13 mai, 2022

Moldavie : l’épine dorsale de l’Europe

Les guerres nous obligent à revoir notre géographie et à redécouvrir des territoires quasi inconnus. Dans l’imbrication des populations, des mouvements migratoires et des déportations, des conquêtes et des reculs des puissances, de petits États se sont formés en Europe, ignorés du plus grand nombre sauf au moment où leur existence peut déclencher ou aggraver une guerre. C’est le cas typique de la Moldavie, aux confins de l’Ukraine et de la Roumanie, petit pays d’à peine 2.7 millions d’habitants dont l’une des régions, la Transnistrie, est en situation de sécession. Le conflit gelé depuis 1994 pourrait se réveiller à l’occasion du pourrissement de la guerre ukrainienne, ce qui étendrait en Europe la gangrène belliciste.

 

Submersion humanitaire

 

Ce sont près de 500 000 réfugiés ukrainiens qui sont arrivés en quelques jours en Moldavie, ce qui pour un pays de 2.7 millions d’habitants représente près de 20% de sa population. Un nombre trop important pour un pays pauvre, qui manque déjà de l’essentiel. En quelques jours, il a fallu créer des hôpitaux de campagne, trouver de la nourriture, des vêtements, des centres d’accueil. On trouve très peu d’hommes parmi les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, les hommes étant restés au front. Certains sont venus en voiture pour déposer leur famille et sont ensuite repartis. En revanche, nombreux sont ceux à être venus avec leurs animaux domestiques, ce qui ajoute des problèmes inattendus quant à l’accueil des chats et des chiens.

 

N’étant pas membre de l’UE, la Moldavie a reçu très peu d’aides alors qu’elle est en première ligne dans les conséquences humanitaires de cette guerre. Les risques sont nombreux : rixes avec les populations locales, même si l’accueil se passe plutôt bien, manque de produits de base, débordement des services techniques et administratifs, développement de la criminalité, notamment trafic de drogue et d’armes, qui prospèrent toujours dans ces situations de drames. Si la Moldavie s’effondre comme s’est effondré le Liban qui a dû lui aussi absorber l’équivalent de 20% de sa population en réfugiés syriens, les conséquences seront lourdes pour les Européens.

 

Fruit d’une histoire mouvementée

 

L’existence de la Moldavie a de quoi surprendre. C’est que le pays est au carrefour de plusieurs aires culturelles et historiques. À l’époque médiévale, la région fut tantôt autonome tantôt sous la tutelle directe d’une puissance plus grande : Byzantins, Turcs puis Autrichiens à l’époque moderne et enfin Russes en 1812. Sa situation géographique est intéressante puisque ce sont les bouches du Danube, mais celles-ci étant marécageuses et donc infestées de moustiques et de maladies, elles ne furent guère propices à l’installation humaine. En décembre 1917, le soviet moldave proclame l’indépendance de la République démocratique de Moldavie, ce qui vaut à plusieurs de ses membres d’être condamnés à mort par Moscou. La population ayant de nombreux liens avec la Roumanie, le rattachement à son voisin est acté en mars 1918. Les gouvernants ont compris qu’ils n’auraient pas les moyens militaires et financiers de résister à la Russie bolchévique et qu’il valait mieux par conséquent se rallier à plus grand. Face à la menace russe aujourd’hui la problématique est la même, d’où la volonté du gouvernement de rejoindre l’UE.

 

En 1924, l’URSS fonde, à la frontière de la région de Moldavie alors roumaine, la Région socialiste soviétique autonome moldave, dite Transnistrie. Majoritairement peuplée de Russes, cette région autonome est une épine dans le pied roumain et aujourd’hui dans la sécurité moldave.

La Seconde Guerre mondiale change la donne. Le territoire moldave est envahi en août 1940 puis repris par les Roumains en juin 1941 et de nouveau rattaché à l’URSS en 1945. Les populations roumanophones sont déportées, dont certaines au Kazakhstan, et des populations russophones sont importées, notamment en Transnistrie. Une ingénierie démographique lourde de conséquences pour l’avenir.

