8 février, 2017

Marine Le Pen commence à inquiéter sérieusement les investisseurs étrangers

Pendant que la classe politico médiatique scrute les bulletins de salaire de Pénélope Fillon, cela évite de débattre des vrais sujets qui devraient être abordés pour remettre la France sur les rails. Ce qui se passe en France est très important pour l’avenir de notre pays mais aussi pour celui de l’Europe.

Comme Marine Le Pen est la candidate à l’élection présidentielle qui arriverait selon les derniers sondages en tête du premier tour, tout le problème est de savoir si elle sera opposée au deuxième tour à Emmanuel Macron, à François Fillon ou à Jean Luc Mélenchon. Heureusement, Benoit Hamon avec son revenu universel et sa taxe sur les robots ne soulève pas les foules. Dans les diners en ville, on nous explique avec un petit sourire, que les institutions de la Cinquième République rendent impossible une victoire de Marine Le Pen. De leur côté les investisseurs étrangers sont de plus en plus inquiets que c’est une hypothèse tout à fait vraisemblable à ce jour. D’ailleurs l’écart de rendement entre les taux français et les taux allemands progresse régulièrement. Certes on est encore loin des plus haut de 2013-2016, car la situation n’est pas comparable, mais ces « spread » doivent être surveillés de près…

L’enseignement de l’économie est défaillant

On se plaint souvent du manque de culture économique des français qui les pousserait à « voter mal ».  Tout le monde sait que  l’enseignement de l’économie au lycée relève d‘une une vision caricaturale de l’économie, considérée comme un théâtre d’exploitation des hommes et des femmes par « les patrons » . Comme le rappelait souvent Winston Churchill  « On considère le chef d’entreprise comme une vache à traire ou une personne à abattre, peu de gens voient en lui le cheval qui tire le char ».

Les manuels d’économie destinés aux élèves sont toujours  choisis par les syndicats de professeurs qui font la promotion du magazine « Alternatives Economiques » et des économistes d’Attac. La plupart des émissions de télévision  consacrées à la vie économique ne cessent de démolir l’économie de marché avec des débats style gauche caviar tendance gros grain…

Il faudrait privilégier dans l’enseignement la micro-économie qui permet d’appréhender concrètement le rôle et le comportement des différents acteurs individuels. Chacun pouvant se reconnaître comme consommateur, producteur ou épargnant. Les enseignements de la micro-économie sont, par nature, peu sujets à polémique. Ils forment le socle de connaissances nécessaires pour maîtriser le raisonnement économique, au même titre que les règles de la grammaire ou de la syntaxe sont nécessaires pour aborder la littérature.

Le résultat de cet enseignement a des conséquences très visibles sur l’économie. La France ne compte aujourd’hui que 4600 Entreprises de taille Intermédiaire (ETI) qui sont les entreprises de plus de 300 salariés. Il y en avait deux fois plus au début des années 80. La France est donc en train de décrocher par rapport à nos voisins. Il en existe 12 000 en Allemagne, 10 000 au Royaume Uni et 8000 en Italie. Les français sont les plus gros épargnants d’Europe mais seulement 30% de leurs économies sont investies dans une entreprise. Le reste sert à financer les déficits publics via l’assurance vie et le logement social via le Livret A. Un grand succès donc.

Les journalistes ne donnent la parole qu’aux économistes adoubés par le système

La couverture de l’économie dans les grands médias est assurée presque exclusivement par des journalistes qui font parler des économistes qui se classent eux mêmes dans les catégories suivantes : économiste atterré, économiste communiste, économiste conventionnaliste, économiste de gauche, économiste du Front de Gauche, économiste déconomiste, économiste marxiste, économiste post- keynésien, économiste réformiste, économiste régulationniste…..

Robert Gordon est un des rares économistes américains qui considère que les fruits de l’innovation technologique ont été déjà cueillis et qu’il n’y aura désormais plus de croissance économique. Il  a été  invité par Gilbert Cette, adjoint au Directeur général des études et des relations internationales de la Banque de France, pour débattre du sujet « La stagnation séculaire de l’économie ».  On peut s’étonner que la Banque de France ne trouve pas des sujets plus intéressants dans la période que nous traversons. Il faut dire qu’il avait fait partie des « économiste de gauche » qui avait chaudement recommandé de voter pour François Hollande en 2012.

