5 octobre, 2022

Protectionnisme, une bonne idée ?

 

Le débat entre protectionnistes et libre-échangistes est sans fin et souvent caricaturé. Les échanges sont le fondement de l’économie et de la prospérité des nations ; sans échange, un pays est condamné à la pauvreté. Lorsque la communauté internationale veut punir un pays, elle lui impose un embargo, sorte de protectionnisme forcé, qui conduit à son appauvrissement. Les Syriens et les Cubains en savent quelque chose, même si pour ces derniers l’embargo n’est pas la seule cause de leur pauvreté.

 

60% du PIB français est réalisé grâce aux échanges internationaux. Des échanges qui ne concernent pas que les grosses entreprises, mais aussi tout le réseau de PME et de TPE. Sans ouverture au monde, il n’y aurait pas de vignobles français ni d’industrie pharmaceutique, chimique ou aéronautique. Aucun pays ne peut vivre en autarcie et se couper des matières premières indispensables à son économie. Quant à localiser en France la production de paracétamol, ce serait aux dépens d’autres industries, à plus forte valeur ajoutée.

 

Protectionnisme et politique

 

L’historien de l’économie Francis Démier a fait paraitre en 2022 un ouvrage de recherche qui analyse les débats entre protectionnistes et libre-échangistes tout au long du XIXe siècle : La nation, frontière du libéralisme. Libre-échangistes et protectionnistes français, 1786-1914. (CNRS Editions) Ouvrage essentiel pour replacer ce débat dans son contexte historique, qui montre par ailleurs que de nombreux sujets de l’époque se retrouvent aujourd’hui.

 

Notamment le fait que le protectionnisme n’émane jamais d’une réflexion économique, mais d’un bras-de-fer politique. Il s’agit de légiférer, c’est-à-dire de créer des tarifs et des barrières douanières, afin de protéger une clientèle électorale au détriment de catégories électoralement opposées. Le clivage est patent au XIXe siècle et n’a guère changé aujourd’hui.

 

Sous la Restauration, et encore sous la monarchie de Juillet, la Chambre est tenue par les grands propriétaires terriens, possesseurs de forêts et de fourneaux à acier. Soucieux de préserver leurs activités économiques, ils font voter des lois de « protection » qui consistent essentiellement à interdire toute concurrence. Ils trouvent un soutien chez les députés issus des colonies à sucre, qui font tout pour éviter le développement du sucre de betterave qui pourrait nuire à leurs exploitations obsolètes.

 

Francis Démier donne ainsi l’exemple des années 1840, où les propriétaires de forêts, producteurs de charbon de bois, votent des tarifs et des limitations à l’importation du charbon belge et anglais. Moins cher et de meilleure qualité, ce « charbon de terre » est pourtant essentiel pour développer les industries de l’acier alors naissante. Conséquence, la déforestation française est massive puisqu’il faut de plus en plus d’arbres pour produire le « charbon de bois », un combustible à la valeur énergétique trop faible pour développer les nouveaux aciers. L’industrie du Nord patine. Les aciers français étant plus chers et de moins bonne qualité que les aciers anglais, c’est toute l’industrie du chemin de fer et des engins mécaniques qui en souffre également.

 

Quant au sucre des colonies, qui est imposé à la France, il est acheté 40 F les 50 kg alors qu’il se vend 16 F les 50 kg ailleurs en Amérique latine. Ici, c’est l’industrie liée au sucre, notamment agroalimentaire, qui est sacrifiée au profit des planteurs. Les mêmes débats eurent lieu dans les années 1950-1960 au sujet des colonies, et notamment de l’Algérie. Les gouvernements successifs obligèrent les industries françaises à acheter dans les colonies des produits vendus très souvent deux fois moins cher sur le marché mondial, notamment le caoutchouc et le cacao.

 

En 1789, la production de fer est la même en France et en Grande-Bretagne.

En 1846, la Grande-Bretagne produit 4 fois plus de fer que la France.

Le décrochage entre les deux pays est patent.

 

En France, le prix du fer reste stable (prix du quintal de fer) : 38 F en 1835, 32.50 F en 1845, 38 F en 1848. Cette année-là, il est de 20 F en Angleterre. Un écart de 18 F le quintal qui grève la rentabilité des industries françaises. Le surcoût coute 50 millions de francs chaque année à la France. Un surcoût qui pénalise toute la chaine économique. La productivité qui est perdue dans le secteur industriel affaiblit aussi les autres secteurs, fragilisant l’ensemble de l’économie française.

 

Le refus du libre-échange a certes sauvegardé les intérêts des grands propriétaires fonciers, mais il a laminé les autres secteurs économiques et donc nuit à la prospérité de la France.

 

Dans les années 1880, Jules Méline fit appliquer ses fameux tarifs en faveur de l’agriculture. Il s’agissait surtout de contenter la population rurale, qui votait alors majoritairement républicains. Ces tarifs empêchèrent la nécessaire modernisation de l’agriculture, provoquant un recul constant de la paysannerie française et un maintien dans la pauvreté. Il faut ainsi attendre les années 1920 pour que la population urbaine dépasse la population rurale et les années 1950 pour que les paysans abandonnent définitivement les chevaux au bénéfice des machines à moteur. Un retard qui a pesé sur le développement de la ruralité et qui a nui à l’indépendance française, notamment alimentaire.

