6 juillet, 2017

Total en Iran : le réalisme paye

Le 2 juillet, Total a annoncé la signature d’un important contrat d’exploration gazière avec l’Iran. Pour une fois, les médias français se sont réjouis d’un tel accord, semblant oublier au moins de façon temporaire leurs récriminations à l’égard de cette entreprise, la première en France et une des plus importantes d’Europe. Pour Total, c’est une importante victoire commerciale et un retour aux sources. Quand elle s’appelait encore la CFP, la Compagnie française des pétroles, fondée en 1924 par Ernest Mercier, Total avait pour champ d’investigation l’Irak puis la Perse. Une sorte de Yalta pétrolier s’était effectué. La CFP, entreprise privée comprenant aussi des capitaux étatiques, était en charge du Moyen-Orient. Elf (fondée en 1966), entreprise publique devait explorer et gérer le sous-sol africain. Bras armé de la Francafrique pour certains, Elf fut aussi la pompe à fric des partis politiques et de leurs cadres, avant de disparaître sous le coup des affaires au cours des années 1990.

 

La CFP est donc partie pour l’Orient. Le 15 octobre 1927, un geyser de pétrole de 45 mètres jaillit du puits de Baba Gurgur, près de Kirkuk. C’est le premier puits exploré par la CFP.  La construction du pipeline de raccord débute en 1930. Il mesure près de 1 000 kilomètres de long, ce qui en fait à l’époque le plus grand tuyau du monde. C’est en 1929 que la CFP arrive en Perse, en signant un accord d’exploitation avec la Iraq Petroleum Company. Cinq partenaires sont présents dans le capital : une entreprise américaine, une anglaise (Anglo-Persian Co), une hollandaise (Royal Dutch Shell), la CFP et Calouste Gulbenkian, qui reçoit 5% des actions. Il avait fondé en 1911 la Turkish Petroleum Company et gagna à cette occasion le surnom de « Monsieur 5% ». Ainsi se partagent les restes de l’Empire ottoman sous la marque de l’impérialisme des puissances occidentales sur la région. 88 ans plus tard, dans le contrat signé avec l’Iran figure une entreprise chinoise et Total. La compagnie française est donc l’unique rescapée du contrat IPC de 1929. Londres et Washington ont été exclus, Pékin a pris les devants. En 90 ans de distance, on mesure le basculement géopolitique du monde.

 

Un basculement mondial

 

Pour les États-Unis, l’Iran reste un blocage. Alors que les deux pays entretenaient de bonnes relations à l’époque du Shah, l’Oncle Sam n’a jamais accepté le nouveau régime des mollahs. En dépit de la levée des interdictions, les réticences sont restées très fortes entre les deux pays, l’Iran étant toujours considéré comme un pays membre de la liste des États voyous. L’opposition de l’Arabie Saoudite à l’Iran, marquée par la lutte contre le Qatar, ne fait que renforcer les choses. Il y a incontestablement une difficulté majeure de dialogue entre les deux pays, alors même que l’Iran est un pivot stratégique fondamental du Moyen-Orient et que l’on ne peut se payer le luxe de rejeter ce pays. Donald Trump menace toujours de rétablir les sanctions levées par son prédécesseur, ce qui nuirait aux intérêts de Total. À 90 ans d’intervalle, on constate aussi que l’Angleterre et les Pays-Bas ont disparu de la scène moyen-orientale. Les Pays-Bas pour avoir renoncé à toute prétention internationale après la perte de leurs colonies, le Royaume-Uni pour s’être systématiquement aligné sur les États-Unis. L’autre grand absent est la Russie. Entre Téhéran et Moscou, les liens étaient réels pendant la Guerre froide, mais là aussi ils se sont distendus sous l’effet du régime islamiste. Il n’est pas certain que l’ennemi commun américain soit suffisant pour raviver l’unité des deux pays. Pékin est la grande surprise de l’accord. Alors que la Chine était une colonie européenne dans les années 1920-1930, jouet des grandes puissances, mais portée par un nationalisme fort d’où a surgi Mao, ce pays est aujourd’hui une figure incontestable. L’accord signé avec l’Iran montre que Pékin se soucie du pétrole et qu’il veut assurer sa présence au Moyen-Orient. Enfin, la France. Total a une longue histoire avec l’Iran et la compagnie a très bien joué lors de la période d’embargo. Certes, Total est une entreprise française. Mais sur plusieurs sujets la compagnie a exprimé son désaccord par rapport à la diplomatie française. Christophe de Margerie s’était opposé aux sanctions perpétrées contre la Russie, se rendant plusieurs fois dans ce pays pour rencontrer les autorités et signer des accords commerciaux. C’est d’ailleurs là qu’il est mort au cours d’un tragique accident d’avion. À l’égard de l’Iran, Total n’a jamais été dans l’outrecuidance et l’opposition systématique. En dépit de l’embargo, la société a maintenu une présence à Téhéran, même si aucun commerce n’était réalisé, ce qui a facilité la reprise des négociations. Total a aussi œuvré pour du mécénat en faveur de la culture iranienne. Soutien financier au lycée franco-iranien de Téhéran, aux filles de la Charité, mécénat pour l’exposition du Louvre « L’art de l’Iran safavide ». La culture est un sujet extrêmement important pour les Iraniens, qui peuvent se targuer d’appartenir à une civilisation plurimillénaire. Au-delà de l’islam, l’Iran plonge ses racines chez les Parthes, Darius, Xerxès et l’aventure d’Alexandre le Grand. Célébrer cette culture est donc un point fondamental qui ne peut que plaire aux autorités du pays.

