressions de la Turquie, de l’Albanie et un développement de l’islam dans tout le reste de la Serbie.. Sans même compter sur le fait que l’évolution démographique dans 10 ou 30 ans est favorable aux kosovars et défavorable aux Serbes..

      La réunification de la Serbie et du Kosovo pourrait donc induire un effondrement de la Serbie et une déstabilisation de la Bosnie voisine.. ou même le re-création d’une Yougoslavie islamique (ce à quoi travaille la Turquie semble-t-il, ainsi que l’Arabie, le Qatar et tous ces braves gens).

      Avant toutes choses il faut donc gagner le droit pour les serbes de vivre au Kosovo. Il faut convaincre les européens et les USA de contraindre le Kosovo a respecter les Droits de la minorité serbe et leur pleine intégration civique à la société.

    • durru

      18 avril 2017

      Alexandre,
      Vos interventions sont une insulte à l’intelligence des contributeurs et lecteurs de ce site.
      Vous dites d’abord: « La France, l’Europe, les USA et l’OTAN n’ont pas à rougir d’avoir permis en créant le Kosovo, que la Serbie puisse ainsi encore exister aujourd’hui ! »
      Pour ensuite écrire: « Il faut convaincre les européens et les USA de contraindre le Kosovo a respecter les Droits de la minorité serbe et leur pleine intégration civique à la société. »
      Vous prétendez aussi, dans votre réponse à Boudin, qu’il n’y aurait pas eu d’intervention de l’OTAN au Kosovo.
      Je ne continue pas. Je ne vous répondrai plus, mais ayez la décence d’arrêter cette basse propagande qui n’a strictement aucun support dans le réel. Merci.

    • Boudin

      18 avril 2017

      Ah oui donc l’OTAN/US est intervenu pour défendre les Serbes contre eux-mêmes et contre les autres (d’où leur action unilatérale).

      Il y aurait eu deux facteurs simultanés qui aurait «contraint» l’OTAN/US à intervenir…? Curieux cette version de l’histoire ne nous fut jamais servie à l’époque… Alors qu’elle fait apparaître l’OTAN/US sous de beaux jours!
      ….
      Heureusement que vous êtes là pour rétablir la «vérité». Et que l’OTAN/US savent mieux que les peuples eux-mêmes ce qui est bon pour eux…
      Et la base militaire OTAN/US qui fut installée au Kosovo et qui est de facto le gouvernement du Kosovo n’a absolument rien à voir avec ça…

      Vous allez ensuite nous sortir que le poncif que l’OTAN/US est le «défenseur du monde libre» (sic) et qu’il apporte la paix et l’amour à travers le monde…

      Peu importe: aujourd’hui, il est connu que toute l’histoire a été montée de toute pièce par Ruder et Finn, que ce fut justement bien compliqué car les Serbes se sont battus comme des lions contre les nazis et ils ont protégés les juifs autant qu’ils ont pu. Les Serbes (qui étaient donc des Justes) bénéficiaient donc une très bonne image auprès de la diaspora juive américaine.
      (Pour la petite anecdote, rappelons que la Serbie fut déjà un pb pour les Boches auparavant car ils les empêchaient de réaliser la ligne de chemin de fer Bagdad-Berlin.)

      D’ailleurs, avez-vous déjà rencontré des serbes? Car ceux-ci, comme les roumains, sont francophiles. Donc nous avons la chance d’en rencontrer en France. Et curieusement, ils ne racontent pas du tout la même histoire que vous.

      Et demandez à Durru ce qu’il pense de votre «nationalisme orthodoxe»… Ou à Marc, le franco-grec qui vit à 香港.

      Bref, vous la preuve qu’il existe des gens éhontés.

      Entre vous et Marchenoir, nous voilà avec Dupond et Dupont.

      Cela dit, cette diabolisation des russes semblerait indiquer que ils sont plutôt dans le camp de la vérité. Je cite CG: «Vous avez quelqu’un de très bien en France et c’est le General… Salan»
      https://institutdeslibertes.org/a-propos-du-donald/

      Je réitère: merci de votre propagande/désinformation, et transmettez mes inimitiés à Soros.