 

Le protectionnisme ne répond donc pas à une logique économique, mais bien à une logique politique. Ce ne sont pas des industries qui sont protégées, mais des rentes politiques. C’est la pleine logique du capitalisme de connivence, qui n’a rien à voir avec l’authentique capitalisme. Soucieux de préserver les intérêts d’aujourd’hui, ce protectionnisme détruit l’économie de demain, celle que l’on ne connait pas et que l’on ne pourra jamais voir si elle ne née pas. Francis Démier donne ainsi l’exemple des débats des années 1870-1880 qui tournent autour de la protection des industries de coton et des filatures, alors même que se développent les métiers à tisser mécanique et l’électricité. Des débats qui ignorent aussi complètement, et pour cause, l’industrie automobile et aéronautique, qui vont voir le jour dans les années 1890-1910, soit 20 à 30 ans plus tard. Il est bien évidemment impossible de prévoir ce qui va être inventé et quelles innovations majeures vont bouleverser l’économie. Personne ne peut savoir aujourd’hui ce que sera l’économie de 2050, comme il était impossible de prévoir, au moment des heures de gloire du Minitel, l’arrivée d’internet et des Gafa. D’où l’échec de toutes les planifications politiques qui ignorent tout simplement le fonctionnement de la vie humaine.

 

Une économie de protection ne doit pas donc chercher à figer l’économie, en la corsetant dans des tarifs et des barrières douanières qui l’empêchent de s’adapter, mais en lui permettant de disposer des armes et des outils nécessaires à son adaptation face aux innovations à venir.

 

Un protectionnisme libre-échangiste

 

La meilleure façon de protéger les entreprises est d’abord de leur offrir un cadre juridique sain et stable. La lutte contre la corruption et le capitalisme de connivence, l’intégrité des marchés publics, la défense du droit à l’échelle internationale (on se souvient des affres de Danone en Chine) sont des éléments indispensables à l’établissement d’un état de droit. Établir et défendre un cadre juridique sûr est une indispensable protection à offrir aux entreprises.

 

Si on veut protéger les entreprises, le mieux est encore de ne pas les lester de fardeaux trop lourds. La réduction drastique du Code du travail est une protection plus sûre que des tarifs prohibitifs. La suppression des droits de succession, afin de permettre la transmission des entreprises, la réduction des charges, afin de leur permettre d’être concurrentielles face à leurs voisins européens, sont les leviers indispensables de la protection. Il est tout de même curieux d’imposer lourdement les entreprises françaises puis d’établir des tarifs pour les mettre à l’abri de la concurrence internationale.

 

La création de fonds de pension français, notamment via la retraite par capitalisation, permettrait aux entreprises françaises de disposer de moyens de financements nationaux, et à l’argent français de rester sur le territoire national. L’inverse des retraités français qui prennent leur retraite à l’étranger et qui dépensent donc ailleurs l’argent qu’ils reçoivent des actifs d’aujourd’hui. Une fuite de capitaux qui profite aux autres pays et qui plombe les entreprises françaises.

 

Protection juridique, légèreté fiscale, apports capitalistiques sont autant de leviers dont dispose le bon gouvernement pour protéger ses entreprises. Un protectionnisme intelligent et actif, qui permet et favorise la liberté des échanges.

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

32 Commentaires

Répondre à LANDRAS Philippe

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  • T eyssier

    14 octobre 2022

    Bonjour Monsieur Noé,
    Magnifique article.
    Est-ce que vous avez un calendrier des conférences que vous donnez ?
    Cdt
    T T

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    • idlibertes

      16 octobre 2022

      Monsieur Noé dirige la revue conflits que je ne peux que vous inviter à acquérir tous les mois afin de garder un oeil ouvert sur le monde de demain.

  • deployable

    13 octobre 2022

    Que se passe-t-il si la balance des paiements est déséquilibrée?

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  • Dominique

    13 octobre 2022

    Le libre échange a été confisqué par l’empire pour mettre en place sa dictature commerciale sur le monde. Dans ce schéma unipolaire ou le protectionnisme est interdit aux nations pour se défendre, la France a été laminée et le peuple se retrouve nu : plus d’usines textile ni de hauts fourneaux. C’est en Ukraine que Arcelor Mital fabrique les aciers spéciaux nécessaires à l’armée française.
    .
    Un monde nouveau a d’ores et déjà émergé et il prend la place du monde unipolaire, sans nous puisque nos tyrans, agents de l’empire, rejettent le monde multipolaire ; c’est le sens des  » sanctions « . A vouloir en user sur une telle échelle, elle nous revienne tel un boomerang auto-destructeur, ( expliqué par Charles Gave ). Des géopolitologues décrivent ce tournant.
    Au bout du chemin, pour nous, ce sera l’apocalypse. Il voudrait mieux s’en rendre compte et faire demi-tour en sortant de l’empire du mal et du mensonge : oui aux mesures protectionnistes ( juste  » ce qu’il faut  » ), dans un monde multipolaire.
    https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/pe-thomann-conflit-russie-ukraine

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    • Robert

      17 octobre 2022

      Le  » français moyen » en est encore à remercier les Américains d’ être venu nous sauver de la tyrannie nazie en 1944 et à lui en être éternellement reconnaissant !
      Devant une telle cécité intellectuelle que voulez-vous faire ?…

