30 novembre, 2017

Qu’est-ce que les guerres de civilisation ?

La réflexion de Samuel Huntington dans son ouvrage Le choc des civilisations est également une réflexion sur l’Occident. Difficile en effet de définir ce concept. Ce n’est pas uniquement l’Europe, puisque les États-Unis et l’Australie en font partie. Ce n’est pas seulement les pays développés, puisque le Japon en est exclu. Ce n’est pas l’OTAN, puisqu’il y a la Turquie et ce n’est pas non plus la Chrétienté. L’Occident est un concept intellectuel, géographique, culturel et historique dont les frontières et les contours demeurent flous. C’est « une frontière mentale » comme l’exprime le géopolitologue Olivier Kempf. S’il est difficile de définir ce qu’est l’Occident, il est en revanche possible de définir ce qu’il n’est pas : ni l’Asie, ni l’Afrique, ni le monde musulman. L’Europe et ses dépendances ? Mais dans ce cas la Russie est-elle l’Occident (si l’on considère qu’elle fait partie de l’Europe). Et l’Amérique latine, ce territoire que les géographes français ont longtemps appelé l’Extrême-Occident ? L’Occident comprend les peuples dont la culture continue de se rattacher à la civilisation formée autour des trois villes que sont Jérusalem, Athènes et Rome.

On dit souvent que l’Occident est en déclin. Or Huntington constate au contraire qu’il y a un renouveau de celui-ci. En effet, le déclin n’est que relatif : l’Occident est rattrapé par d’autres pays qui étaient en retard de développement et qui aujourd’hui le rejoignent. Ce n’est pas tant un déclin qu’un réajustement. Si le petit-frère grandit et rattrape son grand-frère, nul ne dira ce dernier en déclin. C’est simplement que la phase de croissance est différée dans le temps.

 

Les cinq plaies de l’Occident

 

Toutefois, Huntington définit cinq facteurs qui menacent l’Occident et pèsent sur son déclin.

1/ Le développement de comportements antisociaux, la consommation de drogue et le culte de la pornographie.

2/ Le déclin de la famille.

3/ Le déclin du capital social, c’est-à-dire la faible participation à des associations bénévoles.

4/ La croissance de la corruption et le désintérêt de l’éthique.

5/ La désaffection pour le savoir et l’activité intellectuelle et la baisse du niveau scolaire.

 

Pour retrouver et conserver son influence morale et culturelle, l’Occident doit être capable de relever ces cinq défis.

De même en va-t-il de la défense du multiculturalisme et de la diversité, qui est un facteur de dissolution des peuples et des nations. Il est capital qu’un peuple soit uni. Si un peuple est désuni et se fractionne en de multiples groupes ethniques et culturels il devient une assemblée de peuples variés et cesse d’exister comme groupe humain cohérent et conscient d’une appartenance collective. Nier sa culture, c’est conduire sa société à la ruine puis à la mort. Un peuple se définit par sa culture et sa religion, non par des principes politiques : république ou démocratie. Les principes politiques sont seconds et même secondaires, ce qui est premier, c’est la culture.

La primauté de la culture est par ailleurs le fondement de la réflexion de Samuel Huntington. Il ne croit pas qu’un peuple puisse se constituer autour d’un projet politique, mais autour d’un projet culturel. Force est de constater que cela explique l’échec de l’URSS : le projet politique a été dépassé par le projet culturel des peuples, consistant notamment au rejet de l’empire soviétique. La force de la Chine aujourd’hui, bien que communiste, est d’être uni autour d’un même projet culturel. Les Tibétains et les Ouïgours qui pourraient avoir des volontés d’indépendance sont dissouts par le gouvernement central qui organise des transferts de populations Han de la côte vers ces régions afin de rendre ces peuples minoritaires sur leur terre. Ainsi Pékin s’assure-t-il de la cohésion et de la fidélité de ces territoires.

 

Des guerres de transition aux guerres civilisationnelles

 

Les guerres actuelles de civilisation ont d’abord été portées par des guerres de transition qu’Huntington définit comme étant la guerre d’Afghanistan (1980) et la guerre du Golfe (1991). Ces deux guerres commencent par une simple invasion, puis elles se muent en guerre de civilisation. Elles inaugurent un nouveau type de guerre, marquée par les conflits ethniques et les affrontements entre groupes appartenant à des civilisations différentes.

En Afghanistan, la guerre contre les Soviétiques est menée au nom du djihad, ce que peu d’observateurs avaient perçu à l’époque. Les Soviétiques sont combattus en s’appuyant sur les principes de l’islam. Cette guerre a redonné confiance aux musulmans qui ont compris que l’islam était capable de vaincre une puissance étrangère. 25 000 volontaires venant de pays arabes, surtout Jordanie, et formés par les services du Pakistan, ont pris part à la guerre. L’Arabie Saoudite a donné beaucoup d’argent pour financer la guerre, presque autant que les États-Unis. Un système de relais et de réseaux internationaux a été créé pour lutter contre les Soviétiques.

