29 janvier, 2018

The Pentagon Papers: Un très beau film, d’actualité.

Soyons clair : Steven Spielberg est un génie.

Personne ne sait raconter une histoire comme lui.  Je viens de voir son dernier film, et même si je connaissais l’histoire, j’étais suspendu au bord de mon siège, dévoré d’inquiétudes : les bons allaient ils gagner et les méchants allaient-ils être punis ?

Et il sait choisir ses acteurs : Meryl Streep dans le rôle de Catherine Graham, la propriétaire du Washington Post et Tom Hanks dans celui de Benn Bradley le rédacteur en chef mythique du WP sont prodigieux.

L’histoire est assez simple.

Comme d’habitude, les plus intelligents de la classe, sous la conduite de Robert McNamara, l’homme le plus brillant de sa génération, avaient foutu leur pays dans une situation impossible, cette fois-là en envoyant des troupes là où elles n’avaient rien à faire. Il s’agissait du Vietnam et des Etats-Unis bien sûr.

McNamara, l’homme qui dans l’Histoire des USA est resté le plus longtemps Secrétaire d’Etat à la Défense, quelque peu inquiet de la tournure que prenaient les évènements demanda un rapport à une société de consultants, la « Rand Corporation » sur la probabilité d’une victoire militaire.

Le rapport arrive et la conclusion est sans appel : les chances de l’emporter sont quasiment nulles et tous les Présidents américains successifs, c’est-à-dire Kennedy, qui commence la guerre, Johnson qui fait envoyer jusqu’à 550000 hommes et enfin Nixon, sont non seulement informés mais partagent cette conviction.

Ce qui ne les empêche pas de continuer à envoyer des centaines de milliers de soldats américains au Vietnam, en proclamant que la victoire est quasiment acquise, que la lumière brille au bout du tunnel et que sais-je encore, tout cela parce qu’aucun de ces hommes ne voulait être le premier Président des Etats-Unis à connaitre une défaite militaire, ce qui aurait été mauvais pour leur réélection sans aucun doute.

Et donc, ils font tuer des milliers et des milliers de jeunes soldats plutôt que reconnaitre qu’eux ou leurs prédécesseurs ont commis une erreur… et sans qu’il y ait le moindre espoir que les choses s’améliorent, au contraire.

Heureusement, un journaliste courageux, ancien de la Rand Corporation, prend sur lui de voler le rapport et le fait passer au NY Times qui commence à le publier et se voit promptement interdit par un juge proche du pouvoir toute nouvelle divulgation.

Entre alors en scène le Washington Post qui réussit à se procurer le rapport et entreprend de le révéler au grand public.

Drame cornélien pour la propriétaire du WP, amie très proche de Kennedy, Johnson et McNamara, mais qui déteste Nixon : doit-elle trahir ses amis ou publier la vérité ?

Elle prend la décision de publier, contre tout son conseil d’administration, le journal est attaqué par le département de la Justice du Président Nixon et remporte un triomphe quand la Cour Suprême, convoquée en urgence, rend un arrêt décrétant que la Liberté de la Presse est plus importante que de sauver la réputation des anciens ou actuels Présidents du pays.

Fin du film, la salle applaudit et tout le monde rentre à la maison, satisfait que la Justice l’ait emporté et que les méchants soient punis.

Et c’est là où les choses deviennent intéressantes pourtant.

Spielberg, bon démocrate et grand copain des Clinton, a réalisé son film en moins de six mois tant il était inquiet des attaques que le nouveau président, le remarquable monsieur Trump, portait contre les journalistes, la nouvelle vache sacrée intouchable de nos démocraties.

Ce film se veut donc une démonstration que le personnel politique est mauvais dans son essence et que les journalistes, eux, sont bons et ne veulent que le bien commun.

Et donc, comme dans tout bon western, nous avons d’un côté les bons (les journalistes) et de l’autre les salopards, les hommes d’affaires et les politiciens, surtout s’ils sont Républicains…

La routine en quelque sorte puisque tous les présidents Républicains ont toujours été attaqués par la presse Démocrate au prétexte qu’ils étaient idiots ou corrompus, l’un n’empêchant pas l’autre d’ailleurs.

Pour le journaliste de base aux USA, et cela depuis le Watergate, les méchants sont donc toujours les Républicains et les gentils les Démocrates et le chevalier blanc, c’est lui.

