8 décembre, 2014

Réflexions sur le prix du Pétrole

Le prix du pétrole vient de se ramasser une gamelle d’anthologie. En quelques semaines, il est passé de plus de 100 dollars par baril à moins de 66 dollars, ce qui est incontestablement une bonne chose. Cette baisse va m’amener à essayer de répondre à quelques questions.

Pourquoi est- ce une bonne nouvelle ?

Tout simplement parce que celui qui bénéficie du prix élevé de l’or noir est un rentier alors que ceux qui en souffrent sont les consommateurs et les entrepreneurs. Donc quand le prix du pétrole baisse, nous avons en fait un transfert de richesse massif des rentiers vers les consommateurs et les producteurs, ce qui recueille toujours mon approbation. Il est bon que les rentiers gagnent de l’argent. Il est désastreux qu’ils en gagnent plus que ceux qui prennent des risques.

En fait, quand le prix du pétrole baisse, tout se passe comme si le ministère des finances de l’Arabie Saoudite, dans sa grande bonté, accordait une baisse des impôts aux consommateurs et aux producteurs dans le monde entier.                                                                                                                                         Et comme le disait Milton Friedman « Je n’ai jamais croisé une baisse des impôts que je n’aimais pas »

Le monde n’est ni plus riche, ni moins riche, mais plus de richesse va vers ceux qui prennent des risques et moins vers les sangsues.Et transférer de l’argent des rentiers vers les producteurs et les consommateurs, c’est un peu comme de transférer de l’argent du secteur public au secteur privé.Cela marche toujours, comme l’exemple de la Grande Bretagne le montre depuis bientôt cinq ans, alors que faire le contraire comme l’a fait monsieur Hollande ne marche jamais.    

Alors,pourquoi le pétrole vient-il de baisser sèchement ?

J’ai presque envie de répondre : parce que l’offre était supérieure à la demande …ce qui est bien entendu la réalité, mais n’explique pas grand-chose.Soyons un peu plus sérieux. Commençons par la demande.

La demande a baissé tout d’abord parce que la croissance économique mondiale est anémique depuis des années et cela en grande partie parce que le prix du pétrole était trop haut (voir le graphique plus bas). .

Le prix du pétrole élevé des dernières années est donc la cause première de la baisse actuelle. Des prix élevés entrainent une chasse au « gaspi » forcené, et le PIB d’aujourd’hui utilise beaucoup moins d’énergie pour la même production que le PIB d’il y a 10 ans. La première explication est donc que le prix élevé des dernières années est la cause principale de la chute actuelle. Le prix était au dessus de son niveau d’équilibre à long terme

La deuxième raison se trouve dans le changement de modèle de croissance de la Chine beaucoup moins gourmand en matières premières, pétrole compris. J’ai souvent eu l’occasion d’en parler depuis plusieurs mois.

Venons-en à l’offre.

Depuis une dizaine d’années sont apparues aux USA des techniques nouvelles de forage et d’exploitation pour les hydrocarbures (fracking, forages horizontaux etc.…) qui ont entraîné un développement substantiel de la production et qui  du coup ont fait passer les importations de pétrole de 16 millions de barils par jour (Etats-Unis+Canada) à 9 millions aujourd’hui. Sept millions de barils en moins pour les rentiers, voila qui explique en grande partie la chute. Du coup, les Etats-Unis sont en train de redevenir le plus grand producteur de pétrole au monde, devant l’Arabie Saoudite et la Russie.

Troisième question Pourquoi la baisse a-t-elle eu lieu maintenant et non pas il y a un ou deux ans ?

La réponse à cette question a engendré des torrents d’analyses géopolitiques toutes plus intéressantes les unes que les autres, centrées autour de deux thèmes récurrents.

  • L’Arabie Saoudite fait baisser le pétrole sur ordre des USA pour punir la Russie.
  • L’Arabie Saoudite fait baisser le prix du pétrole pour tuer le développement de la production aux USA.

Ce qui est intéressant c’est que ces deux thèses sont contradictoires mais cela ne semble gêner personne.

En ce qui me concerne, j’ai une autre idée qui a au moins le mérite de la simplicité.

Nous sommes dans une période de destruction créatrice comme le monde en a peu connu dans son histoire. La thèse que je défendais dans un livre que j’ai publié il y a quelques années (« C’est une révolte, non Sir, c’est une Révolution » Bourin éditeur) était que le XIX eme avait été le siècle du charbon, le XX eme celui du Pétrole et que le XXI eme siècle serait celui de l’électricité.

Pour se faire, il suffisait qu’une découverte technologique permette le stockage de l’électricité dans des batteries ou ailleurs.

Or que vois-je ?