 

Alors que la diplomatie française était perdue dans un néoconservatisme idéologique et coupé des réalités des peuples, Total a su maintenir le contact avec les pays, parler à tous, et adopter une ligne réaliste. On dit souvent que la diplomatie est du domaine du régalien et donc charge exclusive des États. Nous avons ici un exemple où une entreprise fait une meilleure diplomatie qu’un État.

 

Nature de l’accord

 

L’accord est signé avec la National Oil Company (NIOC), la compagnie nationale iranienne. Il s’agit de développer la phase 11 de South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel au monde. La capacité de production du projet est de 2 milliards de pieds cube par jour, soit 400 000 barils équivalents pétrole par jour en incluant les condensats. Le gaz produit est destiné à alimenter le marché domestique iranien à partir de 2021. Ce contrat est signé pour 20 ans. Total détient 50,1% des parts aux côtés de la compagnie nationale chinoise CNPC (30%), et de Petropars (19,9%), filiale à 100% de la NIOC.

 

Le développement de SP11 se fera en deux phases : la première, d’un montant estimé à 2 milliards de dollars équivalents, verra le forage de 30 puits, la construction de deux plateformes et l’installation de deux lignes de connexion à des installations de traitement à terre déjà existantes. Ultérieurement, lorsque cela sera rendu nécessaire par les conditions du gisement, une seconde phase d’investissement prévoit la mise en place d’installations de compression offshore, ce qui constituera une première sur le gisement de South Pars.

 

Comme l’expliquait Frédéric Bastiat ou Hippolyte Passy, le commerce peut être facteur de paix et d’entente entre les peuples et, en favorisant les coopérations, permettre les rapprochements entre les États.

 

Le basculement géopolitique mondial

 

Cet accord marque un double basculement géopolitique mondial.

 

D’abord, l’absence des États-Unis, pour un accord dont l’ampleur est majeure. Cela témoigne d’un certain recul et d’une perte de confiance dans les entreprises américaines, notamment pétrolières. Cela démontre qu’un État qui ne souhaite pas la présence des États-Unis est capable de ne pas les avoir. Toutefois, l’accord est rédigé en dollar, ce qui signifie que, conformément aux dispositions juridiques antérieures, la cour de justice de New York a un droit de regard sur celui-ci. C’est là une domination sournoise et active qui permet aux États-Unis de dominer le monde grâce au droit pénal. L’euro a des défauts, incontestablement, mais il est censé avoir été créé pour concurrencer le dollar. Or ici, nous avons trois pays qui n’ont pas le dollar pour monnaie et qui pourtant le prennent dans leur accord. L’application extraterritoriale du droit pénal américain aux infractions aux embargos américains remet en cause le droit international fondé sur la souveraineté des États et de la territorialité du droit. Si demain les États-Unis rétablissaient l’embargo sur l’Iran, les transactions avec ce pays ne pourraient plus se faire en dollar. Sinon, ce serait une violation de la loi américaine et Total pourrait être trainé devant les tribunaux de New York, avec le risque d’encourir une très forte amende (souvenons-nous de la BNP) et de se voir imposer des consultants américains pour surveiller ses comptes. La guerre économique que les États-Unis livrent à leurs alliés est sans répit.

 

Ensuite, une nouvelle route de la soie est en train de se dessiner, non pour transporter des tissus, mais de l’énergie et des capitaux. Cette route relie la Chine et la Russie et passe par l’Iran. C’est la vaste zone de l’Eurasie, espace continental qui s’oppose aux puissances maritimes anglo-saxonnes. De cette Eurasie renouvelée, de cette route de la soie en construction, il faut en être. La présence de Total est une excellente nouvelle. D’autant que la compagnie est présente aussi, depuis l’origine (années 1980) dans le gisement du Kachagan. C’est pour l’instant un gouffre financier, tant les travaux ont pris du retard, mais c’est potentiellement l’un des plus grands gisements de pétrole au monde. Situé en mer Caspienne, il n’est pas très loin de l’Iran. Aujourd’hui, Total est présent au Kachagan et à SP11 qui ont, en pétrole et en gaz, les plus grandes promesses énergétiques du monde. Nul ne peut prévoir l’avenir, mais ce qui se passe dans ces régions est assurément des plus importants pour l’accès à l’énergie et le maintien de la souveraineté des États et des peuples.

