12 mai, 2021

Nigéria : le pays qui n’en finit pas de tomber

Situé sur le littoral du golfe de Guinée, la frontière nord en contact avec la bande sahélienne via le Tchad et le Niger, le Nigéria est l’un des pays les plus préoccupants d’Afrique. Les attaques et les enlèvements de jeunes filles ne cessent de se développer, les mouvements terroristes et mafieux agissent avec une grande impunité, Boko Haram n’étant pas seul en cause. La liste des attaques que la pays a connu entre la mi-février et début mai 2021 illustre la faillite de cet État et le drame vécu par les populations. Florilège de ces attaques après collation des articles et des dépêches de presse :

 

3 mai

30 morts dans une attaque contre une garnison militaire menée par le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest.

2 mai

Huit morts après des attaques de deux bases de l’armée par des djihadistes. Une personne a été tuée lors de l’attaque sur la première base samedi. Sept autres ont été tuées lors de l’attaque sur la deuxième, dimanche.

 

29 avril

Annonce de la mort de deux étudiants de l’université Greenfield, dans l’État de Kaduna. Les étudiants faisaient partie d’une douzaine de personnes enlevées dans leur école le 20 avril par un groupe armé qui aurait exigé plus de 2 millions de dollars pour leur libération. Les deux étudiants auraient été assassinés par leurs ravisseurs. Les cadavres de trois autres personnes qui avaient été enlevées avaient été retrouvés trois jours plus tôt dans un village proche de l’université.

D’autres enlèvements ont également été signalés lundi après-midi dans les États de Kaduna, Oyo, Osun et Benue, où neuf étudiants ont été emmenés de leur université.

Plusieurs groupes armés ont attaqué plusieurs écoles de la région et enlevé des centaines d’enfants pour obtenir une rançon.

 

27 avril

Nord-est du Nigeria : au moins trente et un militaires tués dans une embuscade djihadiste.

Une vingtaine de véhicules de l’État islamique en Afrique de l’Ouest a attaqué un convoi militaire dans la périphérie de Maiduguri, capitale de l’État du Borno.

 

16 avril

Exode massif au Nigeria après une série d’attaques djihadistes. Environ 65 000 habitants ont fui la ville de Damasak, dans le nord-est du pays, selon les Nations unies. Une vingtaine de personnes ont été tuées cette semaine.

 

Dans le nord du Nigeria, l’éducation en voie de disparition à cause des enlèvements d’élèves. Depuis décembre, près de 700 enfants et adolescents ont été kidnappés par des groupes djihadistes de Boko Haram ou de l’État islamique.

12 mars

Libération de 279 écolières enlevées dans leur pensionnat. Quatrième attaque d’école en moins de trois mois.

 

28 février

Enlèvements de masse d’écoliers. Trois pensionnats ont été la cible d’attaques ces derniers mois dans le Nord-Ouest. Le président Buhari a exhorté les gouvernements locaux « à revoir leur politique de récompense des bandits avec de l’argent et des véhicules ».

 

Les 42 personnes enlevées dans une école nigériane ont été libérées. Cette libération survient au lendemain de l’enlèvement de 317 jeunes filles scolarisées dans un autre établissement du pays.

 

23 février

 

42 personnes, dont 27 élèves, enlevées par des hommes armés. Le chef de l’État, M. Buhari, a ordonné une opération pour leur sauvetage. Ce rapt intervient deux mois après celui de 344 adolescents dans une région voisine.

 

10 civils sont tués par des tirs d’obus dans l’État de Borno, dont 9 jeunes garçons qui jouaient au football.  Les autorités locales tiennent pour responsables le groupe islamiste Boko Haram.

 

17 février

Violences intercommunautaires sur un marché d’Ibadan, plusieurs morts sont recensés. Un conflit entre un ouvrier et un commerçant a dégénéré en explosion de violence dans cette ville, voyant l’affrontement des Yoruba et des Haoussa.

 

12 février

 

4 000 éleveurs fuient vers le nord après des tensions intercommunautaires. Ces dernières semaines, plusieurs campements peuls ont été attaqués dans les régions du sud, dominées par les Yoruba et les Igbo.

 

Je n’ai pas indiqué les références de tous ces articles de presse pour alléger la lecture, mais ils sont disponibles sur demande.

 

Résultat de ces deux mois et demi d’affrontement : environ 150 morts et près de 700 personnes enlevées. Des chiffres probablement en deçà de la réalité. Voilà un pays véritablement en guerre civile et, bien souvent, en guerre ethnique, comme le démontre cet affrontement entre Yoruba et Haoussa sur un marché. Un pays qui ne sort pas de la spirale de la violence, qui ne fait que s’accroître.