La Moldavie proclame son indépendance en 1991, dans la joie partagée de la fin de l’URSS, indépendance que refuse la Transnistrie qui déclenche une guerre en 1994. Depuis, le conflit est gelé. Officiellement moldave, la région est de facto autonome, à forte population russe, et demande son rattachement à la Russie.

 

Face à la guerre

 

La guerre en Ukraine ravive les tensions gelées depuis 1994. La Moldavie craint une indépendance de la Transnistrie voire un coup de force de la 14e armée russe, installée dans la région depuis 1994 et pourquoi pas un rattachement sur le mode du Donbass ou de la Crimée. L’Ukraine craint un front à l’arrière, peu probable compte tenu de la faiblesse des troupes. Certains Moldaves souhaitent le rattachement à la Roumanie, afin de peser davantage, beaucoup ont d’ailleurs un passeport roumain. Ou bien, plus simple, le rattachement à l’échelon supérieur, c’est-à-dire l’Union européenne.

 

Le pays est très fortement déstabilisé par l’arrivée des réfugiés ukrainiens, qui mettent en péril son fragile équilibre économique et politique. Comme en Ukraine, il y a eu une alternance de gouvernement pro-russe et pro-ukrainien, ce qui renforce la crainte d’une attaque russe. Si la ville d’Odessa venait à être prise par les Russes, la population civile serait contrainte de fuir, or la Moldavie se trouve juste en face de la ville portuaire. Avec une population d’un million d’habitants, un tel exode serait insurmontable pour le petit pays latin. Odessa prise, rien n’empêcherait les Russes de faire la jonction avec la 14e armée basée en Transnistrie et, pourquoi pas, de prendre le reste de la Moldavie. On comprend que les autorités moldaves soient inquiètes de la situation.

 

La Moldavie est célèbre pour ses vins rouges de qualité, qui ont longtemps accompagné les tables des tsars et du polit bureau. Après les régions minières du Donbass, Moscou souhaite-t-il ajouter des régions viticoles à ses trésors de guerre ?

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

12 Commentaires

Répondre à Alfredo G

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  • Robert

    17 mai 2022

    L’ UE a manqué une occasion historique de se rapprocher durablement de la Russie lors de l’ effondrement de l’ URSS.
    Boris Eltsine souhaitait une ( éventuelle ) intégration de la Russie à l’ UE, de même que Poutine lorsqu’il est devenu premier ministre.
    Poutine entretenait (apparemment) d’ excellentes relations avec George W. Bush. Cela explique qu’il y ait une part d’affect dans le comportement actuel de Poutine.
    Rien de tout cela ne s’est concrétisé par un rapprochement UE-Russie pour des raisons que les historiens analyseront, mais nous allons probablement payer très cher cette carence de l’ Europe en matière de géopolitique.

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  • Alain

    16 mai 2022

    La Transnistrie n’est pas une partie historique de la Bessarabie (actuelle Moldavie), c’est Staline qui l’a transféré de l’Ukraine pour y implanter une population russe selon sa tactique préférée du diviser pour régner (autre exemple, transfert du Karabagh de l’Arménie à l’Azerbaïdjan)

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  • Alfredo G

    16 mai 2022

    Les moldaves ont russophones,encore maintenant.Les anciens sont russophiles et le changement de pouvoir politique récent a été possible par la corruption à tous les niveaux de toutes les administrations précédentes dits communistes. Vous pouvez faire 100 km sans tomber sur une seule installation industrielle meme petite. Leur seule richesse est leur terre noire. Presque toute la jeunesse s’est expatriée partout dans le monde (et non pas en Roumanie).La russie n’a pas d’intéret en Moldavie, cette dernière serait d’ailleurs bien mieux avec la fédération qu’avec l’ue

