14 février, 2022

Singes et banquiers centraux : des similitudes évidentes.

Il y a quelques années, j’ai lu un papier qui racontait une expérience faite avec des singes.

On mettait une dizaine de singes dans une grande cage, au sommet de laquelle on disposait de multiples friandises, fruits, bananes, bonbons etc…

Tous les singes se précipitaient vers le haut. Ce qui déclenchait des jets d’eau glacés, des sirènes, des systèmes de claques automatiques dans toute la cage.

Au bout d’un certain temps, même le plus obtus des singes avait compris, et tout le monde restait en bas. C’est à ce moment-là que l’on faisait rentrer une dizaine d’autres singes.

Dès que les nouveaux venus faisaient mine de vouloir aller vers le haut de la cage pour profiter des friandises, alors, les anciens singes leur mettaient une raclée, ce qui fait que plus personne n’allait vers le haut.

Alors, les expérimentateurs faisaient sortir les dix singes du départ pour les remplacer par dix nouveaux singes.

Et le plus étonnant était que les dix singes du milieu, ceux qui avaient reçu la raclée des dix premiers singes mais pas les jets d’eau froide, immédiatement, se mettaient à taper sur les dix nouveaux singes avec beaucoup d’entrain.

Et plus personne n’allait vers le haut de la cage alors même que plus personne ne savait pourquoi…

Remplaçons les singes par des banquiers centraux, tant les ressemblances sont fortes.

Depuis des siècles, les banquiers centraux savaient qu’il ne faut pas cueillir les fruits défendus au sommet de la cage et pour ceux qui l’auraient oublié, la Bundesbank était là pour leur mettre une raclée. L’euro est créé en 2000, et en 2012, le pouvoir de la Bundesbank est détruit.

Et tout le monde, sauf la Chine, et donc l’Asie, de se précipiter pour enfin bouffer les bananes et faire les choses défendues, aucun des banquiers centraux d’aujourd’hui n’ayant la moindre notion d’histoire économique ou financière puisque l’histoire de l’humanité a commencée avec l’ordinateur.

Mais hélas, et comme on pouvait s’y attendre, les jets d’eau glacée, les sirènes et les tapettes automatiques sont en train de se mettre en branle et nos pauvres singes, pardon nos pauvres banquiers centraux qui ont sans doute un QI inferieur au chimpanzé de service, de se trouver tout désemparé, n’ayant pas la moindre idée de ce qu’il leur faudrait faire.

Le papier de cette semaine va donc être consacré aux banquiers centraux americains tandis que celui de la semaine prochaine analysera les actions de leurs confrères à la BCE

Commençons par les Etats-Unis.

D’habitude la masse monétaire (M2) aux USA était équivalente à la moitié du PIB US, ce qui voulait dire que la vélocité annuelle de la monnaie était de 2 environ.

Depuis la crise de 2009 et la crise européenne de 2012-2014 , toute prudence a disparu et la planche a billet a fonctionné à fond. C’est ce que montre le premier graphique. Quasiment 9000 milliards de dollars de monnaie excédentaire ont été créés ex nihilo depuis 2015.

 

 

Cet argent a d’abord été investis en actions, en obligations, en immobilier, poussant tous ces prix à la hausse, ce que tout le monde trouvait très sympathique.

Hélas, quelques années après, arrive toujours la deuxième étape, où les prix qui montent ne sont plus les prix des actifs mais les prix de détail, ce qui assure rarement la réélection des politiciens qui ont déclenché la vague inflationniste,  et c’est ce que montre le deuxième graphique.

 

 

 

 

Le but d’une politique inflationniste est toujours de procéder à « l’euthanasie du rentier » et donc de ruiner les épargnants en pratiquant des taux réels négatifs (hachures vertes sur le graphique).

Quelques mois ou trimestres après le début de l’euthanasie du rentier, la hausse des prix de détail commence.

Cette fois ci, elle a mis du temps à venir car, de 2010 à 2020, les prix du pétrole ont beaucoup baissé. Ce qui n’est plus le cas depuis un an, bien au contraire.

Et si j’utilise les prix de détail hors logement (tant l’inflation sur le logement est bidouillée par les services statistiques US), je suis à 9 % d’augmentation des prix de détail d’une année sur l’autre, ce qui est tout simplement désastreux.

