14 mai, 2020

Madagascar, Corée du Sud : regards croisés

Les illusions n’ont duré qu’un temps. Dans les années 1960, de nombreux observateurs, géographes, économistes, hommes politiques placent des espoirs immenses dans Madagascar. L’île vient de gagner son indépendance en mettant un terme à la présence française qui avait commencé en 1883. D’abord protectorat, puis « Colonie de Madagascar et dépendances » et enfin « territoire d’outre-mer », l’île malgache devenait autonome. On lui promettait un grand avenir et un grand développement. Les investisseurs devaient se précipiter dans cette île qui, il est vrai, à de nombreux atouts. Géographique d’abord, comme point de passage de l’océan indien, à cheval entre l’Asie et l’Afrique, fermant le canal du Mozambique. Madagascar est un point de passage obligé. L’île est grande, même si elle est peu peuplée. Son potentiel agricole est réel et beaucoup rêvaient d’industrialisation, sur le mode soviétique. Le soleil ne pouvait que briller à Madagascar.

 

Le non-développement de Madagascar

 

Soixante ans après l’indépendance, il y a bien longtemps que les rêves et les espoirs se sont dissipés. L’île n’a jamais décollé, la pauvreté est endémique et sans issue. Les chiffres sont terribles : 92% de la population vit sous le seuil de pauvreté, le pays est l’un des plus touchés au monde par la malnutrition, un enfant sur deux de moins de 5 ans souffre de retard de croissance. Le pays est incapable de produire le riz nécessaire à l’alimentation de ses 26 millions d’habitants et près de 12 millions d’entre eux n’ont pas accès à l’eau potable. Entre les rêves et la réalité, le fossé est immense. De nombreuses raisons peuvent être invoquées pour comprendre et expliquer ce non-développement : les problèmes politiques (Madagascar cumule les coups d’État et les renversements de régime), les mauvais choix économiques (le socialisme à la mode soviétique), l’apathie des populations, la corruption et la violence endémique. En dépit des aides, des interventions des ONG et des humanitaires, Madagascar n’a pas réalisé les promesses placées en elle.

 

Corée du Sud : aucun avenir

 

Les mêmes qui promettaient un avenir radieux à Madagascar n’accordaient que peu de poids à la Corée du Sud. Le pays sortait ravagé par trois années de guerre (1950-1953) qui furent terribles : près de 3 millions de civils tués, des villes et des infrastructures détruites. Déjà pauvre avant la guerre, la Corée paraissait incapable de se redresser après. Un régime autoritaire, une économie rurale, un pays dévasté : la Corée du Sud n’avait pas d’avenir pour les géographes des années 1960. D’autant que, à l’inverse de Madagascar, elle avait fait le mauvais choix du développement, refusant de s’engager sur le chemin du socialisme radieux. Il fallut attendre les années 1970 pour voir un réel développement économique, grâce notamment à une politique volontariste menée par le gouvernement, dénommée « mouvement Saemaul ». Le pays s’industrialisa, puis diversifia son économie. Les villes furent reconstruites, notamment Séoul, le niveau de vie ne cessa de croître. Aujourd’hui, la Corée du Sud est l’un des pays les plus riches et les plus développés au monde. La comparaison avec son alter ego du nord est frappante : il apparait de façon très claire que de mauvais choix économiques et politiques conduisent à des conséquences sociales lourdes.

 

À partir des années 1980, la Corée intégra le club des « dragons asiatiques », avec Hong Kong, Taïwan et Singapour. Les géographes aiment bien ces regroupements parlants qui permettent de montrer une dynamique. Nos dragons, avec le Japon, sont ceux qui ont le mieux géré la crise du coronavirus.