    • Boudin

      18 avril 2017

      En parlant de propagande, de désinformation et de Juste, j’ai hier rencontré une personne âgée, accompagnée de sa fille, qui fut envoyé à Auschwitz à l’âge de 14 ans. Il m’a rapidement conté son histoire (trop rapidement). Et donc, par quelle est la personne qu’il rencontra alors et qui lui permit de gagner Tel Aviv ensuite? Pie XII, le fameux pape «nazi» (sic sic sic).

    • Alexandre

      18 avril 2017

      @Durru :

      Si le rétablissement des faits par delà la propagande des serbes, du Kremlin ou de l’OTAN est une insulte, alors éclairez nous de vos lanternes.

      La situation en ex-Yougoslavie n’est pas manichéenne, il y a des responsabilités croisées, des ingérences de la Russie, de la Turquie, de l’Albanie et des USA.

      En créent une frontière entre le Kosovo et la Serbie pour bloquer la progression de l’invasion militarisée et musulmane albanaise, les USA et la France ont sauvé d’une extermination certaine des centaines de milliers de Serbes.

      C’est nier cette réalité, ou pire l’ignorer par méconnaissance du dossier, qui est une diffamation à l’égard des actions exemplaires de l’OTAN et de la France au Kosovo.

      @Boudin :

      Vous ne connaissez pas le dossier et vos amalgames démontrent la facilité avec laquelle au prétexte de dénoncer les dysfonctionnements internes à l’OTAN (Soros etc.) la propagande Russe pénètre chez les souverainistes français.

      L’OTAN/US n’a aucune responsabilité dans le fait que les Albanais se mirent à coloniser puis à envahir le Kosovo, à réquisitionner les maisons ou à exterminer les serbes. Ceci ne serait d’ailleurs pas arrivé si la Yougoslavie (donc la Serbie) n’avait pas eu cette politique multi-culturelle jacobiniste. Cette responsabilité de l’Albanie à l’origine de la guerre du Kosovo n’est jamais évoquée par Moscou ou Belgrade et ceci dans le but d’accuser l’OTAN/US.

      A l’origine de toute cette guerre de Yougoslavie il y a l’islam, le communisme, le jacobinisme, la Serbie, la Turquie, l’Albanie et Moscou.

      L’OTAN et la France y ont instauré la paix.

      Sous-entendre que les USA auraient créé cette guerre dans le but d’y implanter la base militaire qu’ils possèdent actuellement au Kosovo est une aberration insondable, alors même que la présence de cette base militaire est un des éléments qui permet aux foyers serbes au Kosovo de ne pas être exterminés par les albanais qui peuplent maintenant le Kosovo. Sans compter que cette base permet à la Bosnie de ne pas imploser et à la Serbie de ne pas chercher à exterminer les albanais..

      Les USA font en Yougoslavie ce qui fut fait après la chute de l’empire nazi, puisque vous évoquez le point Godwin.

    • Alexandre

      18 avril 2017

      Quelques éléments rapides pour comprendre la situation particulière du Kosovo après l’épuration ethnique menée par la Serbie contre les albanais en représailles à l’épuration ethnique menée par les albanais contre les serbes :

      http://ddc.arte.tv/nos-cartes/le-kosovo-confetti-europeen

    • durru

      18 avril 2017

      Vous semblez descendre directement de « 1984 », Alexandre. « La guerre, c’est la paix ». En bombardant la Serbie en 1999, l’OTAN a ramené la paix. Whaouh, quel scoop! Et le reste est du même niveau. Sérieux, ça devient insupportable un tel niveau de déni des réalités.

    • Boudin

      19 avril 2017

      Je vous retourne vos compliments: vous faites des amalgames et vous ne connaissez pas le dossier. Et j’ajoute que vos propos son

      t incohérents et que vous le faites à dessein. Et qu’au lieu de chercher à partager, à progresser, à faire progresser, vous êtes là pour imposer votre point de vue.

