La grande nouveauté apparue dans les années 1950 est l’avènement du tourisme de masse. Autrefois réservé à une élite, partir en vacances et partir de plus en plus loin a été accessible à l’ensemble de la population occidentale, s’étendant aujourd’hui à une part importante de la population asiatique. Le tourisme a des conséquences économiques et géographiques fortes. La démocratisation de ces loisirs a donné naissance à un secteur économique gigantesque qui va des vendeurs de souvenir jusqu’aux groupes hôteliers (Accor) en passant par Airbus, Boeing et les chantiers navals. Le tourisme a également des conséquences géographiques et spatiales, façonnant nos villes, nos campagnes et les espaces dits sauvages. Il a contribué à façonner les paysages et à revitaliser un certain nombre de cultures en déclin.
Les fruits de la productivité
Le tourisme a été rendu possible grâce à l’amélioration constante de la productivité. Celle-ci a permis d’une part la diminution du temps de travail, d’autre part la baisse continue du prix des transports. Plus de temps libre et des prix plus bas : les conditions étaient réunies pour un tourisme de masse.
Ce ne sont pas par des lois que se font « les acquis sociaux », ni par des manifestations ou des révoltes, mais par l’amélioration technologique. Grâce à la mécanisation et à la robotisation, le temps de travail n’a cessé de diminuer. Ce phénomène de diminution du temps de travail a été abondamment étudié par Jean Fourastié, notamment dans Le grand espoir du XXe siècle. En parallèle à cette baisse du temps de travail, corollaire de l’avènement de la société des loisirs et du temps libre, la diminution des prix des transports a été fulgurante. En 1960, un employé devait travailler 570 heures pour s’acheter un aller simple Paris / New York ; en 2019, 15 heures. Ce qui était autrefois disponible uniquement à une élite financière est désormais accessible au plus grand nombre. À la baisse du prix des transports s’ajoute la baisse du prix de toutes les activités touristiques : hôtels, activités ludiques, équipements. Que l’on songe au matériel de ski, de camping, de randonnée, etc. Des objets chers et peu commodes il y a quarante ans sont aujourd’hui d’un niveau technologique supérieur et d’un prix très inférieur. À ce titre, Decathlon a joué un rôle de premier plan dans la démocratisation des activités sportives et de tourisme. Selon l’organisation mondiale du tourisme, en 1950 il y avait 25 millions de traversés de frontières pour des raisons touristiques. Elles étaient 280 millions en 1980 et 1 milliard en 2010.
Conséquences spatiales du tourisme
Le tourisme est une activité éminemment géographique, voire géopolitique, tant ses conséquences spatiales sont majeures. Avec le développement des stations balnéaires et thermales, au XIXe siècle, c’est tout un ensemble de villes nouvelles qui sont apparues, en Normandie, sur la côte basque, dans les villes d’eau d’Auvergne et des Pyrénées. Des villes avec leurs casinos, leur grand hôtel, leur architecture si particuliers qui donnent aujourd’hui de nombreux monuments classés. Au tournant du XXe siècle, les premiers sports d’hiver ont vu le jour, apportant une activité économique nouvelle à des villages de montagne isolés et pauvres : Megève, Courchevel, Chamonix. Activités qui se poursuivaient l’été sur la côte méditerranéenne, donnant naissance à la Riviera italienne et à la french Riviera, dont la promenade des Anglais niçoise est l’archétype.
La massification du tourisme change la donne. À partir des années 1960, les stations de ski montent toujours plus haut. Des villages deviennent des villes, surtout l’hiver, des pistes sont aménagées, de nouvelles activités économiques apparaissent. À la Côte d’Azur aristocratique succède le Languedoc populaire, dont le Cap d’Agde est l’un des exemples typiques. Les marécages, emplis de moustiques et de paludisme, sont asséchés. À leur place apparaissent des activités agricoles et des lots d’immeubles et de villages de vacances. La Camargue, zone pauvre et insalubre encore dans les années 1930, devient ainsi un espace attirant, pour sa nature sauvage (en réalité complètement aménagé par l’homme), ses élevages de chevaux, ses gardiens intemporels, alors que cette activité fut créée dans les années 1870.
