11 juillet, 2016

Réflexions sur la gestion de portefeuille

Je crains que l’été ne soit chaud. 

Pour des raisons que j’ai du mal à comprendre, je suis convaincu depuis bien longtemps que le seul but des marchés financiers est de gâcher mes vacances. Comme je pars en vacances du 14 Juillet à la fin Aout, je crains donc le pire. Mais comme les lecteurs ont du s’en rendre compte, je crains que ce pire ne se produise dans un avenir assez proche tant nous sommes gérés par des apprentis sorciers. Et comme le disait Einstein, « confier la résolution d’un problème à ceux qui l’ont créé est une idée pour le moins bizarre ». 

Je me suis donc dit que les fidèles lecteurs de l’IDL allaient peut être avoir besoin pendant cette période de conseils avisés pour gérer l’épargne que l’Etat veut bien leur laisser et je m’apprêtais à écrire sur ce sujet. Mais en relisant les anciens papiers de l’IDL (pour des raisons que j’expliquerai la semaine prochaine), je me suis rendu compte qu’il y a deux ans environ, j’avais déjà fait ce petit travail. 

Et donc, et pour la première fois dans l’histoire de l’Institut, je fais moi même une réédition d’un ancien papier. 

Apres tout, pas la peine de réinventer la roue si ça déjà été fait

Voici donc cette reprise quelque peu ancienne. 

J’espère que cette piqure de rappel sera inutile… mais j’en doute.

PS.

Je me suis permis de faire quelques ajouts au texte initial.  Ces ajouts seront en italiques.

 

Depuis longtemps, trop longtemps pensent certains, je pratique ce métier passionnant qui consiste à essayer de comprendre ce qui se passe dans les économies ou les nouvelles technologies, à me pencher sur des valorisations qui  bougent sans arrêt, pour arriver en fin de parcours à un portefeuille dans lequel j’essaie de résumer tout les efforts intellectuels effectués en amont.
Voila un travail qui nécessite depuis toujours la collecte et le traitement en continu d’informations diverses et variées mais il a cependant beaucoup évolué au fil des dernières années…
Il y a quarante ans, quand j’ai commencé par hasard dans ce métier, la difficulté était de trouver les informations.

Aujourd’hui, elles sont toutes disponibles instantanément sur Bloomberg ou sur Reuters et ce qui est difficile, c’est de faire le tri entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Il faut donc aujourd’hui avoir une espèce de tamis intellectuel au travers duquel il faut faire tout passer. Et je ne peux pas mettre toutes ces informations dans un ordinateur et lui laisser le privilège de prendre les décisions à ma place. L’ordinateur est un idiot qui calcule à la vitesse de la lumière, et c’est tout…

En définitive, la gestion de portefeuille tient donc beaucoup plus de l’artisanat que de l’industrie. On ne peut faire que dans le «sur mesure», jamais dans la «confection». Et comme dans tout bon artisanat, il existe des « tours de main » que les compagnons-les anciens- essaient de passer à ceux qui ont moins d’expérience. C’est ce que je vais essayer de faire dans les lignes qui suivent, passer mes «tours de main».

L’un de ceux ci, et peut être le plus important, consiste à essayer de séparer la réflexion qui doit précéder la mise en portefeuille d’un actif de celle qui doit avoir lieu une fois que cet actif est détenu pour s’en séparerPremière phase de la réflexion donc, ce que dois faire rentrer. Et des que cet actif est rentré, il faut que je commence à me demander sans arrêt pourquoi il est là et si je ne devrais pas le remplacer par un autre…   

Très curieusement par exemple, je sais que j’achète très bien, même si parfois j’achète un peu trop tôt et que je vends plutôt mal, sans doute parce que je passe beaucoup plus de temps à réfléchir à ce qu’il faut acheter plutôt qu’à ce qu’il faut vendre ou quand il faut le vendre. C’est tellement vrai que dans l’une de  mes sociétés, j’avais chargé l’un de mes associés de la «vente», me contentant de la fonction «achat». C’était une bonne idée, mais les résultats ont été décevants. Il ne peut pas y avoir deux conducteurs dans une voiture.

