30 mai, 2022

Tous aux abris.

Aussi étonnant que cela paraisse, compte tenu de mon aspect juvénile, j’ai bientôt 79 ans, et cinquante et un ans d’expérience professionnelle dans ce foutu métier qui n’a été inventé que pour que j’ai fréquemment l’air idiot.

Et ce papier va me faire courir une fois de plus le risque de passer pour un économiste non sérieux, un économiste sérieux étant un homme-ou une femme- qui se trompe tout le temps- mais en même temps que tous les autres. En ce qui me concerne, je me suis souvent trompé dans le passé, il m’est parfois arrivé d’avoir raison, mais la plupart du temps, que j’ai eu raison ou tort, j’étais tout seul dans mon coin.  Et il est plus facile, surtout en France, d’avoir tort avec tout le monde que raison tout seul dans son coin…

Pour donner un sens à ces propos sibyllins, il me faut préciser ici la façon dont je travaille.

Jamais je ne cherche à faire une prévision. Toutes les erreurs que j’ai faites dans le passé venaient de la même cause: une erreur de diagnostic. J’investis en fonction de ce que je sais avec certitude. Et donc si je me trompe sur ce que je crois savoir, les résultats seront décevants.

Prenons l’exemple de l’inflation.

Ce qu’elle fera dans deux ans m’indiffère totalement, la seule chose qu’il m’importe de savoir est si le hausse des prix aujourd’hui accélère ou décélère puisque c’est la seule chose aussi qui a de l’influence sur les marchés financiers.

Pour arriver au résultat recherché, je ne fais aucune confiance aux calculs mathématiques ou statistiques sophistiqués. Je ne construis pas une seule règle pour arriver à une conclusion, mais plusieurs. et quand une majorité de ces règles va dans le même sens, j’agis en conséquence.

  • En premier, je chercherai à savoir si l’inflation  dans chaque pays, USA,  France, Suède, Japon… (je suis 40 pays), telle que mesurée par l’indice des prix de détail pour chaque pays, est en hausse structurelle ou pas ( j’utilise une formule statistique qui n’implique aucun jugement de ma part). En ce qui concerne les USA, l’indice des prix de détail, d’après cette formule, est passé en hausse structurelle pendant le premier trimestre 2021. Et depuis, je dis que les USA sont dans une période inflationniste et je changerai d’opinion quand les faits changeront, c’est-à-dire quand ma formule me le dira. Et quand l’inflation accélère dans un pays, à chaque fois, je cesse d’y gagner de l’argent.
  • Puis, je prends mes quarante pays et je vois combien d’entre eux sont en inflation structurelle par rapport à ceux qui n’y sont pas. Au premier trimestre 1981, il y avait 20 % des pays qui étaient inflationnistes et 80 % des pays qui ne l’étaient pas. Aujourd’hui, 100 % des pays sont inflationnistes et c’est la première fois depuis des lustres. D’où je conclus que l’inflation est maintenant un problème mondialet que gagner de l’argent dans les actions va être… compliqué.
  • Enfin, je prends les indices des prix des grands pays (USA, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, Chine) qui sont composés en général d’une quinzaine de sous-secteurs (nourriture, énergie, transports, éducation, santé etc.) et je vérifie combien de ces indices sectoriels sont en hausse et combien sont en baisse. Ce n’est pas du tout la même chose si les prix de détail ont grimpé de 5 % parce que le pétrole a quadruplé alors que rien d’autre n’a bougé, ou si tous les indices sectoriels ont grimpé entre 4% et 8 %. Aujourd’hui, tousles indices sectoriels sont en hausse, ce qui veut dire que le problème inflationniste est en train de toucher tous les secteurs et n’a que peu à voir avec la hausse du prix de l’énergie.

Et donc, nous sommes en plein dans une crise inflationniste d’anthologie, dont il va falloir sortir en utilisant les recettes habituelles et je peux assurer le lecteur que cela ne sera pas être une partie de plaisir. Et c’est là que je vais me servir de ma longue expérience pour expliquer ce qui doit être fait pour revenir à la stabilité des prix.

Si l’inflation, comme le disait Rueff : « c’est de subventionner avec de l’argent qui n’existe pas des dépenses qui ne rapportent rien » eh bien, il va d’abord falloir cesser de créer de l’argent magique certes, mais aussi absorber l’argent magique créé depuis quelques années : 55 % de l’argent créé aux USA depuis la guerre d’indépendance contre la Grande-Bretagne il y a deux cinquante ans l’a été dans les quatre dernières années…

En Europe , la croissance de M2 a été d’environ 35 % sur la même période, mais avec une croissance économique beaucoup plus faible.

Le patient américain et le patient européen ont donc été sous perfusion constante d’argent gratuit depuis des années, ils vont être durs à sevrer.

Pour retirer tout ou partie de cet argent excessif, et pour réduire la croissance de la masse monétaire dans le futur, il va falloir, comme toujours, que les taux d’intérêts passent significativement au-dessus du taux d’inflation, pour des raisons évidentes mais qui seraient trop longues à expliquer à ce point du raisonnement.

Admettons que le taux d’inflation pour la France dans les quatre ans qui viennent soit aux alentours de 3 % par an, ce qui correspond aux quatre dernières années.

Cela veut dire qu’il faudrait que les taux soient aux alentours de quatre %. Avec des taux à quatre %, lentement mais sûrement, au fur et à mesure que la dette ancienne arrive à échéance et est remplacée par de la dette nouvelle avec un taux plus élevé,  le service de la dette passera de 1. 5% à  6 % du PIB à la fin du deuxième mandat de monsieur Macron, ce qui veut dire qu’il faudra couper toutes les autres dépenses telles la défense, la police, l’éducation, les transferts sociaux d’au moins 50 %- ce qui est impossible.

Ce que je dis est simple : compte tenu de la dette accumulée depuis des décennies mais surtout dans les quatre dernières années par notre pays, la moindre hausse des taux d’intérêts nous ferait immédiatement rentrer dans une trappe à dettes Keynésienne, où le service de la dette croît beaucoup plus vite que la richesse nouvellement créée. Et comme une bonne part de notre dette est détenue par des étrangers, plus de 100 % de la richesse nouvellement créée ira à ces étrangers, ce qui veut dire que notre niveau de vie baissera inexorablement année après année.

Ce qui est inacceptable politiquement.

La conclusion logique est donc que la BCE va continuer à faire monter la masse monétaire (l’argent magique) en achetant les obligations d’Etat, puisqu’elle est la seule à pouvoir acheter « à perte » et que ces obligations de la zone euro vaudront à terme à peu près autant que leurs consœurs Vénézuéliennes ou Argentines , c’est-à-dire qu’elles vont aller tendanciellement à zéro.

Il ne peut pas en être autrement tant que l’Euro existe, ce qui veut dire que les pays du Nord vont devoir choisir entre continuer à ruiner leurs épargnants ou tuer l’euro, et donc abréger l’acharnement thérapeutique dont bénéficie le pauvre monstre depuis le fameux « whatever it takes » de Super Mario et procéder à l’exécution de la pauvre bête.

