3 décembre, 2012

Pourquoi le PIB est une ânerie économique

« Chers lecteurs, de temps en temps , je découvre au hasard de mes lectures un texte que je trouve remarquable .Parfois, je le traduis et je vous le communique.En voici un de Fernando del Pino Calvo-Sotelo, homme d’affaires et intellectuel Espagnol, en qui je reconnais à l’évidence une âme sœur ,Bonne lecture,  Charles Gave

 

Quand Platon a écrit l’allegorie de la caverne , il y a prés de 2 400 ans, il avait surement en tète les économistes Keynésiens (ce qui veut dire à peu prés tous les économistes qui ont le droit de s’exprimer dans la presse).

Il décrit en effet un groupe d’hommes enchainés à leurs convictions, confondant la réalité avec les ombres que projette la vraie vie sur les murs de la cave dans laquelle ils se sont enfermés. Mais dans la réalité, la vie continue, complètement indifférente à leur ignorance ou à leur prétention au savoir. Regarder la réalité en face serait pour ces hommes insupportable « tant la peine que cela infligerait à leur yeux serait insoutenable »  et bien sur, ils préfèrent toujours retourner aux ombres fantasmatiques « qui pour eux sont plus réelles que la réalité qu’ils pourraient voir ».

Dans cet esprit, la quasi totalité des économistes (à de très rares exceptions) préfère un monde ou règne leurs théories, composés de relations prévisibles, quantifiables et mathématiquement exploitables,  à la complexité du monde réel ou les individus, agissent librement, sans être contraints par des modèles linéaires dont ils n’ont même jamais entendu parler.

Et quand les économistes ont à faire face à cette réalité, ils deviennent  « peinés et irrités »  comme le prédisait Platon. On a de la peine pour eux! Ces pauvres gens ont toujours envié les physiciens qui travaillent dans une Science « dure », les bonnes hypothèses permettant d’arriver à un résultat certain et non changeant. Comme les économistes sont très mal à l’aise dans le domaine des idées, et que de plus ils détestent l’incertitude, ils préfèrent travailler avec des formules mathématiques qui leur donne l’illusion des certitudes de la science Newtonienne.Ils copient donc avec allégresse le modèle de la science physique et pour y arriver ont développé des recettes et des formules fondées sur des hypothèses parfaitement élégantes sur le papier mais complètement utopiques et n’ayant aucun rapport avec la réalité. Les économistes, en fait, sont devenus des obsédées de la mesure, et du coup, ils ont cessé de penser…

Aujourd’hui je veux écrire sur l’une des pires de ces mesures, le  fameux Produit Intérieur brut ou PIB.Le PIB est supposé mesurer l’accroissement, au cours d’une période, de la richesse dans un pays, en additionnant la consommation et l’investissement au commerce extérieur net et à l’accroissement du poids de l’Etat dans l’économie.Voici ma critique.

D’abord, la prétention  à calculer l’accroissement de la richesse d’un pays au cours d’une année me semble proche de la folie. Le résultat est à l’évidence du grand n’importe quoi, ce qui n’empêche pas  que les chiffres disponibles soient offerts avec des décimales, ce qui ne peut que déclencher l’hilarité la plus totale.Et pourtant, ces chiffres sont pris au sérieux par tout un chacun…

Ensuite, le PIB est une agrégation de flux, un peu comme un compte de pertes et profits. Mais  à aucun moment, le calcul ne prend en compte l’origine de l’accroissement de richesse et si cette « croissance » a été financé par de la dette ou par le réinvestissement de profits, pas plus qu’il ne prend en compte le stock total de dette accumulé depuis l’origine, ni son impact sur la croissance future.Personne donc  ne regarde le ‘bilan »  du pays et sa détérioration ou son amélioration éventuelle, aucun ajustement n’étant fait pour les variations de ce bilan, totalement absentes des discussions.

C’est cette obsession du PIB (ou du PNB aussi stupide) qui récemment a rendu possible la plus grande bulle de l’Histoire  tant l’explosion de la dette est restée sous le radar des économistes, des banquiers centraux et des gouvernants et ce pendant des années, obsédés qu’ils étaient par la publication trimestrielle du PIB, seule mesure reconnue du succès ou de l’échec d’une politique économique .Et nos pauvres économistes restent donc  « peinés et irrités » devant l’échec patent de leurs chers modèles , cet échec n’étant qu’une preuve de plus qu’ils ne comprennent rien à la « vraie » création de richesse.

Enfin,  et c’est sans doute le point le plus grave, dans les calculs du PIB , des dépenses complètement inutiles faites par les politiques s’agrègent miraculeusement en quelque chose de positif:  selon les calculs du PIB, les dépenses les plus stupides, effectuées par les hommes politiques les plus corrompus, créeront autant de valeur « euro pour euro »  que les dépenses les plus profitables faites par le meilleur des entrepreneurs.