Du coup, j’ai décidé de mettre sur papier au bénéfice des lecteurs, un certain nombre de règles qui m’aident à considérer avec attention ce qui ne va pas dans mon portefeuille existant plutôt que de continuer à me faire plaisir intellectuellement en continuant à faire des grandes théories sur l’évolution à venir de l’Univers, sans trop regarder en arrière pour contempler le résultat mes décisions passées  (le péché mignon de tout intellectuel, voir les ODS)….

Voici donc un petit résumé de ces règles

  • Les valeurs que vous avez dans votre portefeuille ne savent pas que vous vivez une grande histoire d’amour avec elles. Imaginons par exemple que vous vous soyez pris d’une passion coupable pour l’or. Il ne sait pas que vous l’aimez et ne sera pas vexé si vous lui faites une infidélité en le vendant pour acheter autre chose. Pas d’attachement sentimental, pas de fierté mal placée, de la modestie, encore de la modestie,toujours de la modestie…
  • Il n’y a pas de pessimiste riche, restez toujours optimiste. Comme le disait Bernanos «Le pessimiste est un idiot triste, l’optimiste un idiot heureux.» Soyez heureux. Chaque crise est une occasion nouvelle de s’enrichir ou d’apprendreEn chinois crise et opportunité sont représentés par le même idéogramme. 
  • Il n’y a PAS de placement miracle qui monterait jusqu’à la fin des temps. Tout placement  atteint un jour un niveau où il faut le vendre. Par contre ce n’est pas parce qu’un placement a beaucoup baissé qu’il faut l’acheter.
  • Si vous ne comprenez pas, ne jouez pas (c’est un peu le cas à l’heure actuelle, en tout cas en ce qui me concerne. Je ne vois pas du tout pourquoi je devrais avoir le moindre investissement dans la zone Euro). Je me souviens par exemple de la folie sur les valeurs de technologieà la fin des années 90. Pendant l’été 1999, j’ai tout vendu ne comprenant plus rien aux valorisations (J’étais trop vieux pour comprendre, me disait-on).Dans les mois qui suivirent ces valeurs entrèrent dans une bulle d’anthologie et firent plus que doubler. Je me sentais complètement idiot-et très, très vieux. Deux ou trois ans après, ça allait beaucoup mieux.
  • Vous gérez un bilan et non un compte d’exploitation. Beaucoup de gens quand ils gèrent un portefeuille vendent ce qui est monté (prennent des profits disent ils) et gardent avec soin ce qui a baissé. Ce qui veut dire qu’ils vendent leurs bonnes décisions et conservent toutes leurs mauvaises. Au bout de quelque temps, il ne restera plus que des saloperies invendables dans leur portefeuille. En fait, il faut faire exactement le contraire. Vendre ce qui a baissé et garder ce qui a monté. Imaginez que les valeurs que vous avez dans vos actifs soient des employés. Vendre cequi est monté, c’est virer les bons employés pour ne garder que les mauvais. Le résultat final d’une telle stratégie est certain: la faillite est garantie.
  • Si vous réussissez à éviter toutes les grandes baisses et à  participer à deux grandes hausses sur trois, vous aurez des résultats mirifiques sur n’importe quelle période de 5 ans ou plus. Ce qui veut dire que vous devez être un investisseur et non un trader. Ce n’est pas parce quela bourse est ouverte tous les jours qu’il faut passer un ou plusieurs ordres tous les jours…
  • Ce qui m’amène au point suivant: Imaginons que vous achetiez une valeur à 100, en espérant qu’elle va aller à 150, sa « vraie »valeur d’après vos calculs ou ceux d’un analyste en qui vous avez confiance. Patatras, son cours tombe assez rapidement à 90. La solution est simple: vendez ! Ce qui tue la performance d’un portefeuille, c’est la valeur qui baisse de 50 % ou plus. Pour éviter ce désastre la seule solution est de vendre tout ce qui baisse de façon inexplicable à vos yeux et de fixer dans votre esprit une limite au delà de laquelle vous prendrez votre perte,quoiqu’il en soit.
  • Ne faites JAMAIS de moyennes en baisse. Le cours auquel une valeur est rentrée dans votre portefeuille est une valeur comptable et non économique. La seule valeur à prendre en compte c’est le cours aujourd’hui (voir le point précédent).
  • Ne gérez JAMAIS en fonction d’objectifs fiscaux. Beaucoup de gens autour de moi se sont ruinés pour ne pas payer d’impôts. Si l’Etat accorde un avantage fiscal à un investissement, cela ne peut être que parce que la rentabilité du capital dans cet investissement est insuffisante, ce que l’Etat veut compenser par un traitement favorable pour vous forcer à faire des investissements que vous ne feriez pas sans cet avantage. Quand on connait la capacité de l’Etat à sélectionner les bons investissements, la réaction normale doit être de s’enfuir en courant et non pas de se précipiter.
  • Dans le même ordre d’idées, n’achetez jamais un investissement dont la rentabilité dépend de subventions étatiques (ou d’une réglementation nouvelle incitative). Par exemple, je connais nombres de gens qui ont été littéralement ruinés après avoir investi dans les panneaux solaires en Espagne. Lorsque les subventions cessèrent faute de rentrées fiscales, ces investissements perdirent 90 % de leur valeur en très, très peu de temps.
  • N’achetez  jamais sur un « tuyau » que vous aurez donné la petite amie ou le fils du Président de la Société. Ou bien vous vous retrouverez en prison, ou bien quelqu’un cherche à vous manipuler ou encore cherche à vous faire croire qu’il est dans le secret des Dieux alors que ce n’est pas le cas.
  • Si vous avez une position dans votre portefeuille qui vous empêche de dormir (ça m’est arrivé) ou qui vous réveille à quatre heures du matin, ou si vous commencez à avoir mal au dos (plein le dos…), vendez. Vous n’êtes plus en état de réfléchir sainement.
  • Il n’y a jamais un seul cafard dans une cuisine. Imaginons qu’une société annonce qu’elle a découvert qu’un employé indélicat a perpétré quelques indélicatesses… Vendez aussi vite que vous le pouvez. D’autres cafards vont sortir des que la lumière sera éteinte.
  • N’empruntez jamais pour acheter. On ne s’enrichit pas avec l’argent des autres.