  • Dominique

    9 octobre 2022

    Alors que nous discutons du sexe des anges, et que nos dirigeants nous traitent comme des sous-hommes, nous jettent dans des crises multiples ( que Charles Gave est un des rares à avoir prévues ) et nous parlent comme à des enfants, le président du pays qui a entrepris de résister à l’empire américain ( qui nous a soumis ), s’adresse en observateur géopolitique à ses concitoyens. Il leur parle comme un sénateur grec parlait à ses égaux, à Athènes,
    .
    Visiblement, en pleine guerre, les Russes sont déterminés à ne pss subir la triste évolution du camp occidental et ils gardent leur lucidité.
    Et aux EUA les propos du président russe sont commentés par des résistants au Nouvel ordre mondial, alors que chez nous aucune lecture critique n’est faite sur ce discours. Sommes nous morts intellectuellement ?
    L’avenir dira qui l’emportera, la barbarie ou la civilisation.
    https://thesaker.is/putins-september-30-2022-speech-a-commented-reading/

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  • Dominique

    8 octobre 2022

    Vous réglez son compte au protectionnisme avec des exemples autour du coton, du cheval, et du sucre. Les autres exemples, charbon, fer, sont plus intéressants mais ils datent également du 19ème siècle.
    Et en deux mots seulement vous en appelez au protectionnisme, on ne comprend pas. Il faudrait expliciter.
    .
    Il est évident que ce protectionnisme ruinait les termes de l’échange, en interdisant à un artisan français d’acheter à bon prix de la houille belge.
    Dans sa lettre “À Monsieur Thiers”, réquisitoire contre le protectionnisme, Frédéric Bastiat défendait la liberté de cet artisan à conserver la valeur de son travail.
    Mais au 19ème le travail n’avait à pas été ruiné par les charges sociales et les impôts, et Bastiat pouvait démontrer que, sans ce protectionnisme, l’enrichissement des artisans et des agriculteurs aurait contribué au développement de l’économie, et les industriels français auraient évolué.
    .
    Aujourd’hui, face à une économie défaite, 8 millions de chômeurs, bientôt 3.000 milliards de dettes, 18 millions d’ extra-européens, Bastiat libérerait la France du jacobinisme comme vous le proposez, et il nous libérerait également de l’empire américain et ses avatars, avec des mesures de protection nationale.

    Répondre
  • Dominique

    7 octobre 2022

    Vous réglez son compte au protectionnisme avec des exemples vieux de 2 siècles autour du coton, du cheval, et du sucre. Les autres exemples, charbon, fer, sont plus intéressants mais ils datent également du 19ème.
    Et en deux mots seulement vous en appelez au protectionnisme : on ne comprend pas. Il faudrait expliciter.
    .
    Il est évident que le protectionnisme du 19eme ruinait les termes de l’échange en interdisant à un artisan français d’acheter à bon prix de la houille belge. Dans sa lettre “À Monsieur Thiers”, réquisitoire contre le protectionnisme, Frédéric Bastiat défendait la liberté de cet artisan à conserver la valeur de son travail.
    Mais le travail n’était pas ruiné par les charges sociales et les impôts, et Bastiat pouvait démontrer que l’enrichissement des artisans et des agriculteurs aurait contribué au développement de l’économie, et que les industriels français auraient évolué.
    .
    Aujourd’hui, face à une économie défaite, 8 millions de chômeurs, bientôt 3.000 milliards de dettes, 18 millions extra européens, Bastiat libérerait certes la France du jacobinisme comme vous le proposez, et au nom de la liberté il appellerait à nous libérer de l’empire américain et ses avatars, avec des mesures de protection nationale.
    Le projet de l’UE était d’ailleurs de créer un “marché intérieur européen” protégé de concurrents déloyaux. Mais c’était un leurre pour anéantir l’échange libre et les dirigeants de l’UE et de l’Etat jacobin nous ont livré aux mondialistes et le résultat est cataclysmique.
    .
    Pour nous protéger – sinon à quoi bon un État – l’indépendance nationale est à considérer, entre autres critères. Les nourritures et les armes sont vitales : l’intérêt du peuple français est de protéger ses agriculteurs et ses fabricants d’armes. Etc.
    .
    Et notre protection passe aussi par celle de notre langue et de notre culture si on veut arrêter le rouleau compresseur anglo-saxon. J’ai vu dans des sociétés françaises la langue anglaise faciliter la prise de pouvoir de partenaires américains.
    La loi Toubon est protectionniste à juste titre ( elle est bafouée ), comme l’association Défense de la Langue Française qui continue le combat contre des hommes-de-l’Etat francophobes.
    .
    Enfin, le peuple français doit être protégé dans son essence. Des résistants, pros-vie, anti-immigrationnistes, proposent des mesures justement protectionnistes : favoriser la… production nationale de bébés et interdire les importations de peuples étrangers.
    Pendant des décennies les démographes Pierre Chaunu et Jacques Marseille ont conseillé les gouvernants en ce sens. En vain, et il s’agit d’une question de survie !
    .
    Viendra un jour où les Académiciens redéfiniront le protectionnisme ( jusqu’à présent réservé à la production ) au sens de la protéger : “ prêter secours, mettre à l’abri du danger, soutenir une personne, contribuer à sa fortune, s’intéresser à sa réussite, veiller au développement, au progrès d’une entreprise.”
    Quant à appliquer libéralisme et protectionnisme en France, il faut pour cela s’opposer frontalement aux jacobins et aux mondialistes, sinon on discute dans le vide.
    Pour nous protéger, il faut nous libérer des traités de l’OMC, de l’UE et de Marrakech, et tous leurs avatars.