      Quoiqu’il en soit, merci pour votre point de vue, ma foi, fort alternatif. Nos points de vue respectifs étant exprimés, à chacun de se faire son avis.

      Il faudrait qu’une personne vienne aussi exprimer son point de vue judéo-sioniste de l’implémentation des protocoles des sages de Sion. Et aussi celui du complot vaticaniste. Et aussi celui du complot maçonniste. Et des hommes-crabes. Et le réchauffement climatique aussi (rappelons au passage que JC Victor a fait une émission expliquant que la disparition des civilisations étaient causées par le réchauffement climatique…).

      En attendant, je pris le seigneur John McCain de venir nous libérer de nous-mêmes.

    • Dominique

      17 mai 2017

      « Tout d’abord nous devons cesser de reprendre à notre compte la propagande du Kremlin qui tente d’opposer la Russie à l’Occident. »

      Tu devrais étudier l’histoire. Poutine voulait faire entrer la Russie dans l’UE. Mais ça lui a été refusé. Qui oppose la Russie à l’Occident ? Voilà ce que reprochait l’UE à la Russie en 2008 :
      « Le premier reproche est démocratique : la Russie tournerait le dos aux valeurs occidentales et n’aurait pas fait son travail de mémoire sur le passé communiste. Le second est géopolitique : la Russie souhaiterait reconstituer une sphère d’influence privilégiée dans l’ancienne Union Soviétique. Et le troisième est économique : la Russie se servirait de ses ressources énergétiques comme moyen de pression. »

      « Comment la propagande de Moscou peut-elle aujourd’hui rejouer l’histoire pour faire porter à nos armées la responsabilité des crimes qui incombent aux Albanais ? »

      Mais de quoi tu parles ? Dans l’article, il est simplement dit (et pas par « Moscou » qu’à partir du moment où on accepte l’autodétermination de la Serbie, il n’y a pas de raison de l’interdire à la Crimée ou au Donbass.

    • idlibertes

      17 mai 2017

      Si on doit parler de devoir de mémoire sur le communisme, je n’ai pas l’impression que Mélenchon ou Filoche ne l’ait fait non plus si on va par là.

      J’ai encore vu passé un tweet d’un ministre expliquant que « Staline ne tuait pas dans les goulags. Les gens mourraient à cause du froid. Etait il responsable de la météo ? » fin de la citation

      Si , si je vous assure, pas une blague

  • Gerldam

    14 avril 2017

    Vous avez parfaitemnt raison de dire que les frontières actuelles de l’Ukraine sont aussi artificielles qu celles de l’ex-Yougosalvie, née du lamentable traité de Versailes de 1919 et de ses avatars (Trianon qui dépeça la Hongrie) et St Germain (qui dépeça l’Autriche).
    En réalité, l’Ukraine d’origine est encore plus petite que ce que vous énoncez. Le sud de l’Ukraine et notamment le grand port d’Odessa sont russophones et ont toujours été russes dans le passé. De même la partie Ouest (Lvov) s’appelait jadis la Galicie. Une partie sud de la Galicie fut hongroise pendant mille ans et le nord fut polonaise pendant moins longtemps. Enfin, une petite partie du sud ouest de l’Ukraine fut roumaine pendant des siècles.
    La présence de nombreux territoires russes à l’origine viennent de la politique suivie par l’URSS qui voulait une minorité russe importante dans chaque république « soeur », de façon à mieux contrôler toute velléité centrifuge. Ainsi tout le nord du Kazahkstan était russe.
    En appliquant la doctrine « Kosovo », l’Ukraine retournerait à des frontières qui lui feraient perdre la moitié de son territoire

    Répondre
  • hoche38

    14 avril 2017

    Pardon d’intervenir encore.

    Rejeter la Russie de culture européenne vers la Chine est incompréhensible. Mais s’étonner d’un pareil aveuglement c’est ignorer l’histoire américaine. Pensez au président Roosevelt, revenant de la Conférence de Téhéran et déclarant aux journalistes:

    « on m’avait dit beaucoup de mal de ce Monsieur Staline, mais maintenant que je l’ai rencontré, je sais que c’est un « christian gentleman ».