Etre courageux après les événements est assez facile. Depuis la Libération par exemple, il est tout à fait certain que tous les hommes de gauche qui prospèrent en France se seraient courageusement opposés au nazisme s’ils avaient vécu à cette époque, tant ils sont prêts à s’élever contre la dictature, à condition que ce soit sans danger immédiat. L’héroïsme rétrospectif est celui qui fait le plus de carrières et le moins de morts, comme l’ont montré les exemples de monsieur Mitterrand et de Sartre.

Eh bien, aujourd’hui tous les journalistes américains sont prêts à lutter contre Nixon, puisqu’il est mort depuis longtemps et qu’il n’y a plus aucun danger.

Mais notre journaliste « chevalier blanc » a aujourd’hui deux gros problèmes.

Le premier est que le nouveau président, en bon Chrétien, qu’il est, préfère donner que recevoir et ne se laisse pas taper dessus sans répondre allègrement, ce qui chacun en conviendra, n’est pas convenable.

La moindre des choses, quand un homme de droite se fait taper dessus par les journalistes, tous de gauche, serait de s’excuser d’être de droite et de suivre une politique de gauche, comme ont su si bien le faite Giscard, Chirac, Juppé ou Sarkozy.

Ne pas reconnaitre qu’être de droite est honteux, c’est refuser le magistère moral de la gauche, ce qui est la preuve que l’on est un fasciste.

Le deuxième est que l’administration du président Obama et les époux Clinton ont commis toute une série d’irrégularités et de crimes couverts par le ministère de la Justice et le FBI qui avaient été soigneusement noyautés par leurs soins (voir mes articles précédents sur le sujet).

Et que ces crimes sont au moins aussi graves que ceux commis par Nixon, Johnson ou Kennedy. Mon journaliste va se voir obligé de dénoncer des crimes commis par des Démocrates, alors que tout le monde sait que par essence seuls les Républicains sont des criminels. Voilà qui pourrait désespérer Billancourt, et le plus simple est de ne pas faire de vagues et de prétendre que tout est en ordre… les chevaliers blancs que sont les journalistes ne voient donc aucune raison de faire la moindre enquête que ce soit sur les pratiques, pourtant fort douteuses des Démocrates. Leur mot d’ordre en ce qui concerne les turpitudes Démocrates est « Circulez, il n’y a rien à voir », ou bien alors « la question ne sera pas posée ».

Et donc nous avons un remarquable manque de curiosité journalistique sur les pratiques des Clinton, des Obama, du FBI, du ministère de la Justice, de la CIA, du parti Démocrate, accompagnée cependant d’une insatiable curiosité sur les relations que monsieur Trump aurait eue avec monsieur Poutine.

Mais voilà que monsieur Trump demande que des enquêtes soient diligentées sur toutes ces saloperies, ce qui parait bien normal après tout.  Les Clinton, les Obama, ne sont pas au-dessus des Lois. Mais curieusement, le ministère de la Justice, toujours truffé de responsables mis là par les Clinton ou Obama ne semblent pas très pressé de s’y mettre, car cela pourrait les amener- eux- en prison, et on les comprend. Les choses avancent donc, mais très, très lentement…

Heureusement, aux USA en tout cas, il existe des gens courageux que l’on appelle des  «journalistes  indépendants » qui n’hésitent pas à aller gratter partout pour déterrer des secrets que d’aucuns croyaient parfaitement enfouis et ici deux noms me viennent à l’esprit.

  • Peter Schweitzer, qui serait le petit fils du fameux docteur Schweitzer, et qui a écrit un livre (The Clinton Cash) fort bien documenté, en expliquant comment les Clinton, pauvres comme Job en sortant de la Maison Blanche, avaient accumulé plusieurs centaines de millions de dollars en pratiquant une corruption inimaginable dans un pays comme les USA. L’auteur n’a pas été poursuivi en justice pour diffamation par les Clinton, ce qui semble bien indiquer que la recherche était de qualité…
  • Sara Carter, qui elle s’est fait une spécialité de repérer les arrangements entre FBI, ministère de la Justice, fondation Clinton (la pompe à fric des Clinton), parti démocrate, milieux d’affaires étrangers un peu douteux… et qui a sorti depuis deux ans des dossiers plus accablants les uns que les autres sur une grosse partie de l’administration Obama, les équipes Clinton et les cadres du parti démocrate. Et, dit-elle à chaque interview, elle en a beaucoup d’autres dans ses tiroirs.

