11 septembre, 2017

Qu’est ce que le Libéralisme ?

« L’ennemi naturel de tout citoyen, c’est son Etat »

Saint Just

Il y a bien longtemps, j’ai posé cette question à Milton Friedman : « Comment se fait-il que la moitié au moins des grands théoriciens du libéralisme dans l’histoire aient été français (Montaigne, Montesquieu, Turgot, JB Say, Benjamin Constant, Tocqueville, Bastiat, Molinari, et plus récemment Jouvenel, Raymond Aron, Raymond Boudon, JF Revel…) et que la France n’ait jamais vraiment connu un régime libéral ?

A cette question il avait répondu en riant beaucoup « Charles, pour bien décrire le paradis, il faut vivre en enfer ». Et, comme nous le savons tous, dans une plaisanterie il y a souvent plus de vérité que dans un long traité de sciences politiques. Mais je suis reparti perplexe en me demandant ce qu’il avait bien pu vouloir dire… Il n’empêche, cette question me tarabuste depuis toujours et comme plusieurs de nos lecteurs me l’ont posé, il me faut y répondre. Et je crois avoir compris.

Je vais commencer par une évidence : le libéralisme n’est pas une doctrine économique et encore moins une idéologie politique, c’est tout simplement une pratique juridique empreinte du pragmatisme le plus total cherchant à établir dans un pays ce qu’il est convenu d’appeler un « état de Droit », c’est-à-dire un système politique où la Loi est la même pour tous, Etat y compris.

Le début historique de cet effort a eu lieu en Grande-Bretagne en 1215 avec la signature de la Magna Carta sous la pression des barons et des évêques, par Jean sans Terre, le Roi de l’époque (le frère de Richard Cœur de Lion).

Très grossièrement mais très clairement, la Magna Carta pose les quatre principes essentiels à partir desquels le libéralisme en tant que doctrine de contrôle du pouvoir qui détient le monopole de la violence légitime s’est développé :

  1. Le pouvoir ne peut supprimer les libertés coutumières dont les villes et l’Eglise bénéficient.
  2. Le pouvoir ne peut pas intervenir dans les règles d’accession à la propriété.
  3. Le financement du pouvoir par les impôts ne peut se faire qu’avec le consentement des ceux qui vont les payer (à l’époque les barons), et ces prélèvements devaient être acceptés par 15 barons héréditaires qui ne pouvaient être remplacés (les ancêtres de la Chambre des Lords).
  4. Le pouvoir ne peut emprisonner quiconque arbitrairement –habeas corpus– et ceux qui jugeront un prévenu devront être recrutés parmi ses pairs et rassemblés dans un jury- et non pas par des magistrats attachés au pouvoir.

On peut dire sans se tromper beaucoup que la quasi- totalité des Constitutions des états modernes dans les pays de « Common Law », c’est-à-dire les pays de Droit Anglais repose sur ces quatre principes dont les conséquences ont été immenses.

Le premier principe interdit que le détenteur du privilège de la violence légitime ne se serve de ce pouvoir exorbitant pour accroître ses pouvoirs de façon exagérée au détriment des autres corps constitués tels les villes ou l’Eglise. Le deuxième garantit le droit de propriété qui seul permet l’exercice de la liberté individuelle. Le troisième empêche le pouvoir central de spolier les sujets du fruit de leur travail puisque ceux-ci vont voter les impôts et enfin le quatrième garantit l’indépendance de la Justice par rapport au pouvoir politique.

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité apparaît donc le principe de la nécessaire séparation des pouvoirs entre exécutif (le Roi), législatif (vote des impôts et des lois) et judiciaire (Indépendance des Tribunaux). Est également rappelé le principe essentiel du Droit Romain que le droit de propriété et la liberté individuelle sont antérieurs et supérieurs au pouvoir du Roi.

Et donc, philosophiquement, le libéral n’est rien d’autre que quelqu’un pour qui la séparation des pouvoirs est absolument essentielle à la bonne marche d’une société composée d’hommes libres et responsables.

Pour résumer, le libéralisme c’est la primauté du Droit qui s’applique à tout le monde de la même façon. Un exemple anecdotique : L’impératrice d’Autriche, Sissi, devait venir en Grande -Bretagne et elle avait un chien qu’elle adorait. Elle écrivit à la Reine Victoria pour lui demander de l’autoriser à amener son petit compagnon. Victoria lui répondit qu’elle n’était pas dans une position qui lui permettait de solliciter des passe-droits…

Cette forme d’organisation force en fait le pouvoir exécutif à chercher perpétuellement des compromis avec les autres branches du gouvernement plutôt que d’imposer sa volonté par la force brute, ce qui permet d’éviter l’apparition de « tyrans ». Et comme de bien entendu, toute l’histoire du XX eme siècle a montré qu’être contre le libéralisme, c’est-à-dire contre la séparation des pouvoirs et l’égalité de tous devant la Loi, c’est dans le fond être pour la tyrannie.

Dans l’histoire politique de l’Angleterre, ces quatre principes, consacrées par la Magna Carta disparurent souvent sous les coups de boutoir de différents exécutifs comme pendant la guerre des deux roses puis avec les Stuart, pour réapparaître cependant à chaque fois un peu plus prégnants.

Avec l’arrivée de Guillaume d’Orange chassant les Stuart en 1688, à l’occasion de ce que le peuple britannique appelle la « glorieuse révolution », ces droits devinrent réellement respectés et quelque chose d’inouïe se produisit en conséquence : On assista aux débuts de la première révolution industrielle et au surgissement de la puissance anglaise.

Car, à partir du moment où le droit de propriété est respecté, la Justice indépendante et les impôts votés par ceux qui les payent, le pouvoir exécutif ne peut plus se livrer à son sport favori qui est de spolier ceux qui ont travaillé au profit de ceux qui ont une plus grosse massue… Et donc, l’économie pût enfin se mettre à croître. Le libéralisme est en effet le seul système juridique qui permet l’accumulation du capital sous contrôle privé, condition indispensable à toute croissance économique et de cette croissance vient l’amélioration du sort des plus démunis.

Ce qui permet la croissance, ce n’est donc pas une série de règles économiques plus ou moins efficaces mais la sécurité juridique qui est offerte aux entrepreneurs.

La croissance économique se produit tout simplement parce que le vol étatique n’est plus possible.  Et comme l’a fort bien montré Locke, le libéralisme amène automatiquement à l’interdiction de l’esclavage, ce qui veut dire que la seule façon de faire monter son niveau de vie c’est d’économiser le travail …Et économiser le travail (qui devient de plus en plus cher au travers du temps) ne peut se faire qu’en remplaçant l’homme par des machines, ce qui induit le progrès technique. Ainsi, il y a trois siècles, il fallait travailler plusieurs heures pour acheter une livre de pain. Aujourd’hui, le travailleur de base y consacre dix minutes…

Pour reprendre les théories de John Rawls, le libéralisme est donc le seul système qui soit moralement juste puisque c’est le seul système qui ait amené à une amélioration constante du sort des plus démunis…Tous les autres systèmes-le communisme en premier et le socialisme juste derrière-conduisent à des jeux à somme nulle et donc à la baisse du niveau de vie des plus démunis.