Rôle des services du Pakistan, financement de l’Arabie Saoudite, réseaux internationaux de recrutement de volontaires, appel aux musulmans du monde arabe et d’Europe ; la matrice édifiée en Afghanistan contre l’URSS est celle qui sert aujourd’hui contre l’Europe.

Lors de la guerre du Golfe, plusieurs pays arabes soutiennent les États-Unis, mais pas tous. En échange, leur dette est annulée. En revanche, la rue arabe refuse cette attaque et voit dans Saddam Hussein un défenseur de l’islam. Du Maroc à la Chine, les musulmans soutiennent l’Irak. Ce n’est donc plus une guerre entre États, mais une guerre entre civilisations. L’Occident a beau clamer que le choc des civilisations n’existe pas, ce n’est pas du tout ce qui est perçu par le monde musulman qui adhère lui à cette thèse.

 

Ces deux guerres ont eu pour effet de permettre aux États arabes de se rapprocher alors qu’ils sont souvent très opposés. L’ennemi commun a assuré l’alliance des ennemis de toujours.

Caractéristiques des guerres civilisationnelles

Huntington définit les guerres de civilisation comme des affrontements entre des États de civilisation différente, ou entre groupes différents présents au sein des États. La finalité de ces guerres est le contrôle du sol et l’élimination du groupe qui n’est pas membre de la civilisation. La purification ethnique est souvent la conséquence de ces conflits. Par conséquent, ces guerres ne peuvent pas avoir de fin négociée ou partagée puisque la fin de la guerre ne peut être que la disparition complète du groupe culturel que l’on combat. Tant qu’un morceau de ce groupe subsiste, la guerre ne peut être qu’entre parenthèses, attendant le moindre prétexte pour repartir.

Ce sont donc des conflits longs, très difficiles à résoudre autrement que par l’expulsion d’un groupe. Il n’y a pas de concession possible, pas d’entente et pas de vie en commun. Ces guerres provoquent des morts, mais aussi de nombreux réfugiés qui partent vers d’autres zones ou d’autres pays, déstabilisant ainsi d’autres régions. Elles ont donc des effets expansionnistes importants. Dans ces guerres de civilisation, la religion est la différence la plus profonde qui existe entre les peuples. Elles ont toutes la religion pour fondement. La langue, l’ethnie, la culture peuvent intervenir, mais c’est la religion qui en est la cause fondamentale. Cette analyse d’Huntington est contredite par certains historiens, notamment Bernard Lugan pour l’Afrique, qui estime que la cause première est l’ethnie ; la religion servant de catalyseur à l’expression du conflit ethnique. En Afrique, on constate souvent que les ethnies choisissent une religion par opposition à des ethnies voisines dont elles sont adversaires.

 

La guerre de civilisation ancre également dans l’esprit des populations que seule la guerre peut résoudre une crise ou un conflit. Dans les mondes chinois et musulmans, la guerre est ainsi l’élément privilégié pour la résolution des conflits.

 

Usage de la guerre pour résoudre une crise, entre 1929 et 1979 :

Chine : 76.9%

États musulmans : 53.5%

URSS : 28.5%

États-Unis : 17.9%

Grande-Bretagne : 11.5%

 

Ces analyses faites par Huntington démontrent que la Chine demeure un pays très belliqueux, ce qui n’est pas forcément rassurant pour l’avenir de cette zone.

 

L’essor de la conscience identitaire

 

Lors des guerres de civilisation, les radicaux finissent toujours par déborder les modérés et par ravir la direction des affaires. Les modérés sont rejetés, car considérés comme trop mous et trop conciliants. Mais ils peuvent ressurgir en fin de combat, quand les extrémistes ont montré leur inefficacité et leur impasse, et quand les populations en ont assez de la violence, à condition qu’ils n’aient pas été éliminés.

La conscience identitaire ravive le problème posé par les diasporas. Dans les guerres étatiques, le conflit bouillonne du haut vers le bas. Dans les guerres de civilisation, il bouillonne du bas vers le haut. Les diasporas peuvent alors être des éléments dangereux dans les pays où elles sont présentes. En 1940, les États-Unis avaient arrêté plusieurs milliers de Japonais qu’ils avaient préventivement mis en prison afin d’éviter que ceux-ci ne soient des agents dormants de Tokyo et n’attaquent le pays hôte. L’islamisme révèle à la France le problème posé par ces personnes qui partent se former en Syrie pour revenir faire le djihad dans l’hexagone.

 

Avec les moyens de communication modernes, télévision et courriel, les diasporas se sentent beaucoup plus proche de leur pays d’origine qu’auparavant. C’est une façon de resserrer les liens et de maintenir des contacts entre les populations. On est désormais émigrés sans l’être vraiment, ce qui ne facilite pas l’intégration dans le pays d’accueil.