Sous la conduite d’Elon Musk, un visionnaire comme les USA en produisent tant, une voiture électrique avec un rayon d’action de plus de 350 km est en commercialisation, ce qui semble indiquer une rupture technologique d’envergure dans le domaine des batteriesDu coup, une usine de fabrication de ces nouvelles batteries est en construction et elle coutera plus de 3 milliards de dollars, tant la seule chose qui freine la demande pour les nouveaux véhicules reste la disponibilité de ces batteries. .Le même homme finance une autre société installant des panneaux solaires dans les maisons qui chargent des batteries, pour faire tourner la maison et le cas échéant recharger la voiture. Ce même homme serait en train de négocier avec les services publics d’électricité locaux, au travers d’une troisième société, la revente de l’électricité produite par ces maisons qui se retrouvent souvent en excédents de capacité.

Apparemment cet homme a compris qu’il fallait:

  1. Electriser tout le transport de proximité grâce aux nouvelles technologies.
  2. Décentraliser complètement la production d’électricité
  3. Réorganiser la collecte et la distribution de cette électricité en la faisant passer de la périphérie au centre à la place de la faire passer du centre à la périphérie. Mauvaise nouvelle pour EDF…

Et l’électricité ainsi produite est en train de voir son coût passer en dessous de l’électricité produite par des hydrocarbures de façon centralisée, inefficace et polluante.A cela, il faut ajouter qu’un moteur électrique transforme beaucoup plus efficacement l’énergie qu’un moteur à combustion interne.Monsieur Elon Musk, capitaliste d’envergure, s’il réussit ses paris, aura donc plus fait pour réduire les effets de serre que tous les écologistes du monde entier réunis en congrès à Lima en ce moment.Et il l’aura fait en mettant son capital en risque pour gagner de l’argent, à la place de nous en piquer, et en rendant service aux gens, à la place de les imposer.

Nul doute que les écologistes Français et monsieur Piketty ne détestent passionnément monsieur Musk.

Quel rapport avec le pétrole, me dira le lecteur ? Assez évident.

Je serais un Saoudien au vu de tout cela, je me dirais que la seule stratégie intelligente pour mon pays est de produire au maximum maintenant, tant qu’il y a une demande pour le pétrole, tout en tenant mon avion prêt au départ pour rejoindre ma maison à Nice ou à Marbella au cas où les choses tourneraient mal. Parce que le jour où plus personne ne voudra plus du pétrole Saoudien, il vaudra mieux pour les classes dirigeantes locales ne pas être à Riyad

Enfin dernière question.

Le cout de l’énergie est-il revenu à un niveau qui permettrait à la croissance économique mondiale de retrouver des couleurs. ?

Pour répondre, je vais utiliser un graphique, selon ma méthode habituelle.

Ratio petrole sur pib us

La ligne rouge représente le ratio entre le prix d’un baril de pétrole aux USA (WTI) et le PIB US, base 100 en 1960.Les périodes hachurées grises sont les récessions aux USA.

Les USA ont connu 9 récessions depuis 1955 et sept se sont produites quand le ratio prix du pétrole / PIB était au dessus de 100. Si ce ratio passe au dessus de 125, la récession arrive presque instantanément (En 2012, la Fed a fait son QE à cause de cela probablement)

Nous venons de quitter la zone dangereuse, ce qui est rassurant. Nous sommes en effet en dessous de 100, ce qui est bien. Mais pour être vraiment rassuré,  j’aimerais bien que le prix du pétrole baisse encore d’un bon 30% pour se retrouver aux alentours de $ 45 / baril qui semble être le prix d’équilibre à long terme.A ce niveau la, même la France connaitrait une croissance convenable.

Mais on n’aura pas l’air très malin avec notre nucléaire.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

47 Commentaires

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  • RACHID MAHROUCHI

    21 mars 2020

    Bonjour,est il intéressant d investir dans les ETF pétrole ?
    Cordialement.

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  • albon

    17 janvier 2015

    Vos vœux seront semble-t-il bientôt exhaussés, le prix du baril se rapproche des $45.
    Si l’on en croit l’étude d’Alphavalue, qui dès 2012 avait « prédit » le pétrole à $50 pour 2015, on pourrait bien effectivement rester dans ces zones de prix pendant un certain temps.
    http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/audio/bfm-1501-gmb-alexandre-andlauer-146860.html
    http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/pactrole-alphavalue-avait-anticipac-le-contre-choc-das-2012-alexandre-andlauer-1601-390239.html

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  • BA

    15 décembre 2014

    Les bulles touchent à leur fin.

    Les bulles immobilières, les bulles boursières, les bulles de l’extraction pétrolière, les bulles de dette privée, les bulles de dette publique, toutes ces bulles ne peuvent pas gonfler jusqu’au ciel.

    Aujourd’hui, on dirait que toutes ces bulles n’arrivent plus à gonfler.

    Elles tremblent.

    On dirait que tout va finir par éclater, au même moment.

    L’année 2015 va être passionnante.

    Lundi 15 décembre 2014 :

    De la chute du pétrole pourrait jaillir le prochain krach, selon certains opérateurs.

