31 août, 2014

Rêvons un peu ou la parabole de Valls et le furet

« Quand il existe une volonté, il existe un chemin »

 Waldo Emerson

Quand j’étais jeune, il y a bien longtemps dans le Gers, j’avais un ami paysan qui avait un furet domestique.Le grand jeu consistait à mettre le furet dans un terrier de lapins et au bout de 2 secondes, on entendait un bruit de galopades, tous les lapins sortant en courant.

Monsieur Hollande et monsieur Valls viennent de mettre un furet dans le terrier de l’extrême gauche du parti socialiste avec Emmanuel Macron et je dois dire que voir la galopade qui s’ensuit me réjouit au moins autant que dans mon enfance. Le pauvre monsieur Valls se fait traiter de « fasciste « et de « social traître » par des gens qui ont toujours soutenu les pires dictatures, à condition bien sur qu’elles se disent de gauche.  Qu’il se rassure ; comme le disait Sacha Guitry, « il n’y pas de plaisir plus subtil que de se faire traiter d’idiot par un imbécile »

Car quelle est la légitimité électorale de cette extrême gauche qui nous donne des leçons de morale depuis toujours?

L’extrême gauche représente en France à peine 5 % des électeurs quand elle se présente sous ses couleurs.La réalité cependant est que son VRAI poids politique est très supérieur à ce maigre chiffre en raison de l’entrisme pratiquée par d’anciens Trotskistes ou d’anciens Communistes à l’intérieur du parti socialiste.Cela ne fait pas plus d’électeurs d’extrême gauche, mais beaucoup plus d’élus, ce qui n’est pas la même chose.Du coup, environ un tiers des députés socialistes peuvent être catégorisés comme étant d’extrême gauche.

L’extrême gauche a donc un poids tout a fait anormal dans le système politique Français tout simplement parce que le parti socialiste est toujours dominé par ses phantasmes d’Union de la Gauche datant des années Mitterrand.Philosophiquement, il n’y a rien de commun entre un bon social démocrate et un Marxiste.

Les Marxistes détestent les entreprises, détestent la liberté individuelle, et pour eux une politique de gauche se définit toujours comme un accroissement du poids de l’Etat dans l’économie, par l’embauche de fonctionnaires toujours plus nombreux et par des impôts toujours plus élevés sur les « riches ».Concrètement, cette extrême gauche Française est constituée par des Marxistes purs et durs,   à qui la chute de l’Union Soviétique n’a rien appris (du reste, sont-ils même au courant ?).Pour eux la lutte des classes reste l’alpha et l’oméga de toute analyse politique.Ils vont donc s’acharner à bloquer toute réforme de l’Etat, des systèmes sociaux, de l’économie tant ils sont persuadés qu’elles ne seront faites qu’au profit de leurs « ennemis de classe », les « patrons ».Comme le disait Marat : « périsse le Peuple plutôt que mes idées ».

Un social démocrate en revanche aime bien les chefs d’entreprise qui créent des emplois dans sa circonscription et est toujours à la recherche de compromis qui permettront de préserver des intérêts particuliers qui peuvent être légitimes tout en essayant de défendre l’intérêt général, ce qui n’a rien de honteux et représente en fait l’essentiel de la fonction politique dans une Démocratie.Monsieur Valls, en bon social démocrate, se rend bien compte que si des réformes profondes n’ont pas lieu, notre pays va tout droit à la faillite et cette conviction est sans doute partagée par environ les deux tiers des députés socialistes, ce qui cependant n’est pas suffisant pour avoir une majorité à  l’Assemblée.

L’arbre de décision que monsieur Valls a devant lui est donc assez clair

  1. Je dois absolument réformer l’Etat et la Société Française
  2. Je n’ai pas la majorité pour le faire
  3. A l’évidence une majorité existe dans le pays qui comprend fort bien que cela devient urgent.

La solution est toute simple: il faut trancher le nœud Gordien.

La réalité de fait est qu’il y a deux partis à l’intérieur du parti socialiste.

  • Un parti d’anciens trotskistes ou Staliniens qui contrôlent le tiers des votes à l’assemblée alors qu’ils ne représentent rien dans le pays. De fait, l’extrême gauche contrôle donc le parti socialiste depuis 1978. Voila le blocage.
  • Un autre parti, constitué d’élus locaux plutôt sympathiques et dont l’enracinement correspond un peu à celui du parti Radical d’autrefois.

 

Conclusion inévitable:

Pour que la France puisse se réformer, il faut virer les Staliniens / Trotskistes du parti socialiste.Personne jusqu’ici n’y est arrivé et surtout pas Michel Rocard  qui avait fait cette analyse bien avant moi (voir « Français si vous saviez »).Et pourtant une solution est en vue qui devrait permettre de défaire ce mariage de la carpe et du lapin qui fut le grand, et j’ai envie de dire le seul, succès de monsieur Mitterrand, lui qui avait organisé la prise de contrôle du parti socialiste par ces forces Marxistes.

Il suffit à monsieur Valls de présenter des projets de plus en plus audacieux à l’assemblée et de faire voter à chaque fois, forçant l’extrême gauche à bouffer son chapeau semaine après semaine, appliquant la vieille formule Républicaine imposée à McMahon  par Gambetta:«  Il faut se soumettre ou se démettre ».

A un moment ou à un autre, la gauche de la gauche va se révolter et refuser de voter.A ce moment là, il faudra dissoudre et présenter un candidat socialiste CONTRE tous les rebelles, partout.

Tous ceux qui auront voté contre monsieur Valls à l’assemblée devront être exclus du parti  et devront se présenter sous leurs vraies couleurs, avec messieurs Mélenchon, Laurent ou Besancenot.

Les Français alors décideront en connaissance de cause.

Le pays aura le choix de ramener au pouvoir des socialistes de gouvernement, mené par un homme qui aura pris ses responsabilités et qui présentera des candidats prêts à le soutenir.

Je n’ai pas le moindre doute sur le choix des Français.

Le pays pourra enfin se débarrasser de toute cette engeance nuisible qui ne vit que de haine et de jalousie depuis toujours et les média pourront mesurer le poids réel de ces gens dans l’opinion. Compte tenu que le courage n’est pas la caractéristique essentiel des journalistes, on peut espérer qu’ils cesseront de promouvoir comme ils le font depuis toujours ces grands nuisibles.

Les syndicats, qui en France ne représentent plus rien, sentiront le vent du boulet et de crainte de voir leurs subsides coupés ne manqueront pas de se soumettre.L’opposition, dans ce schéma sera représentée par deux forces au moment de cette élection.

 

L’UMP, c’est à dire le parti Bonapartiste qui doit son existence au lien occulte qui l’unit au parti communiste depuis 1945,  sera mené par de puissants génies comme Juppé, Fillon, Copé, Raffarin voir Sarkozy. (Las).Ce parti mènera la bataille sans idées (rien de bien nouveau ici), sans programme, sans chef et donc se ramassera la gamelle du siècle.Dans ce scénario, l’UMP sera balayée comme rarement un parti l’aura été dans l’Histoire.

