29 avril, 2019

Typologie des “Fake News”

La liberté de la presse est au cœur de nos systèmes démocratiques. Sans cette liberté, le citoyen ne peut-être informé, ce qui rend caduque l’expression de sa volonté au moment du vote. Et comme ce vote sous-tend la légitimité de ceux qui nous gouvernent, il est facile de comprendre que sans cette liberté, il ne peut y avoir de légitimité pour ceux à qui nous avons délégué, par notre vote, le monopole de la violence légitime.

Venons-en donc à l’essentiel. Comment s’assurer que l’information que je vais utiliser est de bonne qualité avant de me précipiter pour faire mon devoir de citoyen ? Telle est la question…

Dans la catégorie « informations » qui vont influencer, ou pas, les électeurs, nous pouvons établir une classification toute simple des différentes possibilités car il n’y a en fait que quatre catégories de nouvelles, et les voici : la nouvelle peut être vraie ou fausse, et elle peut être favorable ou défavorable aux structures de pouvoir qui dominent nos sociétés.

Ce qui veut dire qu’avant d’aller voter, il me faut trier entre quatre types de nouvelles.

  1. Celles qui sont vraies et utiles au pouvoir.
  2. Celles qui sont vraies et dangereuses pour le pouvoir.
  3. Celles qui sont fausses et utiles au pouvoir.
  4. Celles qui sont fausses et dangereuses pour le pouvoir

Et c’est là que les choses commencent à se compliquer, car je viens d’introduire une nouvelle idée, celle de « structure de pouvoir ». Bien entendu, ces structures de pouvoir vont essayer de contrôler le flux d’informations qui leur seraient défavorables, ce qui est compréhensible si elles étaient fausses et encore plus compréhensible si elles étaient vraies.

Ces mystérieuses « structures « de pouvoir sont bien entendu au confluent des pouvoirs économiques, culturels et politiques ce qui nous amène fort normalement à une nouvelle distinction. Ces pouvoirs contrôlent ‘ils -ou non-l ’information pour ne laisser passer que les catégories une et trois ?

La réponse a cette question est simple : autrefois l’information dans nos sociétés était assez libre, hier elle ne l’était plus, aujourd’hui, elle l’est à nouveau, ce qui est un bien triste nouvelle pour les gens qui nous gouvernent.

Par exemple, dans ma jeunesse, aux USA, quelques centaines de familles possédaient la quasi-totalité des journaux et des radios. Certaines étaient républicaines, certaines étaient démocrates et d’autres étaient tout simplement apolitiques. La liberté de l’information était donc « garantie » en premier par la concurrence entre ces centaines de source. Et de fait, tout le monde voulait d’abord publier les nouvelles vraies ou détruire les nouvelles fausses. Mais une autre sécurité existait : l’extraordinaire diversité qui existait chez les journalistes eux-mêmes qui venaient de tous les horizons et cette diversité a duré tant que les écoles de journalistes n’existaient pas.

La qualité de l’information était donc garantie par le plus vieux mécanisme économique du monde, celui de la concurrence, qui prédominait aussi bien dans la distribution des nouvelles que dans leur traitement par les journalistes.

Ou en sommes-nous aujourd’hui ?

Aux USA, depuis les années 90, les media sont tous détenus par neuf grands groupes financiers (Walt-Disney, General Electric, Murdoch etc.). En France, cinq ou six groupes suffisent à tout contrôler, et c’est d’autant moins difficile que la totalité des journaux perdent de l’argent puisque leur lecture est sans aucun intérêt. Si le propriétaire cesse de boucher les trous à la fin de l’année, tout le monde sera au chômage, ce qui réduit les velléités d’indépendance.