 

J’ai essayé de distiller en ces quelques lignes ce qu’une longue et douloureuse expérience m’a appris.

Faites en bon usage car comme je l’écrivais la semaine passée, la période à venir promet d’être houleuse. Non seulement je ne comprends pas ce que nos élites veulent faire, mais j’ai l’impression très nette que ces  mêmes élites n’ont pas la moindre idée des résultats a attendre de leurs expériences.

Que je ne comprenne pas m’inquiète passablement. 

Qu’elles ne comprennent rien me trouble cependant beaucoup plus. 

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

33 Commentaires

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  • Hazzy

    22 août 2016

    Merci Mr. Gave, très instructif et pratique! Difficile de se tenir à la règle de ‘vendre’ les perdants, mais cela est effectivement un point récurrent chez les grands gérants. Pas d’investissement en zone Euro, mais y en a-t-il une qui a vos faveurs en ce moment?

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  • Arnaud de Verthamon

    28 juillet 2016

    Cher monsieur,
    Merci pour ces rappels forts utiles. Pour ma part j’ai aussi en mémoire les critères suivants :
    L’activité est à la base de tout.
    les dirigeants sont compétents (ce qui au passage exclut tout ODS)

    Bon été
    AV

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  • Vincent

    27 juillet 2016

    Bonjour Charles Gaves,

    Le mot « crise » en chinois, s’écrit: 危机, mot qui est formé de deux caractères accolés. Le premier (危) signifiant « danger » et le second (机) « opportunité ».