 Paul Romer qui est le chef économiste de la Banque Mondiale a fait l’objet d’une page dans Le Monde à la gloire de sa théorie sur « La croissance endogène ». La théorie de la croissance endogène a pour objet d’expliquer la croissance économique à partir de processus et de décisions microéconomiques. Elle est apparue en réponse aux modèles de croissance exogène, qui fondait la croissance économique sur le progrès technique, mais n’expliquait pas l’origine de ce progrès.

Joseph Stiglitz économiste américain, prix Nobel, grand keynésien a été interviewé dans Le Monde du 03/02/2017 par Gaël Giraud présenté comme chef économiste de l’Agence Française de Développement. Il est aussi  prêtre catholique, membre de la Compagnie de Jésus, mais ce n’est nulle part mentionné.

Donc, la solution, d’après le prix Nobel d’économie, c’est d’augmenter le salaire minimum, de taxer les riches pour donner aux pauvres, et d’accorder un pouvoir plus grand aux syndicats pour être bien sûr que les salaires augmentent. Notre Robin des Bois des temps modernes   estime que le fait que les revenus des riches aient augmenté plus vite que ceux des pauvres est d’autant plus problématique que les revenus des plus riches ne ruissellent plus vers les plus pauvres.

Il est l’auteur de « L’Euro. Comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe » Il peut devenir nécessaire de quitter l’Euro pour sauver l’Europe. L’abandon de l’Euro par l’Allemagne est la solution la plus facile. Les autres pays ne peuvent pas continuer de souffrir parce que l’Allemagne refuse les solutions de mutualisations soutenues aujourd’hui par la plupart des économistes.

Luc Boltanski et Arnaud Esquerre sont deux sociologues qui viennent de publier « Enrichissement. Une critique de la marchandise ». les deux auteurs avancent qu’ils font preuve d’une grande originalité dans l’étude de la société de commerce. Selon eux « le riche » est prêt à payer un méta-prix pour acheter un objet « devenir musée » plutôt qu’une machine à laver qui comme chacun le sait est un objet « devenir déchet » !

 Les économistes qui ont soutenu François Hollande  dans Le Monde du  18/04/2011 ont souvent tendance à l’avoir oublié. Il est très important quand on les écoute de savoir d’où ils parlent. Voilà donc la liste :  Philippe Aghion (Harvard), Michel Aglietta (Paris X Nanterre), Daniel Cohen (ENS), Elie Cohen (Directeur de Recherche du Cevipof de Sciences Po), Jean Hervé Lorenzi (Paris Dauphine et Banque Edmond de Rothschild),Thomas Piketty (EHESS), Françoise Bélorgey (Irest), Françoise Benhamou

(Paris XIII), Julia Cagé (Harvard), Thomas Chalumeau (Sciences Po), Brigitte Dormont (Paris Dauphine), Samuel Fraiberger (New York University), André Gauron (Cour des Comptes), Jacques Mistral (Harvard), El Mouhoub Mouhoud (Paris Dauphine), Fabrice Murtin (Sciences Po), Dominique Namur (Paris XIII), Thomas Philippon (New York University), Romain Rancière (Ecole d’Economie de Paris), Laurence Taubiana (Sciences Po), Joëlle Toledano (Supélec).

Il devient facile de pointer du doigt une Allemagne qui réussit

Un consensus anti allemand est en train de monter. On nous explique que « les excédents allemands battent des records et agacent ».  Au lieu de s’inspirer de l’Allemagne qui mené des réformes courageuses sous Gerhard Schröder le monde politique français ne cesse de s’en prendre à l’Allemagne. La France est malade sans projet ni vision depuis de nombreuses années. La perte d’influence de la France au profit de l’Allemagne est évidente. Elle a choisi la socialisation généralisée plutôt que l’économie de responsabilité.

L’avenir de la France se joue à pile ou face

Jamais l’issue de la campagne présidentielle en France n’a été plus incertaine.

Avant l’organisation des primaires de la droite,  Alain Juppé était le grand gagnant selon les sondages. Il ne pouvait pas perdre une « élection imperdable ». Puis nous avons eu François Fillon grand vainqueur de ces primaires que rien ne pouvait arrêter. Ensuite la campagne médiatique d’une rare violence avec le parquet financier qui intervient dans la foulée des articles du Canard Enchainé et du Monde avec audition des premiers témoins à charge sous 48 heures…Après dix jours de lynchage médiatique François Fillon fait une conférence de presse au cours de laquelle il explique les faits.