La fixation du typique
Le tourisme a créé un décor qui a mystifié ses propres créateurs. Il a fait croire à l’existence de la nature, sauvage et immaculée, alors que tous les paysages, en France et en Europe, sont anthropisés. Il a sauvé des cultures et des traditions locales qui auraient disparu sans lui, mais qui, pour attirer et maintenir les touristes, ont été complètement transformées pour les adapter à la demande et aux attentes des visiteurs. Beaucoup de fêtes de villages ou de traditions régionales « éternelles et de toujours » doivent tout au tourisme de masse comme le carnaval de Venise relancé en 1979 après une « pause » de presque deux siècles. Bravades provençales, commémorations villageoises traditionnelles, remises au goût du jour et soutenues pour créer de la couleur locale et ainsi ancrer le tourisme. On pourrait multiplier les exemples : fêtes bretonnes, percée du vin jaune, saint Vincent tournantes, festivals estivaux, etc.
Embellissement des villages
Grâce au tourisme, de nombreux villages qui étaient délabrés et à l’abandon ont été restaurés et rénovés. L’exemple de Cordes-sur-Ciel (Tarn) en est emblématique. Dans les années 1980, c’était un village médiéval perché sur son rocher aux façades délabrées, aux maisons abandonnées. Une bonne municipalité, des artisans passionnés, notamment le chocolatier et MOF Yves Thuriès, ont rénové et redonné vie à ce village qui a été sacré « Village préféré des Français » dans l’émission de Stéphane Bern. Les exemples se multiplient dans le Périgord, le Bourbonnais, le Perche. Façades rénovées, lavoir restauré, châteaux et églises mis en valeur, enseignes des boutiques en fer forgé décoratif, comme à Hautvillers (Champagne), etc. De nombreux éléments historiques ont été redécouverts, restaurés et mis en avant par des passionnés, gens du village ou non. Les trente dernières années ont vu un grand embellissement des villages et une rénovation quasi générale, grâce à des fonds privés, européens ou parisiens.
Développement de l’artisanat
L’autre élément positif du tourisme est qu’il a permis le renouveau des métiers d’artisanat oubliés ou délaissés. Pâtisseries, chocolatiers, métiers agricoles, métiers d’art, ce sont tous les à-côtés du tourisme, un ensemble de secteurs qui a été régénéré grâce à lui. Cette activité de l’artisanat et des métiers d’art, qui trouve des débouchés dans les villes touristiques, va être terriblement impactée par le blocage du pays. Cet artisanat a pu connaître des excès ; certains villages se sont transformés en sorte de Disneyland en carton-pâte qui peut légitimement agacer. Mais sans le tourisme, bon nombre de vignerons, de savonniers, de producteurs et de fabricants de produits locaux n’existeraient pas. Cela contribue à façonner les paysages agricoles et à maintenir des activités rurales.
La lecture de la carte Michelin des restaurants étoilés est à cet égard instructive : elle indique exactement la présence des touristes parisiens et franciliens. Hormis les régions parisienne et lyonnaise, les tables étoilées sont toutes situées dans les régions fortement touristiques : Bretagne côtière, Côte d’Azur, côte basque, bassin d’Arcachon, Alsace, montagnes à ski, etc. C’est là où il y a des clients amateurs de bonnes tables et prêts à en payer le prix que les cuisiniers peuvent développer une cuisine de haut niveau, et donc travailler avec les producteurs locaux et les aider à améliorer leurs produits. Cette cuisine locale, régionale, « de terroir » n’existerait pas sans le tourisme des Franciliens et des étrangers cultivés et fortunés qui accomplissent kilomètres et détours pour s’asseoir aux bonnes tables.
Le snobisme et la masse
Le tourisme de masse est mu par deux forces contradictoires. D’un côté, nous aimerions tous être des Paul Morand, descendant le Rhône en aéroglisseur, voyageant dans la Caraïbe, visitant les grandes capitales d’Europe. Ou bien être Marcel Proust et avoir Venise pour nous tous seuls, ou encore seul à parcourir les steppes d’Asie centrale à la façon de Nicolas Bouvier. Le tourisme de masse, qui a sauvé un grand nombre de bâtiments civils et religieux, que l’on songe à l’état de délabrement de Versailles dans les années 1950, est victime du snobisme de l’élite. Il est de bon ton de dénigrer les Bronzés qui partent avec la Fram, qui fréquentent le Club Med et les GO, qui s’entassent à la Grande Motte et dans les charters intercontinentaux. C’est oublier que le tourisme est une manne financière essentielle pour un certain nombre de pays : l’Égypte, le Cambodge, la Grèce, ou pour des villes et des villages de France. L’annulation des festivals de cet été va mettre à mal l’économie de nombreux territoires et menacer tout l’éco-système local. Le loisir, autrefois réservé aux sangs bleus, est désormais l’apanage de tout le monde, notamment des ouvriers et des employés.
