19 janvier, 2014

Perfide Albion

Churchill avait coutume de dire que les Anglais n’avaient pas de problème avec les faits, mais beaucoup de difficultés avec les idées. En France, par contre, on a l’impression que nous n’avons aucun problème avec les idées, mais beaucoup de difficultés à intégrer les faits…

Nous en avons eu un exemple presque parfait lors de la dernière conférence de notre Président, où pendant quatre heures (!), il nous a expliqué qu’il avait eu raison d’avoir tort, et qu’il avait toujours été un Social Démocrate. Apparemment, il est tombé de son cheval et il a entendu une grande voix qui lui disait, ‘Francois, Francois, pourquoi me persécute tu ? » C’est déjà quelque chose.

Pendant que notre Président, tout à son mal être se tortillait sur sa chaise, je me disais qu’il fallait que je mette à jour mes travaux sur la Grande Bretagne.

La Grande Bretagne, comme le disait Churchill, est un pays de gens à l’esprit simple. Et donc au moment des élections, le citoyen a le choix entre deux philosophies politiques, représentées par deux équipes

  • La première équipe est formée par de brillants sujets (mes oints du Seigneur), ayant été dans les meilleures universités (Cambridge, Edinburg, LSE) et en général cette troupe est financée par les syndicats de la fonction publique. Les joueurs dans cette équipe ont tous une conviction profonde: Le « Marché Libre » ne fonctionne pas et il leur appartient en tant qu’esprits supérieurs de corriger ses dysfonctionnements. En termes simples, pour ces gens la, l’Etat est la solution.
  • De l’autre coté nous trouvons des personnes à l’esprit très limité (un Anglais bien élevé fera tout pour cacher qu’il est intelligent), qui le savent et qui s’en font gloire (parfois , ils ont été à Oxford, où ils ont beaucoup fait la fête ). Il sont en en général issus de la petite bourgeoisie campagnarde ou commerciale et sont, fanatiquement attachés à leur Liberté Individuelle. Depuis toujours ils se méfient profondément de l’Etat qui pour eux, en bon « Burkiens », est un mal nécessaire, mais un mal. Une Nation de boutiquiers disait Napoléon mais ce sont ces boutiquiers qui l’ont défait.

Au moment des élections, l’électeur Anglais a donc le choix entre deux propositions : Si vous pensez que l’Etat est la solution , votez Labor. Si vous pensez que l’Etat est le problème, votez Conservateur…

Et le plus admirable est que ceux qui sont élus font ce pour quoi ils ont été élus, une fois élus. On croit rêver…En France , il est de bon ton de faire campagne sur des promesses qui ne seront jamais tenues. Comme l’a dit de façon immortelle monsieur Chirac, « Les promesses électorales que j’ai pu faire n’engagent que ceux qui y ont cru ». Et donc, quand le Parti Travailliste est au pouvoir, le poids de l’Etat dans l’économie augmente et quand le parti Conservateur est au pouvoir le poids de l’Etat dans l’économie diminue, comme en fait foi le premier graphique.

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Conservateurs arrivent au pouvoir, ils ne font pas dans la dentelle, comme en témoigne le second graphique. Ils taillent à la hache…

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Depuis  son élections,  monsieur Cameron a viré 600000 fonctionnaires (échelle de droite), ce qui a permis l’embauche de plus de 2 millions de personnes par le secteur privé (échelle de gauche).  Une fois de plus, je retrouve mon ratio habituel: la création d’un job de fonctionnaire détruit trois jobs dans le secteur privé, et la suppression d’un poste de fonctionnaire amène à trois nouveaux emplois marchands.

Et Monsieur Cameron l’a fait sans trembler et sans essayer de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux et sans demander l’avis d’une commission bidon présidée par un économiste qui a toujours eu tort  sur tout et qui a toujours pensé faux ou autres foutaises..

Il l’a fait, c’est tout.

Et immédiatement les multiples cours bénéfices se sont mis à monter à Londres, comme ils le font toujours et dans tous les pays quand le poids du gouvernement recule., tandis que la croissance économique accélérait de façon notable, à  la stupéfaction de tous les oints du Seigneur.

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Et la Livre Sterling, en moyenne pondérée se mit à grimper allègrement.

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Donc faire reculer l’Etat quand son poids est devenu excessif, ca marche!

Pourquoi je raconte tout ca   va se demander le lecteur de l’IDL?

Pour une raison toute simple.

Je suis très content que monsieur Hollande soit en train d’essayer de changer de cap pour le pédalo dont il a la charge, maintenant que le pédalo est échoué sur le sable..

Mais ou est la Droite dans cet aggiornamento ?

Ou sont messieurs Juppé, Coppé, Sarkozy, Fillon Raffarin,…et où sont les think tanks  que financent ces puissants esprits?
Silence assourdissant.

On a  presque l’impression  que les caciques de l’UMP en veulent  à monsieur Hollande de dire que le Socialisme et l’Etatisme ne marchent pas…et que ce sont les entrepreneurs qui créent les emplois et personne d’autre.

Eux,  à l’évidence, ils sont convaincus  et ils le restent que l’Etatisme , ça marche !

Dans le fonds, j’arrive toujours à la même conclusion.

La France ne crève pas de sa gauche..

La gauche Française est nulle, comme à peu prés toutes les gauches depuis toujours, mais il est bon qu’un pays soit dirigé de temps en temps par des gens nuls.  Cela éduque l’Electorat et donne aux autres le temps de recharger leurs batteries et d’essayer de comprendre pourquoi ils ont été battus aux élections précédentes.

Mais il n’est PAS bon qu’un pays soit gouverné sans  arrêt par des gens nuls, ce qui est le cas de la France depuis la mort de Pompidou.

En fait, la France crève non pas à cause de sa gauche mais bien à cause de sa Droite, Etatiste, Bonapartiste, Interventionniste, corrompue, qui hait viscéralement la Liberté Individuelle et qui donc n’offre pas d’alternance au Peuple.

Rien de nouveau et AUCUN progrès à l’horizon de ce coté là..

Il y a un danger cependant:

Si la Droite Française continue à être encore plus nulle que la gauche, les Français vont finir par croire que le FN a les solutions et là nous aurons vraiment un problème.

Et donc, une fois de plus, j’en arrive à  la même conclusion: ou la gauche réforme, ce qui est l’hypothèse optimiste, ou nous sommes mal partis car la Droite Française dans sa structure actuelle est INREFORMABLE.

Le problème en France, ce n’est pas la Gauche, c’est la Droite.

Espérons, contre tout espoir.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

65 Commentaires

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  • orsu

    4 février 2014

    Bonsoir
    j’ai lu avec intérêt votre travail, et je me permettrai d’y apporter une légère nuance,
    vous dénoncez la non-existence d’une Droite en France et positionné le clivage politique entre le collectivisme contre le libéralisme, mais cette vision n’est pas il me semble représentative de la France !
    En effet dans ce que les français appellent « République » depuis déjà une bonne trentaine d’année les pouvoir se partage UNIQUEMENT entre énarques, c’est a dire dans la technostructure !

    Donc, en France, le véritable clivage est entre ceux qui sont dans la technostructure ou la soutiennent pour différentes raisons et les « Burkiens », qui acceptent l’état comme un mal nécessaires, qui préfèrent un despote déclaré (P. Paoli !) à une dictature de la technostructure, bien plus qu’entre un clivage gauche-droite.

    Je vois que certains sont intéressés par un vote FN, surtout depuis que ce parti c’est « normalisé », en fait qu’a t il fait ?
    Il a simplement intégré des énarques dans ses cadres supérieurs afin de « labellisé » républicain.
    donc comme tous les autres partis, il sépare la sémantique, ce qui lui apporte des votes, de l’action !