 

Arrêter les guerres de civilisation

 

Ce sont des conflits intermittents donc interminables. Il est impossible d’y mettre un terme, car les raisons de la guerre sont civilisationnelles et culturelles, or ces aspects-là ne disparaissent pas, sauf en cas d’épuration d’un des groupes belligérants. La guerre d’Algérie ne s’est achevée que lorsque les Européens ont été expulsés. En revanche, la guerre peut marquer des pauses et connaître des trêves, mais sans jamais vraiment s’arrêter.

 

Le conflit peut s’arrêter quand les deux partis sont épuisés et que les radicaux ne peuvent plus combattre. Les modérés reprennent alors les négociations. Pour cela, il faut l’intervention d’un pays tiers qui conduit les négociations, car étant seuls les pays ne peuvent négocier par eux-mêmes, leurs haines sont trop importantes. Ceux qui acceptent les accords et les signes risquent leur vie, car cela ne plait pas aux extrémistes. C’est le cas de Rabbin, de Sadate ou de Gandhi. Les radicaux veulent remettre en marche la machine guerrière, n’acceptant pas la négociation. De fait, les conflits reprennent et ne sont pas arrêtés.

 

L’analyse d’Huntington peut sembler pessimiste. Il analyse bien les conflits qui ont eu lieu, notamment le conflit dans les Balkans dont les pages sont remarquables, mais il ne voit pas comment sortir du cycle des guerres de civilisation. Certains l’ont trouvé trop pessimiste à cause de cela. Comprendre le monde actuel était déjà suffisamment compliqué sans qu’il se risque à faire de la prospective sur l’incertitude des décennies à venir.

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

33 Commentaires

Répondre à françois

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  • Martens

    5 mars 2024

    Ce commentaire est d’actualité et fort intéressant tout occidentaux devrait le lire.
    Un autre livre « le Déclin » de David Engels d’un historien comparant la fin de la civilisation Greco Romaine avec les mêmes symptômes que notre civilisation Judéo Chrétienne

    Répondre
  • Martens

    5 mars 2024

    Ce commentaire est d’actualité et fort intéressant tout occidentaux devrait le lire.

    Répondre
  • françois

    4 décembre 2017

    De mon point de vue, je pense que notre civilisation est en plein déclin spirituel (en autres) au bénéfice du matérialisme et de l’individualisme. La (sur)consommation est devenu la règle pour assouvir notre dieu La Croissance, avec maintenant des journées d’euphorie con-sommatrice comme le black friday.
    On confond « avoir » avec « être ». Je crois que là est la plaie de l’occident.
    Du coup pour la plupart des guerres auxquelles l’occident participe, je ne crois pas trop aux guerres civilisationnelles ayant comme fondement la religion, mais plutôt aux guerres pour le contrôle de l’énergie et les matières premières (ou l’accès), le but étant de mettre des pays sous tutelle au nom de la démocratie. En plus cela permet aussi de faire tourner le commerce très lucratif de la guerre (pour une minorité en tout cas).
    L’ironie est que ces guerres sont souvent déclenchées (ou poursuivies) par l’occident qui crée lui-même les conditions d’immigration qui en découlent (par exemple la Libye était un verrou africain qui a sauté), et promeut une invasion « pacifique » et progressive de notre civilisation.

    Répondre
    • Robert

      4 décembre 2017

      Totalement d’accord avec votre analyse. J’y ajoute la vénalité de la classe politique européenne qui n’augure rien de bon …

  • Raphael

    3 décembre 2017

    Huntington a raison ceci dit son analyse ne prend pas en compte le jeu des élites dont Messieurs Juncker , Macron, Merkel ; ils veulent encore et toujours plus d’ immigration . Et dans leurs cerveaux arithmetiques , cette nouvelle invasion ( legale -ordonnée – canalisée par l’ UE ) se fera aux frais et aux dépens de la classe moyenne européenne qui en paye déjà les pots cassés :
    islamisme ,machisme ,soumission aux fatwas du multiculturalisme , division de facto – et bientot de jure du territoire et des normes legales .
    Apartheid culturel et désintegration nationale : Avec les 5 satellites de diffusion TV , le consortium Arabsat diffuse 24 h/24 la culture arabo-musulmane aux millions d’ antennes paraboliques en europe. Si vous pensez que votre voisin de RER a suivi Yves Calvi ou Anne-Sophie Lapix , vous vous méprenez . Il a écouté le prêche de l’ imama Yusuf Al Qaradawi sur Al Jazeera, et il en sort convaincu qu’il faut attaquer les KUFAR ( vous et moi ) dés que l’ occasion se présente .Notez qu’ Arabsat a commandé son infrastructure ( fabrication-lancement – maintenance ) a Ariane Espace-Thalés etc…la tartiene de la technostructure politique-militaire française est bien beurée .Chirac et Sarkozy ont signé les contrats.
    Juncker Macron Merkel ont un but bien précis: recréer la structure d’ Athénes au 3e siecle ;1% de patriciens – 10% de citoyens libres et affranchis – 20% d’ ilôtes méteques aux compétences diverses – 70% d’ esclaves corvéables et abusables à la merci des 1%.
    La semaine derniere le Financial Times annonçait en pleine page une conférence  » The end of the Nation  » les tetes d’ affiches sont la crême du monde Hi-Tech. Si votre nation se réduit a l’ ecran de votre I Phone , et vous etes les responsables , tant pis pour vous .
    Si nul ne peut au niveau individuel corriger les invasions de nos vies privées par les big du Hi-Tech , nous pouvons aussi perdre espoir de freiner l’ invasion des hordes du grand remplacement . L’ Occident a vécu , vae victis .