Et ces deux personnes, avec l’aide de certains journalistes du groupe de media « Fox », sont en train de faire le boulot que le Washington Post ou le New-York Times ont fait au moment des dossiers du Pentagon et du Watergate.

Ceux qui ont du courage aujourd’hui ce sont donc les journalistes indépendants ou républicains. Les journalistes de sensibilité démocrate préfèrent leur parti à la vérité, ce qui est bien triste. Mais comme ils sont très bien payés par les grands groupes financiers qui contrôlent les media aujourd’hui, ils se consoleront rapidement.

Car la grande différence entre l’époque du film et la notre est tout simplement que les media aujourd’hui ne sont plus indépendants des pouvoirs économiques. A l’époque de madame Graham, la SEULE qui pouvait prendre la décision de publier ou non c’était elle puisqu’elle était PROPRIETAIRE du Washington Post. Elle prit la bonne décision. Quelle aurait été la décision si le WP avait été détenu par General Electric ou Lockheed ? Je crois deviner qu’un coup de téléphone aurait été donné par le Président en exercice à qui de droit et que nul n’aurait jamais entendu parler de ces fameux dossiers.

Aujourd’hui, le WP est détenu par Amazon, les chaines de télévision par General Electric ou Walt Disney tandis qu’en France nos journaux sont possédés par des marchands d’armes, de ciment ou de téléphonie et aucun d’entre eux ne vivrait sans des ‘’arrangements » avec le pouvoir en place.

Que le lecteur se convainque d’une chose : le capitalisme de connivence, la plaie de notre époque, ne peut survivre que si la presse n’est pas libre et pour que la presse reste obéissante, le plus facile est encore d’en acheter la propriété : on ne gagne pas beaucoup d’argent, voir on en perd, mais c’est fou comme cela rend les négociations plus faciles avec les camarades de promotion qui sont au gouvernement.

Et ne reste dans les media que ceux qui savent obéir…

Les autres, vous les trouverez sur Internet.

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

42 Commentaires

Répondre à Big Nothing Burger

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  • Alexandre

    3 mars 2018

    Macron a dit « votre article est une fake news » et le CSA en demande la censure !

    Mais n’oublions pas :

    Le nuage de Chernobyl s’est arrêté à la frontière, il n’y a pas 5000 morts de cancers à Bourges à cause des essais d’armes à uranium appauvri, les essais atomiques sont terminés, la Hague est un centre de « recyclage » de déchets atomiques, CIGEO est la meilleur solution pour stocker les déchets atomiques et bien entendu, il y a des armes de destruction massive en Irak, sans compter que Ben Laden est l’auteur des attentats du 11 sept. 2001..

    La République française est un « Etat de Droit ».. et le Parlement européen est un Parlement..

    L’euro est d’une stabilité à toutes épreuves.. les retraites seront payées et les comptes bancaires sont protégés..

    L’islam est une religion de paix et d’amour, d’autant plus qu’il n’y a pas de remplacement de population en France ou en Europe, c’est une vue de l’esprit des racistes..

    Fake news.. fake news, vous avez dit fake news ?

    Répondre
  • Fucius

    9 février 2018

    Les Clinton puent la corruption la plus abjecte, et la réputation de ceux qui ne s’emploient pas à faire la lumière à leur sujet est irrémédiablement non pas ternie, mais noircie. Ce sont des salauds, si seulement l’une des questions suivants a une réponse positive – et à ce stade je considère que c’est le cas de toutes.

    Les Clinton ont-ils fréquenté l’île du milliardaire Epstein (transportés à bord du Lolita Express) pour s’y livrer à la débauche avec des mineures ?
    Ont-ils trempé dans l’assassinat de Seth Rich, pour avoir enregistré sur une clé USB les documents fuités par Wikileaks (qui ne furent donc pas été volés par « les russes »), raison pour laquelle Assange a promis une récompense de 20K$ pour toute information sur ce crime ? (n’oublions pas que Donna Brazile raconte avoir craint pour sa vie…)
    Leur fondation périclite-t-elle depuis qu’ils ne sont plus aux affaires, donc qu’ils peuvent s’y consacrer à temps plein, parce que c’était un écran pour leur corruption ?
    Et la liste n’est pas exhaustive.
    Le Parti Démocrates est aux mains d’une clique si perverse et corrompue que la paix même est en jeu.