Nous trouverons  ensuite le FN qui émergera comme le grand parti de droite, et je n’ai pas le moindre doute que ce qui survivra de l’UMP ira s’agréger à ce parti qui du coup changera probablement de nom.

Bref, et contrairement à ce qu’écrivent la plupart des commentateurs, il me semble que messieurs Hollande et Valls ont toutes les cartes en main pour débarrasser la France des deux cancers qui la ronge, l’extrême gauche Marxiste et le parti Bonapartiste.

Il s’agit la d’une chance historique.

Je ne sais pas si monsieur Hollande saura la saisir et je ne peux m’empêcher de penser à de Gaulle qui dans ses mémoires raconte son entrevue avec Monsieur Herriot Président du Parti Radical en 1945 :

« Je parlais à Monsieur Herriot de la France.Il me parla du Parti Radical »

Souhaitons que Monsieur Valls et Monsieur Hollande pensent à la France plutôt qu’au parti socialiste.

On peut rêver.

Il n’en reste pas moins que pour la première fois depuis des années, je commence  à entrevoir une solution au blocage politique Français et cela me remplit d’aise.

 

Charles Gave

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

49 Commentaires

Répondre à FrancisC

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  • Eric B.

    4 septembre 2014

    Monsieur Gave,
    C’est pour bien pour cette raison qu’énormément de personne (et moi-même) vous apprécient autant! Vous aimez la France, vous connaissez son histoire, et vous lui donnez un sens! Et croyez-moi, vous êtes contagieux!
    Apres un tel article, je ne peux que m’imaginer une France meilleure, une France qui saurait attirer tous ces expatriés.

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  • JML

    3 septembre 2014

    Les «Gauchos» du PS ou Rousseau contre Voltaire !

    L’appel des 100 de cette fraterie pétitionnaire d’un contrat de confiance proposé à Valls, où seuls 1/3 des députés n’ont pas voté le budget rectificatif de la sécurité sociale ! Un «psscchiit» comme le dirait Chirac ! Si l’on catalogue ces 33 irréductibles Marxistes et que l’on suive la conclusion de Charles Gave inspirée par la phrase de Gambetta à Mac Mahon qui est restée célèbre dans l’Armée française mais n’est plus d’actualité ! Elle ne s’applique donc pas aux hommes politiques parlementaires qui conservent leur liberté de parole ! D’ailleurs aucun des 33 députés dissidents n’ont été sanctionné par l’exclusion du PS. Mais il en va tout autrement de l’exécutif qui se doit d’être loyal envers son chef et commenter d’une seule voix ou agir comme Chevènement.

    La gauche de la gauche socialiste ou «frondeuse» pour reprendre un terme médiatique ne gouverne pas en réalité puique elle ne possède pas vraiment de leader. iIs avaient Mélanchon, un rhétoricien de 1ère classe, mais il s’est momentanément retiré de la lutte en refusant tout poste gouvernemental. Ce qui ne lui enlève pas toute critique du pouvoir en place mais sans aucune influence décisionnelle ! C’est le lot de consolation des coalitions qui ont perdu la majorité absolue. Le PS ne dérogera pas à ce fait, compte tenu de la politique économique déflatitioniste hollandaise.

    Les hollandais plutôt catalogués sociaux démocrates au pouvoir l’ont bien compris en regroupant 200 députés pour y faire face en essayant de sauver ses meubles mais cela suffira t -il pour une majorité ? A ce stade nous avons tous de bonnes raisons d’en douter car la question de confiance se posera tôt ou tard, et le résultat des urnes aux prochaines élections seront décisives ! Si le FN sur la pente ascendante l’emporte avec une large majorité, Hollande sera obligé d’en tenir compte. Quant à parler de dissolution, ce n’est pas le sujet actuel, il faut un véritable blocage des institutions avec la perte de la majorité gouvernementale au parlement et je ne crois pas que Hollande le fasse avant qu’il soit véritablement contraint ! Valls peut très bien gouverner en engageant la responsabilité de son gouvernement comme l’a fait Raymond Barre contre la jacquerie chiraquienne ! Mais Valls n’est pas Raymond Barre avec le pouvoir total de l’économie et des finances qui lui même est piloté depuis le château et personnellement par Hollande qui a perdu par ses mensonges éhontés toute crédibilité! Le talent d’ Emmanuel Macron, successeur de Montebourg ne fera donc rien de plus que d’expédier les affaires courantes ! Car ce ne sont pas ses mesurettes, quand bien même vont-elle dans le bon sens (CICE, pacte de responsabilité, et 34 mesures) qui feront revenir la croissance, c’est une utopie socialiste de petite envergure ! Nous allons droit dans le mur.

    Une situation Marxiste ubuesque par lâcheté politique électoralistes sans stratégie de gestion des masses salariales à long terme. Comme le prédisait De Gaulle dans sa conférence de presse de 1962  «Ce n’est pas le vide politique que je crains mais le trop plein !». Non seulement politique mais aussi d’agents de l’Etat et hors fonction publique donc tous ceux qui sont salariés, rémunérés, retraités, par les deniers de l’Etat soit plus de 7,5 millions d’individus vivants au crochet des bénéfices des entreprises privées qui seules créent la richesse. Ce ratio démesuré d’1 français sur 4 payé par l’Etat entraîne une masse salariale de 50% du budget soit 17% du PIB ! Sans compter le budget faramineux de fonctionnement et en doublon des institutions telles que le Sénat, les Conseils généraux, les Cantons, les Préfectures, etc… Les lois sont faites à Bruxelles, la moitié de nos députés suffisent à en faire la transposition en lois françaises ! Et ce n’est pas le nouveau découpage géographique proposé des régions qui feront des économies, bien au contraire ! Pour 1 agent payé par l’Etat c’est 3 emplois créés dans le privé !
    Ces tristes records mondiaux en chaînes dont la France se passerait bien et qu’impérativement elle sera obligée de se passer pour sortir de cette crise et créer enfin de la croissance. Ne venez pas me parler des investissements publics pour seulement 11% des recettes fiscales, elle sont complètement ridicules en comparaison. Sur 40 ans de pouvoir en alternance, la droite nous met 1200Mrds€ et la gauche 800Mrds€ de dettes ! Bravo : 2 générations sacrifiées.

    Quand sérieusement la dette de l’Etat sera présentée en la comparant à son CA (Chiffre d’Affaire) c’est à dire au montant de ses recettes pour avoir à minima un éclairage précis sur le travail accompli par les gestionnaires des fonds publics et ceux qui votent les budgets (les parlementaires du palais Bourbon) et des décideurs des taux d’impositions (l’exécutif) ? Trop facile de comparer la dette au PIB en se disant que ce seront les enfants vivants ou à naître qui paieront ! Et en d’autres termes : le pouvoir de taxer sans vergogne ses clients en les volant directement dans leurs porte-monnaies sans leur demander leurs avis ! Une loi d’interdiction de faire des déficits est bien indispensable et l’augmentation des taxes soumises à votations comme en Suisse. Le ratio pertinent de la dette en proportion des bénéfices pour juger de la santé de l’Etat entreprise remonte à 36 ans pour retrouver son dernier bénéfice; c’était sous Raymond Barre en 1978 !