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

36 Commentaires

Répondre à Charles Heyd

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  • Charles Heyd

    3 août 2017

    En réponse à #Tudeski sur les colonies « fritz » au Kazakhstan (en Russie ou ex. URSS en général);
    Le nom, mon vrai nom, sous lequel je publie ces articles est alsacien; l’Alsace, notamment entre 1871 et 1918 était allemande (fritz si vous préférez); la densité de population en Alsace, comme dans l’empire bismarckien était le double de celui de la France (de l’intérieur) d’où une émigration assez forte de cette région (Land à l’époque) vers la Russie et les USA, notamment des populations juives; un certain nombre d’Allemands de la Volga sont ainsi issus d’Alsace; pendant la guerre et tout de suite après, Staline leur a fait payer en plus chèrement leur origine et d’où des déplacements de population d’origine allemande vers des contrées moins hospitalières que la région de la Volga; tout comme les Tatars de Crimée qui sont aller gouter les charmes de la Sibérie! Beaucoup de prisonniers de guerre alsaciens enrôlés dans l’armée hitlérienne ne sont pas non plus revenus; il est probable qu’ils soient morts des mauvais traitements subis mais il n’est pas impossible que quelques uns aient pris souche ici ou là dans des contrées excentrées de l’URSS (le paradis socialiste sur terre!);
    je n’ai pas de livre à vous conseiller mais ces quelques exemples de peuplement allemand de la Russie et des ex. satellites de l’URSS vous donnerons peut-être quelques lumières.

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    • Tudeski

      26 août 2017

      Tout à fait.
      Je dois avouer que tout n’est pas très clair (en particulier les raisons de ces migrations), mais un grand merci M. Heyd.

      D’autant que vous dites que les populations juives d’allemagnes auraient émigrées bien avant l’avènement du nazisme. Pardonnez mon ignorance de l’histoire germanique.

    • Charles Heyd

      26 août 2017

      Je vois #Tudeski, et vous le dites vous-même, que vous ne savez pas pourquoi des populations alsaciennes, cas très particulier en l’occurrence, mais aussi françaises, allemandes, italiennes, irlandaises, et j’en passe, ont émigré (sont parties de leur pays d’origine) et ce depuis le 17ème mais surtout pendant les 18 et 19ème siècles; tout simplement que du fait du surpeuplement elles « grevaient » littéralement de faim dans leur pays d’origine (Irlande par exemple) mais aussi que leurs gouvernements les « déplaçaient » parce qu’elles n’avaient aucun avenir ou cause de troubles (cas des prostituées, des opposants politiques, des juifs dans leurs ghettos, et autres vagabonds en Nouvelle Calédonie ou au Québec entre autre) et que les gouvernements du moment en profitaient pour coloniser ces territoires nouveaux et souvent peu peuplés, l’Amérique surtout!
      il y a plein de « westerns » avec leurs chars dans la prairie, qui racontent très bien tout cela! Ces histoires ont baigné mon adolescence des cours d’histoire de l’école communale et les dimanches après-midi dans les cinémas des années soixante; mais cela doit vous échapper ou vous ne l’avez pas connu ou peut-être même pas compris! Il est vrai que l' »histoire » enseignée de nos jours dans les écoles de la République n’explique plus, ou pas, cette réalité; seule la repentance pour ces « crimes contre l’humanité en Algérie » (dixit un certain Macron) est digne d’être citée!

    • Tudeski

      27 août 2017

      Encore merci, M. Heyd.

      C’est tout à fait exact. Je suis mort d’ennui sur les bancs de l’École, laquelle essaye de dépasser Lord Kelvin dans la définition du zéro.
      J’essaye donc de combler cet abîme par moi-même (ce qui pris du temps et de l’argent [ce qui d’ailleurs, est à peu près la même chose]).

      Quant aux westerns, il y avait une fois «Réglèment de compte à OK Corral» à la télé, et je me suis endormi devant… Le seul que j’ai vu (si on peut dire que je l’ai vu, car je suis bien incapable d’en conter l’histoire). À moins qu’on ne puisse compte «Retour vers le futur III» comme un western?

      Quant aux années soixantes, mes parents n’avaient pas l’âge d’aller au cinéma (non au début, oui à la fin des années 60); c’est vous dire mon âge. ☺

      Pour terminer, auriez-vous un ouvrage, une référence, à me conseiller pour combler mes lacunes en ce domaine?

      Je vous présente les respects que je vous dois.

  • CyrusII

    17 juillet 2017

    L’exclusion de l’Angleterre et des USA d’un tel contrat est juste logique, les Anglais (la classe dirigeante) ne sont plus les bienvenue depuis leur tentative de colonisation indirecte de l’Iran et Mossadegh qui les « a mit dehors ».
    Les USA depuis le coup d’Etat concernant ce même Mossadegh, et leurs actions perfides qui ont eu lieu depuis.

    La Russie en revanche n’est pas là pour une raison simple, ils sont des concurrents aux iraniens sur le marché gazier. De plus, malgré les nombreuses coopérations entre la Russie et la Perse, les iraniens n’ont jamais fait confiance aux Russes et ne leur feront jamais confiance (Poutine n’avait pas été invité en Iran depuis 8 ans). Pour plusieurs raison, d’abord historique, l’empire de Russie s’est approprié de nombreux territoires Perses (à une époque où la dynastie persane en place était perfide et oisive), où encore aujourd’hui les habitants partagent une culture plus proche de l’Iran que de la Russie (Georgie, Azerbaijan, Turkmenistan, Tadjikistan, le sud de l’Ouzbekistan).
    Mais plus récemment, et donc plus pertinent, durant la Seconde Guerre Mondiale, l’URSS avait surtout les yeux rivés sur le nord de l’Iran et avait pour ambitieux de projet d’annexer cette région comme à l’époque du traité du Golestan (ces maudits Qadjar).