    La baisse des taux et l’abondance des liquidités provoquées par les actions massives des banques centrales à travers le monde ont poussé les investisseurs, à la recherche de rendement, à prendre des risques. Ils ont notamment financé la frénésie de forage de pétrole de schiste aux Etats-Unis. La chute des cours de l’or noir oblige les hedge funds à vendre leurs actifs les plus liquides pour rembourser les sommes empruntées pour spéculer sur le boom énergétique américain.

    La chute des cours du pétrole pourrait bien provoquer le prochain krach boursier, s’inquiètent des opérateurs de marché, abasourdis par la dégringolade de 45% du prix du baril de brut en six mois, passé sous 63 dollars pour le Brent (référence de la Mer du Nord) et sous 60 dollars pour le WTI (brut léger américain), au plus bas depuis cinq ans et demi. « Pour le moment, ce n’est qu’une simple correction emmenée par la chute des actions des compagnies pétrolières, mais ça pourrait bien vite se transformer en krach », craint un trader suisse. Un krach qui trouverait son origine dans la faiblesse des taux, l’abondance de liquidités et un ratio risque/récompense progressivement de moins en moins attractif sur les actions.

    Les investisseurs, en recherche désespérée de rendement, se sont massivement tournés vers les obligations dites à haut rendement, rémunératrices mais aussi très risquées puisqu’émises par des entreprises dont le risque de faillite est jugé élevé par les agences de notation qui classent leurs émissions de titres de dette dans la catégorie spéculative. « Le rush sur le ‘high yield’ (HY), comparable à celui sur le S&P 500, a débuté en 2009 », rappelle Etienne de Marsac, gérant de performance absolue chez Ikano pour qui ce « choc pétrolier à l’envers » est « une catastrophe pour un pan entier de l’industrie américaine, celui du pétrole de schiste, dont les coûts de production sont élevés » tellement la chute des cours du brut a été forte et rapide. Il y a, selon lui, « une analogie évidente entre la bulle Internet qui a éclaté aux Etats-Unis en 2000 et la bulle de l’extraction pétrolière qui éclate aujourd’hui sous nos yeux. »

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/analyses-opinions/de-la-chute-du-petrole-pourrait-jaillir-le-prochain-krach-selon-certains-operateurs-1020118.php

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  • Phoenix

    14 décembre 2014

    Merci pour ce nouvel article de qualité Monsieur Gave.
    J’aimerais cependant savoir comment vous en arrivez à estimer que le prix d’équilibre du pétrole à long terme puisse être de 45$/baril.
    Cela correspondrait à une valeur de l’indice du ratio prix du pétrole / PIB US autour de 75, soit la première ligne en pointillés sur votre graphique, peut-être est-ce l’explication.

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  • wijngaards

    14 décembre 2014

    Mon cher Charles permettez moi ce familiarité vu que mon prénom est la même en hollandais Carel et nous sommes née en 1943 sous les bombes humanitaires des alliées
    .
    Je ne sais pas financier seulement bon père de famille bien que ce terme est supprimé dans le vocabulaire de l’administration française.

    Je suive régulier vos billets et sont en générale bien pertinent.
    dans le domaine de l’énergie je vois quand même quelques B mols.

    « s’il réussit ses paris, aura donc plus fait pour réduire les effets de serre que tous les écologistes du monde entier réunis en congrès à Lima en ce moment »

    Vous n’est pas seule et je dirais tout le monde nous parle de réchauffement climatique. une concept bien vendu et le monde entier bêle à l’unisson.

    quelle est le % de CO² dans l’atmosphère? 400 particules par million autrement dit 0,04%.

    oui avec 75% sur la planète venus ça fait de l’effet serre mais sur terre de quoi vivent les plantes et ensuite les animaux? donc doubler moi ce méchant CO²

    maintenant , revenons sur l’énergie solaire . Oui il y aura sûrement une cycle électrique mais les batteries sont loin d’un industrialisation pour remplacer la moteur à explosion et la production de l’énergie solaire et éolienne fait moi rire leur coûte est hélas compensé par les abonnés d’électivité.
    en 1900 on avait déjà une voiture dit « jamais content » qui faisait 100 km à l’heure quelques minutes.
    en 1957 en discutant avec mon copain il disait dans 50 ans on aura de l’électivité par fusion nucléaire.Pour l’instant je ne vois des découverts majeur comme supraconductivité à température ambiant ou stockage électricité massive sans parler d’un photo voltaïque bon marché et sans métaux rare .

    Je doute que vous et moi assisterons à cet révolution technologique et je n’enterre pas ce précieux liquide dite pétrole

    .

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  • solon

    11 décembre 2014

    Eon Musk n’est pas un produit des États-Unis mais d’Afrique du sud. Il a émmigré en Amérique, via sa mère canadienne, car il ne pouvait pas évolué en Afrique, ni au Canada, d’ailleurs.

