16 février, 2014

Thatcher , Reagan , Crises Financière et Crises des Monnaies

Je ne sais pas si le fidèle lecteur de l’IDL l’a remarqué, mais il existe une espèce de « vulgate de Gauche » pour expliquer la crise monétaire et financière actuelle.

D’après les puissants penseurs qui la représente et qui semblent  constituer en France une majorité de ce que Pompidou appelait la « classe jacassière », il faudrait allait rechercher l’origine de cette crise dans les actions abominables de Thatcher et Reagan visant à appauvrir le petit peuple travailleur au profit des ploutocrates…Cette vulgate, dont on trouve une expression presque parfaite dans des publications qui  font honneur à  l’intelligence Française, du type l’Humanité ou le Monde Diplomatique se décline à peu près comme suit.

Thatcher et Reagan , lorsqu’ils sont arrivés au pouvoir n’avaient qu’une idée: faire baisser le niveau de vie du peuple travailleur pour permettre l’enrichissement éhonté des Ploutocrates (ie le grand capital) qui les avaient placé au pouvoir.Pour arriver à leurs fins, ces deux monstres d’égoïsme ont décidé de baisser les impôts, de déréglementer leurs économies tout en en privatisant des pans entiers. Leur but avoué, était de faire repartir la croissance en faisant baisser le poids de l’Etat dans l’économie, tout en recentrant ce même Etat vers ses fonctions Régaliennes ( Défense nationale, Police, Justice, Diplomatie).

Par exemple, lorsque Reagan fit sa première visite au Ministère des Affaires Etrangères, (surnommé Foggy Bottom par les spécialistes tant le personnel en était brouillardeux), il fit réunir tous les Directeurs pour leur faire in discours qui tenait en deux phrases:

1 ) J’ai un plan pour régler la Guerre Froide;

 2) Ce plan est tout simple: Nous allons faire ce qu’il faut faire pour que nous gagnions cette guerre et que l’Union Soviétique la perde.

Et il quitta la salle.

On imagine la consternation générale de tous ces esprits subtils devant tant de bêtise (relire les grands articles de Jean Daniel ou ceux des Soviétologues du Monde de l’époque sur ce sujet est un grand motif de satisfaction) .En ce qui concerne l’économie, la pensée était aussi simpliste et Reagan disait que la phrase la plus dangereuse à entendre pour tout citoyen était  » Je viens de la part du Gouvernement, pour vous aider« . Quant à  Madame Thatcher, elle déclarait tranquillement devant la Chambre des Députés que « le Socialisme ne durait que tant que l’Etat pouvait continuer à voler de l’argent aux citoyens productifs et que des qu’il n y en avait plus, il s’arrêtait ».

Et mes deux héros firent exactement ce qu’ils avaient dit qu’ils feraient,  à la stupéfaction de tous les observateurs.

Bien entendu, le succès tant diplomatique qu’économique fut au rendez vous et l’une comme l’autre ne furent jamais battus lors des élections suivantes.Le  petit Peuple travailleur, à chaque fois votait pour eux, au grand dam des  »Oints du Seigneur », qui en tirèrent comme conclusion qu’il fallait cesser de faire voter le Peuple, comme on le voit chaque jour en Europe.

Il n’y a  en effet pas le moindre doute que baisse des impôts, déréglementations et privatisations donnent des résultats extrêmement favorables toujours et partout, comme les exemples du Canada et de la Suède l’ont montré depuis. Mais tout cela fait baisser le pouvoir des oints du Seigneur, ce qui est insupportable.

Monsieur Reagan se retira dans son ranch en 1988, mission accomplie, et Madame Thatcher, devenue  trop autoritaire fut débarquée par les hiérarques du Parti Conservateur en 1992, pour être remplacée par John Major qui gagna les élections suivantes.L’un et l’autre ont donc disparu de la vie politique il y a plus de vingt ans. Attribuer la crise actuelle à leurs actions est donc complètement farfelu…De fait, la crise actuelle trouve sa source non pas dans la déréglementation de l’économie, mais dans une prise de contrôle de la monnaie, ce bien commun , par une classe technocratico/ financière de gauche, le but étant de retrouver le pouvoir que les reformes de Thatcher et Reagan leur avait fait perdre.

Mais avant d’aller plus loin, il nous faut traiter une évidence: Déréglementer la monnaie ou la privatiser est une absurdité.

La monnaie est un bien commun, constitutif de chaque Nation. On ne peut déréglementer quelque chose qui ne coute rien à produire et donc déréglementer la monnaie ce serait produire plus de monnaie, plus d’endettement, plus de spéculation, mais cela n’entrainerait en rien une augmentation de la richesse moyenne. Déréglementer ou privatiser les lignes aériennes ou la production de voitures , est intelligent.Déréglementer ou privatiser la monnaie est idiot.

JAMAIS Thatcher ou Reagan n’auraient fait une telle ânerie.  Toutes les déréglementations de la monnaie dans l’histoire se sont terminées par des désastres, toutes.

Le but de notre classe  n’a donc pas été de privatiser ou de déréglementer la monnaie, mais bien d’en prendre le contrôle, ce qui n’est pas du tout la même chose…Et cette prise de contrôle de la monnaie tant en Grande Bretagne qu’aux USA ne fut pas du tout organisée par des forces  » de Droite » mais bien par des forces « de Gauche » , le parti Démocrate avec Clinton et le Parti Travailliste avec l’ineffablement incompétent  monsieur Brown.

Aux USA, les grandes banques d’affaires, puissamment représentées dans l’administration Clinton, après avoir beaucoup contribué (financièrement entre autres) à  son élection étaient aux commandes. Ainsi Bob Rubin, ancien patron de Goldman Sachs étant ministre des finances,  Goldman- Sachs, Morgan Stanley, etc. firent un « forcing » gigantesque pour que banques d’affaires et banques de dépôts, qui étaient séparées depuis Roosevelt, puissent fusionner.Le « négociateur « pour Goldman Sachs ne fut autre que monsieur Paulson, qui  devint ensuite le numéro un de Goldman avant d’être nommé  Ministre des Finances US, cette fois par Monsieur Bush (qui n’a pas compris grand chose au film). Et c’était monsieur Rubin, plus gros actionnaire de Goldman -Sachs, alors même qu’il était Ministre des Finances qui  donc était chargé de donner l’autorisation… à  Goldman-Sachs. Vous avez dit « conflit d’intérêts »?  Cette demande fut autorisée à  la fin des années Clinton et dix ans après,  comme l’on pouvait s’y attendre, nous avions une crise financière gigantesque qui est loin d’être finie. Ce même monsieur Rubin passa  ensuite au conseil d’Administration de Citicorp, où il toucha plus de $140 millions de dollars de bonus, avant que cette pauvre banque ne fasse quasiment faillite en 2007,  en dépit de ses excellents conseils,  je n’en doute pas. (Il n a jamais rendu l’argent). Parallèlement,  les élus Américains, surtout Démocrates mais pas exclusivement, tant au Senat qu’ à la chambre des Représentants se débrouillèrent pour essayer de prélever leur livre de chair sur ce système bancaire qui devenait corrompu, en faisant passer des lois qui forçaient les banques à prêter de l’argent à  des pauvres gens  pour qu’ils puissent s’acheter une maison alors même que tout le monde savait qu’ils seraient bien incapables de rembourser…  (subprime).