Celui qui est contre le libéralisme est donc ipso facto soit un esprit religieux, sans aucune culture historique, soit un partisan de l’appauvrissement ou du massacre des plus pauvres au profit des plus puissants (c’est-à-dire ceux qui détiennent les plus grosses massues) comme le montre parfaitement l’exemple actuel du Venezuela, qui n’est que le dernier du longue, très longue série incluant la Révolution française et les massacres en Vendée, la Russie sous Lénine et  Staline, l’Allemagne sous Hitler, le Cambodge sous Pol Pot, la Chine sous Mao … et j’ai presque envie de dire la France sous messieurs Mitterrand et Hollande.

Ce qui m’amène à notre pays et à la question de départ : Pourquoi la France n’a-t-elle jamais été libérale ?

Cette question est éminemment complexe et fort naturellement je vais essayer d’y répondre de façon simpliste.Dans un monde libéral, le Droit est au-dessus du Roi et la Loi est la même pour tous, Roi y compris. Le libéralisme c’est l’égalité devant la Loi. Remplaçons « Roi » par « Etat » et considérons la situation de notre pays.

Grâce à Napoléon, nous n’avons pas UN droit mais DEUX.  Nous avons le droit civil et le droit administratif, ce qui revient à dire que l’Etat ne se soumet en rien au droit commun puisqu’il a son droit à LUI.Puisque le libéralisme et l’état de droit sont l’envers et l’endroit d’une même pièce de monnaie, chacun se rend compte qu’il ne peut pas y avoir deux droits dans un état de Droit, un pour l’Etat et l’autre pour le vulgum pecus car automatiquement le droit de l’Etat sera prédominant sur le droit de tout un chacun.

Entre le « droit de l’Etat » et « l’état de Droit », il faut choisir et la France, depuis le boucher corse, a choisi le droit de l’Etat au détriment de l’état de Droit.

La réponse à la question que je posais à Milton Friedman est donc toute simple : nous n’avons jamais eu de régime libéral en France parce que nous n’avons JAMAIS été un état de Droit, c’est-à-dire que nous n’avons jamais été un pays ou les citoyens peuvent faire reculer l’Etat grâce aux tribunaux. Et les pays ou ce genre de situation existe ne peuvent reformer leur Etat et vont de révolution inutile en homme providentiel dans une noria qui jamais ne s’achève…

La preuve en est que les pays qui connaissent l’état de Droit ont une stabilité exceptionnelle de leurs institutions politiques (Grande-Bretagne, USA, Canada, Australie, Inde, Suède, Danemark) alors que depuis 1789 nous devons en être à notre douzième constitution (au moins) dans notre beau pays.

Encore une fois le droit de l’Etat comme clef de voûte du système juridique amène toujours à une grande instabilité des institutions puisque celui qui prend le contrôle de l’Etat veut immédiatement changer le droit pour assurer son maintien au pouvoir, et donc changer les Institutions, ce qui ne peut arriver dans un état de Droit, puisque changer les institutions ne peut être envisagé par le pouvoir exécutif.

Dans un état de Droit, les changements se font lentement, par la jurisprudence et donc par la base. Par contre un pays où l’exécutif règne en maître sur le Droit, prendre le contrôle de l’exécutif c’est pouvoir modifier le droit et nous retournons ipso facto au syndrome de la plus grosse massue et allons de crise en crise puisque le but de ceux qui viennent d’arriver au pouvoir est toujours de prendre le contrôle du Droit pour consolider leurs positions. Comme l’avait fort bien dit un minuscule esprit, monsieur Laignel au moment où la gauche avait pris le pouvoir en 1981 « vous avez juridiquement tort puisque vous êtes politiquement minoritaires ». Voilà une monstruosité juridique comme j’en ai rarement entendu, mais elle explique beaucoup de choses.  Cet homme ne faisait que reconnaitre en disant cela que le Droit français n’est en rien fondé sur la prééminence de l’individu mais qu’il est tout entier appuyé sur l’idée que celui qui contrôle l’exécutif dans un pays est automatiquement autorisé à  changer le droit en fonction des intérêts de la tribu (parti politique) qui l’a porté au pouvoir, ce qui implique d’abord que la tribu est supérieure à l’individu et ensuite que l’individu n’a AUCUN droit s’il s’oppose à la volonté « majoritaire » du moment.

Dans le fond, les institutions françaises sont naturellement fascistes (« tout pour l’Etat, tout par l’Etat et rien en dehors de l’Etat » Mussolini) -et l’ont toujours été.  Par exemple, il est tout à fait évident que la Constitution de la V eme Républicaine est profondément fasciste (ce que l’on traduit en France par Bonapartiste) puisque n’existe aucune séparation des pouvoirs, l’exécutif ayant une prééminence totale sur le législatif et le judiciaire.

Et cette constitution débile ne peut pas ne pas amener à une croissance ininterrompue du poids de l’état dans la société puisque le gouvernement ne négocie jamais qu’avec d’autres parties de la structure étatique, ce qui veut dire que tous les arbitrages sont toujours rendus au bénéfice de l’Etat et de son personnel. De ce fait, l’Etat devient une espèce de vampire qui suce le sang de ceux qui ne peuvent se défendre, c’est-à-dire ceux qui ne font pas partie de la structure étatique et un jour la France va crever d’anémie et d’anomie.

Et cela est déjà très visible dans le monde des affaires : La seule façon de s’en sortir en France, c’est de faire ce que dit le pouvoir exécutif et donc d’être corrompu et de corrompre.

Il s’agit la bien sûr d’un cas d’école de ce que j’ai appelé le capitalisme de connivence (avec d’autres) et qui n’a rien à voir avec le libéralisme. Pour des raisons qui m‘échappent, ce capitalisme dévoyé a reçu en France le nom de « libéralisme », ou de « néo-libéralisme » ou « d’hyper libéralisme » alors qu’il en est l’absolu contraire.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde « disait Camus. Et donc les criminels au pouvoir et leurs valets dans la presse savent très bien que si la France se convertissait au libéralisme, ils perdraient tous leurs pouvoirs et donc ils peignent le libéralisme comme une monstruosité alors même que c’est la seule solution aux malheurs de notre pays.

Soyons bien clairs : le gouvernement par des copains et des coquins s’appuyant sur l’Etat pour s’enrichir n’a rien à voir avec le libéralisme et tout à voir avec le grand banditisme. Nous avons un gouvernement mafieux mais certainement pas un gouvernement libéral car dans un pays libéral tous ces gens seraient en prison et depuis longtemps.

Toujours optimiste, je ne désespère pas de voir arriver le jour ou le libéralisme s’imposera en France.

J’ai toujours été un grand idéaliste.

 

 

 

 

 

 

Pour nos amis libéraux du Sud Ouest, 

Charles Gave interviendra la Samedi matin à 9 heures au

 8 ème Weekend de la Liberté 22, 23 et 24 septembre 2017

 

8ème Weekend de la Liberté,
à l’hôtel Sourceo de Saint-Paul-lès-Dax,
du 22 septembre 2017 à 12h au 24 septembre 2017 au déjeuner.

