3 décembre, 2018

Réflexions sur la notion de croissance.

Un certain nombre de lecteurs me font part de l’impossibilité matérielle qui existerait selon eux à la croissance « perpétuelle » , compte tenu des contraintes physiques qui existeraient sur le pétrole, le charbon, l’espace physique ou que sais-je encore.

C’est bien entendu la vieille thèse Malthusienne qui revient encore et toujours.

Elle stipulait à son début que comme la population s’accroissait en progression géométrique et la production de nourriture en progression arithmétique, à un moment ou à un autre il y aurait pénurie de nourriture et que nous aurions d’immenses famines.

Cette thèse n’a jamais été confirmée depuis le début de la révolution industrielle mais cela ne l’empêche pas de revenir encore et toujours sur le devant de la scène tant elle parait logique.

Par exemple, en 1973, au début de ma carrière, le fameux Club de Rome publia un ouvrage appelé « les limites de la croissance » qui fut un best-seller mondial et dans lequel était annoncé que nous allions manquer de pétrole dans les vingt ans qui suivaient et que compte tenu de sa croissance démographique l’Inde allait connaitre une immense famine qui allait tuer des centaines de millions de personne.

Rien de tout cela ne s’est produit, la production de pétrole a doublé, les réserves restant stables à une vingtaine d’années d’une consommation qui a elle-même doublé et l’Inde exporte des matières premières agricoles alors que sa population a doublé depuis.

Ce qui n’empêche pas tous les Malthusiens du monde de continuer à nous annoncer que nous arrivons à la fin de nos ressources et que nous avons besoin d’un gouvernement mondial composé de technocrates compétents et altruistes pour gérer l’inévitable décroissance qui est notre seule porte de sortie. Pour représenter la France dans cette auguste institution, je suggère monsieur Attali, dont chacun connait les compétences exceptionnelles.

Il serait facile de continuer à ironiser sur cette famille de penseurs qui se trompe avec beaucoup de constance depuis environ deux cent cinquante ans, et toujours pour la même raison puisqu’ils opposent une demande infinie a une offre finie. Ce qui est une erreur conceptuelle puisque, comme l’avait dit le Cheik Yamani, l’âge de pierre ne s’est pas arrêté par manque de cailloux

Il me semble cependant qu’il serait beaucoup plus fructueux d’essayer de comprendre pourquoi ils se trompent avec tant de constance.

La première raison est assez simple : Nul d’entre eux n’intègre jamais la capacité de l’esprit humain à inventer.

Par exemple, le progrès technologique dans le domaine de l’agriculture depuis l’époque de Malthus a été gigantesque et ininterrompu. S’il n’y a pas eu de famine en Inde, c’est parce que les spécialistes ont mis au point le blé a tige courte qui a complètement changé la donne pour le sous-continent.

Et pour qu’il y ait invention, il faut que les prix relatifs changent entre les produits de façon à ce que l’invention soit rémunératrice pour celui qui la fait. Ce qui suppose qu’il n’y ait pas de gouvernement (mondial ou national) qui bloque les prix, empêchant ainsi toute invention.

Si vous voulez créer la misère et la stagnation, il faut mettre les Attali de ce monde au pouvoir et créer un gouvernement mondial.

Après tout, toutes les famines au XX -ème siècle (et il y en a eu et qui ont fait des dizaines de millions de morts) ont une caractéristique commune, le mot socialiste  figurait a chaque fois dans la dénomination de leur pays à l’ONU, le dernier exemple étant bien sur le Venezuela, si cher à monsieur Mélenchon…mais avant ça nous trouvons la Corée du Nord, l’Ethiopie, la Chine de Mao, la Russie de Staline et bien d’autres encore…

Ce que devrait dire les Malthusiens c’est donc : « en l’absence de nouvelles inventions qui changeraient complétement la donne, nous allons tous crever de faim et de froid dans trente ans » et cela serait intellectuellement honnête.

Mais c’est ce qu’ils ne disent jamais, et pour cause, puisque cela ferait passer le pouvoir de leurs mains, eux les fonctionnaires et les politiques, au marché et aux entrepreneurs.

Prenons l’exemple du pétrole.

Dans un livre publié il y a une quinzaine d’années et qui s’appelait « c’est une révolte, non sir, c’est une révolution », je disais que le XIX -ème siècle avait été le siècle du charbon, le XX -ème celui du pétrole et que le XXI -ème serait celui de l’électricité.

Et quel est le seul problème de l’électricité ? Elle est très difficile à stocker. Dès que l’on pourra stocker l’électricité de façon convenable, alors les éoliennes et les panneaux solaires deviendront rentables et le prix du pétrole tombera à quelques dollars par baril.

Et si nul ne trouve la solution, peut-être le pétrole sera-t-il remplace par l’hydrogène …Déjà, dans Paris circulent des taxis a hydrogène, de marques Coréenne, le gaz étant fourni par Air Liquide. Voila qui peut fournir une piste pour ceux qui s’intéressent aux marchés des actions….

La première raison pour laquelle les Malthusiens ont tort c’est donc qu’ils sous-estiment toujours la capacite de l’offre à augmenter de façon spectaculaire, les inventions en étant la cause.

La deuxième raison est plus complexe et je vais essayer de l’expliquer ici.

Prenez le PIB français de 1968 et le PIB français d’aujourd’hui. Le PIB d’aujourd’hui est très supérieur a celui de 1968, cela va sans dire, mais le PIB de 1968 était beaucoup plus « lourd » que celui d’aujourd’hui.

Nous produisions alors du charbon, de l’acier, de l’aluminium, du ciment qui étaient employés dans la construction navale ou la construction de wagons, de voitures, de rails de chemins de fer, de routes, d’immeubles…

Aujourd’hui, nous produisons des séries télévisées, des programmes sons et lumières, des services de tourisme, des services hospitaliers et que sais je encore. Et tous ces services sont immatériels et ne connaissent aucune contrainte de matières premières si ce n’est celle de l’énergie,  contrainte qui risque de disparaitre pour de bon un de ces jours grâce à une invention permettant le stockage de l’électricité, qui n’est certes pas certaine, mais probable.

La réalité est donc que depuis cinquante ans, nous consommons de moins en moins de matières premières, énergie comprise par unité de PIB et que donc nous sommes de moins en moins sensibles à la malédiction Malthusienne du monde fini.

