1 novembre, 2018

Populisme : un mot pour éviter de penser

 

 

 

Avant, quand on voulait éviter de penser et discréditer un adversaire, on lui accolait l’épithète libérale voire ultra-libérale et extrême-droite. La personne était grillée et ne pouvait plus rien dire : elle se trouvait d’un coup prise dans les filets de l’infamie. Depuis quelque temps, une nouvelle épithète disqualifiante est arrivée : populiste. Ce qui n’a pas élevé le niveau de la pensée, mais a permis d’étoffer un peu le vocabulaire consensuel en lui rajoutant un troisième adjectif infamant. Trump est un populiste, tout comme les partisans du Brexit, Salvini, Orban et maintenant Bolsonaro. Du temps de l’Union soviétique, quand Brejnev voulait enfermer un adversaire en hôpital psychiatrique il lui accolait l’étiquette titiste, trotskyste, voire maoïste. Les modes changent ; désormais c’est populiste. Et on décrit ainsi une vague populiste mondiale qui après l’Europe de l’Est, l’Angleterre et les États-Unis vient de toucher le Brésil. Ce dernier figure désormais sur la liste noire des États voyous. En revanche, pas un mot sur Cuba, le Venezuela, le Pakistan, ni bien sûr l’Arabie Saoudite. Ce consentement unanime qui consiste à mettre populiste à toutes les sauces brouille la réalité et empêche de comprendre ce qui se passe réellement.

 

Il n’y a pas de vague populiste

 

D’abord, chaque cas est isolé et s’inscrit dans l’histoire particulière des pays. Il n’y a ni une vague ni une internationale populiste. L’électeur de Rio de Janeiro qui a voté pour Bolsonaro l’a fait en pensant d’abord au Brésil et à son cas personnel, surement pas en pensant à la Hongrie, à l’Italie ou aux États-Unis. Il n’y a rien de commun entre l’élection brésilienne et les élections en Europe ou aux États-Unis. Là-bas, pas de vague migratoire qui inquiète les populations et pas de liens compliqués avec l’Union européenne. On ne peut pas utiliser un terme identique pour désigner des cas différents. Vouloir mettre ces élections sur le même plan est donc une escroquerie intellectuelle. L’élection brésilienne est d’abord le résultat de la volonté de tourner la page des années Lula. Les deux anciens présidents du Brésil sont en prison pour corruption et détournement de fonds publics. Il y a de quoi se détourner du Parti des travailleurs (PT) et chercher d’autres voies politiques. L’autre élément est que le Brésil est en situation de faillite. Lula a mené une politique facile de nationalisations, de redistributions sociales (c’est-à-dire de corruption électorale), et d’accroissement des services publics. Cette politique tient un temps. Mais comme il n’y a pas de repas gratuit, le temps est venu de payer. Bolsonaro ne va pas détruire les services publics, il va essayer de rétablir une situation économique qui est très mal en point. Michel Tremer, actuel président du Brésil, a d’ailleurs commencé à privatiser plusieurs entreprises.

 

Enfin, troisième élément, l’insécurité, qui atteint des proportions affolantes. En janvier 2018, il y a eu 700 fusillades dans l’État de Rio. Les gangs font la loi, rançonnent les populations, tiennent des quartiers entiers où il est impossible de sortir sans risquer de se faire braquer. Les chiffres sont effrayants. En 1980, il y avait 8 710 décès par armes à feu. Ce nombre n’a cessé d’augmenter depuis lors. On dépasse les 10 000 morts en 1983, les 20 000 morts en 1989, les 30 000 morts en 1998, les 40 000 morts en 2012. En 2014, il y a eu 45 068 morts par armes à feu. Je n’ai pas de chiffres plus récents, mais on sait que celui-ci n’a cessé d’augmenter. Ramener au nombre de morts par 100 000 habitants cela donne 7.3 en 1980 ; 14.3 en 1990 ; 20.6 en 2000 ; 22.24 en 2014. Ce n’est pas un petit sujet. Il y a eu près de 60 000 homicides au Brésil en 2016, tous modes opératoires confondus. Si la France avait les mêmes taux, cela représenterait 18 519 morts par an, soit 51 par jour.  Chiffres qui sont probablement minorés, car il est difficile de recenser avec certitude les morts dans les favelas et les quartiers isolés. Le Brésil est l’un des États au monde les plus dangereux et violents, dépassé seulement par le Mexique et les Philippines. (source : gunpolicy.org).