    Dans l’espace culturel chinois, une crise est donc une opportunité dangereuse, ce que je trouve tout-à-fait réaliste !

    Cela dit, vous ne me connaissez pas mais j’espère vous être agréable en vous disant que je vous lis avec grand plaisir depuis fort longtemps et que j’apprécie vos analyses avec d’autant plus de plaisir que vous représentez, à mes yeux, une singularité étonnante dans le monde francophone si terne et bien-pensant par ailleurs…

    Je vous souhaite d’excellentes vacances.

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  • Robert Marchenoir

    13 juillet 2016

    Ma maîtrise de l’investissement en Bourse voisine ma connaissance de la mécanique quantique, mais ça ne m’empêche pas de reconnaître l’éminente sagesse de ces conseils en les redécouvrant.

    Je suppose qu’arriver à donner l’impression à un ignorant dans mon genre qu’il devient intelligent est un privilège rare, réservé aux meilleurs de leur discipline à l’issue d’une vie de travail.

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    • Aljosha

      13 juillet 2016

      Connaissez-vous le scientifique Etienne Klein ?
      Vous trouvez sur internet ses conférences sur la mécanique quantique et d’autres sujets de physique (et aussi une réflexion sur le temps).
      Il est d’une clarté et d’une précision proprement admirable, c’est passionnant.
      Une éminence.

    • Nono

      13 juillet 2016

      Je ne connais pas Etienne KLEIN mais si vous dites qu’il explique les choses avec limpidité je vais visionner de ce pas.
      J’ai eu des professeurs de physique qui avaient pour seule qualité de savoir maintenir le mystère et de « larguer » les élèves. Je me suis assez vite désintéressé de la matière laissant l’entre soi des initiés faire cours. J’espère que M. KLEIN permettra de me réconcilier avec la physique.
      D’ailleurs à propos de physique et pour rester en lien avec la finance, quelqu’un connaît-il les performances de M. Jean-Philippe BOUCHAUD. Il était physicien et travaille à présent dans la finance ?

    • Robert Marchenoir

      13 juillet 2016

      Pas du tout ! Mais vous aiguisez ma curiosité. Bien que n’ayant jamais pu me passionner pour ce domaine (et incapable d’y comprendre le premier mot, ceci étant sans doute lié à cela), j’irai jeter un coup d’oeil…

  • manu

    12 juillet 2016

    Quand il s’agit de prendre une décision, on a du mal à ignorer les dépenses passées…et pourtant on devrait ! Notre incapacité à faire abstraction des coûts irrécupérables est un biais cognitif qui nous fait faire tout un tas d’erreurs de jugement…même quand on nous a prévenu !

    petit cours de 10 min de vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=GCmfXMMhRzk

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  • Aljosha

    11 juillet 2016

    non, je pense que tant sur plan techenique que tacquetique, cette organisation de portefeuille est performante et à partir de là nous pouvons aborder l’orage avec une certaine sérénité pour ne pas dire un esprit de conquête.

    Par ailleurs, ne pensez-vous pas que porter un masque à gaz par forte chaleur, pour un petit enfant, n’est pas trop contraignant ?

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    • idlibertes

      11 juillet 2016

      #didierdeschamps

      Non, on les forme pour le futur @uneplanetevertepourdemain @saletédecapitaliste
      J’ai grandi à l’arriére d’une R16, sans ceinture de sécurité, un grand père qui fumait gitanes sur gitanes,5 à l’arrière sans compter le chien,
      Darwinisme à la source

    • Aljosha

      12 juillet 2016

      #surlautoroutedeesvacaancEs 😉

  • Vassinhac

    11 juillet 2016

    « Si vous avez une position dans votre portefeuille qui vous empêche de dormir (ça m’est arrivé) ou qui vous réveille à quatre heures du matin, ou si vous commencez à avoir mal au dos (plein le dos…), vendez. »