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  • BA

    10 décembre 2014

    La soi-disant « reprise » aux Etats-Unis, c’était du pipeau.

    Que toutes les bourses du monde entier se préparent.

    Les semaines qui viennent vont être très agitées.

    Mercredi 10 décembre 2014 :

    USA: hausse surprise des stocks de brut, à 380,8 millions de barils.

    Les stocks de pétrole brut ont, contrairement aux attentes, augmenté la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés par le département américain de l’Énergie (DoE) mercredi.

    Les réserves de brut ont progressé de 1,5 million de barils, à 380,8 millions, lors de la semaine achevée le 5 décembre, alors que les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires s’attendaient à une baisse de 2,7 millions de barils.

    Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, progressé de 5,6 millions de barils, à 121,80 millions de barils, soit bien plus que la hausse de 600.0000 barils attendue par les experts.

    Les stocks d’essence ont de leur côté augmenté de 8,2 millions de barils, à 216,8 millions, dépassant là-aussi largement les prévisions des analystes (+2,2 millions de barils).

    http://www.romandie.com/news/USA-hausse-surprise-des-stocks-de-brut-a-3808-MB-au-0512/544875.rom

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  • JEPIRAD

    10 décembre 2014

    Merci pour votre éclairage. Si ça continue, le prix du pétrole va être tel qu’il ne sera plus nécessaire d’investir pour l’extraire. Cela remettre en cause toute l’industrie de prospection et d’avancée technologique dans le domaine de l’extraction. Finalement nous (la France) achèterons le pétrole à bon prix sans polluer notre sol. C’est déjà une bonne chose (pour la France). Je vois un gros inconvénient à cette dégringolade du prix : il s’agit de l’effet sur les investissements dans le domaine des énergies renouvelable qui ne seront plus rentables donc qui seront fortement ralentis, à moins que nos politiques prennent les devants pour les motiver. Ils pourraient par exemple augmenter sensiblement la TIPP. La taxe existant déjà il ne s’agira pas d’une nouvelle.
    Quant à la concurrence qu’il y aura entre la location des batteries de voiture électrique et le prix du km roulant de la voiture thermique, je ne suis pas sûr que ce soit à l’avantage de l’électrique.

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  • riz

    10 décembre 2014

    En 2008 les Arabes ont dit que les prix n’avaient rien à faire sur ces niveaux élevés et que c’était la spéculation (positions en dérivés de Goldman Sachs et consors) et provision des Chinois en vu des JO de Pékin .
    Le pétrole est une arme géopolitique et économique sous contrôle Arabo-américain (Arabie Saoudite) , c’était le cas dans les années 70 où les usa produisaient bcp et avaient demandé aux Arabes un prix élevés du pétrole (officieux en off) probablement pour éponger les liquidités en dollars ou autre suite à 1971 .Dans les années 80 un expert de GS fait un calcul : la Russie n’a pas plus les moyens d’entretenir son empire (urss) avec un bas cours du pétrole .Ils organisent une chute du pétrole (le même couple arabo-américain) afin de faire tomber l’empire .
    En ce moment même tactique car ils ont le même pricing power sur la planète pétrole qu’il y a des décennies , ils veulent punir la Russie (Ukraine) et faire tomber le Vénézuela (donc il faut s’attendre à des remous en amérique centrale d’ici 2 ans au Vénézuela) .
    Le pétrole est une matière première donc produit hautement spéculatif donc volatil .Rapport de 1 à 2 sur 4 ans glissants et 1 à 3 mini sur 10 ans glissants donc retour sur 42-44 à terme (gap) au minimum .La correction était attendue en tps et en prix , en effet immense compression entre 100 et 120 des cours (anormal pour un produit volatil) sortie d’un triangle symétrique donc hyper violent et normal suite à une surcompression sur une longue durée .
    Le marché vient de prendre conscience que cette baisse est durable et géopolitique comme c’est svt le cas pour le pétrole .Les usa sont le premier producteur mondial de pétrole avec 14 mb/j (avec les bio carburants et pétrole de schiste) .Busch avait prévenu en 2008 que les us allaient réduire de 80% leurs importations en pétrole (à l’époque c’était tombé dans l’oreille d’un sourd car je ne l’avais pas cru mais les pétroles de schiste n’étaient pas sur la table comme maintenant .)

    Le pétrole c’est la première industrie du monde donc en plus du fait que des pays pétroliers vont sauter , les investissements vont chuter dans un premier temps avant de remonter par la suite .
    Il est vrai que pour la prochaine décennie 2020 la densité énergétique des batteries sera multipliée par 3 d’où des autonomies des 500 à 600 km en électrique avec un réseau de bornes complet (en cours en France dans les 2 ans) .Les prix des batteries auront chuté de 40% alors que la densité énergétique aura triplé d’où boom de la voiture électrique .