  • Donc, selon la méthodologie qui préside à ces calculs, plus le gouvernement gaspille, et mieux c’est, puisque la croissance accélère.
  • Si on défonce une route en bon état pour la reconstruire, c’est très bien, nous sommes tous plus riches.
  • Bâtir des pyramides en plein désert, construire des trains à grande vitesse que personne ne prendra jamais nous assure la prospérité perpétuelle.
  • Bâtir un pont a quatre voix pour aller sur une ile ou personne n’habite , que voila une bonne idée!
  • Si un désastre naturel détruit une ville, il va de soi que nous voila tous contents puisqu’il va falloir la rebâtir.
  • Plus il y a de voitures officielles, d’avions privés et de logements de fonction pour nos hommes politiques, mieux l’économie se portera…

Et c’est à la lecture de cette dernière ligne que chacun comprend ici pourquoi cette notion du PIB (ou du PNB) est si populaire avec nos hommes politiques.

Chacun comprend aussi que derrière chacune de ces dépenses il y a un impôt, prélevé par la force sur le secteur privé, et que cet argent aurait pu sans doute être mieux utilisé par les entrepreneurs qui aurait créé une « vraie richesse ».Car, ce qui compte en économie, ce n’est pas le volume de la production mais la Valeur créée.L’utilisation du PIB comme critère du succès d’une politique n ‘a en fait qu’un but: permettre la croissance permanente de ce monstre obèse qu’est l’Etat dans la mesure puisque cette mesure justifie une intervention constante et croissante des dépenses gouvernementales dans l’économie.

Sir John Cowperthwaite, l’architecte principal à l’origine de l’incroyable succès historique de Hong-Kong a toujours refusé que la moindre statistique  soit calculée, ou publiée à titre officiel dans la colonie Britannique. Aussi étrange que cela puisse paraitre, pendant de nombreuses années aucune statistique ne fut publiée à Hong-Kong.

Ce qui n’empêcha pas les citoyens de la ville de passer de la pauvreté la plus extrême à un des niveaux de vie les plus élevés au monde, en une génération …En fait, sir John soutenait que toute statistique « défavorable » amenait immédiatement les politiciens à vouloir intervenir pour « améliorer » la situation avec leur talent habituel. Et bien sur,  il y avait un autre danger qu’un homme convenable comme sir John ne pouvait mentionner: si l’intervention des politiques pour « améliorer » les choses échouait, la tentation de manipuler les prix de marché pour prouver leur réussite deviendrait irrésistible…

Il est donc absolument nécessaire d’en finir avec cette idolâtrie du PIB (Ou du PNB) , il en va de la survie de nos Démocraties.

C’est une fausse mesure de la richesse, qui ne donne que des faux signaux,  le seul résultat patent étant de favoriser l’accroissement perpétuel du poids de l’Etat dans l’économie, poids qui en Europe est en train d’atteindre des niveaux quasiment totalitaires.

Enfin , et je conclurai avec ce dernier point, cette mesure n’a plus rien à voir avec la réalité.

 

Prenons l’exemple de l’Espagne.

Depuis le début de la crise, le PNB Espagnol a reculé officiellement de 5 % sur son plus haut atteint en 2007.Depuis cette date,  la production industrielle et les ventes au détail ont baissé de 30 %, le chômage est monté de 8 % a 26 %, le prix des maisons a chuté  de 25% officiellement mais en réalité de plus de 40 %, les banques sont en faillite, la dette étatique est passée de 36 % du PNB à  plus de 90 % …et le PNB aurait baissé en tout et pour tout de 5 %?

Mais de qui se moque t’on?

En fait , il existe une formule alternative qui ne cherche pas à mesurer la richesse créée mais à favoriser la création de richesse.Cette formule alternative a toujours et partout rencontré succès après succès , et elle est bien sur compatible avec la nature humaine et avec le sens commun.La voici, à l’intention de certains de  mes amis économistes  ou à l’intention d’autres amis dans la politique, en m’excusant par avance du coté simpliste de ma formulation, que j’ai mis sous forme d’équation pour qu’ils puissent la comprendre:

 

Croissance économique=

(Propriété privée+ »Rule of Law » + faibles impôts+ concurrence libre + minimum d’interventionnisme+libre échange) -Taille de l’Etat 

 

 

 

Fernando del Pino Calvo-Sotelo

 

http://www.fpcs.es/

 

Article original espagnol:

« Cuando el filósofo griego Platón escribió el Mito de la Caverna hace 2.400 años estaba pensando en los economistas keynesianos (o sea, casi todos): un grupo de hombres encadenados a sus convicciones que confunden la realidad con las sombras proyectadas por la luz del mundo real en la pared de su caverna. En este mundo real la vida transcurre impávida a la espalda de estos hombres, completamente ajena a su ignorancia y pretensión de conocimiento.  Si éstos fueran obligados a mirar la luz de la realidad, ¿”no les dolerían los ojos y tratarían de eludirla”, volviéndose hacia las sombras por considerar que “éstas son realmente más claras” que la realidad que se les muestra?

De igual modo, los economistas (con las consabidas excepciones, pocas) prefieren su mundo de teorías perfectas y comportamientos matemáticamente predecibles y cuantificables a la complejidad de la realidad donde el individuo actúa guiado por la libertad que le dejan tener y no por modelos lineales. Y cuando se les expone a dicha realidad, como dice Platón, los economistas “sufren y se irritan”. Pobres.