Un tourisme en évolution
Ce qu’a monté la faillite de Thomas Cook, c’est que l’activité touristique est en évolution constante. Les voyages organisés à la mode Fram ont vécu. Le Club Med n’est plus la prolongation des colonies de vacances : ses prestations sont aujourd’hui premium. Si Air BNB se développe, c’est parce que les hôtels ont été incapables de se renouveler et de s’adapter aux nouveaux besoins touristiques. Plutôt que de vouloir bloquer Air BNB, les hôteliers devraient se remettre en question et s’adapter à la nouvelle demande.
On peut aujourd’hui considérer les erreurs du tourisme de masse, et les regarder avec dédain : barres hôtelières dans le Languedoc, voyages pressés pour troupeaux de touristes, etc. Mais cela est en train de passer, en Europe du moins. De nouveaux goûts émergent, de nouvelles recherches touristiques. Le tourisme de proximité prend une nouvelle ampleur et ceux qui partent loin veulent désormais des guides de qualité et mieux connaître les spécificités du pays visité.
Gommer les excès du tourisme de masse
Face aux sites saturés, et donc menacés, des solutions existent. Par exemple, augmenter les prix pour les étrangers. Il parait absurde que le ticket d’entrée au Louvre coûte moins cher qu’un plat dans une brasserie. Des tenues correctes pourraient être exigées, comme c’est déjà le cas en Italie, pour éliminer la déambulation des shorts et des claquettes dans les salles de Versailles. Dans certaines salles, les selfies et leurs branches télescopiques sont interdits. C’est tout simplement réintroduire la politesse dans des lieux qui semblent parfois des zones de non-civilité. Certains sites devraient être contingentés, afin d’éviter la saturation. En Italie, il est nécessaire de réserver son billet à l’avance pour visiter la villa Borghèse et le musée des Offices. Cela devrait aussi être le cas pour certains sites naturels, menacés par les piétinements constants.
On voit apparaître enfin des visites virtuelles, voire des reproductions d’œuvres, afin de permettre de visiter les lieux connus sans changer de pays. Pourquoi ne pas créer un Louvre à Tokyo et à San Francisco, avec prêt de certaines œuvres, films, cinéma panoramique, pour permettre aux Japonais et aux Américains désireux de découvrir la culture française et européenne de ne pas avoir besoin de prendre l’avion ? Il est évident que les sites les plus célèbres ne peuvent pas accueillir tous les touristes du monde. Lors de l’exposition coloniale de 1931, une réplique grandeur nature d’Angkor Vat avait été montée dans le bois de Vincennes, permettant aux Parisiens de découvrir les richesses de l’Empire sans prendre le bateau. En Floride, dans les parcs d’Orlando, Disney a recréé des ambiances de villes et de sites étrangers, permettant aux visiteurs de découvrir le monde en une journée. Pourquoi ne pas multiplier ce type d’initiative ?
Conséquence de l’amélioration des conditions de vie, le tourisme témoigne de la soif de connaissance et du goût de la découverte des Européens pour le monde qui les entoure. Il est possible grâce à la réduction du temps et il modifie en profondeur les espaces et les territoires, dans des proportions qu’il est parfois difficile de mesurer. Son horizon ne se limite pas aux aéroports et aux centres de vacances, le tourisme impacte aussi les villes et les espaces ruraux.
Auteur: Jean-Baptiste Noé
Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).
Ichtyosore
30 avril 2020Bonjour. J’ai lu avec intérêt votre article.
Ayant vécu et visité plus de 50 pays sans intervention de « tour operator » j’ai une vision différente de ce sujet.
Dans les années 60 nous faisions la traversée sur Boeing, avec la PanAm, petite valise offerte aux enfants, salles d’attente confortable, sièges larges en vol… C’était ça ou le transatlantique, France ou Antilles ! Là aussi, salles vastes et propres, menus sérigraphiés et surtout bien peu de monde par rapport aux rafiots surchargés qui hantent les océans.
Donc, revenons aux vacances.