    Le prix de l’électricité grimpe de 5% l’an en France (jusqu’en 2020) alors que le prix des modules photovoltaïques chute d’autant (le prix du watt s’effondre d’une année sur l’autre) .Le prix domestique de l’électricité est 2 fois moins cher en France qu’en Allemagne , il y est clair qu’il y aura un rattrapage du fait du financement des énergies renouvelables comme l’éolien offshore .On est déjà à parité dés 2015 dans la plupart des pays européens d’où boom du solaire à partir des 2 années à venir .

    Il est clair qu’avec l’arrivée de la 5 g dés 2020 (consomme bcp plus que la 4g qui consomme plus que la 3 G) , les labos vont phosphorer comme des fous afin d’augmenter la capacité des batteries et ce grâce au nanomatériaux .
    Puisque que l’on ne peut anticiper le futur du fait que les hypothèses sur lesquelles on est censé raisonner n’existent tjs pas (technologies de rupture on ne sait pas ce qui va jaillir des labos comme nouvelles inventions) mais on peut faire des raisonnements a minima avec les technologies en cours de développement .

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  • BA

    9 décembre 2014

    Mardi 9 décembre 2014 :

    ALERTE – La Bourse d’Athènes clôture sur une chute de 12,78%, sur fond d’incertitude politique.

    Déjà en très forte baisse depuis l’ouverture mardi matin, la Bourse d’Athènes s’est effondrée de 12,78%, alors que le Premier ministre grec Antonis Samaras venait de confirmer à la télévision le nom du candidat du gouvernement pour l’élection présidentielle, l’ancien commissaire européen et ministre des Affaires étrangères, Stavros Dimas.

    Si 180 députés sur 300 ne parviennent pas à se mettre d’accord sur son nom avant la fin de l’année, – alors que la coalition droite-socialistes au pouvoir ne parvient pas à réunir plus de 155 députés pour l’instant – il y aura des législatives anticipées, dont le parti de gauche radicale anti-austérité Syriza est favori, une perspective de changement de pouvoir qui est redoutée par les marchés.

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  • David

    9 décembre 2014

    Cher M. Charles Gave,
    Non, le marché est trop grand pour qu’une telle hypothèse soit valide car ok pour le long terme mais pour l’expliquer à court terme, je ne trouve pas cela satisfaisant, la demande va baisser par cette innovation merci pour l’information mais celle-ci n’est pas encore assez propagé pour que cela soit à ce point, le baril est sévèrement et rapidement à la baisse. Je pense que les Etats-Unis viennent de diviser par deux le QE parce qu’ils sont furieux contre les nouvelles poches de liquidités, que s’ils ne peuvent pas retenir la Chine, ils peuvent encore contre la Russie, l’Amérique latine, une partie de l’Afrique, de l’Orient, d’Israël, de l’Inde et de l’Océanie. En somme, il y a un manque de liquidités $ dans le monde, ce qui va empêcher les nouvelles zones monétaires de se former et aux Etats-Unis d’entamer une réforme du système. Je pense que la Russie va finir ruiné avec ce changement de géopolitique donc elle va faire une guerre et être coupée en deux, et la Chine sera bien contente de récupérer une bonne part des territoires qu’elle colonise actuellement. Je fais des prédictions risquées, mais réfléchissez, les Etats-Unis n’allaient pas laisser faire si facilement la fin de l’ère pétrodollars.

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  • Sirius

    9 décembre 2014

    Cher CG,

    Vous précisiez à juste titre dans un billet précédent que les prix (des matières premières notamment) se faisant à la marge, un ajustement de la demande de quelques %, pouvait avoir un impact beaucoup plus que proportionnel sur le prix.

    N’est-on pas exactement dans ce cas ? Celle forte baisse n’est-elle pas liée à un ajustement de la demande et que donc le prix du pétrole sans retourner à 100USD pourrait bien retourner à un niveau plus élevé qu’aujourd’hui, ou bien rester au niveau actuel, l’effet de la baisse de la demande étant digéré ?

    En effet, un certain nombre de développement dans les énergies alternatives ont lieu, mais sont encore très très loin de pouvoir se substituer au pétrole. Sans pétrole aujourd’hui, la vie s’arrête.

    Les pays producteurs ont besoin pour équilibrer leur compte d’un prix du baril plus élevé que ce qu’il est aujourd’hui.

    Et à 70USD et moins, beaucoup de puits en exploitation ou en exploration ne sont plus rentables, ce qui va conduire les pétroliers à beaucoup de prudence dans l’allocation de leurs investissements.
    D’autant que les champs les plus faciles à explorer et les moins couteux sont ceux qui ont été mis en exploitation les premiers…

    Je rejoins plutôt Ch de Margerie sur cette question qui ne voyait pas le prix du pétrole baisser sur le long terme

    Bien a vous
    Sirius

    Répondre
  • Pouquet

    9 décembre 2014

    Désolé de doucher l’ambiance générale mais le véhicule électrique reste une micro-niche, une chimère à l’échelle de la planète.