 

Samsung : des nouilles à l’électronique

 

L’histoire de la Corée du Sud au XXe siècle est à l’image de celle de Samsung : fascinante et intrigante. Fondée en 1938 par Lee -chu, Samsung est à l’origine une entreprise de négoce alimentaire qui fabrique notamment des nouilles. Son fondateur diversifie ses activités et investit dans l’industrie. L’entreprise est aujourd’hui présente dans des secteurs multiples. L’électronique bien sûr, avec les télévisions, les téléphones et les moniteurs, mais aussi le BTP et la construction des gratte-ciels, le nucléaire, les chantiers navals, l’armement, les assurances, etc. Ses produits rivalisent avec les Américains et donnent une image positive de la Corée. Vue de l’étranger, Corée et Samsung s’identifient, un peu comme Toyota avec le Japon. Ce que la Corée a réussi, Madagascar pouvait-elle le faire ?

 

L’agilité face au coronavirus

 

Le 11 mai, la Corée du Sud avait recensé 258 morts du coronavirus. La France, 26 643. 100 fois moins de morts, pour une population un peu inférieure (51 millions d’habitants). La Corée a été touchée par l’épidémie bien avant la France et a beaucoup plus de liens avec la Chine que nous. Plus exposée et plus tôt, tous les facteurs étaient présents pour avoir plus de morts que les pays européens. 258 morts donc, sans confinement, c’est-à-dire sans détruire leur économie et in fineleurs habitants. Là encore, ce sont les choix politiques qui font la différence. La Corée a imposé le port du masque dans les espaces publics, a tester massivement sa population et a isolé les malades et les personnes à risques. Ils ont commencé avant nous. Il nous était donc possible de s’inspirer de ce qui fonctionne et de copier l’exemple coréen. Nous aurions eu moins de morts directs et indirects. Curieusement, on parle très peu du cas coréen dans les médias, qui se focalisent plutôt sur les États-Unis (qui ont moins de morts que la France par nombre d’habitants : France : 38 morts pour 100 000 habitants ; États-Unis : 21). Le dragon asiatique a fait mieux que le coq, ce qui est une leçon d’humilité.

 

Madagascar, comme l’ensemble des pays d’Afrique, est très peu touchée par le virus, contrairement à ce que l’on craignait au mois de mars. Est-ce dû à la chaleur, à un manque de fiabilité dans les comptages, à un isolement du monde, à des éléments génétiques ? Il n’y a pas de réponse du côté des scientifiques et des médecins. Mais la grande île s’est distinguée par la promotion d’une boisson miracle : le Covid-Organics. Fabriquée par l’IMRA (Institut malgache de recherches appliquées) à base de tisane d’artémisia (l’armoise, utilisée dans la lutte contre le paludisme), le Covid-Organics a été présenté par le président malgache comme un moyen de se prémunir et de guérir du virus. Il en a fait la large promotion et a fait distribuer la boisson dans toutes les écoles. Pour Rajoelina, si l’île est épargnée par le virus, c’est grâce à cette boisson miracle, qu’il a réussi à vendre à certains pays d’Afrique. Face à la circonspection de l’OMS, qui a rappelé qu’aucune preuve ne permettait de dire que cette boisson était efficace, le président Rajoelina a sorti l’arme de la repentance et de la culpabilisation, disant que cette boisson était dénigrée par les Occidentaux parce qu’elle vient d’Afrique :

 

« Le problème du Covid-Organics, c’est que cela vient d’Afrique. On ne peut pas admettre qu’un pays comme Madagascar, qui est le 63e pays le plus pauvre au monde ait mis en place ce tambavy pour sauver le monde […] Si ce n’était pas Madagascar, si c’était un pays européen qui aurait découvert ce remède, est-ce qu’il y aurait autant de doutes ? » s’interroge le président malgache au micro de France 24 et de RFI (12 mai).

