14 mai, 2013

Pour une nouvelle relation Franco-Allemande

Rare mais néamoins notable, parfois même un homme politique peut être capable de propos constructifs.Voici une chronique de Monsieur le député de l’Eure, Bruno Lemaire publiée dans le Financial Time le 3 mai dernier qui a attiré toute notre attention au déla de l’aspect fort sympathique du Normalien ayant ses études grâce à l’écriture de roman Arlequin.Alors, un jour un « Fifty shades of Grey » à l’Elysée?

… »La relation franco-allemande traverse une crise grave. Est-ce bon pour la France et pour l’Allemagne ? Non. Est-ce bon pour l’Europe ? Encore moins. Les plus optimistes diront que ces périodes difficiles sont depuis les origines le lot de la relation franco-allemande. Les plus lucides diront que dans le bouleversement mondial que nous connaissons, ni la France, ni l’Allemagne ne peuvent se permettre de faire durer ces tensions. Les responsables politiques des deux Etats doivent trouver une solution, vite. Et pour cela, ils doivent faire un diagnostic sans concession. Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour trois raisons majeures.

La première est nationale : les Allemands ont engagé avec Schroeder des efforts massifs de redressement productif, que la France a toujours différés, ou réalisés à moitié. Il est temps que la France comprenne que le monde est une chance pour ses talents, pour sa créativité, pour sa richesse et pour ses emplois.

La seconde raison est européenne : la crise économique a ouvert partout en Europe un débat sur les politiques de rigueur, qui tourne désormais à une confrontation brutale, où chacun prend des postures au lieu de proposer des solutions.

La troisième est mondiale : la montée en puissance toujours plus rapide de la Chine et des Etats émergents oblige les Etats européens à faire des choix clairs sur leurs objectifs communs en matière politique et économique. Il est grand temps : le projet européen ne peut plus avancer sans vision politique. Il ne peut plus se résumer à une addition absurde de choix technocratiques sans cohérence, et surtout sans intérêt pour les citoyens européens. Leur Europe est devenu un monstre froid, distant et lointain, qui ne comprend pas leurs difficultés et qui les résout encore moins. Ils la rejettent donc comme jamais. Français et Allemands ont la responsabilité de définir ensemble cette nouvelle vision européenne. Précisément parce que nous sommes différents, précisément parce que nos histoires et nos cultures sont parfois si antagonistes, nous avons le devoir de définir un nouveau compromis européen.

Pour engager dans de bonnes conditions ce dialogue, la France doit opérer une vraie révolution économique : elle doit améliorer sa compétitivité, réduire ses dépenses publiques, réformer son indemnisation du chômage, fusionner les régimes de retraite en un seul régime équitable et transparent, simplifier son droit du travail. En faisant ce choix de la révolution économique, la France sera triplement gagnante : elle réduira enfin le chômage qui est la plaie à vif de notre nation, elle restaurera ses comptes publics et renforcera donc sa souveraineté, elle redeviendra un partenaire crédible pour Berlin et pour les autres Etats européens.

Sur cette base, je propose ensuite un agenda franco-allemand 2020. Cet agenda reposera sur une méthode : une discussion régulière, ouverte et à tous les niveaux, plus efficace que les sommets ou les conseils des ministres qui sont pour le moment les le pivot de la relation politique franco-allemande. Il ouvrira une discussion  sur les volets les plus difficiles de notre relation : la convergence fiscale et sociale, avec la question si sensible en France comme en Allemagne du salaire minimum ; la politique monétaire et la question de la parité de l’euro ; la politique commerciale et la réciprocité des règles, à la veille de l’ouverture de négociations bilatérales importantes avec les Etats-Unis. Cet agenda enfin ne sera pas tourné exclusivement vers la France et l’Allemagne : il aura vocation à définir les grandes lignes de la construction européenne, en concertation avec nos partenaires européens, en particulier les 17 Etats membres de la zone euro.