Sur le thème :

Les 100 jours sous le regard de Frédéric Bastiat.
Laissez faire ou se laisser faire ?

« Le déplacement de la responsabilité a faussé l’opinion populaire. Le peuple, accoutumé à tout attendre de l’État, ne l’accuse pas de trop…

Brochure complète du congrès
PDF - 193.6 ko
Coupon…

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

75 Commentaires

Répondre à TYLOLO76

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  • Bruno HAMERY

    9 octobre 2017

    M. GAVE
    J’apprécie énormément vos analyses.
    Dans votre article intitulé « Qu’est-ce que le libéralisme? » vous dites : « Le deuxième garantit le droit de propriété qui seul permet l’exercice de la liberté individuelle ».
    Pour moi je ne vois pas le lien évident en quoi le droit de propriété est le seul droit permettant l’exercice d ela liberté individuelle.
    Je serai heureux d’avoir votre éclairage sur ce point.

    Cordialement
    Bruno HAMERY

    Répondre
    • idlibertes

      10 octobre 2017

      Pour un libéral classique, vous avez quelques valeurs essentielles à la nature de l’homme: La liberté individuelle est par exemple, extrêmement importante, et cette liberté va normalement s’exercer aussi au travers d’une activité .

      Les fruits de cette activité doivent pouvoir demeurer votre, sans spoliation. On définit ainsi le droit de propriété comme le droit pour une individu de jouir du fruit de son activité et des richesses qu’il crée. Les droits de sûreté et la résistance à l’oppression en découlent donc naturellement.
      Même si ici nous sommes plus partisans des droits positifs (par opposition au jus naturalis), il demeure que Bastiat affirmait que « Personnalité, Liberté, Propriété (…) sont antérieures et supérieures à toute législation humaine.»

  • Pierre Frugier

    28 septembre 2017

    Tout cela donne l’impression d’être une idylle anglo-saxonne… Hilaire Belloc explique clairement les conséquences économiques et sociales de la réforme religieuse de HenriVIII avec la dé-thésaurisation des biens de l’Église conséquente, et le passage en trois quart de siècles de ces biens là qui constituaient environ la moitié de la richesse du pays dans l’escarcelle des lords avec le début d’un asservissement des populations et des petites gens pour bâtir un monde à la Dickens.
    Les beaux principes de la charte ne semblent pas avoir été appliqués alors à la lettre.

    L’obésité croissante de l’état est devenue morbide. Le principe de l’inéligibilité des fonctionnaires est en effet la seule ressource pour en venir à bout. 10% facilement grattés dans les budgets et le pays repartira.

    Pourquoi Mr Charles Gave dont c’est un des chevaux de bataille depuis longtemps n’ouvre pas sur son site une fenêtre de recueil de signatures en faveur d’une telle mesure afin de juger de la faisabilité de l’organisation d’un referendum sur cette question cruciale. Il y a plus de trois millions de français qui comprennent l’évidence sagement ici rappelée de l’équivalence de l’embauche d’un fonctionnaire supplémentaire avec trois chômeurs de mieux. Le referendum même s’il nécessite plusieurs millions de voix et quelques députés, reste inscrit dans la constitution de la cinquième république au chapitre souveraineté.

    J’invite Mr Gave à s’engager dans ce combat, car il n’a rien à perdre, le sauvetage des forces vives du pays encore existantes méritant la fondation d’un parti politique autour de cette question seule, afin de stopper sa ruine, sous les appétits insatiables du parasitisme étatique.

    On ne peut en effet servir et se servir, être juge et partie. Tout un chacun non fonctionnaire comprendra cela très facilement.

    Moi, personnellement, si Mr Gave prend le drapeau, je serai heureux d’y collaborer.

    Répondre
    • Charles Heyd

      28 septembre 2017

      Ancien fonctionnaire moi-même (Marine Nationale) et aujourd’hui retraité de la marine et d’emplois privés occupés ultérieurement et maintenant simple militant politique je vais réitérer ce que j’ai dit sur ce site, et ailleurs, et sans me gêner, à ce propos;
      – il n’y a aucune raison qu’un fonctionnaire, fut-il haut, ne puisse briguer un mandat électif; pourquoi cette volonté de demander la démission d’un fonctionnaire qui serait élu? Le demande-t-on à un médecin, avocat ou ingénieur? Certes, il ne doit pas y avoir beaucoup d’entreprises qui acceptent de reprendre un employé 15 ou 20 ans après qu’il ait quitté celle-ci pour un mandat électif! Tous les citoyens sont égaux en droits et devoirs, je ne sais plus qui disaient cela!
      – par contre le statut de fonctionnaire comporte des avantages et des contraintes, les uns compensant plus ou moins partiellement les autres (le statut de l’emploi à vie et la réintégration dans mon corps d’origine une fois un détachement terminé, les mutations subies, le droit de réserve et je rappelle que, en tant que militaire, je n’avais pas le droit de me syndiquer alors que les magistrats ou policiers peuvent le faire, etc.); mais ce qui est injuste, choquant et évidemment contraire à toute logique c’est qu’un fonctionnaire puisse être hors de la fonction publique, que ce soit pour occuper des fonctions électives (exemple caricatural/ F. Hollande), ou pour « pantoufler » dans le privé et tout cela pendant une grande partie de sa carrière active, le tout en cotisant pour sa caisse de retraite de la fonction publique et de son emploi actuel (n’est-ce pas M. Wauquiez et … Macron!) et donc cumuler des retraites plus que généreuses;
      – pour pallier ces anomalies pour le moins choquantes plusieurs mesures s’imposent rapidement et sans lésiner:
      * supprimer le statut de la « mise en disponibilité » des fonctionnaires;
      * ne garder que le statut du détachement et de l’encadrer strictement c-à-d.: un fonctionnaire demande à être détaché pour, par exemple, briguer un poste électif (député, sénateur, maire de grande ville, etc.); on lui accorde cette autorisation et éventuellement même pour un deuxième mandat mais ensuite il réintègre son corps d’origine et ce pour le restant de sa carrière, ou … il démissionne de la fonction publique (comme Macron ou Lemaire); le détachement ne pouvant pas de toute façon excéder environ un quart de la durée d’une vie active de fonctionnaire soit 40 à 45 ans;
      – ayant été moi-même mis en détachement dans une entreprise privée je sais l’intérêt pour moi, mais aussi pour un certain nombre d’entreprises privées (Thalès et Airbus entre autre), de telles expériences; le pantouflage devrait donc non seulement être autorisé mais même être encouragé mais dans les limites décrites à l’alinéa précédent!

      Bref, il suffit d’un tout petit peu de courage et de lucidité ou d’honnêteté intellectuelle pour mettre fin à cette gabegie!
      le hic, c’est que ceux qui devront, devraient plutôt, mettre en œuvre ces « réformes », pardon cette transformation, ce sont précisément ceux qui en profitent le plus éhontément! Voyez à ce sujet l’exemption de CSG pour les députés pour je ne sais plus laquelle de leurs rétributions!
      Un ami, ancien de la fonction publique et qui lui aussi a largement profité de ces dispositions m’a dit: pourquoi veut-tu mettre fin à cela car c’est précisément grâce à cela que j’ai pu faire la (bonne) carrière que j’ai eue!