 

La vieille ficelle de la repentance

 

Refuser de reconnaître que cette boisson ne soigne pas et qu’en faire sa promotion est dangereux et mensonger et accuser ceux qui émettent des doutes de s’en prendre à l’Afrique. La ficelle du néo-colonialisme et de la culpabilisation occidentale est de nouveau agitée. C’est là la différence fondamentale entre les pays d’Asie et les pays d’Afrique. Les premiers ont tiré un trait sur le passé, se sont mis au travail et ont regardé l’avenir. Le Vietnam ne reproche pas sans cesse aux États-Unis de les avoir bombardés. Ils ont signé des traités commerciaux avec eux et ils ont redressé leur pays, devenant notamment l’un des principaux producteurs mondiaux de café. La Corée ne ressasse pas la guerre de 1950 : elle s’est relevée et mise au travail. Engluée dans la corruption et la gabegie, Madagascar ne trouve pas d’autres recettes que de revenir sans cesse sur la période coloniale, qui devient une rente de situation pour soutirer des sous aux associations humanitaires. Plutôt que d’accuser les Occidentaux de dénigrer sa boisson miracle, le président Rajoelina devrait se demander pourquoi son pays, promis à un si grand avenir par ces mêmes Occidentaux, n’a pas tenu les promesses placées en lui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

35 Commentaires

Répondre à Philippe RUSSO

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  • Philippe RUSSO

    22 mai 2020

    Malgré tout les drames que la Corée a subit , ils ne se sont pas retournés , mais plutôt les manches ce qui donne ce résultat ! Bravo !
    Les Malgaches comme d’autres pays ont agit qu’à leurs têtes ..pensaient décrocher la lune !! Toujours à 0 malheureusement .

    Répondre
  • Tonton Flingueur

    21 mai 2020

    > … la Corée intégra le club des « dragons asiatiques
    > , avec Hong Kong, Taïwan et Singapour… Nos
    > dragons, avec le Japon, sont ceux qui ont le mieux
    > géré la crise du coronavirus.

    Pour approfondir le sujet:

    This Is The Email Taiwan Sent to the WHO When They Warned About the Coronavirus
    https://townhall.com/tipsheet/bethbaumann/2020/04/13/taiwan-releases-email-showing-they-warned-the-who-about-the-wuhan-coronavirus-n2566856

    Why Taiwan was the only nation that responded correctly to coronavirus
    https://nypost.com/2020/04/25/taiwan-was-the-only-nation-with-a-correct-coronavirus-response/

    > Samsung : des nouilles à l’électronique

    C’est sûr que c’est mieux que des nouilles en politique.

    La distanciation gouvernementale et étatique en est la conséquence logique.

    Répondre
  • Eric Monard

    18 mai 2020

    Monsieur,

    1. Vous écrivez :
     » Refuser de reconnaître que cette boisson ne soigne pas et qu’en faire sa promotion est dangereux et mensonger et accuser ceux qui émettent des doutes de s’en prendre à l’Afrique.  »
    Votre phrase est mal construite et/ou mal orthographiée. Dès lors ce que vous souhaitez dire n’apparaît pas ou est très ambigu.
    Pourriez-vous préciser avec une meilleure formulation, je vous prie ?

    2. Pour apporter de l’eau à votre moulin, le Vietnam à ce jour – 18 mai 2020 – a enregistré 320 cas de coronavirus, 220 guéris et 0 mort (zéro), ceci valant tant pour la pertinence de la politique de lutte gouvernementale – à la coréenne- que pour la vigueur morale de ce pays anciennement colonisé dont les chefs et le peuple avec eux se tournent vers l’avenir au lieu de geindre et d’incriminer leur héritage moral et économique d’anciens colonisés qui pèserait comme une fatalité.
    Cordialement.

    Eric Monard.

    Répondre
  • Ockham

    18 mai 2020

    Ayant constaté de mes propres yeux en pleine brousse africaine que des sites déboisés devenaient des plaques de latérite stérile incapable de se régénérer à la suite du passage des charbonniers, Madagascar chemine-t-elle vers un Haïti irrémédiable ?

