24 novembre, 2013

Parité des Pouvoirs d’Achat et Oints du Seigneur, Deuxième Partie

La semaine dernière, j’ai défini la parité des pouvoirs d’achat (PPA pour les intimes et dans la suite de ce texte) en calculant les différentiels d’inflation entre les différents pays de la zone Euro.

J’espère avoir montré de façon convaincante que l’Euro était une construction instable pour des raisons proprement internes.

La démonstration a été faite, du moins je l’espère, que toute l’industrie Européenne allait s’installer en Allemagne simplement parce que coût du capital, coût du travail et taxation y sont plus bas que partout ailleurs en EuroLand. Il faudrait être idiot si l’on est un industriel Européen pour construire une usine ailleurs que chez nos cousins Germains et les industriels sont tout sauf idiot.

Hélas l’Euro ne limite pas ses méfaits au commerce intra Européen, comme le montre le graphique ci dessous.

Et ce sera la deuxième partie de mon papier sur les oints du Seigneur.

European PP vs the US Dollar

La ligne noire, c’est le cours de change de l’Euro contre le Dollar.

Il faut aujourd’hui environ 0.75 Euro pour acheter un Dollar.

La ligne rouge est la PPA de l’ALLEMAGNE contre les USA, non pas calculée par moi, mais par l’OCDE.

La ligne bleue est la PPAde la France contre les USA, la ligne jaune celle de L’Italie et la ligne pointillée celle de l’Espagne.

Toutes ces parités des PPA ont été remises base 100 en 1999,soit un an avant l’entrée dans l’Euro de tout ce petit monde.

Trois réalités incontestables émergent de ce graphique.

  1. Le cours de change du Dollar contre l’Euro est « collé » à la PPA de l’Allemagne contre les USA et ne s’en écarte guère. En termes simples, les Allemands qui passent leur temps à nous dire qu’ils peuvent exporter même si leur taux de change est surévaluée ont une parité avec le Dollar qui est parfaitement normale vis à vis de la monnaie des Etats-Unis et une monnaie parfaitement sous évaluée par rapport aux autres monnaies du vieux continent. La capacité des Allemands à exporter malgré une monnaie forte n’est donc qu’une légende urbaine. Leur monnaie est sous évaluée ou à son prix.
  2. Par contre la  France a un taux de change surévalué d’environm13 % vis a vis du Dollar, tandis que l’Espagne et l’Italie en sont à 20 % au moins.
  3. Tout le « grand » commerce international se passe en Dollar. Or il y a tout une série de pays qui aujourd’hui ont des taux de change sous évalués par rapport au Dollar en commençant par tous les pays d’Asie (Corée, Chine, Japon etc..). Inutile de dire que les affaires industrielles de  France, d’Italie  ou d’Espagne n’ont pas la moindre chance de vendre quoique soit à tous ces pays , sauf   à exercer dans un domaine monopolistique (luxe, pharmacie, haute technologie par exemple), ou de produire sur place, ce que beaucoup ont décidé de faire et cela a assuré leurs survies, mais guère d’emplois en France.

Ces trois réalités entraînent un certain nombre de conséquences dont certaines vont paraître sans doute fort surprenantes aux lecteurs.

Commençons par la France.

Les déficits budgétaires y sont considérables comme chacun le sait et sont financés à  65 % environ par de la vente de dettes garanties par la France à  des épargnants étrangers. Nous mettons en fait nos enfants et petits enfants en esclavage pour maintenir notre niveau de vie actuel. Ils devront travailler en étant sous payés, puisqu’ils devront rembourser nos dettes et que donc leurs salaires seront très inférieurs à  leur productivité. J’ai honte… Mais ces déficits Français font monter l’Euro…

L’année dernière par exemple, la quasi totalité du déficit Français a été souscrit par les épargnants… Japonais.

Or il se trouve que la monnaie Japonaise s’appelle le yen.

Pour acheter de la dette Française, madame Watanabe (l’équivalent Japonais de la veuve de Carpentras, chère a tous les boursiers) doit bien sur d’abord acheter des Euro et elle a donc du acheter à  peu prés 80 milliards d’Euro sur les 12 derniers mois, et donc vendre la contre valeur de 80 milliards d’Euro de Yen.

Que croyez vous qu’il arriva?

Le Yen a fortement baissé contre l’Euro depuis 12 mois, et comme le Japon est la deuxième ou troisième puissance industrielle du monde, une forte dévaluation du yen n’arrange certainement pas les affaires de Peugeot ou de LVMH…Le financement du déficit Français, loin de faire baisser l’Euro, dans un premier temps le fait monter.

C’est seulement si madame Watanabe décide qu’elle ne va plus acheter d’obligations Françaises que les taux  d’intérêts  commenceront à monter chez nous  et l’Euro à baisser contre le yen, et c’est bien sur à ce moment là que la musique s’arrêtera chez nous.  Et si elle décide de les vendre, ce sera vraiment la catastrophe. Monsieur Hollande est l’otage de Madame Watanabe, et ne le sait même pas.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, depuis trois ans le financement de notre dette a été assuré d’abord par la Banque Nationale Suisse (blocage du taux de change du FS vis a vis de l’Euro) puis par le Japon.

Le prix à payer c’est bien sur que la France devienne de moins en moins compétitive, puisque ces financements par l’étranger contribuent puissamment à  la non baisse de l’Euro, seule solution pour que la France redevienne compétitive….

Et donc, quand je vois l’inénarrable monsieur Montebourg réclamer une baisse de l’Euro, je me gratte la tête…

Si le Yen n’avait pas baissé  fortement vis à vis de l’Euro, c’est à dire si madame Watanabe n’avait pas acheté des obligations bien de chez nous, les taux longs seraient à  5 % , le FMI serait à  Paris et la panique la plus totale régnerait à  Bercy.

On ne peut s’empêcher d’être admiratif devant tant de compétence…

Venons en à l’Allemagne.

Plus de 60 % des excédents commerciaux teutons sont réalisés avec des pays non Européens. Il y a fort à parier qu’une part fort importante de ces exportations est facturée en Dollar US et payée en Dollar US. Mais les coûts Allemands sont en Euro…Et donc nos exportateurs Allemands doivent  changer leurs excédents du Dollar en Euro pour couvrir leurs coûts, ce qui bien sur fait baisser le Dollar vis a vis de la monnaie Européenne.

Si l’Allemagne disposait encore du DM, cette manoeuvre ferait monter le DM , ce qui à  terme rendrait l’économie Allemande beaucoup moins concurrentiel.

Dans le cas présent , il n’en est rien puisque la baisse du Dollar tue d’abord les concurrents des sociétés Allemandes en Italie , en France ou en Espagne, ce qui, le lecteur en conviendra est bien pratique  pour les producteurs Outre-Rhin.

Ceux qui payent la note des excédents Allemands, ce sont bien sur les Italiens, les Français ou les Espagnols en concurrence avec des sociétés Germaniques.

Mais  comme chacun doit bien s’en rendre compte, Madame Merkel est bien sur prête à se battre jusqu’ à ce que le dernier soldat (industriel) Français ait été tué,

Ce que deux guerres mondiales n’avaient pas réussi à  faire, rendre la France non concurrentielle, l’Euro en 10 ans y est arrivé, et en plus on explique aux industriels Français que c’est parce qu’ils sont nuls (voir les insultes à  la famille Peugeot).

On ne peut qu’être admiratif…

Encore une fois, je n’en veux pas aux Allemands, ce ne sont pas eux qui ont inventé ce système incroyablement stupide qu’est l’Euro.

Les responsables ce sont les diplomates et les Inspecteurs des finances Français, qui ont voulu avoir leur mot à dire sur la politique monétaire Allemande puisque le Mark était en passe de devenir la monnaie d’épargne de tous les Européens, l’Allemagne étant bien gérée et la France mal gérée (par eux bien sur).

Ils voulaient qu’un Français devienne Président de la Banque Centrale Européenne, et ils ont désigné  monsieur Trichet,  le chef bien aimé de tous les oints du Seigneur, le vrai dirigeant de la France depuis vingt ans.

Et que croyez vous qu’il arriva?

Monsieur Trichet a ruiné la France, comme il avait ruiné  le Crédit Lyonnais.

Cet homme aura fait plus de mal à notre pays que la quasi totalité des syndicats et des fonctionnaires mis ensemble, à lui tout seul.

Mais que personne ne se fasse du souci pour lui.