    • idlibertes

      28 septembre 2017

      Cher monsieur ,

      C est très gentil mais Charles gave , meme s il adore les idées politiques et serait prêt à aider de tout son intellectuel un champion , n a pas la volonté et ne l’ à JAMAis eu de porter cette immense charge .

  • Un pauvre éxilé

    23 septembre 2017

    Avant même Napoléon, il faut probablement remonter à Louis XIV, la Régence et Louis XV.

    François Furet défendait, entre autres, il me semble, la thèse qu’en réaction à la Fronde de sa jeunesse, Louis XIV créa la première administration centrale lui répondant directement ; ce faisant, il annihila tout contre pouvoir de la noblesse, infantilisée à Versailles… Verticale du pouvoir. Droit de l’Etat..

    Quant à Pierre Ménard, il décrit de fait, dans sa magistrale biographie d’Antoine Crozat, le capitalisme de connivence à l’oeuvre peu après, sous la Régence puis Louis XV.

    Tout cela n’est pas malheureusement pas nouveau dans notre beau pays

    Répondre
  • quatrecinqsix

    19 septembre 2017

    Charles est toujours autant en colère. Mais quelle clarté dans l’argumentation ! C’est vrai qu’il n’aime ni de Gaulle ni Bonaparte, mais peut-on lui en vouloir, malgré qu’aucun d’eux ne mérite ses foudres.

    Répondre
    • El Loulou

      20 septembre 2017

      C’est lumineux ! Merci Monsieur Gave de défendre les vraies valeurs. Vous faites partie des rares personnes qui défendent l’intérêt général. Espérons que vous soyez toujours plus entendu.

  • Guasilas

    18 septembre 2017

    Cher M. Gave
    Merci pour cet article, clairement les vacances vous réussissent.
    Peut on maintenant espérer apprendre que vous avez été invité à faire des conférences à Sciences Po, et à participer aux débats économiques de France Culture?

    Répondre
  • Yannick

    18 septembre 2017

    Excellent article, bravo !

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    18 septembre 2017

    Remarquable article.

    J’apporte une précision à laquelle je tiens : « L’exemple actuel du Venezuela, qui n’est que le dernier d’une longue, très longue série incluant […] la Russie sous Lénine et Staline » — et Poutine, bien entendu.

    La Russie contemporaine est l’illustration typique d’une nation dépourvue d’Etat de droit : la justice n’y existe pas, et le droit de propriété non plus. Les décisions des tribunaux sont dictées par l’exécutif et sont indépendantes de la loi. La propriété y est révocable à tout instant pour peu que l’administration présidentielle le décide.

    En fait, les communistes russes sont toujours au pouvoir : ils ont simplement décidé d’adopter le capitalisme pour eux seuls (capitalisme de connivence et de prédation, bien entendu), et ont laissé le socialisme au peuple.

    Les anti-libéraux français (et américains) fantasment beaucoup sur le « modèle » russe, mais ce qui est très frappant, au contraire, c’est à quel point le régime politique français est similaire au régime politique poutiniste. Le second n’est que la version exagérée du premier.

    Répondre
  • marc

    14 septembre 2017

    Joyeux anniversaire Mr. Gave.

    Répondre
    • idlibertes

      14 septembre 2017

      Merci . Je lui dis

  • bibi

    13 septembre 2017

    Sauf à ce que vous fassiez allusion à une autre Molinari que Gustave, il n’est pas français mais Belge, le seul Molinari français que je connaisse c’est Carlo l’ancien président du FC Metz.

    Répondre
    • idlibertes

      13 septembre 2017

      Il écrivait en Flamand?

    • bibi

      15 septembre 2017

      Je ne savais pas qu’il suffisait d’écrire dans la langue de Molière pour être français.

      Si écrire dans la langue de Molière est un critère suffisant pour être français alors ouvrons grand nos portes à nos compatriotes d’Afrique subsaharienne.

    • idlibertes

      15 septembre 2017

      Je crois que le propos de l’auteur dans le contexte, était de demander ALORS QUE LA PLUPART DES GRANDS AUTEURS AVAIENT PUBLIES EN FRANçAIS, pourquoi ils n’étaient pas enseignés.

      Maintenant, si vous me dites que Molinari est étudié dans les écoles et universités en Belgique, Voila une nouvelle information.

      Mais pensez vous sincèrement que Charles Gave ne sache pas que Molinari était Belge et outre que nous connaissions très bien Cécile Philippe de l’Institut Eponyme donc que nous ayons été amené à nous poser la question, très accessoirement.

      Je pense que donc, le plus simple, la prochaine fois que je publie les articles de CG, j’ôterais Molinari de la liste, cela m’évitera d’avoir à ergoter.

  • Camino78

    13 septembre 2017

    Concernant la prison pour nos politiques, les choses évoluent … trop lentement, certes, mais l’affaire Cahuzac est un tournant.
    Le ministre du budget, député-maire-notable-de-province, chirurgien pour millionnaires en manque de cheveux, a été condamné en première instance à une peine de prison ferme, supérieure à deux ans, donc non-aménageable (pas de bracelet électronique, pas de « nuit en prison et journée dehors »).
    On verra ce que donneront l’appel, et les éventuels autres recours.
    La même semaine que cette condamnation, Dominique-Claire Testart, sous-préfète de Grasse et énarque, a également été condamnée à 3 ans de ferme pour corruption passive.

    Ne reste plus à espérer que les turpitudes de F.Fillon (au-delà de l’affaire de sa femme, il y a la question du soupçon de recel d’ABS et trafic d’influence dans la Revue des Deux Mondes) lui vaudront le même genre de sanction, pour l’ensemble de son oeuvre.

    Cela rend (un peu) plus optimiste sur l’évolution éthique de nos politiques, mais demande à être confronté aux jugements des cours d’appel !

    Répondre
  • Camino78

    13 septembre 2017

    Concernant la prison pour nos politiques, les choses évoluent … trop lentement, certes, mais l’affaire Cahuzac est un tournant.
    Le ministre du budget, député-maire-notable-de-province, chirurgien pour millionnaires en manque de cheveux, a été condamné en première instance à une peine de prison ferme, supérieure à deux ans, donc non-aménageable (pas de bracelet électronique, pas de « nuit en prison et journée dehors »).
    On verra ce que donneront l’appel, et les éventuels autres recours.
    La même semaine que cette condamnation, Dominique-Claire Testart, sous-préfète de Grasse et énarque, a également été condamnée à 3 ans de ferme pour corruption passive.

    Ne reste plus à espérer que les turpitudes de F.Fillon (au-delà de l’affaire de sa femme, il y a la question du soupçon de recel d’ABS et trafic d’influence dans la Revue des Deux Mondes) lui vaudront le même genre de sanction, pour l’ensemble de son oeuvre.

    Cela rend (un peu) plus optimiste sur l’évolution éthique de nos politiques, mais demande à être confronté aux jugements des cours d’appel !