Chacun en a conscience, les destins de la France et de l’Allemagne sont indissolublement liés. Seul un travail méthodique et approfondi nous permettra de retrouver la voie du compromis et de redonner un sens à une Europe déboussolée. Aucun modèle national ne peut dominer en Europe. Seul peut dominer le meilleur de chaque modèle. La relation franco-allemande doit redevenir le laboratoire de ce compromis. Sans quoi nous courons le risque en Europe de voir se radicaliser les populations, monter les égoïsmes nationaux, revenir les préjugés que nous pensions disparus. Au bout du compte, ce qui se joue dans cette relation est à la fois simple et décisif : la capacité de notre Europe à offrir à ses populations un avenir meilleur. Sa capacité également à rester un acteur majeur sur la scène internationale, pour défendre ses valeurs et ses intérêts…. »

 

Auteur: idlibertes

Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.

19 Commentaires

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  • JP

    15 mai 2013

    il y a deux personnes intelligentes à droite, Bruno Le Maire et François Fillon. Ils ne l’avoueront jamais (interdit en France) mais ils deviennent de + en + libéraux dans leurs propositions de réformes nationales.

    2017 : Fillon à l’Elysée, Le Maire 1er Ministre
    Le moindre mal pour la France ou le mieux ça dépend comment on le voit.

    Seul leur européisme pose question, tout ce qu’ils veulent au niveau européen est viable, seulement si on devient une fédération. Or, ils n’osent pas trancher ce sujet. Personne d’ailleurs.

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    • Duff

      15 mai 2013

      Au sujet de Fillon, puisqu’il vient de la galaxie souverainiste mouvance Philippe Seguin, je vous accorde qu’il n’est certainement pas le premier perdreau de l’année en matière de dérive anti-démocratique de l’UE.

      Mais c’est aussi un étatiste proche ou issu de la droite bonapartiste. Je serais donc plus réservé quant à sa compatibilité avec de vraies réformes d’inspiration libérale.

      En revanche j’ai noté la fixation de Franz-Olivier Giesbert sur sa phrase de 2007 « je suis à la tête d’un état en faillite » dans son documentaire passé sur France 3 la semaine dernière sur le quinquennat de Sarkozy. Il y avait visiblement de la part du premier intéressé la volonté de se démarquer de l’ancien président en regrettant n’avoir pas baissé la dépense publique comme il aurait fallu le faire. Et il y avait aussi la volonté de l’auteur du documentaire d’appuyer les propos de Fillon…

      Ce bon point distribué du bout des lèvres, je reste néanmoins sceptique. Bien qu’ayant proposé à ce moment là sa démission, Fillon a fait des pieds et des mains pour rester en poste en 2010. S’il était si convaincu que cela que la politique mené pour désendetter la France n’était pas efficiente, je ne comprends pas qu’il ait tant voulu se maintenir et dissimuler une aussi flagrante divergence avec l’ancien président…

      Voilà qui m’amène à penser que Fillon n’est guère différent des autres politiques calculateurs guidés par les sondages et non par des convictions solides qu’on est prêt à défendre quoi qu’il en coûte.

      Cdlt

    • JP

      15 mai 2013

      En effet Fillon vient du gaullisme social, de l’étatisme social, mais honnêtement, depuis des années il a beaucoup bougé et dans ses propos je le sens sur une ligne disons libérale-réformatrice. On peut dire « il était pendant 5 premier Ministre etc », oui il aurait surement dû partir, mais je crois qu’il est admis aujourd’hui que Fillon n’aurait pas fait la politique de Sarkozy. Dès le début il voulait faire des réformes structurelles, à conscience du problème de la dette, a conscience de l’étouffement fiscal, du mille-feuille administratif etc. Fillon ne sera pas Thatcher, mais je pense que c’est celui qui se rapprochera le + de ce que nous voulons (et qu’il pourrait bien le faire, contrairement aux autres jusqu’a maintenant qui en parle dans les mots et ne le font pas au pouvoir, comme Sarkozy). Nous verrons, mais à défaut de dire qu’il est le meilleur, je dis assurément que Fillon est le moins pire pour la France et qu’il pourra peut-être nous étonner. Je lis ses propos et ceux de ces « lieutenants » depuis des mois, j’apprécie leur ton et leur axe de réformes. Bruno Le Maire est exactement dans l’axe de Fillon, c’est pourquoi je vois bien ce deux là à la te du pays, l’un à l’Elysée l’autre à Matignon.