En termes simples, ni les pays du Sud de l’Europe, ni les USA ne peuvent monter leurs taux, c’est mathématiquement impossible, alors que les pays du Nord de l’Europe le pourraient

Les évènements avec la Russie arrivent au bon moment pour enlever toute velléité d’indépendance aux   pays du Nord, ce qui veut dire qu’ils ne feront rien et que la BCE va continuer à émettre de l’argent magique, et donc que le cours de change ce qui n’a jamais été une monnaie, l’euro, va s’écrouler puisque le taux d’intérêt sera structurellement trop bas.

Quel effet sur le dollar, tout aussi malade ?  Paradoxalement, au début, cela va le faire monter.

Imaginons qu’ en Europe, un certain nombre de sociétés aient d’un seul coup besoin d’acheter des dollars pour payer leur pétrole aux Saoudiens ou aux Qataris, ou leur huile et leur blé aux américains alors qu’avant elles payaient tout ça en euro, avant.

Et, bien sûr, elles n’ont pas le moindre dollar en réserve.

Elles vont faire deux choses : acheter des dollars avec les euros excédentaires qu’elles auraient, et acheter pour se couvrir, le pétrole ou le blé, ou le gaz dans les marchés à terme sur ces produits en dollar.

Et si le pétrole , ou le blé, ou le gaz montent, elles seront l’objet d’appels sur marge, en dollar, alors qu’elles n’en auront toujours pas. Et il faudra en acheter ou en emprunter plus.

Et donc le dollar risque de continuer à monter, alors même qu’il devrait s’ effondrer, tout simplement parce que pétrole et matières premières sont libellées en dollar et que l’Europe est « short » le dollar d’un montant équivalent à celui qu’elle dépensait pour acheter les mêmes matières premières à la Russie en Euro.

Et toute hausse du dollar renforcera la récession qui arrive aux USA, ce qui ne peut qu’entrainer des mesures protectionnistes à Washington.

Bref, et pour faire simple encore une fois, l’euro et le dollar sont dans un remarquable cercle vicieux, où la baisse de l’euro déclenche des achats de dollars , ce qui fait baisser l’euro encore plus et donc monter le dollar… et ainsi de suite, jusqu’à la faillite de ceux endettés en dollar qui sera suivi d’un effondrement de la monnaie américaine lorsque les achats forcés en provenance de la zone Euro cesseront.

Deuxième conclusion donc : les mécanismes qui existent aujourd’hui et qui n’ont rien à voir avec des mécanismes de marché amènent à une divergence explosive entre les économies américaines et européennes.

Et la crise Russe ne fait que renforcer ces divergences.

Et c’est là que je dois revenir à mon discours sur la méthode, du début de cette note.

Depuis des années, j’ai bâti pour tous les facteurs économiques qui m’intéressent des outils de diagnostic .

J’en ai pour l’inflation , pour l’activité économique aux USA, en Europe, en Asie, pour le commerce international, pour le pétrole, pour les taux d’intérêts, pour les taux de change, pour l’or, au point que de temps en temps, quand je fais une revue d’effectifs parfois je m’y perds.

Pas cette fois-ci.

Que le lecteur veuille bien me croire, mais tous mes indicateurs ayant une relation (ou essayant d’en avoir une) avec ce qu’il est convenu d’appeler les actifs à risque (actions, obligations du secteur privé) sont au rouge vif, ce qui ne m’était jamais arrivé en cinquante ans de carrière.

Et je ne peux en tirer qu’une conclusion : les politiques imbéciles suivies aux USA et en Europe depuis vingt ans sont en train d’arriver à leurs limites et nous sommes peut-être beaucoup plus proches du feu d’artifice final que bien des gens ne le pensent.

Et les autorités ne pourront rien faire. Les banques centrales ne peuvent plus rien faire, les états sont complètement dépassés, tous nos hommes politiques sont des Lilliputiens, les Universités sont devenues des fabriques à crétins, la presse libre a disparu…

Le temps est peut-être venu, enfin, de procéder au grand reset, c’est-à-dire d’abandonner toutes ces politiques imbéciles pour revenir à des prix de marché. Nous sommes (peut-être) en train d’arriver à la fin de l’expérience sociale-démocrate qui a commencé en 1945 et qui, comme l’expérience communiste en 1990, est en train de s’écrouler sous ses propres contradictions. Et c’est ce qu’avait prévu Schumpeter. Comme la chute du mur de Berlin, ce serait une très bonne nouvelle, mais cela risque de secouer beaucoup…Je crains pour mon épargne, et pour la vôtre…

J’ai essayé de préparer le terrain, mais quand l’avalanche part , il vaut mieux ne pas être sur la piste en contrebas. Mon conseil est simple.

Dans le cadre du portefeuille IDL 50 % fragile, 50 % anti fragile, j’arrêterai les opérations de re-balancement périodiques puisque nous risquons d’avoir un sacré coup de tabac sur les marchés des actions. La partie anti fragile montera, la partie fragile risque de baisser, sèchement. Si j’ai raison, vous aurez le temps de racheter vos actions.

Pourquoi ne pas vendre les actions et tout mettre en anti fragile tout de suite, me demandera le lecteur attentif ?… Parce qu’il m’est arrivé de me tromper, est ma réponse.

Mais j’aimerais que la poussière retombe avant de recommencer à rebalancer.  Pour ceux qui le peuvent et qui ont du cash, je créerai une position en Yen, incroyablement sous-évalué à cause du cercle vicieux entre le dollar et l’Euro.

Bref, si j’en crois mes propres outils,  les conditions pour que nous ayons un Ursus Magnus (baisse de 50 % ou plus sur les marchés des actions) sont en train d’être réunies. J’en ai connu trois dans ma carrière, 1973-1974, 2000-2003, 2007-2009 .  De l’autre côté de ces plantigrades, les opportunités étaient immenses. A condition bien sûr que le grizzly ne vous ait pas bouffé quand vous l’avez croisé .

C’est là qu’il faut se souvenir que le grizzly est le plus grand des carnivores existant sur terre en ce moment. J’en ai très peur.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

111 Commentaires

Répondre à MZlu

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  • A la sortie du tunnel : Bitcoin

    24 juin 2022

    Depuis la publication de l’article, le Yen s’effondre par rapport au Dollar, ainsi que la plupart des devises. J’ai donc un doute concernant votre opinion qu’il est sous-évalué. Pour le reste, oh la la.

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  • maze

    13 juin 2022

    C’est dans la direction des propos de Mr Elon Musk qui vient d’avertir ses salariés d’un premier tour devis.Le moral des américains est en train de fléchir et de l’autre côté en Chine,on ne peut pas dire qu les portes soient ouvertes comme je le constate régulièrement en allant à Pékin ( 4 fois cette année ).J’ai tout vendu et j’attends la tempête.3 ris dans la grand voile .
    Un breton qui dit vous dit kenavo

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  • Armand Jaubert

    12 juin 2022

    Je tremble

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  • Benoit

    5 juin 2022

    Bonjour,
    Je ne comprends pas pourquoi les marchais baisseraient de 50% alors que la monnaie perd en valeur. Pourquoi l’argent n’irait pas dans les marchais plutôt que de se dévaluer à la banque? Merci par avance et merci pour votre travail!

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  • Luc

    4 juin 2022

    Mr Gave, l’allemagne reunifiée se rearme fortement, n’est-ce pas un sujet d’inquietude pour les francais, surtout que toutes les decisions sont prises a Bruxelles (ou plutot Berlin). L’armée francaise quant a elle, fait pietre figure a cause du sous-investissement chronique, et tout est fabriqué ailleurs (meme outre-rhin ). cfr nexter
    Le gauleiter Macron lui voulait rendre l’alsace a l’allemagne (le poilu pourrait se retourner dans sa tombe) et en faire un district europeen

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  • ange et démon

    4 juin 2022

    bonjour Monsieur Gave et IDL.
    j’aimerai connaitre votre avis sur le futur (proche) de la monnaie numérique;
    il semblerait que la monnaie numérique sera présenté comme le remède ultime contre l’inflation et la dette; évidemment ce petit souci d’effet secondaire du contrôle sociale est mis sous le tapis 😉
    que deviendront mes économies en or si la BCE m’interdit de les échanger contre la « monnaie » numérique quand j’en aurai besoin?
    que deviendront mes actions Air Liquide si la BCE décidera de les récupérer en tant que tangible pour se rembourser la dette de la France?
    il me semble qu’il faut voir plus loin et prendre en considération les annonces de l’Union européenne et du forum économique mondial, tout est écrit sur leur site officiel , rien est caché mais tout le monde fait comme cela n’existe pas;
    ps: merci pour vos analyses très intéressant par ailleurs

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    • erone

      5 juin 2022

      Je pense que l’or physique n’est pas un problème, on pourra le dépenser mais à l »‘ancienne » mais pour le réinjecter dans le système, effectivement la question se pose.

  • Frank Deljeune

    2 juin 2022

    CG devrait nous faire un papier sur l’inflation en Ukraine (>25%) et la monnaie locale (le UAH) et son remplacement en cours par le USD..A terme, on risque d’avoir 2 monnaies en Ukraine : le dollar et le roiuble. Je me demande à quel cours elles s’echangerons dans les rues de Kiev

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    • Charles Heyd

      3 juin 2022

      Et l’€ alors?

  • Frank Deljeune

    2 juin 2022

    J’ai déjà expliqué ici pourquoi je pense que l’orthodoxie monetariste – c.a.d. reposant sur une approche dichotomique des équilibres économiques – ne pouvait pas s’appliquer aux USA, tant que ce pays constitue l’ultime refuge pour les excédents de capitaux, d’où qu’ils proviennent. Ce qui permet aux USA de très bien s’accommoder d’une dette par habitant plusieurs fois supérieure à celle de l’Europe. Le cas de l’Europe est différent, mais souffre d’une incompréhension de la nature de la domination allemande.

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  • misterasbeen

    2 juin 2022

    Tendance et non prédiction: faut il vendre nos 10 actions? pour acheter du yen et de l’usd et garder le yuan en attendant de reprendre la main.
    or et obligations chinoises toujours anti fragiles. Dites moi chers internautes si je me trompe…..

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  • Smith

    2 juin 2022

    Bonjour, et pourtant, c’est justement maintenant que Warren Buffet se sert des liquidités amassées ces dernières années pour acheter massivement CVX, AAPL, HP, etc. Comment expliquer alors cette discordance entre CG Vs WB?

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    • Noel

      12 juin 2022

      Warren Buffet a déjà vu foncre son portefeuille de 50% en 203 et 2010, ça ne l’empêche pas d’avoir eu ensuite un formidable rattrabpage. Si vous invetissez éteingner votre ordi pendant 7 ans.

  • Fred

    1 juin 2022

    Excellent article,
    Quel est le meilleur moyen de creer sa position en Yen?

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  • Thierry

    1 juin 2022

    Remarquable article ! Mes indicateurs (ne riez pas ! ) prévoient en unité de temps mensuel un joli déboulé plein sud.
    Le portefeuille IDL est celui dont Charles parle dans les vidéos sachant que vous ne pouvez donner aucun conseil et/oo doit-on se référer à la lettre de Grand Angle ?

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  • germain

    1 juin 2022

    L’ours est un noble animal; au temps jadis, les familles de la noblesse le portaient fièrement sur leur écu dans la douce France.
    En revanche, le taureau a la côte et pourtant quand l’animal charge et vous embroche, cela fait aussi très mal.

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  • Scardanelli

    1 juin 2022

    Sans doute convient-il de prendre bonne note de la recommandation de Monsieur Gave et d’ouvrir une position en yen, monnaie outrancièrement sous-évaluée. Cependant, cette sous-évaluation n’est-elle pas le fait des japonais eux-mêmes ? Dans une de ses précédentes vidéos Monsieur Gave soulignait ce paradoxe que, plus leur monnaie baisse, plus leur pays s’enrichit. Paradoxe qui doit faire rêver Suisses et Singapouriens, régulièrement contraints par les marchés à des ré-évaluations douloureuses.
    La situation actuelle du Japon évoque, à bien des égards, celle de la France en 1914 : avance technique et culturelle, démographie catastrophique, placements à l’étranger.

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    • Frank Deljeune

      2 juin 2022

      @luc Je parle peut-être beaucoup, mais tou, tu affirmes énormément. La première condition pour investir est que l’on ne soit pas en sous capacité et qu’il existe une demande solvable. Le Return.on Investissement n’est pas un critère de de ision d’investir, mois de choix entre différentes opportunités d’investissement. Tu peux toujours t’inscrire au cours du soir d’économie.

    • P&C

      3 juin 2022

      Le japon a des avantages que la France n’a plus : homogénéité culturelle, discipline collective, sens du patriotisme.

  • Frank Deljeune

    31 mai 2022

    Évidemment’ dans un contexte monétariste, l’inflation est un mal absolu, car elle. lamine la rente. Mais on peut avoir un point de vue différent et considérer qu’il est nécessaire que la rente soit laminée pour éviter que la disparité des revenus se traduise, à la longue par une trop forte disparité des patrimoines. D’ailleurs, n’est-ce pas ce que souhaitent ceux qui ici nous servent la complainte anti « boomers »; concept ridicule désignant la génération née juste après la guerre et qui bénéficieraient d’une rente de situation ? Je pense qu’une inflation moyenne aux alentours de 6% est un excellent stimulus pour l’investissement, car elle permet d’anticiper au moins la tenue des prix, et incite les rentiers à investir dans la production, plutôt que se contenter des intérêts sur emprunts d’Etat.

    Répondre
    • Bilibin

      1 juin 2022

      Un taux d’intérêt de 6% irait effectivement booster les investissements productifs (ceux qui peuvent donner plus que cette valeur), et le capital serait distribué avec rigueur.
      Une inflation de 6% ce n’est pas du tout la même chose, et représente même le contraire d’une incitation à épargner.

    • Frank Deljeune

      1 juin 2022

      @bilibin L’incitation à épargner est un frein à la croissance, car elle diminue le multiplicateur d’investissement. De toute façon il y a en ce moment excès et pas insuffisance d’épargne.

    • Luc

      2 juin 2022

      Vous parlez beaucoup mais ne semblez pas beaucoup vous y connaitre
      Ce qui pousse a investir c’est pas l’inflation, c’est le retour sur investissement (ROI)
      actuellemnent nous allons vers la stagflation et une stagflation causée par le suplly side (restriction de l’offre), c’est a dire que l’inflation n’est pas poussée par la croissance de l’economie. On retrouve cette configuration eco dans des situations anormales comme guerres, pandemies
      La stagflation des années 70 a ete causée par l’embargo petrolier (notons qu’un embargo peut etre considéré comme un acte de guerre)

    • Frank Deljeune

      2 juin 2022

      @luc. Je parle peut-être beaucoup, mais, toi, tu affirmes énormément. Pour investir 2 conditions sont nécessaires : 1. Existence d’une demande solvable, 2. Saturation ou inexistance des capacités de production. Le « Return on Investment » n’est pas un critère de la décision d’investir, mais un critère de choix de différentes opportunités d’investissement. NB. Tu peux toujours t’inscrire au cours du soir d’économie

    • Frank Deljeune

      2 juin 2022

      @luc. Toi, tu affirmes énormément. Ce que je dis est que pour investir, il faut qu’il y ait une demande solvable, et pas de sous emploi des capacités.

    • Luc

      3 juin 2022

      Merci pour le conseil peu avisé..
      J’ai un master en finance (obtenu avec plus hauts grades) et bossé en finance mathematique. En tout cas je n’irais pas suivre vos cours, le concept de demande solvable c’est interessant mais peu credible

    • Frank Deljeune

      3 juin 2022

      @luc. Je ne te donne pas de conseils. ~Évidemment que pour investir il faut qu’il y ait une demande, du moins que l’on anticipe cette demande. On ne t’a pas appris çà à ton master en finances ?´Ou alors, tu l’as trouvé dans une pochette surprise ?´

  • Epiphani Jean-Claude

    31 mai 2022

    Dans le cadre de « tous aux abris » que pensez vous de l’achat d’actions Berkshire Hathaway Inc B après la chute probable des bourses ?

    Répondre
    • Mark

      1 juin 2022

      ça fait partie de mon plan personnellement 😉 (avec d’autres …)

    • Gildas LECOQ

      1 juin 2022

      Gérant proche du départ, aucune raison de penser que la performance passée va perdurer.

    • Frank Deljeune

      2 juin 2022

      Si tu penses que les bourses vont chuter, tu vends à découvert, comme Bill Gates

  • Guill

    31 mai 2022

    Bonjour, merci pour ce nouvel article, il y a un mot qui manque (« cents ») dans l’extrait suivant : « 55 % de l’argent créé aux USA depuis la guerre d’indépendance contre la Grande-Bretagne il y a deux cinquante ans l’a été dans les quatre dernières années… »

    Répondre
  • Stephan PASQUIER

    31 mai 2022

    Il y a une solution a ce problème. Re-évaluer l’Or a $ 80.000 l’once, et adosser de nouveau le USD a l’Or. Ca secoue, mais le système monétaire ne s’écroule pas. En dehors de ce scenario, nous allons vers une disparition des monnaies papier sous peu.

    Répondre
    • Robert

      2 juin 2022

      Adosser de nouveau l’ USD à l’ or ne paraît guère réaliste étant donné le volume d’ USD en circulation. Les américains n’ y ont aucun intérêt, cela leur permet de dépenser « gratuitement » !

  • Alex

    31 mai 2022

    S’ils augmentent trop les taux d’intérêt, ils risquent de déclencher une récession. S’ils ne les resserrent pas assez, le risque devient une inflation galopante. Il est difficile d’envisager une issue parfaite.

    Répondre
  • Patrick

    31 mai 2022

    Je ne crois pas à la catastrophe mais à la continuité de cette dérive vers un appauvrissement nécessaire, nécessaire parce qu’il y a des décennies que nous vivons au dessus de nos moyens.
    De façon classique, l’état va commencer par ruiner progressivement les épargnants qui ont acheté des emprunts d’état via les fonds d’assurance vie.
    Ensuite, il va augmenter les taxes sur l’immobilier avec le prétexte que ceux qui ont acheté ont bénéficié de l’argent facile avec des taux d’intérêt presque nuls. Ceux qui ont investi dans l’immobilier vont voir la valeur de leur capital baisser parce que les nouveaux acheteurs vont payer des intérêts plus élevés. Et ceux qui investissent dans l’immobilier locatif vont exiger des prix d’achat encore plus bas parce que les locataires potentiels vont voir leur revenu baisser et leurs charges (chauffage et électricité) augmenter.
    La bulle immobilière va se terminer et nul ne sait jusqu’où cela va descendre.
    Dans une France où les revenus réels vont baisser, l’état devra revoir ses dépenses à la baisse.
    Les retraites et autres revenus sociaux seront probablement ciblés.
    Même si les retraités ont majoritairement voté Macron, passé les législatives, ils feront partie des économies potentielles.
    Les déceptions seront nombreuses mais nul doute que nos médias trouveront des boucs émissaires pour leur faire porter le chapeau…

    Répondre
    • Jacques B.

      31 mai 2022

      Plutôt d’accord avec vous.

    • Max

      31 mai 2022

      Oui, je fais la même conclusion . Cependant , avec des taux d’intérêts réels négatifs, je ne suis pas certain d’un marché baissié sur les actions qui accompagnerait le marché immobilier. Là où un marché immo se fait en interne avec sa population , un marché action est plus flexible en terme de pricing power , mobilité géographique et capitaux étrangers venus d’investisseurs à revenus en hausse

    • Frank Deljeune

      31 mai 2022

      La seule issue possible est l’augmentation des taux marginaux d’imposition des hauts revenus. Mais je doute que cela se fasse

    • Robert

      1 juin 2022

      D’ accord avec votre analyse. On va vers la fin de « l ‘ argent facile  » !

    • erone

      5 juin 2022

      Je pense la même chose sans être un économiste… Pourtant ni dirigeants, ni médias n’en touchent un mot! ce qui signifierait qu’ils soient vraiment des nuls ++ ou alors corrompus jusqu’à la moelle!

  • Thierry

    31 mai 2022

    Merci beaucoup !! Où peut-on trouver le portefeuille IDL? Est-ce lié à la lettre d’investissement de Grand Angle ?

    Répondre
  • Bilibin

    31 mai 2022

    J’ai du mal à comprendre pourquoi le fait que la monnaie perde de sa valeur fait chuter le marché actions, qui s’achète/vend justement dans cette monnaie (du moins si on considère les actions « saines »). C’est présenté comme une évidence mais un petit coup de lanterne serait le bienvenu.

    Répondre
    • Frank Deljeune

      1 juin 2022

      Les periodes d’inflation sont en général caractérisées par de moindres performances boursières. A fortiori, lorsque l’inflation décroît, la.performance boursière s’accroît. Cela vient du fait que d’une part la valeur d’un actif est mieux préservée, mais , surtout, la faible inflation est rn général associée à un taux de chômage structurel plus élevé et à une diversification des approvisionnements vers des pays à faible coût de main d’oeuvre, exemples : Apple et Tesla en Chine. Mais nous allons sans doute vers in changement de stratégie de ce point de vue, un renchérissement du coût de la main d’oeuvre et des matières premières, et donc, de moindres performances boursières.

  • Veromg

    30 mai 2022

    Il est tellement désolant de n’être, à mon niveau, qu’un pion, ou plutôt, un grain de poussière ballotté par l’ouragan. En espérant rester comme le roseau et en sortir rincé mais vivant

    .

    Répondre
  • Robert Fisher

    30 mai 2022

    « Avec des taux à quatre %, lentement mais sûrement, au fur et à mesure que la dette ancienne arrive à échéance et est remplacée par de la dette nouvelle avec un taux plus élevé, le service de la dette passera de 1. 5% à 6 % du PIB à la fin du deuxième mandat de monsieur Macron, ce qui veut dire qu’il faudra couper toutes les autres dépenses telles la défense, la police, l’éducation, les transferts sociaux d’au moins 50 %- ce qui est impossible. »

    Ce calcul est faux. Si la charge des intérêts de la dette publique (que vous confondez avec la notion de service de la dette) passe de 1,5% du PIB (après vérification, ce chiffre est juste) à 6% du PIB (cela suppose une augmentation du ratio de dette publique à 150%, il était de 113% en 2021), cela représente un surcroit de dépenses publiques de 4,5 points du PIB. Or actuellement les dépenses publiques globales atteignent près de 60% du PIB (59,2% en 2021 d’après l’INSEE : https://www.insee.fr/en/statistiques/6325548). Puisque la charge des intérêts de la dette était de 1,5% du PIB en 2021, les autres dépenses publiques représentaient donc 57,7% du PIB. Par conséquent il faudrait les réduire de 7,8% (et non 50%) pour générer une économie équivalente à 4,5 points de PIB et ainsi compenser la hausse de la charge des intérêts de la dette. Une réduction des dépenses publiques (hors intérêts) de 50% reviendrait à une réduction de quasiment 30 points (ce qui permettrait de générer des excédents budgétaires tels que la dette publique serait remboursée avant la fin de cette décennie).

    Répondre
    • Frank Deljeune

      30 mai 2022

      En fait les 4,5%. de supplement d’intérêt portent sur la dette nouvellement émise (260 milliard d’euros, soit environ 10% du PIB) Donc, c’est jouable, mais ça fait une somme tout de même surtout que 64% de cette dette est portée par des non résidents, des russes, notamment.

    • YB

      31 mai 2022

      En réalité, c’est bien plus compliqué que votre calcul, car vous ne prenez pas en compte le déficit actuel qui est de 150 milliards !
      Si à ce déficit, vous rajouter une augmentation de la charge des intérêts de la dette par exemple de 50 milliards, on arrive à un total de 200 milliards !
      Bien évidemment, tant que les 200 milliards tombent du ciel, tout roule, mais ce montant serait impossible à payer pour la France, c’est ce que je déduis de l’écrit de Mr, Gave.
      Les chiffres ne sont pas fondamentalement importants, la réalité me fait penser à la pub de chez LIDl : On est mal !

    • Frank Deljeune

      31 mai 2022

      @Robert Fischer. Le passage de 1,5% à 6% pour le taux d’intérêt de la dette nouvellement emise (260 milliards d’euros) implique une dépense supplémentaire de 0,45% du PIB.

    • Robert Fisher

      31 mai 2022

      Franck : Évidemment, il explique bien que son calcul est basé sur le coût des intérêts lorsque l’intégralité de la dette aura été refinancée, ce qui nous laisse donc effectivement le temps de voir venir. Ce que vous dites confirme mon propos.

      YB : pas vraiment car son calcul est déjà basé sur une hausse considérable du ratio de dette/PIB par rapport au niveau actuel (à 150% contre 112% fin 2021). Je rappel aussi que l’inflation a pour conséquence mécanique de faire baisser ce ratio.

    • YB

      31 mai 2022

      RF: Attention, l’inflation ne fait pas toujours baisser le ratio dette/PIB, il faut prendre en compte la croissance !
      Avec une dette de 2.830 milliards et un PIB de 2.500 milliards, le ratio actuel est de 2.830/2500 = 113%.
      Pour 2022 on aura :
      1- Déficit 2022 estimé 5% du PIB, c’est à dire 150 milliards, par conséquent la dette sera de 2.980 milliards.
      2- Croissance 2022 estimé à 2,7%, c’est à dire que le PIB sera de 2.570 milliards.

      Le ratio 2022 sera de : 2.980/2.570 = 116%.

      Avec une inflation de 5% (qui très probablement augmentera en 2022), le ratio dette/PIB augmentera en 2022 !

    • Frank Deljeune

      1 juin 2022

      @Robert Fischer Il faudra attendre 10 à 12 ans, au rythmes actuels de déficit et de refinancement (environ 10% de la dette chaqu année) donc, il n’y a pas le feu au lac. Je pense que la diminution du déficit ne peut venir que d’une progression des recettes fiscales (la réforme des retraites mettra plus longtemps à produire ses effets), et, logiquement par une hausse des. taux marginaux d’imposition des hauts revenus. Ça commence aux USA. Mais il y a beaucoup de résistance, et pas que chez les trumpfistes

    • Robert Fisher

      4 juin 2022

      YB : votre calcul est faux car la croissance du PIB annoncée est corrigée de l’inflation (c’est ce qu’on appel la croissance réelle). Donc 3% de croissance quand l’inflation est à 5% ça implique en fait une croissance nominale du PIB de 8%. Si le déficit s’établit bien à 5% du PIB et compte tenu du ratio initial de 113%, le ratio de dette/PIB sera en baisse en 2022.

    • Robert Fisher

      4 juin 2022

      Franck : oui, encore une fois ce que vous dites concernant le délais de refinancement du stock de dette confirme mon propos et confirme que Gave se trompe dans ses calculs. En ce qui me concerne en revanche je suis opposé à une hausse de la fiscalité et je suis favorable à une réduction des dépenses, mais c’est un autre débat.

    • Frank Deljeune

      4 juin 2022

      @Robert Fisher. Oui c’est un autre débat. Mais je crois qu’il y a une limite, disons sociale, à la disparité du revenu. La rédaction des taux marginaux d’imposition depuis l’ère Reagan-Thatcher a sans doute pesé sur la croissance. Et la France, comme d’habitude emboîte le pas avec du retard.. Mais je crois qu’il faut maintenant aller dans l’autre sens, même si Elin Musk n’est pas d’accord et dit qu’il va voter Républicain, tout en delocalisant en Chine.

  • jp

    30 mai 2022

    Je suis curieux de voir ce que va faire l’or, lors de la remontée du dollar US, merci pour ce partage

    Répondre
  • Thibaut C

    30 mai 2022

    Bonjour!
    Merci encore une fois pour un autre excellent article. Si, bien évidemment tout est à prendre avec des pincettes puisque peu de gens ont une boule de cristal qui fonctionne, des points intéressants sont à noter, dont « la création d’une partition en Yen ».
    Question simple: Comment fait-on? Forex? Actions japonaises en Yen? Obligations Japonaises en Yen?
    Merci pour votre éclairage!

    Répondre
    • jemapelalbert

      4 juin 2022

      le PB est l’or papier qui fausse les cours.

  • Nanker

    30 mai 2022

    « Moi je n’ai peur de rien »
    si vous n’avez rien c’est une réaction logique et normale. Si vous avez un patrimoine à protéger, c’est une attitude que je ne saurais cautionner.

    Répondre
  • bart

    30 mai 2022

    OUI, bien d’ accord avec vous.
    La gestion de l’ économie, des économies nationales, est incohérente.
    Mais est ce que les responsables et dirigeants sont aussi bêtes que vous le pensez ???
    Certainement pas !!!
    Alors, cette gestion irresponsable…n’ est peut être pas aussi irresponsable qu’ il y paraît !
    Cette gestion a un sens, même s’ il nous est défavorable.
    Même les choses qui ne semblent pas avoir de sens…ont un résultat !
    Peut être convient il de ne pas perdre son temps à essayer de trouver une logique ou un sens aux choses….en regrettant que tout ne se passe pas comme cela devrait.
    Rien ne se passe jamais comme prévu.
    Parlez nous de l’ imprévisible….

    Répondre
    • Frank Deljeune

      3 juin 2022

      @ Bart. Tu es un philosophe. L’imprevisible, par définition, est ce qui ne se répète pas. MAIS CG dit qu’il ne fait pas de prévision, mais qu’il applique certaines règles, sans les donner. Le connaissant un peu, je puis dire que ces règles sont d’une part celles de l’approche monétariste dichotomique, qui disent que les équilibres économiques imterviennent en termes réels, le niveau moyen des prix étant simplement le résultat de la plus ou moins grande quantité de monnaie fournie. Le second ensemble de règles est celui résultant du fait que les allocations de ressources définies par la puissance publique sont moins optimales que celles définies par le secteur privé.´Toi piger ? Il

  • Frank Deljeune

    30 mai 2022

    « J’en ai connu trois dans ma carrière » Et celui d’octobre 1987 (‘two storms hit Britain ») ?
    Que le dollar s’apprécie vis à vis de l’euro est inéluctable, mais arrange bien les exportateurs européens. L’inflation devrait de toute façon monter et se situer entre 6 et 10 % en Occident. La nouveauté est que les différentiels d’inflation entre membres de l’euro (Allemagne-France, par exemple) seront faibles, à cause de la politique monétaire commune. L’issue passe par les politiques fiscales, c’est à dire un relèvement des taux marginaux d’imposition des revenus les plus élevés. Mais qui le fera, dans les configurations politiques actuelles ?

    Répondre
  • Philippe

    30 mai 2022

    A l’heure du grand coup de balai , restent valables les monnaies des pays qui sont riches en matières premières, disposent d’un marché interieur vivant , d’exportations robustes , d’un endettement modéré ( Australie – Canada ). Le Japon reste un grand producteur industriel mais il est obligé de dévaluer en permanence pour rester compétitif . D’ou ce Yen qui coule en continu depuis 2012 .
    Scénario Grizzly ; chute de l’euro sous la parité ( 0,90$ pour 1 euro ) puisque nous avons décidé de saborder l’ économie en fuyant l’ énergie russe – inflation a 15 % indolore puisque la BCE m’ achétera tout y compris mes croissants chez Ladurée – Victoire russe a la Pyrhhus (embargo sur leur gaz-pétrole ) – Le Yuan sera bloqué très bas pour continuer a exporter – Le Japon n’aura pas d’autre choix que de dévaluer encore plus – Inflation partout donc l’Or a 2800 $ et l’argent a 40 $.

    Répondre
  • challer gaetan

    30 mai 2022

    Merci pour vos analyses.

    Répondre
  • Jacques B.

    30 mai 2022

    Non, il y a l’ours blanc, encore plus grand que le grizzly et extrêmement dangereux.

    Blague à part, excellent billet. Il serait effectivement très étonnant que nos dirigeants puissent faire n’importe quoi, faire tourner la planche à billets à tire-larigot, et qu’il n’y ait jamais de conséquences. Hélas, ce sont encore une fois les gens honnêtes, les fourmis de la fable, qui vont trinquer en premier (ruine des épargnants).

    PS : étonnamment, le lien vers ce billet ne figure pas sur la page d’accueil du site. Il a fallu que je voie un lien sur un autre site pour y avoir accès…

    Répondre
  • Franck

    30 mai 2022

    Quand je vois que même vis-à-vis du Réal brésilien, l’€uro est en train de fortement baisser alors que l’inflation brésilienne est considérable en ce moment, je me dis que la zone € est en très mauvaise posture comme vous le décrivez.

    Répondre
  • Saturne

    30 mai 2022

    Les charges fiscales, taxes et impôts que nous payons en France font qu’aucune formule de placement ne met à l’abri de l’Etat.
    On voit le danger arriver mais on ne sait pas comment y faire face.

    Répondre
  • jean-michel

    30 mai 2022

    Bravo Charles encore pour vos analyses si pertinentes dans ces périodes troublées.
    Lorsque l’on regarde la situation de notre pays, où l’on préfère, aller sur des théâtres d’opérations extérieures, avec toutes les conséquences économiques (actuelles et à subir), que de tenter d’améliorer le sort du pays, en particulier le système de santé français qui est en train de s’effondrer, sans parler de bien d’autres secteurs en difficultés.
    Les lendemains risquent de déchanter pour un bon nombre de citoyens, qui pensent que l’herbe est plus verte ailleurs.

    Répondre
  • виктор

    30 mai 2022

    Une autre façon d’interpréter le livre de la Révélation: à savoir, un missile sur le Forum Economic Mondial, en pleine réunion, qui d’un seul coup détruirait le veau d’or et les adorateurs à Mammon. Il y a fort à parier que tout irait beaucoup mieux après !

    Répondre
    • Byshop

      31 mai 2022

      Cela ne changerait rien, car ces hommes sont élus par les peuples crétinisés. Ces mêmes électeurs se choisiraient d’autres chefs mieux-disant pour les rassurer, et continuer de prendre les pires décisions. Le peuple n’ouvrira les yeux qu’une fois qu’il aura eu mal.