Et les taux réels sont à  – 7.35 % (voir graphique du bas ci-dessus), ce qui veut dire qu’à ce rythme-là le dollar perdra la moitié de son pouvoir d’achat en 10 ans, ce qui rend une crise du dollar inévitable.

Il faut donc faire baisser l’indice des prix de détail à tout prix.

Et là il n’y a que deux possibilités

  1. Que le prix du pétrole s’écroule, ce qui est très peu probable.
  2. Que la Fed monte les taux courts très brutalement, ce qui provoque à chaque fois une récession (encore une fois, voir le graphique ci-dessus).

Si le lecteur veut bien s’en donner la peine qu’il veuille bien vérifier que toutes les baisses de l’inflation se sont produites aux USA après que l’économie fût entrée en récession, sauf si le prix du pétrole venait à s’écrouler, comme en 1985.

Et déclencher une récession pendant une année électorale n’est pas recommandé.

Mais il y a plus.

Si la masse monétaire est montée comme une fusée depuis quelques années, c’est tout simplement parce que la banque centrale achetait de la dette étatique dont les quantités émises explosaient. Le stock de dette est monté de 10000 milliards de dollars depuis 2014, ce qui est insensé. Quatre-vingt pour cent des dollars créés depuis le début de l’histoire des USA l’ont été dans les vingt dernières années.

Incidemment, 10000 milliards, c’est aussi le montant de la masse monétaire excédentaire émise depuis cette date.

Du coup, la dette américaine atteint maintenant le chiffre astronomique de 30000 milliards de dollars et elle a une « duration moyenne » de quatre ans, ce qui est très court. Toute hausse des taux d’intérêts se répercutera donc très vite sur le service de la dette et donc le déficit budgétaire.

Si donc la Fed montait les taux courts de 1 point, ce qui serait probablement insuffisant, la première année, le service de la dette augmenterait de 300 milliards, la deuxième de 600 milliards et ainsi de suite.

Ce qui rendrait quasiment impossible le financement du déjà gigantesque déficit budgétaire (2700 milliards de dollars en 2021), sauf si la Fed continuait à acheter les obligations de l’Etat US, ce qui continuerait à entretenir l’inflation.

C’est vraiment pile je perds, et face je perds aussi.

Et donc, la Fed est dans une situation…difficile.

  • Ou elle fait monter les taux, cesse d’imprimer et nous avons une crise de liquidité monstrueuse amenant à un énorme marché baissier sur le marché des actions et précédant une vraie récession, tout cela accompagné d’un dollar qui s’envole. A un certain moment, les obligations longues du trésor US redeviendront anti fragile, et il faudra les racheter, mais nous en sommes très loin. Dans cette récession, les obligations du secteur privé se ramasseront la gamelle du siècle et il ne faut pas en avoir du tout.
  • Ou bien elle décide de faire des bruits verbaux en expliquant que l’on va voir ce que l’on va voir et c’est tout, en espérant un miracle, et l’inflation continue d’accélérer jusqu’au lents mais inévitables effondrements du marché obligataire et de la monnaie, mais pas automatiquement du marché des actions.

Connaissant par expérience le courage politique des hommes politiques et des banquiers centraux aux USA, je n’ai pas le moindre doute que la deuxième option sera suivie, celle de la politique du chien crevé au fil de l’eau.

Si tel est le cas, il faut continuer à minimiser toutes les positions en cash et en obligations en dollar, et peut-être aller vers les actifs réels du type immobilier ou terres agricoles aux USA.

Bien entendu. Il faut garder l’or et les obligations chinoises bien au chaud. Mettre tout son cash en monnaies asiatiques etc…

Hélas, il existe aussi un troisième scenario dont j’ai du mal à mesurer les risques.

Dans un pays, quand les incompétents au pouvoir se rendent compte qu’ils sont coincés, la tentation est grande de se laisser tenter par une aventure extérieure, une guerre, pour parler une langue que tout le monde comprend.

Je pense par exemple aux Colonels Grecs, aux Généraux Argentins à Saddam Hussein…

Et quand je vois les bruits qui émanent de Washington à propos de l’Ukraine et de la Russie, j’ai des frissons dans le dos.