    Répondre
  • Serge Rousseau-Vaillant

    13 septembre 2017

    Bravo, non tout simplement bravo. Chapeau bas le seigneur passe. Il faudrait que ce texte soit lu et debattu dans toutes les ecoles de notre beau Pays afin d’elever le debat. Parions que ces petits messieurs de l Education Nationale des medias et du pouvoir s’en chargeront 😉 Encore un grand merci.

    Répondre
  • Emmanuel

    13 septembre 2017

    Cher Charles,
    Cher IDL,

    Cet article devrait être une lecture obligatoire dans toutes les fac de droit et d’économie. Pour ce qui est de la Suisse romande, je me charge de commencer la diffusion ;o)
    Ci-dessous, un compte-rendu de Mai 2013 d’un Conseiller National suisse issu des rangs du parti Libéral Radical (PLR – Droite) faisant suite à une visite parlementaire française à leurs homologues suisses: http://www.huffingtonpost.fr/fathi-derder/crise-economique-france_b_3227852.html

    Bonne lecture et encore mille mercis à l’IDL
    Emmanuel, un lecteur assidu

    Répondre
  • Jean-François Granger

    12 septembre 2017

    Bonjour,

    Excellent article comme toujours.

    Il me semble qu’il existe des contre-exemples qui montrent que l’état de droit et la démocratie moderne ne sont pas un pré-requis nécessaire pour qu’il y ait développement économique. Par exemple la France du Second Empire, et actuellement la Chine.

    Il est certain toutefois que le meilleur terreau pour le développement économique ET humain reste quand même les démocraties anglo-saxonnes.

    Répondre
  • François

    12 septembre 2017

    Comme disait un inconnu: « tout bien que tu détiens est un souci qui te retient ».

    L’état français ressemble à une secte qui veut nous réconforter!

    Pour le droit administratif, je ne savais pas (je pense que nous sommes nombreux dans ce cas), merci pour l’éclairage.

    Répondre
    • MARC AMBLARD

      18 novembre 2017

      « tout bien que tu détiens est un souci qui te retient » : comme c’est vrai ! Surtout immobilier.

      ou encore :

      « Ce que tu possèdes finit par te posséder »

  • Binitials

    12 septembre 2017

    Quel p’aisir de lire cet article. ENFIN.

    Des pistes de reflexion pour aller plus loin. Les implications de cette vision sont colossales quelques pistes de reflexion qui sont les miennes :

    1. L’etat evolue en parallele a la nation et son accord repose sur un pacte tacite et non de droit entre la nation et l’etat. Ce pacte actuel est que l’autorite de l’etat n’est acceptee car il s’occupe des necessites de base des citoyens. Il garantit la securite l’education la sante et subventionne la precarite. Cet accord a ete viole par l’etat car les francais se se rendent pas compte que la dette reelle est a 5400 milliards selon la cour des compte ce qui correpond a 50% des actifs net. Donc l’etat loin de garantir les vesoins des francais les a depossede qui plus est la crise a saint martin prouve qu’il ne gere meme plus leur securite. Tout ceci va exploser au grand jour et l’etat tel que nous le connaissons en France aujourd’hui explosera.

    2. Il ne sert a rien de vouloir convaincre. L’etat est teop puissant. Il est impossible de le prendre par les urnes et il est presque encore impossible de propager les Idees au dela de cercles limites

    3. L’etat est facile a prendre une telle organisation passeiste est plus que fragile.. il suffit de prendre la tete pas la base.

    4. Avec une petite centaine de personnes on peut prendre l’etat.

    Répondre
    • Charles Heyd

      12 septembre 2017

      C’est ce qu’ont fait des tas de gens, prendre la tête de l’état par la base avec quelques centaines de personnes (au tout début), et cela s’appelle un coup d’état! au choix: Lénine, Hitler, Mussolini, Castro, Pol Pot, Mao; etc..
      On attend quelques (dizaines d’) années et quelques (dizaines de) millions de morts et on recommence car la mémoire des peuples a été vidée comme celle d’un ordinateur!

  • Bruno_b

    12 septembre 2017

    Llelouia. Je dis cela depuis des annees et l’on me regarde comme un con. Il faut dire que c’est beaucoup p’us joliement dit. Une rectification.

    Ce n’est pas napoeleon qui abinstaure le droit administratif mais il a ete cree en 1793. Ainsi que les teinaux administratif.

    Jusque dans les annees 60 rappelons que ces tribunaux ordonnaient la peine de mort. L’etat moderne a tue des francais sans qu’ils ne soient juges par leurs pairs.

    Maintenant que vous y voyez clair poussons le raisonnement. Il n’y a ps de reforme possible. Le pouvoir ne peut pas se prendre par les urnes en france. Il faut prendre l’etat.

    Il est temps de federer massivement et d’organiser les soutiens. Car quand l’ett s’effondrera et la france sera ruinee il faudra etre en position de prendre l’etat.

    J’ai l’impression que la revolution internet ouvre pour la premiere fois l’opportunite d’abolir de droit administratif. Il faut reflechir la dessus.

    Répondre
  • Citoyen

    11 septembre 2017

    Whaouh ! Mitterrand et Hollande, dans la lignée Pol Pot, de Hitler, de Lénine et Staline … Je ne vous savais pas si hardi, cher Charles Gave … J’imagine déjà la tronche de quelques éléphants de Solférino, à la lecture de votre billet, et les haut-le-cœur, sinon les nausées qui vont s’en suivre … Sachant que certains des éléphants, sont aussi des ayatollahs, attention aux fatwas Solfériniennes … Des gardes du corps ne sont pas superflus …
    Sinon, excellent billet, limpide comme toujours …
    Personnellement, j’ai une formule, en quelques mots, pour résumer ce que vous avez parfaitement décrit :
    « l’état n’est pas là pour votre bien, mais pour le sien ! »

    Répondre
    • Théo31

      12 septembre 2017

      Blum disait ne pas être communiste, ça ne l’a pas empêché de collaborer avec le PCF qui lavait son linge sale avec le NSDAP. Tout plein de ses amis de la LICA (ancêtre de la LICRA) sont devenus de féroces hitlériens.

      La gauche est une salle d’attente pour le fascisme disait Ferré. Ca s’est toujours vérifié.

  • duff

    11 septembre 2017

    Une rentrée pied au plancher depuis lundi dernier!

    Merci pour le taquet sur la constitution de la Vème République d’inspiration monarchiste donc autoritaire. Le plus amusant c’est qu’aujourd’hui j’ai vu passer sur twitter une réflexion trahissant le niveau lamentable sur le plan intellectuel des hommes politiques dits de droite. Mme Pequeresse jugeait bon de rappeler que la droite devait être derrière le général De Gaulle et non de Charles Maurras, JC Buisson du Figaro se gossant en faisant remarquer que si le général avait pris ses distances avec l’action française, bien des idées maurassiennes ne l’avaient pas quitté.

    Justement, la lecture d’un billet comme celui d’aujourd’hui me renforce dans l’idée que ce n’est pas un catalogue alambiqué de réformes économiquement libérales dont la France a le plus besoin. Nous avons surtout besoin de rétablir la démocratie et faire en sorte qu’à chaque échelon du mille-feuille territorial les politiciens rendent des comptes et que le peuple ait le dernier mot. Les suisses ne sont pas plus malins que nous, ils ont réussi à conserver ce qu’ils sont et leur richesse s’est accrue de cette liberté politique.