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    • rogger

      18 mai 2020

      Malheureusement je le craint, il y a la bas une déforestation impressionnante, conséquence de l’augmentation massive de la population et malgré l’interdiction du charbonnage qui est un métier de survie (comme presque tous les métiers la bas).
      Quand je pense a tous les expat a Mada qui travaillent pour des ONG et rapatriés en France, je me demande combien d’entre eux se sentiraient plus en sécurité vis a vis du Sars CoV2 la bas plutôt que notre pays débilisé, infantilisé par nos « gouvernants »

  • SOLS

    17 mai 2020

    Si l’OMS dit que l’artemisia n’est pas un bon remède c’est qu’il est excellent.

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  • DEROCLE Marc

    16 mai 2020

    Merci d’écrire tout haut ce que nous pensons tout bas.

    Répondre
  • Vauban

    16 mai 2020

    Vous êtes cruel, attention à la loi Avia monsieur Noé ! Tandis qu’en France nous nous rapprochons culturellement de nos anciennes colonies.

    Répondre
  • Dominique

    15 mai 2020

    La comparaison entre Corée du Sud et Corée du nord est aussi parlante : marxisme contre liberté.

    On a le même cas avec la riche Rhodesie, grenier à blé de l’Afrique précipité dans la pauvreté extrême par le dictateur marxiste Mugabe.

    Répondre
  • Soe

    15 mai 2020

    ‘La Corée a imposé le port du masque dans les espaces publics’
    Assertion incorrecte. Le port du masque est culturel, l’Eta n’a même pas à l’imposer tellement sa pratique est ancrée dans les mœurs.
    Sinon, artiste intéressant au demeurant.

    Répondre
  • MarM

    15 mai 2020

    Encore un très bon article !

    On pourrait rajouter que l’age médian de la population malgache en 2018 est de 20 ans. Le reste de l’Afrique ne doit pas être très loin. Compte tenu de la mortalité très faible du covid chez les jeunes, rien de surprenant à l’absence de victimes dans ces pays.

    En revanche, la France est à 40 ans d’âge médian, la Corée du Sud à 42 ans. La Corée a donc apparemment employé la bonne méthode, surtout si l’on considère la densité de population, 5 fois supérieure en Corée par rapport à la France (et relativement proche entre Séoul et Paris).

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    • Dominique

      15 mai 2020

      Plus près de nous l’intelligent gouvernement grec a inventé toutes les bonnes solutions : fermetures immédiate des frontières, mise en quarantaine des quelques foyers d’infection, tests et commande immédiate de 5 tonnes d’hydroxychloroquine : 160 morts seulement.

      Les gouvernants français ont réalisé un génocide de fait plus l’euthanasie volontaire des personnes âgées.

  • Blondin

    15 mai 2020

    Excellent article.
    A propos de ressentiment « colonial » et de trajectoires différentes, on pourrait aussi comparer nos anciennes colonies dont l’accès à l’indépendance a été douloureux, l’Algérie et le Vietnam.
    Le Vietnam a beau être malheureusement une dictature communiste, ce pays se développe alors que l’Algérie sombre de plus en plus.
    Le fait que les dirigeants algériens s’exonèrent de toute responsabilité et accusent les Français de tous les maux alors que les Vietnamiens regardent vers l’avenir y est sans doute pour quelque chose.
    Comme disait Nietzche, le ressentiment est le désert de la pensée.

    Répondre
  • jean-paul delemontex /texmik

    15 mai 2020

    NE PAS PUBLIER, VOIR : ! corriger une faute : ‘a testé ‘ ,et non a tester(!) dans paragraphe  » agilité face au coronavirus »;ou alors: a « imposé de tester. »….