Pendant cette période une véritable « macronite » s’est emparée de la France. Il a recueille les soutiens plutôt encombrants de personnes qui se souvent trompées dans des vies antérieures. Il profite des difficultés de François Fillon.

Pendant ce temps on ne parle pas  des revers de l’industrie malade de l’intervention de l’Etat actionnaire. Areva incarne la déconfiture du nucléaire français…. EDF a ses propres problèmes plus l’obligation qui lui est imposée par l’Etat d’aller au secours d’Areva.  La SNCF croule sous les dettes…STMicroelectronics, le champion franco italien de  l’industrie des semi conducteurs a vu son chiffre d’affaires baisser de 30% en cinq ans… Soitec l’espoir grenoblois cumule les pertes …Altis le groupe dirigé par Yazid Sabeg est vendu à l’allemand X-Fab…Le secteur des objets connectés qui devait être le graal de la high tech française est à la peine. Ce qui est en cause ce sont des produits souvent inutiles et chers.

Une révolution des transports est en train de se produire sous nos yeux. Le seul sujet de débat semble être limité aux chauffeurs de la maison Uber. Tout cela est consternant…

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

26 Commentaires

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  • TMR

    10 février 2017

    Bonjour Mr Netter.
    Je prends toujours plaisir a lire vos articles.
    Néanmoins, aujourd’hui je trouve que le ton « tout sauf Le pen » est ridicule pour un homme de votre experience et culture.
    La France est foutue…. et ce depuis bien longtemps…. Giscard a été le premier a commencer le boulot de sape….
    La vérité c’est que la France a décrochée depuis bien longtemps pour des raisons que tout le monde …. sur IDL.

    En plus de se décrochage eco/techno/business vient se greffer le problème identitaire et de l’immigration de masse qui gangrene la France…. Il ne sert a rien de se voiler la face…. Il est trop tard…. sauf si la France se reveille dans les 5 prochaines années et mène une guerre…. une guerre sociale. économique et identitaire….

    Je vis aux USA. les US ont le meme problems mais a un degré moindre. Par ailleurs comme j’aime a le rappeler la difference entre un American et un Francais…. l’un est un cow boy l’autre un VEAU…. Tout cela pour dire que Le Pen a mon humble avis est un moindre mal que les le champion du changement de vitesse l’as de la peddle et du volant ou du gendre « gaie » ideal…..

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  • sassy2

    9 février 2017

    Le gros du pb n’est pas lepen, ni même le concept d’euro, la monnaie (qui est un concept différent de celui de credit monnaie en vigueur).
    Qu’on le veuille ou non, cette fois-ci, elle est dans le sens de l’histoire. Pas Merkel. Merkel a perdu comme hitler et Nap: devant Moscou début 2015.
    Un coup de fil de lepen aux us et à moscou et cela se stabilisera (cela fait combien de temps que US= Russie? 200ans? lol). Peut être même que ce sont eux qui appelleront. Si c’est Macron, il pourrait appeler … Moscovici.

    C’est bien triste vis à vis des grecs, des 50% jeunes espagnols au chômage, mais c’est nous les français qui avons cette chance d’être le pivot contre Merkel. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs nos banques et notre marché immobilier sont sortis « intacts » en 2008. Je ne pense pas me tromper: nous avons été choyés plus que les allemands eux mêmes, avec leur argent (nos socialistes).

    En revanche, la Chine n’aurait plus de réserves mobilisables fin décembre. (kyle bass est sh depuis 1an? déjà.. ça passe vite…)

    Si par exemple les sacs à mains s’y vendent à nouveau, je pense que l’explication est que les consommateurs veulent jouer leur Hugo Stinnes (fuite devant la monnaie), mais c’est une mauvaise pioche.

    A l’instar de l’Inde. Le cartel en inde a été obligé de passer à une vitesse très supérieure. A suivre.

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  • hoche38

    9 février 2017

    Permettez moi juste un mot à propos de Bernard Maris qui, plus qu’un simple économiste, a été un analyste politique capable de voir le réel et sortant du blabla raplapla. Entre autres exemples, dans son livre posthume: « Et si on aimait la France » il écrit:

    « Pourquoi, après trente ans de chômage de masse, la question sociale n’est-elle plus le moteur du vote ouvrier ou populaire? Pourquoi la question culturelle l’a-t-elle remplacée? »

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  • sassy2

    9 février 2017

    Merci d’avoir collationné l’index des économistes.
    Manque Bernard Maris, qui je pense était lucide sur hollande, Quoiqu’il en soit il ne peut figurer dans l’index puisqu’il est décédé, deux semaines après avoir dit que la Grece devait « sortir du loft » (eurosystem=loft story/truman show/guinea pigs) .