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  • Montboudif

    8 février 2018

    Bonjour Mr Gave,
    Merci pour vos articles qui sont toujours des modèles de pertinence, de culture et de simplicité, en d’autres termes d’intelligence.
    Pour la petite histoire, si Peter Schweitzer est le petit fils du fameux docteur Schweitzer, il est donc aussi un cousin du héros rétrospectif Sartre que vous mentionnez, qui était lui-même le neveu du célèbre docteur.
    Par ailleurs il me semble que Jeff Bezos est propriétaire, à titre personnel, du NYT et non du WP.
    Très cordialement

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  • Serge Rousseau-Vaillant

    8 février 2018

    Bonjour,

    Et bravo pour cette magnifique démonstration. Au plaisir de vous lire. Sincères salutations.

    Répondre
    • sassy2

      2 février 2018

      18h43 lefigaro.fr

      « Le téléphone en voiture est interdit, même à l’arrêt »

    • sassy2

      2 février 2018

      => lefigaro a comploté pour le compte de Macron durant l’élection « présidentielle »

  • Lio

    31 janvier 2018

    Article excellent! Tellement vrai. Vous allez avoir des histoires, M Gave!

    Répondre
  • Yes-comment

    30 janvier 2018

    Il n’y a plus guère de nouvelles fraîches, que l’on puisse vendre à la criée. Les immenses chaluts des agences de presse ratissent en effet les fonds des flux d’informations, pour nous les offrir en soupe de marées noires.
    Avec vos lignes, tendues pour la pêche au gros, nous vous sommes reconnaissants de nous faire le cadeau de partager vos prises.
    Il n’est ainsi pas donné à tout le monde de sortir, avec le recours de sa seule force, un poisson de son poids, or là vous pêchez Spielberg et l’establishment démocrate, à l’aide d’un seul moulinet !
    Qui voudrait croire, après vos sorties et vos prises, au moindre intérêt de diriger ses pas vers une maison de retraite ?
    Et pourquoi pas le temps pour que les derniers sages, ne parviennent à devenir avec Internet… les premiers… à être lus ?

    L’Institut des libertés devrait ouvrir sa coopérative de nouvelles fraîches..

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  • Big Nothing Burger

    30 janvier 2018

    Maintenant c’est l’inverse : Comme les mondialistes dominent totalement la sphère médiatique ils inventent des dossiers bidons sur leurs opposants politiques et leurs larbins s’empressent de diffuser. Ils ne sont de « gauche » que pour obtenir la société multiculturelle qui doit être le socle de leur futur gouvernement mondial. Car seul un peuple mondialisé dans sa chaire acceptera le gouvernement mondial et tout ce qui va avec. Le reste du temps, ces champions de l’humanisme boivent du champagne tous ensemble pendant que vous trimez.

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  • Djamel

    30 janvier 2018

    Moralité: La racaille de compétition n’est pas qu’à droite. On en trouve aussi à gauche.
    Qui en doutait ?

    Répondre
    • Charles Heyd

      30 janvier 2018

      Pas moi!
      la gauche n’a peut-être pas été souvent ou longtemps au pouvoir sous la 5ème République mais dès qu’elle prend les rênes du pouvoir au plan national ou local, les scandales font florès; souvenez vous d’Urba, de la Mutuelle des étudiants, des gendarmes de l’Elysée, pour ne citer que ce qui me vient à l’esprit!
      et le billet de M. Gave montre bien que ce qu’on voit, ou que l’on veut bien voir car j’ai des amis qui ne croient rien de tout ce qui est dévoilé ici sur le Pentagon gate en cours, n’est que la partie émergée de l’iceberg!

  • Alex

    30 janvier 2018

    « Depuis la Libération par exemple, il est tout à fait certain que tous les hommes de gauche qui prospèrent en France se seraient courageusement opposés au nazisme s’ils avaient vécu à cette époque… »

    C’est juste. Et ils continuent d’ailleurs, aujourd’hui, à résister, courageusement, car il-est-fécond-le-ventre-et-tralala, l’air est connu.