Il a été nommé à tous les conseils d’Administration qui comptent.

En France, l’incompétence, si elle atteint des niveaux prodigieux, paye.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

61 Commentaires

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  • Fabien de la Drome

    6 décembre 2013

    « Nos exportateurs Allemands doivent changer leurs excédents du Dollar en Euro pour couvrir leurs coûts, ce qui bien sur fait baisser le Dollar vis a vis de la monnaie Européenne. Si l’Allemagne disposait encore du DM, cette manœuvre ferait monter le DM, ce qui à terme rendrait l’économie Allemande beaucoup moins concurrentiel. »
    DM ou EUR, c’est in fine la même chose n’est ce pas ? L’Allemagne exporte, l’EUR monte, donc l’Allemagne devrait être moins concurrentiel (cf infra). Votre article suggère-t-il que l’EUR ne monte pas autant qu’il devrait monter (impossible pour l’Allemagne de faire 100% cavalier seul) ce qui permet a l’Allemagne de rester concurrentiel ?

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  • tashun

    2 décembre 2013

    La seule question est, est-ce qu’ils (décideurs) gagnent du temps en jouant un coup après l’autre…et s’enfoncent de plus en plus dans leur croyance (keynesienne) oubien « ILS » nous emmènent dans LA « stratégie du choc » (Naomie Klein) auquel cas on a encore rien vu. En jouant avec les monnaies « ils » cassent tout point de repère car une des trois fonctions de la monaie est de donner une valeur prix de comparaison entre les biens. De plus, ils empêchent à la fois de stocker des biens réels car leur prix réel est inconnu et de la valeur travail sous forme de monaie car cette dernière risque une dévaluation BRUTALE et imprévisible en permanence. Donc la déflation ne peut pas durer. La déflation apparente en France ne peut être que la face apparente de la paupérisation, cad que la baisse de la valeur de la monaie € est plus lente que l’amélioration de la productivité des autres pays (exportateurs jap et allemands). Est-ce que selon vous les « riches » vont se protéger en achetant des actions jap et allemandes ou stocker des bit coins puisque plus personne ne croit à la rareté du pétrole?

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  • Nicolas

    29 novembre 2013

    Dans ce livre
    http://www.amazon.fr/Dix-idées-qui-coulent-France/dp/2081309580/ref=la_B004MM0K2A_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1385726980&sr=1-1

    Dix idées qui coulent la France [Broché]
    David Thesmar (Auteur), Augustin Landier (Auteur),

    les auteurs, pas vraiment des gochaux, font remarquer que tout le commerce ne se traite pas en $, et qu’il faut donc tenir compte de la structure de chaque pays pour déterminer l’effet de l’Euros sur l’économie.

    Pour eux l’Euros nous à permis une baisse des prix de 0,9%..

    Vous devriez jeter un coup d’oeil dans le chapitre de ce livre qui traite de cette question, car voila un point qui me semble intéressant et rarement soulevé, à ma connaissance..

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    • idlibertes

      29 novembre 2013

      Cher Nicolas,

      Oui, nous l’avons lu. Il ressemble beaucoup sur le fond au second de Charles Gave intitulé « C’est un révolte? non sire c’est une révolution ». En revanche, l’histoire de Baisse des prix ,(0,9%) c’est à dire même pas le pourcentage de marge d’erreur, bon, ,on va dire que face à l’immense contreproductivité de l’ensemble, je ne sais pas s’il convient de le noter. C’est un peu comme si vous vous me disiez « Et quand on a le typhus, c’est incroyable, on a plus d’acné ».

      cdlt

      Idl

  • njaisson

    29 novembre 2013

    « Mes oints du Seigneur ont remplacé la probabilité de dévaluations Italiennes par la certitude d’une faillite de l’Etat Italien. »

    Dans une économie de type socialiste, l’Etat ne peut pas faire faillite, puisque la banque centrale crée autant de monnaie que l’exige les besoins de financement du Trésor public. C’est exactement ce qui se passe dans la zone euro, où les banques s’engagent à financer le papier émis par l’Etat, tant que la la BCE continue à garantir la valeur du dit papier pourvu’il continue aussi à servir de collatéral à l’émission de leurs instruments de financement.

    On est donc face à une situation de poker menteur dans une économie qui se dit libérale, alors que le dit marché n’existe plus depuis belle lurette, puisque ce sont les banques centrales qui déterminent les prix du marché par leur politique d’intervention consistant à maintenir les taux d’intérêt très bas et à refinancer le papier bancaire et étatique dans des proportions illimitées. Parler de faillite de l’Etat dans un contexte d’économie dirigée n’a donc pas de sens, dans la mesure où c’est l’Etat, par l’entremise des banques centrales prétendument « indépendantes » et les « primary brokers » qui placent le papier public sur les marchés, qui font le marché. Par ailleurs le différentiel de compétitivité est corrigé par les mécanisme de redistribution fiscale au niveau européen, qui agissent comme un jeu de vases communicants entre les Etats membres de la zone euro de manière à conserver un perpétuel équilibre des balances des paiements, notamment par la correction des déficits commerciaux.

    En fait le terme fiscal est trompeur, dans la mesure où ce système de compensation monétaire, l’Eurosystem, repose non sur des flux budgétaires mais sur des flux de monnaie banque centrale transformant les dettes ou les créances des banques centrales européennes sur leurs consoeurs en débit ou en crédit auprès de la banque centrale européenne. Le bilan de la BCE a ainsi enflé démesurément à mesure qu’elle refinançaient les créances de la Bundesbank sur ses partenaires, la BdF et la banque centrale italienne notamment, qui compensent leurs déficits sur l’Allemagne par la monnaie banque centrale créée par la BCE. Ce mécanisme de compensation des balances des paiements est censé atténuer les différences de prix entre les pays de l’Eurozone, à l’instar du système soviétique qui créaient de la monnaie en fonction des besoins de financement estimés de chacune des régions formant feu l’URSS, quels que soient les déséquilibres commerciaux d’une zone par rapport à une autre, en vertu du principe selon lequel l’intégration économique prime sur la compétitivité d’une zone par rapport à une autre. Donc, je trouve que les raisonnements basés sur la compétitivité et les taux de change pour estimer le succès où l’échec d’une union économique et monétaire n’ont pas de sens, dans la mesure où les théories fondées sur les lois du marché libre sont inopérants dans ce genre de configuration.

    Les économistes libéraux, notamment ceux de l’école de Chicago ou de l’école autrichienne, s’obstinent à croire dans l’existence d’un marché libre qui ferait un « merveilleux boulot », dans l’estimation des prix réels corrigés de l’interventionnisme étatique opérés par les « Oints du Seigneur », alors que ce marché est une pure fiction. L’histoire économique serait plutôt dominée par les oligopoles, bancaires en particulier, qui ont triomphé partout des lois du marché libre en imposant le systèmes des banques centrales qui leur donnaient la pleine maîtrise des flux financiers en faisant la pluie ou le beau temps dans les différentes parties du monde selon leurs intérêts économiques et financiers du moment. Les manipulations du marché au XXème siècle par la FED et la BOE, sans oublier la BRI, sont trop criantes et dramatiques par leurs conséquences géopolitiques, pour que cette fiction du marché libre puisse résister un seul instant à l’examen objectif du fonctionnement des marchés financiers.

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    • idlibertes

      29 novembre 2013

      Cher Monsieur,

      je vais donc résumer, En gros le libre échange cela ne fonctionne pas puisque cela retombe dans les mains des oligopoles (je cite), tout ça, tout ça je vois bien, en revanche, j’ai du mal à comprendre l’alternative ou même sans avoir deux pistes, le choix autre que vous proposeriez?