    Répondre
  • Dominique

    7 octobre 2022

    Vous réglez son compte au protectionnisme avec des exemples vieux de 2 siècles autour du coton, du cheval, et du sucre antillais. Les autres exemples, charbon, fer, sont plus intéressants mais ils datent également du 19ème.
    En deux mots seulement vous en appelez au protectionnisme : on ne comprend pas. Il faudrait expliciter.
    .
    Il est évident que le protectionnisme du 19eme ruinait les termes de l’échange en interdisant à un artisan français d’acheter à bon prix de la houille belge. Dans sa longue lettre “À Monsieur Thiers”, réquisitoire contre le protectionnisme de son temps, Frédéric Bastiat défendait la liberté de cet artisan à conserver la valeur de son travail.
    Mais le travail n’était pas ruiné par les charges sociales et les impôts : Bastiat pouvait démontrer que, sans le protectionnisme, l’enrichissement des artisans et des agriculteurs aurait contribué au développement de l’économie, et les industriels français auraient évolué.
    .
    Aujourd’hui, face à une économie défaite, 8 millions de chômeurs, près de 3.000 milliards de dettes, 18 millions d’habitants extra européens, Bastiat libérerait certes la France du jacobinisme comme vous le proposez, et – au nom de la liberté – il appellerait à nous libérer de l’empire américain et de ses avatars.
    Le projet de l’UE était de créer un “marché intérieur européen”, protégé de concurrents déloyaux, mais c’était un leurre pour anéantir l’échange libre. Les dirigeants de l’UE et de l’Etat jacobin nous ont livré aux mondialistes et le résultat est cataclysmique.
    .
    Pour nous protéger – sinon à quoi bon un État – l’indépendance nationale, entre autres critères, est à considérer. Les nourritures et les armes sont vitales : l’intérêt du peuple français est de protéger nos agriculteurs et nos fabricants d’armes. Etc.
    .
    Et la protection du peuple français passe par celle de notre langue et notre culture sont nécessaires pour arrêter le rouleau compresseur anglo-saxon. J’ai vu, dans des sociétés françaises, comment la langue anglaise facilitait la prise de pouvoir de partenaires américains. La loi Toubon est protectionniste à juste titre ( elle est bafouée ), comme l’association Défense de la Langue Française qui continue le combat contre des hommes-de-l’Etat francophobes. Il s’agit pas d’être réaliste.
    .
    Enfin, le peuple français doit être protégé dans son essence même. Des résistants, pros-vie, anti-immigrationnistes, proposent des mesures justement protectionnistes : favoriser la… production nationale de bébés et interdire les importations de peuples étrangers. Pendant des décennies les démographes Pierre Chaunu et Jacques Marseille ont conseillé les gouvernants en ce sens. En vain, et il s’agit maintenant d’une question de survie !
    .
    Viendra un jour où les Académiciens redéfiniront le protectionnisme, au sens large : “ prêter secours et appui, mettre à l’abri de quelque danger, dommage ou dégât, soutenir une personne, contribuer à sa fortune, s’intéresser à sa réussite, veiller au développement, au progrès d’une entreprise.” ( Définition de la protection )
    Quant à appliquer libéralisme et protectionnisme en France, il faudrait pour cela s’opposer frontalement aux jacobins et aux mondialistes, sinon on discute dans le vide.
    Pour nous protéger, il faut révoquer les traités de l’OMC et de l’UE et de Marrakech, et tous leurs avatars : libérer nos libertés. http://bastiat.org/fr/liberte.html

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  • Pierre 82

    7 octobre 2022

    Pour reprendre l’exemple du paracétamol, on retombe sur l’éternel débat entre la théorie de l’avantage comparatif de Ricardo, et un autre principe au moins aussi important, qui est celle de l’anti-fragilité telle que décrite par Nassim Taleb.
    Il est compliqué de se défaire complètement de secteurs productifs entiers, au seul prétexte que ce sera plus avantageux de le produire ailleurs.
    Je remarque quand même que ce qui a causé problème avec le paracétamol, c’est précisément que les échanges ont été interrompus.
    Ce qui ma ferait dire que le libre-échange est bénéfique pour tout le monde, à condition… que cette situation soit éternelle et que jamais, rien ne vienne le perturber. Or, la réalité est différente, d’où le côté très fragile de notre situation: on est le bec dans l’eau dès qu’on ne nous vend plus certains biens indispensables (quelle qu’en soit la raison: « épidémie », guerre, catastrophe naturelle, augmentation des prix au-delà de toute limite acceptable pour l’économie…)
    Sans compter qu’on finit par donner des pouvoirs exorbitants à des gens qui ne sont pas forcément nos amis.
    D’où l’intérêt, évidemment, de ne jamais mettre tous nos œufs dans le même paniers, mais qui décide de ça? L’état ? Bof…

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  • ROIGNOT

    7 octobre 2022

    Bien sûr qu’il faut des échanges.
    Mais une politique de taxation des importations permet de conserver des secteurs de production.
    Le faire avec intelligence.
    Pour le moment on creve doucement la gueule ouverte en braillant libre-échange !
    Les français sont payés à coup de milliards de dettes..
    Super, n’est-ce pas Monsieur ?
    On s’en fout, on lègue ça au futur.
    Guerres et tickets de rationnements

    La où vous avez raison, c’est sur les retraités des années glorieuses, aux larges pensions, qui profitent des pays à bas coût en plombant le salaire de ceux qui bossent pour un salaire mediant souvent inférieur