J’ai voyagé à l’époque où nous pouvions parler de voyage. Accueil, amabilité, espace et véritables découvertes de formes de vies différentes. En 2010 lors d’un déplacement en Pologne, j’ai été sidéré par les analogies avec une autre ville quelconque d’Europe. Mêmes magasins inutiles, mêmes devantures standardisées.
Nous sommes loin de mes voyages au Japon à l’époque où il n’y avait aucun touriste ; une fois, un lettré japonais a fait l’immense effort de nous parler pour nous demander si nous avions « perdu » notre guide. La vie, la vraie, pas ces chaînes hôtelières standardisées aux chambre alignées comme à la parade. Des avions aux sièges étriqués, un service ne vol quasi nul vs la (les) bouteille de champagne, les vrais couverts en argent… Ou les jolis couverts du Concorde.
Voilà, inutile d’aller plus loin, les voyages dont vous nous parlez ne sont que de grossières caricatures des vrais voyages.
Michel GOETSCHMANN
28 avril 2020INTERESSANT Je manie ce type de discours depuis plus de 20 ans dans mes cours et conférences à travers le Monde.
Il serait intéressant que nous puissions nous rencontrer un jour pour en parler. Je suis Suisse, ancien DG de grandes multinationales de l’Industrie du Voyage, propriétaire d’agences en Suisse de 1978 à 1994, aujourd’hui intervenant dans les Grandes écoles de commerce (ESSEC / TBS / EXCELIA / EM entre autres) Conférencier international candidat à la présidence de l’AMFOHRT et je viens de créer un nouveau Concept REFER TRAVEL qui va bouleverser le Tourisme dans le Monde, un peu à l’image de ce que vous décrivez. Peut-être à un jour ?
Béret vert
27 avril 2020Désolé pour les trop nombreuses fautes.
Dominique
26 avril 2020Quel éloge !
Alors que le tourisme de masse détruit tout sur son passage. Il n’est que de se souvenir de tous les commerces autour de Notre Dame transformés en baraques à frites et en boutiques de souvenirs chinois.
Le tourisme a même détruit l’offre magnifique des Grands magasins pour la réduire aux produits de luxe.
Visiblement vous n’avez rien vu non plus de ces centaines de milliers de maisons aux volets clos des villages français appauvris par l’étatisme, que le tourisme de masse ne sauvera pas.
Quant au ClubMed il est aujourd’hui chinois et à viré sa clientèle modeste.
Enfin je n’ai jamais le tourisme apporter à un pays pauvre le moyen d’un véritable développement économique, social, culturel en profondeur. Sinon Cuba serait libre.
Le tourisme est au voyage ce que la pornographie est à la sexualité.
Robert
27 avril 2020Belle conclusion à laquelle je m’ associe !
olivier cane
26 avril 2020Je m’inquiète beaucoup plus de l’augmentation constante, année après année, de la clientèle asiatique, ces hordes de chinois des classes moyennes, très peu éduquées, qui font le tour d’Europe en 6 à 9 jours et qui n’ont aucun respect des sites visités. La seule solution est en effet d’appliquer des tarifs différents, comme cela est pratiqué dans quasiment tous les pays d’Asie, où l’étranger paie de 50 à 100% plus cher son accès aux sites touristiques. Cela permet au moins de générer un revenu additionel pour la préservation de ces sites.
Le Rabouilleur
26 avril 2020Vous avez parfaitement raison :
Le tourisme est à la fois un avantage, par les revenus économiques, et un inconvénient, par les nuisances induites, comme les paquebots polluant Venise.
C’est une activité paradoxale, car la cause qui motive le tourisme va engendrer des effets qui tendant à détruire cette cause.
Ortica
25 avril 2020le tourisme de masse n’est pas du tout un facteur d’instruction et ne favorise en rien la curiosité : l’agence de voyage s’occupe de tout ; vous allez dans des hotels pour touristes, dans des restaurants pour touristes, dans des sites crées pour les touristes ; et on vous fait visiter ce qu’on veut bien ! et les gens que vous rencontrez sont là pour vous servir et donc ne sont pas « vrais ».
d’autre part, si le tourisme de masse donne du travail à certains, il fait aussi monter le coût de la vie pour tous les autochtones.
le tourisme de masse amène l’uniformisation dans le monde entier et donc fait perdre à chacun les particularités qui rendaient chacun exceptionnel.
enfin, le tourisme de masse pollue, salit, est nocif à l’environnement naturel.
je pense que le tourisme de masse montre à quel point notre société ne vit plus que sur du » faux ».
