2 mars, 2015

Mais qui donc soutient l’Euro?

Je crois avoir été l’un des premiers à expliquer que l’Euro était un désastre qui allait foutre en l’air l’Europe que j’aimais, c’est-à-dire celle de la diversité, pour la remplacer par celle du lit de Procuste  imposé par Bruxelles, où des gens que personne n’a élu et qui ne sont responsables devant personne décident de la taille des concombres ou de la qualification maraichère de la tomate . Fruit? légume? Sujet de taille.

En 2011, pour les raisons que j’ai longuement expliqué dans » L’Etat est mort vive l’état « (Grand E, petit e). Je pensais que nous arriverions au moment décisif vers 2014 -2015, moment où les marchés de la dette en Europe se révolteraient contre ce système qui assurait la ruine de tout le monde.

Ce que je n’avais pas, mais pas du tout prévu, était que la BCE allait rompre tous les Traités,  changer toutes les règles qui président à la gestion convenable d’une banque centrale,  abandonner toute prudence au point de coller des taux d’intérêts négatifs et de financer les budgets des Etats en rachetant directement de la dette étatique. Dans ma naïveté, je pensais que les Allemands en général et la Bundesbank en particulier allaient s’y opposer. Que nenni !

Comme le disait le Marechal de McMahon « Hier, nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant « . Sous la direction de Draghi,  le faussaire des comptes Italiens à la fin des années 90, la BCE se livre en fait à une opération d’acharnement thérapeutique sans exemple dans l’histoire depuis la mort de Franco pour essayer de prolonger le plus longtemps possible un mort vivant.

Ce qui m’a amené à me poser la question suivante : Pour qu’un système aussi débile que l’Euro s’installe  et dure, il faut que ce système ait des supporters puissants.  Et donc dans ce petit papier, je vais essayer de les débusquer.

Les premiers soutiens se trouvent dans ceux qui en ont eu l’idée, c’est-à-dire cette classe technocratique Française si bien représentée par Trichet, Lamy ou Delors, qui après avoir ruiné la France, ont décidé de créer un ETAT Européen dont ils assureraient l’Administration, la France étant devenu trop petite pour leur immense talent.  Et donc une structure  de pouvoir a été montée, la BCE, remplie de gens non élus mais cooptés et le but principal de cette structure est de continuer à financer cette expérience non démocratique  puisque les marchés ne veulent plus le faire.

Cette structure de pouvoir assure les fins de mois de l’autre structure de pouvoir en Europe de gens non élus, la Commission, peuplée de zombies du style Barroso ou Juncker,  qui elle émet des « directives » qui ont prééminence juridique sur les Lois passées par les Parlements Nationaux, qui sont donc dessaisis «  de jure et de facto » de la Souveraineté  Nationale, ce qui est insensé.

Ces directives de la commission européenne, qui sont préparées dans le plus grand secret, prennent en effet le pas même sur la Loi Fondamentale de chaque pays, c’est-à-dire la Constitution.

Et ceux qui sont au pouvoir à Paris (qui ont nommé en douce ceux qui sont à Bruxelles ou à Francfort (voir le cas typique d’un incompétent notoire comme monsieur Moscovici), adorent l’Euro puisque  la BCE finance leur politique débile en achetant toutes les obligations émises.

La BCE affranchit donc les politiques de toute sanction en provenance des marchés, c’est-à-dire de la réalité. Nous avons donc un système, organisé par et pour ceux que j’appelle  «les hommes de Davos», qui ont comme caractéristique principale de mépriser le Peuple, et de détester les Nations pour communier dans une espèce d’internationalisme mou, gras et verbeux, et bien sur ce système n’a rien de démocratique. On peut donc dire sans crainte d’être démenti qu’aujourd’hui la plupart des pays Européens ne vivent plus  sous un régime démocratique puisqu’ils ne peuvent plus virer les gens qui  rédigent les lois qu’ils vont devoir suivre. Et qu’on ne me parle pas du Parlement Européen puisque son ordre du jour est complètement sous le contrôle …de la Commission. Nos fiers élus Européens ne peuvent voter que sur les sujets où la Commission les a autorisés à voter et sur des textes préparés par cette  même commission. Bien entendu, cette soumission de tous les instants est grassement rémunérée pour éviter les révoltes intempestives.

Comme je l’ai souvent écrit, les Institutions Européennes, à la fin des années 90, ont été l’objet d’un coup d’état, qui a enlevé tout pouvoir de décision aux élus des Nations pour le transférer à un théâtre d’ombres à Bruxelles.

Premiers supporters de l’Euro donc, la classe politique au pouvoir actuellement puisque la BCE les libère de la fameuse tyrannie des marchés

Deuxième élément de soutien qui assure la survie de l’Euro, la classe de «ceux qui sont payés par nos impôts», en salaires ou en subventions diverses et variées. Si la France venait à sortir de l’Euro, le  bénéficiaire Français de cette manne étatique verrait son pouvoir d’achat amputé de la baisse du Franc Français contre le DM.  A la place d’être payé 4000 euro par mois, notre fonctionnaire toucherait 4000 nouveaux, nouveaux francs qui assez rapidement vaudraient  3000 DM. Et donc tous  ces braves gens se battent pour que la France reste dans l’Euro, puisque cela leur assure un pouvoir d’achat qu’ils n’ont en rien mérité. Un exemple entre mille : d’après le journal « Marianne », le « Président qui déteste les riches » aura plus de 40000 euro par mois de droits à la retraite à faire valoir quand il cessera ses activités, payés par nos impôt, ce qui m’amène à faire deux remarques.

  • La première : dans mon article monsieur Ayrault et son chauffeur, j’imaginais que l’ancien Premier Ministre allait toucher des qu’il serait à la retraite environ  200.000 E par an, ce qui correspondait d’après mes calculs à  la rentabilité d’un capital  d’au moins 30 millions d’Euro. J’étais très, très loin du compte.
  • La deuxième c’est que vous ne voudriez pas que cette belle retraite, si durement gagnée, ne soit payée en francs? La protection du pouvoir d’achat de nos élites est un devoir national.

Et classe politique et hauts fonctionnaires trouvent bien sur un soutien actif chez les média, qui ne survivent que grâce aux transfusions financières opérées généreusement par l’Etat Français vers le compte d’exploitation de nos défenseurs acharnés de la Liberté d’expression.

La Liberté d’expression garantie par des subventions étatiques, voila une idée que même l’URSS n’avait pas eue. La France est en effet, à ma connaissance, le seul pays démocratique au monde où la presse est subventionnée au vu et au su de tout  un chacun… par le gouvernement.

Et le rôle de cette presse est très simple : il faut qu’elle explique sans arrêt au petit peuple, ignorant par définition mais dont ON veut le bien,  que les « experts » (Attali, Minc, Duhamel  BHL rejoints par tous les Oints du Seigneur..) sont absolument certains que si l’Euro venait à disparaitre, ce serait une catastrophe inimaginable, nous retournerions immédiatement à l’âge de pierre et la guerre entre la France et l’Allemagne reprendrait immédiatement.

Donc, le rôle des media n’est en rien de présenter un dossier argumenté sur les avantages, les inconvénients ou les modalités d’une éventuelle sortie de l’Euro mais tout simplement de faire peur.  Et je dois dire qu’ils accomplissent cette mission avec brio et succès.Mais comme Attali, Minc, BHL, Duhamel et tous les seconds couteaux qui sévissent à leurs cotés se trompent sur tout et depuis toujours, le peuple commence à avoir des doutes.

J’engage le lecteur à écouter par exemple sur ce site ce que disait Attali de l’Euro à la fin des années 90….On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. Heureusement, ce grand homme a décidé de devenir Sri Attali, le grand sage Indou qui veut nous apprendre à trouver la paix intérieure malgré la dureté de la vie. Devant un tel culot, on ne peut que s’incliner, avec respect, en espérant que pour une fois c’est lui qui a écrit l’ouvrage et que ce sera son dernier.

Mais la partie la plus facile à effrayer dans la population est bien sur constituée par les rentiers qui ont pensé s’assurer une retraite en souscrivant à une assurance vie qu’ils ont investie massivement en obligations de l’Etat Français. Eux, ils sont terrifiés par l’éventualité d’une disparition de l’Euro, et ils ont raison.

Mais hélas, la BCE, comme je l’ai indiqué plus haut a comme objectif premier non pas leur bien être (quelle idée !),  mais la survie des structures de pouvoir mises en place dans les 15 dernières années en Europe au profit de gens non élus tels monsieur Juncker ou Draghi. Pour cela, elle a introduit récemment des taux d’intérêts négatifs, selon la vieille idée Keynésienne que pour avoir une économie saine, il faut d’abord procéder à l’euthanasie du rentier. Comme je l’ai indiqué dans un article récent, le but parfaitement officiel de la BCE est donc de ruiner les rentiers Européens en général et le rentier Français en particulier.  Or il se trouve que les détenteurs d’assurance vie constituent en France les gros bataillons  des partisans de la survie de l’Euro et la BCE  vient de leur déclarer la guerre, pour protéger nos élites contre leur propre incompétence.

Le choix devant lequel se trouve le rentier Français est donc assez simple.

Soit il préfère un  infarctus, la sortie de l’Euro, et cela  n’est pas toujours fatal, soit il préfère un cancer généralisé. Dans le second cas, on  met certes plus longtemps à trépasser, mais la fin de vie n’est pas très agréable.

Et donc nos assurés vont se retrouver ruinés quoiqu’il se passe.

Leur soutien à l’Euro va faiblir au fur et à mesure qu’ils vont prendre conscience de cette dure réalité, ce qui va ouvrir un boulevard à ceux qui veulent le supprimer (suivez mon regard…)

J’en tire deux conclusions :

  • La première est que les lecteurs qui ont une assurance vie doivent de toute urgence en changer la composition et vendre  toutes les obligations Françaises qu’ils pourraient avoir pour les remplacer par des obligations Américaines ou des actions « « Schumpéteriennes » cotées à  Paris. (NDLR sont appelées « actions schumpéteriennes des actions de sociétés sans lien avec l’état qui vendent un produit tangible, pour simplifier/ ex: Air Liquide)
  • La deuxième est que l’agonie de l’Euro a commencé, mais que nous avons en face de nous des forces immenses qui gèrent nos institutions en fonction du vieux principe socialiste « Périsse le Peuple plutôt que nos idées»  et donc que cette agonie va être plus longue et douloureuse pour tout le monde que je ne le pensais en 2011.

Je suis désolé d’avoir  été trop optimiste à l’époque, et je m’en excuse.