 

Plusieurs analyses peuvent être faites.

 

Géographique tout d’abord. Les affrontements ont surtout lieu dans le nord du pays, là où les musulmans sont majoritaires. Le Nigéria a en effet une configuration classique en Afrique centrale avec un nord musulman et un sud chrétien-animiste ; héritage de la période coloniale qui est en train de s’estomper.

 

Religion ensuite. C’est là un débat sur lequel les avis divergent entre analystes. Dans la matrice de ces conflits, est-ce l’islam qui prime (donc il s’agit d’un conflit religieux) ou bien est-ce la rapine (conflit pécunier) ou bien est-ce l’ethnie (conflit ethnique) ? Probablement un peu des trois, avec un mélange qu’il est parfois difficile de distinguer, qui peut varier dans le temps et varier aussi selon les personnes et les circonstances. Tout attribuer à l’islam est une erreur, comme le fait de tout mettre sur le compte de l’ethnie ou de la rapine. À cela s’ajoute par ailleurs le vaudou, religion de plus en plus présente au Nigéria et abondamment pratiquée par les réseaux criminels comme rite d’initiation et rite de maintien dans la communauté. L’islam pratiqué au Nigéria n’est pas tout à fait le même que celui qui est pratiqué en Algérie ou au Qatar.

 

La haine de l’Occident est un puissant moteur, car il permet de créer un ennemi commun mobilisateur. Boko haram signifie « l’éducation occidentale » (Boko) est « interdite, prohibée, péchée » (haram). Une opposition à l’Occident définie de façon claire dans le nom même du groupe. Ce retour à l’indigénisme, marqué notamment par l’accroissement du vaudou, est une constante de la géopolitique culturelle de ces dernières années, et pas uniquement en Afrique.

 

L’autre élément intéressant dans la collation de ces attaques est le nombre important d’enlèvements. Ce sont essentiellement des écoliers et des jeunes filles qui sont enlevés. Cela vise trois finalités : attaque l’école pour attaque la culture « occidentale » (le fameux mantra de Boko Haram) ; enlever des personnes pour demander des rançons (un moyen de rapine assez efficace, surtout si les personnes enlevées sont des Occidentaux) ; vendre ces jeunes filles comme esclaves. Du nord du Nigéria on passe facilement au Tchad et de là en Libye, où pullulent les marchés aux esclaves, le temps de trouver preneur pour traverser la Méditerranée et venir en Europe, via des réseaux mafias. Plusieurs rapports d’Interpol ont mentionné le fait que 90% des migrants venant illégalement en Europe entrent via des réseaux mafieux. Les jeunes filles sont des cibles de choix, notamment pour la prostitution. Certains ont beaucoup glosé sur l’esclavage rétabli par Napoléon. Si le passé peut nous émouvoir, peut-être serait-il plus opportun et plus utile de lutter contre l’esclavage pratiqué aujourd’hui, plutôt que de s’offusquer de celui en usage il y a deux siècles.

 

Le Nigéria n’est pas un pays lointain, il concerne la France au premier plan. Avec 45 millions d’habitants en 1960, 122 millions en 2000 et 200 millions en 2020, il est l’un des pays les plus peuplés d’Afrique. Cette démographie jeune et en expansion (5.4 enfants par femme en moyenne), est un problème pour l’ensemble de l’Afrique, mais aussi pour l’Europe compte tenu de l’État de déliquescence du pays. Chacun comprend que cet effondrement ne peut qu’avoir des conséquences sur la bande sahélienne, donc sur la Méditerranée et donc sur l’Europe. Voilà pourquoi le Nigéria est un pays sur lequel il faut veiller.

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

10 Commentaires

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  • Ockham

    15 mai 2021

    Est-ce que l’expression « réseaux mafieux » ne fait pas penser à ce personnage d’Aqmi au Sahara qui était affublé du sobriquet M. Marlboro avec un ton méprisant et qui couta cher en investissement militaire pour fermer sa boutique ou à ce petit dealer de nos banlieues qui était qualifié de gentil par sa voisine et qui a subitement embrassé l’islam salafiste ? Au corps défendant de son imam quiétiste ou d’un site Web « normal » ce dernier est devenu fou avec des conséquences graves pour nombre de civils.

    Toutefois vous renforcez la thèse avec cet exemple du Nigeria qu’il y a bien comme en Israël la possibilité d’un front intérieur et d’un front extérieur pour l’Europe car l’immigration est bien musulmane jusqu’aux filles nigérianes revendues à Tripoli pour passer en Europe et y faire des passes à coup de chicotte, ! Le fait que les terroristes, les dealers, les mafieux, les macs, les fous, les contrebandiers du tabac se multiplient mais sont à plus de 90 % musulmans est une anomalie statistique qui ne pose pas de problème à notre élite politique surtout l’islamo-ecolo-gauchiste et ravit nos extrémistes à droite. En attendant ces gens que l’on accueille par milliers tous les jours en Europe ne font que poser de graves problèmes aux militaires à l’extérieur (parfois à l’intérieur aussi) et à la police mais pas à nos fonctionnaires-politiques-à-vie ni à la plupart des médias qui s’en félicitent ni aux juges européens. Tout va très bien Madame la Marquise. Vive le droit du sol et vive les droits de l’homme.

    « La maison est à celui qui l’occupe » dira bientôt un juge de la Cour de cassation en suivant une logique lumineuse puisqu’elle est juridique et que le nouvel arrivant est l’occupant !

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  • Steve

    14 mai 2021

    Bonjour M. Noé
    Je reviens sur certaines causes des troubles qui secouent ou détruisent certains pays d’Afrique. Mon père à longtemps dirigé une société camerounaise de voirie. Il a pu constater, au contact quotidien de la population combien le modèle social consumériste occidental était nocif pour les africains. En effet, chacun des employés de la société faisait vivre une famille au sens large c’est à dire comptant 60 membres ou plus, ce qui pesait lourdement sur leurs salaires tant leurs obligations nourricières étaient indissolublement mêlées à leur identité et à leur statut social: y déroger signifiait être bannis et donc perdre toute identité. Lorsque vous voyez un Africain dépenaillé et sale marchant tête basse, c’est un fou, cad quelqu’un qui a été banni de sa famille. Tous ceux qui connaissent un peu l’Afrique savent que même vivant dans ce qu nous nommons des bidonvilles sans infrastructures, les Africains sont toujours habillés proprement, du moins c’est ce que j’ai pu constater au Cameroun. Or le modèle marchand occidental mène à la rupture des liens familiaux aux fins de dépenser en biens de consommation. Et il n’y a rien pour remplacer le modèle détruit.
    Par ailleurs, les modes de pensée sont différents: jean Rouch avait bien montré comment les Africains pouvaient intégrer ls bizarreries des blancs en les réinterprétant, intégrant dans leurs cultures au moyen de rites et danses pratiquées dans les sociétés ( un peu secrètes) traditionnelles. Ceux qui doutent de richesse relationnelle en Afrique n’ont qu’à étudier un peu le vocabulaire de la parenté: il est infiniment plus riche et plus étendu que le nôtre! Bref, au bout de dix ans, mon père – qui était un entrepreneur  » de droite » – en était venu à penser et à dire à ses collaborateurs ( dip univ supérieurs ) que les Camerounais feraient mieux de mettre les blancs dehors et de suivre leur propre modèle d’adaptation au monde moderne!
    Aussi, je tiens que nous ne pouvons éviter de prendre en compte nos attitudes et nos actions – souvent motivées par une avidité sans scrupule ainsi qu’un faux sentiment de supériorité fondé sur le différentiel technologique- dans l’analyse des maux de l’Afrique.
    Cordialement

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  • Steve

    13 mai 2021

    Bonjour M. Noé
    Vous avez raison d’appeler à se concentrer sur l’esclavage contemporain plutôt que de ne se préoccuper que du passé.
    Pour ce qu’il en va du Nigeria et d’autres pays africains, je suis de l’avis de Bart. Plus le pays dispose de richesses naturelles, plus on trouve des luttes financées et entretenues par des puissances étrangères avides.
    Pour ce qu’il en va de la mafia nigériane, voir l’excellent article sur antimafia.net:
    https://antimafia.net/2020/11/08/la-mafia-nigeriane-profite-de-la-ruee-migratoire/

    Cordialement

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  • bart

    13 mai 2021

    Je me permets de donner quelques précisions qui ne reposent pas sur des analyses économiques , mais sur du vécu :
    ( j’ ai été directeur général de Sodexo Nigeria de 1984 à 1986 )
    – Le Nigeria est un très gros producteur de pétrole. Un enjeu majeur aujourd’ hui, avec la construction d’ un pipeline qui passe par le Niger, l’ Algérie et le Maroc…pour approvisionner l’ Europe à travers l’ Espagne. C’ est l’ enjeu principal !
    – Le problème majeur du Nigeria n’ a rien à voir avec le colonialisme, ( aucune haine de l’ Occident ), mais avec la corruption. Les revenus du pétrole sont confisqués.
    ( Un peu comme si les revenus du pétrole de la Norvège étaient confisqués….adieu au modèle Norvégien ! )
    – Les ethnies présentes au Nigeria sont au nombre de trois:
    Les Yorubas ( Lagos ), les Igbos ( Port Harcourt ), les Haoussas ( nord du pays )
    – Les religions sont à moitié musulmane ( pacifique ) et Chrétienne.
    – Boko Haram ne représente rien au Nigeria.
    ( Un peu comme si la France était representée par les indépendantistes Corses ou Bretons ! )
    – La langue officielle du Nigeria est l’ anglais . Ce qui veut dire que la majorité des Nigérians sont bilingues…avec deux cultures différentes . Ce qui n’ est pas le signe d’ une population sous éduquée…..