Dominique
26 avril 2020Bien sûr ! Il est vraisemblable que 90% des Français qui se précipitent dans lres tours opérateurs n’ont jamais mis les pieds dans au moins un musée français.
Et le tourisme de masse devient de plus en plus celui des croiséristes enfermés huit jours ou plus dans un paquebot sans ponts de promenades.
Seules les agences culturelles – comme Clio – proposent des voyages non bétifiants.
Rara29
25 avril 2020Monsieur Noé, je vous remercie pour vos articles qui sont, à mon goût, de plus en plus passionnants ! Un voyage aux Seychelles m’avait déjà poussé à cette réflexion sur les prix. C’est, à mon avis, le meilleur moyen de préserver un patrimoine du tourisme de masse. C’est un virage qui semble être pris un peu partout en France. Je connais un entrepreneur qui fait des merveilles sur la pointe ouest de la Bretagne.
Polo
24 avril 2020Noé, vous dites : Le succès d’Air BNB est probablement une réaction à toutes ces chaines hôtelières standardisées.
Non le succès d’Air BNB vient du prix qui est toujours moins cher que les professionnels en raison des charges de toutes nature en moins, pas de personnel ou très peu, pas de frais financier, pas d’amortissement, pas de normes et de réglementation des locaux etc, etc .
Loic
25 avril 2020Pas faux, mais pour ma part je trouve plus convivial, agréable, et confortable un airbnb que la plupart des hotels…
Charles Heyd
25 avril 2020Je répondrais à #Loic, c’est moins cher et plus sympa (convivial et agréable)!
Alors pourquoi payer plus cher et avoir la promiscuité?
Jiff
24 avril 2020Pour pouvoir édifier des répliques en dur, encore faudrait-il que le petit théâtre des guignols ne pressure pas les entreprises jusqu’à la pulpe, faisant chûter leur marge à la moitié de la moyenne européenne.
Par ailleurs, une fois défalqué les pertes dûes aux innombrables grèves et autres joyeux débrayages ainsi que la palette aux 16 millions d’emmerdements administratifs et par là-dessus, les +430,000 réglements tous plus débiles les uns que les autres, reste-t-il encore assez de pognon pour maintenir le bouzyn en état de marche et/ou d’investisseurs assez fous (comme des lapins 😋) pour venir risquer ne serait-ce qu’un seul kopeck dans ce pays ? J’en doute fortement…
Artiste
25 avril 2020Idem pour la santé dont on voit le délabrement causé par le pendant de l’ENA c à d l’école de sante de Rennes.Un pays peuplé de fonctionnaires est foutu.
Jiff
26 avril 2020@Artiste
On le voit même au niveau national actuellement 😈, la médecine ayant été accaparée par l’état et surtout par des gens grassement rétribués par big pharma, qui n’ont plus cons-ulté un patient depuis des lustres – avec un affichage très clair pour le public (le public ayant un cerveau en état de marche, s’entend) : « rien à foutre que vous creviez, vous attendrez qu’un vaccin soit prêt, car il n’y a pas d’alternative » (pourtant, selon les praticiens eux-mêmes, il y en a des tas et qui fonctionnent très bien, mais même l’ordre des médecins tente actuellement de museler tous ceux qui en parlent sur le web, Didier Raoult compris, c’est dire le niveau endémique et écœurant de corruption de ce pays…)
Le serment d’Hippocrate a visiblement été remplacé par celui d’Hypocrite chez ces gens-là.
Quelque soit le chemin pris, nous en revenons de toutes façons au postulat, maintenant bien vérifié, de Charles : « si vous élisez des ponktionnaires, vous-aurez des lois pour les ponktionnaires » – on pourrait même pousser le bouchon un peu plus loin en l’étoffant : « si vous élisez des ponktionnaires, vous aurez des lois ne favorisant que les ponktionnaires et punissant systématiquement les autres, notamment financièrement parlant »…
Le Rabouilleur
24 avril 2020Votre article est très instructif et très bien construit, mais je veux simplement apporter un complément d’information sur deux phénomènes nouveaux dans l’économie du secteur de l’hôtellerie :
Les centrales de réservation via la toile, comme Bookings, qui prélèvent une dime, sans rapport avec leur réelle valeur ajoutée.
Les sites influenceurs, comme Tripadvisor, qui vont diriger les prospects vers tel ou tel hôtel.
Nous ne vivons pas dans un monde parfait, et chaque jour le confirme !
Arnaud de Vendeuvre
24 avril 2020Pour le moment mon opinion est réservée tant il est vrai que le tourisme, quelle que soit sa forme, facilite
la contamination par le virus Covid 19 et les autres.
Jiff
24 avril 2020Virus SARS-CoV-2 qui est certes plus contagieux, mais guère plus dangereux qu’une vraie grippe saisonnière…
Confirmation de ça dans la salle de presse dédiée, aux zusa (4’43 ») :
https://www.youtube.com/watch?v=2ipnbto4nXc
Explication économique des confinements et de ce qui nous attend si nous ne reprenons pas d’urgence les choses en main à notre profit (1h) :
https://www.youtube.com/watch?v=zRG8RBfm4eY
(toute ressemblance avec certains protocoles trop vite décriés pour ne pas être honnêtes n’est pas fortuite…)
Traderidera
24 avril 2020Le tourisme n’est-il pas en risque d’une transformation radicale, où l’on n’aura plus besoin ni d’avion ni d’hôtels ?. Si vous voulez vous balader seul dans les ruelles du Mont Saint-Michel, quoi de mieux qu’un casque de réalité virtuelle et des images en 4K (ou 16K) et 3D … si c’est bien fait, en plus vous pourrez changer d’époque. On peut aussi imaginer des personnages virtuels intervenant pendant votre visite pour dialoguer avec vous et vous apprendre … ce que vous avez envie de savoir sur le lieu que vous visitez et son histoire. Evidemment ça n’aura pas la même saveur que le réel quand le réel existe encore, mais ça pourrait même être beaucoup plus émouvant : au lieu d’avoir à se faufiler dans la foule dense des touristes, vous pourrez tout voir, comme seul (ou pas, selon vos desiderata) … sans parler des lieux qui n’existent plus : se balader au milieu des Romains sur le forum en 50 avant J.C., c’est autre chose que d’être au milieu des touristes entre les 4 bouts de colonnes qui restent à cet endroit…
Jean-Baptiste Noé
24 avril 2020C’est une des pistes étudiées par les professionnels du secteur. Les nouvelles technologies vont probablement modifier cette industrie en profondeur, comme toutes les autres d’ailleurs.
Dominique
26 avril 2020Ce sera une façon de marchandiserr la culture que de la donner en pâture à des industriels du tourisme.
Xavier Denoel
24 avril 2020L’année passée, j’ai été visité le site archéologique d’Angkor au Cambodge. Il était assailli de touristes (dont j’étais …), principalement chinois. J’ai constaté très peu de protection pour ces lieux qui générait pourtant une manne financière très importante. Il est sans doute temps de réfléchir à ce qu’une partie de tout cet argent généré par le tourisme serve à protéger des bijoux archéologiques. Cela signifie une éthique étatique dans la gestion des lieux touristiques plus vulnérables. Cela signifie aussi un respect des touristes comme le met clairement en lumière votre article. Il y a beaucoup de travail à faire … Espérons que l’arrêt touristique lié à cette crise fasse réfléchir les gardiens de ces lieux …
Le Rabouilleur
24 avril 2020Votre réflexion a une portée très générale :
Le rôle du sommet est d’empêcher les gros de tuer les petits, sous des prétextes darwiniens, moraux ou hygiénistes.
Personne n’y gagne, ni les petits producteurs, ni les consommateurs.
Vive nos regions
24 avril 2020Il faut en finir avec le tourisme de masse et le tourisme au long court.
Ockham
24 avril 2020Excellent tour de la question tourisme. Par ailleurs « Le Rabouilleur » démontre comment une norme européenne conçue avec une pieuse intention et inattaquable moralement, il est possible de remplacer – ou assassiner -dans le silence le plus total des dizaines milliers de petites entreprises de l’hostellerie et de la restauration à l’échelle européenne. Ainsi place est faite aux chaînes transnationales qui vivent de ce folklore ancien inventée la veille dans un cadre reconstruit dans un écrin garanti bio-nature qui est en fait comme vous l’écrivez « anthropisé ». Ça, c’est du génie politique ! Cette modernisation laisse un arrière-goût amer même si c’est futé.
Toutefois au rythme où ce tourisme de masse se développait avant Covid-19, certains dans certains endroits ne sont pas loin de se demander s’il ne faut pas recréer au plus vite un octroi et taxer ces foules, remonter des murailles et fermer les portes le soir !
Au passage, il faut souligner que le pays de France est l’un des plus beaux et il tire du tourisme beaucoup plus que son industrie depuis longtemps. En fait la formule qui veut que la France n’ait pas la tête à l’industrie n’est pas une formule creuse.
Dominique
26 avril 2020Il n’y a pas que la France qui soit un beau pays : voyagez !
La manne touristique est un leurre et une fable. La France attire peu de touristes qui restent. Beaucoup ne font que passer vite fait.
Quant à l’industrie elle a été tuée par les charges sociales le fiscaliste et l’étatisme, et les mondialistes. Documentez vous.
Le Rabouilleur
24 avril 2020Je voudrais pondérer un point dans un tableau un peu trop optimiste.
J »ai connu dans les années 1980 les petits hôtels familiaux en centre-ville qui ont pratiquement tous fermé.
Ils ont été remplacés par d’horribles hôtels, franchisés, plus chers dans d’ignobles périphéries urbains.
Je me suis renseigné auprès d’un des derniers hôteliers indépendants qui m’a donné la raison de ce déclin, sans véritable économique.
En effet, les politiciens ont passé des lois sur l’accès aux handicapés qui auraient contraint de nombreux hôtels à des travaux très couteux et jamais rentabilisés.
Et voilà comment la France crève à cause de mauvaises lois !
Jean-Baptiste Noé
24 avril 2020C’est vrai que l’uniformisation des chaines d’hôtel type F1, Novotel et autre est pénible. Le développement des normes administratives est une façon de tuer les « petits » et d’assurer la victoire des « gros ». Et pas que dans le domaine de l’hôtellerie.
Le succès d’Air BNB est probablement une réaction à toutes ces chaines hôtelières standardisées. Les hôtes soignent leur bien et on trouve des choses charmantes, bien décorées et accueillantes. Les hôteliers devraient se remettre en cause plutôt que d’interdire la concurrence.
Ceci dit, beaucoup d’hôtels indépendants n’étaient plus du tout aux normes modernes. Par exemple, dans le guide Michelin, il était encore indiqué dans les années 1980 si un hôtel disposait du chômage central. C’est dire. Surtout que le guide indique des hôtels de bonne qualité. Les chaines d’hôtel ont imposé un standard minimum : climatisation, chauffage, ascenseur, taille de lit, salle de bain, etc. En cela, elles ont joué un rôle utile.
Daniel
24 avril 2020Excellente remarque
Catherine
24 avril 2020Je réponds à Noé…. Très jeune sans doute…. Que ne laissons le choix et la sélection du client sur le modèle qui lui convient ? Qui a l’outrecuidance de décider pour moi de ce qui me va ? A qui profitent ces normes ?
Dominique
26 avril 2020Très bien vu. Les mondialistes ont tué les charmants petits hôtels à coups de normes.
Aujourd’hui les hôtels économiques des grandes chaînes font surpayer des chambres exigues, des wc où la porte pousse sur vos genoux, dans une odeur de plastique infecte. Finis les petits déjeuners dans une salle confortable, il faut prendre son café dans un verre en carton, debout devant un plateau de choses sous cellophane. Visiblement JC Noë vous fréquentez les hôtels de luxe.
Quant aux F1 ils ont été vendus aux ? structures étatiques pour … loger les immigrés.
Béret vert
27 avril 2020Certes, je suis d’accord avec la plupart des remarques mais concernant les « petits hotels familiaux », ils sont souvent délaisser car situés dans des endroits où il est quasi impossible d’accéder en voiture et que hors saison, il ne sont fréquenté que par des personnes aux revenus modestes, ce qui ne poussent pas le proprio à faire des frais.
Il faut éviter autant que faire ce peut les généralités ( OK, en quelques lignes c’est difficile).
En banlieue, dans les zones commerciales, avec un peu de chance vous allez trouver de bonnes chaînes hôtelières (et d’horribles) et le quartier après 19 heures est généralement très calme. Seule les restos laissent à désirer (chers et bouffe industrielle).
Ideal pour promener Médor avant d’aller se coucher.