Et c’est en effet au pied du mur que l’on voit le mieux le mur.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

123 Commentaires

Répondre à Stefano

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Charles Briand

    9 juin 2020

    Pourquoi est-ce que M. Gave parle d’Air Liquide dans chaque article ou chacun des interview sur les valeurs sûres ?

    Répondre
  • Bozo

    11 mars 2015

    Une petite correction :

    « Ces directives de la commission européenne, qui sont préparées dans le plus grand secret, prennent en effet le pas même sur la Loi Fondamentale de chaque pays, c’est-à-dire la Constitution. »

    Il me semble que les directives européennes (en tant que « traités ») sont supérieures aux lois, comme vous l’indiquez. Mais en revanche elles restent soumises à la Constitution. D’ailleurs, dans ce cas, elles seraient la Constitution, puisque par définition, la constitution est la norme suprême.

    Répondre
    • aldebarande

      2 avril 2015

      C’est exact sur le principe.
      Sauf qu’en fait, lorsqu’il y a désaccord entre un traité européen et la constitution, c’est la constitution qui est modifiée pour être mise en accord avec le traité.
      En pratique, celle-ci est donc de moindre valeur puisque c’est elle que l’on modifie.

    • idlibertes

      3 avril 2015

      Oui, ceci pour la hiérarchie des normes mais on peut ensuite se demander si cette hiérarchie est justifiée si dans le temps tout les pouvoirs de décisions sont donnés à des hommes non élus d’une nation et donc de toutes.

  • caullet

    9 mars 2015

    D’où vient l’argent que la BCE distribue si généreusement aux banques privées pour qu’elles assurent le financement des états, dont elles ont le monopole en vertu de l’article 104 du traité de Maastricht que le référendum de 2005 a mis à mal, mais qui nous est revenu dans le traité de Lisbonne dans son article 123. ????.
    Un connaisseur affirme que la BCE signe à chaque fois une reconnaissance de dette du montant dont elle a besoin. Mais qui est le créancier? Tout comptable posera la question pour savoir à quel compte créditer cette dette pour respecter la partie double.
    Super Mario a fait une grosse erreur.
    Il a pensé que l’argent qu’il allait donner aux banques contre remise des créances précédentes sur les états allait être réinjecter dans l’économie sous forme prêts à l’économie publique ( Etats et collectivités locales ) et à l’économie privée ( Entreprises ( investissement) et particuliers ( consommation)).
    Grossière erreur.
    Les banques, fort ingrates, s’empressent de mettre l’argent sur les marchés boursiers dans l’espoir de tirer un meilleur rendement que l’intérêt qu’elle pourrait tirer en prêtant à l’économie.
    On ne se refait pas.
    D’où l’envolée récente du CAC 40 qui ne repose que sur la fiction de la reconnaissance de dette initiale.
    J’ai écouté Charles GAVE  » mettez les voiles  » et m’en porte plutôt bien.
    Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
    Ceci dit l’émission monétaire américaine repose sur le même schéma…….mais ce sont les américains.

    Répondre
    • goufio

      15 mars 2015

      A la première question « d’où vient l’argent que la BCE distribue.. » Il s’agit de création monétaire ex nihilo c’est-à-dire à partir de rien, dans l’espoir de relancer l’inflation. Comme l’a écrit Frédéric Bastiat, il y plus de 150 ans, l’augmentation de la masse monétaire n’augmente pas le nombre des charrues. Suivez mon doigt. La BCE ne distribue aucun argent aux banques commerciales. Ces dernières sont régies par les règles du Comité de Bâle et précisément de Bâle I qui édicte les normes Cooke qui définissent un ratio dit Cooke par rapport à leur fonds propres, mais elles ne réglementent en rien les ratios sur réserves fractionnaires laissées au libre arbitre des dirigeants des banques commerciales.
      Les banques fonctionnent avec un bilan comme toute société mais dont la matière d’argent se trouve au passif pour ce qu’elle doit et à l’actif de ce qu’on lui doit. Nous sommes dans le monde de la monnaie scripturale et non fiduciaires. Il n’est pas nécessaire d’avoir un créancier puisque la monnaie n’est pas un bien, seulement un moyen.
      La BCE ne remet donc pas d’argent aux banques, c’est plutôt l’inverse avec les dépôts obligatoires de ces dernières selon la politique des taux d’intérêts décidée par la BC.
      Le QE envisagé n’est rien d’autre que l’achat de dettes souveraines et commerciales émises par les états et les banques commerciales dans le but d’alléger leurs bilans et permettre aux états d’emprunter de nouveau pour relancer l’économie à la manière keynésienne et pour les banques commerciales de prêter à l’économie directe aux particuliers et aux entreprises qui ont confiance dans leur avenir…
      Les banques commerciales ne sont pas ingrates, elles utilisent les sommes à leur disposition, comme vous le feriez vous-même, au mieux de vos propres intérêts.
      Vous savez pour les marchés financiers, on nous serine qu’il faut de la confiance, et en France se sont des gens de gauches et keynésiens qui nous le disent, c’est dire !!!
      Bonne journée

  • Patrick

    8 mars 2015

    Maître Gave,

    Ce serait une bonne idée de nous faire un opuscule sur la sortie technique de l’euro.

    Comment concretement, VOUS y prendriez-vous economiquement et juridiquement parlant, étape par étape, argument à l’appuis, pour quitter se bourbier si vous étiez omnidecideur en la matiére ?

    Répondre
    • idlibertes

      8 mars 2015

      Demandez vous à Charles?

  • Stefano

    6 mars 2015

    Cher M. Gave,

    Les politiques français sont pour l’euro pour deux raisons :

    – par idéologie cosmopolite (à de pas confondre avec la mondialisation)
    – par souci de continuer à faire financer les taux bas dont profite la France par l’Allemagne

    L’Allemagne , qui s’est vu imposer l’euro par Mitterrand, lequel ne supportait plus l’humiliation des dévaluations,
    aurait , elle, un intérêt national à sortir de la zone, plutôt que de devoir payer pour les pays du Club Med.
    Mais l’Allemagne est paralysée politiquement par son complexe de la dernière guerre ; elle avalera en fait toutes les couleuvres. Les deux guerres mondiales ont fait qu’entre le Rhin et le Niémen, il n’y ait plus rien qui ait une quelconque influence sur la politique européenne.
    Un boulevard s’est ouvert pour les technocrates de Bruxelles et de Francfort.

    Répondre
  • Paolo

    5 mars 2015

    En Italie les médias sont financés par l  » etat « 

    Répondre
  • francois carmignola

    5 mars 2015

    Moi je soutiens l’Euro.
    D’abord, il ne serait pas là, l’éclatement de la zone économique serait absolu. Même l’Allemagne aurait du mal; on aurait 3 argentines, dont la France.
    Par contre on aurait pu faire beaucoup mieux, et c’est ce que je comprends du désespoir de Charles Gave. Ca c’est vrai.

    On aurait pu aussi se réformer. La lâcheté de Chirac, et aussi celle, quoique moindre de Sarkozy l’a empêché. Ne parlons pas des autres.

    Ensuite, le QE, parfaitement horrible et illogique, comme expliqué, a un mérite: elle rend possible des réformes dures, qui vont maintenant arriver (après le départ des harengs). Après on verra, et ce sera mieux; mais il faudra rétablir les vrais prix. N’oublions pas que hors coup d’Etat, la situation de l’Italie et de la France sont hors normes… Le temps perdu évite que le sang coule, comme il le devrait.

    Répondre
    • Duff

      6 mars 2015

      Ne parlons pas des autres? On n’est pas capable de voter le moindre centime de réduction de dépense alors qu’on vient de perdre à jamais 50 milliards d’euros pour financer les extravagances communistes de Tsipras et de son ministre débraillé le tout sans la moindre consultation de l’avis du peuple!!

      L’Allemagne paiera ou au pire se couchera après avoir grogné. L’euro c’est l’extension pour plusieurs décennies du socialisme en Europe alors qu’il aurait du être sérieusement mis à mal dans les pays du sud en 2010 sans lui!

  • Romain

    5 mars 2015

    Bon alors, les gars, quand fait-on la révolution?

    Répondre
  • svl

    5 mars 2015

    Bien d’accord sur le fait que l’Euro fut une manipulation Politique et qu’il est un désastre économique.

    Il m’est toujours agréable de lire des articles sur le sujet, et imaginons que nous sortions de l’Euros, quel est le plan d’action pour le futur proche car nombreux sont ceux qui en souhaite en sortir mais je n’est jamais lu « Le Plan Economique »?.

    Car notre dette sera toujours existante les intérêts de celle ci aussi ?!?

    Chaque contribuables a donc mis ses économies en créance chez quelqu’un pour justifié des crédit alloué à l’Etat Français, mais à qui avons nous crédité ?

    Cordialement

    Répondre
    • idlibertes

      6 mars 2015

      Tout à fait la dette existe mais en Francs du coup.
      avec la possibilité de dévaluer.

  • BA

    5 mars 2015

    Mercredi 4 mars 2015 :

    Subprimes, Saison 2.

    Aux Etats-Unis, l’argent coule à nouveau à flots. Tout se passe comme si les leçons de 2007-2008 étaient oubliées. Sous couvert de l’euphorie retrouvée se prépare le prochain choc systémique mondial. Pire que le précédent.

    Préparez-vous pour la « saison 2 » des « subprimes » quelque part entre 2016 et 2018 : il y a quinze jours, l’institut américain Equifax, mesurant les crédits à la consommation américain, révélait que 40 % de ces crédits (près de 200 milliards de dollars sur 800) étaient souscrits par des emprunteurs « subprime », c’est-à-dire dont le profil de risque est très en dessous de la moyenne. Aux Etats-Unis, l’argent ruisselle effectivement pour les pauvres. Mais sous forme d’emprunt.

    « Same player, shoot again. » Pour avoir vécu de très près cet effondrement du système financier mondial et pour constater aujourd’hui le retour à grande vitesse des pires pratiques du monde financier, avec la passive complicité des gouvernements, il y a quelque chose de désespérant à voir les mêmes causes produire les mêmes effets.

    Après l’euphorie du moment, nous allons donc connaître un nouveau choc systémique mondial. Par rapport à celui de 2008, il aura deux différences majeures : il sera beaucoup plus soudain et plus profond, notamment du fait de l’automatisation massive des flux de marchés ; et cette fois-ci, nous serons à court de munitions monétaires et budgétaires pour l’absorber.

    Je me risque à une seule prédiction pour cette après-crise-là. Elle amènera au pouvoir, des deux côtés de l’Atlantique, des personnalités et mouvements politiques très éloignés de ceux qui se sont couchés face à ce que Franklin Delano Roosevelt appelait dans son discours à Madison Square Garden le 31 octobre 1936 : « les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse… ceux qui… avaient commencé à considérer le gouvernement des Etats-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées ».

