23 septembre, 2013

Panique à la Fed

Grosse surprise la semaine dernière: la banque centrale Américaine qui avait télégraphié depuis des mois son intention  de réduire significativement ses achats d’obligations du Trésor Américain fait une volte face brutale et nous annonce que les opérations de Q.E (QUANTITATIVE EASING) vont continuer comme par le passé, prenant à contre pied tous les opérateurs de marché.

Voila qui est très, très surprenant et pour plusieurs raisons.

D’abord, monsieur Bernanke, depuis son intronisation n ‘a cessé de dire qu’il ne voulait pas surprendre les marchés mais les « guider » (euphémisme poli pour dire: » essayer de les contrôler »). Or là il vient de les surprendre massivement et voila qui va laisser des traces.

Des milliers d’opérateurs avaient en effet engagé des sommes extrêmement importantes en vendant à découvert la partie courte de la courbe des taux, pariant en pratique sur une hausse des taux courts, certes faible, mais réelle. Tous ces gens viennent de ramasser une énorme gamelle, qui va laisser des traces dans les comptes d’exploitation de nombre de banques ou d’institutions financières. Ce qui veut dire que monsieur Bernanke a complètement perdu  toute crédibilité auprès des gérants qui ne lui feront plus JAMAIS confiance. Cette inévitable perte de confiance veut dire que les  intervenants financiers ont repris leur indépendance intellectuelle vis à vis de la Fed et qu’ à partir de maintenant la banque centrale US pourra raconter ce qu’elle veut, personne n’y prêtera la moindre attention.

Ensuite, les institutions financières qui ont pris des claques vont se dire que leurs traders sont des idiots, qu’il faut les virer toutes affaires cessantes et sortir de ces opérations spéculatives, et donc les marchés vont devenir beaucoup moins liquides.En termes simples cela veut dire que vendre ou acheter des grosses positions va être de plus en plus « sportif » et difficile. Des marchés qui deviennent moins liquides parce que plus personne ne veut faire l’intermédiation, c’est toujours une mauvaise nouvelle..

Enfin. des gérants obligataire qui perdent confiance, cela veut sans doute dire que les taux d’intérêts aux USA vont aller vers des prix qui refléteront plus la santé économique et financière des USA  que le « guidage » de la Fed. Et cela veut dire des taux d’intérêts en hausse, en particulier pour le secteur privé, ce qui est une mauvaise nouvelle de plus.

Tout cela la Fed le sait aussi bien que moi, et pourtant ils ont pris le risque de porter un coup mortel à leur crédibilité.C’est donc que la banque centrale Américaine sait quelque chose que le reste du monde ne sait pas, ou ne sait pas encore…

La question essentielle n’est donc pas : « pourquoi la Fed a fait ce qu’elle a fait? » mais qu’est que la Fed sait qui l’a amené à changer d’avis?

Et ça, je crois le savoir…

Pour qu’une économie fonctionne harmonieusement , il faut que ceux qui prennent des risques gagnent plus d’argent que ceux qui n’en prennent pas, ou, pour utiliser mon jargon, que les entrepreneurs en moyenne, gagnent plus d’argent que les rentiers, ce qui parait bien normal.

Sur le long terme’ le taux de croissance des profits dans un pays géré normalement (ce qui exclue bien sur la France) suit le taux de croissance du PIB. Or le taux de croissance du PIB  aux USA en termes nominaux ne cesse de ralentir, au point que nous en sommes aujourd’hui à un niveau plus bas que nous ne l’avons jamais connu en dehors des récessions outre Atlantique.

Et pourtant, depuis Mai, le cout du capital  (représenté par le rendement sur une obligation BAA émise par une société industrielle aux USA) a monté fortement,  tant et si bien qu’aujourd’hui  le rendement sur une telle obligation est très supérieur à la croissance du PIB Américain.

Donnons les chiffres.

Le PIB a cru sur les 12 derniers mois de 3.06 % en valeur, tandis qu’une obligation BAA me rapporte prés de 5.4 %… soit une différence de  2.34 %.Or , chaque fois depuis 1920 que les taux d’intérêts sur les obligations BAA ont été supérieures de 2.5 %  (ou plus) par rapport au taux de croissance des USA, une récession  a suivi  presque immédiatement (je le sais, j’ai vérifié… graphique à la demande).

L’explication de ce phénomène est toute simple.

Quand les taux d’intérêts sont significativement au dessus du taux de croissance, cela veut dire que le cout du capital est au dessus du taux de croissance des profits et qu’il faudrait donc être un entrepreneur idiot pour investir et prendre des risques.Comme les lecteurs de l’IDL le savent,  la croissance dépend à 100 % de la capacité des entrepreneurs à prendre des risques, et donc quand le cout du capital devient supérieur au taux de croissance des profits,  les entrepreneurs cessent fort logiquement de prendre des risques,  et la croissance s’arrête- net.

Or les entrepreneurs sont tout, sauf idiots et en général, et à tout le moins savent compter…

Et donc la Fed était dans une situation impossible:

 

· Ou elle réduisait ses interventions, au risque faire passer les taux au dessus la barre fatidique des 2.5 % , déclenchant une récession.

·Ou elle essayait d’empêcher les taux de monter   en acceptant de surprendre  le marché, en espérant que la continuation des opérations de QE allait permettre aux taux longs de rebaisser..

Il ne peut pas y avoir de discussion sur la solution a choisir et d’ailleurs il n y en a pas eu ( 7 votes contre un)La deuxième solution est de loin préférable, et je comprends parfaitement ce que la banque centrale Américaine essaye de faire.Mais il y a un « hic ».Nous pouvons tout à fait nous retrouver avec une banque centrale qui a perdu toute crédibilité et par surcroit, avoir des taux qui montent au dessus du seuil critique.Si cela venait à se produire (ce que je ne souhaite pas mais que je crains) la période de gros temps que j’annonce depuis la fin du Printemps se manifesterait certainement.

Je reste donc d’avis qu’il est urgent d’attendre et de surveiller les taux longs aux USA.

S’ils venaient à monter de 0. 5 % ou plus, il serait alors urgent pour les lecteurs de courir vers les tranchées ou  bien sur ils me retrouveraient déjà confortablement installé.Je ne suis plus en âge de courir vite, je préfère partir avant les autres.

cg

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

52 Commentaires

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  • Pierre D

    2 octobre 2013

    Bonjour,

    La FED est toujours surprenante, mais gérer les finances d’un Etat, et même du monde pousse à faire certaines concessions…
    Pour mieux gérer ses finances personnelles, il y a MoneyDoc: http://www.moneydoc.fr
    Peut être même que la FED aurait intérêt à l’utiliser 😉

    Répondre
  • lilou

    29 septembre 2013

    Emmanuel,

    ils vont sans cesse essayer par impression monetaire de contrer la trappe déflationniste…qui aspire la nouvelle monnaie fraichement créee dans des collaterals en fait à valeur nulle.
    Nous rentrons dans une tres longue STAGFLATION.
    l’INSEE ment.
    il y a inflation de tous les biens indispensables..se loger, se nourrir;, se deplacer, se chauffer….et surtout taxes et impots.
    C’est pour cela que le pouvoir d’achat réel baisse.
    l’immobilier sera fortement taxé à l’avenir en France car dernier ilot de « richesse’ virtuelle ( par levier de la dette encore une fois ) et va baisser de 3 à 5% par an entre 5 et 10 ans au moins…
    dans ce scenario, le gold et silver seront les 2 moins mauvais « actifs » avant que les BRICS vous fassent ce que vous meritait ….à savoir « backer » leurs monnaies Ressources Naturelles ou produits exportés par du gold partiellement.
    et là ce sera d’un coup la chute de € du sud et $…

    Répondre
    • emmanuel

      29 septembre 2013

      Vous etes sur une projection long terme tres optimiste.
      Pendant tout ce temps il va falloir tenir des equilibres sociaux et donc politiques de plus en plus precaires. On parle en 2013 de 45 a 50 millions d’americains qui beneficient de food stemp. Pendant que 5% d’americains sont de plus en plus riches. On parle de stocks de chomeurs structurels de plus de 10% de la population active en Europe et aux Usa.
      Usa dont le Congres n’est plus en capacite de degager un consensus budgetaire.
      Usa au bord d’une crise de liquidite comme certain autres pays en ont subies. Quand la Banque Mondiale et le Fmi d’une Amerique toute puissante imposait les dix commandements du Consensus de Washington.
      Usa dont le roi dollar tombant d’un helicoptere monetaire genere une instabilite monetaire et donc economique permanante.
      Et ce desequilibre monetaire enerve une Chine qui n’est plus vraiment l’Empir du milieu. Cette Chine defendra ses interets strategiques. Et l’on s’ enferme deja dans une sorte de logique de conflit ultime qui finira par croiser un extremum.
      Et a bien y reflechir une guerre serait un tres bon moyen de regler la composante financiere et monetaire de cette crise de solvabilite d’un modele de croissance absolue. Quand a on fait Breyton woods…
      Etc…

  • lilou

    29 septembre 2013

    les taux ne peuvent plus monter dans le monde sinon RESET instantané !
    donc QE et LTRO et Impression de fiat…
    On ne peut plus sortir du piege de 2008.

    c’etait mon pari, en m’appuyant sur la faiblesse des pseudos elites mondiales , sans interieur de leurs peuples.

    en résumé, taux d’interets réels negatifs tres tres longtemps et explosion de l’or et argent et mines à la hausse à venir

    Répondre
    • emmanuel

      29 septembre 2013

      Votre analyse est pardonnez moi depassee.
      C’est pour moi une formidable transition majeure. Et tous les fondamentaux et les logiques de l’ancien monde sont bousculees.
      L’impression massive du roi dollar aurait du entrainer de l’inflation.
      Hors la deflation est de retour avec une baisse des prix a la consommation a la japonaise. Retour de la deflation qui a incitee la Fed a poursuivre sa fuite en avant. Et le prix est paye par le reste du monde est: instabilite monetaire et donc economique.
      Le roi dollar est des facto aujourd’hui comme depuis 1960 la monnaie des Usa et le probleme du reste du monde.
      A votre place je ne ferai pas trop de paries sur l’or physique.
      Les etats reguleront strictement son usage et commerce s’ il y a crise terminale. Quant a l’avenir des ETF je ne commenterai meme pas. Le concept bancal Etf est tout simplement termine. Avec un certain nombre de pigeons qui ont laisse des plumes: pas les pigeons de Holande.

  • BA

    25 septembre 2013

    Vendredi 20 septembre 2013 :

    L’Union Européenne prépare une nouvelle méthode de calcul du déficit qui bénéficiera à l’Espagne … et aussi aux autres Etats européens du sud.

    C’est ça qui est rigolo : puisque la situation dans les Etats européens du sud est de pire en pire, il suffit de changer la méthode de calcul !

    Après l’instauration de cette nouvelle méthode de calcul, comme par magie, la situation de ces Etats apparaîtra en nette amélioration !

    L’Union Européenne, c’est un village Potemkine : beau en apparence, pourri en réalité.

    « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. » (Winston Churchill)

    Lisez cet article :

    La méthode actuelle de calcul de l’exécutif de l’Union Européenne a pour conséquence qu’une grande partie du déficit dans les pays en crise comme l’Espagne est considérée comme structurelle plutôt que conjoncturelle. Cela conduit à rendre nécessaire de plus grands efforts d’ajustement pour ces Etats. Par exemple, avec la méthode actuelle, le niveau du chômage structurel en Espagne, même lorsque l’économie fonctionne à son plein potentiel, serait de 23%, tel que l’a calculé le Wall Street Journal. En revanche, la nouvelle méthode de calcul permettra de réduire l’estimation du chômage structurel et avec elle le déficit structurel, ce qui nécessitera moins d’efforts d’ajustement.

    http://www.elconfidencial.com/economia/2013-09-20/la-ue-prepara-un-nuevo-calculo-del-deficit-que-beneficiaria-a-espana_30941/

    Répondre
    • emmanuel

      26 septembre 2013

      Petite question simple pour ne pas dire basic?
      Comment espere t’on apporter des reponses a cette crise de solvabilite mondiale et globale en imprimant de la fausse monnaie?
      Aux Usa les rentiers sont plus riches et peuvent remercier Bernanke. Meme si leur nouvelle fortune est purement virtuelle et precaire
      Mais les Usa via Mr Lew viennent d’annoncer au monde que dans 17 jours c’est la faillite. Faillite et crise de liquidite auquelles ils ont echappe depuis 7 mois en renvoyant chez eux des fonctionnaires en conges sans solde.
      En 2014 le Fbi va fermer ses portes pendant 14 jours pour boucler son budget Etc…
      Il est urgent de se poser les bonnes questions?
      Vat on resoudre une crise de solvabilite globale avec plus de dettes?
      Nos politiques plutot que de prier tous les jours pour un retour de l’inflation, devrait s’ inquieter du chaos monnetaire impose une fois de plus par le Roi Dollar.
      Le systeme monetaire est a terre….
      Qui va imposer un nouveau Breyton woods: les politiques, ou une une crise ultime…
      Et resoluement il n’y aura pas stabilite economique des prix et de tout le reste sans stabilite monetaire…

    • david

      26 septembre 2013

      au fond ce manège pourrait durer encore très longtemps.
      en maintenant les taux bas on fourni de l’argent quasi-gratuit et donc une charge de la dette très faible (bien plus faible que ce qu’elle serait si le capital était a son coût réel).
      a ce jeu on peu pousser le bouchon très loin, doubler l’endettement ne sera pas un problème si le taux se retrouve divisé par 2.
      au final je pense qu’on nous prépare un refinancement de la dette sur un taux zero avec de la monnaie centrale, ce qui est une monétisation cachée, rien de plus.
      Depuis quelques années on a basculé dans un monde étrange ou il n’est plus possible, pour un grand acteur financier, de faire faillite. Les liquidités sont systématiquement amenées pour nourrir la trésorerie et racheter les investissements pourris.
      Nous sommes sortis de l’économie « capitaliste », via l’émission monétaire débridée.
      Petit a petit les investisseurs privés (et les banques) vont sortir de la dette des états (les taux négatifs ne les inciterons pas a y rester), les dettes vont continuer a grossir tout comme les bilans des banques centrales.
      Il n’y a aucune raison que cela stoppe.

  • Thomz

    24 septembre 2013

    Personnellement je trouve que Mr Bernanke est – de loin! – le meilleur chairman que la FED ait jamais eu.

    Dans vingt ans, trente ans, un siècle, on méditera sa légende et les banquiers centraux s’inspireront de son exemple.

    En plus du talent qu’il a mis au service d’une cause en apparence désespérée, le flegme du personnage ne cesse de m’impressioner.

    Jules Clarétie, académicien illustre mais hélas méconnu, disait souvent: « Tout homme qui fait quelque chose a contre lui ceux qui font la même chose, ceux qui font précisemment l’inverse, et surtout la masse beaucoup plus sévère de ceux qui ne veulent rien faire ».

    Il avait raison.

    J’aime toujours autant les articles de Mr Gave. Mais les cyniques sont ceux qui connaissent le prix de tout et la valeur de rien.

    Ma question est: Dans le fauteuil de Bernanke, avec pour inévitable partenaire l’Etat Fédéral de la première puissance économique mondiale à bout de bras, qu’auriez-vous fait?

    A tous les commentateurs – les rigolos – qui déclament et abjurent: Qu’auriez-vous fait?

    Indice: Il n’existe pas de baguette magique.

    Si on donnait le siège de la FED et la présidence de la France aux lecteurs de l’IDL, mazette, mais d’un coup tout deviendrait merveilleux!

    J’attends de vous y voir, messieurs les mécontents.

    Répondre
    • Charles Gave

      24 septembre 2013

      Cher Monsieur
      Vos remarques sont bienvenue et voici mes reponses
      J’ai toujours ete favorable au QE
      Comme l’a montre Milton Friedman, en cas de crash il faut eviter que la masse moneatire ne s’effondre et donc remplacer la monnaie privee qui disparait par de la monnaie publique pour eviter qu’une depression ne s’installe puisque MV==PQ

      Par contre la politique dite de ZIRP (zero interest rate policy) est une idiotie
      JAMAIS, NULLE PART une politique de controle des prix n’a fonctionne
      Controller le prix de l’argent fausse totalement le ysteme d’information que sont les autres prix et amene a un blocage de tout le systeme economique et a un ralentissement de la croissance, comme nous le voyons tous les jours
      Des taux bas ne favorisent en rien la croissance, ils favoirsent une mauvase allocation de cette ressource rare entre toutes qu’est le capital
      Une Democratie ne fonctionne pas si l’information est controlee par le pouvoir et il est de meme pour le capitalisme qui ne fonctionne pas plus si taux de change ou taux d’interets sont controlles ou manipules (voir l’Euro)
      On ne peut faire fonctionner le capitalisme sans un cout du capital,
      Cela a ete tente en URSS et on connait le resultat
      Amicalement
      cg

    • Thomz

      25 septembre 2013

      CG,

      C’est la thèse que vous soutenez – avec maestria – et que j’accepte bien volontiers.

      Toutefois, vous savez mieux que moi (vous avez deux fois mon age) qu’il y a un monde entre le concept (l’académicien) et la réalité (le politique).

      Quelle est cette réalité?

      (1) Les institutions financières dont dépendent l’économie étaient massivement sous-capitalisées; leur survie exigeait du capital immédiat, abondant et gratuit ou quasi-gratuit.

      (2) L’Etat fédéral n’est plus en mesure de financer son aberrant train de vie; que les taux montent, et c’est la banqueroute. Les ajustements prennent du temps. Dans l’intervalle, une politique monétaire accomodante – le mot n’est pas de moi – offre une appréciable marge de manoeuvre, hélas au détriment de l’épargnant.

      A ce titre, Bernanke fait ce que tout homme aux prises avec de tels enjeux ferait – c’est à dire, de son mieux.

      Je suis positivement impressioné par vos talents d’économiste et de pédagogue. Je soutiens l’IDL. Dans un paysage intellectuel français monolitique et dépassé, il faut applaudir des deux mains l’initiative.

      C’est pourquoi je déplore – ardemment – que le lieu devienne la tribune des cyniques et des grincheux. Se moquer du monde entier n’a jamais fait progresser ni un individu, ni une cause.

      Vous êtes le boss, et vous devriez rectifier le tir.

      Cher Marquis,

      En vrai libéral, j’accepte sans peine de toujours devoir être l’imbécile d’un autre. Vous savez ce qu’en disait Courteline?

      Pour le reste, je partage vos opinions mais, en bon pragmatique, je m’adapte – et profite.

      Arrêtez de toujours croire que le monde vous doit quelque chose. Le monde ne vous doit rien du tout. Il était là avant vous.

      Il y a plus productif que de sans cesse cracher son venin.

      Compliments de l’imbécile.

    • Charles Gave

      26 septembre 2013

      Cher Thomz
      Comme on dit en Anglais, « you have got a point »
      Par ce site, nous cherchons a nous eduquer les uns les autres
      Un peu de provocation ne nuit pas a la qualite de la discussion
      A mon avis cependant, il est seant de ne pas utiliser de noms d’oiseaux
      Cela fait rarement progresser les choses
      Amities a tous
      cg

    • James

      26 septembre 2013

      Pourtant Monsieur Gave a été courtois.

    • idlibertes

      26 septembre 2013

      Cher Thomz,

      Honnétement, se faire traiter de sot pour exciter des gueux est l’oeuvre d’une vie ; Si le ton monte, nous verrons mais le propos était jugé imbécile et non pas vous, donc, c’est un point de vue qui n’était pas gratuit et argumenté.

      Quant à faire le police pour trier le soit diant bon grain de l’ivraie, c’est la meilleure façon de braquer tout le monde donc objection non retenue.

    • idlibertes

      26 septembre 2013

      Cher Thomz,

      Honnétement, se faire traiter de sot pour exciter des gueux est l’oeuvre d’une vie ; Si le ton monte, nous verrons mais le propos était jugé imbécile et non pas vous, donc, c’est un point de vue qui n’était pas gratuit et argumenté.

      Quant à faire le police pour trier le soit disant bon grain de l’ivraie, c’est la meilleure façon de braquer tout le monde donc objection non retenue.

    • Thomz

      27 septembre 2013

      Je salue vos références! Et vous avez tout à fait raison.

    • Marquis de la Fayette

      27 septembre 2013

      Cher Thomz
      Pour quelqu’un qui s’adapte au monde et n’attend rien de celui-ci, je vous trouve un brin susceptible. Allons allons, faites comme moi, prenez les brimades comme des médailles.
      Il n’y a rien de plus facile que d’aller dans le sens des puissants. A l’inverse, faire ce qui semble juste envers et contre tous requiert un courage extraordinaire.
      Selon moi vous réduisez cyniquement des personnes avec des opinions tout a fait louables a d’ « éternels mécontents », des « rigolos »…

    • Thomz

      27 septembre 2013

      Bien envoyé Marquis. Et vous aussi, vous avez ici mille fois raison.

    • Marquis de la Fayette

      25 septembre 2013

      Cher Thomz,

      Je ne crois pas qu’un autre chairman eut changé quoi que ce soit : la FED est une entité gouvernementale qui fait exactement ce qu’elle doit faire, preserver le gouvernement a tout prix, préserver sa survie et augmenter son pouvoir. Mr Bernanke n’est pas un roi, il exerce son pouvoir par délégation, bref un manager.
      S’intérésser a la personne de Mr bernanke tout comme de Mr Hollande d’ailleurs est un exercice futile qui révele seulement un niveau certain d’amateurisme. Mr Hollande n’est pas un roi, seulement un gestionnaire qui représente le parti socialiste.

      Le reste de votre commentaire est d’une imbécilité totale : il n’y a pas de baguette magique mais des choix, certains choix favorisent certains acteurs. Evidemment, lorsqu’on bénéficie des conséquences positives de ces choix, « Mr bernanke est le meilleur « , lorsque c’est l’inverse on est labellé un « mécontent » ou un « rigolo »…

      Parmi le million de mauvais choix déja réalisés, je n’en mentionnerai qu’un seul :
      Vous rendez vous compte qu’un homme prudent qui aurait décidé d’attendre pour acheter un bien immobilier US s’est retrouvé a subventionner un homme imprudent avec un crédit immobilier via les programmes gouvernementaux ? cela ne vous gene pas ?

      Personnellement, j’aurais laissé les banques s’ecrouler (entre autres) : rien de mieux qu’un douloureux uppercut pour réveiller les gens a leur responsabilité et repartir sur de bonnes bases.

  • christophe

    24 septembre 2013

    La nonchalance absolument stupéfiante du triste sire Hollande est une des preuves.

    Bien entendu, Hollande ne brille pas par son intelligence. Mais cela n’explique pas tout.

    Il sait de toute façon (pour ne parler que de la France) que le pays est « too big to fail ».

    Idem pour Espagne, Italie.

    Donc la mère Meckrel peut faire tous les « yeux noirs » qu’elle veut (théâtre pour endormir les spectateurs)… l’Allemagne, la BCE continueront de soutenir à bout de bras l’édifice.

    Car c’est leur édifice, leur « maison commune ».

    Il n’y pas de dissension chez les « bruxellois ».

    Nous sommes donc confronté à un scénario japonais… qui peut durer encore 20 ans.

    Une lente descente aux enfers.

    Nous savons qu’à la fin l’arithmétique l’emportera. Elle finit toujours par gagner. Mais il faut bien comprendre que le Système est très résilient… et que le processus risque de se révéler très long.

    Songez que la Grande Crise a commencé en 2008… déjà 5 ans !

    Presque la durée de la Seconde Guerre mondiale…

    Et cela ne surprend personne. La FED a écrasé les taux depuis 5 ans… et cette durée hors du commun ne surprend personne. Alors qu’une telle durée devrait justement faire paniquer tout le monde et nous faire comprendre que nous avons changé de paradigme, et d’époque.

    Nous vivons dans une forme d’hallucination collective. C’est vraiment étonnant.

    Répondre
    • James

      25 septembre 2013

      Super post.

      La question est: l’Allemagne peut-elle faire des concessions que nous n’imaginons pas? La BCE peut-elle faire davantage qu’une opération de LTRO? Pour moi, cela est impensable. Pas de planche. Pas d’eurobonds.

      Je pense que l’Allemagne va essayer de gérer plus fermement la zone à huis clos et montrer de la souplesse en apparence (s’inspirer des US avec nouvelle méthode de calcul des déficits à venir).

      Pour l’instant, j’ai l’impression que tout repose autour des communications de Draghi. Je ne crois pas que l’on soit parti pour un scénario à la japonaise car l’Eurozone ne peut créer de liquidités.

      Une étincelle peut arriver d’içi 20 ans.

    • christophe

      25 septembre 2013

      Qu’est-ce que le LTRO si ce n’est… un QE « honteux », passant par des voies détournées, utilisant les banques comme complices, un pathétique billard à trois bandes ?

      Rappels :
      -les LTRO totalisent 1000 milliards
      -cet argent est prêté à 1 % sur… trois ans
      -en échange, les banques sont…. « aimablement poussées » à… par exemple…. acheter du papier souverain (sur marché secondaire)
      -les taux… baissent
      -les taux baissant, la valeur de ces obligations montent… comptablement les banques porteuses font du profit
      -la boucle est bouclée. Draghi fait le beau, les clowns affirment très sérieusement que les LTRO n’ont rien à voir avec les QE, et qu’en aucun cas il s’agit de « monétisation »
      -Les Allemands, grands hypocrites, sauvent la face.
      -Tout le monde est content, les états sont contents, Hollande fait le beau avec les OAT françaises à un niveau historiquement bas, il peut poursuivre sa politique démente (avec la complicité des allemands et des bruxellois)

      Plus c’est gros, plus ça passe.

      Et que va t il se passer dans 3 ans ? Les banques rembourseront… Et de nouveaux LTRO seront créés… pour 3 ans.

      Rincez répétez.

      En plus, c’est déjà arrivé avec les programmes « non conventionnnels » du pauvre Trichet… c’était de l’argent gratuit à court terme… et il suffisait de roll over les programmes… Là encore, artifice.

      Enfin, il faut arrêter ces débats abscons sur « liquidités ou pas liquidités » !

      Filons la métaphore liquide.

      -Soit une bouteille d’1 litre d’eau. Pleine. Mais la récession malheureusement fait « fuiter » la bouteille. L’eau s’écoule. Le niveau de l’eau commence à baisser dangereusement.

      -moi banquier central (FED, BCE, BOE, BOJ)… je créé des abréviations rigolotes (LTRO, QE, POMO). J’injecte de l’eau dans la bouteille.

      -Que se passe t il ? L’eau injectée vient REMPLACER l’eau qui s’écoule…

      -Bilan : le niveau reste le même… La bouteille ne déborde pas. je peux dire l’air satisfait que je n’ai pas « créé des liquidités ».
      Pourtant si. Sans mon action, la bouteille se serait vidée, la récession aurait été alors violente, et surtout apparente.

      C’est aussi bête que cela.

      Il est totalement absurde de prétendre que ce ne sont pas des injections, que l’argent est « stérilisé », que cela ne créé pas d’inflation.

      C’est l’effet de base.

      Si je pars de -5, que j’ajoute +5, j’arrive à 0. Là encore , en apparence, je n’ai pas d’inflation !

      En outre, cet argent n’a rien de virtuel.

      On l’a vu, les banques achètent du papier souverain… Les taux sont au tapis, permettant aux politiciens de poursuive leurs politiques, leurs déficits. Et les déficits c’est quoi ? Les salaires des fonctionnaires. Des ronds points. Du travail pour des entreprises privées. De la consommation en retour etc.

      Cet argent est venu combler ce qui allait devenir une terrible dépression économique, transformant la situation en croissance molle ou récession soft. Cet argent nous évite (pour le moment) de subir le rééquilibrage qui aurait conduit à appauvrissement global et violent.

      Donc, cet argent n’est pas virtuel. Il a des effets bien réels.

      Mais comme il sert à empêcher quelque chose qui ne s’est donc pas matérialisé… nous subissons une illusion d’optique : nous pensons que ce sont des simples jeux d’écriture comptable, des magouilles entre banques, et que cela ne nous concerne en rien.

    • James

      26 septembre 2013

      Je vous comprends bien Christophe mais il y a quelque chose de flou dans le terme « stérilisation » qu’emploie la BCE. Stériliser quoi? La BCE n’utilise pas la planche à billets mais comment fait-elle pour sortir des rafales de €500 milliards pour chaque LTRO?

  • svl

    24 septembre 2013

    En Resumé depuis 2008 ( date quelque peu aléatoire bien évidemment nombreux étaient ceux qui fut bien au courant bien avant l’annonce d’Etat … )

    Rien de fait et rien de concret pour relancer l’economie mondiale du blabla ultime

    Répondre
  • christophe

    24 septembre 2013

    Vous faites une erreur fondamentale : vous restez dans le paradigme scolaire (« taux en hausse = économie en forme »).

    A 2,50… la charge de la dette en France s’élève à 47 milliards… Vous imaginez à 4,50 % ? Même si on factorise le fait que toute la dette n’est pas rolled over en permanence… A 4,50 la machine étatique française implose tout simplement. Le système implose.

    Comme lorsque les taux espagnols et italiens se sont envolés en aout 2012… Que s’est il passé ? Intervention massive de la BCE.

    Tout le monde s’est trompé en 2012 : on pensait qu’après l’élection de Hollande… les taux grimperaient. Faux.

    Votre pronostic pour 2014 n’a que peu de chance de se réaliser.

    La BCE (comme la FED, comme BOJ, comme BOE) ne peut pas laisser les taux monter.

    S’il le faut, Draghi rachètera (ou fera racheter, c’est un spécialiste de ce genre de contournement et de viol des règles) tout le papier souverain des pays du sud et de la France.

    Il n’y pas d’autre solution.

    Pourquoi les gens s’obstinent-ils à évoquer un fait qui est économiquement impossible car de nature ontologique ?

    Pourquoi voulez vous que Draghi renonce, accepte de dire qu’il s’est trompé, accepte de tuer l’Euro, accepte que son propre monde implose sous ses yeux ?

    C’est absurde. Draghi dans son infinie ingénuité et infinie crapulerie l’a dit très clairement : défense de l’Euro (comprendre son monde) « à tout prix ».

    Ici le « à tout prix » est facile à comprendre…

    Il rachètera tout le papier en mode QE ou LTRO (QE sournois) !

    Mais les taux ne monteront pas.

    Répondre
    • david

      24 septembre 2013

      tout comme vous je pense que les banques centrales ne laisserons pas les taux remonter.
      Cela serait effectivement l’euthanasie des états. On ne peux pas payer le même taux avec une dette a 50% du PIB que avec une dette a 100% du PIB.
      Ce joli monde va donc faire continuer la musique aussi longtemps qu’ils le voudrons, ils possèdent le droit d’émettre la monnaie, et si ça leur permet de maintenir leur statut et leur position, ils ne vont pas s’en priver.
      Il faut donc se faire à l’idée d’un financement « central » de la dette des états, et ceci a long terme. ce qu’a une autre époque on aurais appelé monétisation.
      Je ne peut pas imaginer que les états et toute la technostructure reviennent sur un schéma de financement privé de la dette des états et puissent se mettre en difficulté. Pourquoi le feraient ils ?
      Si on regarde de prêt les messages du pouvoir français, qui nous parle de pause fiscale, d’austérité a fuir… et qu’on prend en compte la remontée des taux, on devrait en conclure qu’on va droit à la faillite. Je reste convaincu que si ils se comportent de la sorte c’est car ils savent que les taux serons calmés si nécessaire.

  • Clement, de Nancy & San Francisco

    24 septembre 2013

    Cher Charles,

    A dévorer, comme d’habitude.

    Quelle anticipation sur le cours du dollar en conséquence ?

    Bien à vous,
    CS

    Répondre
  • riz

    24 septembre 2013

    Bonjour,

    habituellement une hausse des taux est une bonne nouvelle car un signe évident de bonne tenue de l’économie : l’économie repart donc tout le monde investit en même tps et puisque la demande de crédit augmente les taux montent selon la loi fondamentale de l’offre et de la demande , raisonnement inverse en période de récession .

    Hélas nous avons là une absence de croissance flagrante en Europe et molle aux us .Du fait de l’euro l’Europe s’autodétruit donc croissance faible , mais n’oublions pas que c’est la première économie mondiale !!
    Le Japon du fait de Fukushima , du vieillissement de sa population et de sa dette publique astronomique ne peut pas croître .En revanche ceux qui croissent sont les pays émergents et plus particulièrement les bric’s .

    Ce qui s’est passé depuis une décennie est tout simplement incroyable , aucun des bric ne figurait dans le top 10 mondial des pib en 2003 et ils y figurent tous cette année .Comment est-ce possible , que s’est-il passé ?
    Brésil , Chine , Inde , Russie sont devenus des puissances économiques majeures en l’espace de 3500 j , c’est dire comme le bouleversement a été violent , jamais dans l’histoire économique du monde nous n’avions assisté à un tel revirement du classement en si peu de temps .

    Le prix des matières premières est un élément fondamental de cette évolution , mais les K préfèrent s’investir massivement là-bas du fait d’une rentabilité meilleure .Notre croissance serait capée par la pression exercée sur nos salaires .Eux n’ont pas des sécurités sociales généreuses , des salaires multe fois supérieurs … ils deviennent compétitifs dans de nombreux domaines et ne se contentent pas seulement des produits basiques mais évolués .
    Pourquoi y aurait-il une croissance économique forte dans les pays de l’ocde alors que les émergents nous taillent des croupières ?

    Mais alors si les taux remontent (je m’attends à 4.6% en 2014 en France sur le dix ans) sans croissance économique c’est parce qu’il y a une crise financière et non pas une hypothétique reprise de l’économie européenne .
    Depuis 2007 l’économie chinoise a doublé alors que nous avons fait zéro (du surplace et notre production industrielle est même inférieure) .
    Certes les 35 h plus les réformes Schröder ont eu raison de l’économie française face à l’Allemagne .Oscar Lafontaine priait Dieux que l’on fit les 35 h au sortir du bureau de dsk sachant qu’ils regagneraient 10% de compétitivité face à nous .
    Croissance faible (inférieure à 1% sur le Lt) et taux à 4% , l’avenir s’assombrit .
    En attendant le marché devrait finir vers 4380 à la fin de l’année avant une correction de 6.5% en octobre ou bien novembre .Monter ensuite jusqu’en avril 2014 vers 4500 ensuite prudence …..
    L’or avait bien anticipé la remontée des taux cette année et puisque l’or n’ a pas fini de chuter (750) les taux n’ont pas fini de monter sur le Lt .

    Répondre
  • christophe

    24 septembre 2013

    Ce n’est pas la FED qui a perdu toute crédibilité… C’est Bernanke. Et comme par hasard… il part et va être remplacé par Yellen. Avouez que le timing est troublant.

    En clair, « ils » ont accepté de griller le fusible Bernanke, qui était de toute façon usé jusqu’à la corde.

    Ensuite, sur votre argument : la récession « cachée ». Là 100 % d’accord. Le Potemkine a bien fait rire la galerie pendant 5 ans… mais il commence à se fissurer.

    Donc le scénario est le suivant :
    -Bernanke se grille, en prenant le contre-pied
    -Bernanke exit. Arrive Yellen, la über dovish.
    -Yellen annoncera immédiatement… une AUGMENTATION du QE

    Ce nouveau visage, sur un corps qui demeure toujours le même, permettra la réussite psychologique de l’opération.

    Exactement ce qui s’est passé à la BCE. Trichet était à bout, usé. On pousse Super Mario Draghi qui lance immédiatement le fameux -et infamant- LTRO.

    Il faut prendre votre argument à rebours : les taux ne peuvent pas monter. CQFD. La FED ne peut pas se le permettre, cela mettrait à mort l’économie mondiale (rien de moins). Vous le savez, tout le monde le sait, mais tout le monde fait mine de ne pas le savoir, car cette perspective est trop terrifiante.

    Donc mon pronostic : Yellen Nouveau Visage « Change yes we can » débarque, prend une mine attristée pour annoncer que la situation n’est finalement pas très bonne… et augmente le QE.

    Vous verrez que ça passera comme une lettre à la poste, alors que Bernanke aurait provoqué une panique en faisant la même chose.

    Répondre
  • iclair

    24 septembre 2013

    Bonjour M. Gave,

    Votre argument est « textbook » inataquable. Ce qui m’inquiete c’est que comme avec les Chinois ou avec l’INSEE, ils mentent tous dans leurs statistiques. Donc, comment peut-on etre sur de la vraie raison du changement de cap?

    Bien a vous

    Répondre
  • P.M

    23 septembre 2013

    Y a t il vraiment un simple d esprit qui croyait que Ben aller arrêter les QE ?
    Pourquoi pas Yellen ?
    Game OVER

    Répondre
    • Jules

      24 septembre 2013

      OUI ! L’avenir, c’est Abenomics pour tout le monde ! 🙂

  • Louis Pirson

    23 septembre 2013

    « D’abord, monsieur Bernanke, depuis son intronisation n ‘a cessé de dire qu’il ne voulait pas surprendre les marchés mais les « guider » (euphémisme poli pour dire: » essayer de les contrôler »). »

    Et si Ben Bernanke n’avait pas voulu surprendre les « marchés » à ce point ? que sa mesure pour le maintien des QE n’était pas le taux de croissance mais le taux de chômage ? (il me semble d’ailleurs que c’est ce qu’il avait annoncé il y a quelques mois quand il parlait d’un taux de chômage maximum de 7 %). Le maintien des QE n’est-il pas simplement le signe que le chômage US n’a pas suffisamment baisser pour réduire ses émissions de papier ?

    Répondre
  • Lucas

    23 septembre 2013

    Bonjour M.Gave,
    Je ne crains d’avoir du mal à vous suivre. N’étiez vous pas jusqu’ici en faveur d’un relèvement des taux directeurs, arguant que des taux bas décourageait les banques de prêter aux entreprises et donc empêchait la reprise?
    Je suis novice et vous suit depuis le début de cette crise, éclairez moi sur votre analyse s’il vous plait…

    Bien cordialement.

    Répondre
  • yvesdemars

    23 septembre 2013

    en outre une remontée des taux longs engendrerait des pertes colossales pour la FED qui est gavée (:)), non pardon, gorgée d’obligation à TF bas ….
    Dans cette hypothèse une recapitalisation de la FED (et aussi de la BCE) serait inévitable, creusant ainsi le déficit des Etats qui n’ont pas besoin de ça ….