    Et que faire quand ce qui nous empêche de dormir, ce sont précisément les liquidités ? 😉

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  • vieux dinosaure

    11 juillet 2016

    Absolument d’accord sur votre analyse. Mais a vous lire on a l’impression que le les turbulences sont imminentes.
    Pourtant jusqu’a present toute baisse etait une occasion d’achat. La derniere en date etait celle du Brexit. Les taux vont rester tres bas, l’inflation ne menace pas, lea banques centrales continuent a injecter des liquidites ( Brexit), la croissance est molle partout mais cela ne gene personne, et surtout il n’y a pas d’alternative aux actions ( a part l’immobilier ).

    c’est beaucoup trop tot pour se mettre structurellement en cash.

    Répondre
    • sassy2

      13 juillet 2016

      ci joint un cas de brexit (ou amerexit)

      http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user3303/imageroot/2016/07/11/20160712_brexit1.jpg

      Or tout monte (obli et actions) car les banques centrales les achètent et surtout en ne se cachant même plus. (preuve de faiblesse)
      comme Barroso et GS… (preuve de détresse)

      Le fait que pour continuer, ils soient obligés de faire faire à ces « actifs » constamment des plus hauts absolus est un aveu de faiblesse.
      Ni john law (puisque le sujet est les banques centrales), ni jesse livermore ne voulaient se permettre des prix un peu en baisse durant leurs manipulations à la hausse.

      Auparavant, les BC voulaient nous faire croire que les hausses actions étaient des « hausses de misère » spontanées.
      Cela ne tient plus car la hausse des obligs avec des taux à 0 va maintenant détruire une partie du secteur assurance banque etc… (outre le fait que cela détruit le libéralisme et le capitalisme car la formation naturelle du capital est impossible sauf à avoir un guichet à la fed ou à disposer d’une invention formidable).

      A mon avis leur attention et leurs craintes se portent sur les années 1936/37/38 (le dow passa de 200 à 100).
      Ce qui conforte encore la thèse que nous sommes DEJA en guerre (comme l’indique M Gave fin dec(?) 2015 dans une video*).

      *une video tinckerview(?), avec l’ambassadeur de Russie très agréable à écouter et conciliant.
      A propos de video, j’en profite pour dire que j’ai juste écouté la fin de l’intervention de M Gave sur BFM. Je ne l’ai pas vue car j’ai eu honte de N Doze pour avoir sélectionné un intervenant en particulier (dont on ne peut rien pour lui d’après ce que j’ai entendu).
      Face à M Gave, Doze doit inviter s’il veut du PCorrect ou du mainstream par exemple:
      Saint Etienne (qui a viré sa cuti le soir du brexit concernant Merkel: grand moment)
      ou
      Jean Pierre Petit.

      sinon c’est du gâchis lamentable et perte de temps.

    • Nono

      13 juillet 2016

      sassy2 c’est ce que je tentais d’expliquer à un membre de ma famille qui est dans la fonction publique. Je lui indiquais que nous sommes certainement proche de la fin de la partie en ce qui concerne les dettes abyssales qui se creuse. Il m’a répondu que cela faisait plus d’un quart de siècle que certains gens s’inquiètent à ce propos, que je suis de nature anxieuse et que le système tiendra encore ainsi pendant de nombreuses décennies. Je lui ai répondu que depuis 2011 – 2012 le système tient grâce (ou à cause) des injections de liquidités des banques centrales. Au final quelqu’un devra payer l’ardoise : l’actionnaire des banques ? les détenteurs d’assurance vie ? le contribuable ? Ou bien un peu tout le monde ? Je pense que beaucoup de gens ne veulent pas voir la réalité en face. Peut-être en était-il ainsi parmi les russes en 1991 ?

  • Nono

    11 juillet 2016

    Rares sont les personnes qui partagent l’expérience de tout une vie en dehors du cercle familial.
    Merci pour vos conseils, que je garde (depuis leur première mouture) toujours précieusement dans un de mes dossiers.
    Je les relis de temps en temps pour éviter de me laisser griser par l’euphorie ou emporter par la panique.