    • Duff

      16 mai 2013

      JP il y a dans ce que vous dites de quoi pour moi acquiescer et de quoi être en profond désaccord!

      N’oubliez pas le contexte économique et politique, les promesses et l’ambiance de 2007. J’ai 33 ans donc calculez, j’ai voté au présidentielles pour la première fois en 2002 : Quelle horrible élection! Dans un contexte environnemental défavorable j’ai pourtant soutenu Madelin. Arrive 2007… Comme l’indiquent les premiers commentaires de cet article, nombreux sont ceux qui se sont sentis floués car les rares politiques libéraux, en dehors d’être trop rares, ils sont cantonnés à la droite et au centre droit. On sait bien que le centre gauche pourrait être libéral, que libéral = droite est une belle foutaise mais que face à des journalistes smicards il est dur de rétablir certaines vérités…

      Pour finir, voyez ce qu’il s’est passé en 2012 : Pour la première fois, un président nomme premier ministre quelqu’un qui épouse à 100 % ses vues. Et ça ne marche pas. Une petite connaissance de la droite permet d’avancer l’hypothèse suivante : Un président de droite élu ne nommera pas à Matignon son plus fidèle lieutenant. En clair dans l’hypothèse Fillon, Wauquiez n’ira pas à Matignon mais le principal adversaire ayant recueilli en second les voix de la tout autant hypothétique primaire à droite. C’est pour ça que votre tandem Fillon / Le Maire est crédible alors qu’Hollande a évincé la mère Aubry. Mais pour cela il faudrait que Le Maire continue à rouler perso mais en même temps pèse de plus en plus sachant qu’il n’est pour le moment rien et qu’hélas, je ne vois rien frémir autour de lui et de ses bonnes idées. Les médias vont continuer de s’agiter autour de NKM qui brigue Paris et donc une socialiste de droite va occuper le devant des médias jusqu’aux municipales de 2014.

      Moi je pense qu’un Fillon n’avait aucune chance de s’imposer avant que la crise de la dette française prenne une pareille ampleur mais en même temps je ne suis pas certain qu’il ait la poigne et la détermination thatchérienne… C’est tout le paradoxe, il ne saura en rien imposer des réformes malgré lui et ne montre pas la cohérence suffisante pour agir avec une ligne directrice plus évidente que son ancien boss de l’Elysée.

      En clair il y a une certaine forme de paralysie à droite qui m’inquiète d’autant qu’au même moment, les propositions de l’UDI me semblent tout aussi incohérentes économiquement que fondamentalement trop frileuses vu les enjeux.

      Attendons la dissolution de l’assemblée nationale d’ici un an ou deux pour en reparler, nous y verrons certainement plus clair…

  • BA

    14 mai 2013

    Mardi 14 mai 2013 :

    Le soutien à l’Union Européenne en forte chute, selon un sondage.

    Le soutien à l’Union Européenne et à l’intégration économique européenne est en nette baisse dans de nombreux pays en raison de la crise, notamment en France où la chute est particulièrement forte, selon une enquête menée par le centre de recherche américain Pew.

    Entre 2012 et 2013, le soutien au projet européen est passé de 60% de réponses favorables à seulement 45%, soit une baisse de 15 points.

    La France enregistre la chute la plus forte (-19 points à 41% d’opinions favorables).

    Elle est de 14 points en Espagne (46%), un pays particulièrement frappé par la crise, et de huit points en Allemagne (60%), mais seulement de 1 point en Italie (58%), selon l’étude intitulée : « Le nouvel homme malade de l’Europe : l’Union européenne ».

    Des pays où le taux était déjà bas continuent de perdre des soutiens à l’UE : la Grèce chute à 33% (-4), et la Grande-Bretagne à 43% (-2).

    Le seul pays où la cote de l’UE progresse est la République tchèque (+ 4 points à 38%).

    Le phénomène est identique pour le soutien à l’intégration économique de l’Europe, dont Pew rappelle qu’elle a été à l’origine de la construction européenne. Le soutien, déjà faible, enregistre une nouvelle baisse sur un an, de 34% à 28% (-6).