Heureusement, l’Etat vient en aide aux propriétaires dans le besoin. Pour s’assurer de la docilité du petit personnel, les services du Premier Ministre subventionnent directement les journaux, les titres que personne ne lit étant les plus subventionnés, cela va sans dire.  Ce qui me remet en mémoire la fameuse formule de Mark Twain : si vous ne lisez pas les journaux, vous n’êtes pas informés. Et si vous les lisez, vous êtes manipulés

Et manipulés nous l’avons été comme jamais, par exemple au moment de la dernière élection présidentielle, où en bons toutous qu’ils sont, les français ont massivement voté pour celui que l’Etat Profond avait sélectionné pour eux.  Et plus le niveau d’éducation de l’électeur était élevé et plus il a voté pour le candidat que la nomenklatura avait choisi pour lui. Ce qui m’amène à une proposition dont j’espère qu’elle sera retenue par notre intelligentsia : Devraient être interdits de vote tous les gens qui ont des diplômes.

En fait, un peu partout, sauf peut-être en Grande-Bretagne,  à la fin des années 90, les structures de pouvoir qui contrôlent ce que j’appelle le capitalisme de connivence ont capturé les media, tout simplement en en rachetant la propriété (Voir pour le cas français « Ils ont acheté la presse : Pour comprendre enfin pourquoi elle se tait, étouffe ou encense de Benjamin Dormann ») et ont remplacé les journalistes formés sur le tas par des  esprits médiocres et dociles formatés pour  séparer le « Bien » du « Mal » et non pas le vrai du faux, par des écoles de  conformisme qui sont devenus les séminaires ou est formée la petite cléricature toute dévouée à la Cause. Ce ne sont plus des journalistes mais des militants. Les journalistes sont devenus des « indics » en charge de dénoncer auprès des puissants ceux qui ne pensent pas comme il le faut. Et du coup, nous nous trouvons dans une situation que le public a parfaitement perçue et qui est décrite par une plaisanterie qui courre les salles re rédaction : « Il y a aujourd’hui deux sortes de journalistes. Ceux qui sont honnêtes et qui sont au chômage, et les autres ». Du coup, jamais l’information n’avait été aussi peu libre qu’à la fin du siècle dernier et l’on en voit les ravages aujourd’hui.

Heureusement, l’Internet est arrivé et cette tentative de monopolisation de l’information organisée par les hommes de Davos a échoué lamentablement. Dans le fond, jamais dans l’histoire de l’humanité, l’information n’a été à la fois aussi libre et aussi concurrentielle qu’aujourd’hui. Du coup, tous les capitalistes de connivence qui avaient acheté les media pour rendre service a leurs amis politiques qui, en retour, leur distribuaient de juteuses commandes étatiques, perdent tout ce qu’ils veulent sur leurs journaux, ce qui ne les touche guère, les sommes étant ridicules. Mais voir leurs copains au pouvoir se faire virer par l’électorat pour se faire remplacer par des populistes est beaucoup plus ennuyeux car les nouveaux élus pourraient donner ces contrats sans risques à des gens compétents plutôt qu’à eux.

On imagine le drame.

Et du coup, la seule solution est de faire hurler par les médias aux ordres que toutes les nouvelles qui viennent de l’internet sont des « fake news », tout en faisant fabriquer par leurs media à eux de vraies « fake news » (si j’ose dire), pour essayer de dégommer les « populistes » qui voudraient prendre la place de leurs copains.

Et nous nous retrouvons devant une situation assez amusante : les media officiels ont aujourd’hui une double caractéristique.  Quand ils dénoncent quelque chose pour accabler un élu que le peuple n’aurait pas dû élire, c’est en général faux, mais par contre, ils ne parlent pour ainsi dire jamais de ce dont tout le monde parle sur le net, qui est en général vrai mais qui serait à charge contre ceux qui les paye, c’est-à-dire les puissances d’argent.

Nous en avons eu un exemple quasiment parfait avec les ennuis judiciaires de monsieur Trump, dont j’ai longuement parlé dans le passé.

Rappelons les faits, en oubliant les détails et en allant à l’essentiel.

Monsieur Trump est élu au grand désespoir de ceux qui contrôlent ce que l’on appelle l’Etat Profond américain. Immédiatement, c’est-à-dire dès le lendemain de l’élections, la contre-attaque s’organise et des accusations sont lancées selon lesquelles monsieur Trump serait un agent Russe, aux ordres de Poutine.  Un enquêteur « spécial », monsieur Mueller, est désigné et cet homme va mener pendant plus de deux ans une enquête extraordinairement diligente puisque tous ses adjoints étaient des démocrates, supports actifs de madame Clinton.