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  • hoche38

    1 décembre 2017

    Merci pour la belle présentation que vous faites de la pensée de Samuel Huntington, si mal interprétée chez nous. Mais je ne vois pas un Occident capable de défendre dynamiquement sa propre conception de la civilisation. Je vois et j’entends plutôt dans les media une croisade de reformatage des esprits pour mieux nous amener à la soumission. Journalistes et universitaires s’évertuent, jour après jour et ad nauseam, à nous faire avaler leur haine de leur propre société et leur instinct de mort:

    Tragala, pero, tragala!

    C’est le titre du Caprice 58 de Goya. Armé d’une seringue à clystère, un moine tourmenteur de l’Inquisition fait subir le supplice du lavement à un accusé. « Avale, chien, avale »! Autour, on voit des moines ignobles.

    Répondre
  • Faïk Henablia

    1 décembre 2017

    Je trouve l’explication marxiste de lutte de classes, ou de lutte opprimants/opprimés,en tant que moteur de l’histoire, beaucoup plus convaincante.
    La guerre d’Algérie était une guerre de libération dans laquelle l’aspect religieux était secondaire. Que je sache, le partage d’une même foi n’a pas empêché la décolonisation en Amérique latine par exemple.
    Aujourd’hui, la soi disant guerre de civilisation entre Occident et Islam, entre dans la même catégorie de lutte entre opprimants/dominants et opprimés/dominés ou s’estimant comme tels; bref, un conflit entre riches et pauvres.

    Répondre
    • Faïk Henablia

      1 décembre 2017

      Je remplace « opprimant/opprimé » par exploitant/exploité.

  • Garofula

    30 novembre 2017

    L’Occident a tous les défaut mais il est porteur d’un atout majeur que les autres pôles de civilisation (Chinois, Hindou, Islamique, Africain) n’ont pas. Il s’agit de sa capacité d’assimilation.

    La capacité d’assimilation est l’invention géniale, l’arme fatale qui fera basculer l’histoire en sa faveur, sans doute possible. Elle est la conséquence du Christianisme. Les autres pôles doivent recourir à la mort, à la violence, à toute la panoplie des comportements barbares et finalement au génocide pour survivre. Au contraire, le Christianisme domine par la vie, par l’assimilation, par l’accueil, peu importe les différences finalement mineures distinguant les uns et les autres et auxquelles s’accrochent désespérément les faibles d’esprit, partout et y compris en Occident.

    Quand l’Occident égaré par la rapidité de ses évolutions en vient à nier sa propre fondation chrétienne, lorsqu’il se cherche et doute, il retarde seulement la survenue de sa domination. D’innombrables souffrances en ce monde sont la conséquence directe de ce doute, perte de temps et débats oiseux. Jusqu’au pape actuel, désespérant de stupidité. Quel contraste cruel avec ses prédécesseurs !

    Les dirigeants islamiques et chinois, pour ne rien dire des autres, terrorisent et massacrent les Chrétiens à tour de bras parce qu’ils pressentent la nature de la menace. Mais ils échoueront malgré tout. Leurs crimes sont des crimes de désespoir, le désespoir du mal qui fait de la résistance. Sa violence augmente à mesure qu’il comprend qu’il a déjà perdu la partie car la culture de mort ne pourra jamais dominer la culture de vie.

    Répondre
    • Zase

      30 novembre 2017

      Très beau et très juste commentaire !
      Bien cordialement

    • bibi

      30 novembre 2017

      En occident chaque fois que la présence musulmane est devenu trop importante, ils ont été chassés manu-militari, et c’est ce qui se passera à nouveau parce qu’encore une fois nous ne nous soumettrons pas.

      Je vous citerai juste une phrase attribuée à Boumédiène qui résume bien la situation : « nous prendrons la France avec le ventre de nos femmes ».

      Et tôt ou tard l’occident dira à son tour la valise ou le cercueil, car les mêmes effets provoquent toujours les mêmes conséquences.

    • jilir

      30 novembre 2017

      Ola je vous trouve assez dur dans votre pensée pour un libéral, néanmoins vous avez raison sur deux-points, l’occident a de beaux jours devant lui et les peuples européens ont en effet une grande force d’assimilation.Mais ses deux qualités ne sont nullement d’ordre religieux , ils sont plutôt d’ordre anthropologique.Le sujet étant complexe pour être abordé ici, je ne peux que vous renvoyer vers l’un des meilleurs sur le sujet : Emmanuel Todd (Livre:La diversité du monde structure familiale et modernité – Ou en sommes nous?)