Laissez-moi vous donner deux exemples

  • Il y a une trentaine d’années, l’Internet n’existait pas, téléphoner coutait un maximum et l’accès   à la mémoire collective par l’intermédiaire d’une bibliothèque était très difficile d’accès. Et garder le contact avec mes clients était extrêmement couteux puisque tout passait par la poste. Aujourd’hui, tout est simple, j’écris un papier à Paris, il est relu et mis en forme à Hong-Kong dans la journée qui suit et envoyé à nos treize mille lecteurs en appuyant sur un bouton et cela ne me coute quasiment RIEN et ne consomme ni papier, ni encre, ni aucune matière première. Et je me passe de la poste. La seule contrainte que j’ai est d’avoir accès à l’électricité et dès que cela se produit, je suis relié au reste du monde sans coût aucun.
  • Prenons un autre exemple, encore une fois lié à mon histoire professionnelle. Il y a trente ans, je gérais à peu près 10 milliards de dollar à Londres. Pour faire face à mes besoins, nous avions été obligés d’installer dans nos bureaux une salle climatisée dans laquelle se trouvaient nos ordinateurs (qui coûtaient fort chers).  Et à côté de cette salle, trois personnes programmaient et entretenaient ces monstres pour que je puisse prendre mes décisions, ce qui veut dire que je devais être le plus souvent possible physiquement dans mon bureau…Et tout cela nous coutait au bas mot $ 2 millions par an. Aujourd’hui, j’ai accès à des programmes décentralisés, la salle des machines est quelque part dans le Nord de la Suède, je communique par email avec les gens à qui j’ai besoin de poser des questions, la qualité des données est très supérieure a celle dont je disposais il y a trente ans et tout cela me coute moins de $ 10000 par an…et j’ai accès à tout cela à partir de mon ordinateur portable partout dans le monde et cette machine coûte moins d’un millier de dollars alors que mon premier ordinateur m’avait couté 50 % de mon chiffre d’affaires annuel.

Il ne s’agit pas d’un progrès, mais d’une révolution. Chaque enfant, chaque adulte dans le monde a accès   à toute la mémoire du monde en temps réel, sans limite de cout. C’est tout simplement prodigieux.

Est-ce que cela veut dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, comme le pensait Pangloss ?

Je n’en suis pas sûr et voici pourquoi.

Avoir la connaissance, c’est avoir le pouvoir, et avoir le pouvoir c’est disposer du monopole de la violence légitime.

Et donc le pouvoir vient de passer du petit nombre au plus grand nombre. Or nos structures politiques sont complétement inadaptées à ce passage, à l’exception sans doute de la Suisse.

La quasi-totalité de nos structures de pouvoir sont en effet organisées comme des pyramides, où le sommet, qui est supposé « savoir » décide pour la base, ignorante par définition.

Or la base n’est plus ignorante et les structures politiques actuelles apparaissent comme complétement incapables de se transformer pour rendre le pouvoir au peuple.

  • On le voit en Europe, avec la crispation des autorités européennes cherchant à maintenir un ordre dont plus personne ne veut.
  • On le voit en France avec la révolte des gilets jaunes.
  • On le voit en Italie.
  • On le voit avec l’émergence de Trump aux USA, au Brésil, aux Philippines, en Inde avec l’arrivée de populistes
  • On le voit en Grande-Bretagne où la tentative des classes dirigeantes anciennes pour empêcher le Brexit s’affirme tous les jours.
  • On le voit dans l’écroulement des partis politiques traditionnels dans tous nos pays.

Lee défi de notre temps, pour parler comme Toynbee, est donc la transmission du pouvoir d’une élite à la population. Comme je ne cesse de l’écrire dans ces chroniques depuis des années, l’infrastructure économique détermine TOUJOURS la superstructure politique. Il me semble que nous sommes en train d’arriver à la fin de la Démocratie représentative et qu’il va falloir passer un peu partout à la Démocratie directe. Faute de démocratie directe, nous risquons d’avoir l’émergence « d’hommes forts », ce qui amènerait automatiquement à des troubles plus profonds encore.

Nous sommes donc vraiment en train d’entrer dans des temps révolutionnaires. Le monopole de la Violence Légitime va changer de mains, et les anciens détenteurs vont se battre comme des fous pour le garder, ce qui risque de créer des dégâts. Et cette transmission peut se faire soit en bon ordre, soit dans le desordre.

En 1689, la Grande- Bretagne, lors de sa glorieuse révolution réussit à passer de la monarchie a la démocratie représentative, sans trop de mal.

Un siècle plus tard, la France échoua dans une tentative similaire.

Pour l’Allemagne ou l’Italie il fallut attendre 1945, pour l’Espagne les années soixante et pour la Russie les années 90.

Et la quasi-totalité du monde Musulman n’a pas encore réussi à se diriger ne serait- que vers la Démocratie représentative.

Ce qui veut dire en termes simples qu’une révolution économique entraine toujours une révolution politique et que toutes les révolutions économiques ne se terminent pas heureusement politiquement.

Compte tenu des précédents historiques, j’aurais tendance à avoir mon argent d’abord la où la Reine d’Angleterre figure sur le billet de banque (GB, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande), en Suisse, dans les pays du Nord de l’Europe et sans doute aux USA.

Si nous entrons vraiment dans des temps révolutionnaires, il faut penser à Sieyès, le grand constitutionnaliste du début de la Révolution, à qui on demandait ce qu’il avait fait pendant la terreur et qui répondit « J’ai vécu »