    Répondre
    • Kim-Jong-Kun

      16 septembre 2017

      Bah oui revenons à la IIIème République ou IVème République et ses gouverneurs « Vallsant » tout le temps …

      La question est tranchée, les Français ont choisi le mode monarchique et non autoritaire, les libéraux continueront à rester des bourgeois aigris et loin du pouvoir en France …

    • idlibertes

      16 septembre 2017

      Il n’y a pas que des bourgeois chez les libéraux de mon visuel.
      Je dis ça je dis rien

    • Kim-Jong-Kun

      17 septembre 2017

      Il y a aussi des poissons volants chez les poissons.

  • Jf

    11 septembre 2017

    Pardonnez mon ignorance mais la distinction droit civil et droit administratif existe dans la plupart des états. Non?
    En quoi sommes nous différents?

    Répondre
    • idlibertes

      11 septembre 2017

      Cher monsieur ,

      Bien sûr , vous avez raison . En common law le juge administratif existe aussi . Pour prendre l’ exemple des états – unis , déjà , il n’ existe au niveau fédéral Que depuis l’ après guerre . Mais surtout , deux différences majeures :

      1 le juge administratif reste soumis à la constitution américaine

      2 toute décision du juge administratif reste contestable devant les tribunaux ordinaires et restent aussi soumis au système d’ indemnification du système privé ( en cas de responsabilité civile ou pénale // torts)

    • Grim

      11 septembre 2017

      Je compléterai ce qui a été dit par deux points aussi :

      1- De manière générale, la particularité du droit administratif en France est qu’il est quand même plus étendu que dans les autres pays.
      2- Le mode de sélection des juges administratifs pose problème étant donné que ce sont des énarques, contrairement au juge judiciaire qui sort de l’ENM. En Angleterre, par exemple, le mode de sélection des juges est beaucoup plus ouvert (un tel système nous permettrait au passage de régler notre problème de sous-effectif dans la magistrature).

      Concernant la Constitution de la Vème République, elle est critiquable, bien qu’elle ait réussi à nous apporter un exécutif un peu plus stable (Encore que…).

      Pour ceux que ça intéresse, Pierre Mendès-France, qui n’était pas libéral, avait fait des propositions intéressantes sur le sujet et voulait éviter les excès de la IVème mais aussi de la Vème République.

    • Kim-Jong-Kun

      16 septembre 2017

      @Grim

      C’est le problème avec les idéologues libéraux, ils ont eu leur système non fonctionnel mais qui idéologiquement correspondait à leur utopie, ce qui bien sûr amena au désastre absolu de 1940, puis à la douloureuse décolonisation.

      Les pragmatiques en revanche acceptent ce qui fonctionne peu importe son origine …

      Au passage, les libéraux associent la baisse de niveau de la classe politique à la Vème sans apporter le moindre argument bien sûr …

      A quoi sert un Parlement ?

      A parler, à mentir et à parlementer.

  • Pierre André

    11 septembre 2017

    « Charles, pour bien décrire le paradis, il faut vivre en enfer ».

    Qui veut décrire le paradis?

    Celui qui ne le vit pas!

    Celui qui vit le Paradis, qui est dedans, comme le poison baigne en la mer, ne se pose pas la question du Paradis!

    Celui qui est au Paradis, n’a pas besoin de vivre en enfer!

    Enfer pour enfermement, emprisonnement, donc aucune Liberté; le libéralisme n’étant qu’un vœux pieux si l’ensemble de l’Humanité n’y a pas accès!

    Comment un gars qui est en enfer, qui est inconscient, aveugle et ignorant, pourrait-il décrire ce auquel il n’a pas accès, ce qu’il ne vit pas dans son cœur et sa tête, sans se noyer dans l’imaginaire, le rêve, sans se mentir et mentir à travers les spéculations et les croyances qu’il impose à ses pairs?

    Répondre
    • calal

      12 septembre 2017

      Comment un gars qui est en enfer, qui est inconscient, aveugle et ignorant, pourrait-il décrire ce auquel il n’a pas accès, ce qu’il ne vit pas dans son cœur et sa tête, sans se noyer dans l’imaginaire, le rêve, sans se mentir et mentir à travers les spéculations et les croyances qu’il impose à ses pairs?

      je souffre et je suis incapable de trouver la cause de ma souffrance? comment puis je ameliorer ma situation?
      ben en travaillant,en reflechissant en essayant,en se trompant puis en ajustant et en recommencant.

      ou alors il pleure et tape du pied jusqu’a ce que le « big daddy state » viennent le prendre par la main et l’aider?

  • jemapelalbert

    11 septembre 2017

    J’ai bien connu l’époque ou Laignel régnait sur Issoudun et le Berry, rien ne se faisait sans lui et toute opposition était matée d’une façon ou d’une autre. On parlait de lui comme d’une personne qui faisait la pluie et le beau temps…Puis est venu un « autre »….rien ne se faisait sans lui et toute opposition était matée d’une façon ou d’une autre. On parlait de lui comme d’une personne qui faisait la pluie et le beau temps… Puis…
    Je vous laisse écrire la suite, j’ai quitté cette magnifique région faite de chasse et de pêche, de croyances et de sorcellerie, si si !

    Répondre
    • sassy2

      11 septembre 2017

      …jusqu’à ce que ce pauvre Monsieur Laignel repasse malgré lui -et sans doute sa famille qui n’avait rien demandé- sous les feux de la rampe un 11 septembre 2017.

      Si des membres de sa famille lisent 😉
      pour un politicien souvent il vaut mieux être « infamous que pas famous du tout ».
      Voilà qui est fait.

      Aucun rapport mais 11 septembre oblige>>
      On February 3, 2002, Budweiser aired this tribute to the victims of the September 11 attack. The commercial aired only once.
      https://twitter.com/polNewsInfinity/status/907242351449591808

  • goufio

    11 septembre 2017

    Pour accompagner Camus on peut citer aussi:
    Confucius : »Lorsque les mots perdent leur signification, les hommes perdent bientôt leur liberté »

    Platon : »La perversion de la Cité commence par la fraude des mots »

    Lénine: »D’abord, corrompre le langage »

    Répondre
  • Aenas

    11 septembre 2017

    On est passé de la déclaration « des Droits de l’Homme et du citoyen » à celle des « Droits de certains Hommes sur d’autres Citoyens » qui défendent « l’Intérêt Général de quelques uns en particulier » et le « Bien Commun réservé à une minorité »
    « Les Hommes naissent et demeurent … » certains sont plus égaux et libres que d’autres :))

    Répondre
  • Jacques

    11 septembre 2017

    Bonjour

    Merci Monsieur Gave.J’ai enfin une base cohérente et bien exposée sur ce qu’est le libéralisme. De mes différentes lectures sur ce thème, je n’avait retenus que certaines approches qui, quelque soit l’angle, me semblait incomplètes et difficiles à comprendre et à mettre en œuvre.

    J’en était donc resté à définir le libéralisme comme un « état d’esprit », une philosophie, définition que je trouvait « plaisante », mais sans aucune portée pratique, pour (m’)expliquer ce qu’est le libéralisme.