    Répondre
  • Steve

    14 mai 2020

    Corée: Toi pas te sentir bien? Pas de problème! Tester toi, si toi positif, toi isolé et traité et toi guéri! Vouloir aller dehors et travailler? Pas de problème! Toi masqué!
    France: Mon cher compatriote, nous sommes désolés mais un ou deux changements de doctrines et des rivalités de personnes que nous ne pouvons révéler nous mettent dans l’impossibilité de vous tester et de vous proposer un traitement ayant reçu l’aval des fonctionnaires, en conformité à la doctrine qui sera bientôt finalisée après l’accord des lobbies et sous le haut patronage des autorités compétentes. En attendant veuillez ne plus bouger sous peine d’amende! Oui c’est pour votre bien! Et n’oubliez pas d’appeler le 15 si vous ne vous sentez pas bien, conformément à la liste agréée des symptômes reconnus par le gouvernement qui oeuvre pour votre bien-être.
    Mais que faites vous? Relevez vous immédiatement, il est interdit de crever ici!
    Cordialement.

    Répondre
  • rogger

    14 mai 2020

    Pourquoi moins de victime a Mada? L’espérance de vie y est de 60 ans, il n’y a pas d’obèse sauf autour du pouvoir, les gens qui meurt du covid chez nous sont déjà mort la bas, les autres sont solide, il faut y a voir mis les pieds pour le comprendre.
    quant-aux remèdes locaux, les malgaches ne peuvent rien se payer d’autre, alors la promesse de la potion magique fait double coup: Ralier la population au pouvoir en place, et faire parler de Mada la magnifique dans le reste du monde. Le pays n’y perdra pas. pas sûr qu’il y gagne non plus.
    Cela dit Il faut quand même reconnaitre que l’artemisia Annua a de grandes vertus, et ce n’est pas la seule plante de Mada a en avoir. L’huile essentielle de Ravintsara a de puissants effets démontrés, celle de Niaouli aussi. Ces huiles sont exportées mais ne rapporte presque rien a la population locale.

    Faut il voir dans votre article que la guerre est indispensable pour redresser l’économie et mettre au travail une nation?

    Répondre
    • Vauban

      16 mai 2020

      La guerre n’est jamais une solution, mais il est fréquent qu’on y sombre lorsqu’on est faible, spirituellement. Enfin…, c’est vieux comme l’histoire du monde: « si vis pacem para bellum « 

  • IciTana

    14 mai 2020

    Bonjour et merci de votre nouvel article.

    A propos de Madagascar, le socialisme qui a inspiré la « malgachisation » (projet d’unifier à la française les différentes langues et donc les nombreuses éthnies) a durablement échoué en tournant rapidement à la suppression du français dans l’enseignement (sans le remplacer par l’anglais ou l’espagnol) et ses conséquences sur le niveau générale de toute une génération avant de rétro-pédalé, mais le mal est fait.

    Le socialisme et le goût pour les paperasse français ont englué le pays dans un vivier de postes corruptibles.

    La présence des nombreuses organisations de ce qu’on nomme en 2020 le NOM (ONU, PAM, OMS, etc.) profite à quelques milliers de personnes ici (détournements, 4×4 neufs, etc.) et surtout aux pesonnels de ces organisation grassement payés et menant grand train.

    La pauvreté et la misère sont donc nécessaires et la société de classe – dans les faits – n’a aucun intérêt à ce que le pays sorte de sa pauvreté, car il n’y a jamais eu autant d’argent à Madagascar…

    Quant à la sortir de l’ex DJ-président sur le Covid Organics, c’est de la communication, des éléctions sont prévues dans 2 ans et à 46 Andry Rajoelina compte bien faire 3 ou 4 mandats supplémentaires et doit pour cela étouffer ses ennemis et gagner le peuple. Pour cela il faut subjuguer ce peuple (équipe de football des Barea arrivés en 1/4 de finale de la CAN 2019) mais également négocier avec les mesures de confinement dictées et payées par l’OMS qui sont en train d’achever une économie ruinée et plus très loin de troubles sociaux – en témoignent les nombreux véhicules militaires flambant neufs apparus au mois de mars comme par magie.

    Dommage, 2020 semblait bien partie avec quelques bons ministres dans le gouvernement…

    Répondre
  • VLAVO

    14 mai 2020

    Apparemment, l’auteur n’a aucune idée de l’histoire de chaque peuple des territoires qu’il《pense》qu’il compare. D’ailleurs il est souvent dit que comparaison n’est pas raison.

    Jean-baptiste, cessez de vous enfermer dans de fausses impressions sur les autres et intéressez-vous plutôt à vos propres qualités et défauts, ceux de votre entourage et patrie.

    Salut

    Répondre
  • Normandie

    14 mai 2020

    S’il n’y avait que Madagascar à jouer cette carte, comment s’est développée l’Algérie(et bien d’autres) depuis 50 ans?

    Répondre
    • Dominique

      15 mai 2020

      L’Algérie est un pays sous développé qui ne subsiste que par la manne pétrolière mise en oeuvre par des entreprises étrangères. Le chômage y est massifcet les jeunes Algériens continuent à fuir en France.

  • IciTana

    14 mai 2020

    Bonjour et merci de votre nouvel article.

    A propos de Madagascar, le socialisme qui a inspiré la « malgachisation » (projet d’unifier à la française les différentes langues et donc les nombreuses éthnies) a durablement échoué en tournant rapidement à la suppression du français dans l’enseignement (sans le remplacer par l’anglais ou l’espagnol) et ses conséquences sur le niveau générale de toute une génération avant de rétro-pédalé, mais le mal est fait.

    Le socialisme et le goût pour les paperasse français ont englué le pays dans un vivier de postes corruptibles.

    La présence des nombreuses organisations de ce qu’on nomme en 2020 le NOM (ONU, PAM, OMS, etc.) profite à quelques milliers de personnes ici (détournements, 4×4 neufs, etc.) et surtout aux pesonnels de ces organisation grassement payés et menant grand train.

    La pauvreté et la misère sont donc nécessaires et la société de classe – dans les faits – n’a aucun intérêt à ce que le pays sorte de sa pauvreté, car il n’y a jamais eu autant d’argent à Madagascar…

    Quant à la sortir de l’ex DJ-président sur le Covid Organics, c’est de la communication, des éléctions sont prévues dans 2 ans et à 46 Andry Rajoelina compte bien faire 3 ou 4 mandats supplémentaires et doit pour cela étouffer ses ennemis et gagner le peuple. Pour cela il faut subjuguer ce peuple (équipe de football des Barea arrivés en 1/4 de finale de la CAN 2019) mais également négocier avec les mesures de confinement dictées et payées par l’OMS qui sont en train d’achever une économie ruinée et plus très loin de troubles sociaux – en témoignent les nombreux véhicules militaires flambant neufs apparus au mois de mars comme par magie.

    Dommage, 2020 semblait bien partie avec quelques bons ministres dans le gouvernement…

    Répondre
  • Bihl

    14 mai 2020

    Je préfère la pauvreté et la nature malgache que la pollution industrielle et technologique émise par la Corée du sud. Samsung franchement !!! On ne dit rien à la Chine qui a d’excellents résultats avec sa MTC et utilise actuellement l’artémisia entre autres plantes contre le covid. <la Chine s’est de nouveau tournée vers la médecine traditionnelle chinoise. »

    « Elle a opté pour une solution hybride : dans 85% des cas COVID-19 positifs, un traitement complémentaire à base de plantes médicinales a été administré aux malades par les hôpitaux chinois, en complément ou remplacement des antiviraux conventionnels. « Le gouvernement chinois a envoyé à tous ses hôpitaux la liste des principales combinaisons de traitements complémentaires. »
    Et une plante spéciale y joue un rôle…particulier : l’Artemisia annua…(armoise annuelle). Et qu'on ne parle plus alors en France de devoir de mémoire de certains. Il y en a marre. Pour durer, mieux vaut être tortue que lièvre.