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

53 Commentaires

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  • JF. Akar

    13 décembre 2018

    Cher Charles,
    Puisque  » l’infrastructure économique détermine la superstructure politique », il a été normal que les hauts fonctionnaires aient le pouvoir depuis 1945, et surtout depuis 1958 (entre 45 et 58, les rescapés de la 3ème république repêchés par les américains pour leur esprit de soumission et leur haine de De Gaulle, avaient récupéré leur statut). En effet, l’ économie de notre pays était socialiste, avec les nationalisations de tout ce qui comptait dans l’ industrie, des syndicats dont le premier se voulait la courroie de transmission du gouvernement soviétique, et une culture de soumission née de l’ ancienne religion d’ Etat pour qui le Pouvoir est sacré.
    C’est ainsi que ce milieu a fourni 3 chefs de l’ Etat , et d’ innombrables ministres et chefs du gouvernement, de droite et de gauche ce qui suggère une comédie du pouvoir. Ainsi que tous les dirigeants de banques, correspondants du Trésor et choisis par lui.
    Désormais, les créateurs et responsables d’entreprises ne se sentent pas grand chose de commun avec ce personnel politique qui, de plus fait sa carrière à l’ abri de son statut: toutes les propositions de supprimer ce privilège ont été retoquées en commission des finances de l’ Assemblée, je l’ ai vécu… . M. Attali m’ a dit un jour que cette disposition serait injuste !
    Une caste a-t-elle des raisons de se remettre en cause ? Au contraire, elle verrouille: la commission de déontologie qui régule le passage du public au privé refuse le départ d’un simple agent des impôts dans une entreprise, mais accepte le parachutage d’un inspecteur des finances ou d’ un conseiller d’ Etat dans une société privée : M Philippe chez Areva , comme hier Madame Aubry chez Péchiney en sont quelques exemples célèbres.
    Bien plus: les conseillers techniques du cabinet des finances à Bercy sont de jeunes diplômés avec 4 ans de passage dans les services. Ils sont envoyés négocier à Washington, contre les conseillers et ministres du gouvernement US, tous choisis parmi les professionnels éprouvés et successful dans les grandes entreprises de leur pays . Des amateurs contre des pros…bonjour les dégâts. Ils rejoindront des banques quand ils auront acquis de l’ expérience , et un carnet d’ adresses pour faire du « cozy capitalism » entre copains.
    Votre entreprise de Hong Kong a un bel avenir auprès des épargnants français…

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  • Fucius

    8 décembre 2018

    Les socialistes se prennent à leurs pièges et croient leurs mensonges.
    On ne sait pas mesurer les satisfactions.
    On ne sait mesurer que les efforts.
    Par exemple lorsqu’une nouvelle solution élimine la production d’une sorte de biens, les socialistes y voient une baisse de la production.
    Lorsque le réfrigérateur élimine le travail de porteur de glace, ou que les progrès en métallurgie éliminent le besoin ds rémouleurs, des efforts sont supprimés mais pas les satisfactions qu’ils procuraient.
    Il faut raisonner comme Frédéric Bastiat: On ne valorise jamais que les efforts fournis.
    Par conséquent la question de la limite de la croissance économique est un sophisme socialiste et n’a aucune pertinence.
    Hélas elle entraînera des politiques coercitives aussi stupides que néfastes – typiquement socialistes…

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  • dinia

    7 décembre 2018

    Pourquoi n’avez vous pas songé à enseigner? Vous êtes très bon pédagogue et ayant l’âme d’un entrepreneur et les moyens financiers vous pourriez sinon créer votre propre école!?

    Je me demandes bien se qui vous en empêche…

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    • idlibertes

      9 décembre 2018

      Charles Gave enseigne dans le cadre de L’Institut de Formation politique et vous savez, être entrepreneur, c’est enseigner par la transmission toute sa vie. C’est recruter des jeunes dans lesquels vous voyez quelque chose et leur donner les armes que vous avez acquises.

  • Nitsch

    6 décembre 2018

    Beaucoup d’écoles de pensée économique contribuent à la compréhension du fonctionnement de l’économie et du fonctionnement des acteurs. Il y en a une qui est intéressante, c’est la théorie des anticipations: certains acteurs anticipent ce qui va se passer en fonction de certains signaux économiques qui leurs paraissent parlants, même si « on » n’en voit pas encore les effets.

    Charles Gave nous annonce régulièrement la fin de l’euro, dont on peut s’accorder que c’est un sujet qui a le statut du cygne noir aux siècles passés: impossible. C’est tellement inconcevable qu’il est interdit de l’évoquer dans les médias, au risque d’être banni.

    Sauf que…

    Monsieur Patrick Artus, chef economiste à la banque populaire et chroniqueur écomnomique, a évoqué mardi dernier sur BFM la possibilité, sérieuse à ses propres dires, de la sortie de l’Italie de la zone euro. Il a même renchéri en confirmant sans le dire ce que nous a démontré depuis plusieurs années monsieur Gave: l’Italie s’est assurée la croissance et a bien fonctionné avec la Lire, dans l’ajustement qui lui était propre en mêlant redistribution -inflation – dévaluation. Si cela ne constitue pas un signal économique !

    La fin de l’euro arrive nous la verrons de nos yeux

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  • Tonton Flingueur

    5 décembre 2018

    > … le pouvoir vient de passer du petit nombre au plus grand nombre.
    > Or nos structures politiques sont complètement inadaptées à ce passage…

    Elles en perdent les pédales et pataugent dans leur semoule.

    > Le monopole de la Violence Légitime va changer de mains, …

    Pourquoi en lettres capitales?

    Voici une réflexion sur les systèmes basés sur le monopole de la violence « légitime », la coercition et la violence organisée:

    https://www.youtube.com/watch?v=H8TI-pm0m2o (en anglais)

    Il y a du pain sur la planche, que ce soit au niveau du pouvoir en place et de ce qui, peut-être, s’installera à la place.

    Pour approfondir ce billet, ainsi que le billet précédent de Mr. Gave, avec des cas pratiques:

    – Un superbe exemple d’une révolution dans le système de soins de santé dans un pays là haut qui s’appelle les Pays-Bas:

    https://www.youtube.com/watch?v=1_2P5OwmSIo
    (en néerlandais, il y a une option pour des sous-titres en français)

    https://www.youtube.com/embed/W4e0PMDWURY?start=1489&end=2048&version=3 (en anglais)

    – Conférence « Réinventer les organisations »:

    https://www.youtube.com/watch?v=NZKqPoQiaDE (en français)

    Le livre de Frédéric Laloux: « Reinventing Organizations. Vers des communautés de travail inspirées. »

    > … les structures politiques actuelles apparaissent comme complètement incapables
    > de se transformer pour rendre le pouvoir au peuple…

    Et le peuple n’a pas intérêt à attendre jusqu’à ce qu’elles le lui rendent.

    Ce sera en même temps un bon moyen de mesurer le degré de maturité de toutes les parties concernées.

    Une question majeure que je me pose est: parviendrons-nous à enterrer le mythe de l’autorité par l’initiation de la coercition, de la force, de la violence et la remplacer par l’autorité par la compétence?

    Les quelques références mentionnées ci-dessus sont en tout cas un signal réconfortant et prometteur.