    Votre texte me permet donc de mieux comprendre ce qu’est le libéralisme et ce sur quoi il pourrait (devrait) déboucher en France.

    Répondre
  • Bruno

    11 septembre 2017

    Très juste, comme toujours, même si j’y apporterais quelques nuances :

    – la croissance continue du vampire étatique a touché tous les pays occidentaux et pas seulement la France (même si, en effet, nous en sommes les champions)

    – les Droits fondamentaux restent tout de même reconnus et défendus en France lorsqu’il s’agit de litiges entre personnes privées. Mais effectivement, lorsque le litige concerne l’Etat, vous n’avez aucune chance : le « droit » de spolier y est quasiment illimité, dès lors qu’on y a mis les formes (lois de circonstance, etc)

    – la Constitution de la Ve n’est pas aussi « autoritaire » qu’on le prétend. Elle est d’ailleurs considérée comme un régime « semi-présidentiel » par les juristes, ce qui est logique : le pouvoir exécutif est bel et bien détenu par le Gouvernement et non par le Président (article 20), et ce Gouvernement doit avoir la confiance de l’Assemblée (articles 49,50). La meilleure preuve en est qu’en cas de cohabitation, le Président devient largement marginalisé, et ne peut pas faire grand-chose en dehors de rencontres diplomatiques… sur le papier, donc, la séparation des pouvoirs existe tout de même dans une certaine mesure. Après, en pratique, c’est une autre histoire : aucune constitution ne peut empêcher les coquinages, magouilles, corruptions, moyens de pression, etc.

    Répondre
    • Aenas

      11 septembre 2017

      Pour supprimer la corruption, la concussion, etc … il suffit de supprimer les pouvoirs: dans ce cas il ne reste rien à corrompre

    • Aenas

      11 septembre 2017

      Lao Tseu:

      « Plus il y a d’interdits et de prohibition,
      plus le peuple s’appauvrit.

      Plus se multiplient les lois et les ordonnances,
      plus foisonnent les voleurs et les bandits. »

    • Patrick

      11 septembre 2017

      La constitution qui conduit au libéralisme est minimaliste : elle se contente de séparer les pouvoirs et la loi de limiter les abus de pouvoir.

      C’est le butin fiscal qui apporte copinage, magouilles, corruption, moyens de pression… donc le seul financement acceptable est limité à la force publique.

      Supprimer la distribution d’argent public et de prébendes, et vous supprimez tous ces abus de pouvoir.

      Aussi je pense que vous n’avez pas bien intégré ce que veut signifie la séparation des pouvoirs, sinon vous auriez compris ce qu’exprime Charles Gave par rapport aux institutions françaises sans émettre vos nuances.

  • Louis DEGURSE

    11 septembre 2017

    toujours très bon et réaliste Monsieur GAVE… mais dans tout cela , il faut regarder sur une grande période de temps, pour comprendre les causes réelles de ce grand déclin, dont j’ai bien peur que l »élu » fossoyeur vienne marteler les derniers clous sur le cercueil de la France.. et l’illusion parfaitement maîtrisée de faire prendre le Bien pour le mal et le mal pou le Bien….le tout avec l’anesthésiant de la lanterne magique.

    Répondre
  • candide

    11 septembre 2017

    Le libéralisme a peut-être une chance. A force de se prendre les pieds dans le tapis, l’état providence va finir par tomber.
    La dernière polémique en date, suite à Irma, est assez éclairante. La gestion de la crise a été inexistante coté français. L’armée, en particulier la Royale, n’a plus les moyens d’assurer une présence forte dans la zone. Le résultat ne s’est pas fait attendre, avec des scènes de pillages particulièrement odieuses. Le plus cruel, est qu’à Saint-Martin, la partie néerlandaise de l’île n’a pas connu ces troubles, les Pays-Bas ayant pré-positionner des forces suffisantes.
    L’état providence et son clientélisme a détruit l’état de droit, ce ne peut plus être masqué. Il a failli, qu’il s’en aille.

    Répondre
    • idlibertes

      11 septembre 2017

      Mais effectivement, comment auraient ils pu prévoir qu’après une destruction il y ait des risques de pillages?
      Pfffffff

  • papamobile

    11 septembre 2017

    Bonjour monsieur Gave , votre démonstration est limpide et je vous remercie beaucoup de votre clarté que je fais partager autour de moi chaque fois que c’est important et cela arrive souvent .
    Je voudrais vous engager à lire « l’horreur Politique  » sous titré l’état contre la société ; il s’agit du livre d’un professeur d’économie de bordeaux, Olivier Babeau publié chez Manitoba les belles lettres https://www.lesbelleslettres.com/livre/2881-l-horreur-politique
    j’y retrouve toute votre démonstration d’un état tentaculaire qui ne peut faire que croitre et qui comme la grenouille de la Fontaine devrait finir par éclater . Vous corroborez par votre éditorial de cette semaine la lecture passionnante d’un livre qui en outre est bien écrit .
    avec toutes mes salutations et toute ma plus grande considération

    Répondre
    • idlibertes

      11 septembre 2017

      Cher Monsieur,

      Nous avons eu le plaisir de rencontrer MR olivier Babeau lors d’un échange chez Radio Courtoisie dans le libre journal des économistes. C’est en effet, un ami de pensée.

  • Alri

    11 septembre 2017

    Bonjour Monsieur
    La France se trouve en situation de faillite politico-industrielle et culturelle. Ils ont laissé filer l’industrie (politiques avec syndicats y compris, industriels par absence d’esprit d’entreprise), en s’alignant sur tout et n’importe quoi sans chercher à développer nos propres règles de fonctionnement. La faillite d’une génération et de la suivante qui ne dit rien.

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 septembre 2017

      Oui pour ce qui concerne les industriels; j’ai été choqué par l’attitude il y a maintenant des années (10 à 20 ans?) ou le PDG d’Alcatel (Serge Tchuruk, je ne sais si j’orthographie bien) professais le concept d’entreprises « frabrikless », c-à-d. des entreprises françaises qui n’auraient que leurs bureaux d’études en France et leurs ateliers de fabrication à l’étranger; résultat: on n’a plus rien y compris les bureaux d’étude ou les sièges sociaux comme par exemple celui d’Airbus; et Alcatel est passé dans les mains de Lucent puis d’une autre entreprise étrangère;
      pour les syndicats, CGT en tête, le but n’est de maintenir des emplois en France mais leurs rentes;
      les politiques: Macron préfère vendre nos entreprises aux étrangers (ALSTOM quand il était ministre) mais maintenant il essaye de se rebiffer (STX) mais cela va être dur;
      la culture: Macron encore a dit qu’il n’y a pas de culture française mais des cultures en France; il n’y a donc rien à défendre dans ce domaine non plus; il a même été élu grâce à cela!

  • Antoine

    11 septembre 2017

    Bonjour
    Je me suis demandé comment un esprit aussi brillant et analytique que le votre Charles puisse continuer à souffrir de cet espoir « béat » d’une France qui va changer….
    Ceci écrit, si cela vous permet de continuer à écrire, restez béat ! Tjs un régal votre chronique du lundi.