    Répondre
  • Dominique

    6 octobre 2022

    L’ Académie Française définit le protectionnisme de façon strictement économique :  » Système visant à protéger et favoriser la production nationale en limitant les importations ou en les soumettant à des droits de douane élevés”.
    ..
    Régler son compte au protectionnisme avec des exemples d’oppositions intérieures à la machine à vapeur contre le cheval et au sucre antillais, ne traite pas de l’intérêt ou non de protéger la nation de produits étrangers et autres intrusions malveillantes.
    .
    Vos autres exemples, charbon, fer, sont plus intéressants mais ils datent également du 19ème.
    Il est évident que ce protectionnisme qui favorisait de grandes familles, ruinait les termes de l’échange en interdisant à un artisan français d’acheter à bon prix de la houille belge. Dans sa lettre À Monsieur Thiers pour dénoncer le protectionnisme, Frédéric Bastiat défendait la liberté de l’artisan à conserver la valeur de l’argent qu’il avait obtenue avec son travail.
    Bastiat pensait alors en termes de liberté individuelle, et en ardent opposant au Communisme.
    En son temps, le développement industriel n’était nullement freiné par des charges étatiques, et Bastiat pouvait montrer que l’enrichissement des artisans et des agriculteurs aurait contribué au développement de l’économie, et que les producteurs français, moins bien placés que les Belges et les Anglais, auraient évolué.
    .
    Aujourd’hui, Bastiat voudrait libérer le travail du jacobinisme, comme vous le proposez, et il expliquerait – toujours fans son combat pour la liberté – qu’il faut protéger les entreprises de la prédation exercée par l’empire américain. Le moindre atelier de confection, le moindre haut fourneau, feraient de la France un pays économiquement viable.
    C’était d’ailleurs le prétendu projet de l’UE que de créer un marché intérieur qui serait protégé de concurrents déloyaux. C’était un mensonge.
    Or, l’Etat jacobin français et l’UE ont ouvert totalement les frontières aux mondialistes et le résultat est cataclysmique : 8 / 9 millions de Français privés de travail !
    .
    D’autres critères que le progrès et la juste concurrence sont également à considérer, dont l’indépendance nationale. Par exemple, les productions de nourritures et d’armes sont stratégiques, vitales. L’intérêt du peuple français est de protéger ses agriculteurs et ses fabricants d’armes.
    .
    Par ailleurs, la protection du peuple français s’étend à des secteurs non économiques. Protéger la langue et la culture sont nécessaires afin de résister au rouleau compresseur anglo-saxon.
    J’ai vu comment la langue anglaise a facilité la prise de pouvoir de partenaires américains dans des sociétés françaises : la loi Toubon est protectionniste à juste titre ( et bafouée ) et l’association Défense de la langue française continue le combat contre les hommes-de-l’état francophobes.
    .
    D’autres résistants, pros-vie, anti-immigrationnistes, se sont également levés. Dans cette ère de marchandisation et mondialisation excessive, ils proposent des mesures de protection : favoriser la production nationale de bébés et interdire les importations de peuples étrangers.
    Or, pendant des décennies les grands démographes Pierre Chaunu ( conseiller des gouvernements Mitterrand ) puis Jacques Marseille avaient expliqué qu’il s’agissait d’une question de survie, en vain 😰
    ..
    Viendra le jour où les Académiciens définiront le protectionnisme comme étant l’action de protéger : “ Veiller sur quelqu’un, lui prêter secours et appui … mettre à l’abri de quelque danger, dommage ou dégât … Soutenir une personne, contribuer à sa fortune, s’intéresser à sa réussite ; veiller au développement, au progrès d’une entreprise.”
    Après votre condamnation du protectionnisme, vous appelez au protectionnisme : il vous faut sortir de cette ambiguïté.
    Quant à appliquer un “bon protectionnisme” en France, et en urgence, il faudrait pour cela s’opposer frontalement aux mondialistes.