La Economía siempre ha envidiado a la Física, ciencia en la que dada una serie de requisitos podemos predecir y obtener un resultado exacto. Incómodos con el mundo de las ideas y el concepto de incertidumbre, los economistas prefieren las fórmulas matemáticas y el determinismo y la seguridad que aporta la disciplina de Newton. En consecuencia, pronto plagiaron los modelos físicos y desarrollaron fórmulas basadas en hipótesis muchas veces utópicas que, sobre el papel, resultaban estéticamente agradables, aunque poco tuvieran que ver con la realidad. Se obsesionaron con medir y se olvidaron de pensar.

Hoy quiero hablarles de una de esas fórmulas, el Producto Interior Bruto o PIB, que se interpreta como supuesta medida del aumento de riqueza de un país en un período determinado. El PIB se calcula sumando el consumo, la inversión, las exportaciones netas y parte del gasto público. Voy a centrar mis críticas en sólo tres aspectos.

En primer lugar, la mera pretensión de calcular el aumento de la riqueza de un país me parece francamente ilusoria por excesivamente compleja. El resultado es un trabajo de brocha gorda que, sorprendentemente, es medido con la exactitud de un decimal por parte de políticos y economistas y tomado en serio por todo el mundo. En segundo lugar, el PIB es lo que los economistas llaman una variable flujo, es decir, una especie de cuenta de Pérdidas y Ganancias. Sin embargo, no contempla si el “crecimiento” se ha financiado con deuda o no, ni el nivel de deuda alcanzado. No existe una variable fondo o stock, es decir, un Balance de Situación, donde aparezca este dato tan relevante. Por eso, la obsesión por el PIB hizo posible que la mayor burbuja de deuda de la Historia pasara literalmente desapercibida por debajo de las mismísimas narices de economistas, gobernantes y banqueros centrales, obcecados con total ceguera por convertir al PIB en la medida suprema de éxito económico.  Aunque no se lo crean, hasta ayer mismo el concepto de deuda era completamente ignorado en sus modelos: era una variable que no aparecía. Por eso, todavía hoy, “sufren y se irritan” al contemplar estupefactos el mal funcionamiento de sus fórmulas, y continúan sin entender nada de cuanto ha acontecido.

En tercer lugar, el cálculo del PIB considera el despilfarro de los políticos como algo positivo. De hecho, según el PIB el mayor de los despilfarros del más manirroto de los políticos tiene el mismo valor, euro por euro, que la más rentable inversión de la eficiente de las empresas. Tal y como está concebido, cuanto más despilfarre el Gobierno, mejor, más crecemos. Si se rompen las aceras adrede para hacer otras idénticas, crecemos y somos, por tanto, más ricos; si construimos unas pirámides (o un aeropuerto) en mitad del desierto, o un AVE que vaya completamente vacío, somos más ricos; si construimos un puente de cuatro carriles al islote Perejil, somos más ricos; si cavamos un agujero y luego lo recubrimos de nuevo, somos más ricos;  si un desastre natural destruye una ciudad, mejor, porque hay que reconstruirla. Las guerras son buenas para la economía y cuantos más coches oficiales compremos, más ricos seremos (entenderán en seguida que a los políticos les encanta esta fórmula). Todo esto no sólo choca frontalmente con el sentido común, sino que olvida que detrás de todo gasto público hay un impuesto actual o futuro que lo financia, y detrás de todo impuesto hay una sustracción de recursos al sector privado que éste utilizaría con mucha mayor eficiencia para crear riqueza. Como dice el siempre profundo Charles Gave, fundador de GaveKal, lo que debería importar en la Economía no es la cantidad de producción, sino la creación de valor.

El PIB es en realidad una excusa para agrandar ese gigante amorfo llamado Estado. Se trata, en el fondo, de un invento keynesiano que justifica un permanente aumento del nivel de intervencionismo y gasto públicos. En otras palabras, tomar como principal objetivo económico el aumento del PIB tiene como resultado ineludible el aumento del poder de los políticos en detrimento de la libertad y el progreso económico de los ciudadanos.

Sir John Cowperthwaite, el arquitecto del fulgurante éxito económico de Hong Kong que glosé en un artículo anterior, siempre se negó de forma taxativa a recopilar o publicar estadísticas oficiales de la colonia británica. Por extraño que ahora nos parezca, durante los 60 y los 70 Hong Kong no calculó ni su PIB ni su IPC.  Ello, naturalmente, no fue óbice para que los ciudadanos de Hong-Kong pasaran de la pobreza a la riqueza en una generación, sino más bien al contrario. Sir John afirmaba que las estadísticas oficiales eran peligrosísimas porque, en cuanto eran publicadas, generaban en los políticos una tentación irresistible de influir sobre ellas. Había otro peligro que Sir John no mencionó, quizá por pertenecer a una época en que los caballeros eran aún moneda común en el servicio público. Este peligro consistía en que cuando los socialistas de todos los partidos agotaran su munición intervencionista sin lograr la omnipotencia del dios que arrogantemente pretendían ser, iban a querer cocinar, masajear y manipular las cifras. Éste es un tema sobre el que volveré en otra ocasión.