    Là encore, la France se distingue avec une baisse de 14 points (22% contre 36%), devant l’Italie (-11 à seulement 11% d’opinions favorables), l’Espagne (-9 à 37%), la Grèce (-7 à 11%) et la Pologne (-7 à 41%).

    Seule l’Allemagne reste au dessus de 50%, malgré une baisse de 5 points.

    « La crise économique qui se prolonge a créé des forces centrifuges qui divisent l’opinion publique européenne, séparant les Français des Allemands et les Allemands de tous les autres », selon Pew.

    « Les pays du Sud, Espagne, Italie et Grèce, s’éloignent de plus en plus en raison de leur frustration vis-à-vis de Bruxelles, de Berlin et ce qu’ils perçoivent comme l’injustice du système économique ».

    Cette étude a été menée au mois de mars auprès de 7.646 personnes dans huit pays de l’UE (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne, Grèce, Pologne et République tchèque).

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00521062-le-soutien-a-l-ue-en-forte-chute-selon-un-sondage-566250.php

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  • Nicolas

    14 mai 2013

    « La main qui gouverne ne tire plus toutes les ficelles du capitalisme, elle en tient encore à peine une ou deux, et si elle ne prend pas garde à ses choix, demain elle sera la marionnette, et le capitalisme la main. Un jour viendra où des entreprises, des patrons étrangers, des fonds de pension, des investisseurs diront « Faites ! » et nous nous exécuterons »

    Il est vrai que face au bilan si glorieux de notre système socialiste, l’arrivé des gros méchants patrons étrangers et même pas francais ni fonctionnaires, ça doit faire très peur…

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  • Nicolas

    14 mai 2013

     » fusionner les régimes de retraite en un seul régime équitable et transparent »

    Comme cela ceux qui ont cotisé plus pour avoir une retraite et ont une caisse bénéficiaire vont se faire plumer par les autres : très intéressant !

    Ce type est un socialiste. Il veut  » fusionner ». Aucun intérêt. La concurrence doit être la règle, y comprit entre états européen, comme aux USA.

    La RFA n’a pas de responsabilité dans le choix français de combattre le capitalisme poursuivi depuis des décennies. C’est au français de se mettre à niveau.

    Quand au débat sur l’austérité, dois rapeller qu’on ne débat pas avec le marche, celui qui prête ? Ou pas.

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    • JOhnS

      14 mai 2013

      Je pense qu’il parle surtout de la suppression des regimes speciaux du public, finance par le prive. Dans ce cas je dit oui a 100% !

    • Duff

      14 mai 2013

      C’est ce que j’avais compris de ces divers propos sur le sujet.

      Je vais faire mon coming out : De tous les ex-ministres, je trouve que Bruno le Maire est de loin le plus intéressant et responsable. Je peux me tromper sur la personne mais il est devenu rare à droite de lire et écouter des personnalités qui tiennent des propos cohérents, se tiennent à leurs idées et ne trimbalent pas de casseroles…

      C’est pour ça que je tente dans mes commentaires de le soutenir face à des commentaires que je comprends, qui sont pertinents sur le fond mais diablement pessimistes.

      Le rôle d’un think tank c’est de réfléchir pour injecter des idées dans le débat public. Peut être est-ce plus important que de démonter la pensée de personnalités qui racontent n’importe quoi, les billets récurrents de M. Gave sur les oints du seigneur accable les faiseurs d’illusions sur lesquels les politiques s’appuient ce qui n’est pas la même chose et lui permet surtout d’avancer ses propres idées.

      Il me semble donc sain et constructif de reconnaître chez certains de bonnes propositions et si besoin, de venir les soutenir et les étoffer.

      Cdlt

    • idlibertes

      15 mai 2013

      Merci duff,

      Toutà fait d’accord.
      Je +1

      :-))

  • egave

    14 mai 2013

    Il faut en effet commencer quelque part! Et pourquoi pas deux euros? Un du Nord et un du sud? Il va falloir un jour se confronter à cette réalité abyssale quand même. Bruno Lemaire semble sur cette lancée et la démarche est louable ( pendant que d’autres s’occupent de créer de nouvelles taxes sur une loi ayant déjà couté 3 millions).