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 septembre 2017

      En suivant l’adage: « tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir! » peut-être;
      C’est cela le combat politique et des idées tout simplement; je fais partie d’un petit cercle de l’opposition à la majorité socialiste d’une métropole métropolitaine et notre rentrée a lieu jeudi après des défections dans nos rangs probablement suite à la Bérézina des élections de juin;
      notre prochain objectif ce sont les municipales de 2020; d’ici là Macron auro fait ses preuves, je veux dire qu’il se sera planté (nous avec, mais on n’a pas le choix et je ne souhaite même pas son échec car ce sera aussi le notre, celui de tous les Français!);
      dans une discussion avant les vacances j’avais conseillé à M. Gave de rester ce qu’il est et ce billet brillantissime me rassure et me conforte.

  • Franck

    11 septembre 2017

    Formidable article plein de bon sens.
    Petite précision sur M.Laignel, maire d’Issoudun récemment décoré de la légion d’honneur par M.Fabius (c’est quand même cocasse du point de vue de l’honneur), et grand ponte du Grand Orient d’où sa vice-présidence de l’association des maires de France.

    Répondre
  • Olivier Pichon

    11 septembre 2017

    Voilà un texte clair et accéssible qui montre ce qu’est le libéralisme et ce qu’il n’est pas. L’économie n’est pas le premier stade du libéralisme elle découle du droit.Et l’Etat y est donné pour ce qu’il est, une dictature larvée doublée d’une crapulerie constante.

    Répondre
  • Clément

    11 septembre 2017

    Merci infiniment pour cet article monsieur Gave, très pertinent comme d’habitude.

    Je tenais simplement à apporter ma pierre à votre édifice, en précisant simplement qu’il faut remonter beaucoup plus en amont dans l’histoire de France pour découvrir qui est l’instigateur de L’État tout puissant : Philippe IV dit le Bel, souverain du Moyen-Age qui est à l’origine de l’unité de la France. Comme avait dit fort judicieusement Maurice Druon dans les Rois maudits : « la France était puissante et les français malheureux … », quelle belle métaphore qui décrit parfaitement L’État spoliateur français.

    Sinon, pour changer de sujet, je viens de terminer, suite aux conseils avisés de l’Institut des libertés, la lecture des « Harmonies économiques » de Frédéric Bastiat et je suis aujourd’hui stupéfait qu’un ouvrage aussi brillant et merveilleusement écrit que celui-ci, soit tombé dans l’oubli en France, alors qu’il devrait être étudié partout où l’on enseigne l’économie. Heureusement, j’ai récemment discuté avec un ami économiste venu des Pays-Bas, qui m’a expliqué que Bastiat était très connu dans le reste du monde.

    Comment expliquer-vous, monsieur Gave, cette anomalie française ?

    Merci

    Répondre
    • idlibertes

      11 septembre 2017

      Cher monsieur,

      Oui, pour Philippe Lebel, Charles en a parlé par le passé aussi.

      Pour Bastiat, le réponse est la même que pour Revel ou Raymond Aron. Bizarrement, ne circulent librement que les pamphlet d’Edgard Morin ou Stéphane Hessel.

  • Mat59

    11 septembre 2017

    Est ce que Pierre Bergé était un libéral? Car c’est ce qu’ils ont dit au JT de France 2 la semaine dernière.

    Répondre
    • idlibertes

      11 septembre 2017

      Bien sur, comme le Che! :-)))
      Il était libertaire sur les moeurs.

  • candide

    11 septembre 2017

    Le mal français décrit en quelques lignes… Eclairant.

    Donc l’Etat, en France, n’est pas la solution, mais le problème. Or, nous avons confié le pouvoir à un pur produit de ce système, fabriqué par lui et pour lui.

    Bref, il ne faut pas s’attendre à une quelconque amélioration.

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 septembre 2017

      Penser, parce que on vous le répète à longueur de journée, que nous sommes dans ou que nous allons vers un état « ultra libéral », c’est cela aussi la candeur!
      Eh oui, « nous », même si je ne me reconnaît pas dans ce « nous », avons élu un pur produit de « l’établissement » pour utiliser un terme français!

  • philippe hanchir

    11 septembre 2017

    D’accord sauf avec la fin… Je suis belge mais je connais assez bien la France pour m’y rendre fréquemment. Vos compatriotes sont majoritairement jacobins et le libéralisme n’est pas prêt de se faire une place dans l’Hexagone. D’ailleurs si on tient compte de vos projections démographiques, demain verra la France encore d’avantage s’éloigner du libéralisme pour embrasser la doxa religieuse… Donc… 🙁

    Répondre
    • Kim-Jong-Kun

      16 septembre 2017

      Oui, le peuple est un caillou pour les élites socialistes ou libérales friandes d’assemblée … sauf que les Français sont bonapartistes, ils veulent un monarque à la tête du pays …

      Les régimes parlementaires français ont montré que ça amenait à une lutte de clan interminable où l’intérêt politicien passait avant l’intérêt supérieur de la nation.

      Les libéraux et les socialistes ne s’y sont jamais fait, mais au fond, surtout pour les libéraux, ils voudraient que les Français soient des Anglais … mais ça n’est pas le cas et ça ne le sera sans doute jamais … et tant mieux !

    • idlibertes

      16 septembre 2017

      C’est étrange, votre écrit ressemble beaucoup à une personne désagréable que j’ai viré il y a peu.
      Je me demande qu’elle est cette étrange manie masochiste de venir en ce lieu pour dire du mal des libéraux.

      Outre que cela est assez peu constructif, je m’interroge sur la démarche psychologique sous jacente?

  • Noname

    11 septembre 2017

    Lire 1789 au lieu de 1989.

    Répondre
    • idlibertes

      11 septembre 2017

      Merci beaucoup. Coquille rectifiée

    • sassy2

      11 septembre 2017

      lire aussi peut être « jeux à somme négative » dans
      « le communisme en premier et le socialisme juste derrière-conduisent à des jeux à somme nulle »

    • sassy2

      11 septembre 2017

      Pas forcément. 1989 est aussi une des heures les plus nauséabondes de notre histoire:
      l’arrivée de Pierre Bergé à l’opera bastille, dans son bureau « africain »
      les célébrations par Francois Mitterand de 1789 alors qu’il est de droite par ses lectures et que son bureau est estampillé Riesener

  • TYLOLO76

    11 septembre 2017

    Dire que ce week-end je me suis lancé dans la relecture du livre de Jean-Marc Daniel « l’Etat de connivence », nous devons avoir une connexion télépathique ; qu’il est bon de vous lire, un phare dans l’obscurité, encore merci à vous.

    Répondre
  • Jimmie19

    11 septembre 2017

    Lumineux!

    Entre autres je n’avais jamais pensé la distinction entre le droit civil et le droit administratif comme vous le faites, cette différence de traitement explique beaucoup de choses et ouvre de bien beaux horizons de progrès…pourvu que le pouvoir législatif se détache du pouvoir exécutif.

    Répondre
    • Noname

      11 septembre 2017

      Ils ne se tireront pas une balle dans le pied.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!