    Il me semble que la bipolarisation politique française arrive enfin à son terme où dans toute grande démocratie une certaine proprtionnelle représente à minima le peuple. La droite sans projet n’est plus actuellement en état de gouverner de la même manière que la gauche socialiste y compris Valls le plus à droite de la gauche ne possède plus qu’une majorité divisée ! La crise et la dette doublée d’une politique qui enfonce encore davantage la France que de l’en sortir fait qu’elle devient difficilement gouvernable. Ce qui m’inspire davantage un rapprochement de la IV ème République ou les gouvernements se succéderont tous les 6 mois jusqu’au «crash» final. Si Hollande avait tous les pouvoirs pour réformer drastiquement toutes nos institutions structurelles, il n’a pas pris la mesure de l’Etat et de l’état de nos finances publiques, ce qui causera sa perte en enfonçant encore la France dans le mur. Vous me permettrez de ne point partager votre optimisme Charles Gave ; même si il vaut mieux tard que jamais ; il est trop tard, d’autant plus qu’il ne changera pas de fusil d’épaule ; il l’a annoncé ! A moins que ce soit encore un mensonge de plus ? J’ai eu ce même sentiment au début du quinquennat en me disant qu’il va enfin se débarasser à coup de 49-3 ou d’ordonnances de ces cancers , les élus ne comprennent que ceux-ci, mais le temps passant, mon rêve s’est bien envolé !

    Bien malin celui qui connait la nébuleuse des courants du PS, de ses alliances et de ses divorces au gré du moment. Je ne suis pas aussi catégorique que notre Hôte Charles Gave, du peu que j’en sache mais je suis d’accord avec lui en disant que cette gauche marxiste prône la haine de l’autre, du patronnat etc… C’est une vérité, un constat.  Et c’est le même topo pour les syndicats de gauche qui torpillent sans état d’âme toutes réformes de l’exécutif depuis 1945. Enfin, ils semblent se réveiller : Maintenat la gauche, Un monde d’avance, La gauche durable et La gauche populaire ont présenté une contribution commune le mois dernier à l’Assemblée pour la mise en œuvre d’une grande réforme fiscale ! Espérons que cela n’accouchera pas d’une nouvelle usine à gaz indéchiffrable !

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  • GAUTHIER

    2 septembre 2014

    Les socialistes français sont exactement ce qu’étaient leurs ancêtres de 1848…ils ignorent Marx pour la plupart et, sans le savoir, révèrent les phantasmes étatiques de leurs prédécesseurs, parmi lesquels, entre autres, Constantin Pecqueur qui, selon Élie Halévy, fournit à Marx l’essentiel de son « programme provisoire », à savoir, des impôts, des impôts….le Marx théoricien était plutôt anti-étatiste…tels sont les socialistes rabiques qui assurent au PS son ossature…les autres, plus timides mais, de fait, pas plus modérés, espérant voler leurs compatriotes grâce à la main mise sur l’État, comme Bastiat l’avait bien vu, prophétisant que le « protectionnisme » des patrons de son époque nourrirait inéluctablement le socialisme des salariés…c’est exactement ce qu’il s’est passé, les conflits guerriers accentuant le phénomène…pas d’espoir politique donc et, si salut, y a-t-il à espérer, il viendra des créanciers, lesquels mettront un terme aux facilités du moment…souhaitons le tout du moins…la Nation est morte en 1940, cédant significativement la place à « l’État français », lequel va mourir d’obésité…resteront l’Euro et une « politie » qui reste à se trouver…

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  • riz

    2 septembre 2014

    On nous fait croire que la France est indépendante dans sa politique économique, mais ce n’est pas le cas car c’est l’Allemagne qui avec ses excédents colossaux éponge les déficits des pays du club med dont nous faisons partie et accusons le plus gros déficit de la balance commerciale 3% du pib sot environ 60 milliards .
    Donc la politique économique de la France se décide à Berlin contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire en on (il y le off et le on , le off avec rappelons nous notre ancien ministre de l’agriculture qui maniait la langue de Goethe et était le représentant de la France vis à vis des allemands , son émissaire et l’on se souvient d’un Bruno Lemaire dans ses petits souliers aux ordres de sa créancière). Pourquoi les Allemands continueraient ils à nous soutenir à bout de bras , ils feraient mieux d’investir leurs excédents dans des investissements publics (efficaces)voire un remboursement d’une façon ou d’une autre de leur dette .Non il leur faut soutenir le plus gros bras cassé de l’Europe , en l’occurence la France avec un déficit commercial de 60 MDS soit 3% du pib.
    Nous vivons donc au crochet des Allemands et avons en conséquence des devoirs et obligations envers eux .
    Ce qui va se passer c’est que nous aurons un politique de rigueur étalée jusqu’en 2018 minimum car il faut donner du temps au temps avec pépére au pouvoir .On ne fait qu’acheter du temps à l’Allemagne , les 2 piliers de l’euro étant le couple franco/allemand et si l’un cède, l’autre suit nous sommes donc too big to fail .L’austérité est loin d’être finie en Europe , en quasi déflation (ce qui n’aide pas à la résorption du déficit) nous sommes à – 4% au mieux de déficit par an donc 100% d’endettement public en 2015 devant la Belgique en terme d’endettement !!!!
    L’Espagne est à 6% par an de déficit en pleine déflation économique , en effet les prix et les salaires baissent en Espagne et ils seront à 100% de déficit en 2015 comme nous , l’Italie va sur les 140% le Portugal sur les 135% comme l’Irlande , la Grèce n’en parlons pas elle a déjà fait faillite .La Finlande peine au revoir Nokia et au revoir l’industrie papetière et le commerce avec la Russie à moyen terme .
    Et pendant ce temps là les pays anglo saxons pètent le feu, Canada, GB , usa …sur un rythme de 3% de croissance l’an .
    Ailleurs dans le monde nous avons des poches de croissance insolentes comme Macao qui a doublé son pib depuis 2009, le Qatar , la Mongolie… la Chine qui double de taille tous les 10 ans .Et pendant ce temps là l’Europe se déchire comme on a eu l’habitude de le faire au siècle dernier ce qui a permis à nos concurrents à nous passer devant : guerre commerciale avec la Russie , guerre ukraino-russe , bras de fer politique entre les couples Espagne -Allemagne et Italie-France , guerre énergétique où l’Europe s’enfonce de plus en plus en perdant son dernier atout russe .
    Suite à la crise de 2010 en Europe , l’euro aurait déjà du sauter mais c’est super Mario en annonçant qu’il était près à monétiser la dette européenne que l’on a réussi a sauver momentanément le monstre .Mais ce n’est que partie remise dans une Europe à la dérive sans gouvernance politique (décidément on accumule tous les handicaps face à des concurrents plus affûtés que jamais et qui ne nous ferons pas de cadeaux) .