    Après cette crise-là, exacerbée par la remontée des tribalismes et nationalismes partout dans le monde, nous aurons donc, pour le pire, Podémos et/ou les Colonels en Espagne, Syriza ou les colonels en Grèce, la Ligue du Nord et/ou les fascistes de CasaPound en Italie. Le Ukip en Grande-Bretagne. Le Front national en France.

    Ou pour le meilleur, les futurs Franklin Roosevelt, américains ou européens, qui ne sont pas encore identifiés. Mais en attendant, il faut hélas composer avec les héritiers de Herbert Hoover ! Celui qui croyait tant au laisser-faire qu’il a laissé faire la grande dépression de 1929, et ses conséquences pour la paix dans le monde.

    http://www.lesechos.fr/journal20150304/lec1_idees_et_debats/0204195087712-subprimes-saison-2-1098621.php?AKmrujgZhEohkJpV.99

    Répondre
    • Roger Duberger

      5 mars 2015

      Bravo, j’aime bien les courageux qui se lancent à faire des pronostics…
      Je ne sais pas s’il y aura longtemps « same player shoot again », ou « game over entre 2016 et 2018 ». J’ai toujours cru comprendre qu’il fallait un facteur exogène pour déclencher le chaos. Il est vrai qu’il y a tellement de menaces (ukraine, Iran, Daesh, immobilier chinois, taux à zero, surendettement généralisé, Grèce, France….). Il y aura fatalement un facteur déclenchant !

    • Josick Croyal

      6 mars 2015

      « Bravo, j’aime bien les courageux qui se lancent à faire des pronostics »… Les courageux ? Plutôt les inconscients ! Comment savoir à l’avance le détail qui va faire capoter l’affaire ?

  • Thomas13,01

    4 mars 2015

     » la BCE se livre en fait à une opération d’acharnement thérapeutique sans exemple dans l’histoire depuis la mort de Franco pour essayer de prolonger le plus longtemps possible un mort vivant. »

    Je pense que vous oubliez Bouteflika, un extraordinaire zombie qui restera dans l’histoire !

    Qui sait le destin de l’euro et celui du bien aime president algérien sont peut-être liés ? En tout cas, cela non plus cela ne gène pas notre presstitute.

    Répondre
  • alri

    4 mars 2015

    Bonsoir
    on assiste au spectacle délirant d’une elite financière qui essaye de se sauver par de la dette, des faux billets et au final des tonnes d’impôts. A force de dépenser l’argent qu’ils n’ont pas (train de vie des états , guerre en tout genre, vie de rêve … ), on pose gentiment les bases d’une révolte sociale violente.

    Répondre
    • Josick Croyal

      5 mars 2015

      Ou alors : « Ces chiffres confirme le ressenti de tous les jours en France : le pays s’installe tranquillement dans un lent déclin, avec rien de brutal qui l’obligerait à changer. L’accumulation de stabilisateur de la société par les socialistes empêche toute croissance mais empêche aussi la situation de changer trop vite car cela mènerait à une révolte des français. ceux-ci ont donc le temps de s’habituer à la morosité sans cesse croissante et finissent par croire que cela a toujours été comme cela … » Commentaire de Dérès et la réponse de jp-chevallier :
      3 mars 2015 à 15 h 20 min
      … et que c’est très bien comme ça ! Les Russes pensaient la même chose du temps de l’URSS : finalement ils avaient toujours du salami en patientant dans les files d’attente…
      Commentaires in http://chevallier.biz/2015/03/pmi-de-la-france-socialiste%e2%80%a6/#comment-14585

    • Roger Duberger

      5 mars 2015

      Bien vrai, les loups ne mordent que quand ils ont faim.
      Les français sont gavés de petites allocs et cela semble bien leur convenir, ils ont trop à perdre pour bouger…

  • Josick Croyal

    4 mars 2015

    Bleu est le drapeau européen, bleu est le symbole du pouvoir, pouvoir là donné par les nations illustrées par les 12 étoiles qui y figurent également. Le problème est que ce pouvoir européen ne pense qu’à passer à la trappe les souverainetés qui l’ont mis en place et donc par là même à instaurer une nuit sans étoile… Le pire c’est que cela se fait avec l’accord tacite des politocards nationaux notamment français.

    Répondre
  • BA

    4 mars 2015

    Depuis 41 ans, les élites françaises trahissent la France.

    Depuis 41 ans, les élites françaises vendent la France à la découpe aux pays étrangers en général, aux Etats-Unis en particulier.

    Dernière trahison : la vente d’Alstom à General Electric.

    En clair :

    – Les Etats-Unis sont le suzerain.

    – Le suzerain place ses vassaux à la tête de ses fiefs.

    – La mission de tous ces vassaux : trahir la France pour le plus grand profit du suzerain.

    – Dans les années qui viennent, le peuple français punira les élites qui trahissent la France. A la guillotine, tous ces traîtres.

    Lisez cet article insupportable :

    Vente d’Alstom : le dessous des cartes.

    « Oui, il y a bien une corrélation entre l’étrange défaite de 1940, qui vit en quelques semaines l’effondrement de notre pays et celle, plus insidieuse et plus longue, qui voit le délitement de notre appareil industriel. »

    http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/01/05/31007-20150105ARTFIG00339-vente-d-alstom-les-dessous-des-cartes-par-jean-michel-quatrepoint.php

    Répondre
    • zorgbibes

      4 mars 2015

      Ces fausses élites trahissent grâce au peuple qui vote systématiquement pour eux, ad nauseam. Le peuple français des 40 dernières années est un problème. Et ça n’a pas l’air de s’arranger : quoique. L’effet générationel pourrait produire une bonne surprise.

    • Matteo S.

      6 mars 2015

      Il faut aussi voir dans quelles conditions il a pu voter, ce peuple français.

      On lui a imposé un univers mental et matériel socialiste, bien relayé par une éducation nationale noyautée.

      Cet univers nous a été imposé voici maintenant deux générations.

      Pendant 15 ans, grosso modo de 1936 à 1951, la France a été gouvernée sans discontinuer par des socialistes corporatistes de gauche et de droite. 1936-1940 puis 1945-1951, la majorité au Parlement était socialo-communiste, avec dans la 1ère période un appoint important du centre-gauche, certes, mais cette période est fondatrice parce qu’elle est celle où toute la gauche se rallie à un modèle socialisant.
      1940-45, Vichy et la collaboration, c’est l’alliance de la gauche socialiste et de la droite réactionnaire corporatiste et anticapitaliste autour d’un projet socialiste corporatiste. La majorité du personnel politique et administratif qui était de gauche s’est ralliée au régime de Pétain : Pétain qui n’était pas réputé être de droite avant juillet 1940.

      Et enfin, à la libération, les communistes qui ont collaboré pendant 2 ans (et même trahi le pays entre 1939 et 1940 en appelant à ne pas se battre contre les allemands nazis), avaient un tel poids qu’ils ont pu exercer une influence décisive à la libération. Ils ont été 2 ans au gouvernement à des postes clés. Ils ont profondément noyauté des pans entiers du pays pour prix de leur ralliement. Sinon, on aurait eu une insurrection communiste comme dans d’autres pays d’Europe, ce qui ne veut pas dire que le PC aurait gagné mais ça aurait été une guerre civile sanglante, façon Grèce.

      La grande imposture réussie par la gauche et général et les communistes en particulier, c’est d’imposer dans l’opinion d’alors que la collaboration, ça aurait été la droite, alors que les 1ers résistants étaient pour l’essentiel des gens de droite, et même très à droite, et que la majorité des collaborateurs et des gens qui ont participé au régime de Vichy étaient des gens de gauche, mis en place pendant la 3ème république qui a de rares exceptions près n’a jamais connu autre chose que des gouvernements de centre-gauche ou de gauche.

      Alors oui, notre peuple n’a pas bien voté. Mais il faut aussi voir l’offre politique qu’il avait. Les partis dits de droite étaient à peine de droite, façon honteuse. Il faut quand même se souvenir que le programme du RPR de Chirac dans les années 70, c’était un travaillisme à la française, au moment même où le travaillisme conduisait les britanniques au bord de la faillite.

      Et depuis 22 ans, le système de financement public des partis politiques, sur la base des seuls résultats électoraux passés et surtout du seul nombre d’élus, confère un monopole de fait aux partis en place.

      Le Peuple français est responsable, mais il a d’importantes circonstances atténuantes.

      Le vieux carcan de gauche qui entrave notre pays est en train de craquer seulement maintenant, alors que la faillite économique et le délitement du pays se rapprochent à grands pas. En attestent les éructations et les cris de haine de certains gouvernants de gauche (Valls, Taubira), et la panique des autres qui pressentent que ce n’est pas juste un revers précédant une cure d’opposition qui permettrait un énième retour au pouvoir mais bien la fin des haricots définitive pour la gauche.

      On est comme à l’approche d’un nouveau 1789. Tout l’enjeu est d’éviter le même type de dérapages que ceux qui se sont ensuite produits.

    • Jean Vandenbrande

      7 mars 2015

      A mon humble avis, pour guérir vraiment, la France doit se régionaliser au maximum et laisser ses Régions « de gauche » se débrouiller. Sinon, vous n’en sortirez pas.

      Historiquement, le grand malheur de la France, c’est que c’est le Centre ( Ile de France et Limousin) qui a dicté ses volontés au reste du pays et ce Centre a préféré l’égalité mythique à la liberté réelle et pratique. ( Les structures familiales du Centre ont joué un rôle capital dans ce choix).

      La véritable devise de la France, depuis 1792, c’est « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». Cela explique tout.

    • zorgbibes

      9 mars 2015

      Bravo pour ces précisions. A ce sujet lire Simon Epstein qui démontre que les dreyfusards entrent dans la collaboration et les antidreyfusards dans la résistance. Peuple qui a certes des circonstances atténuantes mais qui semble quand même consentant depuis des décennies à ce socialo-communisme à la française. Espérons que vous dites vrai et que celui-ci se rebiffe enfin.

    • Nicolas

      6 mars 2015

      Il faut bien nourrir le Baal démocratique..

  • Charles

    4 mars 2015

    Cher M.Gave, je suis propriétaire de deux fonds de commerce dans Paris.Je perçois 3000 euros aprés impots par mois. J’ envisage de vivre ailleurs qu’ en France dans les 5 ans à venir. Je vois comme future destination soit l’ amérique centrale (Costa-Rica,Panama ) soit l’ Asie ( Inde-Thailande ) et y vivre de ces loyers. A votre avis , vers laquelle de ces destinations, est-il préferable d’ émigrer , compte-tenu de vos prévisions :affaiblissement de l’ euro face au US $ ?
    Merci par avance de votre attention.