    > … et les anciens détenteurs vont se battre comme des fous pour le garder

    Des messages d’encouragement et d’accompagnement vers la porte de sortie pour, entre autres, les anciens détenteurs récalcitrants circulent déjà:

    https://www.youtube.com/watch?v=dboTHl6ELnY&t=34
    https://www.youtube.com/watch?v=RSSKScXAKCY

    Egalement ceci, dont je me demandais depuis quelque temps quand et à quelle occasion cela commencerait à se manifester:

    https://www.youtube.com/watch?v=cWi4Piw6IOs

    Et ceci ne va certainement pas arranger les choses:

    https://www.youtube.com/watch?v=0I_cuige3qQ

    Répondre
  • Michel

    5 décembre 2018

    Tentative de réponse à François (plus bas dans la file de discussion, je n’arrive pas à poster au bon endroit !) :
    J’ai radicalement changé d’avis parce que sur ces blogs ultra spécialisés sur le pétrole, ils ont réussi l’exploit de COMPLETEMENT sous-estimé la simple mini-mini-innovation du pétrole de schiste, voir sont carrément arrivés à ne pas la prévoir !
    Jancovici, Laherrere ont bien tenté de nous sortir toute les années des courbes nous montrant que le Pic c’est maintenant : toujours faux ! Jancovici, voyant qu’il se trompe ce contente maintenant de nous faire une courbe mathématique qui commence à 0, passe par un pic et termine à 0 : LOL oui le raisonnement mathématique est implacable !
    Bref, j’ai choisi de croire les idiots de l’AIE, EIA, OPEP, etc … qui nous disent en gros « bussiness as usual « . Un litre de pétrole coute somme toute : 80$/160 = 0.5$/litre, moins que certaine eaux en bouteilles !!! Que ce prix fasse un x10 dans le futur ne m’inquiète même plus ! Cela fera exploser la production grâçe à de nouvelle technique comme cela a toujours été le cas et/ou les innovations dans la production et le stockage de l’électricité feront des bons PRODIGIEUX (du même ordre que le prix du Mo de stockage sur Disque dur ces 50 dernières années !) et le pétrole sera complétement Has Been à part pour la chimie … Et voilà que je rejoins Mr Gave et le Cheik Yamani !
    Voilà, autant faire confiance dans l’innovation humaine, c’est pour moi une vision beaucoup plus saine spirituellement (et j’en suis persuadé, BIEN PLUS EXACTE !) que ce déclinisme nauséabond.

    Répondre
  • Franck

    4 décembre 2018

    La seule chose pour laquelle je sais monsieur que vous êtes de mauvaise foi, c’est quand vous dites que la base n’est plus ignorante. Vous prenez l’exemple des gilets jaunes. Sachez que ces derniers sont tous pour la plupart des retraités qui ont été en echec toute leur vie et qui se retrouvent avec une petite retraite, des chomeurs des jeunes au RSA, des droguets et alcoolique, bref de pauvres gens qui ne croient qu’en l’idéal communiste, beaucoup qui habitent en Province et qui partent à paris en grand nombre pour bruler des voitures saccager les commerces. Ces gens ne représentent pas le peuple. La base, le peuple j’en fais partie, ceux sont tous ceux qui payent des impots plus ou moins lourd et qui devront payer les dégats causés par toute cette bande de dégénérés mentaux que sont la quasi totalité des gilets jaunes.
    Donc je comprends la colère de ces derniers mais par contre ces gens ne comprennent rien n’ont strictement aucune connaissance et éducation et pour certains n’ont pas de famille. C’EST LA RAISON POUR LAQUELLE LA MAJORITE DES FRANCAIS NE LES AIMENT PAS ET NE PORTERONT NI NE METTRONT JAMAIS DE GILETS JAUNES. Moi j’aime mon pays je suis un vrai patriote et j’éprouve de LA HAINE envers tous ces gens qui s’ils avaient pu auraient raser paris et tuer un certain nombre de policier. A la tv comme sur partout personne n’a le courage de critiquer les gilets jaunes. Cette toute petite minorités de ratés s’en prennent aux symboles et personne ne dit voir ont tendance à défendre ces gens. Ce qu’ils font (casses un peu partout en France, insulte, blocage des routes, etc etc ) de manière organisé et déterminé c’est moi et la tres tres grande majorité des français qui vont devoir le payer!!!!! EUX (GILETS JAUNES) NE PAYENT PAS D’IMPOT !!!! . Les loyers et les frais de leur voiture sont trop chers c’est tout. Ces gens sont DES ABRUTIS FINIS QUI NE COMPRENNENT RIEN C’EST TOUT. L’IMPOT EST CERTE COMPLIQUE A COMPRENDRE EN FRANCE POUR EUX MAIS PAS D’EXCUSE LA PLUPART SONT JUSTE DES ENVIEUX DES JALOUX. Je m’exprime au nom de la quasi totalités des français qui encore une fois vont devoir porter le chapeau et payer, COMME SI LA NOTE N’ETAIT DEJA PAS ASSEZ SALE.

    Répondre
    • Charles Heyd

      5 décembre 2018

      J’aime bien les gens qui se croient le peuple et excluent les « autres » de cette qualité!
      Qu’il y ait sur les points de blocage des « ratés » (Macron dirait: ceux qui ne sont rien et Hollande: les sans-dents), des « abrutis » et j’en passe, probablement voire surement; mais ces alcooliques et autres drogués, quand ils achètent leur litron de vin ou leur pack de bière ils payent la TVA; certes ils ne payent pas de taxe d’habitation puisqu’ils sont dans la rue mais même Macron a dit que cet impôt est injuste et c’est pourquoi il le supprime!
      Bref, je ne voudrais pas vous cataloguer mais je pense que vous faites partie de cette classe sociale que vous vilipendez!

    • Alexandre

      5 décembre 2018

      @Franck :

      Voici les noms de ceux qui sont à l’origine de la profanation de l’Arc de Triomphe et des pillages de magasins sur les champs Elysées :

      Mohamed, Oualid et Miloud de Bondy.

      Si le mouvement des gilets jaunes bascule à gauche c’est parce que les médias et le gouvernement sont à la manoeuvre pour cela.

      Avant que Mélenchon ne s’en mêle, dans les Yvelines au moins 1/3 des véhicules qui circulaient partout avaient un gilet jaune sur le tableau de bord. Aujourd’hui il n’y en a plus aucun sur les tableaux de bord dans ce département..

      Macron a jeté ce mouvement dans les bras de l’extrême gauche alors que ce mouvement était comme le peuple français favorable à plus de libéralisme !