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  • GM

    2 septembre 2014

    Cher Charles Gave,

    C’est là un billet bien stimulant au milieu de la profonde crise institutionnelle que traverse le pays. L’opportunité y côtoie indéniablement le danger.

    La difficulté de ce scénario, c’est que dans l’hypothèse optimiste où Valls parviendrait à mettre un tel plan à exécution avec succès, l’extrême-gauche désormais privée de ses bastions politiques n’aurait plus grand-chose à perdre à tenter de déstabiliser le pays une bonne fois. Or au-delà des possibles recompositions politiques, c’est la menace de la rue qui pèse le plus lourd sur la nécessité d’entreprendre des réformes d’envergure. Mais cela aurait le mérite de faire sortir le loup du bois.

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  • BA

    2 septembre 2014

    Au sujet de l’Allemagne :

    Charles de Gaulle rêvait de construire une Europe des Etats indépendants, une Europe des Etats souverains. En revanche, l’Allemagne rêvait de construire une Europe allemande !

    Entre 1965 et 1969, Charles de Gaulle est de plus en plus violent lorsqu’il parle de l’Allemagne.

    Je recopie un passage de l’historien Eric Roussel, dans son livre « De Gaulle », édition Tempus, tome 2, page 575 :

    A mesure que le temps passe, de Gaulle semble de plus en plus enclin à faire cavalier seul sur le plan international, à aller jusqu’au bout de la logique exposée dans Le Fil de l’épée. Henry Kissinger en a eu la preuve lors d’un dîner à l’Elysée. Ayant demandé au général comment il pensait éviter que l’Allemagne ne domine l’Europe dont il rêvait, il s’est entendu répondre, très calmement : « Par la guerre. » « Il faudra leur rentrer dans la gueule », dira le général peu après à l’amiral Flohic, soucieux d’avoir son avis sur le même sujet.

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  • vivelafrance

    1 septembre 2014

    mr Valls est aussi pourri que tous les autres.
    Le seul homme politique intelligent et honnete et social démocrate c’est François Asselineau qui est bien le seul hélas à expliqué pourquoi il faut sortir de l’union Européenne afin de sortir de l’euro.
    Je regrette simplement que mr Asselineau soit un néo keynésien mais AU MOINS c’est bien le seul comme VOUS Mr GAVE à comprendre et à expliquer aux français la politique monétaire (role des banques centrales, importance des taux d’interet et du maintien des devises nationnales afin de maintenir la flexibilité et sanctionner ceux qui font n’importe quoi) et la macroéconomie financiere (Friedman par exemple qui en 2002 s’inquiétait déjà pour l’Europe après la suppression du marché des changes lorsque l’euro a été crée. Ce dernier se demandant à l’époque qu’est ce qui allait bien pouvoir remplacer le taux de change en terme de flexibilité) et à prendre le temps d’expliquer pourquoi les taux d’interet et le taux de change sont les 2 prix les plus important.

    Répondre
  • Bruno

    1 septembre 2014

    M. Gave, vous êtes toujours aussi imprévisible et stimulant, j’avoue que je ne me serais jamais attendu à un billet pareil !

    Je suis hélas loin de partager votre optimisme… Je ne crois pas que Hollande ou même Valls ne soient de véritables socio-démocrates, disons simplement qu’ils n’ont pas trop le choix, entre les contraintes européennes et les quelques relents de réalité qui commencent à remonter jusque sous les fenêtres de l’Elysée.

    Répondre
  • FrancisC

    1 septembre 2014

    Bonjour M. Gave,

    Quelqu’un a-t-il usurpé votre identité? Avez-vous écrit ce billet sous la menace de Mme Taubira, membre éminent de ce gouvernement qui vous met du baume au coeur?
    Que s’est-il passé cet été pour que vous ne vous référiez plus au jugement de Locke ou de von Mises mais à la clairvoyance de Rocard, créateur de la CSG et de l’ISF mouture 88 et pour que vous repreniez confiance avec Hollande pour un simple chassé-croisé entre Montebourg et Macron?

    Voilà un des rares, peut-être le seul, billet qu’on ne lit pas en salivant mais avec la bouche sèche. Si ce n’était pas vous, on y verrait les prémices du syndrome de Stockholm.

    Bien amicalement,

    Répondre
    • charles gave

      1 septembre 2014

      Cher Francisc
      Je vous assure que je suis bien l’auteur de ce billet. Pour moi, il ya toujours eu deux gauche
      Une avec laquelle on peit discuter (Beregovoy), democrate et patriote
      Une avec laquelle on ne peut discuter, totalitaire et detestant la France
      Madame Taubira fait partie de la deuxieme
      Le crime de monsieur Mitterrand a ete de permettre a la deuxieme e controller la premiere et du coup cette deuxieme gauche, passager clandestin de la premiere, a un poids dans le systeme politique que rien ne justifie
      Si les deux gauche pouvaient se separer, alors le blocage dont souffre la France et qui a permis a la Technocratie de prendre le pouvoir cesserait d’exister
      Quant a monsieur Rocard, je partage votre avis sur lui. Il n’en reste pas moins que tout son livre etait un appel pour que la premiere gauche se libere de la deuxieme
      Personnage detestable certes, mais cette idee etait juste
      L’alternative est la faillite a la Grece, ce qui n’est guere porteur
      Merci de votre contribution au debat
      Amicalement
      cg

    • Clauz

      1 septembre 2014

      C’est vrai que Beregovoy était une personne vraiment respectable.
      C’est d’ailleurs pourquoi il était détesté au sein du PS :-\

      Il parait qu’il s »est suicidé avec deux balles, une dans le thorax et l’autre sur le dessus de la tète…

    • idlibertes

      1 septembre 2014

      et , la police n’exclu pas la thèse du suicide….. :-(((

    • Michel

      2 septembre 2014

      Ma contribution concerne ce fait historique très précis.
      Monsieur Bérégovoy a été « supprimé » par le Pouvoir car il n’était plus gérable et devenu dangereux. Il a été abattu par les Services dont c’est le métier, et même la raison d’être.

      En réalité, tout le monde le sait bien ; mais des raisons supérieures font qu’il est interdit – de fait – de le dire.
      Et là dessus, bonne journée à tous.

    • idlibertes

      1 septembre 2014

      Cher Françis,

      vous semblez etre passé trop près du mur! Le but de ce billet n’est pas de fêter les socialos mais bien de dire qu’il existe deux types de socialos, les trotskistes (à pendre) et les autres (avec qui on peut à la rigueur discuter).
      Car au cas, ou cela vous aurait échapper, » ils » sont au pouvoir. Donc, quitte à discuter avec « l’autre » autant savoir si cela est peine perdue (ie Filoche) ou si on peut tenter un espoir (type Beregovoy). Taubira fait parti des Trostystes au passage au cas ou cela était la question. Vouloir discuter avec son ravisseur (Stokholm) fait parti des 5 étapes du procédés. Visiblement, vous avez bloqué au premier qui est le déni. Nous sommes plus avancés: la négociation.