    Répondre
  • hervé

    3 mars 2015

    Vous n’avez qu’a soutenir l’upr les seul à vouloir sortir de l’euro. Mais bon là aussi on va nous expliquer, que c’est certainement pas la solution.
    alors buvons le calice jusqu’a la lie.

    Répondre
    • idlibertes

      4 mars 2015

      Le Fn est aussi pour la sortie de l’Euro mais on vous répondra que on peut vouloir un moyen et ne pas comprendre les solutions pour autant.
      Marine le pen par exemple (qui veut sortir de l’euro) le veut pour toute les mauvaises raisons( ie nationalisation de la banque centrale, contrôle des taux de change etc etc)

    • hervé

      4 mars 2015

      merci pour la réponse. Je nuance la volonté du FN de sortir de l’euro et en m’appuyant sur les écrits de mr Berthez bruno c’est surtout un parti attrape tout.
      Je pense que les pro-euro ne sont pas jugés sur le désastre qu’ils ont crée. Peu de monde, de connaisseurs, sont capablent ou ont la volonté de le démontrer. Et surtout ils n’ont pas de tribune médiatique. Je vous félicite pour vos analyses et apprécie votre culture en la matière.
      Personnellement je serai ravi de voir s’entendre les « leaders » de la sortie de l’euro .Je pense qu’aujourd’hui ils représentent un nombre et des secteurs d’activités non négligeables.

    • Duff

      6 mars 2015

      C’est bien pour cela qu’il a été jugé utile de consacrer sur le sévice publique audiovisuel un docu fiction sur les conséquences (forcément) cataclysmiques de la sortie de l’euro. Même logique que les reportages qui se multiplient sur les libérés de la sécu (soit disant 500 tout au plus) et les plumés du RSI, un poignée de réactionnaires poujadistes à l’évidence…

    • Bozo

      11 mars 2015

      Il y a aussi que les regles ont changé.
      Je dis oui au traité de Maastrcht avec le respect des criteres 3% de déficit et 60% de dettes.
      Si le respect du traité était sanctionné (comme la Grece l’a été d’une certaine façon), les gouvernements seraient contraint de de faire attention car les marchés sanctionneraient les ecarts par des taux de malade, et la commission poserait ensuite ses conditions de reformes.
      Ce mecanisme était bon, et contraignait à la bonne gestion .. ou à la sortie volontaire de l’euro.
      Grace à Draghi on aura ni l’un ni l’autre.

    • Bozo

      11 mars 2015

      Pour moi l’euro est un system qui n’est pas plus idiot que la monnaie métal or, avec ses règles propres assez rigides, auxquelles on adhere où desquelles on sort.
      L’escroquerie intellectuelle est de faire croire que la France a « subit » ces règles.
      Non !
      Elles étaient claires et on a tout fait pour ne pas les respecter pour ensuite se plaindre au bout d’un moment qu’on nous demande de le faire …
      Rappelons nous. Au moment où il était possible de se remettre dans les clous la France faisait les 35 heures…
      La France aurait du etre sanctionné graduellement au fur et à mesure des dépassements, puis incitée à quitter l’euro en cas de non respect persistant.
      Je suis d’accrod aussi que la Grece et l’Italie n’auraient jamais du y rentrer sans avoir épuré leurs comptes. L’Italie aurait d’ailleurs facilement pu le faire en beneficiant de taux bas qu’elle aurait obtenu facilement aupres du marché , contre des reformes, avant de pouvoir rentrer dans l’euro en respectant les regles.

    • Josick Croyal

      5 mars 2015

      Il semblerait que quoiqu’il arrive, les français vont mariner dans leur jus !

  • Ockham-Wycliff

    3 mars 2015

    Oui Monsieur Gaves c’est étonnant. Quand je vous lis et lis tous les commentaires très intéressants, il m’est impossible de ne pas voir des fantômes sortir de Versailles, du Berliner Schloss (en pleine reconstruction) de San Laurenzo del Escorial, la Hofburg et de bien d’autres. Ces ombres hantent les arcanes de nos palais digitaux, ils semblent toujours là ces Louis XIV, Carlos V, Friedrich Der Grosse et tous ces Colbert, Bismarck,… ils sont plus vivants que jamais! Y-a-t-il quelques américains dans la bande ? C’est fort possible même si les anglais font une fois de plus les snobs.

    Répondre
    • idlibertes

      3 mars 2015

      The point being ?

      Attendez, ne m’aidez pas, le complot international?

  • simple citoyen

    3 mars 2015

    Excellente analyse comme toujours cher Charles Gave.
    Au delà du qui, il y a bien entendu le pourquoi. Je pense qu’au delà de la construction européenne, se joue ici une partition sociétale complète.
    Ce qui est visé tant par l’Euro en tant que construction que par la mise en oeuvre des politiques actuelles des banques centrales, c’est la destruction du capital individuel des sociétés occidentales.
    Ce qui est en jeu est la destruction de ce capital par tous les moyens, afin de pouvoir asservir le plus grand nombre (perte des libertés essentielles que ce capital permet) et mise en place d’une économie planifiée 2.0, où la consommation sera littéralement dictée au profit des rentes monopolistiques qui s’installent.
    Il suffit pour s’en convaincre de voir que toute législation ou réglementation économique tend actuellement vers un seul but: rehausser le coût d’entrée des activités économiques, accroitre légalement les différences de traitement individualisés tant fiscales que réglementaires, détruire la propriété individuelle pour réduire la réserve capitalistique qu’elle représente (ou son avatar progressiste qui consiste à présenter toute nouvelle offre obligatoire sous l’aspect durable, comme pour les véhicules par exemple)
    Enfin, il devient impossible ou quasiment de libérer du disponible pour prendre des risques (d’arbitrer à titre individuel) toujours par la réglementation et l’imposition systématiques de moyens d’assurance obligatoire par exemple.
    On peut également mesurer que le pouvoir d’achat discrétionnaire des ménages ne représente plus qu’une partie congrue, et que même pour une majorité d’entre eux, il dépend uniquement dans les faits des transferts sociaux sous formes de primes de Noël et autres rentrées scolaires. Les seuls îlots restant sont ceux liés aux treizièmes mois et autres abondements de participation, mais gageons que cela est en bonne voie de normalisation.
    Parler donc de la destruction du rentier (quelle belle ironie quand on y pense) et de son épargne masque en partie il me semble cet objectif autrement plus ambitieux et néfaste.
    Ecrit un peu vite et à la volée mais j’espère avoir fait passer quelques idées.
    Très amicalement

    Répondre
    • Nicolas

      4 mars 2015

      Dans  » Public Choise » on calcul qu’en 1993 87,5% du PIB est alloué légalement par l’Etat. Ce chiffre ne tient pas compte des interventions de type société..

      Nous vivons dans un pays anti libéral, anti nationaliste, et relativiste.

  • zorgbibes

    2 mars 2015

    Jean Jacques Rosa n’a pas été mal non plus dans ses « prophéties » sur l’euro : voir son excellent livre « l’erreur européenne ». Le fait est que l’euro a été validé par le peuple lors du référendum de 1992 (d’une courte tête certes), que ces gens là sont pour la démocratie lorsqu’elle penche en leur faveur. En 2005 ils ont pris la pâté (malgré l’ancien Sup de co Paris JP Rafarin), du coup ils ne sont plus pour. Et ont pondu le traité de Lisbonne. Dommage qu’Asselineau veuille nous recoller le programme socialo coco du CNR car il est seul à vouloir la sortie de la France de l’euro, de l’europe et de l’otan.

    Répondre
    • Jean Vandenbrande

      7 mars 2015

      Chaque pays, membre de l’UE et de l’Euroland, peut sortir sur simple demande. Tant Asselineau que Marine le savent.
      Mais ce que personne ne sait, ce sont les conditions pratiques de sortie. Elles n’ont été définies nulle part et doivent être discutées. Autant dire que pratiquement, cela ne se fera JAMAIS.
      Ne perdez pas votre temps à réfléchir à une sortie. « On » vous proposera des conditions telles, que vous renoncerez.

    • idlibertes

      7 mars 2015

      Et vous avez besoin de « leurs « autorisations sinon quoi? Ils pourraient vous sortir de l’euro sinon?

    • Jean Vandenbrande

      8 mars 2015

      L’entrée dans l’euro est un contrat, en sortir aussi. Dans les deux cas, il faut que les deux parties soient d’accord, sur le principe fondamental d’abord, sur les modalités d’exécution ensuite.
      Le principe fondamental est acquis, mais pas du tout les modalités d’exécution.
      Cela a l’air de vous surprendre ! En effet, il est étonnant que vous n’y avez pas songé. De plus, il vous faut 28-1 = 27 consentements ! Une paille !
      Bonne chance !

    • idlibertes

      8 mars 2015

      Mais enfin pas du tout. Quand on rompt un contrat, prenez un contrat de travail, il peut exister des modalités de suite (non disclosure etc) mais en AUCUN cas l’accord ne doit être synallagmatique !!! il ferait bon voir!!!

      Comme en amour, quand on rompt un contrat par définition , il y a toujours une partie plus d’accord que l’autre et si votre contrat est bon, alors vous avez prévu les clauses de sorties. Sinon, vous auriez du.
      Le contraire impliquerait pour l’une des parties une obligation de faire ce qui par essence, ne saurait être en application avec le principe du droit des peuples à disposer d’eux mêmes.

      L’euro est bien TOUT sauf un contrat au sens juridique, permettez moi de l’affirmer.

    • Jean Vandenbrande

      10 mars 2015

      Ne confondez pas les contrats qui ont prévu et défini la clause de rupture et les modalités d’en sortir et AUSSI le tribunal qui jugera la cause en cas de désaccord.
      Les protagonistes de l’euro, sous la pression des démocrates anglo-saxons, ont simplement accepté d’insérer une clause qui prévoit la possibilité de la sortie d’un membre de l’Euroland. Cela a satisfait les Anglo-saxons scrupuleux. Il est vrai que si contrat ne prévoyait pas cette clause, il serait anti-démocratique par nature.
      Je dis que seul l’honneur est sauf, mais en pratique RIEN n’est réglé.
      Et le Tribunal qui va trancher les divergences d’opinion entre les deux parties, c’est lequel ? La Cour Européenne à Luxembourg ? Le Tribunal international de La Haye ?
      Moi je n’en sais rien.
      Et combien de temps cela prendra-t-il ? Et que devra faire la France en attendant que l’affaire soit coulée en force de chose jugée ?
      Et cerise sur le gâteau, tout le monde sait qu’en droit international, il y a des clauses antinomiques.
      Cela ne facilite pas le choses.

