8 mai, 2023

Quand une banque centrale détruit ses banques commerciales.

Le lecteur aura sans doute remarqué qu’un certain nombre de banques commerciales ont explosé en vol récemment aux USA. La dernière en date, au moment où j’écris ces lignes, a été la First Republic Bank dont le cours apparait dans le graphique ci-dessous.

 

 

De quoi donner des frissons à tout investisseur boursier… De $ 222/ action à $ 0/ action en 18 mois, voilà qui rappelle de vieux souvenirs.

A chaque fois qu’une banque saute, le scenario est immuable. Tout le monde m’explique que le management de la banque était en dessous de tout, que la faillite de cette banque ne remet absolument pas en cause la solidité du système financier local (américain, anglais, Japonais, allemand…), qui d’ailleurs n’a jamais été aussi sûr qu’en ce moment et que grâce à Dieu, la prestigieuse banque centrale locale a la situation bien en mains et reste en contact permanent avec les autres banques centrales, qui, elles aussi sont dirigées par des gens fort compétents comme chacun le sait et a pu le constater depuis 2008-2009 (Je blague).

Comme je n’ai cessé de l’écrire depuis des lustres, celui qui investit son argent en fonction de ce que lui disent le gouvernement ou la banque centrale se retrouve assez rapidement n’ayant plus aucun problème d’excèdent d’épargne à investir.

Comme le dit la Bible dans « les Proverbes » : « Un naïf et son argent ne restent pas ensemble très longtemps »

Bien sûr, il est normal que banques centrales et gouvernements fasse tout pour endiguer une panique bancaire. Cependant, personne n’est obligé de les croire. En l’occurrence et comme en 2008, la réalité est que ces faillites bancaires aux USA trouvent leur origine dans la politique débile suivie par la Fed dans les années antérieures. En fait, nous nous nous trouvons devant un très joli cas de pompier pyromane.

La thèse que je vais donc développer dans ce papier du lundi 8 mai 2023 va être la suivante : en fait, la faillite de la First Republic Bank n’a rien à voir avec des erreurs de gestion de sa direction et tout à voir avec l’incompétence inimaginable des banquiers centraux américains.

Et si cette thèse est juste, cela veut dire que les problèmes qu’a rencontré First Republic sont loin, très loin d’être isolés et donc que de nombreuses autres banques aux USA doivent être dans une situation critique.

Le risque d’un tsunami bancaire aux USA est donc loin d’être nul.

Revenons en arrière.

Le drame actuel se joue en trois actes.

Acte I.

Un horrible monstre, le COVID, sort de nulle part et agresse la population des USA. Pour éviter une extinction de la population, le gouvernement, conseillé par des spécialistes heureusement proches des grandes sociétés pharmaceutiques et donc compétents, décide de fermer la plupart des activités économiques et d’enfermer les gens chez eux. Mais, comme plus personne ne travaille, il va falloir payer les gens à ne rien faire.

La question se pose immédiatement : mais d’où va venir l’argent ?

Aucun problème.

Le Trésor américain va envoyer un chèque chaque mois à chaque famille pour permettre à tous ces pauvres gens de ne pas mourir de faim.

Bonne idée, mais d’où va venir cet argent ?

Réponse, de la banque centrale qui crédite le compte du Trésor à la banque centrale.

Fort bien, mais d’où venait l’argent que la Fed a transféré au Trésor ?

Réponse, de l’achat par la Fed d’obligations émises par le Trésor.

De mieux en mieux.

Mais avec quoi la Fed a-t-elle payé ces obligations du Trésor ?

Réponse, en faisant tourner à plein régime la fameuse planche à billets, c’est-à-dire en créant de la monnaie « ex nihilo ».

Et où je vois le résultat de ces manœuvres ?

Dans la taille du bilan de la Fed qui en quelques mois, passe de $ 3.300 milliards à $ 6300 milliards.

Pour mémoire, avant la grande crise financière de 2007-2009, ce bilan était à $ 800 milliards. De 2008 à 2021, le bilan de la Fed a donc été multiplié par 8, ce qui est sans précèdent dans l’histoire.

Quels vont être les conséquences de ces impressions sur l’économie et la finance aux USA?