    • jemapelalbert

      1 décembre 2017

      Tuez les tous , Dieu reconnaîtra les siens ! c’est comme cela que l’assimilation chrétienne c’est faite .
      L’islam opère de la même façon dans nos quartiers et ceci est valable quelque soit la religion dominante.
      L’assimilation se fait par la corruption, la menace , l’ignorance et pour une faible partie par la croyance véritable en sa religion et ceci est d’autant plus vrai quand on a le ventre vide…
      La capacité d’assimilation de l’occident arrive à son terme faute d’en avoir trop abusé .

    • Abelcaha

      1 décembre 2017

      @Garofula
      +1

      @Bibi
      Et pourquoi donc?
      Bien au contraire, le but est le multi-culturalisme.
      Et le but du multi-culturalisme est de detruire les nations, les identites. Afin d’instaurer le gouvernement mondial unique.
      Vous pensez qu’il y aura une remigration en Europe de l’Ouest? Vous revez, mon ami.
      Car ce ne sont pas les peuples qui decident.

    • Charles Heyd

      1 décembre 2017

      Votre optimisme sur la capacité d’assimilation de la société européenne grace au christianisme me sidère! Comme si le Bataclan et autres faits divers du même genre n’étaient que de petits accrocs à notre politique d’assimilation!
      Si que vous allez dans les églises de notre beau pays vous verrez qu’elles se vident pour ne pas dire qu’elles sont déjà vides! Ceci n’empêche effectivement pas qu’un sentiment religieux perdure dans les cœurs d’une partie importante de la population (chrétienne, baptisée devrais-je dire) qui ne pratique plus; et les pays (plus) chrétiens que nous de l’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, Autriche) ne semblent pas très désireux d’accueillir des masses de migrants noirs et/ou musulmans; et j’ai aussi écouté hier soir des bribes des éructions d’un certain Mélenchon et ce matin sur RMC un certain Pleynel et le moins que l’on puisse dire qu’ils n’ont pas la même conception que vous de l’assimilation et je pense qu’ils ne représentent pas une fraction négligeable de notre peuple! Eux ils prônent tout simplement, Pleynel en tout cas, l’abolition des frontières et la libre circulation partout; à cette condition on peut en effet intégrer tout le monde y compris toute la misère du monde!

    • aurelien

      1 décembre 2017

      Peut-être, sauf qu’avec les armes de destruction massives pour la première fois la culture de mort pourrait bien avoir raison de la culture de vie, si ces armes tombent dans des mains irrationnelles et fanatiques ceux qui avec le temps ne manquera pas de survenir (le Pakistan a déjà la bombe…)

    • Garofula

      1 décembre 2017

      @ tous. L’islamo-gauchisme et son obsession pour l’immigration sont un épiphénomène sans avenir. Momentanément très pénible pour l’Europe, comme le communisme en son temps, mais sans avenir. A terme, les immigrés venus en Europe finiront par être assimilés et, mieux, convertis. Mais plus important, l’assimilation à la culture de vie aura lieu dans le monde entier, sur tous les continents, sans déplacement de populations. On l’observe déjà en Chine par exemple. Cela ne se fera pas sans soubresauts car les cultures de mort ne se laisseront pas faire sans réagir. Elles deviendront d’autant plus violentes qu’elles savent, par simple comparaison objective, qu’elles ne peuvent pas gagner la partie. Les dictateurs du monde entier n’ignorent pas qu’ils sont fondamentalement mauvais. Ils deviennent d’autant plus violents qu’ils sont confrontés à la concurrence du bien (Vénézuela, Corée du Nord, Moyen-Orient, Chine, etc.)

      Sinon, un gouvernement mondial ou le multiculturalisme sont de graves erreurs puisque ces projets idiots méprisent les Nations du monde. Comme on le voit tous les jours, ce n’est pas la recherche du bien qui les motive mais plutôt la corruption de leurs promoteurs. Il doit exister et il existera toujours, à n’en pas douter, autant de gouvernements qu’il existe de Nations, au sens biblique du terme. Toutes ces Nations finiront par assimiler la culture de vie.

    • Abelcaha

      1 décembre 2017

      C’est vrai, l’histoire de l’islam sunnite montre qu’ils se sont toujours bien assimiles et meme que aucune de leurs frontieres actuelles n’est sanglante.
      Qu’avait dit, deja, un certain Jacques Ellul a ce sujet?

      Je suis entierement d’accord avec la capacite d’ouverture et d’assimilation de la civilisation chretienne. A la difference des autres civilisations, nous sommes accueillants.
      En revanche, l’assimilation est a deux sens: si l’autre vient pour conquerir, cela ne marchera pas.