Debemos derribar el mito de  la maximización del PIB como objetivo fundamental de la acción económica y política. Es una medida chapucera y errónea cuyo uso aumenta, año tras año, el asfixiante peso de una estructura de Estado que en Europa cada vez se acerca más al totalitarismo. Nadie sabe muy bien qué mide y tiene escasa relación con la realidad. Por ejemplo, desde el 2008 el PIB español sólo ha caído en total un 5% acumulativo. Sin embargo, en el mismo período de tiempo, tanto la producción industrial como las ventas al por menor han caído cerca del 30%, el paro ha pasado del 8% al 26%, la vivienda ha sufrido un colapso “oficial” del 25% y real de quizá el 40%, la deuda pública ha pasado del  36% al 90%, el sistema financiero está prácticamente quebrado… ¿Y el PIB sólo ha caído un 5%?

Existe una fórmula alternativa que sí ha demostrado ser un adecuado objetivo de política económica. Ha sido probada empíricamente con gran éxito y es congruente con la naturaleza humana y el sentido común. No es matemática, sino lógica. Aquí se la dejo a mis amigos  economistas y políticos, excusándome por su sencillez: Crecimiento Económico=Propiedad Privada + Seguridad Jurídica + Impuestos Bajos + Libre Competencia + Mínimo Intervencionismo + Libertad de Empresa y de Comercio – Tamaño del Estado.

Fernando del Pino Calvo-Sotelo

www.fpcs.es

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Traduit de l’anglais par Charles Gave

 

 

http://plato-dialogues.org/fr/tetra_4/republic/caverne.htm

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

39 Commentaires

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  • David

    14 décembre 2012

    Je partage « bien évidemment » la vision de l’auteur.
    Ce qui est amusant avec le PIB c’est que ça amène à des comportements proches de la schizophrénie.
    On a des pouvoir public qui louent les efforts d’économie d’énergie, de comportements vertueux, de circuits courts…
    Ces mêmes pouvoir publics semblent s’enthousiasmer ou tenir comme vitaux des évolutions du PIB espérées de quelques dixièmes de points…
    Ces mêmes pouvoirs publics ne savent plus par quel bout prendre les déficits et la dette.
    Et bien quand on considère que les comportements présentés comme vertueux amènent immanquablement une baisse du PIB et de moindres rentrées fiscales…
    Et bien ça fait sourire.

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  • xleroy

    7 décembre 2012

    Au nom du respect des oeuvres originales je rectifie la citation qui était la suivante :  » Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche. » (ref Audiard – Un taxi pour Tobrouk),

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  • reporting

    7 décembre 2012

    pas de stéphane sur ce fil. On respire.

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  • PETRONE

    7 décembre 2012

    « un con qui marche avance plus qu’un intellectuel qui reste assis »

    Bravo, j’adore!

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  • xleroy

    6 décembre 2012

    Le petit couplet « libéral » de l’auteur fait toujours chaud au coeur d’un fan de C. Gave Mais on ne peut pas régler les sort du PIB aussi facilement que cela. Pour reprendre de l’infirmière, si elle est indépendante son activité mérite de participer au PIB. Si elle exerce à l’hôpital public son « input » reste en principe le même. Autre exemple,les rond-points routiers qui se sont multipliés partout. Combien de petites Pme pourraient être modernisés pour ce coût. On me répondra : « oui mais combien d’accidents de la route en moins ? » Quel est le prix d’un accidenté de la route en moins ? Comment calculer le prix économique d’un mort de la route évité ? Si on s’intéresse maintenant au secteur productif privé. Certains produits (poudre à lessive ou Apple Macintosh par ex) ont un coût de production équivalent à 10-15% de leur prix de vente. La différence est représentée en grande partie par du « vent » :comme la publicité, l’animation commerciale,le packaging, les formations et séminaires bidon. Est-ce que tous les panneaux publicitaires qui couvrent et enlaidissent nos paysages méritent de compter dans le PIB ? Et pourtant ils le sont. Mais puisqu’il faut avancer (« un con qui marche avance plus qu’un intellectuel qui reste assis ») je dirais que le PIB tel qu’il est calculé aujourd’hui représente non pas un « produit » mais une « capacité dépensière ». Il devrait s’appeler DIB, Dépense Intérieure Brute ». Vu ainsi les emprunts publics (ou privés) gigantesques méritent bien d’être comptés dans la DIB. Il est évident que plus cette dépense sera inconsidérée, et non rentable (voir les rond-points), plus la DIB fiinira par baisser tendanciellement, touchant plus ou moins tous les acteurs économiques. L’Euro et la dette publique ont permis de cacher cette inexorable vérité : le niveau de vie de nos pays « riches » – la DIB par conséquent – baissera forcément dans les années à venir…et pour les générations à venir !!

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  • ClauZ

    5 décembre 2012

    Est il possible pour un gvt. de décréter que les indicateurs de PIB et PNB ne seront plus calculés, parce que stupides, sans l’aval d’Eurostat?
    Autrement dit, sans l’aval de « l’Europe ».

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  • BA

    4 décembre 2012

    Mardi 4 décembre 2012 :

    Zone euro : pas d’accord sur la supervision bancaire, nouvelle réunion le 12 décembre.

    Les ministres des Finances de l’Union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord mardi sur un mécanisme unique de supervision bancaire pour la zone euro, et se retrouveront le 12 décembre pour tenter d’aboutir.