J’ose espérer que monsieur Poutine saura botter en touche au moment voulu.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

29 Commentaires

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  • Dominique

    22 février 2022

    Charles Gave,
    Le président Poutine a sifflé la partie ce soir lundi 21 février, en reconnaissant les deux provinces russophones :
    En signant avec elles des traités d’amitiés et d’assistances ( traduire : défense ) Ce qui signifie que la Russie prend définitivement acte du refus de Kiev d’appliquer les Accords Minsk 2 conclus en 2015 entre Russie Ukraine France et Allemagne et reconnait l’indépendance du Donbass.
    Dorénavant l’Ukraine est donc contrainte de cesser ses harcèlements contre les deux États auto-proclamés de Donetz et Loubansk, sauf à voir répliquer directement la Russie.
    .
    Ensuite , Vladimir Poutine a chargé les forces armées russes d’assurer le maintien de la paix dans les deux États,
    et le ministère d’affaires étrangères d’établir des relations diplomatiqued avec le nouvel État.
    Enfin il a exigé que  » ceux qui ont pris le pouvoir à Kiev cessent toute opération militaire « .
    .
    En savoir plus sur RT France :
    https://francais.rt.com/international/96045-poutine-exhorte-ukraine-cesser-operations-militaires-contre-donetsk-lougansk
    .
    Le président Poutine a longuement expliqué aux Russes l’histoire depuis l’URSS et la situation avant d’annoncer ses décrets.
    Son discours a été transmis et traduit en direct par la chaîne de Russia Today en France. Je suppose qu’il sera disponible sur leur chaine YTube.
    Une fois de plus les gross médias français ne nous ont pas informés. Merci RT.

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  • Lemanss

    18 février 2022

    Je pose encore cette question :
    Existe-t-il un site qui vulgarise et donne des exemple pour « obligations chinoises » monnaies asiatiques » comment acheter des « terres agricoles US » ou bien bien immobilier correspond-il à SCPI ?

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  • Axel

    18 février 2022

    Quelqu’un est il au fait d’un ETF contenant une majorité d’obligations russes ?

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  • Jean MERSON

    18 février 2022

    Bonjour. On peut être très intelligent, très instruit, mais être stupide!!! Le monde d’avant est terminé!! Le nouveau monde (Davos) la croissance économique terminée!!! La plèbe du monde en gros, avec son crédit universel et la carte verte, les achats éventuels seront vite faits. Pour la crise Ukraine Russie, grosse mascarade!!! etc… Bonnet blanc et blanc bonnet !!!!

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  • Dominique

    17 février 2022

    Le libertarien ben Bernanke avait tout de ce singe. Il fut dressé par des keynésiens….
    Charles Gave, pourriez vous un jour nous expliquer, en vos termes clairs, comment fonctionnent aujourd’hui les banques dont nous entendons dire qu’elles sont “de réserve” ( FEDeral Reserv Bank ) ou “centrale” ( BCE ) ?
    Qui les possèdent et donc qui réellement les dirigent ?
    Et surtout, “comment ça marche” pratiquement en termes de flux financiers ?
    A commencer par la FED dont les actionnaires sont les banques commerciales des USA. Elle est devenue privée après une longue résistance de présidents des USA.
    Le président de la FED est donc un des administrateurs des 12 “banques de réserves régionales”, propriétés de banques privées.
    La FED émet et gère la monnaie américaine, elle fixe le taux d’escompte, agit pour piloter les investissements, l’emploi, l’inflation, les changes etc.
    La non convertibilité du Dollar lui permet d’émettre de la monnaie de façon illimitée : les banquiers ont un rôle énorme.
    Mais tout au plus on sait que le total du bilan comptable de la FED est passé de 500 à 9.000 milliards en moins de 20 ans, grâce ou à cause des ” Quantitative Easing “. Les QE ont permis à la FED d’acheter massivement des dettes de l’État fédéral et… des créances pourries des banques ( ses propres actionnaires ).
    Est ce cela soutenir l’emploi et empêcher l’inflation… ?
    Soutenir les politiques keynésiennes certainement, qui ont ruiné les ménages incapables de rembourser leurs crédits immobiliers, puis les sociétés victimes du “krach” en 2007/2008 jusqu’en Europe.
    On se souviendra longtemps du calamiteux ben Bernanke à la tête de la FED.
    Bref, s’il y a beaucoup à dire sur la FED ( et d’autant que cette politique de QE est copiée-collée par la BCE ) mon approche n’est pas politique.
    Je souhaite seulement connaître les flux financiers entre la FED et les banques ( puis de la BCE avec les banques des États européens ) :
    Comment s’articulent les autorisations de crédits la FED ( elles tiennent lieu d’émission de monnaie ) etc. jusqu’aux remboursements de crédits, paiements d’intérêts qui sont finalement, eux, bien réels ?
    Pourriez vous mettre de la lumière sur ce système de la FED qui me paraît gouverner les USA sans que presque personne ne sache finalement “ comment ça marche “ ?

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  • fv

    15 février 2022

    Merci Mr Gave pour vos partages à hautes voix.
    Au sujet de votre billet, je dirai « Oui et Non » que tout cela car c’est :

    I Considérer le monde, son passé et le temps en fractionnés, en oubliant trop vite que les USA ne sont que le prolongement de l’histoire – peu vertueuse – de la vieille Europe et des guerres de pouvoir déjà (et toujours) en cours

    II Omettre que dans les fonctionnements des marchés et des modèles les « animant » rien n’a de relation avec rien; un modèle d’économie rationnelle au bon sens paysan du terme. Tout et son contraire existe ensemble quand dans une réalité factuelle-causale ils ne le pourraient pas

    III Ecarter que l’histoire des hommes qui est colportée dans nos sociétés met en lumière l’éternelle répétition des mêmes effets produisant les mêmes causes, chaque fois, en toujours plus; la construction du futur avec les shémas du passé où l’on change seulement le papier peint et les matériaux utilisés

    Merci à vous de ces partages

    Répondre
  • polit

    15 février 2022

    Entièrement d’accord avec vous Charles,

    Les bruits de bottes venant d’ukraine, ne présagent rien de bon et ceux qui croient, à tort, qu’aux USA, les  » démocrates »sont plus modérés de ce côté là, se trompent lourdement.
    L’ordre planétaire qui régnait depuis la fin de la seconde guerre mondiale n’en a plus pour trés longtemps et vit ses dernières heures.
    Longtemps j’ai cru que l’Iran serait le lieu idéal pour les américains de déclancher une guerre et donc une « destruction créatrice  » d’autant plus lorsque ladite destruction se trouve trés loin du continent américain !
    En s’opposant à la Russie, qui est rappellons le, un acteur majeur et de plus en plus influent de l’Opep +, l’industrie américaine va pouvoir relancer son programme de gaz de schiste … tout en préservant l’Arabie Saoudite … on ne sait jamais.
    Première victime outre l’Ukraine, l’Europe déjà trés affaiblie par le départ de l ‘Angleterre qui n’honore même pas ses engagements du Breixit en toute impunité.
    A ce stade, il faut souligner que l’Angleterre et le France étaient les 2 seules véritables armées de l’UE . Donc il nous reste une demi armée européenne mais cettre demi armée française restante a vu ses effectifs diminuer de moitié ces dernières années …. donc il reste 1/4 de l’ancien format …
    En outre, si un conflit éclate entre les USA et la Russie sur le continent européen, je pense que la Chine ne restera pas les bras croisés et qu’il est fort possible que de gros problèmes surviennent dans les mers de chine, histoire d’occuper les américains sur deux fronts bien éloignés.
    On peut tourner le problème dans tous les sens, l’Europe est « marron » sur tous les tableaux : politique, militaire, économique.

    Répondre
  • Frank Deljeune

    14 février 2022

    Parfait, quoique excessivement monétariste, mais c’est la référence des banquiers centraux, non ? On est quand même loin xde Emminger et le nouveau DM (chez les banquiers centraux, mais pas chez Charles Gave, bien sûr)

    Répondre
  • settler

    14 février 2022

    Merci pour se billet qui relate que les soi-disant pompiers n’ont fait que souffler sur l’incendie ces dernières années et que comme à leur habitude ces derniers espèrent détourner ce dernier de leur région en le déplaçant dans une autre région du monde.

    Région leur permettant sans risque de leur part de se placer en gentil défenseur des libertés (mmmm qui y crois encore) et surtout d’affaiblir des concurrents soit la Russie qui y est habituée et l’Europe qui y est aussi habituée mais aveugle et d’une stupidité affligeante.

    Répondre
  • Frank Deljeune

    14 février 2022

    Très bien. Mais l’inspiration est excessivement monétariste. Il est vrai que les banquiers centraux prétendent se référer au monétarisme. Donc, ils devraient écouter Charles Gave. Mais c’est trop tard. Ils vont recevoir la douche.

    Répondre
  • hardy

    14 février 2022

    QE INDUCED WAR , c’est tout simplement le doux anagramme d’ EDWARD QUINCE , et vous allez me dire quel est donc ce singe ?? et bien tout simplement c’est le prête nom qu’a utilisé Ben Bernanke lorsqu’en 2008 il vint sauver le monde avec son ..QE.
    Je sens que vous êtes circonspects ?? si je vous rajoute que Ben Bernanke étudia la crise de 1929 comme un forcené et que le maitre du monde d’alors était Montagu Norman gouverneur de la banque d’Angleterre qui lui aussi utilisait des prête noms, qui devinez quoi ?avaient aussi des anagrammes alors on peut se poser la vraie question de savoir si nous sommes dans une fiction ou sur la planète des singes .
    Vous voulez en savoir plus https://pan-sait-age-hissez.webnode.fr/

    Répondre
  • O M

    14 février 2022

    On en arrive tous aux memes conclusions. La guerre peut etre tentante pour certains americais mais les europeens refuseront. Une guerre a notre porte avec une puissance nucleiare, des missiles hypersoniques, des alliés en chine et en coree du nord, ca fait beaucoup. Et si on acheter des calls sur le vix ?

    Répondre
  • Goufio

    14 février 2022

    L’inflation est l’euthanasie du rentier, la déflation ne serait-elle pas le gain du pouvoir d’achat ? Pourquoi tous nos politiciens veulent augmenter les salaires ?

    Répondre
    • ms

      14 février 2022

      La déflation de prix de biens importés c’est pas terrible pour l’économie locale et nationale

  • Karl DESCOMBES

    14 février 2022

    Excellent article « as usual ».
    .
    La difficulté de la crise ukrainienne est que Poutine ne peut accepter l’Ukraine d’ans l’Otan et des missiles trop près.
    Tout comme Kennedy ne pouvait accepter les missiles à Cuba.
    Et avec des liens historiques, culturels et de familles imbriquées en plus.
    Il est impossible que les dirigeants politiques américains ne se mettent pas à la place de Poutine.
    .
    Pour moi, les USA veulent exporter leurs problèmes sur l’Europe.
    Triple bénéfice:
    .
    + économique en interne: dollar refuge, qui permet de laisser les taux bas
    .
    + affaiblissement de l’Europe, au travers de l’énergie et de la division politique dans l’UE
    .
    + affaiblissement indirect de la Chine, un de ses principaux clients – l’UE – étant affaibli.
    .
    D’une certaine manière, Poutine a aussi intérêt à la crise.
    Pour mettre un coin entre les européens et les USA, qui leur dictent leur politique énergétique.
    .
    Mais il n’a pas intérêt à aller jusqu’au bout; à l’invasion militaire complète.
    .
    Mon scénario privilégié est que Poutine envahira les provinces de l’Est avec la population la plus culturellement russe.
    Mais il se gardera bien d’envahir tout l’Ukraine.
    1) Pour ne pas avoir une population locale contre soi à gérer façon Tchétchénie.
    2) Pour diviser pour mieux régner entre les différents courants politiques en occident qui voudront accepter cyniquement l’état de fait du « moindre mal » ou bien aller en guerre.

    Quel timing?
    Sortez dehors et levez le nez ce soir.

    Les guerres modernes se gagnent la nuit.
    Avantage à celui le mieux équipé en vision nocturne –> donc les russes.
    Vers le 1 Mars, les nuits seront sans lune.

    Avant ce serait politiquement prématuré et abrupt.
    Après, Poutine semblera faible en interne.
    Et c’est aussi assez proche pour maintenir tout son appareil en alerte. 1 mois lunaire serait long à tenir.

    Répondre
  • Robert

    14 février 2022

    Il y a cependant une différence de taille entre les singes et les banquiers centraux : ces derniers s’en distinguent par leur élégance dans le port du costume trois-pièces !

    Répondre
    • Le Baube

      15 février 2022

      Votre observation est un peu injuste:
      On observe peu de singes en coqtume 3pieces….

  • Nanker

    14 février 2022

    « Ou elle fait monter les taux, cesse d’imprimer et nous avons une crise de liquidité monstrueuse amenant à un énorme marché baissier sur le marché des actions et précédant une vraie récession, tout cela accompagné d’un dollar qui s’envole ».

    Mais cela nettoierait les écuries d’Augias de la finance virtuelle à l’américaine…?

    « J’ose espérer que monsieur Poutine saura botter en touche au moment voulu »
    Je pense qu’il botte en touche et attend avec impatience novembre avec les élections de mi-mandat qui décapiteront ce qui reste de la momie Biden. Ensuite Poutine attendra 2024 et le retour au pouvoir de Trump, qui lui, ne s’amuse pas à tirer les moustaches du tigre russe.

    Répondre
    • Robert

      14 février 2022

      Trump ne reviendra pas au pouvoir. L’ état profond américain fera le nécessaire…

  • Du goudron et des plumes

    14 février 2022

    Une grosse guerre j en doute
    La majorité des personnes pensent que les hommes politiques dirigent leur pays respectif.
    On ne combat pas la Fed
    Donc Biden ira au carton pour la Fed après tout il a été désigné pour ça ah non élu
    Comme le dit l ambassadeur russe en suede on n’en a rien a foutre des sanctions économiques occidentales
    Donc des nouvelles sanctions vont arrivées
    L Ukraine est juste un prétexte pour l arrivé d une nouvelle monnaie peut être le Bancor

    Répondre
    • Dominique

      22 février 2022

      Du goudron plumes,
      C’est quand même un peu plus compliqué, ne serait ce que par le déploiement des forces de l’OTAN aux frontières de la Russie, avec avions et missiles atomiques…
      Pour le reste, la FED se moque bien de Biden etc son propre jeu,, les visées des grands banquiers US sont à long terme.

  • Arsene Holmes

    14 février 2022

    Re Distraction aventure extérieure.

    J’habite à Londres et tend plus à lire la presse anglo-saxonne que française. Je suis frappé depuis une semaine des titres de la presse populaire UK et US.
    La guerre est pour cette semaine, c’est un fait accompli. la presse est hystérique et quand je compare avec la presse française, le différence est incroyable.
    A tel point que je me suis fait la réflexion de savoir ce qui se passait et d’avoir l’impression que les US et le UK veulent absolument que Poutine attaque.
    Et comme toujours la question la plus importante est :
    CUI BONO?

    Répondre
    • Robert

      14 février 2022

      Les anglais sont depuis toujours les « meilleurs caniches » des USA…

    • Gildas

      14 février 2022

      Pousser à la guerre en Europe continentale est la politique constante des anglo-saxons au moins depuis Louis XIV.

    • Charles HEYD

      14 février 2022

      Ecoutez Zemmour sur l’antagonisme France / UK depuis, et même avant, Napoléon, la réponse vous sautera aux yeux!

    • Arsene Holmes

      14 février 2022

      @Charles Heyd
      J’ai téléchargé une quarantaines des vidéos de EZ (au cas ou elles disparaitraient) dont celles sur l’Angleterre, sur l’Allemagne, sur les Etats Unis etc..

  • Dame Ginette

    14 février 2022

    Dormez ! Braves gens ! Il ne se passe rien si ce n’est la guerre contre les Français récalcitrants, les méchants Russes et la Liberté.

    Répondre
  • Bubu

    14 février 2022

    La guerre viendra, c’est certain ! Pour les mêmes raisons que dans le passé. Raisons climatiques, alimentaires, énergétiques, surpopulation, impérialistes, réaction suite à des embargos, etc
    Par exemple les Japonais ont attaqué Pearl Harbor suite à l’embargo des USA sur le pétrole et l’acier.
    Excellent reportage à voir disponible sur youtube : « Quand le climat écrit l’histoire ».
    Peut-on imaginer que certains pays voudront faire la guerre pour l’ensemble de ces raisons avant que leur population soit trop vieillissante (pyramide des âges future défavorable) ?

    Répondre

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