      Enfin, les jacobins sont des fanatiques. Ils ne rendront compte de leur erreur qu’une fois le nez dedans (et a ce moment-la, ils nieront que c’etait ce qu’ils avaient voulu, et, theorie du complot, c’est a cause des sales cathos blancs intolerants => il faut recommencer en mettant en place un totalitarisme encore plus pregnant, afin d’etre sur que cette engeance de Mephisto ne puisse pas etre libre et faire ce qu’elle croit etre bien).
      Cependant, le probleme, ici, est que le moment ou ils auront le nez dedans, il sera trop tard. Regardez bien le cas du communisme. Jusqu’a present, la seule chose que cela a produit est de la misere et du sang. Et pourtant, il y en a qui continue a le promouvoir! Il n’est meme pas certain que les jacobins verront la lumiere.

      Et surtout, si le raisonnement beat des jacobins est hors sol, d’autres personnes, elles, sont parfaitement connectees avec la realite. L’immigration et le multi-culturalisme est fomente afin de detruire les identites et les nations. Vous trouvez que le gouvernement mondial unique est une idee stupide? Ca leur fait une belle jambe. Ils n’en ont rien a foutre.
      Pardonnez-moi, mais je n’ai pas bien compris quel est votre argument qui induit que l’avenement du gouvernement mondial echouera ineluctablement?

    • bibi

      1 décembre 2017

      @Abelcaha

      Les musulmans ne sont pas foutus de vivre pacifiquement entre eux (comme jadis les chrétiens) et vous voudriez je ne sais trop par quel miracle alors que leur pourcentage ne cesse d’augmenter au sein de la population européenne qu’ils arrivent par miracle à vivre en paix avec les autochtones, et cela alors même que nous voyons qu’au fur et à mesure que leur nombre augmente des revendications islamique surgir, et que si l’on nous parle toujours de ces fameux musulmans modérés on peut facilement remarquer qu’ils sont bien moins nombreux que ceux qui affichent un soutien plus ou moins important aux attentats terroristes.

      L’histoire de l’Europe est suffisamment émaillée de guerre pour ne pas croire que 70 ans de paix ont fait des peuples européens des bisounours.
      Un jour les peuples européens en auront assez de tendre l’autre joue et choisirons de donner plutôt que de recevoir et alors nous reprendrons en main notre continent en virant au passage l’ensemble d’une classe politique décadente vile et pleutre.

      Celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à le revivre et c’est exactement ce qu’il va se passer en Europe avec l’accroissement de la présence musulmane et ne croyez pas que je m’en réjouisse.

    • Abelcaha

      1 décembre 2017

      Concernant les musulmans, ma premiere ligne etait ironique.

      En revanche, pour la suite, j’aimerais que vous ayez raison. Cependant, le peuple ne fait pas l’histoire, il la subit.
      D’une part, je crois que les peuples ne se revolteront pas.
      Deuxio, les peuples ont le cerveau lave a grande chelle avec « multi-culturalisme = bien », « nation = nazi », « gouvernement unique = paix, stabilite, ordre ».
      Enfin, quand les peuples se sont revoltes, cela a donne les jacqueries, la Vendee, ou la chouanerie.

      J’aimerais que vous ayez raison, mais nous avons un desaccord ici.
      La seule facon que cela arrive serait que une nouvelle elite apparaisse, et qu’elle soit attachee au peuple. Et si on passe directement par la case politique, on voit que cela ne marche pas. Il faut donc recreer une elite qui sera la voix du peuple. Et a ce moment-la, le bras de fer avec l’elite en place pourra etre engage. Mais, aujourd’hui, a mon regret, il n’y a pas grand chose a l’horizon.

    • sassy2

      1 décembre 2017

      oui!

      il était parfaitement prévisible que
      Daesh était une puérile variation de communisme,
      MBSalman allait rendre le permis de conduire aux femmes,

      , en sachant l’histoire de Marie Madeleine
      http://talkiewood.com/wp-content/uploads/2014/07/Megan-Fox-Transformers-Photos-HD-Wallpaper.jpg

      daesh avait perdu dés le départ.

      ps: pour les chinois difficile de savoir pourquoi ou avec qui ils pourraient mathématiquement s’assimiler par courtoisie, eu égard à leur poids. Et c’est un chinois qui aurait acheté >500000e une feuille de laurier (ou des ?) du sacre de Napoleon.
      C’est peut être nous qui allons devoir nous assimiler. Ce sont eux, plus que Macron, qui risque de décider ce que doit être la France

    • Charles Heyd

      2 décembre 2017

      pour répondre à #Abelcaha;
      je suis toujours un peu surpris, étonné, pour ne pas dire stupéfait que des opinions exprimées au siècle dernier (dans les années 1990!) par un certain Jacques Ellul soient enfin, ou toujours, d’actualité!
      ce pasteur (protestant) disait en effet la même chose que tous les « islamophobes » actuels; je parle en fait de tous ceux qui expliquent avec une patience et une constance répétée qu’il n’il y aucun arrangement à attendre avec les islamistes; soit nous les soumettons à nos lois républicaines soit ils nous soumettrons à la charia!
      C’est très binaire mais peu de gens le comprennent.