    Répondre
  • Dominique

    6 octobre 2022

    L’ Académie Française définit le protectionnisme de façon strictement économique :  » Système visant à protéger et favoriser la production nationale en limitant les importations ou en les soumettant à des droits de douane élevés”.
    ..
    Régler son compte au protectionnisme avec des exemples d’oppositions intérieures à la machine à vapeur contre le cheval et au sucre antillais, ne traite pas de l’intérêt ou non de protéger la nation de produits étrangers et autres intrusions malveillantes.
    .
    Vos autres exemples, charbon, fer, sont plus intéressants mais ils datent également du 19ème.
    Il est évident que ce protectionnisme qui favorisait de grandes familles, ruinait les termes de l’échange en interdisant à un artisan français d’acheter à bon prix de la houille belge. Dans sa lettre À Monsieur Thiers pour dénoncer le protectionnisme, Frédéric Bastiat défendait la liberté de l’artisan à conserver la valeur de l’argent qu’il avait obtenue avec son travail.
    Bastiat pensait alors en termes de liberté individuelle, et en ardent opposant au Communisme.
    En son temps, le développement industriel n’était nullement freiné par des charges étatiques, et Bastiat pouvait montrer que l’enrichissement des artisans et des agriculteurs aurait contribué au développement de l’économie, et que les producteurs français, moins bien placés que les Belges et les Anglais, auraient évolué.
    .
    Aujourd’hui, Bastiat voudrait libérer le travail du jacobinisme, comme vous le proposez, et il expliquerait – toujours fans son combat pour la liberté – qu’il faut protéger les entreprises de la prédation exercée par l’empire américain. Le moindre atelier de confection, le moindre haut fourneau, feraient de la France un pays économiquement viable.
    C’était d’ailleurs le prétendu projet de l’UE que de créer un marché intérieur qui serait protégé de concurrents déloyaux. C’était un mensonge.
    Or, l’Etat jacobin français et l’UE ont ouvert totalement les frontières aux mondialistes et le résultat est cataclysmique : 8 / 9 millions de Français privés de travail !
    .
    D’autres critères que le progrès et la juste concurrence sont également à considérer, dont l’indépendance nationale. Par exemple, les productions de nourritures et d’armes sont stratégiques, vitales. L’intérêt du peuple français est de protéger ses agriculteurs et ses fabricants d’armes.
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    Par ailleurs, la protection du peuple français s’étend à des secteurs non économiques. Protéger la langue et la culture sont nécessaires afin de résister au rouleau compresseur anglo-saxon.
    J’ai vu comment la langue anglaise a facilité la prise de pouvoir de partenaires américains dans des sociétés françaises : la loi Toubon est protectionniste à juste titre ( et bafouée ) et l’association Défense de la langue française continue le combat contre les hommes-de-l’état francophobes.
    .
    D’autres résistants, pros-vie, anti-immigrationnistes, se sont également levés. Dans cette ère de marchandisation et mondialisation excessive, ils proposent des mesures de protection : favoriser la production nationale de bébés et interdire les importations de peuples étrangers.
    Or, pendant des décennies les grands démographes Pierre Chaunu ( conseiller des gouvernements Mitterrand ) puis Jacques Marseille avaient expliqué qu’il s’agissait d’une question de survie, en vain 😰
    ..
    Viendra le jour où les Académiciens définiront le protectionnisme comme étant l’action de protéger : “ Veiller sur quelqu’un, lui prêter secours et appui … mettre à l’abri de quelque danger, dommage ou dégât … Soutenir une personne, contribuer à sa fortune, s’intéresser à sa réussite ; veiller au développement, au progrès d’une entreprise.”
    Après votre condamnation du protectionnisme, vous appelez au protectionnisme : il vous faut sortir de cette ambiguïté.
    Quant à appliquer un “bon protectionnisme” en France, et en urgence, il faudrait pour cela s’opposer frontalement aux mondialistes.

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  • Francois Delaunay

    6 octobre 2022

    Le protectionnisme a toujours été mis en place pour protéger des intérêts particuliers. Cependant, les médias ont souvent manipulé les masses pour que le peuple fasse sien la protection d’intérêts particuliers. On se rend compte finalement que si nous investissions dans un réseau de veilleurs pour être à l’affut de toutes les innovations et potentiels économiques futures, nous ne serions peut-être pas à justifier des mesures de repli sur soi. On peut aussi s’interroger, n’est-ce pas le travail de nos ambassadeurs de veiller aux potentiels économiques dans les pays où nous sommes présents et nous interroger en retour sur les impacts pour notre économie? On observe par votre article que finalement faute de se remettre en question, l’État pense souvent à conserver sa situation plutôt que de prendre le risque de chercher à faire mieux et parfois aussi, faire moins bien.

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  • Philippe

    6 octobre 2022

    Libre-échange entre une Chine = usine du mode et l’Europe ? Un deficit croissant depuis que lq Chine est entrée dans l’OMC . Le rapport des forces productives est ridiculement biaisé en faveur de la Chine .
    L’astuce qui consiste a brandir la loi de Ricardo est vermoulue . Encore plus vermoulue est la comparaison du prix du Fer en France et en Angleterre de 1789 a 1848 .
    On n’arrive jamais a l’èquilibre des échanges , on laisse aller a la destruction des pans entiers de l’industrie, et on se console avec
    Plus de dettes
    Plus de deficit de la balance commerciale
    Plus de Services qui sont des caches-misères de la destruction du travail productif .
    Donc le protectionnisme n’est pas l’objet fétiche qu’il faudrait exhiber quand l’incendie de la désindustrialisation brule .
    C’est l’equilibre Branche-par-Branche qui est la Règle d’Or
    La Chine exporte en France 200,000 vehicules pour 10 Milliards €/ an en valeur globale de ?
    Donc La France exportera pour 10 Milliards de vehicules
    Pour y arriver il faut sortir du fetichisme de Ricardo ,et de la manie du  » Tant vaut Tout et Tout vaut Tant « .
    Ce n’est pas pour demain vu les oeuillères de l’auteur

    Répondre
  • Channac

    6 octobre 2022

    Le même discours ,déjà servi 20 fois et je constate l’appauvrissement des ouvriers français. Cherchez l’erreur.

    Répondre
  • Cheunbaba

    6 octobre 2022

    Article très vrai jusqu’au jour où un pays avec qui nous échangions veut nous faire la guerre, ou s’approprier nos industries, parce qu’il est militairement/économiquement plus fort. Ce jour là, le pays prospère et libre-échangiste finit en slip (même un pays pas très libre-échangiste d’ailleurs : Cuba/Syrie). La réflexion politique est indissociable de la réflexion économique. Sans une certaine autonomie économique, un pays n’a plus de souveraineté politique, et il finit esclave/sujet d’un autre, et donc pillé. On ne peut pas penser comme si les humains n’étaient pas humains.

    Répondre
  • LANDRAS Philippe

    6 octobre 2022

    Protectionnisme basé sur un capitalisme de connivence ne protégé pas la main d’œuvre générale. Cette connivence est politique, qui protège ceux qui renifle les politiciens au pouvoir. Certains de ces « renifleurs » préfère délocaliser plutôt que de supporter la main d’œuvre nationale. Délocaliser en Chine est l’Example qui aujourd’hui illustre que la production nationale ne peut pas être remplacée totalement. Les taxes sur l’importation est la façon de protéger une certaine production nationale, y compris mains d’œuvre, nécessaire à une économie national équilibrée. C’est au pouvoir en place de s’assurer que l’économie est stable, et ne dépend d’autrui.