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  • Philippe

    15 mai 2022

    Cette présentation très lacunaire de la Moldavie , ignore qu’il s’est toujours agi de la marche d’un empire . La Moldavie est une appellation récente , les moldaves sont jusqu’en 1940 des roumains, des russes, des juifs, des grecs . L’empire ottoman arrive au bord du Dniestr, et délègue aux boyards ( grands propriétaires terriens locaux ) le soin de prélever l’impot . Au nord du Dniestr , on parle russe . en-dessous on parle roumain . En 1914 la Russie envahit cette province roumaine dénommée Bessarabie , en 1917 l’URSS céde la Bessarabie a la Roumanie . En 1945 l’URSS reprend la Bessarabie a la Roumanie allièe de Berlin, et renomme la région Moldavie . Il n’y pas d’enjeu stratégique en Moldavie . Odessa est le port et une grande ville russophone. C’est Odessa que la Russie actuelle veut conquérir afin de couper Kiyev de l’accès a la Mer Noire . Plus la guerre va durer et plus Odessa sera menacèe . En fait deux dynamiques antagonistes se font la guerre . La recomposition des marches de l’empire russe ( Ossetie / Géorgie – Crimée – Mer d’Azov – Moldavie – Bielorussie – Kaliningrad ) se heurte a l’expansion anglo-saxonne dont l’europe est le paravent démocratique . La seule solution réaliste n’est pas la guerre mais la NEUTRALITE de tout
    le territoire qui relie la Mer Noire à la Baltique , donc l’ ouest renoncerait a l’ Ukraine et la Russie renoncerait a la Bielorussie et Kaliningrad . C’est la solution préconisée par Henry Kissinger et George Kennan qui ne peuvent etre soupçonné d’etre pro-russe . Mais désormais la reflexion est accaparée par la moraline des poules jacassières ( BHL & co.) qui poussent a l’exacerbation du conflit . Tout le monde va y perdre a commencer par les ukrainiens . L’europe UE n’a pas s’accroitre dans la folie de cette guerre en incorporant l’Ukraine . LUE n’offre aucune garantie militaire, seul l’OTAN peut en offrir mais ce sera au prix d’une débacle russe et la Russie sera toujours là dans 10 ans . L’Ukraine sera peut-etre morcelée mais sans aucun doute détruite . Vu les désastres crées par la moraline des poules jacassiéres en Irak, en Lybie , en Egypte , en Syrie, en Afghanistan, il est nécessaire d’ hausser le débat .Il est urgent d’éteindre l’incendie qui peut devenir nucléaire .

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    • durru

      16 mai 2022

      Désolé, mais la vôtre, de présentation, est aussi lacunaire…
      Depuis le 14ème siècle, ce qu’on appelle aujourd’hui la Bessarabie (le territoire entre Dnestr, Prut, Danube et la Mer Noire) a fait partie sans discontinuer de la principauté roumaine de Moldavie. Laquelle, tout comme la Vallachie voisine, n’a jamais été province ottomane, juste Etat vassal.
      Avant 1812 et son annexion par la Russie (Napoléon ayant fait alliance avec le sultan), il n’y avait guère de Slaves dans le coin. Des Juifs oui, mais pas de Russes ou Ukrainiens.
      La partie sud (actuellement en Ukraine) a joué au ping-pong tout au long du XIXème siècle entre Russie et Moldavie/Roumanie. Déjà à l’époque, sa population était majoritairement turque ou tatare…
      En 1918, les Roumains de Bessarabie ont choisi l’indépendance et se sont séparés de l’URSS naissante, pour s’unir avec la Roumanie par la suite.
      En juin 1940, à la faveur du désastre de la France (allié et garant des frontières de la Roumanie) et suite au pacte Ribbentrop-Molotov de ’39 (qui a permis le déclenchement du WWII, rien que ça), l’URSS envoie un ultimatum à la Roumanie pour récupérer « son » territoire (peuplé toujours, malgré un siècle de domination russe, par des Roumains). Après quoi, une grosse épuration à base d’exil et déportations s’ensuit.
      Voilà la cause de l’entrée de la Roumanie en guerre à côté de l’Allemagne en ’41. Avec retour de bâton en ’44-’45 et reprise des déportations.
      Et même comme ça, et avec la Transnistrie russophone, il y a aujourd’hui un bon 65% de Roumains en Moldavie.
      Tout à fait d’accord, la Transnistrie est une invention de Staline pour mettre le binz dans le coin.

      « Il n’y pas d’enjeu stratégique en Moldavie. »
      Si, c’est aux marches des empires. Donc, c’est forcément stratégique.