    Ainsi pour les Iraniens, les Russes sont des partenaires bien plus fiables que les Américains, mais c’est pas pour autant qu’ils les laisseraient entrer dans le pays.

    Concernant la France, les Iraniens ont toujours tenu en haute estime les Français et la culture française, beaucoup de mots français sont présents dans le persan (merci, machine pour dire voiture, abat-jour, etc), et aussi pour beaucoup d’Iraniens (pour les moins éduqués ou les moins riches et qui donc ne peuvent pas voyager), dans leur imaginaire ils pensent encore croiser des Voltaire, Rousseau ou autre dans les rues de Paris et se font une image assez romancée et fantasmée de la France, une France très éduquée et philosophique (combien seraient déçus d’apprendre qu’au mieux ils croiseraient BHL…).

    Pour Saadi je pense que vous parlez de « Golestan » (le pays/la région des Fleurs en traduction littérale, je ne sais pas qu’elle est la traduction officielle. Gole = Fleurs, et -stan est un suffixe pour désigner une région, Afghanistan, Turkmeistan, etc).

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    • Tudeski

      3 août 2017

      Merci pour votre commentaire, comme toujours, intéressant.

    • Tudeski

      3 août 2017

      Toutefois, comme le disait Soljénitsyne lui-même, l’URSS était une maladie et non la Russie. Certes, en l’état, ma compréhension de la Russie est limitée, mais je ne la perçois pas comme ayant une volonté hégémonique.
      En outre, la Russie a encore beaucoup de chemin à parcourir pour y faire régner l’ordre intérieur (corruption, rule of law, private property…). Je veux dire que, avant de s’occuper de leurs voisins, il me semble que ils ont des problèmes intérieurs plus importants.
      D’autant plus que la Russie a un ennemi officiel déclaré: les US. (Et la Perse a le même.)
      J’espère donc que les Russes ne seront pas assez idiots pour faire de la Perse un ennemi au lieu d’un allié – ce serait vraiment stupide.

  • ClauZ

    11 juillet 2017

    Il s’agit du poète perse Saadi Shirazi, Sadi (en persan) dont le mausolée peut être visité à Chiraz en Iran.

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  • nolife

    10 juillet 2017

    La Chine n’était-elle pas plutôt une colonie japonaise ?

    2 ou 3 comptoirs européens certes …

    Ah oui il paraît que les Anglais se sont fait battre par les Japonais en une après-midi.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      10 juillet 2017

      Les Japonais ont contrôlé des point sur la côte et la Mandchourie à partir de 1931.
      Les Européens ont contrôlé les grandes villes mais assez peu l’arrière-pays qui représentait moins d’intérêt stratégique.

    • nolife

      10 juillet 2017

      Quelques concessions ne font pas une « colonie ».

      « Quand les mots perdent leur sens, les empires s’effondrent »

      Proverbe chinois appris sur ce site.

      Les concessions n’étaient que des « quartiers » administrés, rien à avoir avec l’Algérie par exemple qui elle était une vraie colonie.

  • sassy2

    8 juillet 2017

    Sur l’histoire de la déneigeuse,
    l’assassinat de Trump (ou famille cf ivanka),
    et le fait que la zone est la variable explicative de beaucoup de conflits depuis 14/18.

    maladie Waldenström pompidou, du sang
    En 10ans 4 chefs d’etats pompidou boumediene , shah ; golda meir

    pompidou 1974 rothschild francarep *
    boumediene 1978 (1975: OPEP + non aligné + paix entre saddam et shah)**
    shah 1980 (freres hunt corner sur silver)
    golda meir 1978 (ndlr ?)

    proba normalement 1/ 250 000
    Un exercice de modélisation pour N Taleb:
    Calculer la probabilité de décès par Waldenström dans les 70’s sachant que vous êtes un dirigeant politique potentiellement non aligné ou non alignable sauf au cimetière.
    Tous ces gens buvaient probablement plus de champagne et mangeait plus de caviar / à la moyenne

    *
    rumeur africaine
    http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-29855.html

    **
    (« les premiers symptômes de la maladie de Houari Boumédiène apparurent lors de son voyage du 20 septembre 1978 à Damas où, alors qu’il était accompagné d’Ahmed Taleb Ibrahimi et d’Abdelaziz Bouteflika, ces derniers avaient remarqué sa fatigue inhabituelle. »)

    Répondre
    • sassy2

      8 juillet 2017

      la tradition lol:
       »
      Mattei (ndlr pdg ENI assassiné par tempête entraînant le crash de son avion) a inventé la formule « les Sept Sœurs » pour qualifier les plus grandes compagnies pétrolières de son époque14. En 2000, le pipeline trans-méditerranéen, un gazoduc reliant les gisements d’Algérie à la Sicile via la Tunisie, >>>>a été baptisé d’après son nom.<<<<
      "
      De même, vous le savez, poutine a baptisé un navire de Margerie.

      Cette disparation est mystérieuse, surtout dans le cas où il sa'git d'un assassinat. En effet: normalement Margerie est un membre à 100% de la nomenklatura française. C'est à dire que sous cette hypothèse, la tension france obama-clinton… était maximale.
      Du reste Baudoin Prot a aussi été renié/liquidé professionnellement -arrêt maladie burn out (ainsi qu'un Chodron de courcelles) (les us auraient pu savoir par exemple que la BNP était une lessiveuse pour politicards)
      On peut donc penser qu'Hollande (&macron) a été le pire président/traître à sa patrie.