      Vous ( Je m’adresse ici à la France) n’êtes pas sorti de l’auberge, croyez-moi. En d’autres temps ce serait la guerre qui aurait tranché le sort de ce genre de contrat monétaire mal torché. Relisez l’histoire…

      Un bon conseil : questionnez un juriste, un docteur en droit international.
      Les Todd, les Le Pen, les Asselineau et bien d’autres parlent de sortir de l’euro parce que rien n’est plus facile que de lire l’article 50. Et savent-ils à quelles conditions ils ouvriront la porte de sortie ? Ils feignent tous d’ignorer que la porte de sortie se trouve au fond d’un labyrinthe à côté duquel celui du Minotaure n’est qu’une farce.

    • idlibertes

      10 mars 2015

      Je suis Juriste international.

    • nolife

      7 mars 2015

      L’ex-URSS et l’ex-Yougoslavie non plus …

  • GdG

    2 mars 2015

    « On peut donc dire sans crainte d’être démenti qu’aujourd’hui la plupart des pays Européens ne vivent plus  sous un régime démocratique puisqu’ils ne peuvent plus virer les gens qui  rédigent les lois qu’ils vont devoir suivre. »

    C’est bien le vrai problème.
    La majorité des pays occidentaux vivent dans un système sans nom ou les administrations ont confisqué le pouvoir.
    On voit bien que la France crève de son administration qu’elle est incapable de simplifier et l’Europe en rajoute une couche au dessus.

    Une administration c’est fait pour obéir, pas pour diriger et prendre des initiatives.

    Je rêve de la démocratie de Christèle pour mes petits enfants ou le peuple est le pouvoir.
    Il décide des impôts et des lois en direct.
    Un peu comme la Suisse.
    Pour un pays plus grand il faut évidemment avoir des régions autonomes, avec un état régalien qui s’occupe de ses oignons.
    Pas demain.
    amicalement.

    Répondre
    • Nicolas

      4 mars 2015

      « Une administration c’est fait pour obéir, pas pour diriger et prendre des initiatives. »

      Très drôle ! Ou avez vous jamais vu cela ?

    • GDG

      4 mars 2015

      Depuis les égyptiens. Cela fait déjà un bail.(l’an -1256)
      Dans « RAMSES II  » de CHISTIANE DESROCHES NOBLECOURT. (P302)
      Amicalement.

    • Nicolas

      6 mars 2015

      Ce sont les ministres qui obéissent à l’administration, pas l’inverse : tous le monde sait cela.

  • Roger Duberger

    2 mars 2015

    Cher Monsieur Gave,

    C’est la première fois, que je vous vois aussi remonté, contre nos hommes politiques et technocrates. Je crois bien comme vous que les dés sont pipés…
    Avec l’euro et l’europe -au départ- des réformes assez libérales ont pu être engagées et nos dirigeants politiques (comme toujours très courageux…) affirmaient : « c’est (hélas) l’Europe qui l’exige ». Finalement cela mettait un peu de libéralisme dans la machine….. Jusqu’à…..
    On est arrivé à un point, où la BCE s’est affranchie des traités et ne respecte plus les règles. Je suis d’accord avec vous, sur toute la ligne, je voulais simplement savoir combien de temps ce « cirque  » allait durer, à votre avis ?
    Pour ma part, je crois que cette année va être celle de grands changements : élections en France, problèmes de la Grèce, élections du royaume Uni (et là, je crois que cela va être très interessant surtout qu’on leur demande de contribuer davantage à l’Europe…)
    Merci pour vos articles.
    Bien cordialement

    Répondre
  • Marc

    2 mars 2015

    le but d’un politicien est de prendre le pouvoir et le conserver.
    il s’en fout de considerations economiques qui iraient a l’encontre de sa conservation du pouvoir meme si il est obligé de pratiquer des politiques absurdes. abandonner l’euro c’est admettre son propre echec politique et donc risque de perdre le pouvoir pour nos dirigeants

    Répondre
    • nolife

      2 mars 2015

      En France, pour les autres pays, je pense qu’il y a peut-être des policitiens qui ont une autre vision de ce qu’est un « Homme d’Etat ».

    • balthazar

      3 mars 2015

      « Admettre son propre échec politique.. » Vous voulez nous faire rire là, je pense ?
      N’avez vous jamais entendu l’expression « retourner sa veste » ?
      Ou pire « la mémoire de poisson rouge de l’électeur » ?
      Encore mieux « le front républicain », le front « anti parti anti européen » (croustillant celui là)?
      Bref, entrez en résistance ou comme disait Gandalf « Fuyez, pauvres fous ! »

    • Nicolas

      4 mars 2015

      Quel échec ? Puisse qu’on vous dit que c’est la faute du libéralisme, du racisme, de l’exclusion, des inégalités, ect, etc..

  • Matteo S.

    2 mars 2015

    Toujours un plaisir de vous lire ou de vous entendre, Monsieur Gave.

    Vous avancez des faits et vous démontrez des mécanismes à l’oeuvre et leur aboutissement logique quand les sectateurs de l’euro sont dans l’incantation, le déni ou le mensonge.

    L’euro a été conçu en dépit du bon sens, en particulier par des français ignares en économie et qu’on ose encore nous présenter comme des visionnaires alors qu’ils ne sont que des incultes, en économie autant qu’en histoire : Mitterrand, Delors, Rocard, Giscard aussi (ne l’oublions pas).

    L’euro résulte d’un malentendu entre des dirigeants français prétentieux et des dirigeants allemands à la fois mercantilistes et atteints de leur névrose nationale monétaire.

    Pour autant, les problèmes de l’euro que vous mettez tout à fait justement en exergue sont-ils propres à l’euro ?

    Il me semble que non. La bulle des dettes publiques et les déséquilibres de balances des paiements qui en sont l’autre pendant ne sont pas propres à la zone euro.

    D’autres pays de l’UE, hors zone euro, souffrent de déséquilibres comparables. D’autres pays riches extra-européens aussi.

    L’euro ajoute donc certes à la complexité de la situation à laquelle nous faisons face. Mais la crise monétaire et financière à venir n’est pas née hors sol. Elle me semble résulter d’abord de déséquilibres de l’économie réelle et des échanges internationaux.

    Il se trouve que 40 ans de gouvernements socialistes (de gauche comme de droite, nos dirigeants sont socialistes et mènent une politique socialiste depuis Giscard inclus, mise à part la brève exception de 1986-88) ont pris des décisions désastreuses allant complètement à contresens de ce qu’exigeait la nouvelle donne mondiale. Et qu’ils nous ont en plus doté d’un euro bancal qui ajoute un problème intra-européen à la concurrence extra-européenne à laquelle nous avons déjà besoin de nous adapter.

    Défaire l’euro ne règlera pas, me semble-t-il, les problèmes exogènes auxquels les pays de la zone euro font face.

    Répondre
  • Algle

    2 mars 2015

    Cher Monsieur Gave,
    Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse.
    J’ai fait la même analyse sur la question : pourquoi les Français ne se révoltent-ils pas ? Pour cela, j’ai comptabilisé (avec les chiffres de l’Insee) le nombre de Français qui dépendent directement de l’Etat -les fonctionnaires- et ceux qui dépendent indirectement de l’Etat -les retraités, les employés des entreprises publiques -type RATP, SNCF, Météo France,…-, les chômeurs,…. Mon chiffre ressort à 45% de la population totale.
    Ces 45% (y compris les chômeurs qui sont bien traités en France comparativement aux autres pays d’Europe) n’ont pas envie que les choses changent. Restent les autres 55% (parmi lesquels on compte les enfants, les femmes au foyer, les étudiants…). Ce qui signifie que sur ces 45%, la population active est composée des salariés et des commerçants / artisanats, chefs d’entreprises. Cette dernière catégorie est par nature indépendante, et n’ira pas manifester. Le commerçant en difficulté règle ces problèmes tout seul. Restent les salariés qui s’accrochent à leur poste et n’ont pas envie de se faire remarquer.
    Conclusion : l’Etat, comme vous le dites, a acheté la presse, mais aussi la moitié de la population. Nous sommes devenu Soviétiques sans le savoir. Et ce pays va faire lentement glou-glou….
    Qu’est-ce qui peut changer la donne ? Je me risque à un scénario :
    A mon avis, c’est l’élection du FN. Parce que de plus en plus de gens se détournent des partis dits républicains et se reportent sur le FN. Ce parti, qui n’a ni expérience, ni équipe, ni compétences précipitera la France dans l’abîme. Alors, viendront les temps nouveaux. Des gens nouveaux qui feront les vrais réformes, parce que nous n’aurons plus le choix.
    Dans mes rêves, je verrai un homme de la trempe de Carlos Ghosn. Voilà un homme qui a transformé Renault en une entreprise mondiale, qui connaît la plupart des grands Chefs d’Etat de la planète, qui parlent 7 langues… En 6 mois la France verrait les capitaux s’investir, retrouver sa crédibilité….
    Mais c’est un rêve. Vous savez maintenant pour qui je vais voter et dans quel esprit je vais le faire. Bismarck disait : il vaut mieux une fin désastreuse qu’un désastre sans fin.
    Amicalement

    Répondre
    • Nicolas

      4 mars 2015

      Hypothèse aussi de type Amérique latine, ou on lutte contre le libéralisme depuis 500 ans avec succès…

    • idlibertes

      4 mars 2015

      Sauf au chili

    • nolife

      4 mars 2015

      Parce que l’armée s’est débarassée de la démocratie, sinon on aurait bouffé du Allende pendant encore des années …

      Le despotisme éclairé est le pire des régimes à l’exception de tous les autres …

  • Crv

    2 mars 2015

    J’aime bien la comparaison sur Attali, « Sri Attali, le grand sage Indou qui veut nous apprendre à trouver la paix intérieure malgré la dureté de la vie » pour ma part il me fait penser à un personnage dans Tintin et le lotus bleu. Le fou avec son sabre, qui déclare « Lao-Tzeu l’a dit : il faut trouver la voie !… Moi je l’ai trouvée !… C’est très simple : je vais vous couper la tête !… Alors vous aussi, vous connaitrez la vérité !… » Cela correspond bien à la politique prônée par ce monsieur.