      Encore une fois, pour paraphraser Milton Friedmann, personne ne dit que le capitalisme/libre échange (Fair trade) serait le meilleur des systèmes mais il est sans aucun doute, le moins mauvais,

      Cdlt

      Idl

    • njaisson

      29 novembre 2013

      Ce n’est pas le libre échange qui ne fonctionne pas, mais sa perversion du fait qu’il est tombé aux mains des banquiers qui fixent les prix sur les marchés et détiennent le monopole de la création de moyens de paiement. Une des premières mesures à prendre pour assainir ce que vous appelez « libre échange », qui n’est en fait qu’un marché contrôlé par l’Etat et les banques auxquels les multinationales servent d’intermédiaire pour contrôler les marchés, est de retirer aux banques leur monopole de création monétaire qui doit retourner à l’Etat, comme de mettre un terme à l’Etat socialiste spoliateur et stérilisant en lui retirant ses moyens de financement par les marchés financiers. Le jour où l’Etat ne pourra plus compter sur les ressources de financement infini des marchés acoquinés aux banques centrales, il sera obligé de contrôler ses dépenses et donc de se remettre au service de la société civile au lieu de la piller allègrement pour le bénéfice exclusif des technocrates, de leurs clientèles innombrables et des banquiers. Cette remise à plat des dépenses comme le retour des moyens de financement vers l’économie privée auraient en outre pour effet de stimuler la création d’entreprises et donc la création d’emplois. Par ailleurs il est urgent de retirer aux banques le pouvoir de déterminer les prix de marché et donc de spéculer en fonction de l’allocation du capital qui joue avec les économies comme avec les peuples qui subissent les contre-coup de ses allées et venues de capitaux au gré des mouvements de portefeuille. Les producteurs nationaux doivent retrouver leur indépendance par rapport aux oligopoles. Le cas des agriculteurs est particulièrement parlant de ce point de vue, obligés qu’ils sont d’accepter les prix des marchés internationaux, en contrepartie des subventions qu’ils reçoivent et de leur financement par les banques qui leur imposent l’intégration dans le système de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. On pourrait aussi parler de l’industrie pharmaceutique qui grâce à ses lobbies d’Etat empêchent l’émergence de solutions thérapeutiques alternatives qui ne sont pas reconnues comme valides par la Sécurité sociale. Vous aurez compris que le système dit libéral est organisé de telle façon qu’il assure une domination absolue des oligopoles transnationaux qui profitent à plein de l’harmonisation des marchés par les superstructures transnationales qui verrouillent les marchés par des réglementations prohibitives pour des PME qui ne peuvent s’offrir le ticket d’entrée de marchés hyper réglementés.

    • idlibertes

      30 novembre 2013

      Cher Monsieur,

      Nous avons déja eu cette discussion par le passé, peut être sur l’ancien blog en revanche, mais vous confondez toujours instruments de paiement et Monnaie. Les banques ne créent pas de monnaie contrairement à vos affirmations. Le discours constant « des banquiers spoliateurs » a une connotation un peu mélodramatique et sans vouloir atteindre dés le début un point Godwin , remplacez à votre convenance dans votre discours « banquier » par « juif  » et nous avons du pur Maurras.Maurras avait ses trois « R », « réforme », « révolution » et « romantisme ». Pour lui, ces « trois R » étaient responsables de l’introduction de l’individualisme dans la société. La réforme protestante, pour l’esprit d’entreprendre (« Aide-toi et le ciel t’aidera »), la révolution pour l’autonomie, le romantisme pour avoir introduit l’individualisme dans l’art. En symétrie presque totale,Vous nous gratifiez largement de « Banquier » « Etat » et « libéralisme » et je déplore le manque de constante dans les consommes; toutefois, pour filer le parallèle , gageons que l’action pratique de cet ensemble soit aussi à hauteur de cet illustre ancêtre qui fut beaucoup de choses, sauf un homme d’action.

      Las.

    • Nicolas

      30 novembre 2013

      Désolé mais les instruments financiers comme les produits dérivés rentrent dans la catégorie monétaire M3 et lorsque les profits issus des produits dérivés partent dans la poche des actionnaires et de l’Etat, ils deviennent de la monnaie M1. Il me semble aussi que ces produits dérivés sont couramment utilisés dans la gestion de Trésorerie des banques (futures sur indices, options, swaps de devises, etc) dont les revenus sont tellement tentants que la plupart des groupes industriels (VW, GM, Ford, BMW, etc) ont créé leur propre banque pour gérer leurs besoins de trésorerie et faire fructifier leurs liquidités sur les marchés. L’argent ne dort jamais, pas vrai? A tel point que les revenus financiers de ces groupes dépassent souvent leurs revenus industriels. Et quand on spécule à la hausse sur des actions qui sont rachetées par l’entreprise pour venir gonfler ses bénéfices, ce n’est pas de la création monétaire non plus?? Etes-vous économiste?? Il ne s’agit nullement ici de faire dans le mélodramatique mais de constater le rôle majeur joué par les groupes bancaires dans l’histoire des Etats Unis et de l’Europe depuis que ceux-ci se sont alliés aux technocrates pour accoucher ce qu »il est convenu d’appeler le « Nouvel Ordre Mondial » dont les conséquences sont évidemment dramatiques pour les peuples qui subissent son joug tyrannique. Vous ironisez à propos de Maurras et consorts et cela prouve à quel point vous êtes amnésique lorsqu’il s’agit de gommer toute une partie de l’économie qui vous gêne, à savoir le rôle néfaste joué par les banques dans la manipulation des prix et des marchés. Le fait est que dans les années 1920 l’abondance de liquidités bancaires en provenance des Etats-Unis avait engendré une fausse impression de sécurité qui n’a pas résisté à la fin de la spéculation effrénée laissant la place au chaos politique et au marasme économique, comme aujourd’hui. Il existe sur le sujet une abondance de littérature anglo-saxonne, comme les ouvrages de Eustace Mullins ou d’Antony Sutton et plein d’autres que vous trouverez sur le site du Mises Institute, un organisme think tank proche du vôtre par ses idées, je crois.

    • idlibertes

      30 novembre 2013

      Bien sur, bien sur, la lettre de change est aussi un instrument financier ou même un chèque.Si j’écris 800 chèques, je me crée de la dette, je ne crée pas « une monnaie ». Je vous conseille donc de lire plus avant la définition de monnaie au sens strict.
      http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006072026&dateTexte=20131130.
      . Et one more time, pour la théorie de l’Empire Global.

      « Vous ironisez à propos de Maurras et consorts et cela prouve à quel point vous êtes amnésique lorsqu’il s’agit de gommer toute une partie de l’économie qui vous gêne, à savoir le rôle néfaste joué par les banques dans la manipulation des prix et des marchés »

      Visiblement, vous n’avez AUCUNE idée de qui est Maurras, car s’il est bien un domaine ou ne peut le retrouver c’est quand même sur les application bancaires ou monétaires du Nationalisme positiviste.

      Il va falloir faire un effort.

    • Nicolas

      30 novembre 2013

      Justement la perversion bancaire consiste à créer de la monnaie sous la forme de dette multiforme grâce aux multiplicateur de crédit sur les expositions du banking book et autres effet de levier sur les expositions du trading book, sans oublier les dérivés OTC de hors-bilan, qui sont aussi des produits de dette utilisés souvent à des fins de refinancement des actifs au bilan, qui a produit des catastrophes type 2007.Ce privilège indu de création monétaire a complètement perverti la création monétaire en donnant à la banque une influence jusqu’à alors inconnue sur les économies de marché, à commencer par l’offre de moyens de financement de la dette émise par l’Etat qui a nourri le Leviathan jusqu’à permettre le triomphe de la technostructure socialiste dans le monde entier. Le banquier est l’aillé indéfectible du technocrate quand il s’agit de propager la révolution socialiste mondiale ou de faciliter la domination totale des multinationales sur les Etats nationaux (voir les négociations en cours des pactes transatlantique et transpacifique).

    • idlibertes

      30 novembre 2013

      Oui, je crois que tout le monde aura bien compris: raccourcissons les banquiers haut et court.

      Et sinon, vous êtes allé au cinéma récemment?

    • Nicolas

      1 décembre 2013

      Vous refusez de voir l’évidence; à savoir que monnaies-dette comme l’euro, le yuan ou le dollar sont des créations de banquiers qui voulaient démultiplier les opportunités de transformation monétaire en monétisant les titres de dette ou en les transformant en produits de financement sur les marchés par voie de collatéralisation. L’euro est un modèle du genre qui a permis de créer un vaste marché unifiée de la dette publique (ie fixed income et dérivés de taux associés) et privée suffisamment large et profond pour assurer la liquidité du second marché des titres de dette publiques (cf; toutes les opréations de carry trade entre les différentes compartiments de dette souveraine et entre les dettes européennes en fonction des différences de rendement, le tout financé par des emprunts en dollars ou en yen à taux zéro). Vous allez sans doute m’expliquer que ces opérations sont accessibles au commun des mortels ou que les banquiers peuvent très bien s’en passer pou assurer un fonctionnement juste et équitable des marchés dont la liberté est la condition même du fonctionnement harmonieux de l’économie. Malheureusement l’évolution comparée de la masse salariale et du volume de monnaie-dette créée par les banquiers pour alimenter leurs profits comme la mise en esclavage des peuples enchaînés au remboursement de la dette suffit pour comprendre qu’il y a comme un problème dans la répartition de création de valeur entre la dette générée par les banquiers et ce qui revient dans la poche des contribuables (le Royaune Uni a un taux d’endettement rapporté au PIB de près de 500% grâce à la City). Il ne sert à rien de se perdre dans des modèles économétriques bidon pour malades de feuilles Excel, tant que le problème de la création de valeur financière au détriment de la valeur productive nationale n’aura pas été résolu. Voir les recommandations très claires et exhaustives de Maurice Allais quant aux réformes nécessaires à apporter aux marchés financiers,facteur de déséquilibre fondamental dans la création de richesse et sa juste répartition entre les classes productives et les classes rentières ou parasite financières.