      Le déni est sympathique en posture, « vivre libre ou mourir » soit. Peu compatible avec l’exercice d’une démocratie pacifiée toutefois.
      Nul ne peut peut prétendre avoir l’arrogance de la vérité incarnée et refuser de croire l’autre autant de bonne foi que vous même dans son propos, c’est lui refuser la chance d’apprendre. Un socialiste intelligent peut être un bien meilleur allié qu’un UMP du front. mais c’est mon avis.

  • J F Akar

    1 septembre 2014

    Cher Charles, ceux qui ignorent l’histoire sont condamnés à …ne pas comprendre.
    Notre vie politique, depuis la Renaissance, se définit comme un combat entre une religion d’Etat par nature tyrannique et sanguinaire, et la liberté de conscience et de pensée. Louis XIV a réussi à éradiquer de notre culture la liberté en « génocidant » les protestants (et les jansénistes). Du coup, la liberté était incompréhensible en 1789 quand on a modernisé les institutions. Au point qu’il a fallu de longues discussions à l’Assemblée pour adjoindre les mots « même religieuses » à l’article 10 des droits de l’homme: la majorité n’imaginait pas qu’un Etat puisse exister sans religion officielle.
    Les frères musulmans non plus …

    L’Eglise Romaine a tout tenté pour reprendre son monopole au long du 19ème siècle. Après 1905 et surtout la révolution russe, le Marxisme lui a succédé. A son tour il prétend détenir la vérité et « éliminer » ceux qui refusent ses dogmes (sens de l’histoire, dictature du prolétariat etc.) et qui sont donc dans l’erreur; et  » l’erreur ne saurait avoir les mêmes droits que la vérité » .
    Cette tradition culturelle française explique que nos socialistes n’osent pas contester la dogmatique marxiste et devenir pragmatiques. Contrairement à M. Deng Xiao Ping qui disait: « qu’importe qu’un chat soit noir ou blanc pourvu qu’il attrape les souris ». Propos impie pour l’aile gauche du PS…

    Heureusement qu’il y a l’Europe pour nous contraindre au respect de la rationalité économique. C’est pourquoi l’extrême gauche/droite veut en sortir. Et puis, en effet il y a le peuple .

    Répondre
    • idlibertes

      1 septembre 2014

      DOnc en gros si je comprend votre propos vous êtes en train de dire que la marxisme découle de l’eglise romaine?

      Faut il donc ne pas comprendre le principe même de christianisme pour avancer cela! La notion même au coeur de la religion chrétienne est la notion d’individu face à Dieu. L’homme est responsable et sera jugé sur ces actes. Prétendre encore une fois, le même discours eculé d’oppression des foules par l »Eglise est aussi fatiguant qu’erroné et je ne m’aventurerai pas sur une route que Chantal Delsol ou Philippe Nemo ont amplement commentés. Je la connais la chanson : vous allez me parler de l’inquisition,des miséres que l »‘Eglise » à fait vivre aux hommes pendant des millineaires. Ceci en passant sous silence, le tenue effective des registres, de l’Etat civil , des écoles tenues dans tous les villages par les prêtres. Pas plus que vous ne me parlerez d’education ou des hopitaux ou orphelinat n i même du denier du culte qui reposa et repose encore sur le libre don. Oui, la France est la fille ainée de l’Eglise et cela n’a rien de choquant en ce que cela est une vérité historique .

      L’Europe ne nous contraint à rien en « rationalité » si ce n’est la nomination des tomates en fruit et la profondeur des piscines, en voila une avancée solciale de valeur, il est vrai! et si l’on devait pointer du doigt l’abomination étatique du siécle dernier, tournez vous plutôt vers la fin des guildes qui détruisit tout le terreau sociétal de nos provinces, vous qui vous dites féru d’Histoire et amena la révolution plutôt que vers cette pauvre église Catholique composée essentiellement de personnes dévouées.

      Je veux bien admettre des avis différents, encore faut-il qu’ils soient originaux sur le fond; si vous devez nous rechantez Barbara et « tu vois je la connais l’histoire, il était revenu un soir, et ce fût dernier voyage et ce fut son dernier rivage », retournez pleuvoir à Nantes, moi, je suis trop fatigué pour écouter.

      Cdlt

      Idl

    • Aljosha

      1 septembre 2014

      Brest ?

    • idlibertes

      1 septembre 2014

      ah , peut être qu’il pleut AUSSI à Brest, je ne saurai dire….. enfin, il parait que sur les c…S 🙂

    • Yves

      1 septembre 2014

      « (…) oppression des foules par l »Eglise (…)

      @ IDLIBERTES : une précision (sans caractère polémique) au sujet de l’Eglise : historiquement, la « chrétienté » a inversé les valeurs du « christianisme » dont vous rappelez l’existence et les bienfaits. Cela a duré quelques siècels et a laissé des traces dans les mémoires, d’où confusion pour les non-initiés, si j’ose dire.

      « Inversion » des valeurs : voilà un vrai sujet sur nos démocraties. Sujet d’ailleurs abordé par Charles Gave dans son (brillant comme toujours) et présent post, quand Charles révèle fort justement qu’une minorité marxiste pervertit la gauche toute entière.

      Amicalement.

    • Bois

      1 septembre 2014

      Une anecdote pour aller dans votre sens, cher M. Gave:je suis fille d’un fils de paysans locataires de leur terre ,vivant une économie de subsistance dans les années 1920-1930 en Bretagne (la famine existait encore chez les ouvriers agricoles, notamment)Ce petit breton fut repéré par les curés comme très doué ;il bénéficia de toutes les études gratuites jusqu’au baccalauréat:l’Eglise paya pour lui comme pour d’autres démunis financièrement.

  • RB83

    1 septembre 2014

    Cher Monsieur Gave,

    Je suis ravi de constater que vos vacances vous ont mis en grande forme et que vous déployez un optimisme resmarquable. J’aimerais y souscrire en ce qui concerne notre duo de choc à la tête de l’Etat mais j’ai un peu de mal. Hollande fait partie des gens qui sont assez bons car tortueux à souhait lorsqu’il s’agit de conquérir un pouvoir quelconque mais sont incapables de l’assumer et encore moins de l’incarner et de l’exercer. Eternelle différence entre promesses et actions… Quant à Valls, il surjoue tellement l’autorité tque cela n’en devient plus crédible surtout lorsqu’il prend des poses que l’on pourrait croire empruntées à Mussolini tellement certaines attitudes se ressemblent. Il fait partie de ces personnages intelligents mais dénués de charisme, qui pensent qu’une absence d’autorité naturelle se compense par de l’autoritarisme.
    On peut se réjouir des odes à la création de richesse, des sonnets à la gloire de l’entreprise et des entrepreneurs (mot tellement employé à toutes les sauces qu’on ne sait plus vraiment ce qu’il veut dire), comme on s’en est réjoui il y a 6 mois, il y a un an, il y a 2 ans… on connait la suite…
    Mais vous avez raison… c’est la rentrée, il fait beau, on est tous bronzés, donc croyons aux miracle même les plus improbables.