Depuis plus d’un an, tout le monde savait qu’il n’y avait rien dans le dossier, mais l’enquête continuait puisque le ministère de la Justice était resté sous le contrôle des démocrates à cause de l’imbécillité ou de la trahison de celui qu’avait nommé comme ministre de la Justice monsieur Trump.

Après les élections de Novembre, ayant conservé sa majorité au Senat, le Président a pu enfin remplacer l’inénarrable monsieur Sessions par monsieur Barr, ancien ministre de la justice lui-même.

Ce dernier, qui est le supérieur hiérarchique du procureur spécial Mueller indique sans doute à celui-ci que la plaisanterie a assez duré et qu’il faut clôturer son enquête et en publier les résultats.

Les résultats de ces deux ans d’enquêtes sont donc rendus publiques tout récemment et monsieur Trump est totalement absous de collusion avec une puissance étrangère. En fait il n’y avait RIEN dans le dossier à ce sujet.

Rien de grave donc va me dire le lecteur, la Justice triomphe en fin de parcours…

Oui et non, parce que, pendant plus de huit trimestres toutes les grandes chaines de télévision, tous les grands journaux n’ont cessé de dire qu’ils avaient des informations « confidentielles » qui prouvaient que le Président était coupable. Des chaines comme CNN ou CNBC, des journaux comme le Washington Post ou le New-York Times auraient consacré plus de 90 % de leur temps d’antenne ou de leurs articles à répeter sans cesse ce qu’ils présentaient comme des informations sûres n’étaient  que des calomnies que rien n’étayait.  Le NY Times a même eu un prix Pulitzer pour récompenser la qualité de ces enquêtes qui n’étaient fondées sur RIEN.

Du coup, plus de 40 % de la population était persuadée que monsieur Trump était coupable, en partant du principe « qu’Il n’y a pas de fumée sans feu ». Et le résultat ne s’est pas fait attendre : les Républicains ont perdu le contrôle de la chambre des Représentants lors des dernières élections ce qui rend la vie du Président beaucoup plus difficile.

Et voilà qui nous amène à une question politique par excellence.

Les journalistes ont le droit d’avoir des opinions politiques et de penser que monsieur Trump est une crapule. Ils ont le droit, et je dirai même le devoir, de dénoncer en place publique les hommes ou les femmes politiques qui auraient commis des crimes ou des impropriétés. Mais ils n’ont en aucun cas le droit de monter une campagne de dénigrement systématique, fondée sur des mensonges et visant à déstabiliser un pouvoir légitimement élu. La Liberté de la Presse est un principe essentiel mais en aucun cas elle ne devrait autoriser les tentatives d’assassinats médiatiques auxquelles se livrent avec abandon tant de journalistes. Ce que je veux dire est ceci :

  • Accuser avec preuves à l’appui est normal.
  • Accuser sans preuves n’est pas admissible et est passible des lois sur la diffamation.
  • Mais accuser, comme une grande partie de la presse américaine l’a fait le Président des Etats-Unis EN SACHANT TOUT DU LONG QUE L’ACCUSATION ETAIT FAUSSE, ne relève pas de la Liberté de la Presse et ne saurait être puni par les lois qui régissent la diffamation. Car, il s’agit tout simplement en ce cas-là d’une tentative pure et simple de coup d’Etat.

Et c’est bien ce que nous avons eu aux USA : une tentative de coup d’Etat, organisée par les équipes de l’ancien Président Obama pour se débarrasser d’un homme qui contrecarrait leurs projets et cet effort s’appuyait sur des réseaux secrets (mais que monsieur Barr est en train de révéler au grand jour), reliant des politiques, des hommes aux postes de commande dans des ministères régaliens et de nombreux journalistes. Et dans cette tentative sont impliqués les anciens numéros un, deux trois et quatre du FBI, les ex- patrons de la CIA et de la NSA, l’ancienne ministre de la Justice de monsieur Obama, peut-être Obama lui-même, et un grand nombre de journalistes et de patrons de presse.

Mais que viennent faire les journalistes dans cette galère ? La réponse est simple : au milieu des années 70, des journalistes aux USA ont fait tomber Nixon, homme de droite et républicain et comme l’on dit vulgairement, cela leur a donné « la grosse tête ». Le rêve de tout journaliste est donc devenu de connaitre la gloire en dégommant les hommes de droite et voilà tout. Car, dans la vulgate marxo-globaliste qui sert de prêt à penser dans ce milieu, tout homme de droite est à la fois un idiot et un salaud. Il est donc du devoir de chaque journaliste de tout faire pour qu’un homme de droite au pouvoir soit détruit, au besoin par la calomnie, ou ne puisse s’y installer s’il s’en approche.

Et comme ils sont animés par une morale qui soutient que la fin justifie les moyens, ils pensent tous fondamentalement qu’agir ainsi c’est faire le BIEN.

Or, être certain que l’autre est un salaud a toujours justifiée l’ouverture de camps de concentration pour ceux qui ne pensent pas comme il faut.

Et donc, aujourd’hui et fort logiquement, les chemises noires sont à gauche et bien entendu l’intelligence a fait le voyage inverse en passant de la gauche à la droite.

La bonne nouvelle est que la gauche est devenue bête et fasciste.

La mauvaise nouvelle est qu’ils sont encore au pouvoir chez nous.

Mais plus pour très longtemps, car le peuple est en train de s’en rendre compte.

.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

25 Commentaires

Répondre à Gerldam

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  • Jacques Ady

    7 mai 2019

    Bonjour,

    Quelqu’un a parlé plus haut d’un problème de serveur : je confirme qu’il y a un problème, car à la fois c’est très long de se connecter sur le site, et un de mes messages vient de passer à la trappe. À la place, j’ai eu droit à ceci : « Error establishing a database connection »

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  • jf.Akar

    5 mai 2019

    Cher Charles. Pour notre info, voici le montant des aides à la presse votées par les Assemblées et publiées en annexe du budget, pour 2015.
    Libération: 6.500.000 €.
    Le Monde et son site: 5.438.888€ .
    L’Humanité : 3.590.000€ ; il faut y rajouter en 2016 l’ apurement de ses dettes fiscales et sociales pour 7.000.000€: l’ entreprise ne les payait plus depuis plusieurs années, et il fallait une décision des assemblées pour lui en faire remise gracieuse… ce qui ne l’a pas empêché de faire faillite cette année. A noter que ce journal tirait en 2016 à 30.000 exemplaires, en vendait 12000 aux administrations ( exemplaires distribués par les huissiers des ministères et les bibliothèques publiques, et proposés par des entreprises telles Air France ou Thalys, et vendait en kiosque et par abonnement environ 3000 . Le reste , soit la moitié , bouillonnait. Un plan de sauvetage est en cours, aux frais du contribuable. Le groupe Dassault pourrait y contribuer, en souvenir des bonnes relations qu’il avait avec M. Marcel Paul .
    Etc…

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  • bibi

    1 mai 2019

    Pour un journaliste de gauche, le devoir suprême est de servir non pas la vérité, mais la révolution.
    Salvator Allende (8 avril 1971)

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  • Yes-Comment

    1 mai 2019

    S’il n’est pas d’exercice aisé de dresser une revue de presse, il est encore plus complexe de faire un portrait de la presse.
    Remercions l’Institut de nous offrir dans sa galerie l’exposition d’un nouveau tableau impressionniste, livrant ses lumières.
    Avec ce portrait vivant, les journalistes académiques, devenus les défenseurs de l’art pompier, sont en passe de ne plus trouver le crédit des encadreurs.
    Dans leurs ateliers de connivences embrumées, ils n’ont vu venir la toile… condamnant leurs toiles.