    • idlibertes

      1 décembre 2013

      Tout à fait, on a bien compris; Il fait brûler tous les banquiers. Sinon, autre chose pour vous obliger?

    • Nicolas Jaisson

      2 décembre 2013

      C’es vous qui êtes incapable d’envisager un futur sans les banques, pas moi. Dans une société chrétienne respectueuse de la personne humaine, les banques seraient inutiles parce les individus auraient les moyens de s’auto-financer. L’imposture libérale actuelle dite « de marché » consiste à penser que les banques sont indispensables au bon fonctionnement de l’économie, parce que seules à même de déterminer le juste prix des marchandises sur les marchés internationaux. Mais si ces fameux marchés étaient supprimés pour rendre le contrôle des prix aux producteurs et non aux financiers, la valeur productive ne seraient pas confisquée par ceux qui déterminent les prix, sous prétexte qu’ils financent la production et l’Etat sans les subventions duquel des pans entiers de l’économie productive ne pourraient survivre. Cela des économistes d’avant-guerre l’ont fort bien bien compris qui voulaient réagir contre la main-mise des banques sur les marchés agricoles et de produits manufacturés en proposant de déterminer la valeur de la monnaie à partir de la quantité de travail fournie équivalente à un pouvoir d’achat et non fonction du rapport entre l’offre et la demande de monnaie dette émise par les banques. Malheureusement tous les Etats qui ont essayé de s’affranchir de l’étalon de la dette comme référence de la valeur de la monnaie pour revenir à une valeur travail non manipulable par les marchés s’en sont mordus les doigts, à commencer par l’Allemagne national-socialiste et les régimes dits fachistes qui avaient osé braver le diktat de la finance imposé par Londres et Wall Street. Voir à ce sujet le très intéressant ouvrage de Francis Delaisi, « la révolution européenne ».

    • Nicolas

      29 novembre 2013

      « Dans une économie de type socialiste, l’Etat ne peut pas faire faillite, puisque la banque centrale crée autant de monnaie que l’exige les besoins de financement du Trésor public.  »

      L’URSS est encore là pour le prouver…

    • njaisson

      29 novembre 2013

      L’astuce par rapport à l’URSS vient justement du fait que ce n’est pas la banque centrale qui finance directement l’Etat, mais les marchés, à condition de profiter d’une création illimitée de liquidités par la banque centrale. Le refinancement des actifs bancaires par la banque centrale permet ainsi ad vitam eternam d’acheter les obligations pourries d’Etat en faillite pourvu que la banque centrale continue à les accepter comme collatéral de refinancement (au même titre que les titres pourris des banques types ABS, MBS, et/ou ou les crédits en situation de défaut alloués aux entreprises) contre de la monnaie banque centrale. Le système a très bien fonctionné jusqu’à présent, permettant d’une part aux banques d’éviter la situation d’insolvabilité et aux Etats d’autre part de se se retrouver en défaut de paiement. C’est la raison pour laquelle toutes les technostructures ont adopté ce système de financement de l’Etat couplé au financement des banques par la banque centrale sous prétexte de leur rôle indispensable comme bailleur de fonds des entreprises (comme les chefs d’entreprise le vérifie tous les jours), à commencer par la Chine, à cette différence près toutefois que la BPC offre directement des ressources de financement aux banques d’Etat, alors qu’aux US et dans la zone euro, la banque centrale échange les titres des banques contre du cash (quantitative easing). Voilà comment les banquiers transforment du plomb en or, à commencer par les oligarques chinois qui n’aiment rien tant que de faire financer par l’Etat des projets publics non rentables par l’Etat pour ensuite créer des fonds d’investissement qui vont refinancer les prêts des banques au tarif maximal et se servir des titres ainsi acquis pour spéculer sur la hausse de l’immobilier en les refilant à leurs collègues comme moyens de financement. Comme vous voyez la nouvelle URSS a fini par comprendre les vertus du marché en donnant naissance au « crony capitalism ».

  • riz

    29 novembre 2013

    Bonjour,

    on oublie tjs que le franc , la peseta , la lire , le dm existent encore …il suffit d’acheter de la dette française ,espagnole, italienne , allemande .
    Nous naviguons donc en permanence au gré d’un franc arrimé au mark donc dans une politique de franc hyper fort .Puisque que l’on est incapable de tenir cet accouplement contre nature on peut envisager de baisser les salaires de 20% en France (dévaluation interne puisque l’on ne peut plus jouer sur le change) , c’est ce qui devrait arriver … ensuite les prix baisseront au niveau de ceux de l’Espagne , là-bas la vie est bien moins chère donc ce sera pas si douloureux .Sinon et bien les taux d’î vont monter en France car taux de change et d’î sont liés …et à un niveau de 5% nous serons au tapis .C’est une question de temps que je situe pour ma part vers 2016-2017 donc nous aurions un répit de 2 à 3 ans .
    Toutefois en finance il est de notoriété publique que les Japonais sont tjs les derniers à recevoir la patate chaude , les plus mauvais investisseurs au monde , des gogo-investisseurs par nature …alors on approche peut-être de la fin ?
    Sinon si tout est en $ au niveau commerce international , l’euro pourrait être une monnaie transitoire , le nez caché d’une future fusion avec le dollar avec les américains aux manettes (marché transatlantique) .On passerait de l’euro au $ avec un taux de change désavantageux pour nous .
    Alain Cotta avait écrit une petit essai « Sortir de l’euro ou mourir à petit feu »,
    nous y sommes dans la mort lente , lentement mais sûrement un engourdissement sournois comme le froid avec une croissance zéro en 2012 et 2013 = normalement la tête du gouvernement .

    Répondre
    • idlibertes

      29 novembre 2013

      Cher Monsieur,

      C’est exactement cela. Plus rien à injecter pour nos chers (et si chers) relanceurs keynésiens. Une trappe à dette à l’international. Une pauperisation des classes sociales pour l’heure, encadrée par le smic mais combien de temps encore (?).

      J’ai entendu dire, trough the grapevin que l’Elysée a embauché plus de 100 nouveaux cadres pour les affaires internes. je crois qu’un petit vent de panique transpire…

      Soit 2/3 ans soit parfois des élements exogènes du type Lehmann et là, c’est la pêche à la baleine à l’explosif.

      cdlt

      Idl

    • Belgedecoeur

      30 novembre 2013

      Monsieur Riz, en ce qui concerne que la vie est moins chère en Espagne je dois vous dire que vous faites erreur, prenez par exemple la page de Carrefour on line, entrer pour faire vos courses comme si vous étiez en espagne , vous verrez que cést a peut près identiques, sans tenir en compte que les salaires espagnoles pour une immense majorité est de 1000 euros mensuels…voire 1200.En tenant compte de ses paramètres salariaux et le prix a la consommation, je crois que c’est plus chère içi.
      Je crois que le pire est devant nous, nous serons les Dalits européens…La France grand pays de la diplomatie a perdu aussi un peu de se « savoir faire », il n’y a plus malheureusement des GRANDS Hommes!

      Cordialement ,

      Marian

  • Strauss Patrick

    27 novembre 2013

    Mon cher Charles, maintenant que l’Euro est devenu une réalité internationale, qui n’est pas catastrophique pour les pays intelligents, ne pourrait-on pas l’amodier honnêtement:c’est à dire le conserver vis à vis des non-européens et dévaluer à l’intérieur de l’ Europe chaque monnaie nationale qui reprendrait sa place! Evidemment une nouvelle monnaie de change enrichirait plus les banksters… mais l’Euro redeviendrait une monnaie honnête.