      Et maintenant le gouvernement qui n’a décidément rien compris, annonce vouloir restaurer l’ISF !

      C’est sur-réaliste.

      Macron devrait au contraire annoncer que suite à la demande des gilets jaunes, il supprime totalement et définitivement l’ISF et l’IFI, que pour accroitre la mobilité dans l’emploi il supprime totalement les frais de notaire sur l’immobilier..

      Mais non, il est parti pour restaurer l’ISF, augmenter le SMIC..

      Les gilets jaunes sont le produit de l’échec d’une politique collectiviste et non une revendication pour ce même collectivisme.

    • Franck

      12 décembre 2018

      A Alexandre.
      L’ISF, non je ne pense pas qu’il y touchera pour des raisons économiques d’extremes urgences.
      Par contre il va augmenter les droits de successions pour compenser la baisse de l’ISF ET TAXER ENCORE ET TOUJOURS PLUS CEUX QUI VIVENT DE LEUR REVENU immobilier et de leur retraite APRES AVOIR TRAVAILLER DUREMENT. jE PENSE A GERARD DEPARDIEU par exemple (je ne vais plaindre cet homme mais je le comprends car je connais l’impot. En fait Macron s’efforce de pénaliser tous ceux qui ne crée pas d’emploi et de favoriser tous ceux qui créent des emplois (entreprises bien sûr) du la suppression de l’ISF sur le capital !!!
      Effectivement, il aurait fallu qu’il supprime complètement l’ISF car cet impot ne rapporte pas grand chose voire rien du tout à l’état et est très pénalisant pour l’investissement immobilier en France. Quitte à augmenter encore un peu l’impot sur le revenu pour soulager la conscience des plus démunis.

      Celui qui possède un minimum de notion en droit fiscal et impot devrait comprendre pourquoi les hommes politiques cherchent de plus en plus à se débarasser de cet impot inefficace et confiscatoire. Ceux qui protestent ou réclament le rétablissement de cet impot n’ont qu’à faire le calcul du montant total de ce que peut payer par exemple une personnalité comme Gérard Depardieu lors du quiquennat de François Hollande. Tout individu qui se respecte aurait fait la même chose que Depardieu cad fuir la France. Cela peut être purement symbolique !!! Le taux d’imposition pour Depardieu montait approximativement à 80 % !!!!! lorsque l’on tient compte de toutes les taxes et impots à la fois sur le capital et le patrimoine.
      Si vous êtes riche vous ne restez pas en France la pression fiscal est beaucoup trop forte. c’est de la folie

  • guillaume p

    4 décembre 2018

    Bonjour
    Votre analyse sur la démocratie et son avenir est passionnante.
    Elle me fait penser au passage du catholicisme au protestantisme: une fois l’imprimerie inventée, le besoin d’intermédiaire entre Dieu et le peuple est contesté. L’intermédiation était devenue superflue.
    Il en va de même en effet avec l’invention d’internet. A nouveau, les intermédiaires sont en danger…

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    4 décembre 2018

    Mon premier commentaire s’est perdu, alors je le réécrit.

    Si les ressources naturelles terriennes ne sont pas infinies, la chaleur du soleil, elle, est une source perpétuelle d’énergie, au moins jusqu’à son extinction… Donc pourquoi en effet pas une croissance perpétuelle, fondée sur l’énergie du soleil, directement ou indirectement ?

    Attention, mon cher Charles, l’électricité n’est pas une source d’énergie. Charbon et pétrole ont un pouvoir calorifique propre et sont donc des sources d’énergie. L’électricité, elle, doit être produite. Elle est un moyen de transporter l’énergie, pas une source d’énergie.

    Je ne crois pas que l’idée que la technique résoudra toujours forcément nos problèmes soit une bonne idée. C’est une opinion, un pari, une croyance, une pétition de principe, un espoir, pas une idée rationnelle, ni bien raisonnable.

    Je pense aussi que nous sommes au devant de temps difficiles.

    « J’ai vécu » dit Sieyès à l’issue de la Terreur.
    « Choisis la vie pour vivre, toi et ta descendance » dit le Deutéronome…

    Répondre
  • XAVIER

    4 décembre 2018

    Monsieur GAVE,
    Merci pour vos articles et vos interventions qui sont toujours comme un bol d’air frais pour la pensée et l’intelligence.
    En tant que chrétien catholique, je suis tenté par de penser que la vertu de tempérance serait un remède à bien des maux de notre système économique comme celui du gaspillage, de la pollution, de l’extinction de la bio diversité et de l’épuisement des ressources.
    Ma question est: comment le libéralisme peut-il résoudre seul ces problèmes ?
    Bien cordialement

    Répondre
  • Alexandre

    4 décembre 2018

    Deux crocodiles ne peuvent pas vivre dans le même marigot, pas plus que l’intelligence artificielle, les cyborgs, les trans-humains, les robots ou les extraterrestres ne pourraient cohabiter avec Homo Sapiens Sapiens.

    Cette société de la connaissance n’est-elle pas le prémisse à la disparition de l’Homme, remplacé par un réseau cybernétique sans forme, par cette connaissance elle-même, qui constitue la matrice dans laquelle nous évoluons, pour laquelle la matière et la vie ne sont déjà que les effets ?

    Allons-nous devenir des dieux ou allons-nous mourir de nos créations ?

    Répondre
    • Alexandre

      4 décembre 2018

      Allons-nous mourir pour accoucher de cette « connaissance » qui nous remplacera sous une forme qui ne sera plus humaine ou cette connaissance tolérera-t-elle toujours la présence d’humains sur terre ?

  • Phil

    3 décembre 2018

    Pourtant les différences entre la réalité et les modèles du club de Rome ne sont pas bien énorme après plus de 40 ans
    On bétonne 1 département tous les 10ans, d’un part où va t’on produite la bouffe si les terres disparaissent et même si l’on résout ce problème voulez-vous vivre dans un monde où la nature aura disparu?

    Répondre
    • Karizoc

      4 décembre 2018

      Pour avoir des informations plus précises que ces titre accrocheurs de la presse (un département tous les dix ans) voir là : https://twitter.com/vbenard/status/984832848728330240

      On n’aura aucun problème à produire de la nourriture, car les surfaces utilisées n’ont cessé de décroitre sur les dernières décénies, non pas au profit du béton, mais au profit des forets principalement. Tout simplement parce qu’on n’en a plus besoin pour faire pousser tout ce dont nous avons besoin.