    Vous m’apprenez qu’arrive sur notre sol, l’ineffable Jo Stiglitz (Ag France Developpement) que j’évoquais pour le réel pouvoir qui siège au fmi, à Harvard.
    Si jamais on paume cette élection alors trump va TOUS nous les déposer à Paris ou Berlaimont.

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  • Jean

    9 février 2017

    Le probleme est que les investisseur etranger ce sont les plus grands de la planete, (Banques ou fond d’investissement), on nous a fait le coup en 2011 avec le spread, pour detroner Berlusconi, (je suis Italien), ca a tres bien marchè, bien la je vois exactement la meme chose, entre le premier et deuxieme tour il faudra pas s’etonner si votre spread monte de facon vertigineuse et ce poser quelque question sur le sujet.
    Je voudrai de meme rajouter que cet aussi un peu l’inflation Allemande qui a fait remonter les spread partout en Europe, chez eu aussi, mais apparement pas seulement ca pour les titres francais.

    Cordialement

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    • sassy2

      9 février 2017

      les invest etrangers aujourd’hui c’est FED BOJ

  • goufio

    9 février 2017

    Ce qui est paradoxal en France, c’est que cela fait plus de 40 ans que nous sommes dirigés par des non-dirigeants qui se sont et se conduisent comme une caste prédatrice et hautaine vis-à-vis du peuple besogneux. Les inégalités sont pointées par les mêmes dirigeants incapables d’accéder à la réussite économique si ce n’est que par la haine et la force de la loi. Adieu aux critères propres à la réussite et aux valeurs de l’humain, place à la loi qui-peut-tout, il n’y a qu’à voie B. Hamont, cet étudiant attardé licence d’histoire en poche qui veut taxer encore plus la réussite entrepreneuriale et les revenus issus du travail et du talent puisqu’il a décrété que le travail il n’y en aura plus. Quel rêve avec le tapotement de son revers gauche. Il ne s’est même pas posé la question de savoir qui va finance son programme macabre, ah si, une taxe sur les robots, bravo l’incompétent, encore un tour et puis s’en ira qu’en il aura dépensé tout l(argent des Français (clin d’œil à M Thatcher)

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  • jemapelalbert

    8 février 2017

    Qui que ce soit au pouvoir,tous s’appuient sur des bases qui sont à revoir de A jusqu’à Z (éducation, justice, sécurité, politique étrangère, économie, …) , la chute n’est qu’une question de temps en fonction de qui gagnera nous irons au fond plus ou moins vite… qu’espérer ? On ne peux que voter pour le candidat le moins mauvais !

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  • Jiff

    8 février 2017

    Disclaimer : Je ne suis d’aucun bord poliotique, bien au contraire (crabes rouges, crabes verts, crabes bleus, mais… même panier.)

    De toutes les façons, quel que soit l’élu, ça sera plus ou moins bonnet blanc et blanc bonnet, car tous sont des étatistes; on a même observé en direct-live la conversion du FN de contestataire en étatiste, preuve s’il en fallait, de l’extrême toxicité de l’éna.

    Ce qui me vient à l’esprit et j’aimerai avoir votre sentiment là-dessus, c’est que, les français étant versatiles, il-y-a de grandes chances qu’aucune majorité ne soit atteinte lors des législatives, et/ou que les sénatoriales leur soient diamétralement opposées; bref, les chances que ce pays soit ingouvernable, ou uniquement semi-gouvernable par cohalitions mouvantes au gré des flots (pas des Duflot, hein!) me paraissent assez élevées.

    L’objet de ma question, c’est qu’au vu de ce qui a pu se passer çà et là ces dernières 40 années et tout dernièrement en Belgique, cette possibilité ne serait-elle pas finalement la meilleure pour la santé de la france et des ses résidants non-privilégiés ?

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    • Garofula

      9 février 2017

      Si le parlement ne dégage aucune majorité, le président peut le dissoudre autant de fois que nécessaire.

      Le parlement ne sert déjà plus à grand chose sinon à servir de caisse d’enregistrement ou, quand on le laisse jouer, à pondre des lois inapplicables que les administrations sont obligées d’amender ensuite, en les vidant de leur sens.