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  • Philippe

    1 mai 2019

    Cher monsieur Gave, je déplore avec vous l’ uniformisation de la presse , la sempiternelle èdition du pret-à-penser mais il faudrait , prendre le taureau par les cornes , et vous lancer dans la bataille culturelle-audiovisuelle . Je notes que les commentaires de vos articles sur le site vont de 10 a 200 , c’ est fort peu , vu la tache immense . La creation d’un émetteur  » radio – choc  » ou  » radio-active  » ( je vous offre les titres sans copyright ) porteur d’une offre compléte , de la qualité de vos analyses economiques mais couvrant tous les secteurs de la journée est indispensable avant d’ espérer que les consciences sortent de la torpeur du « pret-à-penser  » .Le modéle pourrait etre Bloomberg . La meme lacune criante , apparait dans le paysage politique , vous aviez accordé votre confiance a NDA, qui vous a trahit en quelques mois . La conclusion est qu’il n’ y a personne de la carrure d’un Trump pour remettre la France en route , sauf vous, si je peux oser ce compliment .

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    • Aljosha

      1 mai 2019

      les carottes ne sont pas cuites. Je repete : les carotte ne sont pas cuites.
      Blessent mon coeur d’une langueur monotone. Je repete …

  • Steve

    30 avril 2019

    Bonsoir M. Gave
    De plus:
    – du fait de la pression éditoriale, sortir les nouvelles le premier, la plupart des papiers ont pour sources les trois grandes agences de presse: Reuters, AFP et Associated Press.
    – du fait de la pression financière, rien ne doit offenser les annonceurs qui sont tous des groupes d’intérêts privés, ou bien ceux qui transfèrent l’argent public au privé: la plupart des propriétaires des média français dépendent des grands marchés publics, donc du gouvernement quelle que soit son orientation affichée.
    Cordialement

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  • Alexandre

    30 avril 2019

    L’IDL a visiblement tellement de succès et d’audience (n’en déplaise aux esprits chagrins), que l’accès aux pages est désormais si lent que vous devriez changer d’hébergeur et peut-être voir plus grand..

    Ne pourrions-nous pas inventer un média en blockchain, une sorte de Wikipedia par blockchain, un Wikileaks décentralisé, insubmersible car hébergé en milliers d’exemplaires chez les utilisateurs eux-même, en peer to peer (pair à pair) comme le sont les réseaux de téléchargement P2P ?

    Ce n’est pas pour rien que Sarkozy avait fait adopter la loi HADOPI, loin de vouloir défendre le droit d’auteur, il voulait avec le Bilderberg liquider la politique pair à pair des réseaux P2P qui ne servaient pas qu’au téléchargement de films..

    Aujourd’hui c’est le darknet mais c’est moins ouvert, moins accessible, donc Sarkozy et les mini-chefs (référence au film la belle verte) sont malgré tout parvenus à gagner cette bataille et Julian Assange est livré à cette justice états-unienne.

    P2P : perdu
    Darknet : pending
    Bitcoin : gagné
    Wikileaks : pending

    Qui inventera la suite ?

    Qui inventera le wikipedia pair à pair, indéboulonnable car fragmenté, impossible à censurer ?

    Répondre
    • Philippe

      1 mai 2019

      P2P n’ est pas perdu , avec un VPN a 70 € vous allez ou vous voulez

    • marc

      1 mai 2019

      Ce que vous dites existe deja, avec  » le réseau Zeronet » toujours en développement, peu d’utilisateurs pour l’instant.

    • Eric des Monteils

      5 mai 2019

      De très bonnes idées.
      Le Darknet n’est pas mort, le p2p non plus
      L’utilisation de VPN et autres protections sont de pus en plus nécessaire.
      Mais IDL reste tout de même facilement accessible, avec une protection moyenne.

  • PATYDOC

    29 avril 2019

    Cher Monsieur Gave, les chemises noires (fascisme, national-socialisme) sont toujours nées à gauche!

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  • hoche38

    29 avril 2019

    Pour éviter au moins toute hypocrisie politicienne, le texte de la prochaine loi contre les fake news annoncée par Emmanuel Macron pourrait tenir en trois lignes:

    « Toute publication électronique hostile ou contraire aux intérêts de la Macronie devra être dénoncée par nos journalistes courageux et indépendants et sanctionnée par nos juges également courageux et indépendants ».