    Répondre
  • Libre

    2 mars 2015

    L’euro est une c… Les personnes normalement constituées s’en sont rendus compte en 2002 lors de sa mise en circulation.Maintenant si cette devise explose cela favorisera l’arrivée au pouvoir des extremistes anti capitalistes qui sont en embuscade…Donc comment faire pour « tuer l’euro » sans leur donner le pouvoir ? D’autant que rien n’est prévu dans les traités européens sans quitter en meme tempts l’UE (et donc plus de frein à l’anti capitalisme)…

    Répondre
    • idlibertes

      2 mars 2015

      Pour sortir de l’Euro, il faut juste …sortir de l’euro.
      Que voulez qu’il arrive de plus atroces ?

      C’est précisément ce que l’on nous vend. Oulala c’est trop dur d’en sortir. mais pourquoi?

      On en sort, parce que c’est une fausse route, on le sait et on prendra nos pertes.
      Pourquoi vous pensez que la route sera moins fausse si on attend plus longtemps? Que ça fera moins mal au bout de 30 ans? (si cela venait à tenir)

      Ou alors on attend que cela s’arrête de soi même?

      Et on oublie le courage politique?

  • ph11

    2 mars 2015

    Finalement, par la manipulation des taux, la BCE construit une sorte de mur de Berlin financière, afin d’éviter les mouvements de masses de capitaux qui révèleraient l’efficacité réelle des politiques technocratiques…

    Répondre
    • idlibertes

      2 mars 2015

      Euro=ligne Maginot

    • nolife

      2 mars 2015

      Il y a 10 ans, maintenant c’est ligne maginot + Europe de 1941 🙂 🙂 🙂 …

    • ph11

      5 mars 2015

      Disons que la ligne Maginot, c’est pour empêcher une armée ennemie de rentrer alors que le mur de Berlin, c’est pour empêcher le peuple d’échapper à un système technocratique…

  • BA

    2 mars 2015

    A propos de l’Italie :
    L’Italie est en faillite.
    2007 : dette publique de 1605,1 milliards d’euros, soit 103,3 % du PIB.
    2008 : dette publique de 1671 milliards d’euros, soit 106,1 % du PIB.
    2009 : dette publique de 116,4 % du PIB.
    2010 : dette publique de 119,3 % du PIB.
    2011 : dette publique de 120,7 % du PIB.
    2012 : dette publique de 127 % du PIB.
    2013 : dette publique de 128,5 % du PIB.
    2014 : dette publique de 2135 milliards d’euros, soit 132,1 % du PIB.

    Lundi 2 mars 2015 :

    Italie : déficit public de 3% en 2014, dette à 132,1% du PIB.

    http://www.romandie.com/news/Italie-deficit-public-de-3-en-2014-dette-a-1321-du-PIB/570859.rom

    Répondre
    • dede

      3 mars 2015

      Ce qui est inquietant, c’est qu’ils n’essayent meme plus d’etre coherents quand ils annoncent des chiffres faux : comment la dette peut-elle passer de 128.5 a 132.1 si le deficit n’est que de 3?

    • idlibertes

      3 mars 2015

      intérêts sur la dette?

  • nolife

    2 mars 2015

    « Ecartons les faits, ils empêchent de voir la chose. »

    Rousseau

    Le régime draconien et forcé imposé par nos cousins germains aux pays du Club Med commence à atteindre les limites humaines du supportable, c’est au tour de la France avec quelques dizaines de millards de STRUCTURELS à trouver, le « cancer » comme vous dites est en train de toucher la France, à partir de ce moment, l’€ entre en phase TERMINALE, encore un peu de patience …

    Répondre
    • drazig

      7 mars 2015

      Il me semble que la vraie citation de Rousseau est: « Commençons par écarter les faits car ils ne touchent pas à la question ».

  • Theotimedesavoie

    2 mars 2015

    Cher M. Gave,

    Votre propos est lumineux comme d’habitude. Malheureusement, les hommes comme vous sont, plus ou moins fortement, exclus de l’accès au système médiatique. Mais heureusement, internet et les livres sont là!

    Je viens de déménager de France pour m’installer en Suisse, à la fois pour des raisons professionnelles (je travaille en Suisse) et pour fuir la France qui devient tout simplement invivable!

    Ayant vendu mon appartement, je vais toucher une somme importante en euros. Je suis foncièrement, radicalement, absolument contre cette monnaie, contre cette chimère monétaire.

    Dois-je transformer la totalité de mes fonds en CHF? Mais le CHF s’est aussi lié à l’euro même s’il vient de couper le cordon ombilical qui le maintenait à ce monstre. Cependant, les taux d’intérêt sont négatifs en CHF, donc c’est la même manipulation que partout ailleurs.

    Au secours! nous n’avons plus de possibilités d’investir :

    – les actions sont trop chères (bulle actions)
    – les obligations sont trop chères et ne rapportent rien (bulle obligataire)
    – l’immobiler est hors de prix (bulle immobilière et trop de taxes)
    – l’or n’a plus de prix car il est manipulé

    Quelle solution? Même de belles valeurs comme Air Liquide que vous conseillez sont trop chères. Attendre la prochaine forte baisse et investir massivement…
    mais si les banques centrales continuent à manipuler, nous pouvons encore attendre longtemps.

    Répondre
  • Candide

    2 mars 2015

    Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre.
    Voilà la remarque que m’inspire la fuite en avant de la BCE. Pour préserver les intérêts particuliers d’une petite oligarchie au pouvoir, la BCE ne recule devant rien. D’ailleurs, elle est dirigée par un des plus dangereux brigand de notre époque, entre les mains duquel elle a remis tous les pouvoirs.
    Il serait bon que les peuples reprennent la main, d’une façon ou d’une autre. Cela explique le vote pour les partis dit « populistes » qui sont les seuls qui ne participent pas à la défense de l’UE contre les peuples.

    Répondre
  • svl

    2 mars 2015

    Question !

    Depuis de nombreuses années les gouvernements nous assomment avec ce mots « La Dette » détenue par les Etats Mais a qui appartient elle ou disons a qui devenons nous cette Argent ? (Des Noms serait d’autant plus intéressant)

    Car je pense que celle ci de façon économique assez subtile n’a vraiment d’existence aux vus des arrangements direct voir indirect qu’ils on été créé …

    Et que la seule véritable dette que nous possédons est celle de la conscience humaine !

    merci de votre réponse pour l’occasion !

    cordialement

    Répondre
    • idlibertes

      2 mars 2015

      Quelle drôle d’idée! Mais vous pensez que l’argent des codevies et des PEL etc etc de toutes les petites économies des français à servi à financer quoi?

      Vous semblez être complètement déconnecté des réalités comptables.Si quelqu’un a emprunté, quelqu’un a prété et ce quelqu’un, c’est l’épargnant français. Alors préchez l’annulation de la dette si vous le voulez mais ne venez pas beuglez ensuite que l’on vous a spolié de vos économies!

      Quant aux considérations éthiques de dette de la conscience humaine, on va laisser cela à Marion cotillard et consorts, car içi on essait de réfléchir avec des questions intelligentes . D Je considère que nous sommes à la limite de trolling donc soit vous réagissez avec une question pertinente en phase avec l’article soit je coupe à la source . Faut quand même faire un effort , même si c’est lundi

    • Robert Marchenoir

      3 mars 2015

      « Marion Cotillard et consorts… ici on essaie de réfléchir avec des questions intelligentes. »

      Le problème est que les consorts sont nombreux. Pas de rapport avec l’euro, mais en rapport, hélas, avec la baisse tendancielle du taux d’intelligence dans la population :

      Kanye West gives guest lecture at Oxford University Natural History Museum

      Here is more or less exactly what Kanye West said in Oxford earlier

      A ne pas lire avec un revolver ou un robinet de gaz à portée de la main.

    • idlibertes

      3 mars 2015

      Ah non mais là, on tape dans l’international monsieur 🙂

    • svl

      3 mars 2015

      J’aimerai vous faire parvenir que ma réalité comptable est bien loin d’en être déconnecté et qu’il me semble que se soit simplement le Système Financier lui même semble l’être car il en est plus que prouvé que les ratios d’emprunts sur les crédits d’une banque sur fonds propres soient de 1 pour 9 …

      Il me semble aussi que l’idée que je puisse m’en faire sur le fait que mon argent eut été prêté déjà sans mon autorisation préalable et que sa rémunération ne soit pas à la hauteur du rendement de crédit octroyer, il y aurait ainsi une forme de spoliation avéré.

      Il en revient donc à cette sensibilité morale que l’échange principe même de l’Economie devrait en être révisé car avec des yeux ouverts, son Ego mis de coté et donc un esprit apaisé amèneraient à des solutions plus lucides que les faits économiques de ces 200 dernières années remontant tout aussi le court de notre histoire, et bien au delà.

      Le trolling est donc une forme de pêche à la traine qui permet ainsi au pêcheur de pouvoir se nourrir à condition que celui ci prenne gare à toute forme de prédateur qui pourrait s’accaparer le fruit de son travail quel qu’en soit son rang social me ramenant à cette considération éthique de la dette et des consorts que nous devrions en tirer.

      La forme et la base du Système économique actuel oblige malheureusement à l’Occident de jouer de son Arrogance et de sa Prétention pour justifier des Guerres qu’il inflige par le simple fait qu’il en utilise le Credit pour tenir un Système Economique et dont la majeur parti de ces Economistes sont effectivement plus des Cuisiniers que des gens dont la valeur humaine est simplement méprisé.

      Il est en donc de la responsabilité de chacun d’apprendre à lire l’histoire et surtout de savoir lire entre les lignes pour remettre son Ego à sa place.

      Après tout dépend de la conscience que nous avons.

      Cordialement

    • idlibertes

      3 mars 2015

      Cher Monsieur,

      Personne ne doute du fait que les banques soient sous capitalisées et du reste c’est un sujet que nous avons içi même maintes fois évoquée.
      Pour parler du cas de la France, vous ne pouvez raisonnablement pas affirmer que l’état de guerre soutiendrais l’économie réelle, surtout à une époque ou la blague courre dans l’armée française que nous allons être envahi par Monaco tant nos réserves militaires suffiraient à peine à maintenir un cadre d’insurrection civile.
      D’autre part, les problèmes de l’occident etc ne sont pas les sujets du jour et pour aussi intéressant qu’ils soient, l’idée içi même est de réagir dans le cadre de la semaine ou du moins d’attendre qu’un propos delayé y arrive. Mais là, cela part dans tous les sens. pardon de le redire.

    • svl

      4 mars 2015

      Vous avez eu cette correction qui vous est respectable, celle de m’avoir répondu.

      Je ferai en sorte de m’en tenir au sujet afin d’éviter que nos échanges n’en perdent son sens et vous remercie encore pour ce billet.

      Cordialement

  • christophe

    2 mars 2015

    Bravo Monsieur Gave !

    Nous étions quelques uns à critiquer, ici même, votre « foi » dans les banques centrales à l’époque.