      Pour ce qui est d’Odessa, on peut dire ce qu’on veut, mais c’est LA ville russe par excellence au bord de la Mer Noire. Toute son histoire le prouve.

    • Robert

      17 mai 2022

      Philippe : Les poules jacassières, au premier rang desquelles BHL, sont les agents d’ influence d’ une puissance impérialiste qui cherche à maintenir, contre vents et marées, son imperium sur le monde.
      Mais le conflit avec la Russie n’est qu’un avant-goût du prochain : celui qui opposera la Chine aux USA, et là on change de dimension !

  • Gaspard des Montagnes

    14 mai 2022

    Pour me résumer :
    Pas de russes en Moldavie sauf en Transnistrie,
    PIB par habitant en PPA en berne : la Moldavie est autour de la 140° place au niveau du Pakistan et de la Palestine (c’est dire l’état du pays)
    Population en déclin : de 4,3 millions en 1989 à 2.9 millions en 2020. Les anciens meurent, les jeunes quittent le pays pour la Roumanie (mieux lotie).
    Donc pas intéressant pour Poutine, il veut juste une continuité géographique de la Transnistrie avec la future nouvelle Russie. qu’il est en train de conquérir. Reste juste à faire comprendre au gouvernement moldave son intéret réel.

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  • Henri Ramoneda

    14 mai 2022

    L’Ukraine n’est qu’un champ de bataille entre les États-Unis et la Russie qui ne cessent de s’affronter depuis la chute du mur de Berlin qui a eu lieu en 1989.
    Les dirigeants politiques actuels de l’Ukraine ne sont que des personnalités sans aucune volonté propre. Par leur soumission aux diktats de Barack Obama et Joe Biden, respectivement 44ème et 46ème présidents des États-Unis, l’Ukraine est devenue le paillasson des multinationales américaines.
    Soutenues par des avantages tels que l’importance de leurs capitalisations boursières, ces multinationales mènent une véritable conquête transatlantique. Elles n’hésitent pas à usurper la souveraineté culturelle et politique des nations européennes.
    Et plus grave encore, ces firmes qui sont en train de réaliser une pénétration directe de l’Europe par les États-Unis, elles menacent de faire disparaître les traditions sociales des pays européens.
    Ce qui est frappant lorsqu’on examine cet expansionnisme des États-Unis sur le continent européen, c’est l’accélération de la déconstruction du patrimoine culturel et économique des nations européennes.
    L’État américain du Delaware n’est-il pas devenu l’un des meilleurs endroits au monde pour créer une société fictive et échapper ainsi aux contraintes imposées dernièrement aux autres paradis fiscaux ?
    Ce paradis fiscal américain héberge en fait plus de 300.000 entreprises, parmi les plus puissantes des États-Unis. Les géants de la Silicon Valley (Apple, Google, etc.) et de Wall Street (Bank of America, JP Morgan, etc.) y partagent une boîte aux lettres avec les marques les plus célèbres du pays américain (Coca-Cola, Ford, General Electric, Wal-Mart, etc.).
    Comment expliquer qu’Emmanuel Macron, président pro tempore du Conseil de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Josep Borrell, Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, ne se positionnent que suivant les décisions prises par les États-Unis ? N’est-ce pas l’affirmation de « l’influence américaine » au sein de la sphère politique européenne ?
    Comment expliquer que l’Ukraine soit le seul pays au monde à disposer d’un régiment militaire d’élite qui arbore les emblèmes de la Waffen-SS, sans que cela ne puisse susciter la moindre réprobation des plus hautes autorités politiques de l’Union européenne, ainsi que de ses principaux médias et intellectuels ? N’est-ce pas l’affirmation de ne point contrarier Joe Biden, Sénateur pour le Delaware de 1973 à 2009 ?
    Depuis l’élection de Joe Biden en 2020 à la présidence des États-Unis, n’est-ce donc pas l’Administration des démocrates qui a prononcé à l’encontre des pays européens des menaces et des sanctions dans le cadre de l’exploitation du fameux gazoduc Nord Stream 2 ?
    Il est évident que Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, ne pouvait en aucune manière rester les bras croisés face à la fermeture de ce gazoduc. En fait, il ne fait que défendre les intérêts vitaux de la Russie et la libre circulation des marchandises et des capitaux.
    Dans le cas de la guerre en Ukraine qui dure depuis 2014, faisant plus de 10.000 morts en huit ans sur le territoire russophone du Donbass, il est regrettable de constater que les sanctions prises par l’Union européenne vont permettre aux États-Unis de vendre à l’Europe du gaz naturel liquéfié (GNL) au prix fort.
    L’exploitation du gaz de schiste qui comporte des risques environnementaux et sanitaires va fracturer profondément le Parlement européen. Il faut savoir que la Pologne se présente déjà comme un farouche partisan de l’exploitation de ce gaz “non-conventionnel” au nom de son indépendance énergétique.
    En attendant, l’Ukraine continue d’être approvisionnée en gaz russe…
    En attendant, l’Allemagne vient de choisir des F-35 américains et non des Rafale français !
    Au bal des hypocrites… les Français ne devraient plus y danser…
    S’il est vrai que la France n’a pas de pétrole… par contre, nous avons désormais sur nos épaules « le quoi qu’il en coûte » !