    A l’ avenir, il est probable que le Nigeria sera un enjeu majeur pour les exploitants de la richesse que constitue la production de pétrole….et que , pour ce faire, le pays sera livré aux affrontements sociaux, ethniques, religieux ….de façade .

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    • Escoff

      13 mai 2021

      Bien dit. Et au-delà de la barbarie, que penser du barbarisme pécunier :-). Il est péché?

    • breizh

      13 mai 2021

      merci monsieur pour votre éclairage ! Toutefois, depuis les années 80, les choses ont-elles évolué ?

    • bart

      14 mai 2021

      @Breizh

      Actuellement, je suis tributaire, comme tout un chacun, des informations diffusées et sélectionnées par la presse.
      Mais, il me semble que :
      – Rien n’ a changé.
      Si ce n’ est que la population va bientot atteindre 250 millions d’ habitants et que la captation de la richesse ( l’ or noir ) est devenue plus importante .
      – Rien ne changera dans le futur.
      Le pays est trop divisé : 3 grandes ethnies ( yorubas, Igbos, Haoussas ), religions chrétiennes et musulmanes, langues multiples…etc
      – La grande richesse ( pétrole ) est dans les mains d’ une petite oligarchie au pouvoir qui tire sa légitimité grâce à Boko Haram….
      ( C’ est un peu comme si Bolloré, Arnault, Macron…etc étaient les champions de l’ unité de la France, face aux indépendantistes basques )
      – Le Nigeria est trop riche, paradoxalement :
      Lorsqu’ on est pauvre…on est tranquille
      Lorsqu’ on a des lingots d’ or….on est l’ objet de toutes les convoitises

      En définitive, je dirais que le Nigérian subsiste , en mangeant sa gamelle de riz ou de haricots…. et en dormant sur une paillasse faite d’ or 24 carats….

    • Charles Heyd

      14 mai 2021

      Je cite: « – Le Nigeria est trop riche, paradoxalement :
      Lorsqu’ on est pauvre…on est tranquille
      Lorsqu’ on a des lingots d’ or….on est l’ objet de toutes les convoitises
      En définitive, je dirais que le Nigérian subsiste , en mangeant sa gamelle de riz ou de haricots…. et en dormant sur une paillasse faite d’ or 24 carats…. »
      C’est ce qu’on (les pseudos économistes) dit à chaque fois qu’un pays qui est potentiellement riche de par ses ressources naturelles mais qui sombre dans le déclin, pour ne pas dire la misère, alors que ce sont des problèmes politiques qui créent ces situations (ex URSS, Venezuela, Rhodésie, etc.).
      C’est sûr, si on peut se contenter d’un bol de riz journalier on n’a que faire des revenus des richesses du pays que s’accaparent quelques oligarques.
      En Arabie, où tout n’est pas rose et où j’ai vécu 10 ans, je n’ai jamais entendu ce genre de propos bébête que je ne qualifierai pas autrement pour rester poli!

    • Jacques Ady

      15 mai 2021

      « Boko Haram ne représente rien »

      Mais dans la plupart des cas, les islamistes sont une minorité, une petite minorité même. J’observe en passant que l’islamisme n’existe pas sans l’islam – distinguer les deux est largement artificiel. Et pourtant, une petite minorité peut engendrer de grands problèmes. L’Histoire est faite par des minorités ! – des minorités déterminées et souvent violentes, qui par la terreur obligent la majorité à se soumettre et à les suivre. Le fait que les problèmes liés à l’islamisme se multiplient au Nigéria (comme dans d’autres pays, d’ailleurs – au hasard, la France) montrent qu’il y a là un vrai problème.
      Que le pétrole suscite les convoitises des uns et des autres, voyous en col blanc, voyous tout court ou islamistes en mal de financement (comme Daesh au MO) est une qutre question. L’islamisme n’a pas attendu le pétrole pour poser des problèmes – mêlé comme le dit justement l’auteur à des considérations économiques ou raciales – au reste du monde, et cela depuis 14 siècles.

    • breizh

      15 mai 2021

      @bart

      je partage votre point de vue : le Congo Kinshasa est un autre exemple.

      l’Arabie saoudite n’a pas ces divisions ethniques et religieuses et a signé le pacte de Quincy.

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