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  • Sirius

    4 décembre 2012

    Excellent article, merci !
    Bien compris le point de Don Fernando : le souci premier du secteur public doit etre de créer les conditions les plus favorables et durables au service et pour le développement du secteur privé.

    Par ailleurs, une question de compréhension sur la croissance chinoise…
    Sont pris en compte dans la croissance de la Chine les investissements publics massifs réalisés dans les infrastructures (sur les 10 dernières années). Il me semble pleinement justifié de les prendre en compte au regard de leur utilité et leur valeur.

    Cependant, la croissance du secteur privé de la Chine jusqu’à présent n’a-t-elle pas été bien inférieure à la croissance totale de la Chine ?

    Si oui, est-ce parce que la source principale du financement des infrastructures publiques chinoises n’était pas le recours à la dette publique et à l’impot ?
    Du coup, quel était-elle ?

    Merci bcp

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  • In Gold we trust

    4 décembre 2012

    Cher monsieur,

    je ne suis pas toujours d’accord avec vos propose et nous en avions discuté ensemble par mail mais je dois dire que cet article me réconcilie avec vous. Chercher de la croissance à toput prix par le chiffre est une hérésie, je suis d’accord avec vous, mieux vaut une croissance peut être plus faible en terme de PIB mais plus équilibrée et mieux maîtrisée. Financée la croissance par de la subvention est bête et ne fait que soutenir de la consommation à court terme mais ne développe pas l’investissement. On en revient toujours à ce débat de la croissance oui mais quelle croissance …quels sont au final les indicateurs de richesse les plus pertinents?

    Répondre
  • Dechamps

    4 décembre 2012

    Excellent comme d’habitude. Habitant en Indonésie et commerçant avec la Chine, je retrouve dans les faits ce que vous traduisez remarquablement.
    La Chine à un fort PIB et une forte croissance, mais ce n’est que du vent, les nouvelles villes sont VIDES, des dixaines de milliers d’appartements sont vides sans compter la même chose pour les magasins. En Indonésie c’est la même chose, des dixaines de milliers de batîments pour des entreprises sont vides (il faut voir Jakarta Sud et périphérie est, des dixaines d’hectare de batiments vides)….les gouvernements Chinois et Indonésien en poussant à la création de logement crée une stabilisation de la croissance, mais celle-ci n’est que virtuelle, car dans 5 ans tout au plus, personne ne sera rentré dans les logements, la plus grosse bulle immobilière du monde explosera et fera passer la bulle américaine dans l’histoire économique comme un épiphénomène de seconde catégorie.
    Les années a venir seront pleines de rebondissement.
    Encore merci IDL

    Répondre
    • bruno31

      4 décembre 2012

      C’est tout à fait juste, mais là encore à qui la faute ? Comme toujours, à l’intervention publique massive.

      Que le PIB ne veuille rien dire quand l’Etat dirige et dépense à tout va, c’est une évidence.

      Mais je persiste à penser que ça reste une bonne mesure pour une économie authentiquement libérale, dans laquelle l’Etat ne s’occupe pas de construire massivement des logements, des bureaux, ou que sais-je.

      En effet, dans ce cas, les investisseurs prennent des décisions relativement rationnelles, en essayant d’investir de la manière la plus productive possible, permettant d’éviter un gonflement artificiel du PIB par des mal-investissements. Et même si des bulles se forment, en l’absence d’intervention publique elles éclatent rapidement, venant plomber le PIB et ramenant donc sa valeur « lissée » à son juste niveau. Enfin, des investisseurs privés n’en ont absolument rien à faire de contribuer à la croissance du PIB ou non, contrairement aux Etats, ce qui évite là aussi des biais dommageables.

      Finalement, la nocivité de cet indicateur n’existe que lorsque les Etats cherchent à le gonfler par de la dépense publique. Mais dans le fond, c’est pareil pour le chômage (emplois « aidés », etc) et pour quasiment n’importe quel autre indicateur !

  • Alex

    4 décembre 2012

    Deux choses sur le pib:
    1) le naufrage de l Erika a augmenter le PIB de la France. Par contre j ai un peu de mal a comprendre en quoi cela a contribue au bien etre des Francais.
    2) Stiglitz avait fait remarque que le PIB ne tient pas du tout compte de la soutenabilite de la croissance. En gros si vous polluez comme des malades, coupez tous vous arbres, pechez tous vos poissons… et bien c est pas grave car la pib augmente… erf quand meme.