Au début, fort heureuses.

Le lecteur m’a souvent vu mentionner qu’investir en bourse était très facile : il fallait juste savoir s’il y avait plus d’argent que d’imbéciles ou plus d’imbéciles que d’argent.

Dans le cas sous étude, il y avait infiniment plus d’argent que d’imbéciles. Joe Six Pack, l’investisseur bien connu , se retrouve d’un seul coup avec plein de liquidités sur son compte pour la première fois de sa vie et, comme il n’a rien à faire à la maison, décide de tenter sa chance en bourse. Comme tous les Joe Six Pack de ce monde se parlent par l’Internet, ils achètent tous la même chose et les cours de Google, Microsoft, Apple montent comme des fusées , tirant les indices avec eux…

Ce qui fait bien l’affaire de tous les fonds indexés qui cartonnent comme jamais. La richesse des americains atteint le niveau le plus élevé dans l’histoire, alors même que le pays s’appauvrit à vue d’œil…

Venons-en à la First Republic Bank (FRB).

Les clients de la FRB ont chacun reçu un chèque du Trésor Américain. Bien entendu, ils le déposent à  la FRB, dont les dépôts explosent.  Ce qui pose un grave problème: qu’est que la banque va bien pouvoir faire de tous ces dépôts ?

Pour répondre à cette question, il faut regarder le bilan de cette institution. Imaginons qu’avant cette vague de dépôts, elle ait eu des dépôts égaux a 100 et un actif de 100 , reparti ainsi : 10 en fonds propres et 90 en prêts commerciaux divers et variés. Les 10 en fonds propres sont investis en obligations d’Etat, sur lesquelles il n’est pas besoin de mettre en réserve quoique ce soit, répartis 50% en bons du trésor à trois mois pour faire face aux besoins de liquidités de sa clientèle et 50% en obligations longues du Trésor, pour accroitre sa rentabilité (les taux courts sont plus bas que les taux long, ce qui est le prix du temps). Il suffit que les prêts aient la même duration que les dépôts et rien ne peut arriver à la banque.

Arrivent 100 de dépôts complètement inattendus.

Encore une fois, que faire ?

  • Prêter cet argent ? Personne n’a besoin de prêts, et cela supposerait de mettre 11 % en réserve et donc exigerait une augmentation de capital, ce qui ferait baisser le cours de bourse. C’est donc exclu.
  • Acheter des bons du trésor à 3 mois ? Ils donnent du 0 % en rendement, aucun intérêt donc.
  • Acheter des obligations longues de l’Etat US, ce qui ne requiert aucune réserve et fait monter la rentabilité apparente de la FRB ? Certes les taux longs ne sont qu’à 1. 5 % , mais la Fed garantit la main sur le cœur que les taux directeurs vont rester à 0 % pendant des années. La FRB se bourre donc d’obligations de l’état américain à 10ans, et le cours touche $ 222 par action, ce qui déclenche des bonus considérables pour le management en raison des options d’achat accordées quand le titre était à 100 . Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Acte II

              L‘inflation, c’est de subventionner des investissements qui ne rapportent rien avec de l’argent qui n’existe pas. Jacques Rueff.

D’un seul coup, l’inflation explose à la hausse de ‘’façon complétement inattendue », en tout cas pour madame Lagarde, mais pas pour Jacques Rueff.

Au début, la Fed dit que ce phénomène est temporaire, mais hélas, les prix continuent à mal se comporter. Il faut se resigner à faire monter les taux courts qui passent de 0 % a 5% en quelques trimestres, ce qui met la FRB en faillite.

Pourquoi ?

D’abord, parce que du côté des actifs, elle se prend une énorme claque. Les taux longs montent à près de 4%, ce qui implique une perte en capital (à la valeur de marché) bien supérieure à la valeur de ses réserves. Sur les 100 de l’argent magique qu’elle a reçu et placé en obligations d’état, elle perd 20 et ses réserves ne sont que de 10…

Ensuite, les déposants se rendent compte que s’ils laissent l’argent magique à la FRB, ils vont continuer à recevoir du 0 %, alors que s’ils demandent à la FRB d’acheter le fonds de trésorerie maison investis en bons du trésor US ils toucheront 5%. L’ordre est donc donné par le dépositaire, mais le problème est que la FRB n’a plus de cash en caisse pour exécuter cet ordre et que pour lever le cash, elle doit vendre les obligations sur lesquelles elle perd 20 %, la perte venant en déduction de ses fonds propres qui vont fondre comme neige au soleil.