    Répondre
  • Didier99

    6 octobre 2022

    Intelligent et actif : nos élites politiques françaises et européennes en sont incapables. De là à dire que les barrières douanières servent uniquement des intérêts particuliers, c’est un peu caricatural.
    Le libre échange a tout va a provoqué la fuite de nos industries. Et donc des emplois.
    Et question protectionnisme, les US s’en sortent très bien. Ils n’ont pas le code des marchés publics que l’Europe nous impose.
    Il y a un pays, je crois que c’est l’Algérie, qui a instauré une préférence nationale dans ses marchés publics, en gonflant artificiellement il me semble de 30% les offres de entre prises étrangères, pour le classement des offres. Une offre étrangère de 100 est à égalité avec une offre nationale de 130.

    Répondre
  • Karl DESCOMBES

    6 octobre 2022

    La cellule en tant qu’entité biologique est protectionniste.
    Elle veut accaparer les ressources nécessaires à sa survie.
    Sinon, elle se dilue dans son environnement et cesse d’exister.
    .
    Les êtres multicellulaires ont abaissé le protectionnisme à l’intérieur de l’individu, pour gagner en suprématie. Il n’a pas disparu.
    Il est juste abaissé en interne. Les cellules demeures bien présentes.
    Le protectionnisme fort est à la périphérie.
    .
    On peut de même monter au niveau d’une entité culturelle homogène d’individus. Le protectionnisme est abaissé dans cette entité, mais il existe toujours. Le protectionnisme fort est repoussé aux frontières (de la famille, du clan, du village, de la ville, du pays, du continent, de l’humanité sur le reste de la nature).
    .
    Pour abaisser le protectionnisme, il faut une entité culturelle homogène, issue soit de la volonté consciente, soit de l’évolution.
    C’est un préalable et non une conséquence.
    Sans cela, le retrait du protectionnisme aboutit seulement à ce que la partie la plus faible soit asservie, voire disparaisse.
    .
    Force est de constater que la détermination d’entités culturelles homogènes n’est pas présente au niveau international.
    Le début de volonté issue de la seconde guerre mondiale a été perdu.
    Les affrontements culturels ont regagné en intensité.
    Même au niveau national, cela est remis en cause par l’immigration.
    .
    Si l’on veut rester dans l’esprit égalitaire des Droits de l’Homme, il faut souhaiter le protectionnisme, si l’homogénéité culturelle n’est pas présente.
    L’alternative est l’asservissement de la partie la plus faible; ce qui n’est pas acceptable dans cet esprit des Droits de l’Homme.
    .
    Sauf que de toute manière, l’esprit des Droits de l’Homme n’est pas partagé par toute l’humanité.
    .
    La partie la plus faible pourra se lamenter de cette situation qui pourrait être tellement meilleure si ma tante en avait…
    Mais au moins est elle non-asservie.
    .
    .
    En fait, la question première à se poser est: une culture homogène au niveau mondial est-elle souhaitable?
    Ma conviction est que non.
    .
    Cela voudrait dire que l’humanité ne saurait plus apporter de réponses multiples face à une peau de banane glissée par la nature.
    On sait ce qu’il advient des espèces qui ne trouvent pas les réponses évolutionnistes adaptées…
    .
    Aussi, pour moi, le principe de libre échange est une chimère aussi utopique que dangereuse.
    .
    La question est plutôt comment gérer le protectionnisme de manière optimale.
    .
    Il est à noter par exemple, que l’OMC ne se voit aucunement comme un organe de promotion du libre échange, mais de règlement des conflits.

    Répondre
    • Dominique

      7 octobre 2022

      + 1

  • faure

    6 octobre 2022

    très belle démonstration à laquelle j’adhère totalement. Malheureusement cette parole est bien souvent bâillonnée.

    Répondre
  • Marcel Jayr

    6 octobre 2022

    bien d’accord avec l’idée d’une interprétation intelligente du sens des frontières dont nait la compréhension de ce qu’il convient de protéger sans interdire les échanges indispensables à l’équilibre de la vie économique et sociale

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    6 octobre 2022

    Non.

    Il manque deux considerations a votre expose:

    1/ le cout des facteurs, et notamment le facteur travail; votre raisonnemenent serait juste « toutes choses egales d’ailleurs »; or, justement elles ne le sont pas; et 2/, quid de la balance du commerce exterieur?

    Cette discussion a ete abordee par le Pr Charles Gide au XIXe siecle: peut-on laisser la soie chinoise detruire l’industrie francaise de la soie, qui fait la prosperite de l’Ardeche de de Lyon? pas de probleme, on vendra a la Chine des artiles de Paris; peut-on de la meme maniere, laisser l’industrie autiomoble chinoise detrure l’automobile francaise? Aujourd’hui Peugeot appartient pour un tiers a la Chine et Renault negocie ave le Chinois Geely. Qu’est-ce qui nous reste? Le vin rouge? meme pas; le chateteau de Gevrey appartient a un chinois, qui peut ainsi, sous. la marque commerciale Gevrey, distribuer du vin fabrique en Chine…. c’est aussi cela, le liberalisme…

    Certes les Etats-Unis sont plus performants; En Amerique ona fabrique 10 000 DC3, et en FRance, 40 avions equivalents; 318 locomotives en 10 ans, en Amerique, 1340 locomotives en 2 ans. Oui, et alors?