    Répondre
  • svl

    3 décembre 2012

    De qui se moque t on et surtout pour qui se prennent ils.

    j’adore le politique l’homme,femme d’une arrogance et prétencieux

    je cherche la crédibilité de leurs dire…

    George ORWELL  » la fermes des animaux  »

    un livre enfantin pour tout aussi bien comprendre

    Répondre
  • Homo-Orcus

    3 décembre 2012

    J’aime bien la formule de la croissance mais il manque un paramètre, supprimer notre démocratie dévoyée…
    Élection de votre représentant – Vous lui délivrez un [Mandat général] sans aucune obligation de rendre compte de sa gestion et de son comportement, même en cas de corruption avérée et sanctionnée par les juges, toujours légèrement comme un rappel à la loi alors qu’ils sont censés la faire, lol ! Assorti d’amende avec sursis, lol ! Jamais un blocage de compte à l’étranger, jamais de contrôle bercynien, des 400.000 € d’argent de poche par an et pas d’ISF…
    Ce mandat n’est pas suffisant, il faut encore lui joindre un [chèque en blanc]
    Je vous le demande : Est-ce que vous accepteriez ces conditions dans une transaction privée ? Si oui, allez voir immédiatement un juge des Tutelles pour vous placer sous sa sauvegarde.
    Pour ceux qui vote à nouveau pour un ripou rappelé à la loi, Charenton.

    Répondre
  • vivelafrance

    3 décembre 2012

    Merci pour l’article. Et merci pour le rappel sur la situation de l’Islande par Charles Gave au passage.
    Cependant, l’Espagne sans tenir compte de son PNB ou d’autres mesures ou encore de l’euro, se bat pour trouver des solutions et a choisit la dévaluation interne(article ci dessous des echos) y étant contrainte n’ayant pas la possibilité de disposer de sa propre monnaie et de dévaluer (devaluation competitive). « On fait avec les moyens du bord »
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/debat/0202416258674-en-espagne-la-sortie-de-crise-n-est-plus-une-utopie-515923.php

    Répondre
  • Francois B

    3 décembre 2012

    Charles, sortez de ce corps, on vous a reconnu!
    Plus sérieusement, cet homme d’affaire espagnol devrait rejoindre ce forum!

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    • idlibertes

      3 décembre 2012

      +1

  • yannick

    3 décembre 2012

    Bonjour, moi je trouve la traduction tres bonne, et c’est un excellent article. Une seule remarque, l’article original parle du PIB, Produit Intérieur Brut (et non du PNB qui inclut les revenus recus et versés au reste du monde, et qui n’est d’ailleurs plus utilisé par nos politiques depuis quelques années). Si c’est possible, il serait bien de corriger pour éviter les confusions.

    Répondre
    • idlibertes

      3 décembre 2012

      Merci je fais

  • bruno31

    3 décembre 2012

    Excellent article, en effet bien « Gavien » dans l’esprit !

    Pour ma part, il me semble que la source du problème ne réside pas tellement dans telle ou telle mesure ou telle ou telle définition, mais plutôt dans l’usage que l’on en fait. Et que l’on se rassure (si on peut dire), car même dans des sciences plus « dures », beaucoup de gens manipulent des notions à tort et à travers en essayant de leur faire dire des choses qu’elles ne disent pas. En particulier le mauvais usage des statistiques est une constante quasi universelle dans pratiquement tous les domaines, depuis la médecine jusqu’à la climatologie, en passant par… l’économie, bien sûr.

    Dans le cas précis du PIB (ou sa variante PNB), le problème est donc de vouloir faire dire à une mesure ce qu’elle ne dit pas. Bien sûr que cette mesure est pleine de biais, et bien sûr qu’elle ne mesure qu’un aspect très particulier des choses. De toute manière, aucune donnée chiffrée unique ne pourrait résumer à elle seule la complexité d’une économie, il n’est donc même pas utile de vouloir rechercher la mesure « idéale ».

    Ceci étant dit, cette mesure est-elle si stupide et non pertinente ? Cela dépend. Additionner les valeurs ajoutées du secteur marchand ne semble pas idiot a priori. Certes, ce faisant on néglige toute l’activité non marchande, mais comment la mesurer ? C’est impossible. De même, on pourrait choisir d’ignorer la dépense publique. Or, il serait quelque peu abusif de considérer que celle-ci ne contribue en rien à la richesse créée, particulièrement pour les fonctions régaliennes. Ne pouvant mesurer la richesse créée par la police, la justice ou l’armée (le seul moyen pour cela serait d’avoir des prix de marché pour ces services), on choisit de la comptabiliser à « prix coûtant ». D’une certaine manière, cela sous-estime probablement la valeur réelle de ces services dans beaucoup de cas, même si la surestimation est quasi-certaine dans le cas des dépenses d’intervention diverses.

    Au final, la mesure traditionnelle du PIB n’est probablement pas si idiote dans le cas d’un pays authentiquement libéral, ayant une Etat limité. Elle devient de moins en moins pertinente au fur et à mesure que le poids de l’Etat augmente, puisqu’on surestime de plus en plus la valeur des « services » de l’Etat. Il n’y a qu’à voir les statistiques de production et de revenu qui étaient calculées en URSS, et dont la croissance mirifique était clairement en déconnexion totale avec la réalité du terrain (la manipulation politique n’était probablement pas la seule raison de ce décalage, il y avait aussi des problèmes de méthodologie).

    Enfin, dernier point qui me semble crucial, ce qui nous intéresse en général sont les variations du PIB et non sa valeur absolue. Si l’on considère que cet indicateur est suffisamment corrélé à la richesse « réelle » (quelle que soit la manière dont on la définisse), ses variations donneront une certaine image de la variation de richesse effective des habitants et du niveau de vie, même si sa valeur absolue est fantaisiste. Cela me semble d’autant plus vrai que des études ont montré en général une corrélation positive forte entre croissance du PIB et bien-être subjectif de la population (mesurée par des enquêtes auprès des gens). Autrement dit, même les tenants du « Bonheur National Brut » et autres excentricités diverses devraient tout de même trouver une certaine valeur au PIB traditionnel, par son simple caractère de « proxy » (indicateur indirect).

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    • idlibertes

      3 décembre 2012

      Cher Bruno,

      Vouloir mesurer en soit est plutôt normal chez l’homme mais il est certain que mesure la croissance (?) de secteur public et l’ ADDTIONNER à celle du secteur privé laisse en soit, des petits doutes. Pour bien faire, il faudrait alors imaginer des méthodes de mesures comme dans les assurances par exemple pour l’adminstration ( temps de roulement des lits, temps d’attente des patients etc etc) et des mesures économiques réelles pour les autres. Ce qui n’est pas pour relancer le débat que je cvois poindre de « mais les infirmières , elles ont un vrai métier »; on est d’accord 🙂

      Cdlt

      IDl

  • reporting

    3 décembre 2012

    rien à dire sur l’article. Cet auteur espagnol enfonçant un peu des portes ouvertes. Personnellement j’ai dû supporter pendant mes études supérieures ces profs d’éco se la pettant graves, arrogants et suffisants mais payés par le système des chambres de commerce, écoles de commerce dirigées par des énarques Rpr dégoulinant de prétentions et qu’on trouve partout (il n’y a hélas que le muerte qui peut nous en débarasser). Obligation de recracher ce qui avait été dit en cours sous peine de note en dessous de 10. Et que dire du prix nobel d’économie ? Sinon mon questionnement est toujours le même : pourquoi les français ne portent ils pas au pouvoir des hommes et des femmes aux idées libérales ? Pourquoi n’existent ils pas un vrai parti politique de ce genre (le parti alternative libéral de 2007 a vite disparu et était il vraiment sérieux ?). A quoi sert d’avoir des penseurs libéraux brillants sans courroi de transmission politique ? J’ai compris que CG n’avait pas l’intention de se lancer (à chacun son métier) mais j’attends qu’il nous livre sa pensée sur ces sujets.

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    • idlibertes

      3 décembre 2012

      Cher reporting,

      C’est un débat. Les prix se font à la marge, les idées se font elles en politique?

    • reporting

      3 décembre 2012

      Je n’en sais rien ; je regarde la France tel qu’elle est car j’ y vis hélas (à cause du socialisme qui y règne) et heureusement (grâce au fabuleux héritage laissé par les générations précédentes) ; je constate que c’est par le combat politique que certains imposent leurs idées et donc le loisir de se servir dans nos poches par l’arbitraire fiscal notamment ; Michel de Poncins a bien résumé les choses en parlant de République Fromagère et de rivière argentée qui profite à certains. Voilà j’espère que vous m’en direz plus sur la question ; Claude Reichman pense toujours que les choses vont s’écrouler et que des citoyens lambda vont prendre le pouvoir pour appliquer des remèdes libéraux. Pour l’instant on attend toujours.

  • BA

    3 décembre 2012

    Vendredi 30 novembre 2012 :

    Espagne, Portugal, Grèce, Italie : ces quatre Etats foncent vers le défaut de paiement. Pour la Grèce, ce sera le deuxième défaut de paiement en seulement quelques mois.

    Lisez cet article :

    Que se passe-t-il quand un pays insolvable s’endette encore ?

    La solvabilité budgétaire de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce et même de l’Italie n’est pas assurée aujourd’hui : il faudrait un excédent budgétaire primaire énorme, compte tenu des niveaux de taux d’intérêt et de taux de croissance prévus pour 2013 et 2014, pour stabiliser le taux d’endettement public. Cependant, le déficit extérieur disparaît, mais la demande des épargnants domestiques pour la dette publique est insuffisante, d’où le niveau élevé des taux d’intérêt.

    Pourtant ces quatre pays continuent à s’endetter, soit sur les marchés financiers (Espagne, Italie), soit en partie sur les marchés financiers et en partie auprès de l’Europe (EFSF, ESM, BCE, UE), soit dans le futur auprès de la BCE (OMT).

    Si leur solvabilité budgétaire n’est pas rétablie (on ne voit pas comment elle le serait même en 2015 en Espagne et en Grèce compte tenu de la taille prévisible de l’écart taux d’intérêt – taux de croissance), cette accumulation de nouvelle dette ne peut que conduire à une situation catastrophique (défaut).

    Conclusion :

    Endetter davantage, soit sur les marchés financiers, soit auprès de prêteurs publics des pays qui n’assurent pas leur solvabilité budgétaire ne peut que conduire à une catastrophe (défaut à un niveau très élevé de dette publique).

    Dans les conditions présentes de taux d’intérêt et de taux de croissance, l’Espagne, l’Italie, la Grèce et le Portugal ne sont pas solvables. Si on fait, pour la période qui commence en 2015, des hypothèses optimistes portant sur le taux d’intérêt apparent sur la dette et sur la croissance de long terme, l’Espagne et la Grèce restent insolvables, ce qui jette bien sûr un doute sur la stratégie d’accumulation de nouvelle dette par ces pays.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=67248

    Répondre
  • MelFerrer

    3 décembre 2012

    En France, l’allégorie de la caverne est à son paroxysme de l’absurde. Heureusement, Il y a quelques marginaux pour faire revenir sur terre des rêveurs à 4 sous qui veulent nous faire croire que le recroquevillement et les combats d’arrière-garde vont nous faire avancer. Merci M. Mittal.

