2 février, 2015

Machiavel ou Gribouille ?

Je déteste écrire sur la politique, tant j’y suis incompétent. Les élections Grecques m’y forcent. Les Grecs qui avaient vendu leur âme pour un plat de lentilles sont en train de redevenir  souverains, ce qui est une bonne, une très bonne nouvelle. Tout plutôt qu’un monde dominé par des Juncker, qui vient de déclarer, fidèle à lui même. « Il n y a pas de solution démocratique contre les institutions européennes »  Il va apprendre que la souveraineté nationale est antérieure et supérieure aux institutions européennes. Mais ici, c’est de la réaction de François Hollande aux résultats Grecs dont je veux parler, tant elle m’a stupéfié.

Les Grecs viennent de se doter d’un gouvernement d’extrême gauche, ce qui est leur droit le plus absolu. Le Président de la République Française a tenu à être le premier à féliciter le nouveau Premier Ministre Grec, ce qui est bien poli de sa part. Le même Président a tenu aussi à faire part de sa satisfaction à la vue d’une nouvelle victoire de la Gauche contre les forces de la Réaction.

Ce qui est plutôt inattendu dans la mesure où  le nouveau Premier Ministre Grec a été élu …contre la politique imposée à la Grèce par l’Allemagne avec l’assentiment total de monsieur Hollande. Monsieur Hollande se félicite donc bruyamment de…sa propre défaite ou de celle de son allié le plus précieux. On imagine sans difficultés l’enthousiasme à Berlin à la découverte du message de félicitations de monsieur Hollande, tant la campagne de monsieur Tsipras a été violemment anti -Merkel et anti-Allemagne.

Ajoutons que l’ancien premier ministre Grec qui vient d’être battu aux dernières élections faisait une politique qui s’apparente tout à fait à celle que monsieur Valls essaie de suivre en France (mais avec quelle timidité!).

Monsieur Hollande dit donc à tous ceux qui veulent l’entendre que monsieur Mélenchon est dans le vrai, tandis que monsieur Valls est sans doute vendu aux forces du grand capital et à la finance internationale. Voilà qui va puissamment aider monsieur Valls. Il est toujours réconfortant pour le commandant en second de savoir que le commandant en chef ne songe qu’à négocier un armistice, voire une capitulation en rase campagne avec l’ennemi.

En fait, tout se passe comme s’il y avait deux Hollande.

Le citoyen Hollande (François de son prénom) semble se réjouir du fait que la politique rétrograde imposée à la Grèce par le Président François Hollande soit remise en cause à la suite d’élections libres et que donc la politique du précédent gouvernement soit rejetée. Or cette politique avait été imposée à la Grèce par l’alliance de tous les autres pays faisant partie de l’Europe, et avec le plein assentiment du Président Hollande.

Quant au Président Hollande, (François de son prénom aussi, c’est surement une coïncidence, il ne peut s’agir de la même personne),  il préside avec indifférence un pays  ou l’accroissement de la misère et du chômage sont patents.

Et c’est la où j’ai du mal à comprendre :

  • Ou le citoyen Hollande est contre la politique préconisée par le Président Hollande, tant les résultats sont désastreux, et il aurait du manifester son désaccord en temps utiles.
  • Ou cette politique a été imposée au Président par des forces obscures, et il aurait du démettre plutôt que de se soumettre, suivant la formule consacrée. Après tout « la politique de la France ne se fait pas à la Corbeille »  et encore moins à  Berlin, Bruxelles ou  Wall-Street. Au moins la Corbeille était en France.
  • Ou, le Président sait que le citoyen Hollande dit des âneries mais l’autorise à le faire parce qu’il pense que ca va lui faire gagner des voix à gauche et peut être même à droite lors des prochaines élections, auxquelles il va se présenter, bien sur, alors même qu’il nous avait promis qu’il ne le ferait pas si le chômage était en hausse….les promesses, comme l’avait dit le regrettable Jacques Chirac, n’engagent que ceux qui les croient.

Dans le premier cas de figure, c’est une preuve de lâcheté, dans le deuxième cas, cela veut dire que la France a perdu sa souveraineté et que le Président devrait démissionner s’il avait le moindre sens de l’honneur (une notion bizarre qui existait en France encore il y a quelque temps, mais qui a complètement disparu) et dans le dernier cas, cela manifeste un mépris invraisemblable pour l’électeur et donc pour la Démocratie.

Il n’en reste pas moins que le citoyen Hollande a l’air d’être tout à fait contre la politique suivie par le Président Hollande, ce qui peut apparaitre comme un peu surprenant.

S’il en avait l’occasion, et si le citoyen Hollande était encore à la Chambre des Députés, je suis bien sur qu’il serait à la tête de la révolte contre les lois injustes proposées par le gouvernement du Président Hollande.

Apparemment, le drame de monsieur Hollande semble être qu’il ait des convictions mais pas de caractère et qu’il veuille être réélu.Et donc, comme tout Politique qui présente ces caractéristiques, il pense que parler c’est agir et qu’il doit dire ce que l’audience qu’il a devant lui attend.

Donc devant des patrons il sera favorable au capitalisme, devant des syndicalistes CGT, il sera Marxiste, à Bruxelles Européen etc. Cela permet de gagner des élections, mais hélas n’aide pas à gouverner

En effet, de temps en temps la réalité le coince et il lui faut, horreur absolue, prendre des décisions et arrêter de parler.

Comme le disait Richelieu : «Gouverner, ce n’est pas choisir entre une bonne et une mauvaise solution, c’est choisir entre deux mauvaises solutions. »

« Gouverner un royaume » disait encore ce grand homme, «  c’est s’assurer d’être damné ».

Voilà qui peut être très stressant, parce que des décisions que l’on va prendre peut découler des conséquences très douloureuses pour une partie de l’électorat, qui du coup pourrait être amené à ne pas voter pour vous.Et donc, quand il est soumis à une pression très forte par le gouvernement Allemand, le gouvernement Américain ou la réalité économique, monsieur Hollande cède, mais n’en pense pas moins.

Et le fait qu’il ait cédé ne l’engage pas vraiment. Il fait savoir en douce que dans le fonds, il n’est pas vraiment d’accord avec le traité qu’il vient de signer, ou l’accord qu’il vient de parapher et pourrait  bien sur changer d’avis si les rapports de force venaient à changer.

Et donc, des qu’une décision est prise, il faut vite l’annuler par des paroles…ou tenter de le faire. La mauvaise solution pour monsieur Hollande, ce n’est pas celle qui enfoncerait encore un peu plus notre pauvre pays, mais celle qui risque de le faire battre aux élections.

Et on ne peut pas s’empêcher de penser que c’est là, la caractéristique essentielle du Président Hollande dont le souci principal semble être d’essayer de faire croire  à son électorat que le Président Hollande gouverne contre les convictions du citoyen Hollande et que ces convictions sont «de gauche» cela va sans dire.

Et c’est dans ce double langage que l’on trouve une information très intéressante.

Pour lui, la seule chose qu’il doit éviter à tout prix c’est que l’extrême gauche ne fasse un tabac en 2017, ce qui le laisserait en troisième position ou pire au premier tour. Son seul but est donc d’arriver deuxième au premier tour, avec Marine Le Pen en tête.  Que la France s’effondre d’ici là, que la misère augmente, que le peuple s’appauvrisse et se désespère, que tous les jeunes compétents s’en aillent, que l’unité nationale s’effondre n’a aucune importance par rapport  à ce but essentiel, deuxième au premier tour.

Bien sur, il va échouer puisque l’extrême gauche va certainement se trouver un leader charismatique dans les mois qui viennent qui remplacera sans coup férir le vieux cheval de retour qu’est Mélenchon. Et l’extrême gauche va faire un tabac en Espagne, en France ou en Italie, comme elle l’a fait en Grèce. En Espagne par exemple, il est à peu prés certain que le parti socialiste va être dynamité par Podemos et pourrait bien disparaitre, comme en Grèce.

Les calculs de monsieur Hollande sont donc non seulement misérables mais en plus vont sans doute échouer tant ils sont clairement bas.

Et c’est la que l’on ne peut s’empêcher de citer Chateaubriand « Il faut être économe de son mépris en raison du grand nombre des nécessiteux ».   

Mais j’ai du mal à me retenir quand même.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

43 Commentaires

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  • brasucade

    13 février 2015

    Monsieur Gave,

    Dans ma jeunesse, il y a longtemps hélas, lorsque j’apprenais votre belle langue, on m’avait aussi appris un dicton. Selon mes professeurs, il dépeigné bien les français.

    Le dicton dit ceci : « le français a le cœur à gauche et le portefeuille à droite ».

    Je parie que notre cher président correspond bien à ce dicton. Il serait donc normal. Tout à fait Normal. Ne vous inquiétez pas pour des broutilles !

    Un modeste « sens dents ».

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  • BA

    8 février 2015

    Dimanche 8 février 2015 :

    Tsipras évoque l’obligation historique à réclamer le remboursement d’indemnités de guerre à Berlin.

    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a évoqué dimanche l’obligation historique et morale de son pays à réclamer le prêt forcé et des indemnités de guerre à l’Allemagne, un sujet sur lequel Berlin a déjà dit non.

    « Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l’Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme, une obligation historique à réclamer à l’Allemagne des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé », a dit M. Tsipras en concluant son discours sur son programme de politique générale devant le Parlement.

    Le parti de la gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras réclame une somme d’environ 162 milliards d’euros à l’Allemagne, soit l’équivalent de la moitié de sa dette publique de plus de 315 milliards d’euros.

    Le Premier ministre a évoqué la lutte sur ce sujet de l’eurodéputé du Syriza, Manolis Glezos, 92 ans, figure emblématique de la Grèce, qui à l’âge de 19 ans pendant l’occupation nazie avait décroché le drapeau nazi du rocher de l’Acropole.

    L’Allemagne a à plusieurs reprises refusé de payer cette somme à la Grèce, en soutenant que cette affaire n’a pas de base juridique et qu’elle a perdu sa légitimité 70 ans après la fin de la guerre.

    http://www.romandie.com/news/Tsipras-evoque-lobligation-historique-a-reclamer-le-remboursement-dindemnites-de-/563702.rom

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  • BA

    6 février 2015

    Après l’ultimatum de la BCE, voici maintenant l’ultimatum de l’Eurogroupe.

    Vendredi 6 février 2015 :

    La Bourse de New York a perdu près de 0,5% vendredi, plongeant dans le rouge en fin de séance après que Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, a dit que la Grèce avait jusqu’au 16 février pour demander un prolongement de son programme d’aide, faute de quoi le pays risquait d’être privé de soutien financier.

    http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20150206.REU9325/lead-1-wall-street-finit-en-legere-baisse-avec-la-grece.html

    En clair :

    Lundi 16 février, si la Grèce ne demande pas officiellement un prolongement de son programme d’aide, la Grèce n’aura plus aucun soutien financier de la zone euro.

    Et si la Grèce ne reçoit plus aucun soutien financier de la zone euro, elle sera obligée d’en sortir.

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  • BA

    5 février 2015

    La BCE tente encore une fois clairement l’intimidation qui avait réussi par deux fois à faire céder les pouvoirs en place : en 2010 en Irlande et en 2013 à Chypre. La BCE affirme encore une fois un rôle politique qui n’est guère en accord avec sa soi-disant indépendance. Reste la question : Athènes baissera-t-elle la tête comme jadis Nicosie et Dublin ? Impossible à dire. Ce soir, Athènes a répété qu’il n’était pas question d’accepter la poursuite de l’austérité. La BCE est-elle prête à prendre le risque d’une sortie de la Grèce de la zone euro et le gouvernement grec est-il prêt à abandonner ses promesses électorales ? Toute la question est là.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150204trib38e533885/grece-le-coup-de-force-de-la-bce.html

    « Rodrigue, as-tu du cœur ? » (Corneille, dans sa pièce Le Cid)

    « Alexis, as-tu des couilles ? » (BA)

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    • brasucade

      13 février 2015

      les positions des chypriotes étaient totalement indéfendables; il ne s’agissait pas d’en avoir ou pas, il s’agissait d’une prudence élémentaire.

      Lorsque vous avez une armée d’occupation de 40.000 hommes à 15 kilomètres de votre Assemblée Nationale, que personne ne « voit », vous ne pouvez pas jouer aux fiers à bras. Ce fait, à lui seul démontre la totale Indignité des responsables de la Banque Centrale Européenne.

  • BA

    4 février 2015

    Coup de tonnerre !

    Mercredi 4 février 2015, vers 22h50 :

    La BCE ferme ses guichets aux banques grecques.

    La décision couperet est tombée mercredi soir lors d’une réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, qui devait se prononcer sur la poursuite ou non d’un dispositif permettant aux banques grecques d’obtenir des liquidités de la BCE en présentant comme garanties des titres de l’Etat grec. « Cette suspension est en ligne avec les règles existantes de l’Eurosystème, du fait qu’il est actuellement pas possible de présumer que la revue du programme (de sauvetage de la Grèce, NDLR) aboutisse à un succès ».

    En clair, la BCE met fin à une dérogation destinée à faciliter le refinancement de banques grecques et dépendant de l’existence d’un programme d’aide au pays. Or, cette condition saute de fait avec les déclarations d’Athènes voulant suspendre les liens avec la Troïka, dont la BCE fait partie avec le FMI et la Commission Européenne.

    La décision de la BCE a une conséquence immédiate : à compter du 11 février prochain, les banques grecques ne pourront compter pour se refinancer que sur l’aide d’urgence en liquidités (ELA), prodiguée par la Banque Nationale Grecque. Cela s’était déjà produit en 2012, lorsqu’un défaut temporaire avait été constaté sur la dette grecque. Il faut s’attendre dans les jours à venir à ce que la banque centrale grecque doive fournir à de nombreux établissements bancaires du pays des liquidités, probablement à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Par ailleurs, la BCE précise que sa décision ne « change rien » aux statuts des banques grecques dans le cadre d’opérations de politique monétaire.

    La visite, mercredi, du ministre des Finances grec Yánis Varoufákis à Francfort n’a donc pas modifié d’un iota l’attitude ferme de l’institution. Venu plaider en faveur de la nouvelle politique économique et sociale que son gouvernement veut mettre en place pour mettre fin à l’austérité, le ministre espérait en retour que l’institution francfortoise puisse dévier de sa ligne dure et accorder un répit à l’Etat, mais surtout aux banques grecques menacées d’asphyxie.

    Il apparaît aussi que la BCE n’est pas prête à accorder à Athènes une rallonge financière, en laissant l’Etat émettre jusqu’à 25 milliards d’euros de dette à court terme -les T-Bills- au lieu du plafond de 15 milliards en vigueur jusqu’ici. Une demande du gouvernement Tsípras afin de pouvoir financer le train de vie de l’Etat.

    La BCE refuse également tout ajournement de la dette d’Athènes envers elle, de l’ordre de 25 milliards d’euros. La BCE n’est pas, et de loin, le créancier, le plus important d’Athènes, mais c’est à elle que la Grèce doit rembourser dès cet été quelque 7 milliards d’euros d’obligations arrivant à échéance. