24 mai, 2023

On ne peut pas sortir de la désindustrialisation de la France avec des discours

Emmanuel Macron après l’interminable feuilleton de la réforme des retraites a entrepris de parler de l’industrie en France. Il est temps. La part des industries manufacturières ne représente plus que 10% de la valeur ajoutée du pays et les emplois industriels ne pèsent tout juste que 9% de l’emploi total. Quand on prend un peu de recul on se rend compte que la route est longue et que des discours ne suffiront pas pour que la France redevienne une nation industrielle.

 

La désindustrialisation de la France a commencé il y a quarante ans. Les grandes étapes de la descente aux enfers de notre industrie commencent avec François Mitterrand et ses nationalisations, puis Jean Claude Trichet et sa politique du franc fort ont fait payer la réunification de l’Allemagne par la France. Ensuite Martine Aubry avec ses 35 heures, ont fait monter à contretemps le coût du travail en France.  Puis, le mouvement s’est accéléré avec l’Euro qui a déclenché une accélération de la désindustrialisation. C’est peut être le dernier clou dans le cercueil de l’industrie française avant la mise en terre. Heureusement, la France conserve deux points forts: les cosmétiques et le luxe d’un côté, l’aéronautique de l’autre. Le problème aujourd’hui n’est pas que le pays perde certains champions, c’’est qu’il peine à en faire émerger de nouveaux.

 

 

La France perdu de nombreux fleurons industriels notamment Areva, Pechiney, Arcelor, Alcatel…Ce sont quelques-uns des champions tricolores qui ont disparu. La mondialisation a mis à mal un modèle trop centralisé.

Pendant qu’Anne Lauvergeon brillait au firmament de l’industrie et du pouvoir, Olivier Fric son mari  menait discrètement ses affaires en Suisse. Aujourd’hui seize ans après les faits, la justice s’interroge toujours sur son rôle dans le rachat d’une société minière au Niger qui aura été le plus mauvais investissement et le plus contesté de sa femme à la tête d’Areva ! Areva a pourtant dissimulé à l’Etat le fiasco de 2,5 Md€ du rachat d’Uramin en 2007. Cet échec a contribué à la fermeture de nombreuses entreprises qui travaillaient pour la filière nucléaire française.

Signée le 21 juin 2014 et, la cession du groupe français Alstom nucléaire n’a pas seulement été une bataille industrielle et financière mais une partie d’échecs où s’est peut être joué la politique économique de la France. La vente d’Alstom à la General Electric organisée par Emmanuel Macron est un scandale d’Etat affirme le journaliste Jean Michel Quatrepoint dans son livre « Alstom scandale d’Etat ». On est dans le pire du libéralisme et du socialisme avec des dirigeants qui nous ont plongé dans le grand bain du capitalisme de connivence.

 

Les Français ne produisent plus que 36% des biens matériels qu’ils consomment. Le PIB français par habitant a baissé de 14% en 12 ans. Pendant cette période 1,1M de personnes ont basculé dans l’aide sociale. Elles sont en majorité sorties des statistiques du chômage et de l’activité. L’Insee ne les prend plus en compte car elles ne sont plus à la recherche active d’un emploi… Les NEET (Not in Education Employment or Training) sont bien évidemment actifs sur le marché de la drogue (200 000) et de la prostitution… La jacquerie des gilets jaunes est la conséquence directe de l’abandon assumé des activités de production depuis quarante ans. Une désindustrialisation massive qui a abouti à la paupérisation de la majorité du territoire et des classes moyennes qui y vivent.

 

Les deux hommes qui ont affaibli la France

 

Dans le fond, deux hommes ont affaibli la France : Jacques Delors et sa rage de constituer un Etat Européen et Jean Claude Trichet et sa folie d’une monnaie forte. En 1993, il devient gouverneur de la Banque de France.  Comme Directeur du Trésor et comme Gouverneur de la Banque de France, il a mis en œuvre la stratégie française de « désinflation compétitive » dans les années 1980 et 1990. Aucun des deux n’a été élu pour mener ces politiques désastreuses et illogiques. La contradiction était mortelle : On ne pouvait pas reformer la France et avoir un taux de change fixe avec l’Allemagne. Et plus étrange encore, aucun des Présidents dument élus, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, ni bien sûr Macron n’ont cherché à renverser cette politique désastreuse. Jamais des élus n’ont autant trahi leurs électeurs. Au total, Les responsables du désastre sont donc, deux irresponsables non élus, et cinq lâches qui, eux, avaient pourtant été élus,

 

Le référendum qui n’a pas été respecté

 

Lors du référendum sur le Traité de Maastricht, en 1992Philippe Séguin, dans la nuit du 5 au 6 mai 1992 à l’Assemblée Nationale, a prononcé un discours mémorable dans le cadre du débat consacré au projet de loi de révision constitutionnelle préalable à la ratification des accords de Maastricht : « Voilà trente-cinq ans que le Traité de Rome a été signé. Voilà trente-cinq ans que, contrairement à son esprit, une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants, prend des décisions au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat. L’Europe conçue par ces technocrates et consacrée à Maastricht n’est ni libre ni juste. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution. La citoyenneté ne se décrète pas, ne relève ni de la loi, ni du traité. Pour qu’il y ait une citoyenneté européenne, il faudrait qu’il y ait une Nation européenne. Mais on ne peut pas décréter une nation, fût-elle européenne, par traité. »

Philippe de Villiers avait aussi bien expliqué aux français ce qu’il en couterait d’abandonner la souveraineté nationale. Il avait dénoncé la mondialisation à marche forcée, le libre échange généralisé et la brutale désindustrialisation de la France. En 2005, lors du dernier référendum sur le « projet de constitution européenne, 54,68% des français se sont opposés au projet promu par Jacques Chirac. Contrairement à de Gaulle il n’en a tenu aucun compte, Chirac n’avait pas mis sa démission dans la balance. Ensuite avec Nicolas Sarkozy, de nombreux députés et sénateurs ont voté pour un Traité que les Français avaient refusé par referendum !

 

L’échec de l’Euro

 

L’Euro est un échec car il accentue les déséquilibres entre des économies nationales hétérogènes par nature. C’est une monnaie sans nation ce qui historiquement n’a jamais duré longtemps. En fait, l’Euro est mort en 2012, et ne survit que grâce à l’acharnement thérapeutique de ceux qui l’ont construit et qui ne peuvent admettre qu’ils ont eu tort.

Il est temps de reconnaître que le jour où l’Euro a été créé, nous avons pris un billet sans retour vers le fédéralisme. A la place de reconnaître ces erreurs, Mario Draghi prit la décision de manipuler les taux courts et longs en faisant acheter par la BCE toutes les obligations des pays qui viendraient à se présenter sur les marchés, ce qui était formellement interdit par les traités qui avaient été signés.

 

Il sera difficile d’éviter une  crise de l’Euro.  Depuis 1974, chaque fois que nous sommes passés sous la barre des 1,10, quelque temps après, nous avons eu une crise, d’abord l’Amérique Latine dans les années 80, puis l’URSS à la fin des mêmes années 80, enfin l’Asie dix ans plus tard et il semble logique de prévoir que la prochaine crise soit celle de la zone Euro. Parce que les pays de la zone euro ne payant plus leur énergie en euro puisque nous sommes fâchés avec la Russie, vont devoir la payer en dollars, qu’ils n’ont pas, et doivent donc acheter dans le marché en donnant des euros en échange. Ceux qui sont donc le plus à « découvert » sur le dollar dans le monde, ce sont donc les européens qui ne savaient pas, qu’ils allaient avoir besoin de tous ces dollars. Et ils sont a découvert et sur l’énergie, ce que tout le monde a compris, et sur le dollar, ce que peu de gens ont compris.

L’avenir de l’Euro et de la BCE vont être compliqués.  La création d’une monnaie unique pour des pays trop différents, sans que soient prévus ni la mobilité des personnes et des capitaux où leur emploi, ni des mécanismes d’entraide entre pays nécessaires entre régions d’une zone monétaire nationale a été une grande erreur. La promotion de la mondialisation sans mettre en place des règles du jeu identiques pour tous les acteurs, accompagnée de choix nationaux incompatibles avec celle-ci et de politiques de recours massifs au crédit a eu pour résultat de repousser indéfiniment la nécessité d’adaptation.

Si on veut réindustrialiser la France, produire en France, créer des emplois qualifiés en France il faut décharger les entreprises des boulets fiscaux et sociaux (148 Md€) et normatifs (80 Md€) qui pèsent sur elles. Pour Agnès Verdier- Molinié dans son dernier livre « Où va notre argent ? Des dépenses qui explosent, des services publics qui s’effondrent : le scandale français », il reste beaucoup à faire. Une des premières bonnes décisions consisterait à mettre fin à la « smicardisation de la France » Pour cela il faudrait notamment baisser les cotisations sociales sur les salaires au-delà de 3,5 smic. Cela permettrait de regagner 500 000 emplois qualifiés et bien rémunérés surtout dans l’industrie. Cela mettrait fin à la trappe à bas salaires qui a été créée avec les allègements de charges au niveau du smic.

Malheureusement il reste quelques clichés coriaces qui pourrissent le débat en France...  « Pour sauver l’emploi il faut sauver l’industrie or c’est à l’Etat de nous sortir du marasme et de préserver la croissance » , « Les marchés c’est la dictature du court terme », « La solution à la crise, c’est plus d’Europe » En fait la cause première” de tous nos malheurs, ce n’est pas la Chine, ce n’est pas Bruxelles, ce n’est pas le libre-échange, ce ne sont pas les Etats-Unis, c’est une classe administrative, née sous Mitterrand, qui a capturé le pouvoir politique et l’exerce pour extraire des rentes à son profit et à celui de ceux qui les ont fait élire.

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

35 Commentaires

Répondre à Patrice Pimoulle

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  • BELLEVUE

    14 décembre 2023

    Bonjour,

    Je viens d’analyser votre stratégie de backlinks, on voit qu’il y a pas mal d’acquisition de backlinks de votre côté afin de booster votre SEO.

    J’aurais quelques retours à vous faire.

    Est-ce que vous seriez intéressé pour en parler ?

    Si oui, je vous invite à répondre à la suite de ce mail avec votre numéro de téléphone.

    Cordialement,

    Andrea, Expert en SEO

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  • Jouannot

    7 juin 2023

    Vous écrivez : « Dans le fond, deux hommes ont affaibli la France : Jacques Delors et sa rage de constituer un Etat Européen….. ». En 1975, lorsque je me suis inscrit à l’Université Paris IX Dauphine pour y préparer un Doctorat en Gestion, j’ai été abordé par des camarades de prépa ou de l’EDHEC que j’avais fait auparavant pour m’entendre dire : »Est-ce que tu veux avoir un titre de Docteur sans travailler ? » Bien sûr c’était tentant, mais je n’étais pas venu pour avoir un Doctorat sans travailler car à mes yeux il n’aurait aucune valeur. Par curiosité je répondis : »Pourquoi ? C’est chez quel Professeur ? De quoi s’occupe-t-il, Où se trouve son bureau ?…… »
    A chaque fois il me fut répondu : »Tu vas au 6ème étage, dans l’aile côté périphérique. Là, au bout du couloir (dans le sens : au bout du quai les ballots !) tu trouveras une porte marquée : »Jacques Delors : unité de Sciences sociales ». J’y suis quand même rentré « pour voir » ! Effectivement, une nuée de jeunes étudiant(e)s s’agitaient pour rendre de menus services matériels à cet inconnu d’alors : Jacques Delors ! A Dauphine, tout le Monde savait que Jacques Delors était « totalement nul, son enseignement entièrement bidon et qu’il s’arrangeait pour que ceux qui deviendraient plus tard ses fidèles, ses affidés, reçoivent leur titre de Docteur es Sciences de Gestion de Paris IX Dauphine sans avoir aucunement travaillé. Ecœuré, j’ai passé mon doctorat avec ce précurseur que fût Jacques Mélèze !

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  • Luc

    5 juin 2023

    Dans une recente interview avec olivier berruyer arnaud montebourg denonce la reponsabilié des socialistes dans le declin de la France et parle d’alstom qu’il voit comme un scandale. suels 5% des prets bancaires en France servent a financer les entrepreneurs, le reste c’est pour l’immo.
    J’ai l’impression que cette caste qui pratique l’entre soi se fout aussi de la tronche des francais (la France des campagnes et laborieuse, pas celle des salons parisiens) et il y a volonté d’infantiliser et d’abrutir la population (a travers l’education nationale fief socialiste de tout temps).
    Le drame c’est la disparition de la classe moyenne et l’evolution vers un pays pastoral et pauvre. Il faut aussi reconnaitre la presence d’un capitalisme non seulement de connvience (mais inherent au socialisme, le poids de l’etat etant trop important dans l’economie) mais aussi l’emergence un capitalisme financier (et non industriel ou porteur de projet) en occident. Par ailleurs un fonctionnaire n’est pas engagé pour sa competence mais son obeissance.
    En gros on prefere faire du fric par la speculation que l’investissement et surtout industriel. Les etats unis sont aussi fort desindustrialisées (surtout l’industrie manufacturiere) et certains grand groupes americains sont peu performants et nationalisés (comme GM). idem en angleterre.

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  • Luc

    4 juin 2023

    ce serait bien si la france n’etait pas dirigée par des bouffons et des guignols depuis mitterand. reindustrialiser un pays desindustrilaisé avec des centrales hors d’usage, du gaz hors de prix et des bac-7 pimportés des colonies francaises africaines ?
    Mais les francais meritent leur sort. et la france est une republique bananiere, vassal des US (cfr le dossier alstom), qui une certaine experience des republiques bananieres en amerique centrale.

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  • nikkoopol

    1 juin 2023

    macron ne cherche pas à réindustrialiser, il cherche à attirer des capitaux.

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  • David Lejeune

    30 mai 2023

    A la fin de la phrase:
    « Il sera difficile d’éviter une crise de l’Euro. Depuis 1974, chaque fois que nous sommes passés sous la barre des 1,10, »

    De quoi les 1,10 s’agissent-ils s’il vous plaît?

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    • Robert

      31 mai 2023

      C’ est le rapport Euro/USD.

  • Davidlejeune

    30 mai 2023

    J’ai bien aimé votre article. Merci.

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  • Dominique

    29 mai 2023

    Pour cesser d’être désindustrialisé ? Il faudra que la république jacobine ne haïsse plus les entrepreneurs, que les dirigeants politiques ne forcent plus la vente de joyaux français à des groupes américains. et associés, que les charges sociales à la françaises n’égalent pas le salaire net versé, que les taxes sur les successions n’empêchent pas les héritiers de reprendre la PME paternelle, que des sociétés étrangères ne puissent racheter à BPI une start up française pour la dépouiller ensuite de ses brevets, que les contraintes administratives ne castrent plus les entrepreneurs, que les commandes publiques donnent la priorité aux coqs français, que les sociétés industrielles à capitaux sociaux français soient exemptées d’IS, que les étudiants dans les lycées techniques BTS IUT Écoles d’Ingénieurs soient tous boursiers selon leurs mérites, que les étudiants étrangers ne viennent plus piller nos campus, que les fonctionnaires et les banquiers soient interdits de siéger dans des conseils d’administration, que le Code du Travail soit réduit comme en Suisse à quelques pages, que les mauvais questionnaires puissent être empêchés par des actions juridiques collectives, que la justice puisse faire son travail, etc. … Je m’arrête là mais j’ai plein d’autres mesures de bon sens à disposition. Pas besoin de faire l’historique de scandales à répétition,

    Et il faudra que les sociétés anglo-saxonnes soient bannies de la France : ne savez vous pas que les USA nous font une guerre à mort en économie ? Total, Michelin pour ne citer que ces deux entreprises sont possédées à plus de 60 % par des groupes anglo-saxons, et je ne parle pas des entreprises volées ou assassinées.

    Il faudrait donc des patriotes au pouvoir et non des vendus aux maîtres de l’Empire Mondialiste dont le siège est à New-York ; et que le peuple et les élites aiment le travail artisanal et industriel.

    Cessez de voir uniquement nos maux, regardez aussi nos ennemis. Lorsque vous avez travaillé dans une banque américaine, vous avez contribué à la destruction de l’industrie française et à l’accaparement des. sociétés françaises par le monstre américain. Il faut assumer.

    Lorsque vous donnez des conseils pour réindustrialiser notre pays, il vous faut être objectif et devenir patriote. Le peuple français et tous les peuples ont le droit et le devoir de s’industrialiser en toute liberté.

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  • Xavier.C

    28 mai 2023

    Bon jour. Et, si l’on tentait d’accorder nos besoins aux moyens d’y parvenir. Comment des besoins qui sont souvent locaux peuvent-ils être décidés dans une capitale..? Pourquoi des serviteurs de l’État sont-ils devenus les maîtres..? Comment des « politiques » réélus à 4 / 5 / 6 ans peuvent-ils avoir une politique à trente ans..? Pourquoi les dérives de ceux qui se sont donné un pouvoir, ne sont-elles, ne peuvent-elles pas être sanctionnées..? Pourquoi et comment le peuple a été mis hors d’état de décider, de se responsabiliser..?
    Quand on est face à un dysfonctionnement, n’est-il pas judicieux de voir où l’on veut aller et de se donner les moyens pour mettre un place un fonctionnement ad-hoc..?
    Pourquoi ai-je idée que ça sent le grand ménage, à tous les niveaux, avec une reconstruction responsable de notre société, en éliminant tout ce que l’on ne veut plus et en reconstruisant ce vers quoi nous voulons aller. Et là, je parle des Français, de nous, pas des autres qui ont les mêmes capacités, bien sûr. Merci

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  • woiliwoilou

    26 mai 2023

    LA SEULE CHOSE A FAIRE et rapidement, serait de couper les relations avec les USA ! nous remplaçons les BRICS pour racheter leur dette et maintenir LEUR fameux « way of life ». ils vont nous appauvrir à vitesse grand V. Un indice qui ne trompe pas : ils corrompent de plus en plus nos dirigeants pour faire passer la pilule aux peuples…

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    • Patrice Pimoulle

      27 mai 2023

      Deja le genral de Gaulle avait compis que pour s;impose aux Americains, il fallai vrder le sang francais sur le sol de l’Indohine.

      Si ce sont nos dirigeants, c’est [arce qu npous les avons elus,suivan la constitution de notre republique, pour faire barrage a l’extreme-droite.

  • le chinois

    26 mai 2023

    Bjr,
    ChooseFrance, la marché aux esclaves très gênant, de Monsieur Macron, il y a eu en tout
    13 milliard de promesse d’investissement pour 8 000 emploie.
    Cala fait 1 625 000 Euros pas emploi industriel .
    Pour 1 million emploi, donc il faudrait 1 million fois 1 625 000 Euros ?
    C’est impossible,

    Répondre
  • RIOU Jean-Christophe

    26 mai 2023

    Bonjour Monsieur NETTER
    Question naïve :
    Vous écrivez :” on n’a pas prévu la mobilité des personnes et des capitaux” mais alors qu’est-ce que le marché unique ?

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    26 mai 2023

    Il reste deux choses sur lesquels pourrait s’appuyer la reconstruction economique:

    1/ le ferroviaire, ave Alstom;

    et 2/ les arts traditionnels pierrm fonte batiment, qui s’integrent et completent l’architecture moderne.

    Mais en tous cas, la France ne se reconstruira pas seule, et erllre devra s’appuyer sur l’Italie, l’Allemagne e tl’Espagne.

    Répondre
  • Freddy

    25 mai 2023

    c’est une analyse quelque peu déstabilisante de réalisme, sortir la poussière du tapis et regarder cette France en face et qui m’inquiète, comment et avec qui inverser cette tendance au déclin? Je n’en ai malheureusement pas la réponse….

    Répondre
  • Steve

    25 mai 2023

    Bonjour M. Netter

    Réindustrialiser la France avec succès nécessiterait aussi un environnement technique de très haute qualité:
    recherche, éducation, formation de personnels qualifiés et bien payés au plus haut niveau. Selon le Pr Raoult, la recherche en France est dans les choux : les chercheurs ne sont pas payés correctement.
    On voit bien où nous en sommes avec les EPR: ceux de Taishan début de la construction 2009, mise ne service 2018, Okiluoko construction débute 2007: raccordé au réseau > le prix de l’électricité en Finlande vient de baisser formidablement!
    Flamenville ? On devrait rebaptiser ce réacteur Godot 2 ( d’aprè la pièce de Beckett) : Hinkley ? le suite au prochain numéro….
    Bref, il ne suffit pas d’injecter de l’argent, il faut viser l’excellence tous les niveaux et rémunérer en conséquence .
    Si on injecte des capitaux dans la médiocrité palliative, ils seront gaspillés en pure perte sauf au profit des « tiques » rusées qui savent planter leurs suçoirs sur le flux d’argent public.
    Pour les charges sociales, il serait bon que l’hypocrisie cesse: toutes les cotisations « salariales » comme « patronales » sont prélevées sur le V.A de l’entreprise et donc au final sur la V.A de chaque salarié!
    Cordialement

    Répondre
  • Guégan

    25 mai 2023

    Brillante analyse, dommage que nos dirigeants ne disposent pas de ce solide bon sens économique!!

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    25 mai 2023

    L’industriaolisation est une entreprise a long terme. elle commence en France sous Louis XVI au Creusot. En 1930, ell sort affaible de la guerre, et plus encore en 1945. C’est a e moment qu’il aurait fallu y penser (demographie, modernisation….au lieu de cela on a rapidement choisi les guerres coloniales et la rupture ave nos allies traditionnels.

    Répondre
    • breizh

      25 mai 2023

      il faut surtout de l’épargne/capital pour industrialiser…

  • Jacques Peter

    25 mai 2023

    Du temps du Franc, la France moins productive que l’Allemagne, dévaluait sa monnaie face au Deutsche Mark. Avec la fixité du taux de change Franc/Mark qu’est l’Euro ce n’est plus possible. Nous avons une monnaie trop forte pour notre productivité. Il en résulte une baisse des exportations et une hausse du chômage. Mettre fin à l’EUR est une nécessité.

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      25 mai 2023

      Non. la devaluation du franc n’ jamais servi l’economie; En 1949, 1 DM valait 86 F (ou 0,86 NF), en 1959, 1 DM = 1.25 NF. Ca n’empeche pas que le PIB de l’Allemagne a egale puis depasse la PIB francais en 1957. La devaluation a servj a financer lles « droits nouveaux des travailleurs » (la 3e semaine de conges, la retraite complementaire UNIRS) et l’expedition de Suez.

    • Robert

      25 mai 2023

      L’ Euro est un boulet pour notre économie, c’est entendu.
      Y mettre fin, certes, en ayant conscience du prix à payer : dévaluation du nouveau Franc de 20 à 30 % par rapport à l’ Euro, attaque immédiate de la nouvelle monnaie sur les marchés, impossibilité de la France de continuer à emprunter pour financer ses déficits.
      Bref, l’ Euro c’est le choléra, en sortir c’est la peste !

    • Freddy

      25 mai 2023

      c’est une analyse pertinente, rien de plus claire…mais tant qu’on sera dirigé par des pantins europhiles !

  • Patrice Pimoulle

    25 mai 2023

    Il me semble qe l’euro a ete cree sur la volonte de Mitterrand au monent de la reunification, car l’economie francaise n’etait pas en etat de faire face al;Allemagn reunifiee; il a ensuite bien rendu service a Jacques Chirac, car il lui a permia d’aller au distributeur ans que le decouvert soit trop visible.

    Pour reindustrialiser, il faut etre meilleur que les autres, ce qui suppose 1/ l’investisement 2/ l;innovation; il n’y a en France ni l’un ni l’autre, car les moyens n’y sont pas.

    Les causes morales et politiques du declin francais sont a rechercher dans l’ideologie de la Liberaition, qui se reduit a la conjonction des reveries de Chateaubriand et de la strategie stalinienne du Komintern. La France restera donc longtemps une friche enclavee entre l’Allemagne (et donc les Etats-Unis) a Bruxelles et la Russie a Alger.

    Répondre
    • Kevin

      25 mai 2023

      Et pour qu’il y ait investissement, il faut une épargne longue. Entre l’inflation actuelle, la paupérisation généralisée et surtout l’Euro numérique (dont un des buts finaux est d’empêcher les gens d’épargner), ça n’est pas gagné.

  • Ulysse

    25 mai 2023

    Analyse magistrale et hélas … Si vraie ! Un massacre de la nation perpétré par des arrivistes incompétents. « Ne vous plaignez pas de vos dirigeants; plaignez vous des imbéciles qui votent pour eux !

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    25 mai 2023

    Merci pour cette forte synthese; « En France, tout est a vendre: c’est un fait notoire.

    Quelques observations en vrac, ceoendant.

    La desindustrialisation de la France commence – relativement – des la Liberation, avec la guerre d’Indochine voulue par le gouvernement provisoire, et, sous la IVe, avec la « modernisation » qui en realite, masque des depenses somptuaires: l’electification de la ligne Paris-Lyon; le pqquebot « FRance »; le supersonique « Concorde ».

    Sous la Ve, « laudacieuse politique de deficit actif » voulue par le « changement », pour relancer la croissance, la confiance et l’emploi ».

    Le luxe est menace, car la qu;ite baisse.

    En effet, il n’y a pas besoin d’un Etat europeen; cet Etat peut parfaitement etre gere par les ministres agissant collegialement. Le vrai probleme est plutot celui du « permetre » de cette Europe; meux eut valu se limter aux nations issues del l’empire caroligien, soit la Frace et ses voisisns immediats:Italie, Allemagne, BENELUX, ave lesquels nous avons des racines communes.

    Un referndum n’est pas fait pour etre respecte, il est fait pourfaire plaisir au chef.

    (As uivre)

    Répondre
    • Robert

      31 mai 2023

      Plutôt qu’une UE fédérale, pourquoi pas un modèle confédéral comme la Suisse… même si la réalité socio-économique est bien différente ?

  • Philippe

    25 mai 2023

    Rien d’autre a dire!

    Répondre
  • Robert

    25 mai 2023

    Merci pour cette analyse sans concession.
     » Lorsque la France n’ emprunte pas le chemin de la grandeur, elle emprunte le chemin de la médiocrité « . ( Charles de Gaulle )

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      25 mai 2023

      Les Francais ne veulent pas du general de Gaulle; en 1940, les six millions de refugies veulent rentrer a la maison; en 1945, ils veulent la « France sovietique » et de Gaulle se retire. Certes,Il gagne les elections en 1962 apres avoir installe a Alger un Etat « ami de la Russie »; mais, des 1965, les Francais lui refusent la majorite des inscrits et le mettent en ballotage; en 1967, ils limitent sa majoritr a Wallis et Futuna, « c’est pas fameux »; et ils lui disent « non » en 1969″. iL’echec du general de Gaulle est total.

    • Robert

      25 mai 2023

      Patrice Pimoulle: « L’ échec est total « …
      Décidemment vous instruisez toujours à charge et sans faire dans la nuance.
      Il faut nuancer, car si on peut considérer que de Gaulle a connu l’ échec sur le plan politique, en 1945 et 1969 mais pour des raisons différentes, on ne peut que constater ses succès dans la sphère publique avec la mise en place de la dissuasion nucléaire et son corollaire l’ industrie nucléaire et ses développements civils, avec le rétablissement de l’ influence diplomatique de la France, pays vaincu en 1940 devenu vainqueur (?) en 1945 par la magie de la geste gaulliste…
      On ne peut que constater également que les héritiers ont dilapidé l’ héritage, d’ aucuns par intérêt politicien (Mitterrand) d’ autres par leur médiocrité face à la fonction ( la liste est longue net encore actuelle ).
      Mais les Français sont-ils capables d’emprunter (durablement) le chemin de la grandeur ?

    • Robert

      25 mai 2023

      Patrice Pimoulle : Oui de Gaulle a connu l’ échec sur le plan politique (1945-1969) mais aussi le succès sur le plan économique (mise en place du nucléaire… entre autres) et sur le plan diplomatique, en transformant un pays vaincu en 1940 en vainqueur en 1945…
      Mais les Français ont-ils seulement la volonté d’ emprunter le chemin de la grandeur pour leur pays ? J’ en doute…

  • breizh

    24 mai 2023

    la classe administrative est née sous VGE, premier énarque à accéder à la présidence…

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!