      Car il faut ajouter:
      peugeot (justement iran)
      alstom (cette cession/hold up à un rapport avec le GNL qui peut se trader n'importe ou maintenant)

    • Charles Heyd

      8 juillet 2017

      Le « complotisme » est de sortie ce soir, mais j’aime bien!
      Cependant il faut dire que Bouteflika résiste bien (le papy fait de la résistance!) et effectivement, l’histoire de la déneigeuse (De la Margerie) fait un peu froid dans le dos!

  • sassy2

    8 juillet 2017

    Oui bien joué mais les contrats dans la région…

    exemple Peugeot
    les chinois sont au K grâce au Parti socialiste+ UMP + macron

    Gulbekian -probablement pompée-, très beau :
    Tout ce que vous pouvez emporter dans vos mains froides est ce que vous avez donné.

    Répondre
  • Tudeski

    7 juillet 2017

    Comme à l’accoutumée, excellent article. Très intéressant.

    > «Londres et Washington ont été exclus, Pékin a pris les devants. En 90 ans de distance, on mesure le basculement géopolitique du monde.»
    > «À 90 ans d’intervalle, on constate aussi que l’Angleterre et les Pays-Bas ont disparu de la scène moyen-orientale. »

    Cela montre aussi que, sur le vieux continent, il n’y a qu’un seul pays qui soit encore dans le jeu.

    Cependant, comme vous le dites très bien, ce n’est pas dû à la classe dirigeante mais au privé.

    > «Pour les États-Unis, l’Iran reste un blocage. Alors que les deux pays entretenaient de bonnes relations à l’époque du Shah, l’Oncle Sam n’a jamais accepté le nouveau régime des mollahs.»

    La classe dirigeante américaine n’a pas accepté l’indépendance de Mossadegh.
    D’où le coup d’état pour remettre le Shah en place.
    Malheureusement, le fils du Shah qui arriva au pouvoir avait la même vision que Mossadegh. La classe dirigeante américaine fit alors ce qu’elle fait toujours (et dont elle accuse la Russie aujourd’hui…), id est faire de l’ingérance intérieure. À travers son outil personnelle et préférée, la CIA, elle finança les partis d’extrême gauche pour essayer de remettre du plomb dans la tête du Shah (vraiment, faire ça, ça ne lui ressemble pas du tout…). Pas de bol, la classe dirigeante américaine étant elle aussi très nulle en politique extérieure (ça rappelle la classe dirigeante française, sacrebleu), rien ne se passa comme prévu, et cela dégénéra par les islamistes qui fusillèrent les gauchos et prirent le pouvoir. Quand on met le doigt dans la prise, on s’électrocute…
    Depuis, les iraniens ont très bien compris que le perfide Oncle Sam a remplacé la perfide Albion et qu’il n’est pas possible de leur faire confiance. Rappelons que la classe dirigeante américaine fait une fixation, voire un TOC, sur les matières premières et le pétrole en particulier. Et donc, dans leur névrose, la classe dirigeante américaine a un seul et unique but: s’approprier le pétrole iranien.

    On pourra lire avec intérêt:
    «64 Years Later, CIA Finally Releases Details Of Iranian Coup»
    http://www.zerohedge.com/news/2017-06-21/64-years-later-cia-finally-releases-details-iranian-coup

    Je compatis avec nos cousins américains qui, eux aussi, souffrent de leur classe dirigeante.

    > «L’autre grand absent est la Russie. Entre Téhéran et Moscou, les liens étaient réels pendant la Guerre froide, mais là aussi ils se sont distendus sous l’effet du régime islamiste. Il n’est pas certain que l’ennemi commun américain soit suffisant pour raviver l’unité des deux pays.»
    > «Pékin est la grande surprise de l’accord.»

    Je partage vos observations.
    Il aurait été intéressant de connaître les dessous de table, afin de comprendre pourquoi la Russie est hors du coup, et au contraire l’inclusion de la Chine.

    Par ailleurs, la Perse et la Russie coopèrent sur le dossier de la Syrie.
    Personnellement, je ne vois aucune raison pour lesquelles la Russie et la Perse ne s’entendent pas.
    L’Arabie Saoudite a financé les tchétchènes, et Moscou n’oublie pas. Et, contrairement à nos classes dirigeantes, les russes ont l’air de bien comprendre la différence entre le sunnisme et le chiisme. Et la Russie a elle besoin d’accès à la mer et de sécuriser ses exportations en matières premières. Et la Russie, la Chine et la Perse sont bien conscientes qu’une indépendance de D.C. est une question de souveraineté. Je ne vois aucune raison qui feraient que ces pays ne jouent pas de concert. Néanmoins, rappelons De Gaulle: «les nations n’ont pas d’ami.».

    > «L’accord signé avec l’Iran montre que Pékin se soucie du pétrole et qu’il veut assurer sa présence au Moyen-Orient.»

    Les chinois veulent juste assurer leurs propres intérêts: souveraineté, indépendance, approvisionnement et exportation. Que les mecs s’entretuent, ils n’en ont rien à faire.