    Répondre
  • anonyme

    1 septembre 2014

    En passant et pour la plaisanterie, ce que M. Gave décrit en introduction de son article est une pratique de chasse encore très populaire. La seule différence résidant dans le fait de tenir un fusil braqué sur la sortie de la garenne d’où surgiront comme des balles les lapins fuyant leur prédateur.

    Il faut seulement espérer qu’aucun ne se sera fait attraper car alors, c’est en vain que l’on attendra avant des heures la sortie du furet, très occupé par la digestion de sa proie.

    Répondre
  • anonyme

    1 septembre 2014

    Autre limite, toute simple, au propos de M. Gave :

    Celui-ci suppose que le gouvernement ira jusqu’à l’affrontement, faisant appel au peuple pour trancher leur différent. Or,

    1. Les 2 recours utilisés par le président Jacques Chirac se sont magistralement retournés contre lui. Fâcheux précédent.
    2. Des gens persuadés de mener des réformes courageuses, donc nécessairement impopulaires à leurs yeux, chercherons par tous les moyens le compromis en amont pour éviter de parvenir à semblable extrémité.
    3. Enfin, on ne peut pas dire que la gauche sociale démocrate entretienne des rapports bonapartistes avec le peuple, en témoigne sa réaction face à la rue lors des manifestations pour tous.

    Je suis plus prêt à faire le pari que le gouvernement Valls ne va faire qu’échanger davantage de politique « sociétale », pour rallier l’extrême gauche et braquer une bonne part de la droite, contre de menues réformes économiques qui ne seront que goutte d’eau dans l’océan.

    A titre personnel, je crois davantage au pouvoir providentiel d’un agent extérieur signant la fin de la récréation.

    Répondre
    • superman

      1 septembre 2014

      moi aussi, style groupe de généraux s’achetant enfin une paire de couilles pour mettre flamby le dos au mur.
      bien sur je souhaite des généraux aussi pragmatiques que couillus, genre de gaulle quoi.
      après tout si notre cher président est incapable de s’extirper de sa torpeur et taper sur la table un grand coup, il va bien falloir que des gens intègres et de bonne volonté prennent les choses en main bon dieu !

    • hugeus

      1 septembre 2014

      Autour de moi, du garçon de café à l’avocat, ça rêve de dissolution pour pouvoir revoter UMP.
      Pas très étonnant, ceci dit, les gens bien élevés ne peuvent pas voter autre chose, puisque c’est comme ça qu’on les a élevés !

  • FaLLaWa

    1 septembre 2014

    En anglais, ca sonne mieux: « When there is a will, there is a way. » 😉

    Répondre
  • MAJSTER

    1 septembre 2014

    Pour nuancer votre propos dire « J’aime l’entreprise » ne fait que témoigner d’une évidente nullité – le faire devant un patronat qui se lève pour applaudir renforce ce sentiment inquiétant sur l’état intellectuel du pays. L’entreprise est à la base de nos société depuis le 18ème siècle et la liberté d’entreprendre au cœur de notre projet social. Donc elle n’appelle aucune adhésion particulière et encore moins sentimentale. De plus le discours du « cadeau » fait aux entreprises par l’allègement des charges est aussi monstrueux en économie que le lissenkisme en biologie. Alors la rupture que vous espérez est-elle bien là?
    N.M

    Répondre
  • Homo-Orcus

    1 septembre 2014

    « Un social démocrate en revanche aime bien les chefs d’entreprise qui créent des emplois… »
    Houlà que lis-je ?
    Quatre-vingt-dix-neuf pourcent des français sont nuls en économie alors si vous vous mettez à les rendre encore plus ignares, c’est pas gagné !
    Je vous propose une anecdote pour la réfutation de votre affirmation.
    Nous arrivions à la fin de l’aventure mittrandienne : Bercy aux manettes, cinq millions de chômeurs, une crise immobilière sévère, une inflation officielle ramenée dans les 4%, des taux de crédit immobilier de 8 à 12%, les banques refusant de baisser les taux ou de renégocier. Des rendements de sicav de trésorerie de 12 à 16%. Je vous ai rassemblé des bribes de mémoire mais la sicav de trésorerie est encore bien présente car lorsqu’on me soumettait nos produits financiers ma réaction était « P’tain, c’est dégueulasse de faire tout ce fric, en dormant ! »
    Mitrand était cet olibrius qui promettait au peuple du grain et qui n’était même plus capable de lui fournir la paille. Un jour il dit derrière son bureau élyséen « Amenez-moi de la paille et du grain ! » – Une fois réunis sur son bureau il s’esclaffa : « Mais c’est du blé ? » La seule chose qu’il a su détourner de son idéologie.
    Il y avait donc le feu dans la maison de la socialie et le responsable local ANPE cherchait en vain à me rencontrer alors que je refuse tout contact avec un fonctionnaire à moins qu’il soit accompagné d’un gendarme ou d’un huissier de la république française, patrie des drôadelom.
    Mon assistante était la seule à savoir que j’étais en phase terminale et comme elle soignait son relationnel au cas où elle serait dans la charrette, j’acceptais la rencontre.
    Ayant compris qu’elle était soudainement inquiète de la tournure que pouvait prendre l’entretien je lui demande de participer.
    Un bon petit fonctionnaire jouant le jeune cadre dynamique se présente et commence à me répertorier tous les échecs successifs des plans de lutte, des plans de relance etc. Je le rassure en lui disant qu’il faut relativiser, les faux emplois pour de vrais chômeurs doivent être considérés comme une réussite (gros yeux de l’assistante).
    Soudain il m’agresse comme un cégétiste en lutte : « Combien pensez-vous créer d’emplois à six mois ? » (genre de question chiadée en séminaire qui doit mettre ces salauds de patrons au pied du mur). Je prends un temps qui fait réflexion.
    -Trois mille.
    Mon assistante ne peut s’empêcher de pouffer et j’affiche une esquisse de sourire niais.
    Il prend la mouche : « Je ne suis pas contre la rigolade mais le problème est grave et douloureux, on ne peut rire du chômeur et de sa famille » snif snif !
    « Attendez, le clown c’est vous, pas moi ! A question sotte, réponse idiote » – « depuis quand une entreprise crée des emplois, depuis quand un patron crée des emplois ? »
    Il me regarde avec des yeux ronds, bouche bée comme si j’étais en pyjama rayé en train de manger du Tapioca !

    Je rédige la démonstration qui lui a été faite.