    Notons que ce vous dites au sujet de la BCE s’applique… à toutes les banques centrales du monde… qui pratiquent les mêmes politiques (peu ou prou) mortifères.

    Leur obsession : maintien du système, « whatever it takes ».
    Et comme chaque sous-système (régional) fait partie du système global… Elles se tiennent toutes par la barbichette.

    Une implosion de l’Euro et de la BCE, entraînerait celle de la BNS, la BOE, la FED etc. Et réciproquement.

    C’est ce qui est terrifiant : ce n’est pas simplement l’Europe qui est devenue folle. Que penser du Japon ? De la Chine ? Des USA ?

    La même folie collective, la même maladie auto immune.

    Répondre
    • idlibertes

      2 mars 2015

      Pourquoi implosion de la FED?

      Quoi « on va tous mourir » ?

    • svl

      2 mars 2015

      Disons que l’économie Americaine est un complexe militaro financier donc c’est une possibilité …

      Même si connaissant le pays il y en a du bien aussi mais reste a ce jour plus que limité

      Et au vu des mouvements sociaux actuelle ceux même depuis 2008 et dont ils sont géré il possible de s’en inquiéter !

    • svl

      2 mars 2015

      Je rajouterai que l’Amérique comme EU a besoin de revoir sa politique expansionniste (de ses intérêts tant désirés pour se donner une légitimité) au détriment du reste du monde.

      Et c’est pas en rasant des pays qui vivaient mieux même avec ce qu’il en appelle un Dictateur pour y imposer une politique Démocratique qui semble être a la limite extreme de son propre système.

      Car ce n’est pas en vendant des armes à un pays et ensuite le traiter de terroriste que l’on puisse créer un système solide !

      De plus au XXI siècle vendre des armes n’est à mes yeux plus au gout du jour à moins que les Aliens nous apparaissent et en soient un danger …

      je ne pense pas non plus qu’il faille des Guerres pour le développement Technologique ou autres, le tout dépend de la conscience que nous avons …

    • idlibertes

      2 mars 2015

      Les usa ont besoin de revoir leur politique expansionnistes? Mais quel rapport avec la choucroute?

  • riz

    2 mars 2015

    Nous vivons dans un monde globalisé donc de flux , qui doivent être facilités au maximum donc la finance internationale et les multinationales sont le fer de
    lance , les promoteurs avérés du système .Vous accordez trop d’importance aux marionnettes politiciennes qui n’ont pas le pouvoir en fin de compte .

    La Chine qui est nation de commerce préfère pénétrer le marché européen
    avec une seule monnaie qu’un patchwork avec des taux de change à gérer .
    De même les usa qui vont rappliquer avec le traité transatlantique , ils préfèrent une seule monnaie comme ils aimeraient une seule monnaie entre les usa-Mexique -Canada .

    Les Allemands qui dominent l’Europe continentale tout comme la Chine est une nation mercantiliste et une monnaie unique lui permet de passer outre les variations de change comme naguère leur plus puissante concurrence :dévaluations italiennes et françaises .
    L’Allemagne va nous écraser économiquement parlant grâce à l’euro .
    Ils exportent plus de fromage que nous , plus d’agroalimentaire , plus d’armes , la production d’avion va passer à Hambourg (c’est prévu de longue date les A 320 ) Airbus sera allemand dans 10 ans mais il l’est déjà car il y a plus d’employés airbus en Allemagne qu’en France et le pdg est un …fritz , nous importons de l’électricité d’Allemagne ….

    L’Italie était endettée à hauteur de 104% en 2007 elle va sur les 140% mais 104% ce sera notre dette publique sous Hollande l’année prochaine .
    Nous sommes en haut de cycle le pétrole peut très bien remonter à 70 $ le baril ce qui relativisera sa chute et la chute de l’euro appauvrit les Français leur pouvoir d’achat baisse et relativise la baisse des matières premières , l’euro va poursuivre sa chute sous parité mais ce qui est bon pour les entreprises n’est pas tjs bon pour le petit peuple .
    Nous avons une crise tous les 10 ans donc en 2017-2018 nous allons en prendre plein la poire alors que le déficit français ne parviendra toujours pas à revenir sous les 4% l’an avec une inflation quasi nulle , nous sommes donc aussi dans le mur car nous vivons à crédit et qu’il n’y a aucune croissance en France si ce n’est par la dette .
    La population française croît de 300 000 personnes l’an , on devrait donc créer 75 000 postes dans le privé chaque année (un quart de la population environ) or on en a détruit 65 000 l’année dernière et cela continue car les dépenses publics et les effectifs publics continuent d’augmenter .

    L’assurance chômage en France est en déficit de 4 milliards par an contre un excédent de 3.5 milliards en 2007 .Tout comme les agirc qui seront en faillite en 2017-2018 . La sécu est en déficit de 12 milliards par an .
    Le déficit de l’Etat ne baisse pas et est de l’ordre de 80 milliards par an .
    Le déficit commercial est de l’ordre de 60 milliards par an malgré la chute du pétrole .Merkel nous presse de cesser de vivre à crédit .
    Les taux d’î vont probablement remonter en flèche à partir de 2017_2018 alors que c’est déjà le premier poste de dépense de l’Etat .
    La dette publique de la France était de l’ordre de 1100 milliards en 2007 et 10 ans plus tard elle sera supérieure à 2200 milliards , vous avez dit vivre à crédit madame Merkel ?

    Répondre
    • idlibertes

      2 mars 2015

      Cher Monsieur

      La question n’est pas si oui ou non une monnaie unique serait utile (alias sa vie son oeuvre)) la question est pourquoi cet EURO

      De plus, evidemment que les politiques nuisibles sont au coeur de CE DEBAT sur la monnaie.

      Avez vous lu l’article?

    • svl

      2 mars 2015

      L’Euro simple manipulation économique soutenu par Gerhard Schröder sous tutelle américaine depuis la seconde Guerre mondiale voir bien avant dont la monnaie représente 50 % du Marchés Americains ….

    • idlibertes

      2 mars 2015

      Le papier du jour de CG explique justement, enfin pour ceux qui savent lire, qu’il s’agit d’une manipulation POLITIQUE.

  • Jean Vandenbrande

    2 mars 2015

    Oui Mr Gave, il y a une « force » qui a voulu l’UE, qui a voulu l’euro et qui veut la fin des nations européennes, ou du moins des plus grandes. Elle veut les morceler. Son rêve pour l’Europe, c’est la situation de l’Allemagne après le Traité de Westphalie en 1648.
    Son siège se trouve Outre-Atlantique et ses idées datent des années 30 ou même d’avant 1914. Elle s’imagine être d’origine biblique; ce en quoi elle a tout à fait tort.
    Cette « force » avance lentement ses pions et parfois elle recule pour mieux sauter. Elle pense avoir l’éternité pour elle et ne s’énerve donc pas.

    Quant à la France, elle n’a pas besoin de cette « force » pour s’affaiblir. La majorité des Français estiment que l’esprit voltairien est le « nec plus ultra » de la pensée. Ainsi, la France ne peut que dégringoler la pente, sans l’aide de quiconque et c’est effectivement ce qu’elle fait depuis la Guerre de 7 ans (1756-63). Cela commence à compter et à se voir, même si la lumière est faible.

    Répondre
    • idlibertes

      2 mars 2015

      Et allez, le complot Américain. je me disais aussi

      Et bécassine c’est ma cousine

    • Homo-Orcus

      2 mars 2015

      Mais non, c’est pas Bécassine, c’est Cotillard !

    • idlibertes

      2 mars 2015

      ah non cotillard est jeanne d’arc

      moi aussi quand je serais grande, je serai pucelle

    • Jean Vandenbrande

      12 mars 2015

      Vous pensez sincèrement que les Etats-Unis d’Amérique n’ont rien à voir avec la création de l’Union européenne et de l’euro ?

      Je suis convaincu qu’une marche arrière en ce domaine leur serait pénible. Ce qui ne veut pas dire qu’ils seraient contre des modifications du système mis en place. Ils ne sont pas fétichistes.

      Donc, un retrait pur et simple d’un pays important serait un échec pour eux. Ils feront savoir, en temps opportun, que cela leur déplait et que ce déplaisir se traduirait par repositionnement de leurs relations avec ce pays.

      Autant le savoir. Il vaut mieux qu’on collabore et qu’on évite de mettre des bâtons dans les roues du char.

    • idlibertes

      12 mars 2015

      Oui, je le pense.
      Du coup ce n’est pas ma discussion.

    • Robert Marchenoir

      3 mars 2015

      Obama s’estime mû par une force d’origine biblique ? Première nouvelle.

    • Jean Vandenbrande

      3 mars 2015

      Obama a juré sur la Bible. Cela n’avait rien d’obligatoire. Mais il vaut mieux se plier aux usages, surtout quand cela touche à la religion.

      Lisez le livre de Anatole Lieven, un journaliste anglais formé en partie dans un collège Américain et ayant vécu longtemps dans ce pays. En anglais son livre s’intitule « America right or wrong ». La traduction en français c’est  » Le nouveau nationalisme américain ».
      Samuel P. Huntington a aussi écrit  » Who are we ? » traduit en français « Qui sommes nous ? ». Lisez surtout les pages de 107 à 110.

      D’autres Français ont aussi écrit sur leur étonnement en découvrant l’Amérique de plus près : Jean-Philippe Immarigeon « American parano » et Jean-François Colosimo « Dieu est Américain » et enfin Denis Lacorne « De la religion en Amérique ».

      Le sentiment, que les Américains ont, de se croire « le Peuple élu de la Bible » date de 1620. Pour vous, c’est une première nouvelle ! En France, les nouvelles ne circulent pas vite. Je le savais, mais quand même, à ce point là !

    • idlibertes

      3 mars 2015

      Il est possible de jurer sur le coran.

    • Jean Vandenbrande

      4 mars 2015

      Il est aussi possible de jurer sur l’air pur

    • Nicolas

      4 mars 2015

      Le socialisme est une religion, rappel.

      Donc, comme ca les américains seraient religieux ? Ça alors, quel scandale mon bon monsieur, c’est pas chez nous que ça arriverait !

    • Jean Vandenbrande

      4 mars 2015

      Ne riez pas sans connaître le sujet abordé.

    • Robert Marchenoir

      6 mars 2015

      Oui, j’ai lu « Who are We » de Huntington, c’est un remarquable livre. Je vous remercie de vos conseils bienveillants.

      De là à dire que la politique étrangère des Etats-Unis est conçue dans un but de prosélytisme chrétien ou d’impérialisme justifié par la Bible (à quel endroit ?), il y a une marge.