La FRB est en faillite.

Le cours de la FRB passe à 0, ce qui veut dire que les actionnaires ont tout perdu et que la banque disparait. Et tout cela à cause de ces dépôts inattendus…

Acte III

La Fed ne peut pas laisser une banque faire faillite, c’est ce que la disparition de Lehmann Brothers nous a appris.  Elle fait donc appel au camion poubelle américain, la banque JP Morgan, en lui garantissant, comme à l’habitude, qu’elle la couvrira de toutes ses pertes éventuelles, plus un confortable profit si JPM lui tire cette épine du pied. Bonne fille, cette dernière accepte et ce d’autant plus que voir un de ses concurrents éventuels disparaitre ne l’a jamais vraiment indisposé.

Tout s’arrête là, si la FRB est la seule à être en difficultés. Mais hélas, rien n’est moins sûr…Des rumeurs circulent selon lesquelles une grande partie des banques régionales aux USA seraient dans une position vraiment critique. « On » parle de près de 2000 milliards de pertes, ce qui serait beaucoup trop gros et pour JPM et pour la Fed …

La seule solution serait de ramener les taux courts à zéro, ce qui ferait exploser l’inflation et s’écrouler le dollar.

Peu probable, en tout cas à court terme.

Elargissons le débat.

Tout vient de ce faux argent magique imprimé aux USA et des faux taux d’intérêts que cette impression a créée aux USA depuis le début du Covid. Ces faux prix vont se transformer en vrais prix, ce qui risque de foutre en l’air le bilan de la plupart des institutions financières outre atlantique.

Voilà qui représente un risque gigantesque de faillite pour une bonne partie du secteur financier aux USA.

A mon avis, ça commence vraiment à sentir le renard aux USA.

Je ne change rien à mon portefeuille.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

30 Commentaires

Répondre à Sprikritik

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  • Jean-Pierre RAYMOND

    16 juin 2023

    Bonjour Monsieur,
    Explication de bon sens, cela ne sent pas le renard, mais plutôt le putois, la seule explication jamais donnée, car sulfureuse : qui donne les ordres de cette catastrophe voulue et bien ordonné ne serait-ce pas la bande des six et ses mercenaires qui attendent le Messie et qui sont en place depuis 1913 (création de la FED), c’est tout simple quand on y réfléchi un peu, il suffit de relire l’histoire « la véritable » depuis 33 de notre ère. La guerre mondiale la quatrième frappe à la porte comme en 1918 (qui fut une préparation, qui pris 20 ans.
    Courtoisement

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  • gourdon

    15 mai 2023

    bonjour cher Monsieur GAVE
    je suis étonné de votre opinion que les banques centrales seraient « incroyablement stupides ou incompétentes ». ces gens savent ce qu’ils font, en particulier au regard de leur expérience passée de gestion de crises. ils savent très bien qu’en remontant les taux et surtout à cette vitesse, ils vont casser le système. changer votre hypothèse d’imbécilité en action délibérée et vous en tirerez d’autres conclusions bcp plus intéressantes et pertinentes.

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  • fred

    13 mai 2023

    Bonjour,
    La monnaie numérique – dont la mise en place se poursuit* – semble la seule « porte de sortie » de la BCE à un possible effondrement massif du système bancaire et de ses monnaies « classiques » ? Outre un parfait contrôle de la consommation des ménages, les Monnaies Numériques de Banque Centrale (NMBC) permettraient une nouvelle réinitialisation du système bancaire en minimisant le cout d’une dévaluation propre à tout changement de monnaie. Qu’en pensez-vous ?
    Pourquoi n’évoquez-vous jamais ce sujet dans vos articles et débats… toujours fort intéressants.
    Fred
    * https://www.ecb.europa.eu/paym/digital_euro/html/index.fr.html