    Répondre
    • idlibertes

      30 novembre 2013

      Cher Monsieur,

      C’est effectivement une solution tout à fait acceptable mais pour cela il faudrait que nos huiles décident d’un arretè des comptes . Certains parlent aussi d’une création d’un Euro du Nord et d’un Euro du Sud, et pourquoi pas l’idée centrale étant de revenir à une liberté dans la fixation des taux de change des monnaies nationales les unes envers les autres.

      Le problème n’est pas l’idée d’une monnaie commune mais l’application pratique de notre ami Trichet que nous déplorons tous les jours.

      Amicalement

      Idl

  • xleroy

    27 novembre 2013

    De tout ceci il ressort que la solution serait que l’Allemagne sorte de l’Euro, laissant les pays du Club Med à ses chimères socialo-marxistes.

    Répondre
  • Roger Duberger

    27 novembre 2013

    Cher Monsieur Gave,
    Merci pour votre analyse très juste.
    Même si vous n’avez rien contre les allemands (moi non plus et je n’en suis pas), on sent un peu de reproche vis à vis de l’Allemagne. On sent déjà nos hommes politiques reprocher à l’Allemagne sa réussite….et ça risque d’aller croissant ?
    Mince, ce n’est pas parce que la France est mauvaise, que l’on doit reprocher à l’Allemagne d’être vertueuse. C’est certain que si l’on s’endette pour financer des fonctionnaires et un système d’assistance complètement débile, on peut être sûr que ça va mal finir. Si ça finit mal pour l’euro ce n’est pas grave, mais je crains que cela aille bien plus loin.
    Bien cordialement

    Répondre
    • idlibertes

      27 novembre 2013

      Cher Monsieur,

      Je ne crois pas que CG reproche aux allemands d’être vertueux en revanche, dans la mesure ou nos sorts sont liés, on peut leur reprocher d’être aussi passivement dociles. Quelque part, si j’étais allemand, je ne voudrai pas non plus être responsable (ou rendu responsable car la 1 er guerre mondiale était quand même un peu la faute de tous le monde dans la bêtise) du troisième désastre du siècle. Donc, si on doit reprocher quelque chose, c’est le manque de courage politique. Ce manque de courage politique est valable pour tous les états de l’UE sauf que bien sur,comme cela favorise les exportations puisque les grecs/Italiens/ etc se sont endettés à peu de frais en achetant des voitures allemandes à bon côut, tout le monde semblait très content. Le seul point noir , c’est qu’effectivement,les allemands ont été payé sur traites en euros grecs et que s’ils actionnent le paiement, il n’y aura rien derriére .

      Parallelement à cela, car il est de bon ton de rajouter l’insulte à l’outrage, n’est ce pas, la dette publique ,dans tous nos pays de UE, a aussi flambé.

      Donc on a conjointement pour la France:

      – Accroisement inflationiste des dépenses publiques (Incapacité de tenir un budget d’état depuis 1974)
      – Les 35 heures dont un défaut de compétitivité non santionné car passé sous silence grâce à l’euro qui a engendré dans le temps un sillon très profond sur le tissu entreprenarial français. Comment être productif réellement quand votre côut de produit est de fait bien plus élevé qque votre voisin puisque pour fabriquer le même boulon l’Allemagne aura 5 heures de plus par semaine par salarié et pas de smic en plus.

      Personnelement, je n’en veux pas au premier de la classe d’être premier, je préfére regarder vers le haut. En revanche, je trouve qu’il serait « urbain » de la part de notre intelligentsia de regarder les réalités en face et d’arreter les mélodrames sur la finance qui corrompt ou autres sornettes de l’hyper libéralisme (ou alors parlons d’hyper socialisme) quand le probléme est structurel dans nos institutions et leurs mises en place.
      Le probléme est endogène .

      Cdlt

      Idl

    • roger duberger

      27 novembre 2013

      Merci pour votre réponse. Je suis bien d’accord avec vous.
      Je manifestais juste une crainte d’une récupération maladroite.
      Cordialement

  • TDJ

    26 novembre 2013

    Votre graphique sur les parités de pouvoir d’achat me pose deux questions :
    * pourquoi le faire démarrer en 2003 et en conclure des conséquences sur l’Euro : pouvez vous le faire démarrer en 1970, quand la France n’avait pas un euro d’endettement,ou même en 1945. Démarrer en 2003 et mettre en cause le taux de change de l’euro est peut être risqué : vous prenez en compte le seule facteur monétaire, mais pas l’impact des 35 heures, ou de la retraite à 60 ans dans les années 80, etc,… Qu’en est-il de l’évolution de la productivité dans ce contexte : j’ai toujours entendu dire que la France avait une préférence pour le chômage et la productivité, ce qui, avec moins d’actifs au travail et plus de chômeurs dégrade les comptes publics et augmente le déficit.
    * En second lieu, vos considérez que l’écart de PPA est la cause des problèmes, mais n’en est-ce pas la conséquence ? Encore une fois, je voudrais bien savoir ce qu’il en était en 1970 avant le début de la crise.

    Et je renouvelle ma question pour un catalogue de solutions

    Merci

    TDJ

    Répondre
    • idlibertes

      27 novembre 2013

      Chezr TDJ,

      CG a fait commencé en 2003 car c’est la coupure d’avec son dernier livre (qui lui reprenait avant) . On a potentiellement le même schéma dans « des lions etc » depuis bien plus longtemps , avant le choc pétrolier. Et effectivement, je l’ai aussi vu commençant en 74. début de la dette d’état. CG a commencé là en 2003, par choix éditorial de l’artiste je dirais 🙂

      Le grand pb de l’euro aussi justement est qu’il a absorbé de fait le choc des 35 que l’on aurait sinon perç en terme de perte de productivité.

      Quant à ce pourquoi la France a une préférence en terme de productivité, la seule impression quis e dégage de tout cela est que personne ne semble vraiment savoir ce qui se passe et la seule aspiration des détenteurs de manettes est la soit disant relance keynésienne qui ne fonctionne pas.

      Je vais tenter de vous trouver le graphique d’avant mais il n’y a rien de contre propos en tout cas, bien au contraire.

      Quant aux solutions, comme CG le dit souvent « je ne suis pas celui qui vous a mis dans cette panade , ne me demandez pas comment en sortir » . Lui, a dit depuis le début que c’était une bêtise, que nous faisions fausse route.

      Il peut vous dire comment il aurait pensé le système Européen, ça oui. Mais comment rebrousser chemin alors même qu’il a courru en sens inverse, je ne pense pas que cela soit applicable en pratique.

      Cdlt

      Idl

  • Marius

    26 novembre 2013

    J’ai eu la curiosité de regarder les émissions TV politiques britanniques. C’est là qu’on se rend compte du vrai état de son propre pays. Là-bas il y a par exemple l’émission « BBC Question Time », le principe est simple : on invite tous les partis autour d’une table, devant eux un public de citoyens, ces derniers leurs posent des questions très librement. De plus, point important, l’émission se déplace dans le pays, elle ne reste pas à Londres, elle va dans les villes de provinces. Voilà un débat démocratique sain.

    Ensuite j’ai constaté que les réponses des politiques étaient intéressantes, parlaient du fond, ils parlaient de marché, de chiffres, de démocratie, de libertés etc. Loin du niveau ridicule de nos débats télévisés en France. Il y avait aussi, et c’est très important, un débat régulier, ouvert, argumenté, sur l’UE… quelle place dans l’UE, quelle UE on veut etc… débat interdit ou en tout cas absent chez nous, dès qu’on pose la question au lieu d’un débat argumenté on a le célèbre « si on était pas dans l’UE et dans l’euro se serait l’apocalypse, la France meurt, vous êtes nul ou fou ».

    J’avais déjà noté ce décalage de niveau démocratique dans la média et dans l’espace politique en suivant l’élection présidentielle américaine. Quelle surprise j’ai eu de voir les débats des primaires républicaines puis le débat Romney / Obama, ça parlait du fond d’une manière que je n’avais jamais vu en France ! J’étais stupéfait.

    Oui, nous sommes gouvernés par une Eglise, et nous avons des médias d’une nullité absolue.