    Répondre
    • durru

      14 avril 2017

      En même temps, un de ses principaux conseillers était agent de Staline…

  • Denis Monod-Broca

    13 avril 2017

    Trop facile de se retrancher derrière l’Europe !
    Rappelez-vous le minuscule conflit de l’Ilot de Persil en 2002. L’Europe a été impuissante, impotente, inexistante… Et un coup de téléphone du secrétaire d’Etat américain a rétabli le statu quo ante…

    Pourquoi persister à penser que l’Europe a une pensée, une parole, une capacité d’action qui lui seraient propres ?

    Mais oui, l’attitude de la France dans ce drame ukrainien, son aveuglement, son inféodation à la politique agressive de l’OTAN, sont hautement coupables.

    Comment avons-nous pu nous retrouver du côté des neo-nazis !? Comment les historiens de l’avenir pourront-ils le comprendre, l’expliquer !?…

    Des 5 « principaux » candidats seul Mélenchon voit cela. J’ai bien envie de voter pour lui.

    Répondre
  • Steve

    13 avril 2017

    Bonsoir
    Bon résumé!
    Je comprends que vous ayez passé sous silence l’activité des néos cons américains
    notamment le clan Kagan, dont fait partie Victoria Nuland – vous vous souvenez, la diplomate américaine très explicite:  » F…K the Europeans! »

    Pour le Kosovo, nous nous souvenons que l’Europe voulait placer Ibrahim Rugova, mais que les USA ont y imposé un genre de Noriega nommé Hacim Tadji.
    ( Quand la magistrate Carla del Ponte a commencé à parler publiquement des prélèvements d’organes forcés, perpétrés sur des prisonniers Serbes, elle a immédiatement été déplacée et réduite au silence.)
    Parler de l’indépendance de l’Europe tant qu’il y aura des forces et des bases militaires étrangères sur son sol et que ses dirigeants potentiels devront être adoubés à l’étranger restera une vaste plaisanterie. D’un autre côté, les Russes ne sont pas marrants non plus!

    Cordialement.

    Répondre
    • sassy2

      15 avril 2017

      la Crimée est le fournisseur de champagne du Tzar.

      que cela plaise ou pas à la commission europeenne de bruxelles à glucksmann à hunter biden à null-and ou mccain

      Dans cette liste il en reste seulement un qui ne soit pas encore rentré à sa maison ;-): le plus gros est fait pour l’Ukraine

  • Alexandre

    13 avril 2017

    Comment peut-on qualifier de référendum le simulacre de démocratie en Crimée, le pistolet sur la tempe.. ?

    La Russie prétendait aussi qu’elle n’avait pas d’armée en Crimée, alors il faudrait disposer de sacrés contacts dans le Donbass pour affirmer que Moscou n’y aurait pas non plus d’armées !

    Le solution quadripartite devrait être proposée par la Russie et présentée comme une victoire au peuple russe. Un nouveau pays serait créé, composé de la Crimée, du Donbass et des territoires à dominante russophile d’Ukraine, avec une Assemblée Législative composée pour 1/4 de Députés Ukrainiens, pour 1/4 de Députés Russes, pour 1/4 de Députés nommés par les pays d’Europe et pour 1/4 de Députés nommés par les populations résidentes locales, avec un droit de Veto des USA pour 15% des droits de votes.

    Ainsi nous pourrions faire de ce territoire une zone franche et de coopération entre toutes les puissances présentes. Avec une chaine de télévision russo-européenne, une université russo-européenne etc.

    L’Ukraine pourrait alors continuer à bénéficier d’une remise de 30% sur le prix de son gaz, contre le droit pour la Russie de maintenir sa flotte en Crimée.. comme avant le conflit.

    Si Poutine pouvait proposer ce type de solution hybride, cela lui permettrait de la présenter comme une victoire de la Russie.. Mais rien ne dit que l’Homme soit suffisamment intelligent pour cela ou que les pays d’Europe eux-mêmes aient suffisamment d’idées pour tenter une solution hybride sur un territoire lui-même hybride.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      14 avril 2017

      En Crimée, il y avait une réelle volonté de rejoindre la Russie. La région a d’ailleurs toujours été russe et dépend de Sébastopol, port militaire russe.