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  • Gaspard des montagnes

    13 mai 2023

    La démo est brillante mais il y a cependant un petit problème de départ : si l’on prend la SVB (Silicon Valley Bank) elle a une clientèle haut de gamme, pas de pauvres petits employés qui touchent le chèque COVID de l’état américain.
    C’est d’ailleurs pour cela que les fonds de ses clients ne sont pas garantis au-delà de 250000 dollars.. et que la banque s’est rapidement vidée de tous ses liquidités.
    Perso, je pense plutôt que c’est la très grosse claque (valeur divisée par 2.5) de l’été précédent sur les cryptos qui est le déclencheur : il a fallu couvrir les positions prises à la hausse…
    Ensuite concernant la chute des cryptos, je me pose la question du déclencheur : les habituels tireurs de ficelles pour gruger le gogo…. ou des états souverains (Chine ? Russie ?)

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  • Guillemet

    11 mai 2023

    J’ai du mal à comprendre que les banquiers achètent des T bonds à 10 ans, alors même que les taux courts aux USA étaient supérieurs à ceux du 10 ans, ou qu’ils n’aient pas arbitré, au moins partiellement, les uns contre les autres. Pourriez-vous nous éclairer ?

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  • Alfredo G

    10 mai 2023

    j’ai regardé complètement par hasard ces 2 vidéos de « heresy financial et rebel capitalist » avant hier, un fait important , la fed est privée appartient à des banques. Devinez qui en fait partie? pas trop de suspens, je vous invite à regarder dans l’ordre.On apprendra aussi les mesures préventives de la FED qui sont ; plus ou moins de surveillance. Pour la 1ere le titre est presque suffisant
    https://www.youtube.com/watch?v=IOHsHh9Wjhg
    https://www.youtube.com/watch?v=BEkguQJr86w

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  • Abraham

    10 mai 2023

    Cher Monsieur,
    Merci pour votre article toujours très clair et lumineux. Cependant ayant la Bible sur mon ordinateur avec recherche par mot-clé, je n’ai pas trouvé votre citation biblique, ni dans le livre des Proverbes, ni dans aucun des 72 autres livres de la Bible !
    Je ne peux penser que vous l’ayez inventée. Merci de me donner la référence exacte et précise de votre citation très pertinente.

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    • Michel

      10 mai 2023

      Vous avez cherché dans le livre des Proverbes du roi Salomon et non dans le livre des Proverbes du maître de céans.

  • Philippe

    9 mai 2023

    Cher Monsieur Gave , l’argent magique ou gratuit ou sanitaire est le marqueur de la Social-Démocratie. Les pays de l’UE représentent 60% de la dépense sociale mondiale avec 22% du PIB mondial . Il ya donc un mammouth a dégraisser mais personne ne prendra le risque politique d’ajuster la dépense sociale en UE au niveau de 22% .
    Ce marqueur social ( covid mais de meme assurance chomage -assurance maladie – education presque gratuite ..) vous n’y pouvez rien . Il est nécessaire a la paix sociale.
    Seul hic ; l’inflation violente de l’energie : Or la hausse des taux a coup de 50 points de base est trop rude et met le système en etat de choc . Et meme si la Fed monte a 5,5% l’inflation restera bien au-dessus des 4% / an .
    Alors il faut accepter de laisser le temps long jouer son role . Ne monter que de 0,15% comme en Australie . Faire le dos rond . Préférer le critrèe de vélocité de la monnaie a un critére fixe comme le taux officiel d’inflation a 3 mois .
    Pour en arriver aux banques centrales ; elles sont le relais de la social-démocratie . Vous ne verrez jamais les français travailler 2150 heures par an comme les coréens . Avec une productivité moindre et un niveau de support social élevé , les gouvernements ne peuvent pas se passer d’argent magique. Quant aux banques en difficulté , elles sont victimes de leurs propres paresse intellectuelle. Entre un bon du trèsor qui raméne 4% et un bel immeuble , je choisis l’immeuble .Entre une branche recherche medicale-pharmaceutique qu rapporte du 25% net et les bons du trésor je choisis l’industrie.

    Répondre
  • Patrick Huet

    9 mai 2023

    Citation : « Arrivent 100 de dépôts complètement inattendus.
    Encore une fois, que faire ?
    Prêter cet argent ? Personne n’a besoin de prêts, et cela supposerait de mettre 11 % en réserve et donc exigerait une augmentation de capital, ce qui ferait baisser le cours de bourse. C’est donc exclu. »

    Parce que ça n’arrive jamais aux banquiers de laisser l’argent de leurs clients, tranquille sur le compte bancaire de leurs clients ?

    Si je dépose 100 euros sur mon compte ou 100 000 euros ou même un million, en quoi cela doit-il gêner mon banquier ?
    En quoi devrait-il être obligé de devenir frénétique à ce sujet, et de vouloir faire des trucs avec ?
    Il le laisse sur mon compte !
    C’est mon argent, pas le sien.

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  • Jaedena

    9 mai 2023

    Sans oublier les pertes dûes aux prêts en immobilier commercial qui commencent à arriver ! Un articles dessus, peut-être ?

    Répondre
  • Luc

    9 mai 2023

    Les taux ont ete trop bas trop longtemps c’est vrai mais c’est pour sauver les fesses des politiciens et de la dette etatique.
    Concernant ces banques regionales, elles ont quand meme ete imprudentes dans une logique ALM.

    Un probleme fondamental qui devrait etre posé c’est pourquoi les polticiens peuvent endetter l’etat sans limites et controler les taux a travers la banque centrale comme BCE (qui rachete de la dette etatique a gogo) par dessus le marche. Une banque centrale ne devrait pas acheter de la dette etatique et des actions (comme la BNS qui dispose d’un gros portefeuille apple, la BOJ possede la moitié du nikkei en ETF). On parle beaucoup de la FED, BCE mais peu d’autres banques centrales sur ce site, le pehnomene est identique dans les banques occidentales
    le phenomene est le meme en europe et en France, les taux sur la dette francaise a dix ans etaient negatifs (il faut pas avoir fait harvard ou meme MIT pour avoir une idée de l’etat des finances publiques francaises)

    Ce n’est pas de la bonne gouvernance et mene a des catastrophes

    les banques regionales ont ete imprudentes , et mal geré leur bilan au niveau ALM. ces taux negatifs sur longue durée etaient une anomalie dans l’histoire

    le role des banques centrales devrait etre la stabilité de la monnaie et ca s’arrete la, pas sauver les fesses de politicens francais ou autres irresponsables

    Répondre
  • CHOLLEY

    9 mai 2023

    Si j’ai bien compris, on nous annonce que les MNBC (Monnaies Numériques des Banques Centrales) vont empêcher tout Bank Run dans le futur (retrait d’argent par les déposants) , mais en réalité à la lumière de cet article elles n’empêcheront pas les arbitrages entre dépôts, comptes à terme, actions et obligations, ce qui ne changera rien sur le risque de survenue.

    Répondre
  • Robert

    9 mai 2023

    Cette situation peut arriver… partout !
    Car les banques mondiales sont interconnectees et les mêmes causes produisent les mêmes effets.
    Que faire ? Se centrer sur des actifs tangibles, prendre des précautions de base déjà développées par Charles Gave.

    Répondre
  • Sprikritik

    9 mai 2023

    Quel risque d’être en plus l’impact de la dédollarisation croissante des BRICS, sur tout cela ?

    Vont ils devoir faire appel à Dieu, puisqu’ils sont censés y croire, plutôt qu’ au « clavier à billets » ?

    A propos, cher bientôt octogénaire, puisqu’ils croient aussi à l’or, à un L près, de quand date la dernière fois où vous nous avez éclairé sur la réelle qualité des lingots de Fort Knox ?

    Répondre
  • GUIOT Jean-Luc

    9 mai 2023

    Complètement d’accord avec cette démonstration qualitative et simple de lecture. Merci bien. C’est toujours un plaisir de vous lire. Cordialement. Jean-Luc GUIOT

    Répondre
  • Auriacombe florence

    9 mai 2023

    Est ce que cette situation peut arriver en France et que faire ?

    Répondre
    • Robert

      9 mai 2023

      Cette situation peut arriver… partout !
      Car les banques mondiales sont interconnectees et les mêmes causes produisent les mêmes effets.
      Que faire ? Se centrer sur des actifs tangibles, prendre des précautions de base déjà développées par Charles Gave.