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    • JOhnS

      14 mai 2013

      J’espere que vous etes bien conscient qu’on fait desormais parti des pays du Sud…et de plus en plus..

    • Duff

      14 mai 2013

      C’était en effet une question que je voulais poser en réponse à ce message : Où peut encore placer la France…

      Je n’arrive pas à retrouver de sources, si quelqu’un voit de quoi je parle je lui serais reconnaissant d’en poster, il me semble que des responsables allemands plaçaient la France au sud et que ça serait profitable à la France…

      Hélas notre balance commerciale est même déficitaire avec l’Italie! Preuve que le mal français est beaucoup trop grave pour que nous nous en sortions que par du bricolage monétaire actuellement absent de la boîte à outil de notre bon président!

  • Romain

    14 mai 2013

    Pour ma part je suis las de ces tirades Europolâtre, dont la sympathie apparente de la forme n’a d’égal que la triste absence de fond…
    L’auteur se garde bien d’assumer une part de responsabilité dans le manque de réformes essentielles de la part des gouvernements précédents (dont il faisait joyeusement partie il y a encore quelques mois.)
    Les états doivent poursuivre leurs propres intérêts, nulle « amitié » ne saurait justifier un embourbement suicidaire.

    Répondre
    • duff

      14 mai 2013

      Je ne suis pas en désaccord sur le fond mais je trouve tout de même que la critique est un peu facile. Bruno le Maire ne fait pas des propositions en catimini à un journal basé très loin de Paris, ces propositions il les formule explicitement en interview depuis plusieurs mois. C’est tout de même pas de sa faute si en 19 minutes d’interview sur RMC par exemple, Bourdin le questionne sur le mariage gay, les farces électives à l’UMP et je ne sais encore quel sujet secondaire pendant plus de 15 minutes! Je prends RMC mais pareil partout.

      Ensuite aux autres commentaires : Se doter de lois proches voire identiques en Europe est-il si choquant? Loin d’être un européen béat et plus proche d’un Farage que de n’importe quel UMP ou UDI à Strasbourg, je trouve quand même utile économiquement, que sur des questions environnementales ou de police et de justice on cherche à coordonner les différents Etats. Le bouquin de Le Maire rendant compte de ses négociations avec des commissaires islandais nommé par le cousin germain sont très claires comme son agacement vis à vis de la commission et de la dérive technocratique et oligarchique de l’UE.

      Enfin quant à l’euro : Je ne vais pas m’en faire un défenseur sur l’IDL… Mais si la France avait la capacité de se réformer comme l’Allemagne, qui peut me faire croire qu’il nous est impossible quand même de partager la même monnaie avec eux? Une convergence sociale et fiscale était un préalable tout comme il nous faudrait renoncer à notre bonne vieille habitude dont nous sommes nostalgiques de dévaluer dès qu’on perd en compétitivité.

      Imaginez que l’autre soir sur le plateau de « ce soir ou jamais », M. Gave s’était présenté comme un homme politique tenant le même discours. Vous savez qu’il aurait été assailli de toute part alors que dans le même temps M. Filloche pouvait raconter tranquillement n’importe quoi. Ce que dit Bruno le Maire va dans le bon sens, j’achète même si c’est encore de l’eau tiède, c’est plus efficace que d’y aller abruptement.

      Donc merci à l’IDL de relayer ce genres de propos.

  • bruno

    14 mai 2013

    Bof, ça reste du blabla européo-technocratique, toujours sur le même air du « sans l’Union Européenne, point de salut ». Avec bien sûr toutes les mesures dirigistes habituelles cherchant à créer les Etats-Unis d’Europe (« agenda franco-allemand », « fusionner les régimes de retraite en un seul régime « , « convergence fiscale et sociale »…)

    « Leur Europe est devenu un monstre froid, distant et lointain » : ce n’est pas prêt de changer avec ce genre de discours.

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  • Gerald Muller

    14 mai 2013

    Il ne propose pas la sortie de l’euro. Je ne vois donc pas en quoi son article est constructif..

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