    > «On dit souvent que la diplomatie est du domaine du régalien et donc charge exclusive des États. Nous avons ici un exemple où une entreprise fait une meilleure diplomatie qu’un État.»

    Insistons sur le «On dit souvent». Pour les étatistes, point de salut en dehors de l’État. Rappelons la définition du fascisme selon le Duce: «Tout dans l’État, rien en dehors de l’État» (citation approximative, je concède).

    Pour les libéraux, le commerce est un facteur de paix. Et les libéraux ne prévoient pas d’envahir leurs voisins. Bien que adopté par la classe dirigeante américaine, le Lebensraum n’est pas un concept libéral. En revanche, les libéraux préconisent la défense. Il y a un juste milieu entre l’agressivité et la passivité. Dans le cas d’une telle politique libérale, l’intérêt de la diplomatie est limitée.

    Et comme souvent l’État est capturé par des intérêts spécieux afin de faire avancer leur vision ou leurs intérêts. Par exemple, certains disent que les «races supérieures ont un devoir de civiliser les races inférieures», ou plus récemment, qu’il y a un devoir d’ingérence ou d’apporter la démocratie. Rien de bien enthousiasmant. Et après on s’étonne (ou pas) que le résultat de telles politiques est la misère, la haine, le sang, etc.

    Terminons par un crédo libéral: il faut laisser faire.

    > «Frédéric Bastiat ou Hippolyte Passy»

    Voici des auteurs libéraux!

    Cependant, je doute de l’existence de M. Hippolyte Passy.

    L’auteur du discours sur la paix est Frédéric Passy. Auteur libéral donc.

    Quant à l’auteur qui porte le prénom Hyppolyte, il s’agit de Taine: Hyppolyte Taine. Et M. Taine était, bien entendu, libéral également.

    Je conseille à tout le monde de lire «Les Origines de la France contemporaines» de Hyppolyte Taine (simplement «Les Origines» pour les intimes). Lire Taine est un plaisir rafraîchissnt et fort enrichissant, et cela change des sophismes crypto-jacobins usuels.

    > «L’application extraterritoriale du droit pénal américain aux infractions aux embargos américains remet en cause le droit international fondé sur la souveraineté des États et de la territorialité du droit.»
    > «les transactions avec ce pays ne pourraient plus se faire en dollar.»

    Entièrement d’accord.
    D’où l’intelligence des chinois sur ce coup de faire du renminbi une alternative au dollar.
    Cela sera une formidable source de liberté.

    Rappelons que une chambre de compensation en yuans a été installée à Moscou (au sein de la ICBC si je ne m’abuse),
    que la Russie et la Chine ont déjà établi des accords commerciaux bilatéraux basés sur le RMB/CNY, excluant le USD,
    que le RMB/CNY est de plus en plus utilisé dans les échanges intra-asiatique,
    et que, je crois, que la monnaie de l’AIIB (la banque infra chinoise, dont le but est de développer des infrastructures pour la route de la soie dans les pays sous-développés sur le chemin) est le RMB/CNY.
    Vive la liberté!!

    D’ailleurs, j’avais cru voir que la Chine et la Perse avaient passé un accord concernant la devise chinoise…?

    > «La guerre économique que les États-Unis livrent à leurs alliés»

    Voilà une définition intéressante de «alliés».

    > «De cette Eurasie renouvelée, de cette route de la soie en construction, il faut en être.»

    Entièrement d’accord.
    Vous imaginez de pouvoir transporter des conteneurs depuis Shanghaï jusqu’à Paris en six jours?

    > «le maintien de la souveraineté des États et des peuples.»

    Jusqu’à présent, avoir du pétrole a été une une damnation puisque cela attire la malfaisante et malveillante classe dirigeante américaine. (Et cette dernière n’a même pas l’air de comprendre l’origine de sa propre puissance, et à la place reprend les poncifs des brutes blondes des forêts germaniques…).

    > «Total en Iran : le réalisme paye»

    Enfin, je n’aime pas trop votre titre. Le mot «réalisme» renvoie au concept de «real politik» de Kissinger. La real politik de pas encore feu Kissinger consistait simplement à dire que la fin justifie les moyens, que tout est bon pour faire advenir ses fins. Personnellement, je désapprouve ces attitudes immorales, et, ma foi, répugnantes.
    Cela dit, cette absence de moralité est assez charactéristique de la classe dirigeante américaine.

    Dans la même veine, on peut aussi citer le mot «pragmatisme», où le sophisme pratiqué consiste à dire le pragmatisme est un mépris pour le Bien à accomplir, et donc si la personne «pragmatique» méprise la morale officielle, alors il n’a pas de morale et en particulier il peut sacrifier la sienne («Vous qui êtes pragmatique, vous pouvez bien faire exciser votre fille.» = «Vous qui méprisez notre morale, vous pouvez bien méprisez votre propre morale.»).

    Bref.

    Merci pour votre article.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      8 juillet 2017

      Merci pour vos remarques.

      Hippolyte Passy a bien existé, il fut député et ministre sous la Monarchie de Juillet (notamment le portefeuille des finances).