    En revanche, et là je sais que vous n’allez pas être content Monsieur Gave, mais le président Obama, en fixant aux constructeurs automobile un objectif très bas de consommation moyenne pour 2025, a changé la donne.

    Des progrès significatifs sont faits chaque trimestre aux USA ; il ne faut pas oublier que l’indépendance énergétique des USA va se bâtir en grande partie sur les économies de consommation. Non seulement l’état de l’art de ce qui est vendu outre-Atlantique est excellent au regard de ce qui se vendait il y a quelques années à peine mais c’est encore mieux en comparaison avec le parc roulant : véhicules arriérés, moteurs surdimensionnés, boîtes de vitesse calamiteuses.

    Quant à Elon Musk et sa société Tesla, je ne suis pas sûr qu’il y ait véritablement rupture technologique. Quand on achète une Tesla, on achète une montagne de batteries bien dissimulées. Mais je ne suis pas expert dans ce domaine.

    Répondre
  • vivelafrance

    8 décembre 2014

    Bonjour mr gave.

    Vous avez l’air d’etre optimiste meme pour la France en matiere de croissance.
    Cependant en France, nos élites en profite pour augmenter les taxes. Et risque donc de continuer à augmenter la fiscalité afin de rembourser la dette, et cela d’autant plus si on leur promet qu’ils pourront continuer à se financer à bon compte, sans subir de pression de la part de Bruxelle ou de la BCE puisse que Draghi a précisé que des achats de dette publique relevaient bien du mandat de la BCE, en ajoutant qu’il lui suffisait du vote du conseil à la simple majorité et que donc la Bundesbank ne pourrait pas faire grand chose pour s’y opposer. Donc hormis ses avancés technologiques et révolutionnaires que vous avez mentionnez, je reste très soucieux quand à un possible dérapage concernant l’économie française.
    Encore une fois j’ai bien peur que nos hommes politiques se servent de cette bonne nouvelle sur le plan conjoncturel (baisse prix pétrole) pour faire croire que ce qu’ils ont fait à marcher et du coup n’entame pas les réformes structurelles et empeche également nos entreprises de prendre les risques qu’elles doivent prendre pour s’adapter aux changements.
    EON en est un parfait exemple et a annoncé la scission de toutes ses activités de production électriques conventionnelles et a prit le train en marche contrairement à EDF.

    Répondre
  • olivier

    8 décembre 2014

    Bonjour,

    J’adore ces histoires de rupture technologique. J’en ajoute une avec 2 éléments :
    1/ Locheed Martin, certes pas un spécialiste du nucléaire, mais pas non plus la PME du coin annonce qu’ils vont réussir la fusion nucleaire, celle à base d’eau… et en version compacte bien sur et dans les 10 ans en application civile…. http://www.lockheedmartin.com/us/products/compact-fusion.html

    Et comme cela ne suffit pas :
    2/ Eon annonce vouloir céder toutes ses centrales à énergie fossile et nucléaire… tient …eux aussi ils ont remarqué qu’il y a des panneaux et des eoliennes partout en Allemagne…

    Alors, je résume :
    1/ des panneaux solaires partout,
    2/ des batteries beaucoup plus efficaces
    3/ des ruptures technologiques y compris sur la production massive d’electricité

    En effet, c’est dommage d’avoir des parcs nucléaires de 40 réacteurs qui ont encore une durée de vie de 20 à 50 ans… cela fait une sacré moins value latente…
    Au moins cela nous débarrassera du Comité d’Entreprise d’EDF….

    Répondre
  • James Sunderland

    8 décembre 2014

    Cher Monsieur Gave,

    Merci, comme toujours, pour vos publications enrichissantes. Je suis un de vos fans.

    Je suis passionné par le secteur pétrolier. Mon père y été un incroyable ingénieur et a fait le succès d’une entreprise devenue multinationale.

    Dans le secteur pétrolier, technologie y est reine et d’origine 100% texane. Ce que les Américains ont réalisé depuis quelques années, grâce à leurs matière grise, entrepreneuriat et des prix du pétrole élevés, est prodigieux.

    Le marché pétrolier US va s’ajuster comme il l’a fait avec le gaz naturel. L’ajustement y est plus « soudain » car la spéculation y a été très importante. Mais la révolution du schiste est toujours en marche.

    J’attendais votre billet avec impatience car depuis la chute du WTI, je ne cesse de me demander si la baisse du prix du baril n’est pas le canari dans la mine dont vous aviez parlé il y a environ un an (au lieu de l’or)? Une bulle s’est développée sur le pétrole et elle éclate. Mais pourquoi le S&P 500 est-il toujours à son apogée historique?

    Enfin, il est très important de rappeler qu’une baisse violente du pétrole n’est jamais une bonne nouvelle. A chaque baisse du WTI de plus de 25%, une récession a suivi. Si vous comparez le WTI avec le PIB, la consommation américaine ou le PMI US, vous constaterez une nette corrélation.