    Répondre
    • orsu

      5 février 2014

      Bonjour, je suis désolé pour mon post précédent, je n’avais pas eu le temps de le relire et il comporte malheureusement de nombreuses fautes !
      En voici une version corrigée.

      j’ai lu avec intérêt votre travail, et je me permettrai d’y apporter une légère nuance,
      vous dénoncez la non-existence d’une Droite en France et positionnez le clivage politique entre le collectivisme contre le libéralisme, mais cette vision n’est pas, il me semble représentative de la France !
      En effet, dans ce que les français appellent « République » depuis déjà une bonne trentaine d’année, le pouvoir se partage UNIQUEMENT entre énarques, c’est a dire dans la technostructure !
      Donc, en France, le véritable clivage est entre ceux qui sont dans la technostructure ou la soutiennent pour différentes raisons, et les « Burkiens », qui acceptent l’état comme un mal nécessaire, qui préfèrent un despote éclairé (P. Paoli !) à une dictature de la technostructure, bien plus qu’entre un clivage Gauche-Droite.
      Je vois que certains sont intéressés par un vote FN, surtout depuis que ce parti c’est « normalisé », en fait qu’a-t-il fait ?
      Il a simplement intégré des énarques dans ses cadres supérieurs afin de se « labelliser » républicain.
      Donc, comme tous les autres partis, il sépare la sémantique, ce qui lui apporte des votes, de l’action et selon les lois de causalités et sachant qu’un âne dans une écurie de course ne fera jamais un crack, attendez-vous aux mêmes déconvenues !!

  • Gilles Hector

    31 janvier 2014

    Nous pouvons être sûrs et certains que le FN et son leader ne sont pas la solution à notre situation économique, à nos privations répétées de libertés, à notre faillite prochaine. Bien au contraire.
    A l’opposé, l’état socialiste et l’état de droite française sont les ennemis de nos libertés et les fossoyeurs (plus ou moins acharnés selon leur tendance) de nos propriétés, de nos droits fondamentaux.
    Le temps passe et si j’avais encore quelques espoirs de sursaut dans la classe politique en 2012 et 2013, je suis aujourd’hui profondément pessimiste et je ne partage plus l’optimisme de Charles Gave.
    Malgré ces constats, chers amis, je vous dirais ma conclusion : à la certitude de la faillite, de la ruine, de l’esclavage avec une droite étatiste ou une gauche fanatique au pouvoir, je préfère encore l’incertitude du chaos qu’engendrerait l’élection de Marine le Pen à la tête de l’état. Pour lever l’ambiguïté de cette dernière phrase, son élection engendrerait le chaos mais de ce chaos naîtrait -peut-être- une autre vision politique. Nous aurions peut-être une dernière chance, un dernier espoir.

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    • Homo-Orcus

      31 janvier 2014

      Ce matin sur Le Temps un interview de N. Baverez pour présenter son nouveau bouquin… à savoir

    • idlibertes

      2 février 2014

      Lettres béninoise, C’est intéressant comme toujours mais le trait de l’horrible France coloniale est un peu forcé.

      Amicalement

      Idl

    • Mathieu

      8 février 2014

      Ce que dit ce monsieur est très intéressant, mais ce constat je l’ai entendu depuis la création de l’euro par les plus éminents économistes au monde. Faire porter la responsabilité sur la bêtise de nos élites est trop simpliste. En réalité, en Europe, personne n’a eu le choix. Ni pour construire l’Union Européenne ni pour faire une monnaie commune.Ce sont les Américains qui sont à la manœuvre depuis le début. C’est un système de vassalisation des nations européennes en vue de contrôler la Russie et la Chine. Ce monsieur dit que l’euro est mal monté. Cela a été fait exprès, tout comme les délibérations babéliennes du Parlement européen! Tout cela est fait pour enliser l’Europe, la rendre impuissante économiquement, politiquement et militairement. C’est un rival en moins dans la stratégie américaine de domination mondiale.

      Si tel n’est pas le cas, dites-moi pourquoi il faut d’abord entrer à l’OTAN avant de devenir membre de l’UE?

      Pour plus d’informations (et toutes les sources de ce que j’avance), voir les vidéos de François Asselineau. En particulier, Qui gouverne la France et l’Europe: http://www.youtube.com/watch?v=Bb8dB7d3BdE

      Cordialement

  • reporting

    22 janvier 2014

    Le problème en France, où plutôt en Zone, nom qui sied mieux à notre pays, est que rien n’éduque l’électorat zonard puisque celui ci en redemande en votant toujours à 80 % pour les partis dits du système. Quant au FN pourquoi s’il venait au pouvoir aurions nous VRAIMENT un problème. Le problème est bien là et bien réel. Attendons de voir sur pièces avant de juger. La question n’est pas tant nos hommes politiques mais bien les zonards qui s’acharnent à voter pour des nuls depuis 40 ans. Mais c’est vrai beaucoup de gens vivent très dans notre pays.

    Répondre
  • Vazimonga

    22 janvier 2014

    Trés facile de ne pas avoir de problèmes avec les faits quand on en occulte une partie ….

    La loi économique qui voudrait qu’un emploi de fonctionnaire supprimé ėquivaudrait à la création de 3 emplois dans le privé serait une bénédiction tant elle est simple , mais en vérité, en France, elle aurait déjà dûe donner des résultats à travers la politique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux . ..
    Autre critique ( qui aime bien châtie bien) , aucuns chiffres concernant l’évolution de la pauvreté selon que les conservateurs ou les travaillistes gouvernent . La notion de travailleur pauvre peut elle échappée à un authentique chrétien?
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110209trib000599988/trop-de-fonctionnaires-en-france-la-verite-par-les-chiffres.html

    http://www.equaltimes.org/fr/news/uk-working-poor-on-the-rise

    Répondre
    • Charles Gave

      23 janvier 2014

      Cher Vazimonga
      Personne ne peut se dire etre un bon Chretien et certainement pas l’auteur de ces lignes
      Qui plus est le Christ a dit  » Qui m’a fait juge de vos querelles »?a l’homme qui lui demandait d’ordonner a son frere de lui donner sa part d’heritage
      A aucun moment le Christ ne parle d’egalite , jamais
      Vous devz prendre vos responsabilites et en assumer les consequences
      Le seul qui parle d’egalite c’est Judas, le Saint Patron des Socialistes
      Une societe ne peut etre fondee sur l’envie, qui d’ailleurs est prohibee par les 10 commandements
      Si vous voulez vous consacrer aux pauvres , allez y, mais n’allez pas imposer votre idee de l’egalite aux autres
      En ce qui cncerne la GB, tous les emplois soit disantcrees par Brown etaient de faux emplois de fonctionnaires, grassement payes , et reserves aux copains du Parti
      Cela s’appele de la concussion ou du vol et n’a rien a voir avec la Justice
      CG
      En

    • Vazimonga

      24 janvier 2014

      Charles , restons cool .
      Je n’ai pas dit  » bon  » chrétien, mais  » authentique  » .Je ne conteste pas votre regard vers le Christ , je vous rappelle seulement qu’il impose méditation, voir patience envers un frère plutôt chiant dans mon genre…

      La notion de faux emplois que vous évoquer est intėressante , surtout qu’elle suggère enfin qu’il y a de vrais emplois de fonctionnaires .
      Irez vous jusqu’à considérer que la pauvreté est moindre quand il y a répartition des richesses , donc effort du riche envers le pauvre. . Il ne s’agit pas d’égalité , mais de pitié.
      Un sentiment qui ne vous échappe pas , j’en suis bien sur.

    • idlibertes

      24 janvier 2014

      Cher Vazimonga,

      J’ai envie de dire « on a pas gardé les cochons ensemble » mais you are soooooo belong this point.

    • Vazimonga

      24 janvier 2014

      Trop familier que d’appeler un frère en chrétienté par son prénom?
      Bon d’accord .
      Pour ma part, vos  » cher  » par ci ,  » cher  » par là ne me dérange pas :j’aime bien ces petites marques d’affection.

  • Medocain

    22 janvier 2014

    Anglet , Bayonne , Biarritz, Perpignan ,Albi , Marseille….

    Les entreprises de construction espagnoles envahissent
    le sud de la France:
    rien d’étonnant , après une nouvelle chute de la construction de 32 % en Espagne (et de 3 % en France) , les entreprises espagnoles franchissent la frontière

    avec des prix supérieurs de 40 % à ceux des espagnols l’entrepreneur français qui porte plainte auprès des tribunaux se voit renvoyé dans son camp: tout cela est conforme aux traités de l’UE

    http://www.bloomberg.com/news/2014-01-21/invasion-of-spanish-builders-angers-france-struggling-to-compete.html

    circulez il n’y a rien à voir
    l’effondrement c’est maintenant

    Répondre
  • Medocain

    22 janvier 2014

    Mon commentaire a été censuré :
    quelle est donc la raison ?
    mystère

    Répondre
    • idlibertes

      22 janvier 2014

      Cher Monsieur

      parfois wordpress censure tout seul. Nous n’avons pas de prise sur cela. peut être est ce l’utilisation du mot « camp »??mais pas d enotre fait. Désolé.

    • Medocain

      23 janvier 2014

      Vu merci

      je me demande quand wordpress a vu le mot camp…

    • idlibertes

      23 janvier 2014

      Ben vous voyez, cela a été aussi bloqué à la source (du coup, je reprends pas le mot hein)

    • idlibertes

      23 janvier 2014

      auprès des tribunaux se voit renvoyé dans son camp: tout cela est conforme aux traités de l’UE

  • BA

    22 janvier 2014

    Les prêts des banques européennes au secteur privé sont en bleu :

    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2014/01/November%20Eurozone%20Loan%20Creation.jpg

    Ce graphique montre que le LTRO (1019 milliards d’euros) est un échec total : les banques européennes prêtent de moins en moins au secteur privé.

    En Europe, les prêts au secteur privé s’effondrent.

    L’économie réelle n’a pas du tout profité des 1019 milliards d’euros du LTRO.

    En réalité, que font les banques européennes des 1019 milliards d’euros que leur a prêtés la BCE en décembre 2011 et en février 2012 ?

    Réponse : plutôt que de prêter au secteur privé, chaque banque préfère prêter à son Etat.

    Conséquence : pour plusieurs Etats européens, la dette publique a commencé à baisser.

    Mais en revanche, pour d’autres Etats, la dette publique continue à augmenter.

    Mercredi 22 janvier 2014 : Eurostat publie les chiffres de la dette publique du troisième trimestre 2013.

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 317,310 milliards d’euros, soit 171,8 % du PIB. Ces deux chiffres sont en hausse.

    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2068,722 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 210,965 milliards d’euros, soit 128,7 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

    4- Irlande : dette publique de 204,696 milliards d’euros (en hausse), soit 124,8 % du PIB (en baisse).

    5- Chypre : dette publique de 18,403 milliards d’euros, soit 109,6 % du PIB. Ces deux chiffres sont en hausse.

    6- Belgique : dette publique de 393,603 milliards d’euros, soit 103,7 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

    7- Espagne : dette publique de 954,863 milliards d’euros, soit 93,4 % du PIB. Ces deux chiffres sont en hausse.

    8- France : dette publique de 1900,848 milliards d’euros, soit 92,7 % du PIB. Ces deux chiffres sont en baisse.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1431,399 milliards de livres sterling (en hausse), soit 89,1 % du PIB (en baisse).

    Répondre
  • Medocain

    22 janvier 2014

    La Commission Européenne , dans son bulletin eurostat du 21 janvier, fait une découverte :

    l’euro est une catastrophe :

    « Dimension sociale de l’Union économique et monétaire:

    Les divergences socioéconomiques ou en termes d’emploi ne cessent de s’accroître, au détriment des objectifs fondamentaux de l’UE tels que définis dans les traités, à savoir: bénéficier à tous ses membres, promouvoir la convergence économique et améliorer la vie des citoyens des États membres. Le rapport qui vient d’être publié montre que les divergences actuelles étaient latentes au moment de l’introduction de l’euro, alors que dans certains États membres, une croissance déséquilibrée, reposant sur l’accumulation de la dette stimulée par de faibles taux d’intérêt et un important afflux de capitaux, allait de pair avec une productivité et une compétitivité décevantes.
    En l’absence de possibilités de dévaluer la devise, les pays de la zone euro qui veulent redevenir compétitifs en termes de coûts se voient contraints de recourir à une dévaluation interne (compression des salaires et des prix). Ces mesures ont néanmoins leurs limites et leurs inconvénients, surtout en termes de croissance du chômage et de préjudices sociaux, et leur efficacité dépend d’une série de facteurs comme l’ouverture de l’économie, la vigueur de la demande externe et l’existence de politiques et d’investissements propres à favoriser la compétitivité hors coûts. »

    Le texte complet : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-43_fr.htm

    Répondre
  • riz

    22 janvier 2014

    Bonjour,

    comme disait Xavier Bertrand « la baisse des dépenses publiques mais vous croyez au Père Noël » (décembre 2012), comme il disait aussi en off « Hollande est un cynique » autant dire un manipulateur , un vendeur de sable et de vent ….il cherche à gagner du temps et ne rien faire c’est sa seule obsession
    comme l’attestent les eurobonds (= ne rien faire et faire payer l’Allemagne) , attendre les cycles afin de remettre la France sur les rails (pour lui la crise est donc conjoncturelle , mais en fait il s’en fout en bon homme politique versus homme d’Etat comme l’était de Gaulle , car après lui le déluge.). Il cherche les artifices comme le déblocage de l’épargne salariale , il recherche l’effet psychologique (sans rien faire pour autant car il ne fera rien) en espérant que les gogos entrepreneurs y croient , et ça marche puisque bcp ont l’air d’y croire sur ce forum .
    Petit rappel : depuis 2011 les impôts sur les E ont augmenté de 30 milliards (mds) moins 20 mds pour le cice mais puisque ce dernier sera fondu avec les cotisations familiales on sera à seulement 5 milliards de cadeaux aux E et bien ton cadeau bonux tu peux te le garder car c’est peanuts et entretemps puisque la sécu (santé, retraite, chômage..) est en faillite accélérée , ces pauvres misérables 5 mds seront vite absorbés par ces déficits abyssaux .La baisse des dépenses publiques c’est la baisse des prestations aux ménages et rien d’autre : les apl , les niches fiscales de l’immo (volonté politique de faire baisser l’immo gage de compétitivité et on est sur la bonne voie car -4% à Paris en 2012,2013,2014 donc 18% en réel on a fait une petite moitié car faudra aller jusqu’à 40% en réel minimum par rapport à juin 2011 le top ) ou autre, baisse des prestations chômage , baisse des retraites , baisse des prestations santé , progressivité dans les cotisations de toutes sortes (les ménages aisés vont payer la note socialisme oblige) , hausse des impôts locaux , hausse de la taxation de l’épargne et de l’immo , hausse de l’énergie (économie d’énergie forcée et bcp de taxes derrière l’énergie) , prestations en fonction des revenus ….
    il n’ y aura donc pas une baisse considérables des effectifs de la fonction publique avec un gouvern
    ement de gauche .
    Les réformes jusqu’à présent sont des réformettes , la gauche n’a jamais voulu réformer les retraites sauf cosmétique , le couteau sous la gorge en 2013 .En revanche elle a tué l’économie française :
    – les 35 h c’est elle
    – la décentralisation c’est elle
    – les nationalisations des années 80 c’est elle
    – la retraite à 60 ans c’est elle
    – le capital imposé au niveau du travail c’est elle
    – l’explosion du smic c’est elle
    – la csg c’est elle (c’est sûr que c’est plus juste que la tva puisque ça vous touche obligatoirement au lieu de celui qui consomme)
    -la suppression du non renouvellement d’un fonctionnaire sur 2 c’est elle
    – la suppression du jour de carence c’est elle
    – le Front Populaire qui a détruit l’industrie française dans les années 30 c’est elle
    – l’impôt sur la dernière tranche qui passe de 40% à 75% c’est elle (quasi doublement !)
    – la forte taxation des dividendes c’est elle
    – la défense des syndicats en France c’est elle (donc prud’hommes qui ruinent la France etc ports , sncf , edf , ratp ….. et leurs privilèges indus …°
    – la gauche est plus pro euro que la droite ce sont des mondialistes , des internationalistes
    – les politiques de demande donc le « keynesianisme » c’est eux
    les marchés ont donné un blanc-seing à Hollande car ils estiment qu’ayant les syndicats dans la poche c’est lui qui est le plus à même de réformer sans révolution sociale , c’est donc par « peur » , « méfiance » du peuple français historiquement révolutionnaire (et il ne faudrait pas que cela fasse tache d’huile dans le reste de l’Europe où tout le monde réforme) .
    Ce sont les classes moyennes supérieures et supérieures qui vont le plus trinquer , néanmoins on le sait au final ce sont les pauvres qui souffrent le plus de par le chômage qui va enfler inévitablement .

    Répondre
  • Homo-Orcus

    22 janvier 2014

    Il n’y a pas trente six solutions pour comprendre la France Coco-Gaulliste : Les 2 républiques de Ph. Nemo
    Depuis la révolution jusqu’à l’avant seconde guerre mondiale, j’arrivais à maîtriser correctement mais depuis la Libération… Ouch c’est du lourd !

    Répondre
    • Poutine7

      22 janvier 2014

      Et franc-macouillarde, ne pas l’oublier cf Némo. Belle illustration : Valls, Taubira, Peillon, liquidateurs des plus nobles institutions

    • Homo-Orcus

      22 janvier 2014

      oui, mais Franc-maçon c’est même bien avant 1789, 1793 est leur victoire pour s’appeler « Jacobins ». Donc Nemo m’a confirmé ce que j’avais déjà découvert mais avec bien entendu des précisions, ce qui me donne des arguments supplémentaires. Par contre, son développement depuis la libération me fait réviser en partie mon jugement sur de Gaulle. J’annonce que c’est du lourd car dans ma vie prof. j’ai été confronté à un résistant du 32 août et c’était pas triste…

    • Poutine7

      22 janvier 2014

      « Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… » (Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, « Journal du Dimanche », 2 septembre 2012).♦ Les naïfs s’imaginent que la « refondation de l’Ecole » proposée aujourd’hui par Vincent Peillon, dans le prolongement de ses prédécesseurs, serait une restauration. Il n’en est rien.
      En 1793, à la Convention, deux projets d’Ecole s’étaient opposés : celui de Le Pelletier de St Fargeau, soutenu par Robespierre, et basé sur l’activité de l’enfant ; celui de Condorcet, victime de la Terreur, fondé sur l’instruction. L’Ecole républicaine retint la logique de Condorcet qui s’imposa jusqu’en 1936.
      Jean Zay proposa alors une réforme de l’Ecole s’éloignant de l’instruction des disciplines pour se rapprocher de l’enseignement par activités. Ce projet fut abandonné mais repris par le socialo-communiste Langevin-Wallon de 1947. Soixante-dix ans plus tard, c’est toujours ce projet, amplifié par les pédagomanes (Meirieu) qui structure toujours les réformes funestes qui s’enchaînent.

      « La Révolution française n’est pas terminée, il faut l’achever »… C’est ce que le ministre de l’Education nous a déclaré Urbi et orbi. Il s’y emploie !

      Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale
      La « refondation » de l’institution scolaire nous vient de loin… en effet ! Aboutissement d’un plan révolutionnaire qui a vu le jour en 1793, cette refondation n’a pu trouver son accomplissement qu’après avoir emprunté les méandres liés aux contraintes historiques, institutionnelles et sociologiques, les révolutionnaires ayant dû procéder par étapes et en sous-main pour abattre au fur et à mesure et méthodiquement tous les obstacles et triompher de toutes les résistances, usant de tous les stratagèmes à leur portée pour tromper la confiance du peuple et arriver à métamorphoser l’institution scolaire, lieu d’instruction et de formation intellectuelle en lieu de vie, centre d’activités et de loisirs, aboutissant ainsi à la mise en œuvre du principe révolutionnaire de la tabula rasa.

      La « refondation » de l’Ecole que notre ministre voudrait nous présenter comme une reconstruction du système éducatif en est donc son plus absolu contraire : il s’agit de son complet démantèlement.

      Bref historique
      En 1793, deux projets de loi ont été présentés à la Convention : celui de Le Pelletier de St Fargeau, repris par Robespierre, qui, estimant que le peuple n’avait pas besoin d’être instruit et qu’il suffisait de l’occuper à des activités manuelles dans les champs ou les manufactures, était basé sur l’activité de l’enfant ; celui de Condorcet, qui, estimant, quant à lui, que le peuple devait être instruit car la société en avait besoin pour pouvoir fonctionner dans de bonnes conditions, était donc basé sur l’instruction, ce qui, en cela du moins, n’était pas très révolutionnaire.

      Aucun de ces deux projets n’a été voté mais ils ont tous les deux constitué la base de projets appliqués ultérieurement et simultanément, ces deux conceptions s’étant toujours affrontées au sein même de l’institution scolaire.

      Bien que différentes initiatives aient vu le jour au cours d’un XIXe siècle très «chahuté » institutionnellement, le premier projet global d’une Ecole de la République à avoir été mis en œuvre fut inspiré de celui de Condorcet par le ministre de l’Instruction publique de la IIIe République Jules Ferry, dans son projet de loi déposé le 15 mars 1879.

      Basé sur l’instruction du peuple, il était, par ailleurs, expressément déclaré anticlérical, se proposant d’affranchir les consciences de l’emprise de l’Eglise. L’Ecole publique se fixait donc comme objectif de se substituer à l’Ecole privée.

      L’instruction dispensée par les clercs – jésuites, frères des écoles chrétiennes, diverses congrégations religieuses – étant de grande qualité, si l’Ecole publique se proposait de se substituer à l’Ecole privée, il fallait qu’elle fasse, elle aussi, la preuve de sa qualité ; il n’était donc pas question d’appliquer, pour l’heure, le programme de Le Pelletier de St Fargeau/Robespierre qui n’aurait pu avoir la faveur du public ; l’Ecole de la République n’aurait pu s’imposer.

      Aussi, l’Ecole dite « de Jules Ferry » a été, dans un premier temps, une Ecole de grande qualité, directement inspirée des écoles catholiques, pour apporter au peuple la preuve que l’Etat pouvait se substituer aux clercs. Elle n’était cependant pas faite pour durer mais pour être remplacée par étapes par le projet de Le Pelletier de St Fargeau/Robespierre, le seul projet véritablement révolutionnaire répondant aux exigences de la tabula rasa.

      Dans le même temps, et jusqu’en 1914, une guerre acharnée s’est faite contre les écoles religieuses : fermeture d’écoles libres, expulsion des congrégations religieuses… afin que les écoles publiques puissent occuper toute la place.

      Le drame de la Guerre de 1914 a mis en veilleuse cette guerre scolaire frontale et acharnée contre l’enseignement libre mais la lutte ne s’en est pas moins poursuivie de façon plus insidieuse et progressive jusqu’à l’absorber en son sein beaucoup plus tard afin de mieux le neutraliser, en vertu de la loi Debré 1959.

      Mais, pour l’heure, le contenu de l’enseignement a été allégé petit à petit et l’esprit modifié. C’est ainsi qu’une première réforme des programmes a eu lieu en 1923 et que, dès 1932, le ministère de l’Instruction publique s’est métamorphosé en ministère de l’Education nationale, preuve d’un glissement du projet de Condorcet vers celui de Robespierre.

      En 1937, un premier projet de réforme, notamment de l’enseignement secondaire, inspiré de celui de Robespierre a vu le jour : celui de Jean Zay, ministre de l’Education nationale sous le Front populaire, projet reposant sur des activités à faire réaliser par les élèves et non plus sur des cours dispensés. Ce projet de réforme a été enterré du fait des tergiversations de la commission parlementaire.

      Là encore est intervenue la Guerre de 1939 et ce projet, resté dans les cartons des communistes, a été ressorti quasiment dupliqué dans le plan Langevin-Wallon

      Le Plan Langevin-Wallon
      de 1947 dont l’objectif se résume à faire réaliser des activités aux enfants en remplacement des cours avec pour conséquence de constituer un corps unique de « professeurs » (sic) de la maternelle à l’université incluse, autrement dit à faire de l’école un lieu de vie et reconvertir les professeurs en animateurs : c’est l’objet de l’actuelle « refondation » de l’Ecole.

      Ce projet fut publié, mais jamais discuté par le gouvernement, ni présenté devant le Parlement. Cette grande réforme semble alors restée lettre morte. Elle était, de toute façon, inapplicable immédiatement ; il n’était pas possible, là encore, de révolutionner le système d’un seul coup. Les concepteurs de cette « Ecole nouvelle » le savaient bien qui avaient indiqué, en conclusion de leur rapport, que la mise en œuvre de ce projet dans sa totalité ne pouvait se faire que progressivement : il s’agit, en effet, d’un « plan ».

      Cependant, si ce projet n’a pas été appliqué officiellement, cette même année 1947, la FEN-CGT (Fédération de l’Education nationale et Confédération générale du travail), syndicat communiste – est-il besoin d’ajouter – vit le jour et fut co-gestionnaire reconnu de tous les ministres de l’Education depuis, pour faire appliquer ce plan de façon cryptée par étapes et aboutir à la destruction progressive et méthodique du système existant basé sur l’instruction pour le remplacer par un système basé sur l’ « éducation ».

      Comment le crypto-système s’y est pris pour aboutir à la métamorphose planifiée de cette institution dont la nature est totalement contraire aux souhaits du peuple et à l’intérêt de la nation ? D’une part, en créant les conditions pour que les enfants deviennent inaptes à appréhender les connaissances et la formation intellectuelle antérieurement exigées, pour pouvoir prétendre par la suite que ce qui est demandé est trop difficile, qu’il faut réduire les exigences et changer le système ; d’autre part, en créant des perspectives en trompe-l’œil pour abuser le peuple.

      Différentes étapes d’application du Plan Langevin-WallonComment rendre les enfants inaptes à appréhender des connaissances dans de bonnes conditions ? En utilisant des méthodes pédagogiques ineptes. Alors que la pédagogie recouvre l’ensemble des méthodes destinées à apprendre, les « pédagogies nouvelles » ont été inventées pour empêcher d’apprendre.

      Le décérébrage par les méthodes dites « pédagogiques » s’est ainsi fait dès les années 1950, notamment par la généralisation des méthodes globales de lecture qui, aujourd’hui encore, sont très majoritairement utilisées mais sous des appellations autres : « visuelles », « auditives », « intégratives », « par hypothèse »… Ces méthodes constituent l’outil majeur de destruction de l’intelligence. Basées sur la mémoire et non sur la logique, elles grippent durablement le cerveau des enfants. A noter que le concepteur de cette méthode, Nicolas Adam, précepteur dans les familles aristocratiques, savait bien ce qu’il faisait. Lorsqu’il a conçu cette méthode en… 1787 (un hasard, sûrement), il a déclaré : « Eloignez des enfants les alphabets et tous les livres français et latins, amusez-les avec des mots entiers à leur portée ». Tout est dit.

      Dès la fin des années 1950 il a donc fallu gérer les dégâts causés par l’usage de ces méthodes. Cette dégradation contrecarrant la volonté du peuple d’être instruit, pour le contraindre à subir la mise en œuvre de ce crypto-plan, il a fallu verrouiller le système et camoufler la réduction des exigences induites par les dégâts causés sur le niveau intellectuel des enfants.

      Le verrouillage s’est fait du public au privé et entre établissements publics afin de mettre tout le monde au pas et neutraliser la concurrence entre établissements scolaires :

      – Le verrouillage public-privé s’est fait par la loi Debré de 1959 qui a permis la conclusion de contrats d’association entre l’Etat et les établissements privés, leur permettant de se voir attribuer des subventions au prix de leur assujettissement, les contraignant à un cahier des charges quasiment identique à celui des établissements publics, ruinant ainsi leur spécificité et neutralisant l’impact de leur existence sur l’ensemble du système d’enseignement. Les établissements privés se sont vus tenus de suivre les mêmes programmes, disposant des mêmes manuels avec des enseignants formés dans les mêmes conditions que ceux de l’enseignement public ; la « substantifique moelle » a ainsi disparu, seule l’étiquette « privé » demeure inchangée.
      – Le verrouillage entre établissements publics s’est fait par l’instauration de la carte scolaire en 1963. Obligeant l’enfant à une scolarisation dans l’établissement le plus proche de son domicile, elle neutralise la concurrence entre établissements publics ; de plus, elle aboutit à une hétérogénéité des classes génératrice de baisse des niveaux d’enseignement.
      Quant au camouflage, il s’est effectué en créant des perspectives en trompe-l’œil pour masquer le plus longtemps possible les dégâts causés et donner l’impression qu’au contraire de plus en plus d’enfants étaient davantage instruits, notamment par une prolongation de la scolarité pour tous, et pour cause !

      • Dès les années 1950-1956 a été instauré le « plus de devoirs à la maison » pour éviter le contrôle des parents sur ce que fait l’enfant.

      • En 1959, la réforme Berthoin a créé un cycle d’observation sixième-cinquième qui a forcément entraîné la suppression de l’examen d’entrée en sixième la même année, cette réforme prévoyant également la prolongation systématique de la scolarité jusqu’à 16 ans : donc, pas de contrôle des dégâts jusqu’à 16 ans !

      • Dans le même temps, en 1963, la réforme Cappelle-Foucher crée les CES en remplacement des classes de premier cycle des lycées où l’enseignement est dispensé par d’anciens instituteurs et d’où sont systématiquement refoulés les titulaires d’une maîtrise d’enseignement : trop dangereux car trop instruits et trop critiques à l’égard d’un système en voie de décomposition, dispositif permettant d’entériner plus facilement la baisse de niveau et les coupes sombres dans les programmes, notamment des « humanités ».

      • En 1968, l’esprit de l’institution a été bouleversé par la remise en cause de la nécessaire autorité des enseignants en même temps que le refus de la nécessaire contrainte, de l’exigence d’efforts, de sanctions, le renoncement à la sélection exigés par les syndicats co-gestionnaires et entérinés par les différents gouvernements en place. Tout ceci a largement et sciemment participé à la destruction du système éducatif mais cette remise en cause était nécessaire aux crypto-révolutionnaires pour « noyer le poisson », freiner les professeurs dans leur volonté de faire réussir les élèves et également les élèves dans leur désir d’apprendre.

      • En 1975 a été instauré le collège unique avec disparition des options et regroupement avec les CEG (Collèges d’enseignement général). Toutes ces dispositions ont toujours eu pour finalité de tirer le système vers le bas. Dès cette période, les élèves sont donc arrivés en seconde avec des niveaux catastrophiques attribués à l’existence du « collège unique » alors que ce collège n’avait été créé que pour gérer les dégâts causés par l’usage des méthodes pédagogiques dans le primaire. Néanmoins, les professeurs de lycée furent tenus de faire redoubler les élèves le moins possible : « Cela coûte trop cher à la nation », disait-on aux professeurs et « Cela ne sert à rien ». En effet, lorsqu’un élève n’a pas acquis les bases en amont, le redoublement ne sert pas à grand-chose et les réformateurs le savent mieux que personne.

      • Puis, dans la foulée, les exigences finales ont été considérablement allégées et c’est ainsi que les différents baccalauréats sont devenus quasiment des coquilles dépourvues de substance mais l’attribution de pseudo-bacs à un nombre de plus en plus de jeunes a permis au système en décomposition de faire partiellement illusion.

      Le creuset de la décomposition du système s’est donc étalé des années 1950 aux années 1970.

      • Puis, en 1989, dans la perspective de « l’Ecole-lieu de vie » instaurée dix ans plus tard par Claude Allègre, ont été créés les IUFM afin d’unifier le recrutement à la licence de tous les « enseignants » (sic) de la maternelle à l’université incluse, comme l’envisageait le Plan Langevin-Wallon. Ce qui paraît aberrant dans une logique d’instruction se conçoit parfaitement dans une logique d’ « Ecole-lieu de vie ».

      • En 1997, Claude Allègre est arrivé au ministère de l’Education en proclamant haut et fort : « L’Ecole de Jules Ferry, c’est terminé ! » et, prétendant que « ce qui est demandé est beaucoup trop difficile … qu’il faut changer le système… », il a posé les bases d’une réforme révolutionnaire, faisant disparaître les cours pour les remplacer par des activités au cours desquelles l’enfant est censé construire son savoir ; c’est l’aboutissement du processus révolutionnaire qui a fait basculer le système : l’Ecole, lieu d’instruction et de formation intellectuelle, devient un ensemble de centres d’activités et de loisirs de la maternelle à l’université incluse.

      • Depuis lors, tous les ministres mettent en œuvre progressivement cette réforme révolutionnaire sous couvert d’une phénoménale désinformation visant à faire accréditer l’idée d’un objectif d’amélioration du système d’enseignement, et la « refondation » dont le ministre de l’Education Vincent Peillon se fait le chantre n’est autre chose que la dernière main portée à la mise en œuvre de cette réforme, avec toutes les conséquences pédagogiques et institutionnelles qui en découlent.

      C’est l’aboutissement du projet de Robespierre… c’est une révolution aboutie, Monsieur le Ministre, mais… ce n’est plus une Ecole.

      Refondation de l’Ecole et ses conséquencesLes exigences d’une « Ecole » (sic)-lieu de vie ne sont évidemment pas les mêmes que celles d’une Ecole, lieu d’instruction. Il n’est plus question de niveau à atteindre et c’est ainsi que la refondation s’oriente progressivement vers l’unification des niveaux des établissements et de la formation du personnel « d’encadrement » :

      – Au niveau des établissements : Pour l’heure, il est prévu le regroupement des établissements école-collège – notons que le mot « primaire » a disparu – avec la création d’un « conseil école-collège » dans le but de faire réaliser des activités en commun… en attendant la fusion complète… Par ailleurs, les spécificités des sections au lycée sont en train de disparaître, à la fois pour les bacs généraux et pour les bacs technologiques. D’autre part, des conventions sont prévues entre lycées et universités afin de faciliter leur rapprochement. Tout ceci pour amener progressivement à une perte de spécificité des établissements en rapport avec le niveau ;
      – Au niveau du personnel : La métamorphose de l’Ecole-lieu d’instruction en Ecole-lieu de vie a également des répercussions sur le recrutement du personnel. C’est ainsi qu’actuellement sont recrutés des personnels sans qualification et sans condition de nationalité : les « emplois-avenir-professeur » (EAP) dont le formatage va se faire sous l’égide des IUFM récemment rebaptisés « Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation » (ESPE) pour tous les personnels, de la maternelle à l’université incluse. Le ministre de l’Education a d’ailleurs déclaré à cet égard : « La création des EAP est un pilier important de la réforme de la formation initiale des enseignants ». Notons que les IUFM (alias ESPE) ont été fusionnés avec les universités en 2005 (et non supprimés) dans le but de détruire l’enseignement disciplinaire (cours de spécialité) dispensé dans les universités : ce qui se conçoit pour une Ecole-lieu de vie.

      Loi de refondation de l’école : comment le “gender” sera introduit dans les programmes
      Par ailleurs, la réforme du CAPES 2009 ramène les exigences de ce concours à celles du secondaire et sa disparition est envisagée ainsi que le regroupement des différents corps d’enseignement (professeurs des écoles, professeurs certifiés, etc.).

      D’autre part, l’organisation scolaire est chamboulée :

      – Les établissements deviennent autonomes et déterminent leur projet d’établissement, ce qui se conçoit aisément puisque les activités à organiser ne pourront se faire qu’en liaison avec l’environnement socio-culturel local ; c’est ce qui est qualifié du terme de « territorialisation » ;
      – Il n’y a plus de programmes : les pseudo-programmes ne déterminent pas des savoirs à acquérir mais des compétences ; or, les compétences passent par des savoirs à acquérir qui ne sont pas définis et les évaluations sont supprimées ou dénaturées ;
      – L’ « enseignant » qui n’enseigne plus n’est plus seul dans sa classe mais travaille en équipe, ce qui explique le dispositif : « Plus de maîtres que de classes »,c’est ce que le ministre de l’Education nous signifie lorsqu’il dit que ce dispositif « doit conduire à une mutation pédagogique » ;
      – Les classes sont en passe de disparaître et d’être regroupées en cycles ;
      – Les rythmes scolaires sont modifiés : tout se fait à l’école car il n’y a plus de devoirs, donc, plus de notes, plus de redoublements, disparition à terme de toute évaluation correspondant à une acquisition de savoir : CE1, CE2, Brevet, Bac, etc.
      Particularités du système mis en place
      Par contre, alors que toute l’organisation scolaire est basée sur les activités et qu’il ne s’agit plus, en réalité, d’une Ecole, seuls subsistent des cours pour la langue vivante étrangère, survalorisée en heures et en contenu, et se développent des structures élitistes pour les zones d’éducation prioritaire (internats d’excellence de la sixième à l’enseignement supérieur, programme égalité des chances, micro-lycées… pour les enfants des banlieues) qui concernent déjà environ 40.000 enfants et dont les budgets sont impressionnants (500 millions d’euros pour les seuls internats d’excellence en 2012 financés par l’emprunt national !) et ce, dans le but que ces enfants soient demain l’élite de la nation et que nos enfants en soient les larbins.

      Tout ceci masqué par une désinformation éhontée. Alors, qu’allons-nous faire ? Allons-nous nous laisser faire ?

  • Josick

    21 janvier 2014

    S’il y avait eu une droite en France, il n’y aurait pas eu d’euro ! Nous vivons sous une structure administration d’occupation par l’intérieur qui ne permet donc pas l’existence d’une quelconque droite.

    Répondre
  • Annick

    21 janvier 2014

    Bonjour M. Gave,

    En fait, la France crève non pas à cause de sa gauche mais bien à cause de sa Droite, Etatiste, Bonapartiste, Interventionniste, corrompue, qui hait viscéralement la Liberté Individuelle et qui donc n’offre pas d’alternance au Peuple.

    J’approuve totalement. J’en veux pour preuve l’assentiment de la Droite au fumeuses contreparties du « pacte de responsabilité ».
    Pas une voix pour dénoncer l’odieux chantage, comme si une relative baisse des charges allait se faire bousculer les clients aux portes des entreprises.

    Pas une seule voix à Droite pour démontrer la perversité de Hollande dans ce marché de dupes
    – Avec 40.000 nouveaux « emplois aidés »,
    – Avec 50.000 « contrats d’avenir »
    – Et 80.000 embauches de fonctionnaires prévues pour 2014,

    En 2014, près de 80 000 recrutements sont prévus dans la Fonction publique, qui demeure le 1er employeur et le 1er recruteur en France. Des postes à pourvoir sur tout le territoire, du niveau Brevet à Bac +5…

    http://www.vocationfonctionnaire.fr/connaitre-la-fonction-publique-rubrique1.html

    Et Gattaz marche, d’autres disent « chiche ! »
    Tous des malfaisants, ou… des malfaiteurs.

    Ce pays me désespère.

    Bien à vous,

    Répondre
  • vivelafrance

    21 janvier 2014

    J’aurai tendance à mettre tous les œufs dans le même panier.
    La gauche comme la droite ayant continuellement augmenter les impôts (en en créant toujours plus et de nouveaux) dans la durée (depuis plus de 30 ans) profitant de la croissance pour les réduire un petit peu et les augmentant PLUS QU’ ILS NE LES BAISSAIENT lorsque l’économie stagnait ou qu’il y avait une récession.
    Le tout sans jamais chercher à réduire les dépenses publiques ou engager des « réformes structurelles ». Le rapport de la cour des comptes là dessus est édifiant.
    Il ne faut pas oublier que le programme de Sarkozy prévoyait 2/3 de baisse de dépenses publiques et 1/3 d’augmentation des impôts. Hollande plutôt choisit de faire l’inverse, en tout cas jusqu’à aujourd’hui. Le résultat est que les recettes attendues de l’augmentation d’impôt n’est pas au rendez vous, il manque 4 ou 5 milliards.
    S’attaquer aux dépenses publiques sans s’attaquer à la baisse du « déficit » en quelque sorte de notre système et modèle social ( grosse partie des réformes structurelles ) ne permettra pas de réduire le déficit et la dette publique de l’état. Quand aux entreprises, j’attends de voir les mesures qui vont être prises (baisse des charges mais dans quel proportion par exemple)

    Répondre
    • vivelafrance

      21 janvier 2014

      Et comme le dit le vieille adage « trop d’impôt tue l’impôt » démontrant encore une fois que Monsieur Laffer (courbe de Laffer) a raison.
      Les anglais, eux au moins l’ont compris depuis déjà bien longtemps.
      En France rien ne change, les mêmes erreurs étant commises dans les pires moments (cumul de la dette car pas eu de réformes structurelles, fragilité à cause de l’euro, et jusqu’à aujourd’hui nous sommes les seuls à n’avoir pas fait une politique de l’offre). Je ne fais pas félicité monsieur Hollande qui est simplement obliger ( comme il est dit dans ce livre « l’état est mort vive l’état ») d’engager des réformes plus sérieuse à partir de maintenant.
      J’ai un peu du mal à partager votre point de vue monsieur Gave.

  • LAutre

    20 janvier 2014

    Oui, oui. Vu de l’étranger, la France c’est rapé. La gauche est lamentable, mais ça on le savait avant. La droite par contre… effectivement…

    On le voit avec le Sieur Dieudonné. Contrairement à beaucoup, j’ai pris le temps de regarder, d’écouter ses spectacles. Et OUI, indéniablement c’est un humoriste de grand talent. Je n’ai pas un microgramme d’antisémitisme en moi, je suis catholique et il me fait rire, avec ses sous-entendus du 1er ou 2eme degré, et (même) quand il tape sur le papes et les cathos. Faut arrêter, c’est pas sérieux son truc, c’est de la grosse farce avec des ficelles qui dépassent, et c’est ça qui est drôle! En passant, Dieudonné tape pas mal davantage sur les sionistes que les Juifs comme tels. D’accord, beaucoup de sionistes sont Juifs, mais tous les Juifs ne sont pas sionistes.

    Quel est le rapport direz-vous? Il me semble qu’il y a une magnifique ouverture pour la liberté individuelle, pour la liberté d’expression. Même si on n’est pas d’accord, tant que c’est fait sans troubler l’ordre public, l’Artiste à sa place dans la société. Et, actuellement, ceux qui troublent l’ordre public sont ceux qui manifestent contre les spectacles qu’il peut donner.

    Bref, là la Droite a manqué une magnifique occasion de défendre les libertés individuelles, porte ouverte à la liberté d’entreprendre, de disposer de ses biens à sa convenance et de vivre sa vie comme on l’entends, en toute responsabilité (y compris au niveau de ses échecs). Ce faisant, elle a montré que ses valeurs ne sont pas vraiment différentes du PS, et qu’on est effectivement bel et bien sous le régime de l’UMPS dans notre beau pays.

    Quant à moi? J’ai hésité à me réinstaller en France il y a 6 ans. Une folie administrative de trop m’a fait baissé les bras. Aujourd’hui, chaque jour, littéralement chaque jour, je me félicite chaudement d’avoir tenu le cap et d’être resté dans mon pays d’adoption, membre périphérique du Commonwealth. Vive la Reine, bordel!

    Répondre
    • Josick

      21 janvier 2014

      Toutes mes félicitations pour avoir tenu le cap…

  • Robert Marchenoir

    20 janvier 2014

    Comment expliquer la hausse des emplois privés malgré celle des emplois publics entre 1999 et 2005, puis la continuation de cette hausse malgré la baisse des emplois publics entre 2005 et 2008 ?

    Répondre
  • P.M

    20 janvier 2014

    Et pourquoi le FN n aurait pas les solutions que l UMPS n a pas
    Et pourquoi le tea party américain n aurait pas les solutions non plus…
    Ça fait bcbg d être « politiquement correct »?
    Le problème c est l information fausse,la presse subventionnée à 90% a gauche qui formate très bien les cerveaux étroits

    Répondre
    • v

      20 janvier 2014

      fn et tea party

      la comparaison est un peu osée

      le tea party est pour un recul fort de l’état à l’opposé du fn

    • Duff

      20 janvier 2014

      Il dit souvent en interview que la croissance c’est fini, on ne la reverra jamais. La suite du raisonnement apparaît de ce point de vue pas trop bancal. Oui mais le postulat de départ est faux. On risque fort de lui coller son article au nez dans 2 ou 3 ans.

      cdlt

  • jemapelalber

    20 janvier 2014

    Bonjour à tous,
    Je ne crois pas que la Politique économique change réellement en fonction de tel ou tel parti (PS, UMP, voire même FN).
    UMP et PS, nous l’avons constaté, c’est du pareil au même.
    le FN, à part quelques doctrines et des économies dans certains domaines, je pense que TOUS sont finalement tributaire de notre système de fonctionnement et des mentalités profondément modifiées et travaillées depuis des années par notre éducation nationale et nos médias.
    En fait depuis Mai 68 ,c’est une révolution , oui en effet, une révolution lente et continue qui trompe les braves gens en leur faisant croire que nous pouvons vivre sans compter.
    Allez expliquer maintenant à un pauvre bougre , les conséquences de tout ceci ! c’est loin et c’est plus facile de dire que c’est la faute des riches surtout si en plus on les lui désigne !
    Les profiteurs ne sont pas ceux qu l’ont croit.

    La France est irréformable dans sa forme actuelle.

    Répondre
  • Marius

    20 janvier 2014

    Je suis aussi d’avis que le problème de la France c’est sa droite, la gauche étant de toute façon vouée à être nulle. Mais je ne suis pas d’accord totalement, je ne sais pas si vous êtes beaucoup en France dernièrement mais la droite française n’a que le mot Liberté à la bouche. Il faut lire Copé… Fillon (comparait dernièrement a Thatcher pour ses prises de positions et son discours), Le Maire, Bertrand etc. On voit très clairement une mue de la droite française vers le liberal-conservatisme à l’anglaise. Dans les discours bien sûr ! Les actes… nous verrons en 2017.

    exemples qui me viennent à l’esprit : le courant majoritaire de l’UMP, la Droite Forte, propose la Flat Tax fixée entre 10 et 15%, la suppression du statut de fonctionnaire dans le non-régalien.

    Répondre
    • Poutine7

      20 janvier 2014

      A supposer qu’il faudrait annoncer le « vrai programme » pour l’appliquer.

      A ma connaissance Margaret Tatcher n’avait pas vraiment annoncé la couleur pour se faire élire mais par contre une fois aux commandes l’Iron Lady avait un cap et forte résolution de le tenir

      C’est un peu facile à dire, mais pour réformer le pays, il faudrait arriver aux manettes avec un slogan du genre « Dormez bien les petits » et une fois au pouvoir « coups de pieds au cul » en choisissant bien les culs et on lâche la bride aux forces productives

    • Duff

      20 janvier 2014

      Elle n’a pas attendu d’être aux manettes… C’est en grande partie la raison qui lui a permis de ne rien lâcher et que le virage (zig zag) de notre zizirider agace autant d’ailleurs.

      Passez la première interview qui n’a pas beaucoup d’intérêt. Au cours de la seconde (elle devait être fraîchement élue à la tête des torries) elle dit tout et on comprend où elle veut aller.

      http://www.youtube.com/watch?v=tanJYrIh7VU

      Je n’ai jamais entendu un homme politique français capable d’exposer aussi simplement sa vision de la société. Normal ils n’en ont aucune.

    • idlibertes

      20 janvier 2014

      Cher Poutine,

      Si quand même, La grande dame a toujours dit qu il ne saurait exister de droits sans obligations, que l’etat providence était une chimére etc etc. Même « avant »

    • Poutine7

      21 janvier 2014

      Sarkozy nous l’avait dit aussi et on a vu le résultat …

    • idlibertes

      21 janvier 2014

      Sarlozy ne l’a jamais pensé. C’est un bonapartiste, il l’a toujours été et le sera toujours.

  • alberto1

    20 janvier 2014

    100% d’accord avec vous, mais vous avez la solution?

    Répondre
    • idlibertes

      20 janvier 2014

      Depuis quand faut-il les solutions pour se poser les questions? La meilleure façon de ne pas en trouver et de ne pas s’interroger, c’est certain.

    • alberto1

      21 janvier 2014

      Certes, mais poser les bonne questions sans apporter les bonnes réponses c’est un peu frustrant, non? Mais la situation du pays étant ingérable la réponse ne serait-elle pas « qu’il faut faire la révolution » et les bonnes questions « oui, oui la révolution, mais comment, par qui, avec qui….et ensuite pour quoi? »

    • idlibertes

      21 janvier 2014

      Non la réponse n est pas la révolution . Merci mais non merci .

    • Amellal Ibrahim

      21 janvier 2014

      Au vu de l’Histoire de France, on penser que ce n’est pas si délirant :

      – Louis XVI a essayé avec Turgot de réformer, levée de boucliers.
      – Napoléon III a essayé, il a du passer par un coup d’état.
      – Le général de Gaulle a dû abolir la IVème République …

  • Poutine7

    20 janvier 2014

    « Si la Droite Française continue à être encore plus nulle que la gauche, les Français vont finir par croire que le FN a les solutions et là nous aurons vraiment un problème. »

    Le seuil a déjà été franchi.

    On pourra toujours rejoindre Londres, charmante ville exotique à 1h de TGV où vivent encore des européens courageux et civilisés.

    Je suis également très optimiste sur l’avenir de la France. Il suffit de voir la quantité de boulets que nous trainont (politique d’indemnisation du chômage le + généreux, système éducatif calamiteux, bureaucratie omnipotente, impôts trop lourds, anglophobie et russophobie pathologiques) pour s’imaginer un monde où ça irait bien mieux quand on arrêtera de nous donner des coups de marteau sur la tête

    Répondre
  • FrancisC

    20 janvier 2014

    Ne nous réjouissons pas trop vite sur les changements de cap de
    F. Hollande. Pour le moment il a parlé de suppression de 30 milliards de charges pour les entreprises mais sur le financement alternatif il est resté très vague en évoquant des « économies » à définir sur le budget de l’État.

    Il y a fort à parier que cela finira avec une intégration du financement des programmes sociaux au budget de l’État. Les allocations familiales ouvriront simplement la voie.
    La patate chaude passera des entreprises aux contribuables.

    La ficelle du pseudo tournant libéral est un peu grosse.

    Dommage en effet que nos « libéraux » de droite restent muets devant ces beaux discours.

    Le virage serait de réduire les dépenses, non pas d’en changer le financement.

    Répondre
    • Gerald Muller

      20 janvier 2014

      Dire qu’il a parlé d’une diminution des charges de 30 milliards sans préciser, c’est se faire enfumer.
      La réalité est la suivante: avant, il y avait le CICE, de 20 milliards APRES impôts. Désormais, c’est 30 milliards AVANT impôts. En réalité, il n’y a aucune diminution de charges supplémentaire par rapport au CICE. Ceux qui n’ont pas vu cela se sont faits bananés.
      Cela vous étonne de la part d’un Hollande?
      Pas moi.

  • dan_bn

    20 janvier 2014

    Je ne suis pas certain que le FN soit plus nul que la droite.
    Pour le savoir, il n’y a qu’une seule solution, c’est essayer.
    Selon le FN, l’UMPS c’est la même politique, et c’est vrai qu’il y a peu de différences (auto-entreprise et heures sup defiscalisées ???).
    Donc on peut penser qu’ils feront une politique plus libérale, et que le baratin sur le protectionnisme, la planche a billets et l’etat providence, ne sera pas reellement appliqué.
    Ne pas oublier que du temps de JMLP, le FN était le parti le plus liberal de France. Il en reste bien quelque chose.

    Répondre
    • Gerald Muller

      20 janvier 2014

      Manifestement, vous n’avez pas lu le programme économique du FN. Il est encore plus étatiste que celui de la droite. A part la lutte contre l’immigration clandestine et la sortie de l’euro (pour de mauvaises raisons), tout le reste est étatiste en diable. Souvenez-vous du programme de Mussolini: « Tout par l’Etat, tout pour l’Etat, rien en dehors de l’Etat ». Le FN, c’est ça, ce qui montre bien qu’ils sont fascisants.

    • dan_bn

      20 janvier 2014

      Si bien sur, je l’ai lu.
      Mais vous savez, les programmes des partis avant les elections ……!!!
      On a l’habitude en France d’avoir des beaux programmes avant les elections, ce qui n’empeche pas de faire le contraire une fois élus.
      Vous avez vu les derniers Sarkozy et Hollande, ont-ils respecté leurs promesses ? Peut-etre oui à moins de 50%. Et encore, ils ont choisi les plus faciles a respecter.
      Alors, je ne fais pas d’illusion, le FN ne respectera pas plus celles qui genent (sortie de l’euro, protectionisme, sortie de l’UE, etc…).

    • Diogène

      21 janvier 2014

      N’oublions pas que le gouvernement français, de droite, de gauche, ou d’ailleurs, n’a plus de pouvoirs significatifs, est contrôlé à tout instant par des fonctionnaires internationaux qui n’ont rien à faire de la France, et a surtout perdu la maîtrise de sa monnaie, donc de sa compétitivité sur les marchés export.
      Tant que ces pouvoirs n’ont pas été récupérés, inutile d’espérer quoi que ce soit de nos gouvernements.
      En revanche, celui qui aura obtenu cette récupération sera un courageux, car il deviendra effectivement responsable de ses résultats. Il faut donc pousser François Asselineau : lui est clair, compétent, cohérent, et courageux.

  • Amellal Ibrahim

    20 janvier 2014

    Bonjour,
    Their taylor is still rich … but
    Peuvent-ils maintenir une telle prospérité en réduisant leurs déficits ?
    Merci.

    Répondre
    • Duff

      20 janvier 2014

      Bonne question.. Si l’UK fait bien 2.5% de croissance en 2014, ça devrait pas mal aider surtout si Cameron poursuit sa réduction des dépenses publiques. Le Hic c’est que les élections générales auront lieu en 2015. Si on regarde les sondages, la percée de l’UKIP se fait essentiellement au détriment des conservateurs ce qui oblige Farage à expliquer – de manière beaucoup moins convaincante qu’à son habitude – que voter UKIP ce n’est pas avoir Ed Milliband à la sortie au 10 downing street. Vu le mode de scrutin, ça y ressemble quand même fortement. Toute ressemblance même un peu lointaine avec la France serait purement fortuite…

      Cdlt

  • david

    20 janvier 2014

    Notre droite est tout autant étatiste que notre gauche, sinon plus.
    Et dans sa partie la plus « forte », elle en est même réactionnaire.

    Il n’y a pas vraiment de droite libérale en France, il y a bien la composante démocratie libérale, mais elle ne pèse rien, ni dans l’UMP, ni dans la population.

    Répondre
  • Jaedena

    20 janvier 2014

    Les scrutins majoritaires n’ont-ils pas une responsabilité dans le fait qu’il n’y ait aucune alternative à droite, pour des raisons de « vote utile » ?

    Répondre
  • Delatour

    20 janvier 2014

    Qui peut croire que la gauche veuille réformer?
    Quand on voit dans quel état la gauche et la droite ont mis ce pays depuis la mort de Pompidou on peut se dire que le FN même s’il fait pire (ce que je crois) ne fera qu’accélérer une chute irréversible et une recomposition créatrice qui (rêvons un peu) verra arriver aux commandes des mouvements politiques comme « Nous citoyens »…

    Répondre
  • jose-miguel puentedura

    20 janvier 2014

    Merci Monsieur Gave pour ce lumineux exposé, place à celles et ceux qui ne sacrifient pas l’avenir au présent.

    Répondre
  • Homo-Orcus

    20 janvier 2014

    C’est vrai, j’aime encore moins la droite française et elle va rester longtemps OUT, il me semble.

    Répondre

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