    Répondre
    • VXLV

      5 décembre 2012

      Justement, ce ne sont pas des rêveurs à quat’sous mais à paye et avantages de ministre.
      Cette fine équipe doit coûter à nos portefeuilles dans les 250.000 euros annuels (hors frais de parade) par unité jacassante et pour ce budget non négligeable, on pourrait avoir mieux sans trop de difficultés.
      Or qu’avons nous ?
      Des suggestions d’action (?) dont on ne sait si elles sont ridicules, idiotes, niaises, stupides, vaniteuses, arrogantes mais dont on est sûr qu’elles sont toutes nuisibles, sauf parfois aux rentiers suceurs de manne étatique!

      Pas étonnant que les Anglais, les Allemands et autres Suisses soient au minimum effondrés de devoir se coltiner (colleter avec ?)de pareilles sommités « like a bull in a china shop »…
      CPETF

  • françois ROBIN

    3 décembre 2012

    Tiens on dirais du Charles GAVE !

    Répondre
  • El oso

    3 décembre 2012

    Superbe article.
    Je n’en dirai pas autant de la traduction. Je suggère que vous m’adressiez vos textes par mail avant publication sur le site, pour correction. Vous aurez la réponse dans la journée.
    A chacun ses compétences, vous êtes mon mentor en économie, je serai votre correcteur d’orthographe…

    Répondre
    • MelFerrer

      3 décembre 2012

      C’est malheureusement un peu vrai et bien dommage lorsqu’il y a, avec Charles Gave, autant de régularité dans le fond.
      L’article original peut être consulté aux adresses http suivantes: http://www.fpcs.es/?p=276&lang=en (en anglais) ou http://www.fpcs.es/?p=276 (en espagnol).

    • idlibertes

      3 décembre 2012

      LEs histoires de « bonnes traductions » quand on ne traduit pas varga LLosa dans le texte mais du journalistique n’ont aucune raison d’être tant que les idées sont respectées. Ce genre de propos sont totalement HS.
      Charles Gave qui a « tant de régularité sur le fond » OH, mais on dirait l’appreciation d’un prof de CM2.

      Il traduit bien et vite et honnétement, à part, je ne vois ABSOLUMENT pas l’intéret intellectuel de se pignoler de concert sur la légitimité de l’emploi d’un « neanmoins » à la place de » cependant », d’autant qu’en terme de pratique de la langue.. bref…

    • MelFerrer

      4 décembre 2012

      Et là, votre réponse est excessive et pas très libertaire :).
      Si, l’expression écrite est importante. Alors certes, les fautes d’orthographe ou de grammaire, on s’en fiche un peu, surtout lorsqu’il y a de la créativité. En revanche, une cave n’est pas une caverne, et pas seulement en CM2.

    • VXLV

      5 décembre 2012

      J’ai toujours entendu parler de la « caverne » de Platon même si ce qu’il décrit comme tel ressemble plutôt à une cave…
      Vu l’effondrement français qui se profile, il y a mieux à faire que de discuter du sexe des anges, ne serait-ce que cultiver notre jardin.
      Tout à fait d’accord pour rejoindre le commentateur qui remarque que ce texte n’aurait pas déparé la production de Ch. Gave.

    • idlibertes

      5 décembre 2012

      σπήλαιον.

      merci.

    • idlibertes

      3 décembre 2012

      Aux petits esprits: la forme et la comptabilité. Les idées respectées, peu importe la place de la virgule, ces notions de « bonne traduction » sont d’un ridicule achevé.

    • reporting

      3 décembre 2012

      je ne peux qu’être d’accord avec idl. Tous ces gens qui se croient permis de critiquer pour des détails et qui font leur professionnel. vous ne pouvez pas imaginer le nombre d’abruti(e)s qui sévissent dans le monde de certaines entreprises, associations et qui vont vous corriger parce que sois disant ils savent et pas vous.

    • El oso

      3 décembre 2012

      J’admire la pensée de M.Gave mais je déplore que son expression soit négligée. C’est tout.

    • idlibertes

      3 décembre 2012

      Alors déplorez en silence car « l’expression négligée » ? Allez donc faire un tour dans une gare et on en reparle.Si , honnétement, à la lecture de ce brillant billet, le seul propos qui en sorte releve de la forme, franchement. Parce que en ce qui concerne charles ou moi, nous sommes bilingues voyez vous , j’ajoute pour ma part même tri et j’aurai pu le lire en espagnol. Donc, si quelqu’un quelque part fait l’effort de rendre service, soit on aide à son tour, soit on dit juste merci. non mais marre à la fin.

    • idlibertes

      3 décembre 2012

      Bon maintenant, je vous pratique depuis bientôt quoi 3 ans? Alors, je dis parce que bon, ça va, mais c’est pas grave.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!