    • Alexandre

      14 avril 2017

      En Crimée les entrepreneurs ukrainiens sont expropriés et actuellement torturés par la Russie.

      En Crimée la parodie de référendum est advenue pendant l’occupation militaire, alors que le contrôle militaire de l’ensemble du territoire par la Russie n’était pas encore gagné et les populations du centre de la Crimée n’ont pas eu accès au droit de vote.

      Les ukrainiens étaient avant et pendant le vote assimilés à des nazis, il n’y eu aucun débat contradictoire public ni aucune liberté d’expression.

      Ceux qui défendaient notamment l’indépendance de la Crimée de Kiev et de Moscou, soit sa sécession furent tués, torturés ou censurés.

      La parodie de référendum qui eu lieu ne fut qu’une entreprise de justification cynique et pseudo-démocratique de l’annexion de la Crimée par la Russie.

      L’opinion des populations locales n’a d’ailleurs que bien peu d’importance lorsque la liberté de conscience et d’expression ou le pluralisme politique sont tués et censurés.

      Comment peut-on parler de référendum lorsque les opposants politiques sont assassinés et que la démocratie elle-même n’existe donc pas ?

      Comment peut-on parler de référendum lorsqu’il s’agit d’un plébiscite militaire et d’une campagne d’ingénierie sociale ?

      Avant la guerre d’annexion par la Russie, l’Ukraine jouissait d’une réduction de 30% du prix du gaz importé de Russie, contre le droit pour la Russie de jouir d’une implantation maritime militaire à Sébastopol.

      C’est la raison pour laquelle la Crimée fut annexée prioritairement par Moscou, pour maintenir la position militaire à Sébastopol et la volonté des populations locales n’a donc que bien peu à voir avec cette annexion.

      Au lieu de prendre la tête de la révolution ukrainienne et d’en faire une opportunité pour réformer la Russie, Poutine y a vu une menace, il a choisi la guerre et il a donc choisi de contraindre les révolutionnaires à se trouver un protecteur aux USA.

      Comme si les peuples éternellement allaient se satisfaire des féodalités mafieuses, des assassinats politiques, de l’absence d’Etat de Droit, de l’absence de liberté d’expression, de liberté de culte (catholiques et protestants sont persécutés en Russie et en Ukraine russophile), de liberté de conscience ou même de l’absence des libertés économiques, du libre échange des capitaux et des marchandises.

      Poutine et sa clique mafieuse croient que le prima de la force, les attentats contre des gouvernements étrangers, ou les assassinats politiques, l’endoctrinement des populations et l’ingénierie sociale, pourront éternellement les maintenir au pouvoir sans que les peuples un jour ne souhaitent autre chose..

      C’est un logiciel de pensée obsolète.

      Poutine doit prendre la tête de la révolution ukrainienne et en faire une opportunité pour réformer la Russie, pour gagner ainsi le coeur des ukrainiens, pour baser son autorité sur l’Etat des Droit appuyé par les entreprises européennes qui pourraient s’implanter en Russie et non plus sur les mafias locales qui s’approprient les titres immobiliers ou les entreprises avec la complicité de juges et de policiers corrompus pilotés depuis le Kremlin.

      Poutine doit se revendiquer du Maidan pour instaurer un Etat de Droit en Russie au lieu de s’enfermer dans la paranoia des dictateurs au point de nous mener à un conflit planétaire et nucléaire comme il souhaite actuellement.