Les responsabilités politiques sont donc immenses dans la crise de 2008, puisque les élus se sont crus autorisés à forcer les banques à prêter à  des gens dont tout le monde savait qu’ils ne pourraient jamais rembourser. En fait,  à la fin des années 90, aux USA, nous avons donc eu une véritable capture de la  Monnaie, organisée de main de maitre par une  soi disant élite, et cette capture à permis à cette ploutocratie technocratique de s’enrichir de façon éhontée.

En Grande-Bretagne, monsieur Brown (le chancelier de l’Echiquier) décidait quant à lui de rendre la banque centrale indépendante (ce qui était une bonne idée), mais décidait aussi de lui retirer tous les pouvoirs qu’elle avait pour contrôler le système bancaire pour les confier  à une agence ad hoc, le Ministère des Finances se gardant un pouvoir de supervision. Trois contrôleurs, c’est deux de trop, et les banquiers de s’en donner à  cœur joie en partant du principe que si marchait, c’était pour eux, si ça ne marchait pas, c’était pour le contribuable.

Or le capitalisme ne se justifie moralement que si le gain est la contrepartie d’un risque réel.Les banquiers ont en fait organisé avec l’aide des politiques un système de profits sans risques, c’est à  dire un système qui est moralement répugnant.Une fois encore, nous constatons une dilution de la responsabilité éminente qu’avait l’Etat de surveiller la création et l’utilisation de ce bien commun qu’est l’argent.

Là  encore , la Gauche est à la manoeuvre, du début à la fin. Tout s’est passé comme si , à  la fin des années 90, nous avions eu une prise de conscience par toute la gauche technocratique, orpheline depuis la chute de l’Union Soviétique, que leur pouvoir d’organiser nos vies allait être battu en brèche.Cette gauche technocratique, parfaitement représentée à  l’intérieur des systèmes politiques a donc décidé de prendre le contrôle de la Monnaie, et c’est ce qui s’est passé aux USA, en Grande Bretagne et en Europe. Nous en avons un autre exemple parfait avec l’Euro, créé par Mitterrand, Delors, Trichet et consorts, tous hommes de gauche…

Et comme chaque fois que l’Etat prend le contrôle de quelque chose , la faillite a suivie.

Et comme chaque fois, les responsables nous disent que ces choses la sont trop compliquées pour être comprises par les citoyens et qu’il faut laisser faire les spécialistes, c’est à  dire eux, qui nous mis dans la panade pour commencer.Ils ont peut être raison, bien que je sois persuadé du contraire.Les Suisses, les Canadiens, les Suédois, les Australiens, les Néo Zélandais…n’ont pas connu ce  rezzou en rase campagne organisé par nos technocrates et se portent plutôt bien.

Mais en tout état de cause, expliquer que la crise actuelle a été causé par un excès de Libéralisme et en attribuer la responsabilité à Reagan ou Thatcher, alors même  que le désastre a été créé par la capture de la Monnaie par une classe financière et technocratique de Gauche qui ne cherche qu’à servir ses propres intérêts me parait être le comble de l’irresponsabilité. 

Je veux bien me faire voler. Je ne veux pas qu’en plus, on me prenne pour un idiot.

 

 

Charles Gave

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

55 Commentaires

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  • Libre

    19 février 2014

    Je suis d’accord dans l’absolu mais beaucoup de banques centrales impriment à tour de bras…

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  • Carole Ledos

    19 février 2014

    « Aujourd’hui , ceux qui controllent l’Etat veulent detruire la France
    Du diable si je sais pourquoi » CG

    Je ne pense pas que l’intention première soit de « détruire ». Je pense au contraire que « ceux qui contrôlent l’Etat », et en particulier les hommes politiques, sont sans doute persuadés de « faire le bien ». Je ne pense pas que tous les hommes s’engageant en politique souhaitent la destruction. Ils le font d’abord par l’envie de faire un monde meilleur. Sauf que chacun a sa vision de la société parfaite et encore plus sa vision des méthodes pour l’atteindre. Si, au passant lambda, qui n’a pas spécialement l’ambition de « détruire la France », ni gouverner, on lui demande « dessine-moi un monde meilleur ». Il vous met du constructivisme et de l’interventionnisme à tous les étages. C’est aussi dans cet état d’esprit qu’en France nous sommes élevés, dès les bancs de l’école (et peut-être même avant).

    L’Homme est un être désirant. Il a toujours, ou très souvent du moins, envie de choses qu’il ne peut soit pas avoir, soit pas avoir tout de suite, soit avoir mais difficilement. Au même titre que prier Dieu pour être aider, il a l’état, une entité qu’il voit comme étant providentielle, prêt à le soulager et qui aurait le pouvoir de le guérir de ses maux. Alors comme on peut attendre de Dieu une aide, le peuple en attend une aussi de l’État dans ses domaines.
    Et quoi de plus glorieux pour un homme de leur donner une satisfaction immédiate et d’être ainsi à leurs yeux un être providentiel.

    Comme on dit si bien : « L’enfer est pavé de bonnes intentions. »

    C’est le problème de nos sociétés : on privilégie l’émotionnel et les effets visibles immédiats aux détriments du rationnel et des effets « long-termistes ». La majorité du peuple Français n’a que faire du second choix, et ne s’intéresse qu’au premier, à défaut d’une autre éducation, et surtout de curiosité, de capacité de remise en question de leur connaissances et acquis.
    Parallèlement, peut-on reprocher rationnellement au Politique de faire de la démagogie dans la mesure où c’est ce qui l’a fait élire ? Démocratiquement, peut-il faire l’inverse des attentes du peuple ? Peut-il ramer à contre-courant de 98% de la population ? N’oublions pas qu’un homme politique tient généralement beaucoup à sa réputation de bon samaritain. Le Français porte donc une immense responsabilité :
    – dans les actions de nos hommes d’états
    – dans la transmission de nos connaissances, nos savoirs, nos méthodes de communication pour nos enfants et notre entourage, d’autant plus que l’économie peut paraître contre-intuitive si l’on creuse un peu.

    En conclusion, je pense que le peuple pousse surtout ses représentants à de telles actions …et en redemande. Ces représentants ont aussi été, avant d’être élus, un citoyen lambda qui aspirait lui-même à ces envies très certainement. Je ne crois pas qu’originellement, il ambitionnait de détruire son pays.

    Peut-être qu’ayant moins de 30 ans, je suis encore engluée d’optimiste propre à mon âge concernant l’intention des Hommes…

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  • BA

    19 février 2014

    Aujourd’hui, l’Allemagne a voulu emprunter 5 milliards d’euros sur les marchés. Durée de l’emprunt : 10 ans.

    Résultat : échec.

    Vous avez bien lu : l’Allemagne a échoué.

    Les investisseurs internationaux n’ont pas voulu prêter les 5 milliards d’euros que l’Allemagne voulait emprunter.

    Lisez cet article :

    L’Allemagne lève 3,80 milliards d’euros, en souhaitait 5.

    L’Allemagne n’a pas réussi à attirer autant de demande que ce qu’elle offrait pour une émission obligataire à 10 ans (Bund), a annoncé mercredi la Banque centrale allemande chargée de l’opération, soit une première depuis septembre 2012.

    L’Allemagne proposait un volume de 5 mrd EUR de titres à échéance février 2024 et n’a reçu des offres qu’à hauteur de 4,33 mrd EUR, rendant cette opération « techniquement sous-souscrite ».

    Le taux de rendement moyen est ressorti à 1,64%, contre 1,77% lors de la dernière émission de même échéance fin janvier.

    Finalement, le pays a choisi de ne lever que 3,80 mrd EUR, ce qui lui permet d’indiquer que l’opération a été sur-souscrite selon un ratio de 1,1.

    Comme à son habitude, l’Allemagne a retenu le reste de la mise, 1,20 mrd EUR, pour la placer progressivement sur le marché secondaire.

    Il s’agit de la première fois depuis septembre 2012 qu’une émission obligataire allemande à 10 ans attire moins que voulu, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’Agence financière, l’organisme gérant la dette publique du pays.

    http://www.romandie.com/news/n/BONDSL_Allemagne_leve_380_mrd_EUR_en_souhaitait_571190220141426.asp

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    • emmanuel

      19 février 2014

      Dette de l’Allemagne en intégrant le hors bilan = 7000milliards d’euros.
      On ajoute à cela le problème structurel de vieillissement accéléré de la population. Et l’Allemagne ressemble étrangement au Japon.
      Le Japon des Abenonomics dont les 3 flèches ceux ont plantées a cote de la cible.
      Il y a quelque chose qui me surprend au sens de Michel Audiard concernant le traitement de cette crise structurelle et systémique: « est ce raisonnable d’espérer régler une d’insolvabilité absolue et globale d’un modèle de croissance absolue avec plus de dette ».
      On reconnait la, toute la maitrise du sujet et la logique des « ânes » qui nous digèrent.

  • emmanuel

    19 février 2014

    Je suis à 200% du même avis que vous concernant la monnaie bien commun universelle et fondamental.
    Je suis à 500% du même avis que vous concernant la responsabilité des politiques dans la débâcle que nous connaissons et qui va connaitre son extremum avec un effondrement monétaire.
    Et nous basculerons après cette transition majeure dans un nouveau monde dans lequel nous sommes déjà.
    Le chaos est global, total, et absolu: le chaos au sens physique du terme.
    Cette crise est un formidable générateur d’entropie pour ceux qui on fait un peu de cryo.
    Les politiques aventureuses monétaires de nos apprentis sorciers n’ont fait qu’accroitre cette entropie.
    Et nos dirigeants considèrent toujours M3 quand la monnaie est M4 ou M5 et représente l’ensemble de la liquidité en circulation.
    Des facto qu’est ce que la capacité d’intervention réelle des Banques Centrales: c’est pinuts.

    Merci pour cet article.
    La monnaie est un bien commun.
    Et une nouvelle monnaie de réserve verra le jour après une crise terminale.
    Nouvelle monnaie de réserve qui ressemblera probablement au renminbi Chinois…

    Répondre
  • Charles Gave

    18 février 2014

    Chers Lecteurs,

    Il est amusant de constater que chaque fois que j’ecris sur la monnaie ou sur l’or, je recois un certain nombre de commentaires de tendance disons « libertarienne » qui me parle du néolithique et de l’echange de coquillages ou de la banque Ecossaise en je ne sais quel siécle lointain, que j’ai etudié en mon temps et qui n’a rien, mais rien à voir avec la situation actuelle, ni avec ce qu’est une monnaie, à mon humble avis de praticien.
    Contrairement à ces bonnes âmes, je n’ai pas de solution toute faite aux problémes monétaires qui nous accablent et qui aurait été trouvée par un Rothbart de service que j’ai lu et qui me rase comme peu d’Economistes le font (sauf si j’inclus les philosophes allemands mais je m’égare)
    Je n’ai jamais pu finir un seul de ses ouvrages, ce qui ne constitue en rien une critique de ce grand esprit, mais une critique de Charles Gave.
    En fait, Je n’ai pas de Texte Sacré dans ma bibiothéque, Je me contrefous des textes sacrés.
    J’ai lu Von Mises, j’ai lu Hayek, j’ai lu Schumpeter…
    J’ai pris chez eux ce qui pouvait m’aider a mieux comprendre le monde qui m’entoure et j’ai laisse le reste.
    Et je peux assurer le lecteur que ces gars là, comme Milton Friedman, comme Fischer, comme Bastiat et comme bien d’autres ont dit et écrit d’énormes âneries.
    Croire qu’ils n’ont pas écrit d’âneries, ce serait croire que ce sont des Dieux, ce qui améne ineluctablement à la glose d’abord et au totalitarisme intellectuel ensuite. Tout ce que ces mêmes Libertariens veulent réfuter.
    L’argument d’autorité, comme le disait Saint Thomas d’Aquin ne vaut que pour les paroles du Christ.
    Ce point étant fait, j’essaie d’écrire sur la monnaie , comme JE la comprends, pas comme quelqu’un d’autre la comprend ou l’avait compris EN SON TEMPS A LUI et si quelqu’un pense différement, c’est tout à fait son droit.
    C’est déjà difficile de savoir ce que je pense, si en plus je dois me pencher sur ce que pense les autres, on ne va pas s’en sortir.
    Je me contente donc d’essayer d’expliquer au lecteur un certain nombre de choses qui me semblent juste, à moi …de faire partager mon experience, pour qu’ils puissent progresser à partir de la, s’ils en ont envie.
    Et c’est deja suffisament compliqué !
    Penser par soi même est en effet l’essence meme du Liberalisme et c’est de loin l’exercice le plus difficile pour tout citoyen.
    J’ai beaucoup ecrit sur ce site sur la monnaie et je renvoie pour plus de details à des articles plus anciens
    J’ai commis quelques livres ou le sujet est traité, et pour ceux que cela interesse, je renvoie à « Liberal mais non coupable » ou à « l’Etat est mort vive l’etat »…
    Qu’il me suffise de dire que POUR MOI la monnaie est un des biens communs constitutifs de ce qui unit des individus en une Nation, c’est à dire « une volonte de vivre ensemble »
    Je sais que pour les Libertariens, cette notion de Nation même est une monstruosité, puisque seul compte l’Individu.
    Ce n’est pas mon opinion.
    Je suis Liberal, et donc je ne suis pas individualiste.
    L’aspect « social » du Liberalisme a toujours été pour moi essentiel.
    Cette monnaie ne doit etre ni privatisée, ce qui raté toujours puisque le cout marginal d’une unite de crédit est zéro au moment de son emission (le systeme de Law et le desastre du subprime en sont de merveilleux exemples) ni controllée par le pouvoir executif mais gérée un peu comme la Justice (autre bien commun) l’est aux USA par la Cour Supreme.
    Bref, la monnaie est un bien commun, qui permet de passer d’une génération à l’autre dans le meme pays et qui doit donc etre indépendante des vicissitudes du politique d’aujourdhui pour permettre à la Nation de se survivre à elle même.
    Rien de tout cela n’est respecté aujourd’hui mais
    cela a existé sous Volcker, Reagan, Thatcher, pendant une quinzaine d’années, de 1982 environ à 1998 et cela PEUT exister à nouveau.
    Cela n’est plus et je le regrette.
    cg

    Répondre
    • Charles Gave

      18 février 2014

      Chers Lecteurs
      Il est amusant de constater que chaque fois que j’ecris sur la monnaie ou sur l’or, je recois un certain nombre de commentaires de tendance disons « libertarienne » qui me parle du neolithique et de l’echange de coquillages ou de la banque Ecossaise en je ne sais quel siecle lointain, que j’ai etudie en son temps et qui n’a rien, mais rien a voir avec la situation actuelle, ni avec ce qu’est une monnaie, a mon avis.

      Contrairement a ces bonnes ames, je n’ai pas de solution toute faite aux problemes monetaires qui nous accablent et qui aurait ete trouvee par un Rothbart de service que j’ai lu et qui ma rase comme peu d’economistes .
      Je n’ai jamais pu finir un seul de ses ouvrages, ce qui ne constitue en rien une critique de ce grand esprit, mais une critique de Charles Gave

      En fait, Je n’ai pas de Texte Sacre dans ma bibiotheque Je me contrefous des textes sacres.
      J’ai lu Von Mises, j’ai lu Hayek, j’ai lu Schumpeter…
      J’aI pris chez eux ce qui pouvait m’aider a mieux comprendre le monde qui m’entoure et j’ai laisse le reste.
      Et je peux assurer le lecteur que ces gars la, comme Milton Fredman, comme Fischer, comme Bastiat et comme bien d’autres ont dit et ecrit d’enormes aneries.
      Croire qu’ils n’ont pas ecrit d’aneries, ce serait croire que ce sont des Dieux, ce qui amene ineluctablement a laglose d’abord et au totalitarisme intellectuel ensuite.
      L’argument d’autorite, comme le disait Saint Thomas d’Aquin ne vaut que pour les paroles du Christ.

      Ce point etant fait, j’essaie d’ecrire sur la monnaie , comme JE la comprends, pas comme quelqu’un d’autre la comprend et si quelqu’un pense differement, c’est tout a fait son droit.
      C’est deja difficile de savoir ce que je pense, si en plus je dois me pencher sur ce que pense les autres, on ne va pas s’en sortir.

      Je me contente donc d’essayer d’expliquer au lecteur un certain nombre de choses qui me semblent juste, a moi …de faire partager mon experience, pour qu’ils puissent progresser a partir de la, s’ils en ont envie.
      Et c’est deja suffisament complique !

      Penser par soi meme est en effet l’essence meme du Liberalisme et c’est de loin l’exercice le plus difficile pour tout citoyen

      J’ai beaucoup ecrit sur ce site sur la monnaie et je renvoie pour plus de details a des articles plus anciens
      J’ai commis quelques livres ou le sujet est traite, et pour ceux que cela interesse, je renvoie a Liberal mais non coupable ou a l’Etat est mort vive l’etat…
      Qu’il me suffise de dire que POUR MOI la monnaie est un des biens communs constitutifs de ce qui unit des individus en une Nation, c’est a dire « une volonte de vivre ensemble »
      Je sais que pour les Libertariens, cette notion de Nation meme est une monstruosite, puisque seul compte l’Individu
      Ce n’est pas mon opinion
      Je suis Liberal, et donc je ne suis pas individualiste
      L’aspect ‘social » du Liberalisme a toujours ete pour moi essentiel.

      Cette monnaie ne doit etre ni privatisee, ce qui rate toujours puisque le cout marginal d’une unite de credit est zero au moment de son emission (le systeme de Law et le desastre du subprime en sont de merveilleux exemples) ni controllee par le pouvoir executif mais geree un peu comme la Justice (autre bien commun) l’est aux USA par la Cour Supreme
      Bref, la monnaie est un bien commun, qui permet de passer d’une generation a l’autre dans le meme pays et qui doit donc etre independante des vicissitudes du politique d’aujourdhui pour permettre a la Nation de se survivre a elle meme
      Rien de tout cela n’est respecte aujurd’hui
      Cela a existe sous Volcker, Reagan, Thatcher, pendant une quinzaine d’annees, de 1982 environ a 1998
      .
      Cela n’est plus et je le regrette.

      cg

    • Amellal Ibrahim

      18 février 2014

      Bizarre de voir quelqu’un a déjà à peu près tous les livres qu’on lira dans notre vie, c’est comme aller à la fin du livre et découvrir le nom du meurtrier …

      Au fait, comment se fait-il qu’avant les jeunes respectaient l’autorité intellectuelle des anciens et plus maintenant ?

      Mai 68 ?

    • idlibertes

      18 février 2014

      ça dépend des jeunes , aussi 🙂

    • Amellal Ibrahim

      18 février 2014

      Ah bon ? Quand je vois le nombre de jeunes cuistres …

      Fut un temps où le maître, simple instituteur, était un notable au sein du village avec le médecin et le curé …

  • Patrick

    18 février 2014

    Je suis impatient cher Charles que vous nous disiez sources à l’appuis quelles sont les fameuses périodes de privatisation de la monnaie…

    Autant j’adore vous écouter sur les autres sujets, autant invoquer à la rescousse Jésus (« rendez à cesar ») ou Thatcher (mettre la citation ici) sur ce sujet, laisse un peu sur ça faim…

    Répondre
    • idlibertes

      18 février 2014

      Cher Patrick

      Pourquoi Diantre voulez vous que Charles vous explique les méthodes de privatisation de la monnaie alors même qu’il explique plus haut que la monnaie a vocation à demeurer un bien commun?

      Un peu de logique suffit ….

      En l’espéce, Jésus n’est pas évoqué. Quant à Thatcher, comme Reagan, elle était bien convaincue de la nature de la monnaie (ie bien commun) . La fonction s’en est suivie et l’Economie par suite.

      CDlt

      Idl

    • Patrick

      18 février 2014

      Jésus étais évoqué ici en argument par-contre et un certain nombre d’autres fois

      https://institutdeslibertes.org/la-monnaie-ce-bien-commun/?print=pdf

      « Jésus pour sa part ne se prononce pas (« mon royaume n’est pas de ce monde ») mais nous donne une indication précieuse en affirmant que la monnaie est du ressort exclusif de l’Etat.( Rendre à
      césar ce qui est à césar, sa monnaie. Sans monnaie, pas d’Etat)
       »
      Je n’ais rien contre le fait qu’on invoque jésus pour défendre ses positions, mais c’est du registre de la foi, pas de la raison.
      et vous ne donnez pas la moindre citation de Thatcher ou de Reagan pour justifier de les appeler à la rescousse.

      En revanche Hayek et Thatcher étaient très proche, tres souvent en contact, et Hayek avait en 76 écrit la dénationalisation de la monnaie. Il l’a certainement au moins influencé en faveur de la monnaie commune contre l’euro. La monnaie métallique est un chantier de longue alêne, bien au delà de l’horizon électoral.

      On vois d’ailleurs mal pourquoi un gouvernement quelconque irait réintroduire la monnaie métallique de son propre chef, c’est à dire limiter volontairement son pouvoir.

      cordiallement

    • Amellal Ibrahim

      18 février 2014

      Utiliser la monnaie métallique ?

      Etalon-or ou or tout court ?

    • idlibertes

      19 février 2014

      Vous n’avez pas lu le commentaire de charles gave sur le fait de PENSER pas d’ânoner la pensée d’autrui en guise de catalogue de le pensée salvatrice. Quant à Jésus, merci de nous dire OU il est invoqué dans cet article?

    • idlibertes

      19 février 2014

      Retirer à l’Etat le contrôle de la monnaie, voilà une idée majeure pour quiconque veut assécher les méandres du pouvoir étatique. L’ennui de la thèse aristotélicienne (et consorts) est que les économistes autrichiens ont réussi a démontrer il y a prés de cent cinquante ans que la valeur était d’origine purement subjective.

      Dans un monde ou toutes les valeurs seraient subjectives, nous nous retrouverions donc avec l’or qui seul aurait une valeur objective liée à son cout de production, c’est à dire à la valeur travail dont on sait aujourd’hui, fort de l’échec du monde communiste qu’elle est économiquement non viable.

      « Oui », opposent souvent les auteurs « mais l’or est rare ». A ceci, j’oppose souvent l’Histoire qui par le passé a toujours démontrée que l’étalon or rendait les Etats mercantiliste. , puisque le succès se mesure au nombre de tonnes d’or que vous avez dans vos caves à la banque centrale. Un homme comme Rueff, bon fonctionnaire s’il en fut et qui n’a jamais souffert des dépressions que sa politique engendrait a foutu en l’air l’économie française en 1934 comme peu de gens l’avaient fait avant lui depuis Colbert, ce qui nous a amené le front populaire en 1936, lequel nous a laissé sans défense devant l’Allemagne en 1940.

      Pourquoi l’Etat devrait-il contrôler la monnaie ? N’y a t-il pas là un non sens libéral me demanderez-vous ?

      Dans un système dit de droit, L’Etat a le monopole de la violence. Il est le seul à pouvoir me mettre en prison si je refuse le paiement par la pièce qu’il a frappé et s’il y a divergence dans l’interprétation d’un contrat, ses tribunaux ont la capacité de régler ce diffèrent, par la violence s’il le faut.

      L’Etat garantit la monnaie et l’exécution des contrats qui la prennent pour support. La monnaie apparaît ainsi comme un bien commun au même titre que la justice, la diplomatie, la défense ou la police.

      Cela bien entendu, suppose que les pouvoirs politiques des Etats n’interviennent pas pour biaiser le jeux comme la folie technocratique européenne qui a permis de bâtir un système monétaire entre nations sans qu’aucune possibilité d’ajustement ne soit présente pour remettre en équilibre un système qui serait structurellement en train de s’en écarter.

  • BA

    18 février 2014

    Italie, Espagne : cataclysme bancaire à l’horizon.

    Les banques italiennes ont dans leurs livres 149,6 milliards d’euros d’actifs pourris, soit 9 % de l’ensemble des crédits.

    Les banques espagnoles ont dans leurs livres 197,045 milliards d’euros d’actifs pourris, soit 13,6 % de l’ensemble des crédits.

    Dimanche 9 février 2014 :

    Les banques italiennes se trouvent, elles aussi, confrontées à une forte augmentation de leurs créances douteuses. Celles-ci atteignent, selon l’Association de banques italiennes, 149,6 milliards d’euros, soit 9% de l’ensemble des crédits, ce qui les situe à un niveau proche des sommets atteints fin 2008, au plus fort de la crise financière ayant suivi la faillite de la banque Lehman Brothers.

    http://www.lefigaro.fr/societes/2014/02/09/20005-20140209ARTFIG00236-l-italie-se-dechire-sur-le-traitement-de-sa-crise-bancaire.php

    Mardi 18 février 2014 :

    Espagne : record historique de créances douteuses fin 2013 à 13,6%.

    Le taux de créances douteuses des banques espagnoles a atteint fin 2013 son plus haut niveau en cinquante ans à 13,6%, alors que le pays vient de sortir du programme d’aide européen au secteur, a annoncé mardi la Banque d’Espagne.

    Ces créances, surtout présentes dans l’immobilier (crédits de promoteurs et de particuliers risquant de ne pas être remboursés), s’élevaient à 197,045 milliards d’euros en décembre, soit 4,6 milliards de plus qu’en novembre, lorsque leur taux avait atteint 13,07%.

    http://www.romandie.com/news/n/Espagne_record_historique_de_creances_douteuses_fin_2013_a_13617180220141116.asp

    Répondre
    • Josick Croyal

      19 février 2014

      Merci Lilou pour ce lien dont je rapporte ici quelques extraits :
      « Ce lundi matin, dans Libération, l’économiste Patrick Artus identifie « divers facteurs » expliquant le manque d’attractivité de la France pour les investisseurs. La production française n’est pas assez sophistiquée et ne permet pas d’envisager des marges suffisantes, dit-il.
      Et puis, ajoute-t-il, cela va à l’encontre des idées reçues : la main-d’œuvre française n’est pas compétente. Patrick Artus explique :

      « Contrairement à ce que l’on pense, la France ne dispose pas d’une main-d’œuvre particulièrement compétente. Peu connu, le classement Piacc de l’OCDE [Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes, ndlr], qui évalue la compétence des personnes en activité âgées de 30 à 50 ans, place la France avant-dernière sur 34 pays.

      Lorsque les multinationales doivent arbitrer entre leurs différentes filiales pour localiser de nouvelles activités, soit l’essentiel des implantations aujourd’hui, cela ne plaide pas pour la France. » »
      Et encore :
      « L’étude mesure la compréhension du monde qui nous entoure. Classée avant-dernière, les Français apparaissent donc comme des employés peu débrouillards – cela entre dans la suite logique d’un classement Pisa assez moyen (la France est en milieu de tableau). Les Japonais sont en première position de l’étude Piacc. »
      Encore :
      Le score « pitoyable » de la France révèle, selon lui, une situation catastrophique :
      « L’étude n’a pas été suffisamment commentée, mais pour beaucoup de monde, cela a été un choc. On vivait avec une autre donnée de l’OCDE, qui a la décomposition de la population active par nombre d’années d’étude. Or sur les diplômes, on est plutôt haut dans le classement, tout le monde a accès à l’université.
      Cet indicateur, qui me semble très fiable, montre que les gens sortent du système éducatif sans avoir les bases fondamentales. On empile les années d’université sur des jeunes sans bases. J’enseigne en master d’économie à la Sorbonne : la grande majorité des copies sont sans structure. Les étudiants écrivent des discours gluants sans conclusion ni idée forte. Deux pages de texte et je suis incapable de savoir ce que mon étudiant a voulu dire. »
      Patrick Artus pense que ce manque de compétences rend la crise plus dure à surmonter :
      « Ce que je pense, sans l’avoir démontré, c’est que tout part de là : la France n’investit pas dans du capital sophistiqué, elle n’achète pas de robots parce qu’elle n’a pas les compétences pour les utiliser. Une bonne vieille machine-outils, oui. Mais pas plus, les Français ne sauraient pas s’en servir.
      Cela explique pourquoi la France achète six fois moins de robots que l’Allemagne et pourquoi elle investit dans des biens d’équipement simples. Et tout part de là, c’est le début de la chaîne : cela empêche les entreprises françaises de faire des marges importantes et de rendre l’investissement attractif. Quand une multinationale va mettre en compétition ses filiales pour un appel d’offre (ces flux représentent une grande partie du commerce extérieur), la France ne sera pas choisie. »
      Pourtant, la France a la réputation d’avoir une bonne productivité par tête. N’est-ce pas paradoxal ?
      « Ce chiffre est biaisé. Comme l’explique Gilbert Cette, économiste à la Banque centrale, si la productivité est élevée, c’est parce que nous excluons du marché du travail les moins productifs. Contrairement à l’Allemagne, nous avons un chômage très élevé des profils non qualifiés. »

    • Josick Croyal

      19 février 2014

      Des lions, l’Education nationale aurait donc réussi à en faire des ânes selon ce classement Piacc de l’OCDE.
      Ce qui nous rappel Coluche : « Donnez leur le Sahara, et ils réussiront à manquer de sable. »

  • Benjamin Franklin

    18 février 2014

    Question très bête, mais pourquoi serait-il absurde de déréglementer ou privatiser la monnaie ? Il me semble que les régimes de monnaie privée et de free banking ont à leur compte un actif historique largement favorable, que ce soit le régime bancaire écossais des XVIIIe-XIXe siècles, ou le régime bancaire américain avant 1913, en particulier en Nouvelle-Angleterre. Il me semble aussi que le XIXe siècle a été globalement déflationniste, alors même que les régimes bancaires en Occident étaient proche de la monnaie privée. L’or n’était pas une monnaie « obligatoire », et rien n’empêchait des banques ou des particuliers d’émettre tout le « papier » qu’ils voulaient, tant que ce papier trouvait preneur.

    Avoir une monnaie « publique », ça veut dire avoir une base monétaire sous le contrôle d’une banque centrale. Ca veut dire que le prix de vente et de location de la liquidité, liquidité à cours forcé rappelons-le, est fixé non pas par le marché mais par des bureaucrates.

    L’or a été la monnaie unique pendant des siècles, la raison pour laquelle l’euro a sapé les économies européennes n’est pas la monnaie unique, mais bien l’existence d’une politique monétaire unique, qui implique des taux directeurs uniques. En l’absence de banque centrale, les taux d’intérêts d’une base monétaire commune, que celle-ci soit l’euro, l’or, le franc ou peu importe, auraient simplement été différents dans des pays aux économies différentes.

    Avec des monnaies privées, il existe un garde-fou très simple et très efficace à l’émission débridée de monnaie, qui est tout simplement la solvabilité de la demande de liquidité des individus. Une fois le seuil de solvabilité atteint, l’émission monétaire s’arrête.

    Répondre
    • idlibertes

      18 février 2014

      Cher Benjamin,

      il n’est pas absurde de vouloir privatiser la monnaie, c’est faisable en revanche , ce n’est pas souhaitable car la monnaie est par essence, dans sa nature un bien commun. Penser a contrario que toute chose privée serait par essence meilleure/plus apte/plus fonctionnelle est une acception candide qui ne s’applique absolument pas à la monnaie.

      Une banque centrale peut tout à fait être autonome des pouvoirs publics comme cela est la cas en Suisse à ce jour, ceci permettant que les politiques ne captent pas, comme ils le font temps aprés temps, la monnaie.

      Enfin, je sais que c’est un créve coeur pour beaucoup d’entre vous mais l’OR N’EST PAS UNE MONNAIE.

      Je sais , c’est dur,Tirez d’un coup sec, ça va passer.

      Cdlt

      idl

    • Amellal Ibrahim

      18 février 2014

      L’argent si … 🙂

      Heureusement, imaginez débourser 15 000 € pour offrir une bague à sa promise, ce serait de quoi s’acheter une ceinture en or aujourd’hui …

      Au fait, il paraît qu’avant que le mark soit réintroduit en Allemagne, c’était les cigarettes américaines qui servaient de monnaie et quand il y en avait trop, les gens les fumaient (ils avaient le droit de les brûler, pas comme les billets de banque de 500 FF), quand elles étaient rares, les gens les thésaurisaient et ce mécanisme permettait une relative stabilité, pareil avec l’or, quand il dévisse, c’est le moment de s’en procurer pour tailler des bijoux pour Madame, quand il est élevé, c’est le moment de le revendre, c’est bien pour beaucoup de gens qui ne comprennent rien aux SICAV, OPCVM, Fonds d’obligations, actions … et c’est quand même plus élégant d’être orné bagues, pendentifs, bracelets, boucles d’oreilles, diadèmes, couronnes, médaillons … d’or que raconter qu’on possède portefeuille en action réparti entre l’Oréal, Air Liquide, Général Motors avec une grosse part de Bons du Trésor US à taux de maturité à 10 ans.

    • idlibertes

      19 février 2014

      Le jour ou vous léguerait des cigarettes à vos enfants ou épargnerez en cigarettes, alors déja la cigarette aura atteint la seconde necessité de ce que doit être une monnaie, qui NON, n’a pas qu’une valeur de troc comme beaucoup d’entre vous aimez vous restreindre à penser.

      cdlt

      Idl

    • Amellal Ibrahim

      19 février 2014

      « Vous » ?

      Je ne suis pas partisan des marchandises-monnaies …

      Par exemple, en cas de déficit courant d’un pays, il se retrouverait assez vite en déflation, alors qu’avec les billets ou la monnaie électronique, on peut facilement jouer sur les quantités en circulation et combler la pénurie.

    • idlibertes

      19 février 2014

      Surtout parce qu’une marchandise monnaie n’est pas une monnaie mais juste un troc. Ce n’est pas moi qui parlait des cigarettes monnaie dans l’aprés guerre. Je repondais juste à cela.

      Mais même remarque à propos des bitcoins etc.

      Une monnaie n’a pas qu’une fonction de troc mais c’est essentiellement la seule fonction sur laquelle tout le monde glose. A tort.

      Ceci expliquant cela. Si on en prend pas en compte toutes les fonctions de la monnaie, on a forcement une équation défaillante. même remarque pour une OPCM ou tout ce que vous voulez, ce ne sont pas des monnaies, ce sont des instruments de paiement. C’est trés différent.

    • Amellal Ibrahim

      19 février 2014

      Dernière chose,

      quel est l »avis maison », si il y en a un, à propos des brevets, droit de propriété intellectuelle … dans le livre, c’est une révolte sire, non c’est une révolution, c’est expliqué que ça devient important la propriété intellectuelle car je vois pas mal de libertariens et parfois même libéraux critiquer les brevets assimilant ça à de l’interventionnisme … comment faire si vous dépensez des milliers ou millions d’€ en R&D et qu’un concurrent plagie le fruit de vos recherches.

      Merci.

    • idlibertes

      19 février 2014

      Là c’est du Spooner,mais dans l’absolu, il est norma de pouvoir protéger , deposer une création toutefois, pour faire respecter ce droit, vous aurez besoin à un moment ou un autre du pouvoir de la violence et donc…

    • Amellal Ibrahim

      19 février 2014

      C’est ce qu’il me paraissait le plus logique.

      Merci

    • idlibertes

      19 février 2014

      Ce que j’ai lu de plus clair sur la question des brevets qui sont en gros, une apllication du droit de propriété puisque ce sont des créations propres à l’individu et donc sa propriété même si cette derniére est immatérielle.

      Alain Laurent, aux belles lettres ayant traduit Spooner est très clair sur la question qui de mémoire est aussi évoquée dans « les penseurs libéraux » même collection.

      http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100030350

      Cdlt

      Idl

    • Amellal Ibrahim

      19 février 2014

      Merci, c’est très gentil d’avoir fait des recherches …

      Je vais voir ça, my english is a little fluent, traduire c’est trahir, je vais essayer de me dégoter une version originale, apparemment c’est du genre « essai » et non « charabia d’avocat »

    • idlibertes

      20 février 2014

      Oui mais alain Laurent fait un travail remarquable en amont cela dit, c’est velu spooner.

  • BA

    18 février 2014

    Mardi 18 février 2014 :

    Japon : la BoJ (banque centrale japonaise) va prêter encore plus d’argent aux banques !

    Lisez cet article :

    Les neuf membres du comité de la BoJ ont décidé d’étendre la durée et d’élever le montant de prêts accordés aux institutions financières pour leur faciliter l’octroi de fonds aux entreprises de secteurs jugés essentiels pour la croissance. Il s’agit de deux plans de financement ciblés, pour inciter les banques à être plus généreuses.

    http://www.romandie.com/news/n/BOURSETokyo_le_Nikkei_bondit_de_313_apres_une_annonce_de_la_BoJ_dev70180220140754.asp

    En Europe, la même politique monétaire a été suivie par la BCE.

    Le mercredi 21 décembre 2011, et le mercredi 29 février 2012, la BCE a prêté 1019 milliards d’euros aux banques européennes. Durée : 3 ans. Taux d’intérêt : 1 %.

    Résultat : c’est un échec total.

    Depuis décembre 2011, les prêts au secteur privé s’effondrent.

    Les banques européennes prêtent de moins en moins d’argent au secteur privé.

    La courbe bleue représente les prêts au secteur privé :

    http://product.datastream.com/economics/gateway.aspx?guid=134ee9d5-4ae9-4dfc-b087-bc19fced1163&chartname=EZ%20money%20supply%20and%20loans%20to%20private%20sector&groupname=Euro%20zone&date=20111128&owner=ZRTN179&action=REFRESH

    Répondre
  • dede

    18 février 2014

     » firent un « forcing » gigantesque pour que banques d’affaires et banques de dépôts, qui étaient séparées depuis Roosevelt, puissent fusionner »

    Entre les lignes, je lis que vous desapprouvez (peut-etre que je me trompe). Toutefois, je ne comprends toujours pas quel est le probleme et en quoi la separation des deux permettrait de reduire les risques systemiques : la banque de depots devra bien placer ses actifs quelque part, non? Je ne vois pas en quoi un pret de la banque de depot a la banque d’affaires qui place ses actifs sur les marches presente un moindre risque qu’un placement direct sur les marches par la « business line » banque d’affaires des depots de la « business line » banque de depots?
    Il me semble qu’une banque d’affaires gere des actifs tandis que la banque de depots gere un passif : ce sont deux metiers differents mais tres complementaires selon moi.

    Répondre
    • idlibertes

      19 février 2014

      Cher Dede, ce sont certes des metiers complémentaires toutefois ce ne sont pas les mêmes métiers, ce ne sont pas les mêmes sources de fond et ce ne sont pas surtout , les mêmes compétences, d’ou le problème.

      Un type comme kerviel, depuis sa banque de dépot qu’est la société générale ne devrait pas avoir la latitude d’agir comme un fond spéculatif avec le fond de particuliers qui ne cherchent qu’une gestion de bon père de famille.

      Mais si on va par là, je suis tout à fait pour que nos conducteurs de bus puissent piloter des 747. Aprés tout, allons y.

  • mallard

    17 février 2014

    merci M; Gave ,vos articles sont formidables ,du bon sens paysan (voyez y un compliment) lié à une connaissance des mécanismes monétaires et financiers de premier plan .

    Quand allez vous enfin faire une émission de TV de grande écoute,(France 2) pour apporter la contradiction à un Moscouvici ,Barnier,ou Ayrault, . Vous ne pouvez pas vous arrêter à des articles sur l’IDL .Vous aviez relaté un jour l’appréciation donné à votre père à la sortie de St Cyr » trop intelligent pour la cavalerie ». Passez à la vitesse supérieure ,Charles Gave »trop intelligent pour ne pas affronté les « oints du seigneur » .
    Dites vous que le jour ou vous le ferez , mes magnetoscopes vhs , la camera super 8 de mon père, seront sortis du grenier pour immortaliser le moment car vous allez en faire transpirer plus d’un !

    un chomeur de 48 ans qui a honte et qui trouve ça insupportable .

    bien cordialement

    Répondre
  • vivelafrance

    17 février 2014

    Merci bien pour ce rappel 🙂 parfaite maitrise du sujet.
    Après nous avons des prix Nobel d’économie (certains pas tous heureusement !!!) qui vont nous dire que l’invention de l’euro est l’expression de la pensée néolibérale actuelle. Qu’il faut subventionner, et utiliser les taux d’intérêt réels négatifs pour relancer la croissance. Nous vivons une drôle d’époque avec cette pensée unique.
    La France détient le record en ce qui concerne l’euthanasie du rentier car le gouvernement utilise la fiscalité sur le patrimoine (ISF) en plus des armes utilisés par les banquiers centraux et responsables politiques sans compter les impôts locaux qui vont surement augmenter encore en France.

    Répondre
  • James

    17 février 2014

    Superbe article Monsieur Gave

    Répondre
  • Werrebrouck

    17 février 2014

    Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une affaire de gauche contre droite. La réalité est plutôt le fait que ce qu’on appelle le politique est l’utilisation à titre privée des outils de la puissance publique. Prendre le pouvoir est la possibilité de légiférer à son profit. Cela est vrai depuis la fondation des Etats. Et cette réalité est probablement indépassable même en démocratie.
    Ce qu’on peut faire c’est adopter des Constitutions dans lesquelles il y aurait des limites supplémentaires, ce que n’avait pas suffisamment vu Montequieu. Par exemple et en tout premier l’interdit du renouvellement des mandats, et la possibilité de licencier les hommes politiques durant le mandat.
    Sur la monnaie:http://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-finance-ou-la-reussite-de-la-petition-des-marchands-de-chandelles-frederic-bastiat-1845-121172557.html

    Répondre
    • caullet

      22 février 2014

      Vous renvoyez au  » social clientélisme  » développé par Charles GAVE qui est la clef indispensable si l’on veut comprendre le gouffre qu’il y a entre les bonnes intentions de notre « élite » politique quand elle est dans l’opposition et ses réalisations quand elle accède aux responsabilités ( locution très en vogue ces jours-ci ).
      Je suis assez d’accord avec l’idée de non renouvellement des mandats.
      L’alternance devrait même être institutionnalisée.
      Bernard TAPIE doit regretté amèrement la défaite de Nicolas SARKOZY.
      Simple principe de contrôle interne appliqué au fonctionnement des institutions.
      Pas facile à mettre en oeuvre pour le « machin » européen.

  • xly

    17 février 2014

    Je ne peux que re-recommander la lecture d’un petit livre édité en 2003, à la même époque que « Les Anes » : « Le modèle suédois » de Magus Falkehed (moins de 10 E sur Amazon). Il décrit la révolution libérale entreprise en Suède dans les années 90, un pays qui était le modèle incontournable des socialistes français dans les années 80. En parallèle il décrit les évolutions « sociétales » engagées en Suède, en nous prévenant gentiment « vous verrez , vous y passerez vous aussi dans 10 ans ». Effectivement nous y sommes. Toutes les apparatchiks socialistes femelles ont défilé en Suède pour s’inspirer des réformes sociétales, tout en se bouchant soigneusement les yeux pour surtout ne pas voir la transformation révolutionnaire du domaine étatique. Un exemple : les écoles étant désormais autonomes, le « cahier des charges » imposées pour les écoles maternelles tient en 17 pages ( comparer aux tonnes d’instructions comminatoires sous lesquelles ploient les directrices d’écoles maternelles en France).
    Dans le domaine de la santé c’est impressionnant : rationalisation et spécialisation des hôpitaux avec déplacements des malades en taxi, horresco referens. Evidemment il y a des circonstances où ces déplacements sont dommageables pour le malade et ils font la une des journaux, mais combien de vies épargnées par une efficace spécialisation ? Silence radio ! Et combien d’ IRM on peut se payer en économisant sur les dépenses d’inutiles transports en coûteuses ambulances?
    Ce livre est écrit par un journaliste suédois, évidemment de gauche, qui pointe les défauts de cette libéralisation, et il y en a, car le libéralisme n’est pas une promenade de plaisir : il exige des résultats, il impose une discipline de comportement et de gestion, il engage la responsabilité des opérateurs et des usagers….à des années lumières de la situation Française !