    Répondre
  • Ockham

    29 avril 2019

    Vous faites bien de remettre une couche sur le sujet. C’est effectivement tout un raisonnement …. Devrait-on ?

    i)interdire le financement de la presse écrite par l’impôt.
    ii)renforcer les peines pour diffamation et la rapidité de réponse pour protéger le diffamé. iv)appliquer des peines non seulement au journaliste qui a accès à l’amplificateur médiatique (TV ou presse) mais surtout au carré à sa direction et à son propriétaire s’il s’agit du privé.
    vv)supprimer la franchise d’impôt pour les journalistes.

    Le scandale en France est d’avoir ne serait-ce qu’un seul ou une seule journaliste idéologiquement marqué(e) ce qui est inadmissible dans une entreprise médiatique publique républicaine et démocratique. Il fait écho au scandale d’avoir un (e) fonctionnaire résolument marxiste révolutionnaire haïssant la République, professeur dans une école publique de plus en économie, candidate aux élections de la présidentielle sans avoir démissionné d’abord de sa fonction…qu’elle n’aurait jamais du occuper. Et au scandale de donner refuge à des prédicateurs de haine connus dans leur pays d’origine pour leur inhumanité sur le point d’être exécuté…qui ne sont plus expulsables parce que la Cour Euro…. etc …Cela étant tout le monde a le droit de défendre des idées à ses frais et risques juridiques en tant qu’indépendant dans le cadre de la loi républicaine laquelle a aboli la peine de mort. Mais la République ne souvient plus très bien qui et où elle est!
    Espérons que maintenant la justice va traiter aux USA cette tentative de coup d’état sinon l’Amérique est aussi mal partie que la France. Il ne faudra pas s’étonner que Franco et d’autres beaucoup plus dangereux encore se réveillent car quand on cherche on trouve!

    Répondre
  • Bilibin

    29 avril 2019

    Tim Pool (un de ces « nouveaux journalistes » du web qui font le travail qui n’est plus fait) a souligné qu’après la publication des conclusions du rapport Mueller, la quasi totalité des chaînes d’information US avaient pris un sacré coup dans leur crédibilité et leur audience, à l’exception notable de Fox News qui avait été la grande gagnante de cette affaire pour des raisons évidentes. Des « journalistes » comme Rachel Maddow, qui avaient fait de la prétendue collusion avec la Russie leur principale raison d’exister professionnellement, se sont retrouvé bien embêtés car non seulement ils ont été incroyablement humiliés (on leur a enfin dit que le Père Noël n’existait pas), mais ils se demandent maintenant ce qu’ils vont bien pouvoir faire car ils n’ont absolument pas les compétences pour parler de que ce soit d’autre!
    D’où les licenciements dans certaines rédactions… (et les railleries comme #learntocode etc.)

    Répondre
  • marc

    29 avril 2019

    Mais meme sur internet, les gros (google, facedeplouk, twitter, paypal, …)qui sont des libéraux (pro-immigration anti blanc et autres) sont de connivence avec les démocrates (gauchistes) et censurent les conservateurs.

    Il existe qu’une seule maniere de leur faire mal, c’est de les taper au porte feuille.

    Sur twitter, je lis tous les tweets: des Gave, de Gavekal et de Trump et c’est tout. Les tweets de Trump sont répliqués ailleurs (gab) en cas de problèmes et M Gave, on peut vous suivre sur votre site.
    Google, je n’utilise plus (duckduckgo a la place), tous mes emails sont re-directionnes ailleurs.
    Je fais la meme chose pour les biens de consommation, toutes les marques qui sont contre les conservateurs sont contre moi, je ne les utilisent plus. (on peut très bien vivre sans).

    Il n’existe pas d’autres solution pour tuer l’état profond et son financement: le nerf de la guerre est toujours l’argent.

    Répondre
    • Eric des Monteils

      5 mai 2019

      Vos propositions sont un minimum qui devraient suffire à créer un trouble dans cette foule de médiats qui ronronnent depuis tant d’années pour nous tromper.
      Il faudrait cependant, trouver un (bon) moyen d’en diffuser l’idée hors des médiats alternatifs.
      A réfléchir.

  • otto

    29 avril 2019

    Bonjour M Gave,
    la diffusion à plus grande échelle de vos talents et de ceux de l’IDL sont le seul point à regretter..

    Répondre
  • Da

    29 avril 2019

    Bonjour

    Et peut-être que dans un futur proche, quelques têtes risquent d’êtres tondues, voir quelques gnons égarés.