    Répondre
    • Homo-Orcus

      1 septembre 2014

      Une entreprise ne crée pas d’emplois, l’embauche n’est qu’une option et c’est le Marché qui décide de la création des emplois. C’est la raison de mon pessimisme car c’est complètement incompréhensible pour un socialiste qui s’ingénie à distordre le Marché.

      Mon assistante arrive dans mon bureau, le cheveu en bataille, l’angoisse sur le visage « Notre service n’est plus à la hauteur, des rumeurs circulent que nos concurrents seraient plus performants ! » – On entend des clients dire « Si ça continue, j’irai voir ailleurs ! »
      Tout le monde sur le pont pour cerner et détecter les nœuds gordiens de notre gestion qui sont bien réels.
      Je n’ai plus qu’à les trancher et j’ai plusieurs possibilités :
      Je signe un bon de commande pour améliorer mon parc de machines mais il semble que ce ne soit pas suffisant.
      Je signe un mandat pour sous-traiter certaines tâches mais restons prudents, il ne faut pas que notre image soit écornée, le problème est délicat, nous n’avons pas la maîtrise totale.
      Oh putain, on n’est pas dans la merde, je vais être obligé de signer un contrat de travail !
      EH oui, un contrat de travail français est un engagement qui coûte extrêmement cher et qui est extrêmement dangereux.
      Mon assistante me trace un profil type et le comptable, ce que ça va coûter (sortie de trésorerie).
      On dit banco et mon assistante annonce qu’elle appelle tout de suite l’ANPE…
      « Holà malheureuse, vous voulez jouer avec la santé de l’entreprise ? »
      « Nous allons faire différemment, vous allez envoyer le profil recherché aux différentes sociétés d’intérim ce qui nous permettra de tester les postulants sans risques ».
      Heureusement que nous avons cette option de l’intérim pour manager mais là encore les socialauds utilisent leur pouvoir de nuisance pour l’entraver.
      Inutile de vous dire que le responsable ANPE n’a rien compris !

    • idlibertes

      1 septembre 2014

      Je vous invite à relire:

      l’entrepreneur est donc à l’origine tant des processus de création que de destruction, ce qui lui vaut sans doute sa grande impopularité. C’est lui et lui seul qui crée l’étincelle originale qui permet à la croissance de démarrer, ce qui ne veut pas dire qu’il peut créer tout seul. Il a besoin des autres.

      Pour simplifier, on peut dire que la présence des entrepreneurs est nécessaire, mais pas suffisante; d’autres intervenants sont nécessaires. Le premier sera le Sancho Pança de notre Don Quichotte- Entrepreneur: appelons-le le «rentier». On ne peut le présenter cependant sans introduire un autre personnage, essentiel dans le roman de Cervantès, les moulins à vent, contre lesquels se bat ce pauvre Don Quichotte, c’est-à-dire les banques, car banques et rentiers d’un côté et entrepreneurs de l’autre sont l’avers et le revers d’une même réalité.

    • vivelafrance

      1 septembre 2014

      A condition qu’il (l’entrepreneur) ait sa boussole 😉

    • idlibertes

      1 septembre 2014

      hé, hé vive la france, on a des lettres je vois 🙂

    • vivelafrance

      2 septembre 2014

      Exactement !!! et qui ne s’oublient pas comme vous l’avez remarqué.

    • Homo-Orcus

      2 septembre 2014

      « ce qui lui vaut sans doute sa grande impopularité »
      Complètement d’accord et qui justifie mon intervention.
      Vous avez actuellement un micro marché qui valide mon approche :
      le marché immobilier français, passez des coups de fils à des agences immobilières pour savoir si elles ont embauché dernièrement ?
      Pas de marché, pas d’emplois.
      dans un autre domaine :
      http://www.h24finance.com/news-6492@763.html?nl=1&type=21
      Bien cordialement

    • idlibertes

      2 septembre 2014

      Le marché est une abstraction. Vous ne pouvez pas comparer des notions abstraites à une notion concrète qu’est l’entrepreneur. C’est multiplier des X avec des Y. Le fait est que l’engreneur est celui qui crée la richesse qui elle même crée le marché. Le marché immobilier que vous citez n’est pas un jour sorti de terre comme une création ex nihilo qui serait auto suffisante et générerait la croissance. Je sais bien, d’ou ceci arrive, les tendances libertariennes sous jacentes mais très honnêtement, c’est assez stérile comme approche. Oui, je sais le marché a toujours existé mais l’entrepreneur aussi. le premier homme qui a échangé une massue contre un coquillage a inventé le marché et il est devenu entrepreneur. Donc vous pouvez gloser de l’oeuf ou de la poule. Ou de l’homme versus l’abstraction. Dieu me suffit en tant qu’abstraction pour remplir ma vie, je n’ai pas besoin de tenter d’agir sur des concepts là ou des hommes, des individus remplissent un rôle réel.

      Cdlt

      Idl

    • Homo-Orcus

      2 septembre 2014

      Venez-me voir les abstractions surtout celles avec le porte-feuille bien garni, je suis très accueillant.

  • JP

    1 septembre 2014

    Monsieur Gave, avez-vous lu et entendu monsieur Fillon depuis un an ? Il ne parle que de Liberté, de Thatcher, ses analyses sont justes et son mea culpa permanent sur les 30 ans de droite nulle et immobile paraît sincère. A l’entendre on croirait écouter un conservateur anglais, c’est bon signe. Alors ma question est :

    ne l’avez-vous pas entendu du fait de votre éloignement de la France, ou ne le croyez-vous tout simplement pas ?

    Fillon il y a quelques jours : « j’ai fait le tour de France, et ce que veulent les français c’est plus de Liberté ! Ca fait 30 ans que nous sur-réglementons, sur-imposons, il faut un sursaut national, et je prépare un programme de rupture, la France n’a pas connu de rupture, en Angleterre ils ont eu Thatcher, en Allemagne Schroeder… etc etc ».

    Bon, on peut dire qu’il se découvre libéral dans l’opposition et qu’au pouvoir il rangera tout ça, certes, mais ça fait bien longtemps que je n’avais pas entendu un responsable politique de la droite française parler comme ça !

    Donnons lui crédit, de toute façon, quel autre choix avons-nous ? Tout ça pour dire qu’il serait dommage de le jeter avec les autres Sarkozy, Juppé, Raffarin et compagnie.

    S’il est sincère, c’est peut-être notre chance. Sinon… et bien on se sera fait avoir, comme d’hab, rien a perdre.

    Répondre
    • Karizoc

      1 septembre 2014

      C’est vrai que la petite histoire veut que ce soit M. Fillon, alors Premier Ministre qui ait signé pour l’autorisation de la quatrième licence de téléphonie mobile, dont ont profité à la fois Free et tous les français (et qui avait fait dire alors à M. Montebourg que X. Niel avait plus fait pour le pouvoir d’achat des français que N. Sarkozy en cinq ans.)