    Répondre
    • vivelafrance

      27 novembre 2013

      Et si encore on avait des débats intéressants au sujet de l’impôt en France. Car il me semble que cela est bien une spécificité française (créer de nouveaux impôts et en changer les règles quotidiennement.
      Voilà que maintenant ils veulent rendre la CSG progressive ! (pas proportionnel mais progressif).
      Le prétexte étant que c’est un impôt injuste qui pourrait rapporter beaucoup plus, et qui ne rapporte pas assez comparé à l’impôt sur le revenu. Je croyais qu’ils allaient arrêter d’augmenter les impôts mais non cela ne fait QUE COMMENCER j’en ai bien peur.
      on ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus chaque année. Les règles changent constamment c’est hallucinant !!!!
      Ce pays ne peut pas se réformer à cause des médias (tv) à tendance gaucho bobo, des raisons évoqué par Charles Gave (tout a été dit sur le fond et sur la forme) depuis si longtemps maintenant, et à cause donc de la DEMAGOGIE, et de l’hypocrisie qui règne dans ce pays depuis bien trop longtemps…..ou peut etre encore de l’incompétence. Je n’ose y croire mais je me dis que c’est surement les 2 à la fois.

    • Nicolas

      29 novembre 2013

      60 à 70% de la population se rempli les poches en spoliant la grosse minorité qui reste (enfin, « reste », plus tellement en France !). Le reste n’est que baratin hypocrite de menteurs et de voleurs, et ce pays est irréformable.

    • idlibertes

      30 novembre 2013

      Cher Monsieur,

      C’est le propos de Gramsci, « prenez le contrôle de l’education et vous aurez le contrôle des médias une génération plus tard »

      la « gôche » a pris le controle en 68 et nous en constatons les résultats chaque jour.
      Que faire? S’investir plus que jamais dans l’éducation et tenter d’influer dans l’éducation . C’est ainsi que nous arriverons en politique.

      Amicalement,

      Idl

  • Marc

    25 novembre 2013

    Bonjour M. Gave et merci pour cet article

    Je ne comprends pas comment deux situations diamétralement opposées: déficit français et excédents allemands, aboutissent aux mêmes répercussions, à savoir appréciation de l’euro…

    Cordialement

    Répondre
    • idlibertes

      27 novembre 2013

      Cher Monsieur,

      Le déficit est une chose.
      Pour le productivité, on va dire que nous allons produire des voitures vous Allemagne et moi France. Moi, mes ouvriers donc travaillent 35 heures par semaine, ont la retraite à 60 ans, plus les congés payés. De plus, je dois payer au moins au smic.

      Vous, vous pouvez faire travailler vos ouvriers 40 heures, et vous n’avez pas de salaire minimum. En un an, vous avez donc la possibilité de construire plys de voitures que moi et moins chères (puisque moins de cout de travail).

      Il va donc se passer ce qui se passe toujours quand on rapporte sa copie face à d’autres copies;le meilleur a la meilleure note. ON lui achete ses voitures qui sont moins chères (dans l’absolu à modéle de gamme égale pour la grâce de l’exemple). La marché va donc acheter vos voitures, donc vous allez avoir des capitaux, du coup, vous allez investir pour produire plus de voitures.

      Sauf que de l’autre coté dans la deuxiéme année, moi , je n’ai rien vendu . Donc mes ouvriers, je vais en licencier ou je vais encore moins bien les payer. Du coup, ils n’acheteront plus de voitures, allemandes ou autres. EN seconde année, vous allez donc revenir pour vendre votre voiture et personne ne sera là.
      Vous aurez donc votre excedent de production.

      Moi de mon coté, j’aurai fait appel à l’Etat pour une subvention automobile que j’aurai obtenu, creusant encore un peu plus le déficit et la boucle est bouclée.

      Dans un monde sans euro, je me serai tout de suite rendue compte,moi la france, que en année 1, je n’étais pas compétitive (si j’avais eu un franc). Mais avec l’euro, les marchés n’ont pas pu noter ma performance économique propre. Mon taux de change propre (celui dela france) n’a pas été impacté. Dés lors, les signaux d’alertes nécessaires en amont de toute économie ont été étouffés.

      Et c’est pour cela, à nouveau que votre fille est muette. :-))

      Est-ce que cela est plus clair?

      Cdlt

      IDl

    • njaisson

      30 novembre 2013

      Je crois que vous manquez l’objet économique et social principal de la zone euro qui n’est en aucun cas d’optimiser les performances économiques nationales des Etats-membres (mis à part l’Allemagne, puissance impériale européenne), mais d’arriver à un modus vivendi autour d’une moyenne globale satisfaisante pour la zone euro, quelles que soient par ailleurs les variables d’ajustement budgétaires censées compenser les écarts macro entre les pays gagnants et les pays perdants. D’ailleurs les performances économiques de la zone euro sont de plus en plus établies sur une base européenne et non nationale. D’où le discours des politiques européens autour de la nécessite de mettre en place des mécanismes de transfert de richesse plus efficients entre les Etats-membre (sur la base d’une politique budgétaire unifiée puis d’une fiscalité européenne) et d’accroître l’intégration économique à partir d’une répartition plus juste des termes de l’échange entre les pays de la zone euro et d’une plus grande mobilité de la main-d’oeuvre, notamment des jeunes diplômés bénéficiant d’une reconnaissance internationale des diplômes. Ce modèle macro européen a été composé manifestement par des banquiers pour des banquiers en fonction des variables économiques rentrant dans leur modèle de flux censé optimiser la création de valeur économique par une plus grande intégration des économies nationales et une meilleure fluidité du capital accompagné d’une mobilité parfaite de la main-d’oeuvre. Malheureusement les banquiers pensent toujours en termes de création de valeur-dette et rarement en termes de valeur equity, du fait que leurs revenus viennent de l’émission de moyens de financement à destination d’entités publiques ou privées et non d’un travail de production. Nos dits banquiers qui détiennent la réalité du pouvoir politique et économique en Europe et dans le monde vont donc penser le libre-échange à l’intérieur d’un modèle économique basé sur les flux financiers déterminant l’allocation du capital en fonction des rendements financiers attendus pour leurs investissements et non en fonction de la valeur nette allant dans la poche des contribuables européens. A l’heure où la mobilité du capital (faussement confondu avec le libre-échange) est totale, le problème devient de plus en plus pressant pour des populations qui voient filer le capital productif à cause des décisions prises par les banques centrales concernant les taux d’intérêt sans égard pour la préservation du capital equity qui n’est pas seulement fonction des prix de l’immobilier, mais aussi des revenus de salaires non soumis à l’inflation et de la pérennité de l’emploi. Nous sommes donc prisonniers d’un système bancaire dont l’euro n’est qu’un artefact cohérent avec la volonté d’intégrer les marchés pour fluidifier le capital, qu’il faut à tout prix démanteler si les citoyens veulent retrouver un semblant de maîtrise sur la création de valeur par le travail et non par la spéculation sur les produits de dette. Les banquiers doivent être au plus vite cloués au pilori, faute de quoi nous allons tous être aspirés dans la spirale infernale de la dette créant une trappe aux liquidités que rien, pas même la BCE, ne pourra stopper dans son délire fou de sauvegarder les superstructures démocratiques qui nous dominent.

    • idlibertes

      30 novembre 2013

      Non, je ne crois que je manque quoique ce soit si ce n’est de patience à cet instant précis mais bon….Encore une foi, remplacez « banquiers » par « juifs » dans votre brillant descriptif qui accumule avec brio tous les poncifs de Pikety .

      Car enfin devoir lire »Nous sommes donc prisonniers d’un système bancaire dont l’euro n’est qu’un artefact cohérent avec la volonté d’intégrer les marchés pour fluidifier le capital, qu’il faut à tout prix démanteler si les citoyens veulent retrouver un semblant de maîtrise sur la création de valeur par le travail et non par la spéculation sur les produits de dette. »

      Outre que cela devrait m’exposer directement à une prime de risque se décompose logiquement ainsi:

      -Nous sommes prisonniers d’un système bancaire //mais quel système bancaire puisque l’euro est une création étatique supra nationale? Rien à voir avec vos amis « banquiers ».

      Je continue « un artefact cohérent pour fluidifier le capital » alors ça c’est sublime; qu’est ce que fluidifier le capital? Quel capital? Le capital de qui? de quoi? Vous vouliez sans doute ENCORE une fois, introduire la notion de prise de contrôle par vos banquiers ou me trompe-je? Du reste, en grattant un peu, nous allons surement arriver bientôt à un ordre international du complot , enfin dans la logique sous-jacente.

      Mais surtout, surtout, pourquoi intervenir içi pour dire des choses aussi sottes que grenues?