      La nature ne va pas disparaître, loin de là, même si tous les urbains allaint vivre à la campagne dans leur pavillon individuel.

      Arrêtons de colporter les antiennes culpabilisantes des décroissants héritiers d’un Malthus qui avait déjà tout faux.

    • kingxiv

      5 décembre 2018

      Charles Gave vous oubliez qu’on importe massivement de l’énergie et de la matière en lieu et place de la produire localement.
      Notre PIB s’est dématérialisé mais notre consommation n’a fait qu’empiler cette dématérialisation à la matérialité que nous consommons par l’importation.

      Après il est pas exclut que nous ayons une rupture technologique sur le stockage et/ou le photovoltaïque permettant d’avoir de l’énergie gratuite.

      Mais il va falloir être très inventif car de l’énergie gratuite c’est prométhéen, cela accélèrera la consommation de matières premières.

      Je crois que la vraie problématique est celle du combat de paradigme entre le temps cyclique et le temps linéaire.

      Ceux qui ont amené le temps linéraire ont amené l’idée de progrès, et donc éventuellement de progrès perpétuel.

      Sauf que historiquement aucune civilisation n’a perduré, c’est un fait. Il y a toujours une fin. Nous revenons par là au temps cyclique. C’est évidemment inacceptable pour l’esprit humain accroché à la matérialité.

    • Charles Heyd

      5 décembre 2018

      Je réponds en fait à #kingxiv;
      Oui, nous importons une grande partie de notre énergie, le pétrole entre autre;
      la France possède le deuxième domaine maritime au monde et combien de plateformes pétrolières sur ce domaine? la réponse est simple, zéro!
      la Norvège taxe aussi lourdement les carburants mais le pétrole qu’elle extrait de la mer du Nord sert justement à financer la transition énergétique; en France on à des inspecteurs des finances (pardon, des impôts) qui interdisent même la prospection de pétrole que ce soit du pétrole conventionnel ou de schistes; on préfère importer de n’importe où et de préférence de pays qui nous font chanter (les pays arabes pour ceux qui ne comprendraient pas).
      Ensuite, et Charles Gave le dit fort malicieusement, l’âge de pierre n’a pas cessé faute de pierres! Et notre civilisation ne finira pas à cause d’un manque d’énergie mais à cause de bien d’autres facteurs!

  • Mario Nettiste

    3 décembre 2018

    D’autres commentateurs estiment que la phrase de Sieyes serait : j’ai survécu…
    Cela correspondrait bien à cette période.

    Répondre
  • Ockham

    3 décembre 2018

    L’inconvénient quand un changement d’espace-temps survient c’est à chaque fois qu’elle a trop de noble à vie d’où la révolution ou maintenant trop de fonctionnaires à vie. Or si l’information circule plus vite et à moindre coût pour tous, l’espace se densifie et les anciens nœuds de circulation de la communication sautent donc fonctionnaires doivent faire autre chose que pousser du papier. Or ils sont recruté pour pousser du papier à vie. Drame. De même l’abondance d’énergie réduit l’espace – enfin au moins pour le Parisien en TGV avec un smart-tablette-portable. Mais si vous augmentez le coût de l’énergie vous réduisez le rayon d’action de tous mais surtout du provincial ou du périphérique. Drame. Comment baisser le coût de l’énergie et faire sauter ce bouchon aux anciens noeuds de « com » inutiles ? Quadrature ou drame au carré! A force de ne prendre aucune décision depuis 40 ans, les petits blageurs de la politique et les penseurs de la fracture sociale se retrouvent devant un tremblement de peuple quand l’espace et le temps ne sont plus les mêmes au sein d’un même peuple. C’est l’heure du pavé!

    Répondre
  • Karasu Hasan

    3 décembre 2018

    Très très belle article.Il est toujours aussi agréable de vous lire Mr Gave.Merci de partager avec nous votre vison toujours extrêmement intéressante et qui sait peut être visionnaire.

    Répondre
    • Charles Heyd

      3 décembre 2018

      Je ne pense pas que le malthusianisme soit la seule, ni même la principale, cause de la diminution du nombre d’enfants;
      si les femmes veulent une retraite, et Macron martèle tous les jours que sa future retraite c’est la même prestation pour un 1 € cotisé, il faut qu’elles travaillent et non s’occuper de caccapots pour zéro rémunération! Il fut un temps où l’on parlait du salaire de la femme au foyer mais les féministes y ont mis bon ordre! En plus cela n’est pas très valorisant surtout si le métier de la femme est de haut niveau, et donc de perte financière importante, tel que médecin, ingénieur, etc.
      Certes on fait tout pour inciter les pères à prendre aussi un congé parental mais dans le même temps le quotient familial a été fortement réduit et trouver une place en crèche n’est pas toujours évident.
      Je ne crois pas non plus que la diminution de la qualité du sperme des hommes ou de la plus faible fertilité des femmes soit une cause déterminante; la natalité a fortement baissée dans des pays comme l’Allemagne ou l’Italie depuis des dizaines d’années et ces pays ont le même mode de vie que la France; par contre au Mali ou au Niger les femmes font encore en moyenne entre 6 et 8 enfants!
      La diminution de la natalité est un mix de tous ces facteurs mais les politiques peuvent agir sur des facteurs déterminants que sont l’incitation financière (les impôts et retraites mais on ne va justement pas dans ce sens) et le discours politique; les écolos (un parisien en vue dont je me souviens plus du nom, Cochet?) n’ont-ils pas prôné il y a quelques années la limitation des naissances en France pour justement compenser la forte natalité subsahélienne!? Et nos hommes et femmes politiques, combien d’enfants font-ils (Macron, Merkel, May)?

    • jean

      5 décembre 2018

      La non conception de d’enfants au nom de l’écologie est un fausse raison pour rendre acceptable un choix librement consenti. Choix jugé la plupart du temps inacceptable par une majorité horrifiée que l’instinct de survie et donc de vie soit supplanté par un non désir d’enfant, choix personnel.
      Rassurez vous les instincts de survie et de reproduction resteront les plus forts encore longtemps. Sauf effectivement, dans nos sociétés occidentales matures. Mais biologiquement ce qui compte c’est la survie de l’espèce n’est ce pas?
      Et même dans nos société on parle de GPA – FIV etc… Tellement le besoin de se reproduire est fort meme chez ceux qui n’en n’ont pas la possibilité biologique.