    • idlibertes

      1 septembre 2014

      Fillon est aussi libéral que je suis corse. Pfff

    • JP

      1 septembre 2014

      hey, je ne sais pas, honnêtement, sa femme anglaise conservatrice, ses analyses récentes (les siennes ? étant désormais son propre chef il peut dire ce qu’il pense vraiment peut-être), on sait qu’il a parlé de l’Etat en faillite avant la crise de 2007, qu’il a proposé 3 fois sa démission a Sarkozy là-dessus, bon il est resté, a expliqué que quand on est dans une crise comme ça on reste etc, on est convaincu ou pas, mais il faut lire ce qu’il dit depuis des mois, je n’ai pas vu ça depuis longtemps, je ne l’ai même jamais vu avant lui, une personne de la droite française qui 1) assume le libéralisme, le mot même, et assume même avoir Thatcher comme modèle 2) fait un mea culpa sévère sur les politiques « d’ajustements du modèle » plutôt que de rupture profonde depuis 30 ans et durant ses années au côté du pouvoir chirac et sarkozy. Bref, je pense qu’il y a une chance pour une droite conservatrice à l’anglaise avec Fillon, et ce serait dommage que les libéraux le balaye avec les autres, en tout cas moi je le soutiendrais, je serais peut-être trahi, surement, mais je m’en voudrais de ne pas avoir pousser derrière lui si cet homme est sincère aujourd’hui. Ce serait une chance historique pour la droite française et donc la France.

    • idlibertes

      1 septembre 2014

      Alors, sa femme est galloise, toutefois, le libéralisme n’est pas sexuellement transmisible aux dernières nouvelles. (sic)

      J’ai à titre personnel des doutes sur François Fillon et son entrée , de mignon, en politique. Mais cela ne nous regarde pas.

      Par ailleurs, si j’étais à droite, je me dirais que Bruno Lemaire est en train de se tailler la part du lion et j’arriverai donc vite, vite au secours du succés « libéral ». J’ai tendance à juger un homme,sur pièce et très honnétement, FF n’a pas brillé par son action quand il en a eu l’occasion. Qu’est ce qui pourrait me faire croire que CETTE FOIS si les choses seraient différentes de quand il fût Premier ministre. LE propre de la folie est justement de recommencer les mêmes actions en pensant que les solutions en seraient différentes. L’homme a eu sa chance, il s’est caché derrière son petit doigt, de là, place aux autres, circulez , il y a rien à voir.

    • vivelafrance

      1 septembre 2014

      Monsieur Fillon comme Monsieur Valls obéissent aux lois du marché qui est le seul capable d’inciter nos hommes politiques à réformer le pays et peut etre bientôt à forcer nos hommes politiques à simplifier l’impot et le rendre plus efficace (comme en Suède) et à le baisser.
      Les hommes politiques de droite comme de gauche augmentent les impots lorsque l’économie se porte mal et les baissent tres légèrement lorsque l’économie redémarre et cela deuis 30 ou 40 ans.
      L’impot ayant continuellement augmenter depuis 30 ans.
      C’est bien la premiere fois que je suis déçu par un billet de l’IDL.

    • Yves

      1 septembre 2014

      @ IDLIBERTES : sur FF, vous avez tellement raison ! Qui pourrait croire que, lui aussi, aurait changé ? (le « j’ai changé » de Sarko faisait rire tous ses proches).

      Mais le vrai sujet que tout le monde oublie régulièrement en politique, c’est le peuple ! Et force est de constater que le peuple de France a pris pour tradition depuis 30 ou 40 ans de « systématiquement » retourner sa veste, voter à gôche, puis à droate, et à gôche et re à droate etc?

      La raison ? Le peuple de France fuit devant la valeur « travail » ! Perso, j’en arrive à penser comme Attali (sic!) quand il dit qu’il en veut aux français et qu’il leur propose de se débrouiller »…

      Amicalement.

  • Algle

    31 août 2014

    Ce que vous dites, Monsieur Gave, est très vrai et même réconfortant. Hélas je ne vois pas la solution que vous évoquez devenir réalité :
    – Hollande est discrédité pour toujours. S’il dissous l’assemblée, les socialistes iront au tapis
    – le FN n’a pas de solutions crédibles même s’il pose les bonnes questions
    – l’UMP : no comment
    La crise politique à mon avis est inéluctable à plus ou moins brève échéance parce que le gouvernement est face à 2 risques :
    1/ les Français peuvent descendre dans la rue (personnellement je pense que ce risque est encore éloigné)
    2/ l’augmentation des taux sur le 10 ans Français. Ce risque est réel et lorsqu’il se manifestera, la vérité sur l’état de l’économie française apparaîtra au grand jour. La défiance du marché, alors, sera telle que la médiocrité de nos politiques, incapables de faire face, apparaîtra elle aussi au grand jour. Alors, le défaut sur la dette sera inéluctable, et enfin le grand nettoyage de l’économie démarrera, avec une équipe au pouvoir totalement nouvelle, et un pays débarrassé de ses bonimenteurs.
    (Nota : J’ai toujours beaucoup de plaisir à lire votre site et à prendre connaissance de vos avis pertinents)
    Bien à vous

    Répondre
  • P.M

    31 août 2014

    Il y a deux populations a l intérieur des gens de gauche
    Ceux qui profitent du système,et ceux qui veulent voir le pays évoluer
    D après vous Mr Gave,la première catégorie représente moins de 5%?

    Répondre
    • idlibertes

      1 septembre 2014

      Ceux qui 1/ Sont au pouvoir et 2/ qui en profitent

  • Duff

    31 août 2014

    Bonsoir,

    Qu’il est plaisant de lire qu’à delà de circonstances exceptionnellement périlleuses nous pourrions envisager la fin du tunnel. Hélas, personne n’est dupe sur les ressorts électoraux et de la tentation clientéliste qui anime tout élu. Ce nettoyage du parti socialiste ne s’est jamais fait et ne se fera jamais pour de multiples raisons à commencer par les valeurs que partagent les gens de gauche, honorables et respectables en soi, mais qui confine à l’entretien par de l’argent « publique » de gens aussi généreux qu’irresponsables.

    Voilà trop longtemps qu’en France on a habitué les français à chercher plus ou moins efficacement à vivre non pas ensemble mais à vivre le plus possiblement aux frais des autres. C’est à mon avis la raison fondamentale pour expliquer la morosité des français. Je ne vois ni Valls ni Hollande faire le moindre aggiornamento sur ce cancer français teinté de jalousie, d’hypocrisie qui pousse tout candidat PS à exciter les instincts les plus vils de l’électeur.

    Je partage votre avis sur le fait qu’Hollande et Valls disposent d’une opportunité historique. Valls est certainement le plus décidé mais c’est un communiquant, il sent les choses mais sera-t-il le réformateur? J’en doute malheureusement.

    Cdlt

    Répondre
  • Amellal Ibrahim

    31 août 2014

    Bonjour,

    FDG + PCF +LO + LCR > 5 % ?

    Sinon Valls a quand même un magnifique outil Bonapartiste, le 49-3 qui permet de passer en force sous menace de dissolution.

    Répondre

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