      En l’absence de parlement stable, Le pays est tout à fait gouvernable par un président usant du référendum et de décrets, contrairement à d’autres pays qui se retrouvent à la merci de leurs administrations dans ce cas. En effet, en l’absence de gouvernement, ce sont bel et bien les administrations qui dirigent un pays.

  • Garofula

    8 février 2017

    Les investisseurs doivent disposer des bons sondages, pas des publications vérolées que les médias infligent aux Français pour désorienter leur vote à la marge et grappiller ainsi les 1 ou 2% généralement suffisants pour gagner une élection. Enfin, pas toujours, comme l’élection de Trump l’a démontré, au grand dam des « démocrates » qui révèlent désormais leur vrai visage au grand jour, eux qui appellent à son exécution en première page des journaux. Imaginons les réactions si les mêmes couvertures avaient été publiées pour le prix Nobel de la paix.

    A la suite de la scandaleuse machination médiatique et judiciaire qui l’a visé, Fillon conserverait tout de même 18 à 20% des intentions de vote. Si ce niveau est exact, compte tenu de l’historique des tendances sondées, MLP doit cumuler aujourd’hui 35 à 37% des intentions.

    Les fake polls publiés dans la plupart des médias la positionnent presque unanimement à 25%…

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    • Fred

      9 février 2017

      Pour le moment, BFM l’assure : Fillon va perdre dès le premier tour, et Macron grand vainqueur face à Le Pen. Cela ne sent pas du tout la propagande à 2 balles.

    • Garofula

      9 février 2017

      Pas du tout, en effet 🙂

    • idlibertes

      9 février 2017

      Pas du tout, du tout.

      Sinon, quelqu’un sait ou je peux trouver le reportage sur les arbres à pâtes: l’arbre à spaghetti, l’arbre à penne, l’arbre à coquillette?

    • sassy2

      9 février 2017

      fillon est’il #antifragile?
      peut etre ? 😉

      Sinon il y a l’Arbre à Gâteaux est aussi appelé Arbre à Caramel, « Arbre Pain d’Epices » et « Katsura ».

  • Jacques Peter

    8 février 2017

    Les gens veulent la prospérité. Ils veulent donc une production élevée, puisque seule la production permet de rémunérer les producteurs que sont tous ceux qui sont engagés dans la vie active. Pour produire beaucoup il faut être compétitifs. Pour être compétitifs il faut peu de charges et peu de règlements, donc peu d’Etat.
    Allez expliquer cela à des politiciens. Ils ne peuvent pas comprendre, c’est trop simple. Et surtout, ceux de gauche veulent l’égalité, ce qui suppose la contrainte étatique. On ne peut pas avoir à la fois moins d’Etat pour être prospères et plus d’Etat pour être égaux. C’est l’un ou l’autre: prospères et inégaux ou égaux et pauvres.

    Répondre
    • Fred

      9 février 2017

      J’ai retrouvé le fameux documentaire de cet arbre fort mystérieux ne poussant qu’en Italie…

      https://youtu.be/tVo_wkxH9dU

    • idlibertes

      9 février 2017

      /-)))))))))))

  • Francis

    8 février 2017

    Bonjour,
    En tant qu’étranger aux subtilités du monde économique, j’aimerais avoir des détails sur les dits investisseurs qui pour l’instant il me semble, sont le support d’une imprécation.

    Nous les béotiens avons appris que l’Union Europénne est un abri rêvé pour les multinationales dont l’ambition est de faire du fric, fort bien, mais surtout d’échapper à l’impôt, Luxembourg, Irlande accueillent les sièges sociaux et financiers de ces gens.

    Votre souhait est-il que cette situation puisse perdurer grâce à un autre homme de paille à l’Elysée, ou bien je n’ai rien compris à l’histoire et je veux bien être éclairé.

    Maintenant lorsque j’observe, atterré, le feu nourri que subit le nouveau président des USA qui pourtant est un « capitaliste » bon teint, j’imagine un peu la guerre totale qui suivrait l’élection de Marine
    Le Pen et le chaos probable dans le fonctionnement du pays.

    W.Churchill avertissait, « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre. »
    Les éléments impliqués sont autres, les moyens de la guerre chaude ne sont pas ceux de la guerre économique, mais l’objectif est identique, affronter le dépeçage et l’uberisation de ce qui reste du pays.

    La citation deviendrait, « vous avez choisi entre votre confort provisoire bâti sur du sable et vous engager dans la guerre pour votre dignité et votre liberté, eh bien vous perdrez progressivement ce qu’il vous reste car la guerre est présente et continuelle.