    • Charles Heyd

      5 décembre 2018

      je réponds à #jean;
      vous avez raison, même les couples homosexuels, tant masculins que féminins, même si j’ai du mal avec ces adjectifs, car ne faudrait-il pas parler de couples « neutres », pourront bientôt se reproduire avec la GPA; les résistances des hétéros seront balayées comme des fétus de paille!

  • Franck Boizard

    3 décembre 2018

    « Ce qui veut dire en termes simples qu’une révolution économique entraine toujours une révolution politique et que toutes les révolutions économiques ne se terminent pas heureusement politiquement. »

    Je ne comprends pas cette phrase.

    Répondre
    • Gilles_HK

      4 décembre 2018

      Lire:
      Ce qui veut dire en termes simples qu’une révolution économique entraine toujours une révolution politique et que toutes les révolutions économiques ne se terminent pas heureusement, politiquement parlant.

  • LAURENT

    3 décembre 2018

    Excellent article. Merci Mr Gaves

    Vous ne conseillez plus l’Asie ?
    « ….. j’aurais tendance à avoir mon argent d’abord la où la Reine d’Angleterre figure sur le billet de banque (GB, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande), en Suisse, dans les pays du Nord de l’Europe et sans doute aux USA. »

    Répondre
  • Olivier

    3 décembre 2018

    Du très grand Charles Gave ! Je vous lis depuis plusieurs années et vous êtes toujours une source d’inspiration inépuisable ! Merci !!!

    Répondre
  • Kris

    3 décembre 2018

    LES ODS ont fondamentalement besoin de produire des doxa qui nécessitent et justifient leur existence consistant à mettre sous servage des populations entières. Malthus et Keynes sont parfaits, et en plus ça fait scientifique et sérieux.
    Ces parasites iront toujours puiser dans des thèses qui permettront le maintien de la montagne de privilèges qu’ils s’octroient, sans compter leur ego insatiable leur réclamant perpétuellement de sauver le monde.
    Et l’on s’étonne que tout ce petit monde finisse au bout d’une corde de temps à autre dans l’histoire. Encore un cycle économique ? 🙂

    Répondre
  • Jacques Peter

    3 décembre 2018

    Excellent article. Merci.
    Il faudrait en effet passer à la Démocratie Directe. Si les Français étaient des gens raisonnables, ils réfléchiraient calmement à une modification de la constitution dans le sens du modèle suisse. Cela ne se fera évidemment pas, ce n’est pas notre mode de fonctionnement Le passage se fera donc sans doute dans la confusion et la douleur, sans certitude de réussir.

    Répondre
  • Dyr'

    3 décembre 2018

    Encore un lundi illuminé d’enrichissements intellectuels d’une rare qualité !

    à propos de stockage énergétique :
    https://sciencepost.fr/2018/11/un-carburant-liquide-capable-de-stocker-lenergie-du-soleil-pendant-18-ans/
    En cours d’élaboration… En Suède !

    Espérons que les Salmane et consorts ne capturerons pas ça. Je ne connais pas la Suède mais elle m’inquiète au plus haut point, je crains qu’elle ne soit le nouveau califat d’Andalousie … (Autre sujet)

    Quant à Attali il a titré la rentrée littéraire avec « Comment nous protéger des prochaines crises », à ce niveau là, l’hôpital ne se moque plus de la charité : Il la viole en clamant à l’amour courtois.

    à ma seconde lecture j’ai joint le son à l’image avec « Moving Mountains » de Thomas Bergensen

    Bien à vous,

    Répondre
  • Hub

    3 décembre 2018

    Spot on as usual, mais rassurez-vous M. Gave, ici en Chine, vous avez 1.4mds de gens qui comprennent bien que le malthusianisme est une erreur!

    Sur les hiérarchies, vous avez sûrement entendu parler de la règle de la racine productive d’une population. (Sur une population de n personnes occupées à faire qqch, comme planter des carottes, mamger des crêpes ou creuser des puits de pétrole, la moitié de la production est fournie par la racine carrée de n – c’est une règle observable à peu près pour toutes les occupations humaines dont on peut mesurer la production). Je me demande comment on pourrait voir si cette règle s’applique à la politique? (définie comme la gestion des communautés humaines)

    Répondre
  • Franck MANTELIER

    3 décembre 2018

    merci Monsieur GAVE.
    Je suis suisse et vis en Suisse seul pays démocratique.
    Je doute que les institutions suisses soient applicables en France.
    Elles fonctionnent en Suisse avec des suisses, dont les comportements sont l’héritage d’une histoire sociale et culturelle bien différente de celle des français.

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    3 décembre 2018

    Cher Charles,
    Petite erreur de vocabulaire : le charbon est une source d’énergie, le pétrole est une source d’énergie, l’électricité n’est pas une source d’énergie, elle est une façon de la transporter, pas de la produire. Pareil pour l’hydrogène.

    Et s’il faut en effet se méfier du malthusianisme, il ne faut pas vénérer la technique au point de penser qu’elle résoudra toujours tous nos problèmes. Il n’y a bien, sur cette terre, qu’une quantité limitée de charbon, de pétrole, de fer, d’uranium, de terres rares et j’en passe… nous sommes bien irresponsables de nous comporter comme si leurs quantités étaient illimitées.

    La sobriété, la frugalité même, sont des qualités qui mériteraient d’être remise à la mode.

    Répondre
  • Cerf d

    3 décembre 2018

    Bonjour,

    Pour l’hydrogène, le problème c’est qu’on en trouve très peu à l’état naturel. Pour en obtenir il faut réaliser une électrolyse de l’eau, qui consomme de l’énergie.

    Ceci dit cela peut justement être une forme de stockage de l’électricité. À condition d’améliorer les rendements.

    Répondre
    • ROGER

      3 décembre 2018

      @Cerf
      il est possible de produire de l’hydrogène décarboné par électrolyse via les centrales éoliennes ou photovoltaique (voir McPhy côté à Paris) ou par retraitement du méthane issu de la méthanisation. le stockage se fait sous forme solide sous forme d’hydrure.

  • dede

    3 décembre 2018

    « l’espace physique »

    Effectivement, la terre est vaste. Petit exercice theorique de calcul elementaire : « Si la France etait couverte de pavillons de banlieue sur un terrain de 300 m2 pour chacun. A supposer que ces pavillons etaient peuples par des familles de quatre personnes, quelle est la part de la population mondiale que l’on pourrait loger en France metropolitaine? »

    NB: l’exercice est theorique car je n’ai pas d’infrastructure entre les jardins.