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    • aurélien

      18 mai 2022

      Pardon, mais je vous trouve un peu trop Manichéen.
      C’est du reste assez affligeant de voir un peu partout dans les médias cette vision assez Hollywoodienne des bons et des méchants.
      C’est bien parce que ce conflit est complexe que l’on ne peut pas tirer de conclusions aussi simplistes.
      Si je comprends les craintes Russes, il n’en demeure pas moins qu’ils sont les agresseurs, et que les Ukrainiens n’ont pas demandé à être envahi, déplacé et se prendre des bombes sur la tête. Quand au Nazis en Ukraine, effectivement il yen a eut et il y en a probablement encore, mais malheureusement il se trouve que l’histoire est tragique et que les premiers libérateurs des monstres bolchéviques qui ont tué des millions d’ukrainiens par la famine étaient Allemands et Nazis, ceci explique sûrement cela, au moins en partie. Cette situation est désolante et je ne vois pas d’issue satisfaisante pour l’Europe actuellement.
      Les Allemands et les Polonais ont une responsabilité écrasante dans cette situation je pense, par naïveté ou cupidité économique ils ont choisi les américains, alors qu’il fallait une armée européenne puissante mais les Français ne sont pas non plus en reste : depuis 30 ans ils ont dépouillé le budget militaire pour du social, aussi quand l’Allemagne, la Suède, la Pologne ..veulent une alliance militaire forte qui vont ils voir ?
      Outre-atlantique c’est sûr que les vendeurs d’armes se frottent les mains, les Européens l’ont quand même bien cherché, non ?…Triste perspective.

  • Jacques B.

    14 mai 2022

    Le « multiculturalisme » est un problème, depuis toujours, la preuve encore.
    À la fin de la WWII, sauf erreur, les Allemands de Dantzig et de la région des Sudètes ont été rapatriés de force en Allemagne. Depuis, on n’entend plus aucune revendication des Teutons envers ces régions (revendications à l’origine de la WWII)… comme quoi.

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    • Charles HEYD

      14 mai 2022

      Cela s’appelle l’épuration ethnique ou linguistique! Mais heureusement nous Français sommes pour le multiculturalisme!

  • Nanker

    14 mai 2022

    « Après les régions minières du Donbass, Moscou souhaite-t-il ajouter des régions viticoles à ses trésors de guerre ? »

    Vos articles sont toujours érudits, vos analyses stimulantes mais… mais… il y a toujours dans votre pensée un vieux fond anti-russe qui rappelle le temps où l’on faisait peur aux petits nenfants avec le méchant Popov qui allait venir, la nuit, le couteau entre les dents, zigouiller les chtiots dans leur lit.

    Je pense que vous pourriez « upgrader » votre logiciel intellectuel concernant la Russie et laisser la menace d’une invasion russe au bonimenteurs de foire de BFM (viragos ukrainiennes, ex-militaires français en charentaises, et analystes « indépendants » directement perfusés financièrement par l’OTAN).

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