  • Karl DESCOMBES

    30 mai 2022

    Une autre voie est celle du jubilé: l’annulation des dettes.

    OK, les prêteurs sont les perdants.
    Mais ils n’auraient rien eu au final de toute manière.

    Steve Keen propose une solution dans ses ouvrages.
    Elle permet de protéger les prêteurs et ne pas léser les fourmis non-endettées.

    Sa solution est pratiquement possible, il me semble.

    Mais cela ne se fera pas sans coordination mondiale…
    Donc sous l’égide de la haute-finance.
    Et le grizzly ne manquera pas de se tailler la part du lion, contre nous autres petits poissons.

    ____

    Dans tous les cas, la Chine aura obtenu le rééquilibrage géostratégique voulu.
    Au passage , la probabilité est loin d’être nulle que la Chine refuse la convertibilité du Yuan vers l’Euro; piégeant ainsi les capitaux en Chine…

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    30 mai 2022

    Je n’y connais rien mais j’ai remarqué que le CAC40 et le Foostie suivent, jour après jour, des courbes assez semblables, or, aujourd’hui il n’en est rien : le CAC40 est stable en positif, +0.66% pour l’instant, et le foostie dégringole en dents de scie depuis ce matin, il est actuellement, à -0.04%. Est-ce le signe de quelque chose ?

    Répondre
  • SOLS

    30 mai 2022

    Moi je n’ai peur de rien.

    Répondre
    • Frank Deljeune

      1 juin 2022

      Il y a effectivement autant à gagner à être short que long.

  • Gottfried

    30 mai 2022

    Pour l’instant la seule chose qui me semble sous-évaluée sont les obligations d’État américaines long terme. Il y a aussi un Melt Up à l’œuvre sur les actions avant le crash mais il faut savoir sortir à temps et ne le jouer qu’en mode prudent.

    L’or est en correction avant le grand crash (et pendant le crash il le sera aussi).

    Quant aux obligations chinoises, elles corrigent aussi et il faut attendre pour en reprendre.

    On est donc dans une phase très technique pour 2022 et 2023.

    Par contre le dollar est en correction à court terme, même s’il va se remettre à monter pour le crash à venir (comme à chaque fois).

    Répondre
    • Thierry

      31 mai 2022

      Selon mes indicateurs (ne rigolez pas), les actions vont remonter à court terme – quelques jours, peut-être une semaine – en revanche en unité de temps mensuelle c’est une avalanche qui se prépare. Je n’ai jamais vu une vague monter si haut et prête à débouler.

    • Guill

      31 mai 2022

      Bonjour Gottfried,
      que signifie « être en correction » ?
      Monter, ou descendre, ou osciller peu ?
      Merci d’avance pour votre précision.

    • Frank Deljeune

      4 juin 2022

      @gottfried, Thierry. Ce qui fait bouger la bourse, boen d’avantage que la logique économique, ce sont les croyances. Et, c’est pourquoi fes avis comme les vôtres ou celui de CG, sont intéressants. Mais il faut considérer que le USD peut fort bien s’apprecier meme si les rendements obligataires USA sont inférieurs à ceux de l’UE. Et ceci parceque les excedents de capitaux vont vers les USA, pas vers l’UE. Il yaura donc – et tant que cela durera – une surcote des actions américaines relativement à celles de l »UE
      En vous remerciant et en espérant vous avoir été utiles.

  • KATHERINE MAHEO

    30 mai 2022

    Certaines action de qualité sont bradées on des valorisation de 13 ou 14 APRES LA CHUTE DONC NE PAS VENDRE LES BONNES celles qui ont un pricing power SHANGAI sera de nouveau opérationnelle dés le 1 er JUIN NON je ne crois pas en la BERESINA sur les actions loin s’en faut…les obligations ne rapportent rien reste le marché

    Répondre
    • Frank Deljeune

      30 mai 2022

      Oui. Mais déjà les chinoises sont en dévalorisation de 30 à 40%. Et le gouvernement chinois montre le peu de cas qu’il fait de l’investisseur avec sa stratégie zéro covid. Je crois qu’il est encore temps de s’en sortir sans trop de casse, mais il ne faut pas tarder. Ne pas être short que sur Tesla.

  • Brice

    30 mai 2022

    Pensez au Bitcoin ! L’antifragilité par excellence.

    Répondre
    • KATHERINE MAHEO

      30 mai 2022

      ah bon 57% de chute

    • Hagen

      30 mai 2022

      J’espère que vous ne donniez pas ce conseil lorsqu’il était à 64000$?

  • Rafi

    30 mai 2022

    Bonjour il me semble voir une contradiction evidente dans l’article qui dit que les actions vont morfler et en meme temps que la banque centrale va devoir relancer sa planche a billet. Alors que tout cela finisse dans le fracas ok, mais apres un dernier gros rally haussier final

    Répondre
    • Soufiane

      1 juin 2022

      Oui je suis d’accord !
      Si on part du principe que les banques centrales ne pourront pas remonter les taux aussi haut qu’elles le pretendent (ce que je crois aussi), alors effectivement les actions et l’immobilier devraient reprendre leur hausse.

  • Bernard cruat

    30 mai 2022

    Tres sincèrement merci de nous faire profiter de votre expérience et compétences. Vos videos sont aussi très instructives et la complicité avec votre fille tres agréable. Mon capital est limité mais j.ai suivit vos conseils un peu d.or et d.argent et de l.air liquide. Est ce une bonne idee d.acheter des billets en franc suisse et ou yen?
    Un peu de crypto aussi pour diversifier et surtout pour la liberté….

    Répondre
    • Robert

      31 mai 2022

      Un peu d’or, un peu de CHF, de l’ Air Liquide. Un arbitrage de « père de famille », et c’est un compliment. Mais surtout faîtes vous plaisir Bernard, vivez !

  • Serge

    30 mai 2022

    Looks serious!
    Question stupide: keskecest « …IDL 50 % fragile, 50 % anti fragile… »?
    Merci

    Répondre
  • olivier

    30 mai 2022

    Soyons positifs: ceux qui ont emprunté dans l’immobilier à taux fixe, vont en profiter

    Répondre
  • Lucas

    30 mai 2022

    En tant que relativement « jeune » entrepreneur (25 ans), j’aurais aimé avoir votre retour d’expérience sur l’état des affaires poste Ursus Magnus. Notamment vis à vis du trading d’options, puisque c’est la le coeur de mon métier (logiciel de trading futures pour les crypto monnaies).

    Dois-je m’attendre à une période de gros creux et me reconvertir fissa en électricien ?

    Répondre
    • Plombier de service

      30 mai 2022

      En plombier c’est mieux car lui il manipule le liquide. Et en temps de crise en avoir c’est mieux

  • Alexandre

    30 mai 2022

    Bonjour, serait-il possible un jour de faire un focus sur la suisse avec vos indicateurs ? De là part de nos institutions, les chiffres de l’inflation (3%), du marché de l’emploi (en augmentation) et de l’économie (en croissance) sont rassurantes. Meilleures salutations.