    Répondre
  • david

    16 février 2014

    Cher Monsieur Gave,
    Je vous conseille la lecture de cet ouvrage :

    http://www.hup.harvard.edu/catalog.php?isbn=9780674034556

    Petite présentation:
    « How can we explain shifts in capital controls ? How can we account for the emergence and diffusion of new norms that guide financial practices ? How can we explain the rise of global finance ? Instead of the usual suspects that such questions would lead us to consider, Rawi Abdelal’s brilliant book, Capital Rules : The Construction of Global Finance (Harvard UP, 2007) opens new paths and summons a set of very unusual suspects : French socialists rather than American neoliberals, and norms rather than material interests. The result is a fascinating, detailed account of how a few entrepreneurs put their mark on global finance. »

    Il montre le rôle de premier plan qu’on joué les socialistes français, au début des années 80, dans la dérégulation financière. Ce seraient eux et personne d’autre qui seraient a l’origine du tournant néolibéral.

    Tournant donc il se présentent aujourd’hui comme les ennemis ou les victimes.. dépitant.

    Cordialement.

    Répondre
  • El oso

    16 février 2014

    « On » accuse Thatcher d’avoir donné trop de pouvoir à la City. Vrai ou faux?

    Répondre
    • idlibertes

      19 février 2014

      Bien sur que non. La réponse est dans l’article plus haut.

  • El oso

    16 février 2014

    Bien sûr que j’avais remarqué cette Vulgate qui n’est d’ailleurs pas le seul fait de la gauche.
    C’est en effet à la suite d’une affirmation péremptoire de la journaliste « de droite » de l’émission du samedi soir de M. Ruquier, selon laquelle, effectivement, Reagan et Thatcher étaient à l’origine de la crise actuelle, que j’avais posé ici même une question pour savoir si c’était vrai. Car je ne m’intéresse pas depuis suffisamment longtemps à l’économie pour avoir suivi tout le film depuis la retraite de ces deux grands personnages.
    Je suis heureux de trouver ce soir la réponse à ma question. Merci.

    Répondre
  • Amellal Ibrahim

    16 février 2014

    Bonsoir,

    Il y a un coupable français que vous omettez, PIERRE BEREGOVOY, c’est le méchant qui a dérégularisé la finance en France. Etait-ce bon ce qu’il a fait ?

    A propos de banque centrale, Bernanke part à la retraite, comment juger son bilan ? Le peuple doit-il élire son banquier central ?

    Bizarre aussi que « l’acteur » (Reagan) qu’il n’ait pas fait de cinéma … La question, les USA et l’UK étaient dans des situations de type années 70’s, Cameron est arrivé comme Thatcher en son temps, et le BOE prévoit 3.4 % de croissance pour 2014 ! Croyez-vous qu’un Reagan-like puisse occuper la Maison Blanche en 2016 ?

    Parce que si c’est le cas, il faut acheter du Dollar U$

    http://image.noelshack.com/fichiers/2014/07/1392576436-imggraph.png

    Et pour ce qui est des banques comme BNP et autres, sont-elles à risque, ça veut dire quoi 60 millards d’€ de fonds propres, 2000 millards d’€ d’actifs, engagements à 48 000 millards d’€, devons nous changer de banque ?

    Répondre
    • Charles Gave

      17 février 2014

      Dereglementer la Finance n’a rien a voir avec dereglementer la monnaie
      Avant Berogovoy-un grand ministre-la Finance etait au service exclusif de l’Etat
      Apres, et pendant quelques annees, avant que Trichet ne detruise tout, elle a ete au service du pays.
      La France n’est pas l’Etat Francais et l’Etat Francais n’est pas la France
      Aujourd’hui , ceux qui controllent l’Etat veulent detruire la France
      Du diable si je sais pourquoi
      Amicalement
      cg

    • Amellal Ibrahim

      17 février 2014

      Ok merci.

    • Duff

      18 février 2014

      @Amellal la question était pertinente car M. Gave dit régulièrement du bien d’un socialiste, M. Bérégovoy, à qui on doit les premières tentatives orientant l’épargne française vers des investissements productifs envers l’économie française.

      J’ai deux remarques en tête :

      1) Béré et son bon sens a quand même favorisé indirectement et peut être volontairement la finance pour que les folies socialistes trouvent des gens pour les financer, la dette devenant officiellement un impôt différé pour combler (éventuellement un jour) le creusement de la dette.

      2) Béré et son prêt révèle l’immoralité des socialistes face à l’argent tandis qu’ils font semblant d’exécrer la réussite pécuniaire…

      A la différence de M. Gave fort tolérant face à M. Bérégovoy, je ne crois pas qu’il faille trouver des grâces à un homme corrompu qui avait sur la fin un peu compris le mécanisme qui anime le capitalisme. Certes son bon sens populaire était sympathique, son pragmatisme l’honorait mais pour en arriver là, comme sa chute l’en atteste, nul ne peut occulter ses zones d’hombre…

      Cdlt.

    • Amellal Ibrahim

      18 février 2014

      Je ne sais pas trop, je suis né en 1989, déjà Juppé c’est de la Préhistoire, aucun souvenir là-dessus …

      Je crois qu’un des problèmes de la finance française évoquée souvent par Alain Madelin est l’absence de fonds de pensions français, du moins pas assez et je ne sais pas si c’est la faute à ce M. Beregovoy.

    • Duff

      19 février 2014

      Dans les experts il oublié d’ajouter que les fonds de pension nous éviteraient d’avoir les 2/3 de notre dette détenue par des intérêts étrangers. Je me demande si la politique étrangère de la France, incohérente et visiblement de moins en moins au service des intérêts français depuis au moins 2008, ne serait pas pour le coup liée à la nature de nos bailleurs de fonds…

      Imaginez des fonds de pension… Même les socialistes n’oseraient pas électoralement se moquer du monde avec la retraite à 60 ans comme ce bon gérard Filoche 🙂 les français seraient beaucoup plus responsables.

  • Mathias CORVIN

    16 février 2014

    Pour confirmer tout ce qui préçéde , il n’est que d’écouter le discours
    à la tribune du Parlement du Député Godfrey BLOOM………..!!

    Cet honnète HOMME y dénonce une assemblée de VOLEURS et de
    MENTEURS , donneurs de leçons , alors qu’aucun d’entre-eux ne paye
    le moindre impots !!!! Il les accuse , eux et les fonctionnaires Européen,
    d’étre la principale source de la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux !!!

    Ne pouvant ignorer cet état de faîts, particuliérement criminel,quand le
    chomage est au plus haut,et nos économies à la côte ,nous n’avons pas
    d’autre choix que d’exclure de notre vote tous les candidats représentant
    de prés ou de loin  » les forçes dites républicaines » (suivez mon regard
    l’ UMPS et associés…),qui s’enrichissent depuis 30 ans sur le dos des
    créateurs de richesses que sont les travailleurs,toutes qualifications et
    degrés hiérarchiques confondus ……!!!

    Croyez-moi,tout ces voyoux savent que leur temps est compté , et c’est
    pour celà qu’ils tentent le coup du « changement de peuple » par une
    préférence immigrée , de préférence islamique , à qui l’on donne TOUT ,
    en échange d’un vote qui pourrait maintenir en place « le nouvel ordre
    mondial ………..des magouilleurs »

    Chers Amis , même s’il faut pour certain se pincer le nez , il n’y a pas d’autres choix que de VIRER CETTE CASTE POLITIQUE D’ ESCROCS

    Répondre
    • josick

      17 février 2014

      Escrocs est le terme qui convient : car même pris la main dans le sac, ils ne reconnaissent pas leurs torts…

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!