      Vous seriez bien inspiré de réfléchir à cela avant que je le décide pour vous désormais.

  • christopher

    25 novembre 2013

    La zone euro a profondément modifie le marche obligataire…..et la perception du risque….on l’a vu sur le réveil brutal du marche avec la Grece,l’Italie,l’Espagne
    je suis d’accord avec vous sur la nullité des politiques européens…totalement affligeant…..mais on ne peut que tomber des nues devant l’immense bêtise des intervenants du marche obligataire…(ou des produits de rendement)….ils sont été massacres par le subprime…sans avoir rien vu venir (facile quand meme…lire « the big short »)..et refont les memes conneries sur la dette souveraine….(pousses par les politiques qui veulent re-acheter leur électorat)
    tout ceci bien entendu étant un effet secondaire des taux trop bas des banques centrales….qui sont les plus démentes dans ce jeu ..entre la folie de Bernanke,de Abe et de Draghi…on est servi
    La bulle immobiliere geante,les risques souverains…c’est uniquement la faute des banquiers centraux….l’Euro (et ses effets) n’est qu’une victime collatérale de cette folie
    A noter que si ces idiots de politiques avaient respecte les accords de Schengen et les 60% de déficit,on n en serait pas la…..
    et les 550M de dettes ajoutes par Fillon/Sarkozy vont bien finir par jouer un rôle majeur dans l’effondrement de la France……merci en tout cas de souligner la honte qu’est la dette publique…..on finance notre vie sur les générations futures……..on est très très très loin des lumières…….

    Répondre
  • TDJ

    25 novembre 2013

    bonjour
    Merci pour vos explications qui donnent un jour nouveau sur les problèmes français, mais une fois fait ce constat et une fois dit que tout le monde est incompétent, comment on s’en sort ?

    Est-ce que vous pouvez faire un troisième article pour proposer des solutions ?
    Bien cordialement
    TDJ

    Répondre
  • Martin

    25 novembre 2013

    Bonjour et bravo pour cet article monsieur Gave.
    J’ai un doute concernant le mécanisme japonais vis à vis de la France et ses conséquences, que vous prenez en exemple.
    Si le Japon n’avait pas acheté la dette française (ou arrête de l’acheter), les taux seraient montés dites vous. Mais n’aurait-on pas vu dans ce cas les banques européennes intervenir (sur ordre ou non de la BCE) en achetant de la dette afin de limiter l’envolée des taux, dette ensuite replacée auprès de la BCE pour limiter tout impact?
    En conséquence, compte tenu de la posture de Draghi, n’est on pas à l’abri de ce genre de situation? Ce ne serait après tout qu’une mesure de plus pour monétiser en tentant de maintenir les taux sous le niveau de croissance nominal, afin de poursuivre un processus de « deleveraging ».

    Répondre
    • Nicolas

      29 novembre 2013

      « Mais n’aurait-on pas vu dans ce cas les banques européennes intervenir (sur ordre ou non de la BCE) en achetant de la dette afin de limiter l’envolée des taux, dette ensuite replacée auprès de la BCE pour limiter tout impact? »

      Ce qui reviens à faire payer notre dette aux autres, ce qui va sans doute les ravir..

  • CHS

    25 novembre 2013

    PPA = un Blocus continental à rebours, avec les excellents résultats évoqués et vécus, mieux que plusieurs campagnes militaires en effet…
    il manque le stratégique Premier Consul, avec un corps de ministres valables dont CG, pour le faire comprendre à la majorité…..,
    car dans tous les cas « dévaluation » ne peut et saurait signifier persévérer dans l’erreur économique financière et sociale
    ne rejouons pas la fausse partition servie avec les « subprime » la responsabilité est politique d’abord soutenue par la majorité appliquée par les Oints

    Répondre
  • Mathieu

    25 novembre 2013

    M Gave,

    je comprends de l’ensemble de vos analyse, que la France a besoin de sortir de l’EURO. Cela ne résoudra pas tout, mais ce sera un premier pas. Mais comment faire? A ma connaissance, seul deux partis politiques propose cette voie, l’UPR (inconnu donc peu de chance a court terme) et le FN (connu, mais avec un historique qui en fait hésiter plus d’un). Avez vous connaissance d’autre chemins qui pourrait nous aider à sortir de l’Euro?

    Répondre
    • idlibertes

      25 novembre 2013

      Cher Mathieu,

      l’offre politique est une toute autre question. Toutefois, il est certain que si personne ne se donne la peine de réfléchir en amont, ce ne sont pas les politiques pressés par leurs twitter respectifs qui s’en donneront la peine. Le but de L’Institut en tant que think tank est de proposer des pistes et de tenter de réfléchir de concert avec nos intervenants. Resumer la pensée à « comment agir vite » est un peu dommage et aurait coupé court à de grands pans de philosophie,littérature,ou recherche en général.Charles Gave ne prétend pas faire de la politique, il a toujours dit « les enfants, je ne vous ai pas mis dans cette galére, ne me demandez pas comment en sortir ». Maintenant, si il DEVAIT le faire, il le ferait probablement moins mal que pas mal d’oints du seigneur en question mais comme la question ne se pose pas en pratique…..Avant 1939, pas mal d’intellectuels dont Stephan Zweig dénoncaient la montée de l’Allemagne Nazi (pardon pour le Godwin point mais il est actuel). Ils n’avaient pas de solution pratique non plus. Auraient-ils du se taire? Vous allez me dire que cela n’a rien changé. C’est possible mais pour eux, devant eux même le matin et le miroir, si.

      Le tout n’est pas forcement de réussir aux yeux de l’Histoire mais bien d’essayer de son mieux. C’est un peu l’idée de notre action.

      Cdlt

      Idl

    • arnaud

      25 novembre 2013

      Churchill disait en substance je cite de mémoire : cela ne sert a rien de faire de son mieux il faut faire ce qui est nécessaire!

    • idlibertes

      25 novembre 2013

      Je suivrais un Churchill dans le nécessaire ou dans le reste, pour l’heure , en revanche, faute d’urgence de guerre et /ou d’homme de bien, je vais me contenter de MON mieux. Et ce sera justice 🙂

  • christopher

    25 novembre 2013

    C’est drole a lire en tout cas…
    La France est donc tuée par l’euro fort ??
    les 35h,le code du travail kafkaïen,l’état omnipotent omniprésent,le choix de la centralisation parisienne,la fiscalité démentielle,les politiques archi-nuls,l’exode des entrepreneurs…..QUE NENNI…..
    c’est l’euro fort le coupable….
    La bonne gestion allemande,la qualité de leurs produits,leurs reformes ….aucun impact …c’est l’euro fort qui a tout fait pour eux…..
    La France en victime…La France blessee,martyrisee …mais la France bientôt libérée par une dévaluation salvatrice (revoir le bilan des années 80 ))))
    Montebourg avait raison finalement ))) et Christine Lacruche et son « modèle allemand qui ne marche pas »

    Répondre
    • Charles Gave

      25 novembre 2013

      Cher Christopher
      Ce n’est pas du tout ce que je dis
      Je dis simplement que l’Euro a tue le lien entre les politiques stupides et les taux d’interets et les taux de change.
      Si le franc s’etait ecroule apres les 35 h, et que les taux d’interet avaient violemment monte, les Francais auraient vu le lien entre une politique stupide et une baisse de leur niveau de vie
      L’euro a de fait protege les rentiers Francais (les fonctionnaires, les deteneteurs d’immobilier a Paris) et tue les entrepreneurs tout en detruisant le lien entre bonne et mauvaise politique et taux de change et taux d’interet
      JAMAIS les enarques n’auraient pu rester au pouvoir aussi longtemps s’il n’y avait pas eu l’Euro
      Il a ete cree par eux pour que eux puissent rester au pouvoir, et il a tres bien marche, pour eux et pour eux seuls
      CG

    • Belgedecoeur

      28 novembre 2013

      Bonjour Monsieur,

      Pardonnez moi, mais votre graphique part de 1999, si je comprend bien, on voit la ligne pointillé de l’Espagne pays (je vis et suis espagnole) il est bien endossus de la ligne noire de euro, cela veut dire que cela serait ainsi représente si on entait toujours en pesetas.

      Veuilles m’excuser, je voudrais comprende…auriez vous l’amabilite ou un autre participent a me répondre merci beaucoup.