    Répondre
    • Sébastien

      30 mai 2022

      Je serai également interessé par votre regard sur la Suisse. Le taux de change USD-CHF a été bien plus volatile que le taux de change USD-EUR. J’imagine que les suisses ont eu une forte demande pour le dollar dernièrement. Sachant que la monnaie suisse est fortement contre-balancée par des actifs en USD, j’imagine que l’économie suisse est fortement exposée à la situation que vous décrivez.

    • Thierry Balet

      31 mai 2022

      Tout à fait. Et de nous dire aussi pourquoi la BNS a fait gonfler son bilan au delà de ses prérogatives en soutenant l’euro (2009-2016) alors qu’elle n’est pas dans l’UE…..?

    • Robert

      31 mai 2022

      La Suisse ne vit pas en autarcie, elle est exposée comme nous le sommes au contexte international.
      La différence notable est que ce pays est géré sainement, ne vit pas au dessus de ses moyens et inspire (encore) confiance aux investisseurs.
      Si les vents mauvais se renforcent, je pense que le CHF sera toujours une monnaie-refuge pour qui veut une réserve de cash.

  • du goudron et des plumes

    30 mai 2022

    la Russie devra payer les intérêts de sa dette en dollars pour fin Juin avec un report de 15 jours soit mi Juillet.
    Ne pouvant plus payer en dollar depuis Mercredi dernier et que le rouble ne sera pas accepté.
    Il lui restera que l or pour honorer sa dette.
    L’or pour honorer sa dette et l’or pour le paiement de ses ventes d’énergie ce qui fera exploser l ‘Euro.
    L’or est tabou sur les plateau TV alors pour camoufler ce nouveau moyen de paiement,Je vois bien la Chine attaquée Tawain avec une rupture total des échanges commerciaux avec les USA.
    Si j étais taiwanais je m’inquiéterai autant qu’un ukrainien à Marioupol.
    vu que rien n arrete les russes je ne vois pas ce qui va arreter les chinois.
    Ce qui créera une superinfalation aux Etats Unis et un enemi commun pour les republicains et les démocrates ouf on evite la guerre de sécession.Salaud de chinois.
    la deux choix pour la FED ou elle soutien les marchés en imprimant des quadrillions de dollar et l or montera vers les 30000 dollars (jim richards) ou elle meurt et le dow sera adossé a l’or 10000dollars( egon).
    Je vote pour le choix N°2
    Réponse cette été quand tout le monde est en vacances.
    Nous allons redecouvrir les breadline ou les tickets de nourriture de macron.
    j’ai acheté des actions chez les couettes Dodo l hiver s annonce rude cela restera un très bon investissement.

    Répondre
    • KATHERINE MAHEO

      30 mai 2022

      Les chinois font leur marché avec les Européens et les Américains et NON ave les Russes Ils réfléchiront à deux fois avant de s’attaquer à TAWAIN Leur économie ne peut se contenter de leur marché interne ! loin s’en faut sans parler de leurs risques immobiliers actuels

    • Alfredo G

      30 mai 2022

      Bonjour. Au pire les Russes paieront en roubles et non en or(sauf erreur ils l’ont fait il y a peu ou ont failli le faire). Une intervention de la Chine sera une réponse aux américains , ce sont ces derniers qui cherchent les ennuis.

    • Frank Deljeune

      31 mai 2022

      @katherine matheo. Ne pas perdre de vue que le régime politique chinois est nationaliste totalitaire, comme celui de la Fédération de Russie. Ce qui signifie que récupérer Taiwan est dans les objectifs prioritaires, comme c’est le cas pour Hong Kong, Macao. Évidemment, en attendant plus on fait de business avec l’occident, plus on a de possibilités. Exactement la même configuration que pour la Fédération de Russie, sauf à remplacer les matières premières par les biens de consommation. Donc, surveiller attentivement.

    • nikopool

      6 juin 2022

      un paiement réel en or (c’est à dire transfert physique) ça s’est déjà fait dans l’histoire économique ?

      Je me souviens que la France avait envoyé un gros bateau, pour la 2eme GM, ma mémoire que c’était en gage de…

  • Kodiak

    30 mai 2022

    Il me semble que le plus grand carnivore terrestre est l’ours kodiak. Malgré tout ça reste un ours à éviter comme le grizzly et qui vient lui aussi d’amérique du nord.

    Répondre
  • MZlu

    30 mai 2022

    Bonjour M. Gave et merci pour ce billet du lundi toujours intéressant.

    Je vous suis depuis des années et je crois comprendre que le Yen est la monnaie du « flight to safety ».

    Et voici mon « mais »:
    Le Japon subit les effets de l’inflation comme presque tout le monde et niveau « quantitative easing », il n’a de leçon à recevoir d’aucun autre pays, bien au contraire. Les annonces et actions récentes de la Banque du Japon me font penser qu’ils ont la trouille de durcir ne serait-ce qu’un iota leur politique monétaire. M’est avis qu’ils vont continuer à se montrer souples flexibles. De plus, le pays semble être aligné avec le bloc occidental, voilà qui ne va pas faciliter leurs relations avec les pays exportateurs de matières premières (comme la Russie).

    Par conséquent, en quoi le Yen va constituer une monnaie refuge dans ces conditions? Pur effet de trading car les spéculateurs vont devoir clore que leurs positions en USD et racheter le Yen ou y aurait-il un phénomène plus fondamental?

    Merci beaucoup et passez une bonne journée.

    Répondre
    • Gaby

      30 mai 2022

      J’aurais aussi tendance à acheter du CHF et du Yuan. Est ce une erreur ?

    • Robert

      31 mai 2022

      @ Gaby : Non, pour moi ces deux monnaies sont recommandables en réserve de cash…

    • Gaby

      4 juin 2022

      @Robert, il s’agit bien de préserver son capital (cash) de la dévaluation de l’Euro. Est-ce que je me trompe du coup?

  • Charles Heyd

    30 mai 2022

    Magnifique, mais hélas je me pose en effet de graves questions pour mes actions; dois-je vendre et attendre pour racheter mais si on me pique mes liquidités lors du grand reset? C’est pour cela d’ailleurs que je viens de faire des travaux dans ma résidence secondaire en ayant liquidé au préalable mes assurances-vie qui me rapportaient royalement du 2 à 3%! Vivement la fin de l’horreur! En 2000-2003 j’avais anticipé la chute mais je n’avais pourtant pas vendu et je n’avais pas d’autres liquidités pour acheter! J’en ai manqué alors en effet des occasions!

    Répondre
    • Henri M.

      1 juin 2022

      Pour le moment en momentum 12 mois les actions sont à la vente (SPY)
      Mon portefeuille type contient 61% de cash (je réfléchis juste à l’allocation des liquidités : or+yuan ou usd ; ou eur en attente)

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