    Amicalement,
    JS

    Répondre
  • Fucius

    8 décembre 2014

    Attention, l’efficacité des moteurs électriques est excellente, mais pas celle des batteries, ni celle de la transformation de chaleur en électricité.

    Rendement de la centrale thermique, pertes en ligne, rendement de la batterie: Tout cela s’ajoute aux maigres pertes du moteur électrique.

    L’hypothèse d’un réseau électrique décentralisé est très riche de promesses, même en l’absence d’énergie renouvelable, mais l’obstacle est ici artificiel, ce qui est souvent pire: La politique nous fait souvent plus de mal que les difficultés naturelles !

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  • P.M

    8 décembre 2014

    Simple question Mr Gave
    Vous avez quelle voiture pour vous déplacer ???

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    • idlibertes

      9 décembre 2014

      Un scooter

    • idlibertes

      9 décembre 2014

      Pour New York pas de voiture . Pour Hong Kong pas de voiture . Metro ou taxi .

  • Clauz

    8 décembre 2014

    A $ 45 / baril la production nord américaine n’est pas rentable! ni le pétrole offshore au large de l’Angola etc.
    Ce qui veut dire une baisse de l’offre et une remontée des cours à terme.

    A $ 45 / baril seul le Moyen Orient gagne de l’argent.

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  • emmanuel

    8 décembre 2014

    Certain dissent que les petrodollars a recycler avec un cout a 100$ et plus est vital pour les USA…
    Et d’autres dissent que en dessous de 80$ il faut oublier l’exploitation du petrol et du gaz de S.

    A suivre donc…

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    • Fucius

      8 décembre 2014

      « en dessous de 80$ il faut oublier l’exploitation du petrole et du gaz de schistes »
      Pour l’instant…

  • SC

    8 décembre 2014

    « Depuis une dizaine d’années sont apparues aux USA des techniques nouvelles de forage et d’exploitation pour les hydrocarbures (fracking, forages horizontaux etc.…) qui ont entraîné un développement substantiel de la production et qui du coup ont fait passer les importations de pétrole de 16 millions de barils par jour (Etats-Unis+Canada) à 9 millions aujourd’hui. »

    Le fracking existe depuis 1947, les forages horizontaux depuis les années 70. Ce qui a permis le développement des pétroles de schiste ce sont des prix élevés sur une longue période.

    Concernant le solaire et les batteries, 1kg d’essence contient environ 10 000 W.h, un panneau solaire d’1m2 en produit dans de bonnes conditions 100 W.h…
    Pour stocker l’équivalent d’1kg d’essence dans une batterie (sans compter les pertes à la charge/décharge et d’auto décharge) il faudrait à la louche 10m2 pendant 10 heures…

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  • gourdon

    8 décembre 2014

    en fait edf se montre probablement plus réactif que son hoistoire récente ne laisse penser.
    je viens de recevoir une proposition d’EDF pour équiper mon toit de capteurs PV et d’engager un contrat de revente avec EDF : tous frais payés par EDF !
    et pourtant je suis en Bretagne , où il fait toujours plus souvent soleil qu’on ne croit.
    L’autoproduction/consommation est une menace qu’EDF prend très au sérieux.

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  • Franck

    8 décembre 2014

    M. Gave,
    Je vous rejoins sur le transfert de richesses des rentiers vers les consommateurs et les producteurs.
    Il serait temps par exemple que ce transfert s’opère également des propriétaires de locaux commerciaux vers les entrepreneurs.

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  • rama

    8 décembre 2014

    36000 communes françaises, de quoi penser cet ancrage unique sur le territoire comme un atout plutôt que comme un passif. La terre étant un condensateur tournant soumis aux influences telluriques, solaires, lunaires et planétaires, on devrait trouver moyen de capter de cette énergie naturellement disponible. Mais cela en serait alors fini du régime des chaussettes à clous de notre république centralisatrice éprise de l’esprit du commandement. Imaginons que dans chaque canton on installe une Hundegger K3, qui débite une maison en bois toutes les demi-journées, que l’on retire à la SAFER ses exorbitants privilèges de préemption pour créer une nouvelle catégorie du PLU réservée à l’habitat écologique, et bien chacun pourrait aussi avoir dans son jardin, en sus de la maison en bois sur pilotis, un garage équipé d’un carport solaire ou d’un suiveur solaire qui non seulement rechargerait les batteries, mais donnerait l’énergie à la batisse, et éventuellement à la pompe de forage ou de puits. Une exubérance gauloise renaîtrait de tout cela, avec des marchés de proximité, des circuits courts et moyens, une irrigation du tissu du pays, et l’état ne serait pas en reste. Mais c’est une guerre frontale avec notre pyramide publique.