    Vous souhaitant d’agréables vacances.

    Répondre
  • momo

    11 juillet 2016

    emprunter, pourquoi pas ? Beaucoup on bien fait d’emprunter pour acheter leur maison. Un levier sur un portefeuille équilibré avec des revenus régulier pour l’alimenter n’est pas déraisonnable. Dans un monde ou la quasi totalité de l’argent qui circule n’est que de la dette, votre argent est un peu aussi celui des autres.

    Répondre
  • nolife

    11 juillet 2016

    Vos règles sont-elles encore d’actualité ?

    Je veux dire, acheter des indices fait mieux que la plupart des gérants depuis la crise.

    Apparemment, les institutions financières achètent mécaniquement les indices dont la hausse est nourrie par l’injection de liquidité par les banques centrales. Si les indices baissent, les banquiers centraux sortent du bois pour les faire remonter car paraît-il en-dessous d’un certain niveau, c’est la faillite du système.

    Conclusion, ne vaut-il mieux pas acheter le CAC 40 quand il baisse aux alentours de 3800-3900, attendre qu’il remonte, le vendre quand il commence à baisser, attendre que la banque centrale promette ses cadeaux, racheter … et finalement, on s’en fout de l’analyse des société ?

    Répondre
    • Leon Brumet

      11 juillet 2016

      Autant acheter de la devise ou de l’obligation, qui sont les premiers impacts des politiques monétaires des BC.

      Nous sommes sur des niveaux tellement qu’il vaut mieux passer sur des produits dérivés (Futures, CFD) pour shorter les indices. Le potentiel de baisse est bien plus important que le potentiel de hausse.

      LB

    • nolife

      11 juillet 2016

      Les obligations sont à des taux NEGATIFS, donc non merci même si elles peuvent voir leurs rendements baisser et donc leurs valeurs monter, je ne joue pas à ce jeu …

    • idlibertes

      11 juillet 2016

      Sinon, vous pouvez aussi traiter Charles Gave de vieux C…, parce que cela sonne un peu pareil cette question .

      Pour plagier Gainsbourg, la bêtise est en cela supérieure à l’intelligence, qu’elle dure….

    • nolife

      14 juillet 2016

      Je ne dis pas ça, je dis simplement que les banques centrales ont comme souci de maintenir en « lévitation » les marchés en se portant comme assurance tout-risque. Je vous rappelle que ca fait déjà un an que sur ce site, on nous annonce la récession et le bear market et qu’à chaque fois les banquiers centraux « rassurent » et « réassurent ».

      Les lois de marchés, je les admets VOLONTIERS mais tant que les Etats et les banques centrales fixent des prix planchers, je ne tente pas de les attaquer en spéculant.

      https://institutdeslibertes.org/typologie-des-marches-baissiers-bear-markets/

      https://institutdeslibertes.org/bear-market-ours-brun-ou-grizzly/

    • idlibertes

      14 juillet 2016

      Au cas où vous ne L’ aviez pas analysé, les banquiers centraux changent les règles du jeu au fur et à mesure . Ét le brexit , à part nous , je connais peu de personnes qui L avait annoncé en France .

    • nolife

      14 juillet 2016

      Les banquiers centraux fixent les prix des actifs (S&P 500 + dette italiennes), c’est ce que vous avez maintes fois dit et je partage totalement votre avis, doit-on oser entrer dans un marché « brejnevien », tout le monde sait bien qu’il est trop haut, que les prix et l’info sont faux, mais fait semblant d’y croire en s’accommodant trop bien de cette perfusion.