    Répondre
  • PenArBed

    3 décembre 2018

    Puisque vous évoquez Sieyès, voici ce à quoi la situation actuelle me fait penser:
    L’Abbé Sieyès . discours du 7 septembre 1789.
    « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

    Répondre
  • Francis

    3 décembre 2018

    Qui aurait dit il y a seulement trois mois qu’avec le Brexit, le budget italien, le déclin de Merkel, le plus gros problème en Europe serait la France?

    Répondre
  • Bilibin

    3 décembre 2018

    Je suis très heureux de voir un de vos articles sur ce sujet qui revient si souvent dans le contexte actuel.

    Les adorateurs de Gaïa (dont certains de mes proches font hélas partie) en font leur cheval de bataille, et s’appuient volontiers sur l’analyse mathématique (implacable!) pour montrer qu’une croissance de 2% par an explose en quelques décennies, et que la seule issue pour que tout ne s’écroule pas serait la décroissance! (à commencer par la nôtre bien entendu, nul doute que les chinois, jaloux de notre vertu éblouissante, suivraient bientôt)

    Les maths derrière ce raisonnement ne sont bien évidemment pas fausses, mais le raisonnement lui même est si simpliste et réducteur qu’il n’a pas grand chose à voir avec la réalité. Si l’on regarde l’histoire, on voit bien que quasiment personne n’est capable de prédire de quoi le monde sera fait dans 20 ans (encore moins 50!), et que les experts ayant sorti de grandes phrases pour se tromper lamentablement sont légion.

    Je partage votre espoir quant au stockage de l’énergie, les progrès accomplis ces dernières années dans le domaine des supraconducteurs est remarquable, et la découverte d’un matériau ayant cette propriété à température ambiante serait le Graal, permettant d’enclencher la révolution que vous décrivez. Mais ce rêve n’est peut-être plus très loin… et les adorateurs de Gaïa chez qui il reste un minimum d’honnêteté intellectuelle seront les premiers à se réjouir s’ils parviennent à faire le deuil de leurs prévisions.

    Merci d’allumer quelques bougies dans l’obscurité avec vos articles.

    Répondre
  • JVP

    3 décembre 2018

    Bonjour M Gave,

    Merci pour votre papier ! Michel Serres dans ‘Petite poucette’ partagen il me semble, votre vue sur le futur des institutions.

    Exilé en Suisse, seul pays libre d’Europe, à la recherche d’une vie meilleure, je ne cesse d’admirer son système politique direct, où le souverain n’y est officiellement pas un monarque, mais le peuple lui même.. Il est amusant de constater que cette organisation politique issue des temps les plus anciens est en fait la plus adaptée au monde moderne, et surtout celle qui délivre le plus de bien-être à ses membres.

    Je me prends domc parfois à rêver de mettre en place cette même démocratie directe en France qu’en Suisse. A l’aune de notre histoire, pensez-vous cela possible ou bien complètement utopique.?
    Après tout, Montesquieu parlait des peuples des montagnes comme essentiellement décentralisés, là où ceux des plaines seront plus facilement contrôlés par un pouvoir unique…

    D’avance merci !

    Répondre
  • donfra

    3 décembre 2018

    Bonjour,

    Je confirme cette analyse, il faut « faire »/vivre/réaliser un « empowerment » du « peuple ».

    Avec 3 précisions sur les guillemets:
    -« faire »: c’était le titre du livre de François Fillon, qui avait raison sur toute la ligne mais n’était pas la bonne personne pour incarner ses idées…
    -« empowerment »: Désolé pour ce terme anglais mais comme souvent l’anglais sait exprimer de manière imagée la réalité.
    -« peuple »: parlons plutôt des familles, cellule de base de la société.

    Merci pour vos chroniques toujours de grande qualité.

    Répondre
  • roger Duberger

    3 décembre 2018

    Bonjour Monsieur Gave,
    Voici une analyse très intelligente, dans un monde de brutes….C’est toujours un plaisir de lire vos billets et grâce à vous, bien des choses s’éclairent. Merci

    Répondre
  • Michel

    3 décembre 2018

    Un immense MERCI pour cet article Mr Gave.
    Je tiens à apporter mon témoignage personnel : J’ai la petite quarantaine et vers 2006 j’ai commencé à boursicoter (un peu n’importe comment !) puis à m’intéresser à l’économie sérieusement (macro et géopolitique).
    2008 : patratra, Subprime, matières premières qui explosent à la hausse (et aussi, pour moi, découverte de la supercherie de l’€ « dès » 2009).
    Mais revenons en au pétrole : Lecture des écris de Mr Jancovici, suivi assidu de « The Oil Drum » (un Blog sur la fin du pétrole bon marché, qui finalement aura rendu l’âme bien avant la fin du pétrole !), concept de EROEI etc … etc … Je buvais ces lectures tellement cela semblait plausible avec tout ces jolis graphiques et projections ! J’en suis revenu et cela me fait toujours mal de tomber sur des gens aveuglés comme je l’étais à l’époque …
    Votre article devrait être placardé dans les écoles !

    Répondre
    • vendeo

      3 décembre 2018

      bonjour,

      Du grand art comme d’habitude, çà en devient palpitant comme un feuilleton.
      espérons que la transition se fasse en douceur mais je n’y crois pas trop
      je crois que çà va être chaud en 2019 car le pétrole ne restera pas à 60 dollars et je ne parle pas des problèmes des banques etc…

    • Francois

      3 décembre 2018

      Bonjour Michel,

      Je plaide coupable et je fais encore partie des « aveugles » qui lisent et regardent des articles et videos sur l’effondrement. Puis-je vous demander ce qui vous a fait revenir de tout ca? Le concept d’EROEI me parait pourtant implacable).

      Cordialement
      François

    • Michel

      4 décembre 2018

      Essai !

  • daniel

    3 décembre 2018

    On va voir comment se termine le conflit actuel mais Attali ne fait-il pas partie du nouvel ordre mondial, lui qui a été conseiller de Mitterrand, Sarkozy,et qui a mis en place Macron avant de nous avertir que la prochaine présidente serait une femme; Que faut il faire ou vivre pour déprogrammer tout çà?

    Répondre

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