    Saurons-nous ne pas aller plus loin que le goudron et les plumes ?

    Me considérant humaniste, je vote pour l’humiliation suprême dépensière au détriment de la tête qui roule économique, tant pis pour la dette. Lol

    Nous en sommes là et c’est dramatique, c’est aussi de leur responsabilité.

    Merci Mr Gave et l’IDL pour votre efficiente participation à l’éveil citoyen.

    Répondre
  • Charles Heyd

    29 avril 2019

    #Robert cite en effet un bon exemple d’informations justes et (très) utiles au gouvernement et à l’époque à celui qui briguait le pouvoir;
    pour ces élections européennes je ne comptais pas voter, ou peut-être NDA car il avait quelques velléités de sortir de l’€ mais depuis votre triste histoire avec cette personne je voterai pour le seul qui ose braver l’omerta, c-à-d Asselineau; non pas parce que je suis en accord avec tout ce qu’il dit mais tout simplement pour voter « contre » les européistes et bien que je ferai là ce que je déplorai déjà dans des commentaires précédemment, à savoir l’inanité du vote « contre » et … je ne sais pas non plus si c’est un vote « intelligent »!

    Répondre
  • Gerldam

    29 avril 2019

    Mais où sont donc les Trump dans notre pays? Ne me parlez pas de MLP, qui souhaite le rétablissement de l’ISF, entre autres sottises; ni de NDA, ce triste sire que vous ne connaissez que trop bien; encore moins de cet étatiste de Wauquiez.
    C’est simple: les Trump n’existent plus en France grâce au lavage de cerveau de l’EdNat depuis 1968; ceux d’avant s’occupent de leurs affaires ou sont trop vieux…

    Répondre
    • Bilibin

      29 avril 2019

      Hélas, je crains que vous n’ayez raison.
      Je viens de finir de lire Capitalism and Freedom de Milton Friedman (après Harmonies Economiques de Bastiat) sur les conseils de Charles Gave et si j’ai trouvé ces lectures très éclairantes vis à vis de tout un tas de problèmes, je suis bien embarrassé car il n’y a à ma connaissance PERSONNE dans le paysage politique français sur cette ligne de pensée.

  • Francisco

    29 avril 2019

    Cher Monsieur Gave,

    Il y a longtemps que je vous lis et vous approuve, mais votre optimisme est pour moi un sujet d’incompréhension, notamment quand vous dites « Mais plus pour très longtemps, car le peuple est en train de s’en rendre compte ».

    N’est-ce pas l’exact contraire qui se produit ?, qu’aucun électeur n’en tire aucune conséquence, qu’aucun parti politique ne propose aucun programme de reconstruction (oserais-je dire de résurrection) ?, que le keyneso-marxisme est la seule doctrine dans toutes les écoles, que le leviathan nous broie?

    Tous les leaders de la liberté sont issus ou passés par les Etats Unis ou la Grande Bretagne, de Gaulle compris. Mais même ceux ci semblent désormais contaminés.

    D’où vient votre optimisme ? de votre espérance ?

    Fidèlement

    Répondre
  • calal

    29 avril 2019

    tout a fait. Le mouvement des gilets jaunes a peut etre fait murir politiquement beaucoup de nos concitoyens et on peut esperer voir une baisse significative de l’abstention aux elections europeennes prochaines.Neanmoins les plus pessimistes et cyniques d’entre nous misent plutot sur l’hypothese contraire,soit un taux d’abstention haut. Nous verrons bien: plutot une petite victoire de macron avec un fort taux de participation qu’une courte defaite avec un taux d’abstention eleve. Il faut lever l’ambiguite sur la legitimite du gouvernement pour eviter de donner du mou a tous les loups qui prospererent dans les zones de flou.

    Répondre
  • Robert

    29 avril 2019

    L’ élection d’Emmanuel Macron a montré les limites de la démocratie, ou plus exactement les limites de la lucidité ( certains diraient de l’intelligence) des électeurs… C’est un bel exemple de manipulation à partir de faits certes réels (l’emploi fictif de Pénélope Fillon).

    Répondre

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