      Je n’ai pas entendu beaucoup les ambassadeurs américains promouvoir la Bible dans les capitales où ils exercent leurs fonctions. En revanche, on les entend distinctement promouvoir l’avortement et ce qu’ils appellent les droits des homosexuels, ce qui ne me frappe pas particulièrement comme biblico-compatible.

      Mais vous avez raison de dire que les Américains sont plus croyants que les… Français, au hasard. Croyants au sens chrétien. J’ai la faiblesse de penser que c’est plutôt un bonne chose. Le christianisme a plutôt tendance à modérer les excès de pouvoir.

    • Jean Vandenbrande

      12 mars 2015

      Je n’ai jamais dit que la politique étrangère américaine est conçue dans un but de prosélytisme chrétien.
      Ce qui est clair c’est qu’ils se considèrent comme étant « élus », c’est-à-dire protégés par Dieu dans ce qu’ils entreprennent. Etre élu, c’est bénéficier de la protection de Dieu, mais sur le plan des engagements, s’en tenir au « déisme » suffit amplement. Les athées ne sont pas les bienvenus.

      Ce sont les « Eglises » chrétiennes qui s’opposent à l’avortement et au mariage homo, pas l’Etat américain. Les Eglises ne sont pas liées à l’Etat.
      Elles sont protégées et libres et l’Etat est libre aussi de rédiger des lois contre l’avis des Eglises.

      La « religion américaine », mentionnée par Huntington « survole et englobe de fait » les Eglises protestantes ET l’Eglise catholique en Amérique et sans doute aussi les Mosquées. Elle ne définit certainement pas la nature de Dieu ni l’interprétation de la Bible ou du Coran.

      Tout cela est flou et voulu explicitement comme tel.

  • Werrebrouck

    2 mars 2015

    Oui, c’est vrai qu’il n’y a plus à imaginer la fin de l’euro par la panique incontrôlée des marchés et ce grâce à monsieur Draghi. Par contre la petite Grèce dans son combat inégal contre l’Allemagne, c’est autre chose: un gros caillou pour les rentiers allemands….L’Allemagne aura envie de partir, peut-être avant celle des rentiers français euthanasiés. Merci SYRISA…qui est loin d’être mort…
    http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/02/euro-la-fin-du-protectorat-grec-et-ses-consequences.html

    Répondre
    • Jean Vandenbrande

      2 mars 2015

      La continuation de l’aventure « euro » exige le remboursement des dettes importantes.
      Or le remboursement des dettes importantes exige une croissance sur le plan économique.

      En ce qui concerne les Etats, une croissance économique exige AU MINIMUM une stabilisation de la démographie.
      Remplacer une population du Premier-Monde par une population du Tiers-Monde, ce n’est pas une stabilisation, c’est un leurre.

      Nous sommes donc loin de ce cas de figure.

      Donc, l’euro, c’est fichu.
      Les spécialistes de la monnaie (S’il y en a dans la salle, je n’en sais rien) n’auraient jamais imaginé qu’il eût fallu étudier aussi la démographie !

    • idlibertes

      2 mars 2015

      La question est elle: CG est il un spécialiste des monnaies?

      For real?

    • Jean Vandenbrande

      2 mars 2015

      En tout cas, sa critique de l’euro, dès le début, indique qu’il en savait plus que les autres.

    • svl

      2 mars 2015

      Dans tout les cas pas besoin de sortir de math sup ou encore avoir fait le MIT pour admettre que leurs tentatives de relance et clairement un échec

      l’argent et tout simplement parti ailleurs et surement pas dans nos poche !

      J.Attali qui me laisse parfois septique sur sa position Européen a dis dans l’une de ses vidéos à IHEDN

      « la différence entre Madoff et les gouvernements c’est que Madoff est en Prison ! »

      Un moyen clair de relancer une économie c’est d’en baisser les impôts sur les sociétés type PME celle qui apportent de l’argent Frais 30 à 50% !

      mais bon avec des prétentieux égoïste (politiques) a rien faire c’est juste le problème a résoudre !

    • Karizoc

      2 mars 2015

      La « stabilisation de la démographie » n’a aucun lien avec « la croissance économique ».

      On peut très bien, comme en France, attirer une immigration pauvre et faire ainsi baisser la production de richesse nationale par habitant comme c’est le cas depuis plus de dix ans. Stabiliser la démographie (entendre stopper l’immigration) pourrait aider dans ce cas.

      Mais on peut aussi faire comme en Suisse, attirer une immigration formée, de qualité, qu’on peine à recruter en local. La croissance de la Suisse se porte très bien. Et c’est au contraire la votation sur la limitation de la libre circulation (qui pourrait limiter l’immigration) qui fait peur pour la croissance …

    • Jean Vandenbrande

      3 mars 2015

      Bien sûr, peu d’économistes ont osé étudier les rapports de l’économie et de la démographie. Pourquoi ?
      Parce que les politiciens ne voulaient pas déroger aux idées courantes, qui, dans les années 70,80 et 90, voulaient que l’Etat ne s’occupe pas de démographie via le taux de fécondité de ses citoyens.
      Les entrepreneurs ont donc demandé d’importer de la main d’œuvre.
      Là, deux possibilités : ou bien l’immigration est permanente ou elle est temporaire.
      Nous avons choisi pour une immigration permanente.

      De là, deux autres possibilités : ou l’immigration est qualifiée ou elle est prolétaire.

      En gros, le Nord de l’Europe a choisi pour l’immigration des travailleurs qualifiés, le Sud, pour les prolétaires.

      Je constate que même en Suisse, où l’on a choisi pour les travailleurs qualifiés, la population estime que c’est trop.

      Reste alors qu’il faut se faire à l’idée que le population ne se renouvelle pas. Imaginez quelles en seront les conséquences pour l’économie. Vous soulignez que la fin de l’immigration qualifiée la mettrait en péril !

      En Grèce par exemple, la population jeune est au chômage. Elle émigre. Le nombre de naissances se réduit et il va se réduire de plus en plus vite (exponentielle inversée). C’est un mouvement lent au départ, mais implacable.
      Les immigrés s’imposent car les forces pour les retenir s’affaiblissent. La population autochtone émigre encore davantage, par inconfort dans un monde qui change trop vite. Il n’est même plus question d’intégration.
      Et l’économie dans tout ça ? Elle périclite car ces immigrés n’ont pas le » know how » voulu.

    • idlibertes

      3 mars 2015

      Cher Monsieur

      La problème vient aussi du fait qu’il est interdit depuis 30 ans de mener des statistiques de genre. Le problème d’immigration est encore un autre souci qui certes n’aide pas le terreau de l’économie réelle mais si votre souci est d’avoir une main d’oeuvre pas chère, je vous rassure au cout du travail d’un ouvrier français, c’est une question que les entreprises internationales ont résolu depuis longtemps et le probleme de la main d’oeuvre pas chère n’est plus vraiment d’actualité.

    • Nicolas

      4 mars 2015

      « Bien sûr, peu d’économistes ont osé étudier les rapports de l’économie et de la démographie. Pourquoi ? »

      Si, si. Mais savoir si une augmentation démographique est bon pour l’économie ou pas n’est pas clair. Il y a des arguments valables pour une baisse.

      Quant à l’immigration, les rapports existent, mais pas en France. En gros la conclusion est : intérêt nul ou négatif pour le pays d’accueil.

    • Jean Vandenbrande

      4 mars 2015

      idlibertes
      Cher Monsieur,

      J’ai parlé de ce problème du non-remplacement des générations autochtones et de l’immigration avec des Représentants de la Banque Centrale de mon pays. Nous étions en 1980.
      Ils me faisaient remarquer que la main d’œuvre bon marché, même autochtone, n’était pas très utile et je leur donnais raison. Donc, en ce qui me concerne, j’avais déjà enterré le besoin d’une immigration prolétaire depuis longtemps. Personnellement, je m’inquiétais de la consommation d’une population qui aurait pu être à la baisse.

      Cependant, sans doute par peur du vide à la base de la pyramide des âges, nos politiciens ont accepté d’importer du Tiers-Monde et bizarrement, l’économie ne s’en porte pas mieux.
      Et de plus, comme vous l’avez fait remarquer au cours des débats chez BFM Business, 2 milliards d’individus du Tiers-Monde sont passés de la misère à la vie décente, dans leur propre pays.
      Dans nos pays européens, nos écoles n’ont aucun intérêt pour plus de 50 % des enfants du Tiers-Monde que nous avons importé. Il y a des risques qu’ils passent d’une certaine décence, souvent un peu factice, à la misère ou à la violence.

      Il y a donc un problème avec la démographie et ce problème a incontestablement une influence néfaste sur l’économie.
      Ce n’est pas parce que la « science » du lien entre la population et l’économie est quasi dans les limbes, que le problème n’existe pas. Nos statistiques démographiques cachent la proportion des allochtones à chaque âge de la pyramide. C’est voulu.
      Dernière observation : Les pays scandinaves et la Finlande ont peu d’immigration, sauf la Suède et ce denier pays a surtout une immigration polonaise.
      Tout indique qu’il est préférable d’avoir une population autochtone. C’est surtout vrai au niveau de l’enseignement.
      Et ceci doit être considéré dans le cadre des pays endettés, dont on attend des longs efforts en vue du remboursement de leur dette.

    • Nicolas

      6 mars 2015

      L’immigration ( comme on dit en régime politiquement correct pour colonisation ) n’a en France jamais eut pour autre but que d’augmenter le nombre de pauvres, afin de justifier toujours plus de spoliation et de serfs d’Etat.

    • Nicolas

      6 mars 2015

      Heu, la dette va devoir être remboursé, Euros ou pas.
      ( un Euros = deux DeutschMarks…)

    • Jean Vandenbrande

      6 mars 2015

      Il y a eu sans doute beaucoup de raisons pour autoriser l’immigration. Certaines étaient sans doute tordues. Mais je suis certain aussi que ce problème n’a jamais été bien étudié en ce qui concerne ses conséquences possibles.

      Maintenant, il faut « faire avec » ».

      En ce qui concerne la Grèce, l’Espagne et l’Italie, ces pays combinent :
      – une fécondité bien en-dessous du taux de remplacement des générations et ceci depuis plus d’une génération
      – avec une émigration forte de jeunes adultes
      – et un endettement très élevé du pays et peut-être aussi des ménages.
      L’austérité va les obliger à moins consommer, donc les entreprises ne pourront pas vendre au rythme voulu. Donc l’économie sera partiellement paralysée.
      Les créances sur ces pays seront comme des chèques émis sur le compte d’un vieux clochard.

      J’ai des doutes sur leur possibilité de rembourser.

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!