      La volonté des populations ukrainiennes a peu à voir avec l’annexion de la Crimée par la Russe,

    • Denis Monod-Broca

      14 avril 2017

      La Russie ne pouvait tout simplement pas accepter que sa base de Sébastopol soit dans un pays sur le point d’adhérer à l’OTAN. C’est pas très difficile à comprendre. Que la Russie soit gouvernée par Poutine, Popov ou Alexeï ne change rien à l’affaire. C’était, pour la Russie, inacceptable ! Poutine a d’ailleurs réglé ça avec un calme et une maestria qui méritent éloge. La garnison russe autorisée était de 20.000 hommes je crois. Il n’y a pas eu invasion, ils étaient sur place. Il leur a fait retirer tout insigne distinctif, les « petits hommes verts » ont occupé un certain nombre de points stratégiques et le tour était joué, la Crimée était redevenue russe ! Sans la moindre effusion de sang, avec l’assentiment de la population, chapeau l’artiste !

      C’est vrai que c’est un peu vexant pour le camp d’en-face. Mais que voulez-vous ? quand on ne veut pas voir les choses comme elles sont, on s’expose à des déconvenues…

    • David d.

      15 avril 2017

      Rappelons que les révolutionnaires ukrainiens admirés par notre commentateur Alexandre n’ont pas été avares d’assassinats, de disparitions d’opposants et de coups montés en tout genre, dont la mémorable affaire des snipers de la place Maïdan.

      Amusant d’appeler une révolution un coup d’état où un président, certes corrompu mais pas plus que les autres et démocratiquement élu, a été renversé.

      Mais les ukrainiens ne pèsent pas lourd dans l’affaire de la guerre syrienne.

    • Alexandre

      15 avril 2017

      @David D. :

      Ce n’est pas un président corrompu qui fut destitué par le peuple ukrainien à Maidan, c’est le mur de Berlin qui est tombé, c’est un régime politique qui a été renversé, celui hérité de l’URSS.

      La même chose risque d’arriver à Moscou si les dignitaires oligarchiques ne se mettent pas maintenant à crier SOLIDARNOSC et les USA n’y seront pour rien.

  • Ockham

    13 avril 2017

    Etrange sentiment presque 20 ans après: EU a installé un régime presque islamiste au Kosovo au nom des droits de l’homme et laissé tomber l’Ukraine grec-catholique déchirée de l’intérieure et par l’extérieur. Décidément il y a de bizarres korrigans dans les couloirs de l’institution européenne.

    Répondre
    • Claude

      14 avril 2017

      Bonjour, pas presque ! A lire : « Comment le Djihad est arrivé en Europe » de Jürgen Elsässer. Bosnie, véritable tête de pont de l’activisme islamiste en Europe grâce aux Occidentaux…

  • sassy2

    13 avril 2017

    quelle crédibilité peut avoir la commission européenne ou la france si raphael Glucksmann n’est pas pas mis en garde a vue ou interrogé par l’armée, pour ses activités en ukraine après ses activités en georgie?

    alors qu’il n’a aucune immunité diplomatique?

    quelle crédibilité a lea salamé sa journaliste?!

    Répondre
  • hoche38

    13 avril 2017

    L’opération américaine de déstabilisation de l’Ukraine avec la Révolution orange n’avait pour seul but que de chasser les Russes de Sébastopol. Elle a échoué en laissant le chaos d’une guerre civile, comme en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Libye.

    Répondre
  • Kiwixar

    13 avril 2017

    Très très bon résumé. Le terme « communauté internationale » est trompeur, puisqu’il n’inclut que les pays de l’Otan.

    L’Europe devrait s’inquiéter des centrales nucléaires de ce pays en voie de somalisation. Les réacteurs ukrainiens sont conçus pour du combustible russe (pas le Westinghouse actuel), les réacteurs ne sont pas conçus pour suivre les pics/creux de consommation (conséquence de l’arrêt des centrales thermiques charbon suite à l’embargo contre le Donbass), et surtout, contrairement à Tchernobyl, il n’y aura pas 100,000 soldats soviétiques qui viendront risquer leur vie pour verser du sable et créer un sarcophage.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      13 avril 2017

      Tout à fait, les centrales ukrainiennes posent un grave problème de sécurité et un souci sanitaire évident.

      Le président du conseil constitutionnel pourra dire que le nuage s’arrête à la frontière, mais il n’est pas certain que, cette fois-ci, les gens le croient.

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