      Marian

    • idlibertes

      29 novembre 2013

      Bonsoir Madame,

      la ligne noire de l’Espagne represente le PPA (parité des pouvoirs d’achats) de l’Espagne contre les USA.

      L’espagne a donc un taux de change fictif (puisque l’euro ne le permet pas ) de 20%. et oui vous avez raison si la pesetas existait encore elle serait là.

      cdlt

      Idl

    • Belgedecoeur

      29 novembre 2013

      Je vous remercie infiniment de m’avoir répondu, celà
      confirme que j’avais compris.
      Malgré que je constate que notre pouvoir d’achat est fortement diminué,extrêmement cher comparé par exemple a votre pays, si on tient compte que le salaire minimum (ainsi se fait t-il appeler, le terme approprié serait salaire miséreux) de 650 euros …et nous payons le litre de lait aux même prix que la France, cést un exemple bien sùr, mais la vie ici est plus au moins au même prix que chez vous, avec un salaire minimum deux fois moins que chez vous, ici pas d’allocation familiales.

      En fin, nous pouvons dire MERCI a tous ses eurotechocrates , et à nos dirigeants politiques…entre Zapatero qui lui était vraiment la représentation parfaite de l’imcompetence (vous êtes servis aussi!) et notre nouveau président qui lui est ……..boffff, une petite mafia bien organisée au détriment du peuple européen.

      Bien à vous,
      Marian

    • idlibertes

      30 novembre 2013

      Cher Marian,

      Je ne saurai être plus en accord avec un propos et c’est aussi pour cela que nous avons crée l’IdL pour essayer d’expliquer ces concepts qui ne sont si compliqués quand on prend un peu le temps de réfléchir et de se poser. Le risque demeure toujours que dans un élan de raz le bol, certains s’en prennent à nouveau aux boucs émissaire désignés. Nous pouvons tous constater la perte du pouvoir d’achat mais il faut absolument réfuter les idées simplistes qui consistent à dire « c’est parce que les riches prennent tout  » et autres balivernes.

      Merci de nous lire,

      Cdlt

      Idl

    • Belgedecoeur

      30 novembre 2013

      Croyez-moi, je suis Libérale …si on tue la poule aux oeuf d’or , et bien tout le monde en pâtit .
      Il faut beaucoup de riches au contraire, cela bénéficie à toute la société .La classe moyenne se détruit de jour en jour ici, car si l’euro est un facteur important du déclin ,on ne peut ignorer que les représentants du peuple sont de mauvais gestionnaires, et que dire de
      mon pays…une bande de voleurs en costume cravate, et ce a tout les niveaux et tout les partis, syndicats…ect
      enfin…vous savez cela bien mieux que moi.

      C’est un plaisir vous lire, si on doit tenir compte des informations espagnoles, ou est-ce désinformation?
      Peut importe puisque la désinformation est en soi une information .Merci à vous pour nous donner ces précieux renseignements.

      Marian.

  • Yves Chambaz

    24 novembre 2013

    Cher Monsieur Gave
    Merci pour ce constat saisissant. Mais pourquoi attendre et créer cet euro faible que joindrait l’Espagne, l’Italie, la France, la Grèce, l’Irlande et le Portugal?
    Merci.
    Yves

    Répondre
    • idlibertes

      24 novembre 2013

      Cher Yves,

      Que les oints du seigneur, ou les saigneurs tout court d’ailleurs le décident ENFIN?

    • Jules

      24 novembre 2013

      « On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.  »  Michel Audiard

  • Amellal Ibrahim

    24 novembre 2013

    Bonsoir,

    Merci beaucoup pour ces nouvelles analyses.

    Une question tout de même, Giscard, autre « annointed » avait mis en place le SME, comment cela fonctionnait-il à l’époque, posait-il les mêmes problèmes ?

    Et aussi, j’ai vu Trichet dire qu’il plaidait pour un taux de change semi-fixe, rejoint en cela par Jacques Sapir et Olivier Berruyer, économistes plutôt à gauche et Keynésiens, est-ce une bonne idée ?

    Répondre
    • idlibertes

      24 novembre 2013

      Cher Amellal,

      J’imagine que Charles va vous répondre mais tout semble résumé dans cette phrase sublime du reste de wiki

      « Cependant, malgré des premiers résultats encourageants ce système monétaire se révèlera décevant. Aussi décide-t-on d’aller plus loin que le SME »

      Premier ACTE d’un systéme de « annointed » « ça ne fonctionne pas mais c’est parce que nous ne sommes pas allé assez loin dans le mécanisme. » Et de créer l’euro.

      Un taux de change semi fixe, juste une façon de dire « ça ne fonctionne pas » mais on veut garder les commandes.

      AMicalement

      IDl

    • Amellal Ibrahim

      24 novembre 2013

      OK merci pour cette pré-réponse.

      Je me posais une autre question, j’avais entendu à la radio (belge) que les Chinois envisageait à long terme de laisser le Yuan se coter à sa (vraie) valeur et qu’ils comptaient en faire une monnaie de réserve, ayant déjà parlé de ça :

      https://institutdeslibertes.org/et-si-on-parlait-de-la-chine/

      https://institutdeslibertes.org/la-balance-des-paiements-et-la-chine/

      ainsi que chez Nicolas Doze :

      https://institutdeslibertes.org/charles-gave-sur-bfm-tv-mardi-29-janvier-2013/

      Est-il possible de « confirmer » la rumeur ?

      En effet, ce serait étonnant que les technocrates chinois deviennent « autrichiens », libéralisant et que les Français deviendraient plus communistes que la Chine …

      http://www.boursorama.com/actualites/le-yuan-se-prepare-au-marche-libre-8e0992eaff89e267c6f635b49a07fe7c

      http://www.contrepoints.org/2013/11/22/147132-vers-une-nouvelle-revolution-chinoise

      J’étais dubitatif au départ sur les taux de change flottants et partisan de l’étalon-or, vos articles m’ont convaincu du contraire, je doutais que comme le disait votre maître Milton Friedman, la liberté économique contient les germes de la liberté politiques, apparemment ça vient lentement mais sûrement …

      Conseil personnel : les interventions publiques même si elles ne sont pas rémunérées sont utiles, par exemple avant de vous découvrir sur un site nationaliste (Egalite & Reconciliation), je croyais qu’Elie Cohen était le plus grand économiste de France et de Navarre parce qu’il s’exprimait le mieux dans « C dans l’Air ».

    • njaisson

      30 novembre 2013

      Si les Chinois libéralisent, comme vous dites, leurs marchés financiers c’est pour profiter à plein des possibilités de création monétaire sur les marchés financiers offshore à partir de l’émission d’instruments de financement (swaps,, FRA, FRN, CDO, CLN, ABS, etc) libellés en Renminbi sur les marché des dérivés de taux et le Forex, du fait de l’effondrement prévisible de leurs réserves monétaires. Il est fini en effet le temps du recyclage des bons du Trésor américains en monnaie crédit alimentant les projets d’infrastructures et l’immobilier chinois, du fait de l’accumulation des mauvaises dettes inscrites au bilan des banques chinoises que le shadow banking refuse de financer plus longtemps faute de confiance dans la pérennité du modèle économique chinois. Désormais il leur faut évoluer vers un marché intérieur tiré par la consommation, ce qui va réduire d’autant les possibilités d’enrichissement faciles pour les cadres du parti « entrepreneurs » qui ne bénéficieront plus de la manne financière des capitaux d’Etat privatisée en moyens de financement vendus par des fonds spéculatifs refinançants les « actifs pourris » des banques. Désormais la banque centrale chinoise va être obligée d’intervenir massivement pour limiter le ratio d’endettement des banques devenues insolvables. D’où la nécessite de libéraliser au plus vite les moyens de financement offshore, notamment sur la plus grande place de création de fausse monnaie au monde qu’est la City de Londres qui bat tous les records au monde d’endettement bancaire par rapport au PIB national, ce dont elle se contrefout du fait de son statut juridique quasi extra territorial. Comme le voyez les communistes chinois ont parfaitement assimilé les leçons de survie apprises du crony capitalism qui n’est que l’ultime transformation d’un système dit démocratique tombé entre les mains de voyous. Désormais les camarades peuvent se tenir par la main par delà les frontières entre les places financières mondiales, jusqu’à ce que les masses excédées finissent par prendre d’assaut ces temples de l’argent roi qui finiront leur vie dans un gigantesque incendie rappelant celui de la Rome impériale sous Néron.

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