    • clintrep

      7 décembre 2017

      C’est sans doute pour ça que l’islam a liquidé l’empire chrétien de Byzance ……..

    • durru

      7 décembre 2017

      @clintrep
      Votre exemple vient confirmer le propos de départ de Garofula. Malgré des siècles de pouvoir politique musulman, il a fallu quelques bons génocides (arménien, grec, chaldéen) et des gros transferts de population au XXème siècle pour que l’Anatolie soit enfin une terre musulmane.
      Presque aucune assimilation massive de populations chrétiennes ne s’est fait dans l’Empire Ottoman, les seules exceptions notables se trouvent dans les Balkans: les Albanais et les Bosniaques. Les uns comme les autres ont adopté la religion de l’occupant pour sortir de leur statut de parias, de peuple inférieur pour les uns et de minorité religieuse (bogomile) discriminée pour les autres.

  • Charles Heyd

    30 novembre 2017

    Excellent article auquel j’aimerais apporter quelques remarques;
    – vous (Huntington) définissez l’Occident comme la civilisation issue de trois villes: Athènes, Rome et Jérusalem; tout est déjà presque dit! Les populations concernées sont BLANCHES (jusqu’au 19ème siècle) et la religion (très largement) dominante, jusqu’à ce qu’on parle justement de ce choc de civilisations, est le CHRISTIANISME sous ses différentes variétés (protestantisme, orthodoxie, catholicisme, etc.); c’est pourquoi les Australiens (hors les Aborigènes!) en font partie mais effectivement pas les Japonais ni les Chinois! On peut aussi y rattacher la Nouvelle Zélande et même une bonne partie de l’Amérique du Sud; La Russie est un peu à l’écart mais plus du fait de la situation politique du moment (un petit dictateur nommé Poutine et avant de l’URSS) mais au cours des siècles passés (sous Napoléon, avant même et surtout après, jusqu’au dernier tsar) il ne faisait aucun doute que la Russie faisait partie de l’occident même si ce terme n’existait peut-être pas encore pour désigner notre civilisation;
    d’où aussi notre problème avec le multiculturalisme alors que d’autres civilisations, vous le dites aussi, la Chine, les musulmans au Moyen-Orient, ont tout naturellement trouvé la « solution », c-à-d l’épuration ethnique qu’elles pratiquent sans vergogne pour ne pas dire plus! Effectivement cela ne rend pas très optimiste mis à part les optimistes béats qui ne changeront d’avis que lorsqu’il sera trop tard;
    – le sentiment d’appartenance à une culture est effectivement au moins aussi important que les conditions économiques et sociales; c’est ce que s’échinent à démontrer des hurluberlus comme Finkielkraut ou Zemmour sous les injures et huées de la bien-pensance!
    Et là aussi l’optimisme n’est pas (ou plus) de rigueur car un certain Macron n’a-t-il pas dit: « il n’y a pas de culture française mais des cultures en France! »? Pour moi cela est effrayant et d’ailleurs son prédécesseur, que je ne nommerai pas, a dit (reporté dans le livre: « un président ne devrait pas dire ça »): « on va vers une partition dans notre pays » (je cite de mémoire);
    – je suis aussi largement d’accord avec Huntington sur les causes du déclin, pas seulement relatif, de notre civilisation; elles découlent effectivement, entre-autre en partie de la perte du sentiment religieux et d’une des vertus rattachées, la morale, alors que nos « adversaires » interprètent à la lettre des prescriptions plus que moyenâgeuses de leurs textes « sacrés » ou d’autres prescriptions comme les hadits; maintenant on ne parle plus de morale mais d’éthique! C’est le progrès mais le déclin justement se niche dans ces détails;

    Répondre
    • Robert

      4 décembre 2017

      Face au multiculturalisme, nous perdrons la bataille faute de la livrer, je le crains…

  • Olivier

    30 novembre 2017

    Dans la guerre de civilisation + ou – larvée qui oppose l’Occident (mais pas que) avec l’islam c’est le facteur démographique et le droit qui en sont les clefs. La démographie car le flux en provenance des pays musulmans et africains ne se tarit pas, au contraire même il s’accélère. Et la natalité de ces populations est supérieure à celle des indigènes. Ensuite, le droit est une nouveauté importante de ce conflit : l’Occident a adopté des règles juridiques effaçant quasiment tout privilège de droit et de priorité aux citoyens, à tel point que la frontière s’estompe entre le citoyen et le résident. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu’aucune solidarité ne prendra forme dans cet amalgame de « citoyens du monde » (qui par définition ne sont pas citoyens ou alors citoyens de nulle part). Notamment, la dégénérescence du droit d’asile (élaboré au départ pour quelques personnalités politiques et qui concerne dorénavant des peuples entiers) s’assimile à une projection du « droit à » à travers toute la planète. Ainsi, potentiellement, des milliards d’individus, des peuples entiers, sont virtuellement aussi « citoyens » que l’indigène bien établi. L’Occident creuse ainsi se propre tombe dans une forme de « remplacisme total », autant dire qu’il sera de + en + difficile de définir ce qu’est l’Occident. Comme disait F. Hollande peut-être une « idée en constante évolution », c’est-à-dire le flou total.