      Pour le Brexit, Eric Zemmour l’avait annoncé aussi …

      http://www.dailymotion.com/video/xvb9nd_la-chronique-d-eric-zemmour-allez-chapeau-bas-perfide-albion_news

      A part lui et vous, très peu en France l’avait envisagé, car il faut le reconnaître, les peuples (excepté les Anglais) bêlent souvent mais n’osent pas prendre les décisions courageuses et risquées …

      Mais, en parlant sous votre contrôle, il paraît que les Anglais sont très inquiets par les migrants (slaves + arabes du Levant) plus que par les directives de la Commission.

      Mais je vois mal comment vont ils pouvoir faire pencher la « balance du pouvoir » sur le continent européen. Ils avaient guerroyé contre Philippe II d’Espagne, Louis XIV, Napoléon, Guillaume II et Hitler ainsi qu’en Crimée pour maintenir équilibre des puissances du Continent.

      Contrairement au blocus continental, leur flotte maritime n’est plus indispensable.

      De plus et pour la première fois depuis des dizaines d’années, le Royaume-uni risque de ne plus exister si il sort de l’UE, l’Ecosse est farouchement pro-européenne, en Irlande du Nord, les gens vivent encore avec des murs (même à Sarajevo ou au Kosovo il n’y a pas ça, juste des garnisons militaires de l’OTAN …).

      Et puis, en virant les étrangers européens, ils risquent de perdre une part de la population active (des jeunes en plus).

      Les sujets de Sa Majesté risquent aussi de payer leurs factures de santé au vrai prix quand ils viendront en France.

      Reste le taux de change, avec de tels déficits, la livre a du potentiel de baisse, car je vous rappelle que le pays n’est plus l’atelier du monde …

      Un pays anglophone dans la zone €, avec peu d’impôts et prêt à devenir hub financier, ça existe pas très loin.

      Dommage, car ils avaient réussi à avoir une situation pas trop contraignante …

      En tout cas l’Ecosse n’a pas d’autres choix que mettre son veto car l’Espagne ne reconnaître jamais son indépendance et c’est donc le seul moyen de rester.

      Sans vous manquer de respect, les indicateurs économiques valsent à la poubelle quand une crise politique sérieuse menace le pays …

  • sassy2

    11 juillet 2016

    Bonjour,

    Chose importante aussi pour un investisseur est de comprendre où partir en vacance et avec qui?
    vous: asie? france?

    Répondre
    • idlibertes

      11 juillet 2016

      HK en été, c’est un goût acquis….

    • Charles Gave

      11 juillet 2016

      Alors la, facile
      A Avignon, sous les platanes, un cigare dans une main (cohiba, pour aider la revolution Cubaine) et un verre de Chateauneuf du Pape blanc dans l’autre (pour aider l’Eglise Catholique).
      Et si j’ai un ou deux petits enfants qui trainent dans mes jambes, le bonheur est total
      Amities

    • nicolas segurens

      12 juillet 2016

      Cher Charles, nous serons voisins alors. La Garde Adhemar sera notre lieu de villégiature pour notre retour annuel en France. Au plaisir de vous rencontrer un jour.
      Cordialement

    • Aljosha

      12 juillet 2016

      Mais il reconnait d’emblée ses erreurs : « la culture n’est pas une garantie absolue ».

    • ratel

      12 juillet 2016

      bonsoir.je reviens de mes vacances sur l’iles des papes.Avignon intramuros trés sympa,situation idéale pour visiter pleins d’endroits dans un rayon de 100 kms.pleins de cités craignos par contre dès que l’on sort des fortifications.

    • idlibertes

      13 juillet 2016

      Oui, il existe une « faune ». Ceci expliquant cela aussi quant au score récent du FN dans des coin comme le pontet.

  • banville

    11 juillet 2016

    Ce que vous exprimez est la base de tout investissement mais elle est tout autant applicable au trading. Savoir couper les pertes et laisser filer les gains! cela paraît être une évidence mais reste difficile à mettre en œuvre!
    J’ajouterais quelque chose: déterminer le secteur qui a le vent en poupe et cette année, ce sont l’or et l’argent; pas si étonnant que cela quand on voit ce que font les banques centrales!

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