      C’est l’oncle de Frédéric Passy, qui est effectivement l’auteur du discours sur la paix. Mais Hippolyte a aussi écrit sur le sujet de la paix.

      Le libéralisme est affaire de famille…

    • idlibertes

      11 juillet 2017

      :-)))

    • sassy2

      8 juillet 2017

      Référence au dollar et non pas RMB ou EUR: Ce qui aurait été surprenant (voire impossible lol) est que la monnaie retenue soit l’or: par exemple la corée du N vend des armes à l’iran contre de l’or (source rickards): un vrai deal entre libertariens lol

      (l’or vient en iran de plus bas arabie saoudite etc…de manière traditionnelle un peu comme par chameau => pour donc finir sa course dans des mains chinoises? ;-)))

    • Tudeski

      12 juillet 2017

      Cher M. Noe,
      Je suis admiratif de votre savoir.
      Et le liberalisme n’est pas une affaire de famille chez moi: je suis bien le seul au milieu d’etatistes, pour qui, comme le disait Marx, le liberalisme est un conte de fees, ou la liberte du renard dans le poullailer.
      Merci.

    • Jean-Baptiste Noé

      12 juillet 2017

      Merci à vous.

      Dans un système socialiste, l’Etat ouvre la porte du poulailler pour laisser entrer le renard. Dans un système libéral, les poules sont libres de décider de fermer la porte.

    • Tudeski

      12 juillet 2017

      Pour la Perse, le pétrole et le 人民币/RMB/CNY:

      «China buying oil from Iran with yuan» — 2012 May 08
      http://www.bbc.co.uk/news/business-17988142

      «Iran Accepts Renminbi for Crude Oil» — 2012 May 08
      http://www.cnbc.com/id/47333004

      «The PetroYuan Is Born: Gazprom Now Settling All Crude Sales To China In Renminbi»
      http://www.zerohedge.com/news/2015-06-09/petroyuan-born-gazprom-now-settling-all-crude-sales-china-renminbi

      http://www.forbes.com/sites/kenrapoza/2014/11/16/putin-says-country-will-be-selling-more-oil-in-yuan-ruble/

      «PetroYuan Proliferation: Russia, China To Settle « Holy Grail » Pipeline Sales In Renminbi» — 2015 June 17
      http://www.zerohedge.com/news/2015-06-17/petroyuan-proliferation-russia-china-settle-holy-grail-pipeline-sales-renminbi

      http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2016/12/23/petrod%205_0.jpg

      «Things That Make You Go Hmm… Like The Death Of The Petrodollar, And What Comes After» — 2016 December 27
      http://www.zerohedge.com/news/2016-12-27/things-make-you-go-hmm-death-petrodollar-and-what-comes-after

      «How the Chinese currency is replacing the U.S. Dollar in global oil markets» — 2013 April 15
      http://www.financialsense.com/contributors/dan-collins/rise-petro-yuan

      Néanmoins, il paraît que «you can’t hold RMB in a bank account outside of China». Je suis certain que on peut avoir un compte à 香港/HK en RMB. Et si les chinois veulent réellement faire du yuan une monnaie internationale, il faut absolument qu’ils préservent la common law à HK. C’est crucial.
      (Et le monde aura deux capitales: Londres et HK.)

    • Tudeski

      3 août 2017

      Monsieur Noé,
      Je cherche à me documenter et je viens solliciter votre aide.
      Auriez-vous un ouvrage de référence à me conseiller concernant l’histoire de Venise (en particulier entre la fin de l’empire romain d’occident et la découverte du Nouveau Monde)?
      De même, auriez-vous un ouvrage de référence à me conseiller concernant les migrations allemandes? Par exemple, pourquoi y a-t-il des communautés fritz au Khazakhstan?
      Merci.

    • Jean-Baptiste Noé

      5 août 2017

      Pour l’histoire de Venise, je peux vous conseiller ces deux ouvrages :

      La Venise des Doges, Amable de Fournoux
      Histoire de Venise, Alvise Zorzi

      Pour l’histoire allemande, je n’ai pas de titre précis. La bibliographie allemande doit être abondante, mais en français il n’y a pas grand chose.

    • Tudeski

      26 août 2017

      Merci beaucoup M. Noé. Je m’en vais les commander prochainement.

  • Charles Heyd

    7 juillet 2017

    En peu de mots beaucoup est dit;
    Total a toutes les raisons de d’investir en Iran même si la France n’avait jamais eu aucun lien avec ce pays; personnellement j’ai des actions Total et serai content de toucher des dividendes sur ces actions! D’où peut-être l’effarement, de l’auteur de ce très bon article, que c’est Total et une entreprise chinoise qui se partagent ce contrat et dont les USA sont absents! La Chine n’est en effet pas une puissance qui a eu des relations millénaires avec l’Iran et les USA sont redevenus exportateurs de gaz et de pétrole et ne souhaitent sans doute pas privilégier un concurrent supplémentaire où les couts d’extraction sont plus bas;
    Mais je repense à la France et au gaz;
    nos politiques, président et autres ministres n’ont pas l’air de s’offusquer de ce contrat entre une société privée, même si l’état doit encore y avoir (dans Total) des actions, et un état souverain; chose rare, nous ne sommes pas en guerre avec cet état!
    Cependant, et c’est là que je voulais en venir, notre (nouveau et d’ailleurs ancienne) ministre de l’écologie vient de déclarer qu’il ne donnera jamais le feu vert à de nouvelles recherches de gaz ou de pétrole en France; certes le gaz iranien ne vient pas de la fracturation rocheuse mais pourquoi investir dans le pétrole et le gaz en Iran alors qu’on pourrait le faire en France et économiser ainsi quelques milliards de devise et alors que les énergies fossiles sont condamnées?