 

Les Brésiliens ne se sont donc pas posé de question sur la politique menée par MM. Orban et Salvini, mais sur la meilleure façon de rétablir la paix et de mettre un terme à la corruption. Compte tenu du nombre d’homicides, on peut considérer que le Brésil est dans une situation de guerre civile de basse intensité.

 

Lula et Dilma Rousseff ont lourdement échoué. Les électeurs de Bolsonaro espèrent que celui-ci va réussir. Il n’y a pas de populisme là-dedans, uniquement l’espoir de pouvoir sortir dans la rue sans risquer de se faire violer ou tuer par balle. D’où la proposition de Bolsonaro de permettre le libre équipement en arme. Cela choque dans un pays comme la France où le sujet des armes est tabou. Mais Bolsonaro pense, et beaucoup de Brésiliens avec lui, que face aux crimes et aux gangs il faut pouvoir s’armer pour se protéger et répliquer. Il a peut-être tort, mais avant de mal juger cette proposition, il faut comprendre d’où elle vient et pourquoi il l’a faite. D’où aussi le soutien de l’armée. Non par nostalgie de la période militaire, mais parce que face à cette situation de guerre civile, seule l’armée peut intervenir pour rétablir l’ordre dans les quartiers chauds et ramener la sécurité. Ce que ne veulent pas comprendre les commentateurs, c’est que l’usage de l’armée est une obligation pour ramener l’état de droit dans des zones qui sont des narco-territoires aux mains des gangs et des mafias. Les commentateurs français seraient d’ailleurs bien avisés d’être prudents sur ce sujet, parce qu’étant donnée la situation de certains quartiers, la question risque de se poser chez nous aussi d’ici quelques années.

 

Deux modèles : le Venezuela et le Chili

 

Les Brésiliens ne regardent ni vers Trump ni vers Salvini. Ils regardent à côté de chez eux et ils ont deux modèles différents proposés par leurs voisins : le Venezuela et le Chili. Le premier a choisi la voie du « socialisme du XXIe siècle ». Nul besoin ici d’expliquer à quel point cette voie est un échec. Le président Temer a même positionné l’armée le long de la frontière avec le Venezuela pour protéger les territoires du nord et empêcher les migrants d’entrer au Brésil. Pourtant, Michel Temer, vice-président de Dilma Rousseff, n’a pas été qualifié de populiste. Les Brésiliens ne veulent pas que leur pays devienne le Venezuela et ils ont préféré agir avant qu’un dictateur marxiste ne plonge le pays dans le chaos, comme l’ont fait Chavez et Maduro.

 

Le Chili est l’autre modèle. C’est le pays le plus stable et le plus prospère d’Amérique du Sud. Évidemment, la période du général Pinochet est largement critiquée à l’étranger. Sans minorer les meurtres d’opposants politiques qu’il y a pu y avoir durant son mandat, notons quand même que celui-ci s’est retiré librement du pouvoir en 1989, après avoir organisé un référendum prévu par la constitution et l’avoir perdu. On a rarement vu un dictateur se retirer parce qu’il a perdu dans les urnes. Maduro aussi a perdu, mais il s’est maintenu et il a modifié la constitution pour évincer l’opposition et s’assurer les futures victoires. Entre le Venezuela et le Chili, de nombreux Brésiliens préfèrent donc le Chili. Parmi eux, Paulo Guedes, futur ministre de l’Économie, ancien professeur d’économie au Chili et membre de l’école de Chicago. Je cite ci-dessous un article du Cato Institute qui le présente (Institut Caton, think thank libéral américain) :

 

Il défend un impôt unique de 20% sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques, dont tous ceux qui gagnent moins de cinq fois le salaire minimum seraient exemptés ; la réduction de l’imposition sur les bénéfices des sociétés ; il souhaite remplacer plusieurs taxes par une taxe unique sur les transactions financières de 0,5%. Sa vision de l’État est la suivante : « Plus il est petit, mieux c’est ». Il est favorable au libre-échange et à la réforme des retraites. Son passage à Chicago et son soutien aux retraites par capitalisation ont déclenché les alarmes de la pensée unique : il s’agit de réformes entreprises au Chili. Eh bien, Paulo Guedes entretient de bonnes relations au Chili et est proche des économistes du magazine Economía y Sociedad, fondé par José Piñera, frère du président actuel. José Piñera est l’auteur de la réforme des retraites sous la dictature de Pinochet. Il convient de rappeler que la privatisation de la sécurité sociale a été un tel succès que les gouvernements démocratiques successifs l’ont maintenue. Quand une Bachelet maladroite et radicalisée a voulu changer le système privé lors de son second mandat, les Chiliens ont renvoyé chez eux la gauche et réélu Sebastián Piñera, qui lors de sa récente visite à Madrid a loué le programme économique de Bolsonaro.

 

L’article précise plus loin :

Dès dimanche soir, le ministre de l’Économie Paulo Guedes a annoncé que le futur gouvernement allait « changer le modèle économique du pays ». « Le Brésil a connu 30 ans de dépenses publiques incontrôlées […] suivant un modèle qui a corrompu la politique et provoqué une augmentation des impôts, des taux d’intérêt et de la dette, à la façon d’une boule de neige », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Il a également appelé à « accélérer le rythme des privatisations » lancées sous le gouvernement du président sortant Michel Temer, qui avait déjà lancé fin 2016 une cure d’austérité. Paulo Guedes a aussi indiqué que le futur gouvernement se pencherait dès sa prise de fonction, en janvier, sur la réforme des retraites, très impopulaire, mais considérée cruciale par les milieux d’affaires pour réduire la dette. Il défend notamment la mise en place d’un système par capitalisation, identique à celui en vigueur au Chili, où Paulo Guedes fut professeur d’université dans les années 1980, sous la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1989).

 

On est donc très loin de la politique de Maduro au Venezuela. Cette réforme des retraites sera très compliquée à mettre en œuvre, car elle est techniquement difficile à expliquer et qu’elle est facile à caricaturer. Gagner une élection est finalement assez facile. Pour le futur président, le plus dur reste à venir. On ne peut que lui souhaiter de réussir, et notamment de ramener la paix dans les villes et de faire baisser le nombre d’homicides. Il en va de l’espoir d’un peuple et de l’avenir d’un pays.

 

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

20 Commentaires

Répondre à Ockham

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  • Aenas

    4 décembre 2018

    C’est quoi la définition de populiste ? J’ai bien compris la connotation négative du côté populaire, càd venant du peuple, mais j’aimerai avoir une définition précise
    merci

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    • Jiff

      15 décembre 2018

      From: http://www.cnrtl.fr/definition/populisme

      A. − HIST. DE LA LITT. École littéraire qui décrit avec réalisme, dans des romans, la vie des milieux populaires. Un mouvement, pour lequel le nom de populisme en vaut un autre, a donné annuellement d’excellents tableaux de la vie petite bourgeoise et populaire de Paris avec Léon Lemonnier La femme sans péché, Eugène Dabit Hôtel du nord, Henry Poulaille Le pain quotidien, et Antonine Coulet-Teissier Chambre à louer qui a consacré le nom et le genre en fondant le prix du roman populiste (Arts et litt., 1936, p.38-7).
      − P. anal. Courant pictural et cinématographique qui s’attache à dépeindre la vie des milieux populaires. Ce qui reste jeune, charmant, séduisant, c’est la peinture des faubourgs, des camelots, des petits métiers, des hôtels meublés, tout le «populisme» ironique et aimable qui assura au film sa gloire mondiale (Sadoul,Cin., 1949, p.225).

      B. − HISTOIRE

      1. Mouvement politico-social (qui s’est formé en Russie dans les années 1860) qui voulait entraîner l’ensemble de la paysannerie, du peuple, dans la lutte contre le pouvoir tsariste. On a cru (…) avec le renouveau du populisme en 1870, que ce mouvement révolutionnaire issu des tendances religieuses et éthiques qu’on trouve chez les décembristes (…) allait freiner l’évolution vers le cynisme politique que Netchaeiv a illustré (Camus,Homme rév., 1951, p.205).

      2. P. ext., POL. Tout mouvement, toute doctrine faisant appel exclusivement ou préférentiellement au peuple en tant qu’entité indifférenciée. Populisme libéral. Le populisme est dénoncé comme l’idéologie du «petit producteur» utopiste et réactionnaire, il nie la lutte de classes et substitue au matérialisme historique/dialectique une sociologie «subjectiviste» (Marxisme, 1982, p.704).V. ouvriérisme A ex.

  • Guillaume_rc

    5 novembre 2018

    Merci pour cet article dont le titre est déjà à lui seul un résumé brillant.

    Je ne connais que très peu la situation brésilienne donc je vous remercie pour vos précisions.

    Je rajouterai simplement que M.Macron reprend les recettes de F.Mitterrand (de sinistre mémoire) : hurler au fascisme (actualisé en populisme ou en lèpre) pour faire peur et surtout rameuter les centristes et faire culpabiliser la droite.
    Et le pire c’est que ça marche encore.
    Tout du moins auprès des représentants de la classe politique ou de la presse subventionnée.
    La population quant à elle commence à y voir plus clair.

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  • marc

    5 novembre 2018

    Merci pour cet article, ca change du site des libéraux bisounours

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  • Steve

    3 novembre 2018

    Bonjour
    A propos de la retraite par capitalisation: ce sont les fonds de gestion de ces retraites qui, pour assurer la rente promise, sont en premier lieu responsable de la mauvaise allocation des capitaux que Charles Gave vilipende tant: l’exigence de rendement à court terme empêche l’investissement à long terme….. Et par répartition, le nôtre ? Là c’est un Ponzi reposant sur nombre d’entrants; du point de vue purement comptable et pénal, c’est faire de la cavalerie. Bref nous sommes coincés entre Charybde et Scylla du point de vue théorique.
    Quand à la déformation constante de toutes les règles de bonne gestion depuis 2008, elle a pour but premier le maintien de la rente d’état (nommée pension de retraite pour les ignorants; le terme de rente d’état, cela fait un peu trop Balzacien et dévoile donc un peu trop le fond des tenants de ce système) sans quoi ce serait la fin de la société.
    Ce qui lie, à mon sens, tous les populistes d’ici et d’ailleurs, c’est qu’ils s’opposent aux élites (ODS pour les gens d’ici) globalistes); localement ils prennent la forme adaptée au terrain.

    Cordialement.

    Répondre
    • Garofula

      3 novembre 2018

      Les retraites par répartition sont des rentes, un revenu obtenu sans contrepartie de création de richesse. Ces retraites détruisent le dynamisme économique et social d’un pays. Elles provoquent le chômage de masse et sont structurellement déficitaires car à mesure que les prélèvements injustes sur les actifs augmentent, leur rendement baisse inéluctablement (Laffer). Elles sont la cause d’un délitement social majeur, comme n’importe quelle institution collectiviste, parce qu’elles détruisent le lien essentiel entre effort et récompense, entre responsabilité et droit.

      Les retraites par capitalisation sont une épargne qui, une fois investie, contribue à créer emplois et richesses. Rien à voir avec la rente. Investir, c’est travailler et le dividende est la rémunération légitime de ce travail, de même que le salaire est la rémunération légitime du salarié. Toutefois, les manipulations monétaires et budgétaires flèchent souvent l’épargne dans de mauvaises directions, peu productives, ou pas productives du tout quand il s’agit de financer la dette publique (qui devrait être interdite). En France, le livret A est l’exemple caricatural de ce fléchage, résultat d’une politique budgétaire inepte.

      Nous ne sommes donc pas coincés, comme le Chili l’a brillamment démontré en délaissant la retraite par répartition en quelques années. Le processus a été tellement efficace que la longue période de transition initialement prévue a été significativement écourtée.

      Les bonnes solutions existent et il ne manque que la volonté de les appliquer, ce qui signifierait renoncer aux dogmes idéologiques des collectivistes.

    • Jiff

      15 décembre 2018

      @Garofula

      Le seul problème, pour la capitalisation, c’est que l’on peut parier à 99.999% de probas que l’état français déliquescent (pléonasme) forcera les gestionnaires à adosser ces sommes à de la dette étatique plutôt qu’à des actions et obligations privées, tout comme il l’a fait avec les assureurs, puisque la dette c’est 0% de consignation et le reste, 28%…

  • Jepirad

    3 novembre 2018

    Monsieur Noé. J’adore vous lire. Mais cette fois-ci il me semble que vous n’avez pas voulu cerner le personnage que les Brésiliens viennent de mettre au pouvoir. Ils vont le regretter. Un personnage qui prône la torture et le pourrissement en cellule et tout le reste rassemble à un dictateur tortionnaire. Avait-il besoin d’un énergumène de cet acabit pour dompter la corruption et la violence? Si les démocraties sont obligées d’en passer par là où va-t-on. Dans les années 30 Hitler avait de grandes ambitions pour l’Allemagne et son peuple. On a vu les dégâts… Cordialement.

    Répondre
  • Gaulois

    2 novembre 2018

    Merci pour vos articles toujours fort intéressants, Mr Noé.
    Il est rare d’entendre parler ainsi du Chili, et comme vous l’avez rappelé, le Général Pinochet a bel et bien cédé le pouvoir à la suite d’un désaveu référendaire.

    Répondre
  • Ockham

    2 novembre 2018

    Les cris d’orfraie de la sphère médiatique française à propos du Brésil sont incroyablement communard! Résolument de gauche certaine chaîne ou station de radio hulule au fascisme à propos effectivement de tout pays qui ne vote pas la chienlit socialiste. D’ailleurs pour eux le Vénézuela, c’est quoi ??? Nous y sommes habitués mais ce qui effectivement fait mal c’est que ces hommes et ces femmes ont fait des études supérieures et réagissent comme des caporaux abrutis de la Tcheka! Je suis quelque part floué d’être obligé de payer une redevance pour des ennemis décidés de la liberté.

    Répondre
    • Charles Heyd

      2 novembre 2018

      Surtout d’ailleurs dans la sphère médiatique du service public; et là effectivement cela me fait mal à la redevance;
      mais cela n’est qu’un épisode de plus après Trump, Orban et j’en passe et des meilleurs!
      Ce qui est rassurant somme toute, c’est que cette série de ces indignations n’est pas certainement pas close!

  • JLP

    2 novembre 2018

    Pour éviter de penser on accole une épithète dis-qualifiante : populiste
    Politique de redistributions sociales
    Dépenses publiques et impôts en augmentation de même que la dette publique
    Création de postes fictifs pour les copains copines (Ségolène, Taubira…)
    Déni de la violence dans certains quartiers…

    Pardonnez-moi mais j’ai cru que vous parliez de la France et de notre bon président qui continue d’augmenter les dépenses publiques après s’être engagé à les diminuer.

    Répondre
    • goufio

      5 novembre 2018

      Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts. -Karl Marx

  • Sarcastik

    1 novembre 2018

    Témoignage :

    De la frontière franco brésilienne à Macapa, 600 km de route dont environ 120 de piste, presque impraticable à la saison des pluies et demeurés immuables depuis environ 8 ans. Sur le fleuve Oyapock, un pont à haubans majestueux terminé depuis 2011 mais inauguré en 2017 seulement et qui, déjà, se couvre d’une rouille inquiétante. Les habitants de la région (Amapa) sont pauvres et votent en conséquent traditionnellement pour le PT… Mais pas cette fois, tant ils sont excédés de ne rien voir changer chez eux tandis que 1800 km plus au sud, les scandales financiers s’accumulent.

    Je vais terminer en citant non sans déplaisir un chauffeur de taxi du cru, frère jumeau du concierge en matière de creuset à ragots et pour lequel après-tout, monsieur Bolsonaro est un homme de gauche, sans doute en raison de ses quelques déclarations d’admiration envers Hugo Chavez.

    Je craignais le brésilien moyen gangrené mentalement par presque deux décennies de socialisme mais ce peuple est demeuré finalement assez simple et pragmatique : si le pouvoir est tenu par des pourris qui n’assurent pas le service minimum, peu importe leur bilan, il les change. Point. Et si le nouveau est pourri, il le changera aussi.

    Répondre
  • Philippe

    1 novembre 2018

    Bonjour. Quelques imprecisions sur cet article. Les deux derniers présidents ne sont pas en prison, Dilma est libre et a même échoué au premier tour à l’election de député dans son état, le Minas Gerais.
    De plus, quand vous dites que l’immigration n’est pas un problème… des milliers de venezuéliens fuient leur pays et arrivent dans les états frontaliers d’Amazonas et Roraima ( Bolsonaro est à plus de 70% au deuxième tour à Roraima, état pas réputé à droite).
    Quand au contrôle des armes au Brésil, la legislation est calquée sur la française. Il faut noter que l’interdiction des armes à feu a eté rejeté par le referendum de 2005 par 65% de la population.
    Voyant que qu’ils allaient perdre le referendum, le PT a passé en catimini des lois qii restraignaient très fortement la possession d’armes à feu quelques semaines avant le referendum, vidant ainsi le referendum de son intérêt.
    Apparemment les referendums de 2005 sont des blagues.
    Quand à la réforme des retraites, je demande à voir, le deficit du système de retraite de l’armée est responsable à 45% du deficit du système de retraite des fonctionnaires publics. Les militaires partent à la retraite avec 100% de leur salaire, les veuves y auront droit aussi ainsi que leur filles qui reçoivent une pension si leur père meurt. Bien qu’abolie, cette « rente » coutera 1 milliards d’euros par an jusqu’en 2060.
    Pensez vous que le Capitão et son vice le general toucheront à ça ?
    Bonne article sinon, le seul en françaos qui a un but vraiment informatif.

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    1 novembre 2018

    Avez-vous remarqué ? Tous ces « populistes » sont aussi « homophobes ». À croire qu’il y a là comme un mot codé.

    Le sujet est éminemment délicat.
    Il ne s’agit pas de justifier en quoi que ce soit l’homophobie.
    La sexualité des gens ne m’intéresse pas plus que ça (mais quoi de plus important que la sexualité, la vie de famille et tout ce qui s’ensuit, pour la vie des sociétés et plus généralement pour la vie humaine sur terre ?…)

    Je ne juge personne. Je juge une idéologie.

    Je juge l’idéologie qu’on pourrait appeler « moderniste », celle qui pense que les lois doivent s’adapter aux mœurs, qui pense que chacun peut bien agir selon son bon plaisir et exiger ensuite, à condition d’être en position de le faire, que la société entérine les choix personnels qu’il a fait.
    Les gens, les peuples, les électeurs sont choqués pas ça et choqués que leurs sentiments soient à ce point méprisés. Alors, faute de mieux, désespérés de ne pas être entendus, ils votent contre cette idéologie moderniste toute-puissante, et c’est ainsi que Trump et Cie, affreux « populistes », sont élus. Parce qu’ils sont perçus comme anti-modernistes. Ça ne fait pas d’eux des sauveurs, loin de là !

    Ce ressort est caché, il n’en est pas moins extrêmement fort, je crois.

    Il ne s’agit pas de juger tel ou tel comportement sexuel, il s’agit de dénoncer une idéologie qui met tous ces comportements sur un pied d’égalité. Et qui invente à cet effet tout un vocabulaire, véritable novlangue mensongère : « hétérosexuel » bien sûr mais maintenant en outre ces incroyables « cissexuel » et « cisgenre »…

    L’économie compte évidemment, mais ni Trump ni Bolsonaro ne feront des miracles. Et puis, si on a besoin de pain pour vivre évidemment, on a aussi et surtout besoin pour vivre de croire et pas de croire en des mensonges imposés…

    Répondre
  • Bernard Martoïa

    1 novembre 2018

    quand deux esprits se rencontrent

    j’ai rappelé aux lecteurs de Dreuz Info la visite incognito de Jose Pinera en France en décembre 2009.

    Vu les réactions de mes lecteurs, ce n’est pas demain que la France embrassera la retraite par capitalisation ou la concurrence en matière d’assurance maladie.

    Nous aurons la banqueroute de l’Etat et la guerre civile

    cordialement votre

    Répondre
    • calal

      3 novembre 2018

      que la France embrassera la retraite par capitalisation ou la concurrence en matière d’assurance maladie.

      Si je capitalise tout seul et que je paie tout de ma poche,est ce que je suis dispense de cotiser dans votre systeme prive?
      Parce qu’un marche ou je suis oblige d’echanger, c’est pas un marche libre…

    • Sassy2

      4 novembre 2018

      Sarko l a aussi rencontré récemment. Lu dans le point dans son grand entretien. Avant son grand retour?

  • Leroy

    1 novembre 2018

    Bravo et merci pour cel bel article.
    Amusant à quel point les effets du socialisme sont universellement les mêmes… Et à quel point l’Occident à encore fort à faire pour se débarrasser de cette doctrine malsaine et d’ailleurs catastrophique.
    Quand vous évoquez le tabou des armes « chez nous », je suis convaincu que ce dernier n’a d’autres origines que le socialisme précisément, y compris dans ses versions archaïques etatiques/ jacobinistes dont il serait probablement superflu ici de disserter davantage.
    En bref, le tabou des armes est une question de soumission à l’Etat central, qu’il soit ouvertement « de gauche » ou bien camouflé sous le nom de « républicain » (j’ajoute jacobin) tel un parti politique se voulant incontournable dans notre pays.

    Répondre

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