    Répondre
    • Fucius

      8 décembre 2014

      Peut-on imaginer aussi que les chaudières au fioul produisent de l’électricité en hiver, par exemple pour recharger la voiture ?

  • yvesdemars

    8 décembre 2014

    en fait la baisse du prix du baril est une excellente nouvelle pour les pays en voir de développement mais pour les pays développés qui se sont engagés dans la voie sans issue des renouvelables c’est une catastrophe car l’intermittence des renouvelables est leur talon d’achille voyez l’Allemagne qui réussit le tour de force de doubler le prix du KWh chassant ses industries, et ruinant ses citoyens et ses producteurs d’électricité toute ne augmentant ses émissions de CO2 …

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    • Gilles

      8 décembre 2014

      il vous faut relire l’article car il semble que vous n’ayez rien compris…

  • Werrebrouck

    8 décembre 2014

    Confirmation d’une révolution des coûts de production de l’électricité:
    -Augmentation attendue du rendements des cellules photovoltaïques: 20% avant 10 ans.
    -Division par 6 des couts des modules solaires depuis 2008.
    – Couts du risque financier réduit de moitié en raison de la confiance en l’avenir du secteur.
    Sources: les Echos du décembre, page 28.

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  • Eric B.

    8 décembre 2014

    « Mais on n’aura pas l’air très malin avec notre nucléaire. »

    Ahaha en effet !

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  • Gerldam

    8 décembre 2014

    Il n’y a pas encore de breakthrough dans le domaine des batteries. La Tesla se vend à $100,000, ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. En fait son autonomie est dans le prix de vente.
    L’usine prévue par Musk a pour but de faire baisser -mais pas d’un ordre de grandeur – le prix des batteries par effet de nombre et d’industrialisation robotisée. Cela reste de la chimie et la physico-chimie montre les imites théoriques de la conversion d’énergie chimique en électricité.
    Enfin, les panneaux solaires produisent du courant électrique autant ou même moins cher que les grosses centrales uniquement dans les états du Sud, comme le Nouveau Mexique, l’Arizona ou le Nevada. Dans la région de Chicago, pendant au moins 4 mois d’hiver, les panneaux sont sous la neige. En France, le prix du kWh photovoltaïque est, même dans le sud, encore 5 fois plus cher que celui produit par nos centrales nucléaires, qui, à mon avis, ont encore un très bel avenir devant elles.
    Ceci dit, la baisse du pétrole est, effectivement une bonne nouvelle, sauf sans doute pour les pauvres russes qui seront un peu plus pauvres, mais les russes sont habitués depuis des générations à se serrer la ceinture, n’est-ce pas?

    Répondre
  • Looping

    8 décembre 2014

    Pour comparer les moteurs électriques et thermiques, il faut également tenir compte des pertes liées à la production des énergies sources (électricité / pétrole).
    La production électrique s’effectue majoritairement à base d’énergie fossile et les rendements associés sont mauvais. La batterie a également un rendement, à la charge et à la décharge.
    De ce point de vue, le moteur électrique n’est pas aussi économe en énergie que vous le laissez entendre.

    Répondre
  • Werrebrouck

    8 décembre 2014

    La problématique de la rente pétrolière et de ses effets sur la croissance nous rappelle au fond celle de Ricardo qui au début du 19ième siècle voyait dans la rente foncière une barrière au développement du capitalisme. D’où à l’époque les débats concernant  » les lois sur les blés » et finalement le choix anglais du libre-échange. Oui s’il y a des perdants et des gagnants dans la baisse de prix du pétrole, il y a globalement un gain d’efficience et surtout un avantage moral. Reste évidemment la question du pari de Musk.

    Répondre
  • dede

    8 décembre 2014

    « ces deux thèses sont contradictoires mais cela ne semble gêner personne »

    Pas certain que ces theses soient contradictoires : il est fort possible que les dirigeants US veuillent enquiquiner les Russes sans se rendre compte qu’ils se tirent une balle dans le pied, les effets de bord d’une politique idiote n’etant pas reserves aux dirigeants francais.

    Ceci dit, je trouve votre explication interessante et plausible.

    Je n’ai pas vraiment compris votre conclusion « Mais on n’aura pas l’air très malin avec notre nucléaire ». Est-ce parce que la production est centralisee, trop couteuse, dangereuse? Les trois mon general?

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    • idlibertes

      9 décembre 2014

      Trop coûteuse .

  • Romain Metivet

    8 décembre 2014

    D’un point de vue géopolitique, l’Arabie Saoudite et la Russie ont toujours eu des relations difficiles, ce qui me fait penser qu’ils n’ont pas forcément besoin de pressions de la part des États-Unis pour titiller l’ours.
    La première finance les islamistes tatars et tchétchènes (qui viennent justement de redoubler de violence), la seconde soutient les chiites, ennemis jurés de l’AS.

    Répondre
    • nolife

      8 décembre 2014

      Et avec l’Iran surtout !

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!