    Je ne sais plus qui faisait remarquer que les Goncourt et Renaudot de l’an passé étaient de beaux exemples de cette propension d’une frange de l’intelligentsia à continuer la lutte, encore et encore, 70 ans après l’enterrement du fascisme et du nazisme. Un tel courage force l’admiration.

    Personnellement, j’aurais tendance à penser que le nazisme d’aujourd’hui, celui qui nous menace vraiment, tire dans une salle de spectacle avec une kalashnikov, fonce avec un camion dans la foule du 14 juillet, et s’efforce de mettre toutes choses possibles et imaginables sur la tête des femmes, à commencer par un voile. Mais là, bizarrement, on me dit que non, circulez, y a rien à voir. ‘Parait que ce serait même enrichissant.

    Répondre
  • A. F.

    30 janvier 2018

    Remarque orthographique: Qu’elle aurait été => Quelle aurait été

    Répondre
    • Angeline

      30 janvier 2018

      Que elle fut !
      Et non pas quelle fut…
      Il s’agit d’elle et non pas d’un objet indéfini.
      Le BABA ; sinon, Bescherelle, Bled peuvent surement qqch pourvous.

  • DrStefool

    29 janvier 2018

    Andrew McCabe, numéro 2 du FBI vient de donner sa démission….
    En décembre il expliquait qu’il allait prendre sa retraite dans 90 jours.

    The Donald lui avait fait comprendre que « nono nenette »… pas de retraite.
    Le Président avait réagi à la veille de Noel…

    https://twitter.com/realdonaldtrump/status/944666448185692166

    https://twitter.com/realdonaldtrump/status/944906847970119680

    On dirait que les excréments viennent de tomber sur le « rotating device »

    McCabe est soupconné:
    -de corruption
    -d’entrave à la justice dans l’enquête sur Mme Clinton
    -de destruction de preuves dans la même enquête
    -d’activité de sédition pour faire tomber Donald après l’élection

    Lisez bien le document ci-dessous, le coeur de « l’enquête russe » du hoax russe est là….
    Dans la section 12 il y a du beau monde 🙂
    Et ils commencent à tous tomber comme des mouches….
    Silence radio dans la presse.

    https://www.judiciary.senate.gov/imo/media/doc/2018-01-25%20CEG%20LG%20to%20DNC%20(Steele%20Dossier).pdf

    Le Doc

    Répondre
  • Ockham

    29 janvier 2018

    Film effectivement formidable qui illustre le fait incontournable que le pouvoir corrompt tout absolument tout qu’il soit de gauche ou de droite. 40 ans d’ODS à Paris et à Brussels! Les Okavango des ressources des citoyens se multiplient. Quand et qui va démontrer que ces énormes flux ne sont que des Okavangos qui disparaissent dans les sables? Qui peut se croire dans un pays des droits de l’homme lorsque l’énorme machine administrative prend la moitié de ses ressources? Le nombre des croyants pourrait diminuer dramatiquement!

    Répondre
  • Angeline

    29 janvier 2018

    « Meryl Streep » a fauté : elle soutient le mauvais cheval.
    Donc, « Meryl Streep », pour aussi bonne actrice qu’elle fut s’est vu retirer son badge d’accès.
    Actrice c’est avant tout « sois belle et tais toi ».
    Dommage pour elle.

    Répondre
  • aurel

    29 janvier 2018

    Oui, il ne reste qu’internet; du coup le pouvoir inquiet sort une loi sur les Fakenews avec la bienveillance des médias traditionnels évidemment…alors que cela n’est que de la censure.

    Répondre
  • Sarcastik

    29 janvier 2018

    De même que Bastiat pointait ce qui ne se voit pas, votre billet montre ce que ce film, apparemment fort réussi, ne dit pas. Et cela, c’est une information !

    Anecdote : abordant la question des fausses nouvelles (« Fake News ») par le truchement de l’actualité (merci Pénélope !), dans le cadre du programme d’éducation civique (tout un chapitre est consacré au rôle – de la brosse à reluire – des médias), je faisais comme monsieur Jourdain écho à votre papier en énonçant clairement que le problème de l’information, ce n’est pas la fausse information mais l’absence d’information.