    Répondre
    • Aurélien

      30 novembre 2017

      L’impact économique de cette submersion posera problème à l’Etat-Providence dont les plus gros sponsors encore sur place quitteront le territoire et donc fermeront le robinet à allocs. La pression se reportera sur les classes moyennes prisonnières, déjà exsangues. Et celles-ci voteront ce qu’elles voteront. Comme on dit chez moi (une des rares mairies administrées par le FN, et bien administrée d’ailleurs), un frontiste est souvent un communiste qui a été cambriolé trois fois.

    • Olivier

      30 novembre 2017

      @Aurélien
      Je suis de ceux qui pensent que l’immigration massive détruit les mécanismes de solidarité (d’ailleurs la réalité le démontre). Elle entraîne également une dénaturation de ces mécanismes de solidarité qu’elle entraîne sur un terrain de la redistribution massive et sans fin (entendu jusqu’à ce que le système éclate ou qu’une révolte soit fomentée). Ce n’est pas qu’une question de quantité. Les individus acceptent dans une certaine mesure de donner à leur voisin s’ils sentent qu’ils font partie d’une même communauté d’intérêts.

  • Steve

    30 novembre 2017

    Bonjour Monsieur Noé
    Merci pour cet article qui nous éclaire.
    Quelques remarques: vous citez  » notamment Bernard Lugan pour l’Afrique, qui estime que la cause première est l’ethnie ; la religion servant de catalyseur à l’expression du conflit ethnique. En Afrique, on constate souvent que les ethnies choisissent une religion par opposition à des ethnies voisines dont elles sont adversaires. »
    Dans ce cas, il conviendrait peut-être de réexaminer les guerres de religion en Europe à cette aune. Il est toujours remarquable que la ligne de démarcation religieuse en Europe corresponde toujours peu ou prou à l’ancien limes romain. Par ailleurs, le succès de Luther au delà du limes doit beaucoup à l’argument de la grâce reçue dont la richesse témoigne. Là, nous passons de la guerre armée à la guerre commerciale,aujourd’hui supplémentée par la guerre culturelle menée par armes de mass-media…
    Et les FANG seraient alors des armes de destruction massives s’auto reproduisant comme la machine de Von Neumann
    Votre argument de la cessation des guerres de civilisation quand l’un des adversaires à été éliminé semblerait vérifié, localement, par la distinction essentielle entre dar al harb et dar al islam; qui peut se prendre littéralement nous le voyons bien ici et là, ou plus spirituellement et individuellement s’appliquant nos ombres et notre lumière….Aurions nous oublié la Psychomachie de Prudence?
    Sur le naturel belliqueux des uns et des autres, je ne sais pas…. depuis 140 ans, les USA ont été en guerre armée quasiment en permanence partout dans le monde et plus ou moins ouvertement. L’Afghanistan était bel et bien d’abord une guerre de modèles de sociétés entre URSS et USA. C’est à cette occasion, grâce au surarmement des intégristes par les USA ( Gulbuddin Hekmatyar par exemple, à qui le Figaro consacrait des reportages élogieux, les Ben Laden etc…)que le terrorisme islamique a peu prendre tant d’ampleur. Statégie US reprise du Grand Jeu et adaptée à peu près telle quelle en Syrie et en Lybie avec cette fois ci la participation active des gallo-ricains (cf. Régis Debray) et autres vassaux de notre belle péninsule aux 27 ethnies et + ( je ne compte même plus les Basques, Bretons d’ici et d’outre Manche, Alsaciens Flamands etc…)
    Le pessimisme d’Hungtington me semble bien léger…..
    Cordialement.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      30 novembre 2017

      @Steve

      Sur le concept de guerre de religions : c’est, je trouve, un concept erroné qui ne permet pas de comprendre la réalité des événements.

      En effet, en Europe, la frontière du limes sert de partage entre la zone catholique et la zone protestante. La révolte de Luther est aussi une révolte des princes contre l’empereur.

      En France, les guerres de religion sont également des guerres politiques des princes contre le roi et une façon de réduite les pouvoirs de celui-ci.

    • Guillaumue_rc

      30 novembre 2017

      @Steve et Jean-Baptiste Noé
      merci pour votre discussion sur les guerres de religion en Europe (concept que je trouve moi aussi erroné).
      A noter qu’outre le limes, une autre frontière nous vient des Romains, celle entre empire d’Orient et empire d’Occident, qui, elle, correspond grosso modo au clivage catholiques/orthodoxes

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