    Répondre
    • Dominique

      15 mai 2020

      Je ne vous souhaite pas de devenir un Malgache mais si c’est votre préférence …

    • Vauban

      16 mai 2020

      Remarque intéressante! Imaginons Madagascar peuplée d’Amish. Vous supporteriez de vivre comme un Amish? Seule liberté celle d’être un Amish. La liberté individuelle est elle une menace écologique?
      Le problème, en premier lieu c’est la corruption.

    • Thibs

      16 mai 2020

      Médecine traditionnelle chinoise: 90 000 principes actifs (environ 9000 dans notre Vidal national) et à l’analyse chimique, des antiviraux, des chimiothérapies anti-cancéreuses, etc. certaines très efficaces, d’autres moins. Il faut arrêter de rêver.

  • Jean DUFOUR

    14 mai 2020

    Excellent, l’auteur aurait pu faire remarquer qu’avant l’indépendance Madagascar exportait du riz et de la viande bovine.
    Concernant la Corée du Sud il aurait pu ajouter qu’à l’inverse de la France elle est exempte de syndicats marxistes qui ne savent toujours pas que l’URSS est morte et rêvent encore de livrer la France au petit père Père des peuples, Joseph.

    Répondre
  • Ebezener Scrooge

    14 mai 2020

    Mauvais choix politiques, mais aussi peut-être que certaines populations (on n’ose pas dire races) sont plus douées que d’autres pour le développement économique, social, culturel… civilisationnel ? Mais pourquoi cette question est-elle interdite ? Aurait-on peur de la réponse donnée par les chiffres, les statistiques, la… réalité ?

    Répondre
    • Pierre 82

      14 mai 2020

      Corée du Sud, Corée du Nord. Même peuple, ou presque…

    • Sarcastik

      15 mai 2020

      Oui, même peuple et justement, malgré les pires choix économiques et politiques possibles, un IDH qui demeure très supérieur à celui de Madagascar.

      Pour prendre un autre critère, l’espérance de vie en bonne santé en Corée du Nord, c’est l’espérance de vie tout court à Madagascar (65 ans).

      Aristote n’a rien dit de mal…

  • Jacques Peter

    14 mai 2020

    Certes la Corée n’a pas opté pour le socialisme, mais elle a suivi un mode de développement particulier avec la main très lourde de l’Etat qui a imposé les Chaebols (conglomérats à la japonaise) et l’ouverture sur l’étranger. C’est sans doute un modèle non reproductible (sauf en Corée du Nord le moment venu).

    Répondre
    • breizh

      14 mai 2020

      Il me semble que la Corée du sud s’est démocratisée petit à petit, à tel point qu’une présidente a pu être condamnée (on n’en est pas encore la en France). Sinon, le développement ne se serait pas poursuivi à ce niveau.

  • Blondin

    14 mai 2020

    Très bonne chose que de remettre les choses en perspective sur le temps long.

    Pour ce qui est de la repentance coloniale, notons également la différence frappante entre l’Algérie et le Vietnam.
    Guerre coloniale avec la France dans les deux cas.
    L’Algérie, qui dispose de nombreux atouts, d’une rente pétrolière et qui n’a pas subi une guerre atroce de près de 10 ans dans les années 60-70, est un pays pauvre et ne cesse d’accuser la France de tous les maux.
    Le Vietnam lui, bien que toujours communiste, n’accuse pas la France tous les jours. Ce pays est passé à autre chose et sa croissance est forte.

    Répondre
  • Blondin

    14 mai 2020

    Très bonne chose que de remettre les choses en perspective sur le temps long.

    Pour ce qui est de la repentance coloniale, notons également la différence frappante entre l’Algérie et le Vietnam.
    Guerre coloniale avec la France dans les deux cas.
    L’Algérie, qui dispose de nombreux atouts, d’une rente pétrolière et qui n’a pas subi une guerre atroce de près de 10 ans dans les années 60-70, est un pays pauvre et ne cesse d’accuser la France de tous les maux.
    Le Vietnam lui, bien que toujours communiste, n’accuse pas la France tous les jours. Ce pays est passé à autre chose et sa croissance est forte.

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