    W.Buffett a bien proclamé:“There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.”

    Répondre
    • Charles Gave

      8 février 2017

      Cher Francis
      Bonne question.
      Comme le disait Barry Goldwater qui s’est fait descendre en son temps tout autant que Trump aujourd’hui
       » un Etat qui peut tout vous donner peut tout vous prendre ».
      J’ai en fait essayé de répondre a votre question dans mon dernier article sur le logos.
      Pour les ennemis de la Liberté, le plus important c’est d’empêcher les gens comme nous de prononcer des noms comme Patrie, Famille, Christianisme, Islam ou que sais je encore, et c’est la tout l’objet du fameux politiquement correct »
      Et Trump les a tous prononce, ce qui force le corps politique a les utiliser a nouveau.
      Il a fait saute le monopole de la gauche sur le vocabulaire et donc sur la discussion démocratique
      D’où leur fureur.
      Reconquérir le language est l’essentiel du combat que nous devons mener tous ensemble
      Amicalement
      Charles Gave

  • Gerldam

    8 février 2017

    Ce que les investisseurs étrangers devraient relire, c’est la constitution. En effet, même si, par le plus grand des hasards MLP était élue Président, il y a zéro probabilité pour qu’elle ait une majorité à l’assemblée, au vu du mode d’élection des députés. Il y aurait donc cohabitation et, dans ce cas, c’est le premier ministre qui décide, pas le(la) président

    Répondre
    • bibi

      8 février 2017

      Avant il était impossible que le FN gagne la présidentielle, maintenant qu’il est en position éventuellement de gagner la présidentielle on vient nous dire qu’il est impossible que ce parti gagne les législatives.
      Si le candidat du FN arrive à faire plus de 50% à la présidentielle c’est que le front républicain aura cédé bien malin celui qui affirme alors qu’il ne peut gagner les législatives.

      Le mode d’élection des députés n’est pas du ressort de la constitution, il est fixé par un loi organique.
      Article 25 :
      « Une loi organique fixe la durée des pouvoirs de chaque assemblée, le nombre de ses membres, leur indemnité, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités. »

      « Elle fixe également les conditions dans lesquelles sont élues les personnes appelées à assurer, en cas de vacance du siège, le remplacement des députés ou des sénateurs jusqu’au renouvellement général ou partiel de l’assemblée à laquelle ils appartenaient ou leur remplacement temporaire en cas d’acceptation par eux de fonctions gouvernementales. »
      […]

  • Robert

    8 février 2017

    M. Netter,
    Vous constatez que Marine Le Pen inquiète les investisseurs étrangers. Fort bien. Ce qui devrait surtout les inquiéter, ce sont les causes du phénomène de report vers les extrêmes, qui n’est d’ailleurs pas spécifiquement français.
    Dans notre cas, c’est la déliquescence constatée de la morale en politique qui en est une des causes : l’affaire Fillion en est une révélation caricaturale, au delà de son exploitation politicienne.
    Par ailleurs, l’écart extrême entre les revenus d’une minorité et le plus grand nombre n’est plus supporté par la population. Là aussi , la situation n’est pas spécifiquement française.
    Je pense que nous vivons dans un système « à bout de souffle ». L’état des lieux d’une nation ne s’analyse pas comme le bilan comptable d’une société. Si des solutions novatrices ne sont pas apportées -et elles ne peuvent pas être exclusivement de nature économique-, nous allons au devant de graves troubles sociaux.
    La situation actuelle est, du point de vue de l’ Histoire, révolutionnaire.
    Bien à vous.

    Répondre
    • Gerldam

      8 février 2017

      S’il n’y avait que 2 millions de gens inscrits à Pôle emploi et que le budget était à l’équilibre,il n’y aurait pas eu d’affaire Fillon.
      Mais il n’y aurait pas eu non plus besoin du programme « de rupture » dudit Fillon.

    • Gil

      8 février 2017

      @Robert : Magnifique commentaire …démontrant par A+B l’incompréhension totale de l’économie par les français!
      Alors, pour votre culture, là ou il y a des « problèmes révolutionnaires » sont les pays ou l’ETAT pèse TROP lourd dans l’économie et n’est pas un problème de répartition de richesse entre les individus.
      Les « riches » employent des gens et en font travailler. S’ils gèrent mal, ils font faillite et d’autres prennent place. L’état prend une place beaucoup trop importante en france et dans tous les pays qui ont des « révolutionnaires” à 3cents

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