    Vous avez raison de dire que la politique precede l’economie. la necessite est donc de creer un cadre politique et social viable sur le plan economique.

    Un autre prbleme est l’interference de la politique dans l’economique; le pire serair un pouvoir revollutionnaire qui voudrait « rompre avec le capitalisme » et ouvrir l’economie au vent vivifiant de la concurrence libre et non faussee; heureusement il n’y a aucun risque qu’une telle conjoncture se presente en France.

    La question de la retraite s’est posee des 1970.

    La technique de la repartition est procede employe pour l’assurances de chose (incendie, accidents); lesmatiere de retraite dans l’urgence en 1941 puis avec la Convention des Cadres de 1947. Il sagissait ans les deux cas d’un expedient, les assureurs le savaient et des regimes assuran la trnsistion del’un a l’autre ont ete mis sur le marche des 1970: les droits « acquis » etaient servis en repartition et les droits « a acquerir »etaient constitues en capitalisation; avec de tes regimes la questions serait reglee, car les salaries entrant dans la vie active aurait leur cerriere complete validee en capitalisation.

    L’invention de la repartition; il etait facile de remplacer progressivement la repartition par la capitalistion, un regime ayant meme ete cree,

    Répondre
  • Charles HEYD

    6 octobre 2022

    Opposer le libre-échange et le protectionnisme par cette phrase n’est vraiment pas très futé:  » Quant à localiser en France la production de paracétamol, ce serait aux dépens d’autres industries, à plus forte valeur ajoutée. »! Les vaccins peut-être? Je ne sais pas pas si vous avez bien suivi le déclin de notre industrie ces dernières années. C’est pareil pour toutes les productions délocalisées, notamment les masques qui ne servaient à rien puisqu’ on n’en avait pas; de là à tout produire localement il y a certes une marge. L’agriculture française en est un autre exemple et les exemples justement dans ce domaine du 19ème siècle seraient plutôt à mettre en comparaison avec ce qui se passe aujourd’hui dans ce domaine où la PAC est décidée à Bruxelles. Le point positif est effectivement la dimunution des charges qui pèsent sur nos entreprises; mais là il faut en parler aux politiques; ces mêmes politiques qui ont aussi libéralisé le marché de l’électricité; et là on va voir dans les prochains mois les résultats mirobolants!

    Répondre
    • breizh

      7 octobre 2022

      « ces mêmes politiques qui ont aussi libéralisé le marché de l’électricité; » : ah bon ?

    • Charles Heyd

      7 octobre 2022

      je réponds à #breizh; eh oui! Vous ne connaissez pas les fournisseurs d’électricité alternatifs; je ne vous dirais pas leurs noms, moi je suis toujours chez EDF; ceux à qui EDF doit fournir je ne sais combien de MWH à prix coutant et qui le revendent au double; renseignez-vous car vous avez peut-être loupé une chance.

  • Bernard Martoïa

    6 octobre 2022

    La création de fonds de pension français, notamment via la retraite par capitalisation, permettrait aux entreprises françaises de disposer de moyens de financements nationaux, et à l’argent français de rester sur le territoire national.

    C’est une excellente idée pour laquelle j’ai milité pendant une décennie en pure perte. Dans le pseudo débat de la réforme des retraites, elle n’est jamais mise sur la table des négociations. Tout ce qui est négociable est un allongement de la vie active.

    En 1889, au moment où il mettait en place en Allemagne le premier système de retraites au monde, le conservateur chancelier Bismarck aurait demandé à son conseiller :
    « A quel âge faut-il fixer l’âge de la retraite pour qu’on n’ait jamais à la verser ? »
    « A 65 ans, » lui répondit son conseiller.
    C’est ce qui arrivera dans une France marxiste qui rejette toujours le système de retraite par capitalisation.

    L’économiste chilien José Pinera m’a raconté comment il s’y est pris pour faire accepter cette réforme impopulaire dans son pays. Il a choisi la fête du travail du 1er mai 1981 pour faire comprendre aux travailleurs qu’elle était dans leur intérêt.

    Malgré le retour au pouvoir des socialistes, la retraite par capitalisation a survécu.
    Cerise sur le gâteau, la dette nationale brute du Chili par rapport au produit intérieur brut est de 28 %. Ce ratio est de 115% en France.

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      6 octobre 2022

      En 1945 l’esperance de vie a 65 ansetait d’environ; la retaite etait donc consideree comme un « risque assurable ». Les choses ont change. Mais il faut reconnaitre que queque soit l’esperance de vie, l’organisme s’use et on doit en tenir compte.

    • Patrice Pimoulle

      6 octobre 2022

      En realite le liberalisme dans l’echange xterieur revient a retalir le pacte colonial; le pays le plus puissant achete la matiere brute e reven l’ae produit transforme. La Normandie et le Nord produisent du lin; ce lin est exporte vers la Chine et nous revient sosu forme de chemises; c’est exactement ce que Mends-France appelait la » degradation ds termes de l’echange »> C;est ce systeme auquel adhere allerement Une « certaine droite » et une « certaine gauche ».

      Pardon: a 65 ans en 1943 l’esperance de vie etait d’environ 2 ans.

    • breizh

      7 octobre 2022

      @pimoulle : je ne vois pas en quoi c’est une dégradation de l’échange…

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