    On pourrait ainsi imaginer une biographie d’Adolf Hitler qui ne tiendrait compte que de sa participation honorable à la 1ère guerre mondiale, sa vocation ratée d’artiste-peintre et sa lutte effrénée contre le chômage. Un grand homme, assurément !

    Dans le même ordre d’idée, on peut choisir de ne retenir de monsieur Barack Obama que sa couleur de peau et son sourire « bright » pour en conclure que son mandat marqua le début d’une nouvelle ère pour l’Amérique (pour une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge réminiscent).

    Répondre
  • Arsene Holmes

    29 janvier 2018

    Excellent article.

    C’est encore pire en France que vous ne l’écrivez.

    – L’Etat verse 77 millions d’euros par an à la presse francaise. Libération n’existerait plus s’il ne touchait pas leur €6,500, 000 tous les ans :

    https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/aides-a-la-presse-classement-des-titres-de-presse-aides/#_

    – Les journalistes ont un abattement fiscal depuis 1934. Sarkozy l’a supprimé dès qu’il est devenu Président. Regardez ce qui lui est arrivé

    https://impot-sur-le-revenu.ooreka.fr/astuce/voir/466747/abattement-fiscal-des-journalistes

    – 85% des journalistes sont ouvertement de gauche.

    La France est une vrai République Bananière quand il s’agit de la presse.

    Quelqu’un de très proche était propriétaire d’un journal indépendent (pas de subventions, c’est possible de les refuser)et je me souviens qu’il n’avait pas beaucoup d’estime pour la plupart de ses journalistes estimant que c’étaient tous des divas

    Répondre
    • Schlage

      29 janvier 2018

      Comme pour nombre de secteurs économiques, si la destruction créatrice n’est pas appliquée, on se retrouve avec pléthore de zombies qui se cooptent et vivent en vase clos dépendant des mains qui les nourrissent (Millardaires ou Etat).

      Au moins avec la Pravda, il n’y avait qu’une clique de journalistes à entretenir, l’article commençait par « Comme chacun sait, … » puis après le mensonge commençait, et c’était hyper facile de comprendre puisqu’il fallait comprendre le contraire de ce qui était écrit.

      J’ai plus de respect pour une femme qui se prostitue sexuellement que pour un journaliste qui en plus a l’arrogance de se prendre pour une « élite éclairée » et se prétend « indispensable pilier de la démocratie ».

  • Charentais libéral

    29 janvier 2018

    Bonjour,

    Pour la France il faut lire l’excellent livre de Benjamin Dormann « IL sont acheté la presse » Tout est dit ! Cdlt, JFD

    Répondre
  • prime

    29 janvier 2018

    tout à fait en rapport, le tout récent livre de TALEB « jouer sa peau ».

    à lire…relire…faire lire…refaire lire…

    Répondre
  • Robert

    29 janvier 2018

    Les politiques sont des comédiens, valets des (vrais) détenteurs du pouvoir : les financiers, servis par des média aux ordres. La démocratie n’est plus qu’une parodie.
    C’est aussi simple que cela.

    Répondre
  • Dyr'

    29 janvier 2018

    Comment ne pas être d’accord avec cet article, votre conclusion (et de surcroît avec vous) ? En France, les empires des médias-télécomms’ en construction (quoique bien avancée) l’illustrent parfaitement : Xavier Niel, patron de Illiade et de FREE le dit ouvertement :

    « Quand un journaliste m’emmerde, j’achète le journal. »

    La messe est dite.

    Répondre
  • duff

    29 janvier 2018

    En parlant de bon film, j’ai beaucoup aimé le dernier film sur Churchill, les heures sombres.

    Encore des politiciens qui se préoccupent plus de leurs petites affaires que celles du pays bien que gravement compromis dans une guerre dont l’issue ne semble pas favorable.

    Churchill a commis des erreurs et dit ou fait des bêtises mais il a raison sur l’essentiel, il n’y avait rien à négocier avec le régime nazi.

    Le parallèle avec la mesquinerie des politiciens actuels est saisissant, on redoute qu’aujourd’hui il faudrait à nouveau des circonstances tragigues pour qu’un Churchill arrive au pouvoir.