    • Jepirad

      9 mai 2023

      Non ça ne peut pas arriver en France. Nous avons une frontière. Rappelez-vous Tchernobyl !

  • candide

    9 mai 2023

    PacWest semble être la prochaine victime sur la liste.

    La série continue…
    La solution de la planche à billet est-elle possible alors que la demande de dollar dans le monde diminue ?
    Quelles vont-être les conséquences de cette cascade de faillites en Europe et dans la politique US (en particulier le financement de la guerre contre la Russie) ?

    Répondre
  • Thufir

    8 mai 2023

    La FED a la solution miracle: le refinancement des banques régionales en prenant en garantie les bonds LT américains à 100%, jusqu’à échéance, et à taux d’emprunt zéro.

    Répondre
  • Psquar

    8 mai 2023

    Les Francais ont tout interet a vendre leurs actions americaines et bancaires en esperant qu’ils ne leur reste plus de Cryptos monnaie. Puis a investir dans du concret des societés europeennes de taille intermediaires qui permettent une vrai lisibilité de leur bilan.

    Répondre
  • Ockham

    8 mai 2023

    La banque centrale siffle la fin de la récréation en augmentant les taux. Le banquier détenteur à majorité écrasante à son actif de titres « béton » -obligation d’état- avant le coup de sifflet doit les vendre inévitablement à perte pour fournir le cash à ses clients qui veulent acheter le ,nouveau titre à 5% . Alors sous une pluie de clics de smartphone les fonds propres de la banque disparaissent en une nuit. Encore cette révolution du médium ! En fait la partition est écrite dès le coup de sifflet puisque l’essentiel a été placé en obligation du Trésor à taux bas. Si le banquier avait eu un collatéral beaucoup plus diversifié en foncier, agricole, immobilier, prêts industriels, actions, donc moins d’obligations et liquidités ou quasi liquidités diverses, il aurait pu surmonter la sidération du coup de sifflet et il aurait échappé aux JP Morgan ou Goldmann Sax toujours prêts à « aider » comme au temps béni pour eux en 2008 des « subprimes ». Alors la grande banque mutuelle la Wamu dans la Pacific Northwest coule dans les subprimes et cela tombe bien car elle fait de l’ombre à l’expansion des « capitalistes purs » de l’est. Elle fut donc démembrée et laissa ainsi de l’espace au profit des grands ! Le cas du Crédit suisse montre que la crise est sérieuse bien que cela soit encore différent. Elle a essuyé une avalanche d’amendes, des prêts énormes à un projet insensé puis un financement abyssal de créances irrécouvrables. Ces cas sont apparemment très différents. Différent mais il s’agit effectivement de placements « juteux » avant car il y a trop de liquidité.. Un coup de sifflet et les fonds propres disparaissent sous les clics en une nuit même pour une grande banque comme le Crédit Suisse. Elle faisait sérieuse mais en fait il est apparu d’un coup qu’elle était gérée depuis l' »espace » voire même d’une autre galaxie.
    Le temps des Armand Hammer, magnat du pétrole, totalement failli pendant des années est très loin. Il , n’a jamais été inquiété pendant des années tant il avait de comptes partout qui s’autocompensaient via des crédits généreux bouclant la « soudure » difficile. A sa mort le bilan apparut : négatif. Pas d’Internet, pas de clic individuel, des banquiers médusés car il suffisait alors d’avoir son Boeing personnel en vol presque constamment et de grands copains comme Kadhafi. Byzance alors !

    Répondre
    • Leconte Pierre

      9 mai 2023

      Que pensez vous de la revalorisation du prix de l’or détenu par le Trésor US en cas de blocage sur le relèvement du plafond de la dette US? Merci

  • Kevin

    8 mai 2023

    Merci Monsieur Gave, vos articles sont toujours mon plaisir du lundi.

    Répondre
  • Louis A.

    8 mai 2023

    Merci Monsieur Gave pour cet article qui présente de façon claire la situation explosive aux USA.
    Finalement, l’or reste probablement le meilleur refuge pour le moment.

    Répondre

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