    Répondre
    • idlibertes

      23 septembre 2013

      Admissible, admissible

      On est plus à « ça » prés

  • Jean de Nancy

    23 septembre 2013

    Bonjour Monsieur Gave
    Pourriez vous dire à un acteur modeste qui gère ses économies en bon père de famille comment on se met dans une tranchée pour laisser passer le grain ?
    Je vous remercie pour vos excellents articles et livres.
    Cordiales salutations

    Répondre
    • Charles Gave

      23 septembre 2013

      Cher Monsieur,
      Très bonne question
      Voila ma réponse.

      -Limiter son endettement à l’immobilier
      -Ne rien avoir qui soit garanti ou qui depende du gouvernment Français
      -N’avoir aucune action d’une société à cash flow négatif c’est a dire qui ait besoin des banques
      -Ne pas avoir de valeurs financières en Europe
      -Les valeurs en portefeuille doivent avoir un bon dividende bien couvert et être aussi internationales que possibles
      Et surtout, avoir une protection qui aussi curieux que cela paraisse doit etre une part non négligeable de ses actifs en obligations longues émises par le gouvernement Américain.

      Amicalement
      cg

    • Jean de Nancy

      23 septembre 2013

      Merci beaucoup, je vais m’y appliquer !

    • alexis

      23 septembre 2013

      Monsieur Gave,
      Pourquoi détenir des obligations longues américaines si l’on anticipe une hausse des taux?
      Merci.
      Alexis.

    • Philippe

      25 septembre 2013

      Cher Monsieur Gave ,
      vous préconisez d’accumuler des US T bonds longue durèe ( 5 ans ? 10 ans ) dans un but de protection : Mais ces US T bonds comment vont ils me protéger ? Par leur rendement ? ou par la tenue de la devise US ?
      Je crains d’ etre payè dans un US $ très dèvaluè.
      Quel est votre jugement à ce propos ?
      Merci de vos explications.

  • david

    23 septembre 2013

    Cher monsieur Gave,
    Je vous remercie pour cet article et comprend tout à fait votre raisonnement sur le coût d’un capital qui ne doit pas excéder les gains de croissance.
    Par contre, ne devrait ont pas raisonner par secteurs ?. le PIB est une moyenne et Il y a des secteurs qui sont en plus forte croissance que d’autres, c’est assez hétérogène. En partant du principe que tous ces secteurs ont un coup du capital comparable, les investisseurs qui placeraient leur billes dans des secteurs « porteurs », même aux taux actuels, ne seraient il pas gagnants ?
    Cordialement.

    Répondre
  • Marquis de la Fayette

    23 septembre 2013

    « Tout cela la Fed le sait aussi bien que moi, et pourtant ils ont pris le risque de porter un coup mortel à leur crédibilité. C’est donc que la banque centrale Américaine sait quelque chose que le reste du monde ne sait pas, ou ne sait pas encore…
    La question essentielle n’est donc pas : « pourquoi la Fed a fait ce qu’elle a fait? » mais qu’est que la Fed sait qui l’a amené à changer d’avis?

    Et ça, je crois le savoir… »

    Vous partez de l’hypothese que la FED réfléchit comme vous… Pour quelqu’un qui pense que les bureaucrates sont incompétents, je vous trouve bien généreux avec la FED ce lundi matin. Mais qu’est ce qui est le plus probable:
    – que la FED soit aussi rationnelle dans ses choix qu’un entrepreneur/investisseur ?
    – ou que la FED soit devenue totalement déconnectée du monde réel ?

    Je crois le savoir…

    Répondre
    • Apicius

      23 septembre 2013

      Merci de votre graphique de la Fed de St Louis. Il semble montrer que sur la période considérée le rendement des BAA est toujours supérieur aux taux du GDP sauf aux alentours de 2005 et au début de 2013 où il est du même ordre que le niveau des BAA. Pas vraiment cohérent avec le texte.
      Mais la ligne GDP a l’air de commence à baisser, ce qui pourrait bien expliquer la décision de la Fed.

  • gilbros

    23 septembre 2013

    Merci de ces explications très bien venues.

    J’avais vu votre graphique mais je n’avais pas compris que le risque pour la FED était aussi important….

    Ma cabane dans les tranchées étant bien installée, il me reste un questionnement essentiel :

    Les positions en actions type IBM, Général électrique and & ne redeviennent telles pas trop risquées ????
    Ce sont de bons distributeurs de $ pour de pauvres européens mais le risque de correction sur les marchés US me semble revenir en force….

    Et le dollar ne compensera pas la baisse car si l’Amérique repart dans la stagnation, le $ va suivre la pente savonneuse …..

    par contre, votre conseil d’acheter en Asie prend tout son sens !!!!!

    Encore une fois merci de votre partage !!!!

    Répondre
  • Amellal Ibrahim

    23 septembre 2013

    Bonjour,

    Comment le rendement d’obligation BAA peut-il « être » baissé par la Fed ?

    Et si Bernanke remonte les taux, les pays émergents risquent-ils une crise comme en 1982 ? Risque-t-on l’éclatement d’une bulle boursière ?

    Merci.

    Répondre
    • James

      23 septembre 2013

      1 ) En utilisant un taux directeur négatif (Yellen serait pour!) ou en augmentant la cadence des rachats de treasuries (ce qui est très probable d’après Marc Faber). Cependant, n’oublions pas que la FED est incompétente: avec le QE3, ils voulaient diminuer les taux obligataires mais au final, ils ont doublé de mai à septembre… $340B de planche à billets partis en fumée.

  • În US we trust?

    23 septembre 2013

    en un mot : brillant monsieur Gave

    Répondre

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