    Répondre
    • Arnould

      29 janvier 2018

      Certains Anglais regrettent que Churchill ait préféré brader l’Empire anglais pour mener sa guerre. Tout se discute.

  • Ratel

    29 janvier 2018

    Bonjour. N existe t il pas un canard enchaîné aux usa ? journal pas exempt de reproches mais qui permet parfois de sortir quelques bombes médiatiques.pour info ce soir sur bfm business vers 22h40 il y aura .. »qui a tué François fillon ».sûr que la presse écrite et surtout télé a du jouer un rôle. ..

    Répondre
    • durru

      29 janvier 2018

      Oui, oui, « qui a tué FF »… Et ce matin chez Bourdin on se concentrait sur Bourgi, qui n’a fait qu’enfoncer le clou, pour mieux faire oublier la manière dont le Canard a ressorti les infos de Bercy et la vitesse avec laquelle le PNF a réagi. Sans mentionner que l’instruction est au point mort depuis plus de huit mois.

    • Schlage

      29 janvier 2018

      J’allais le mentionner, Bourgi est venu se pavaner à la radio pour expliquer son complot qu’il a « ourdi » mais à part ça, les théories du complot sont des imbécilités.

  • Aljosha

    29 janvier 2018

    La nouvelle rubrique « Notre chaîne » signifie-t-elle une prise de participation façon « cloches d’Avignon » dans TV Liberté ?

    Répondre
    • idlibertes

      29 janvier 2018

      Bonjour,

      Time shall tell.

    • Aura

      29 janvier 2018

      Time will tell

  • sassy2

    29 janvier 2018

    Merci, car je n’avais pas envisagé d’aller le voir et sous cet angle.

    En effet, et aussi pour en revenir à Nabilla car c’est important,
    https://www.ccn.com/wp-content/uploads/2017/12/Katy-Perry-IG.jpg
    , le très gros bébéar US qu’est Buffet avait aussi comme meilleure copine « Kay » (cf The Snowball: Warren Buffett and the Business…).

    A tel point qu’il est difficile d’envisager qu’il n’est pour rien dans la sortie opportune de ce film, un petit plaisir perso?
    Buffet dont il faut perpétuellement se méfier,
    mais je pousserai le vice en ouvrant exceptionnellement un coke à sa santé devant le film.

    Répondre
  • Pierre

    29 janvier 2018

    Le meilleur papier que j’ai lu de vous. J’aurais aime vous decouvrir qund j’avais 20 ans, malheureusement il n’y avait pas internet…Merci.

    Répondre
  • JeanBart

    29 janvier 2018

    Merci pour ce papier, remarquable comme d’habitude. Une petite remarque : Le nom du journaliste s’écrit ‘Schweizer’, et je ne trouve aucune trace d’un lien avec l’illustre docteur Schweitzer de Lambaréné.

    Répondre
    • François Brocard

      29 janvier 2018

      Bonjour vous avez raison l’auteur est Peter Schweizer, aucun rapport. Vous avez été plus vif que moi à répondre. Bonne bio sur wiki.

  • Clément

    29 janvier 2018

    Brillant, comme d’habitude. Merci monsieur Gave

    Répondre
  • David Jeames

    29 janvier 2018

    Encore un excellent article de votre part. À propos du rapprochement entre média et politique, que pensez-vous du rachat de Fox par Disney ?

    Répondre
    • Schlage

      29 janvier 2018

      Un nouveau personnage dans la bande à Mickey …

      Stupide, ils auraient pu ouvrir Disney news en plus de Disney Channel.

      Pour le rapprochement, on est dans l’inceste depuis bien longtemps.

      La perte de crédit des médias est telle que certains en arrivent à douter d’un événement parce qu’il a été raconté par ces médias, acheter ces zombies en plus d’être coûteux pourrait être de moins en moins utile en fin de compte.

      Il existe une loi pour censurer la presse, la loi du marché, malheureusement elle n’est pas appliquée car les politiques qui n’ont pas toujours les moyens d’avoir les copains pour l’acheter comme Sarkozy et ses amis milliardaires peuvent néanmoins l’acheter par les réductions d’impôt, la TVA nulle …

      Ce qu’il faut en penser, c’est que comme les autres secteurs marchands, si la destruction créatrice n’est pas appliquée, le secteur devient un zombifiée.

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