    Répondre
  • Ockham

    7 juillet 2017

    A propos de la Grande-Bretagne et des États-Unis, il y a un nom qu’il ne faut pas prononcer: Mossadegh. L’Iran, grand pays et grande civilisation, est têtu sur l’essentiel: l’énergie. Les anglo-saxons le sont aussi car ils savent que les idées c’est du bla-bla révolutionnaire et que sans énergie un peuple va à Canossa. En profiter pour se glisser dans la faille est une excellente idée que vous développez très bien.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      7 juillet 2017

      Mossadegh a payé au prix fort sa volonté d’indépendance énergétique. On comprend que les Iraniens en aient gardé rancune et qu’ils soient méfiants à l’égard des EU.

  • Jimmie19

    7 juillet 2017

    Comme vous le dites certaines entreprises font une meilleure politique extérieure que nos politiciens confits de préjugés et ignares en histoire voire en géographie comme l’a amplement démontré notre nouveau président, qui a cependant l’air de réfléchir dans ce domaine contrairement à son prédécesseur qui se contentait d’aboyer servilement aux côtés du président Obama.

    Concernant le blocage des USA envers l’Iran il convient de rappeler la prise d’otage des membres de l’ambassade étasunienne par le nouveau régime des mollahs et le fait avéré que les politiques, voire une partie du peuple, de ce pays n’admettent jamais la contradiction : voir leur réaction au refus, justifié, par la France d’envahir (et détruire) un pays sans raison (se référer pour mémoire au discours d’ouverture du procureur anglais au procès de Nuremberg concernant l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’Allemagne nazie : le parallèle est frappant).

    Répondre
    • Arsene Holmes

      7 juillet 2017

      se référer pour mémoire au discours d’ouverture du procureur anglais au procès de Nuremberg concernant l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’Allemagne nazie : le parallèle est frappant).

      Pourriez vous mettre un lien SVP. Merci

    • Jimmie19

      8 juillet 2017

      A Arsène :

      C’est une émission télé que j’avais enregistrée il y a une vingtaine d’années : en gros, à propos de la Tchécoslovaquie, l’Allemagne nazie était accusée de l’avoir envahie sous de faux prétextes : la persécution des Allemands dans ce pays (en lieu et place des armes de destructions massives). L’émission se trouve sur le site de l’INA je pense, mais c’est payant.

      Sinon il y a un peu l’équivalent dans le discours de Jackson à propos de la Pologne: « Des incidents de frontières ont été mis en scène. Des revendications territoriales ont été faites. Quand les Polonais s’y sont opposés, les troupes allemandes sont
      entrées le 1er septembre 1939 en Pologne. Varsovie a été détruite »

      Lien : https://www.cvce.eu/obj/discours_inaugural_de_robert_h_jackson_nuremberg_21_novembre_1945-fr-9a50a158-f2f7-468b-9613-b2ba13da7758.html

    • Jimmie19

      8 juillet 2017

      A Arsène N°2

      Relisant ce discours du procureur Américain (Jackson)j’ai retrouvé deux phrases intéressantes :

      « la Société des Nations a déclaré à son tour en 1927 qu’une guerre d’agression constituait un crime international »

      « je propose de qualifier d’agresseur l’Etat qui, le premier, commet un des actes suivants :
      1°) déclaration de guerre à un autre Etat ;
      2°) agression armée contre le territoire d’un autre Etat avec ou sans déclaration de guerre ;
      3°) agression contre le territoire d’un autre Etat, à l’aide de forces terrestres, navales ou aériennes, avec ou sans déclaration de guerre ;
      4°) mesures pour soutenir des bandes armées dans le territoire d’autres Etats, ou refus, malgré la demande du pays attaqué, de prendre des mesures dans son territoire, de retirer à ces bandes tout appui et toute protection. »

      Toute ressemblance avec la situation en Syrie n’est pas fortuite…

  • Aljosha

    7 juillet 2017

    Le tourisme peut également jouer son rôle.
    Visitons Shiraz, Ispahan, Yazd, rencontrons ces Iraniens tout aussi soucieux de préserver leur culture qu’accueillants et avides d’ouverture.
    Also sprach Zarathustra.

    Répondre
    • sassy2

      8 juillet 2017

      Sadi Carnot (assassiné par un « anarchiste », comme Mc Kinley à peu près à la même époque mais à des milliers de km), a un prénom inspiré d’un poète perse à propos d’un jardin de roses célèbre, je ne sais plus

      Arabie saoudite + quatar ont un destin inverse à celui de la Perse. je mise tout sur la Perse (je pense que Trump aussi en fait)

    • Jean-Baptiste Noé

      8 juillet 2017

      @ Sassy 2

      Je me demandais quelle était l’origine du prénom Sadi, pour Sadi Carnot. J’ignorais que cela venait d’un poète persan.

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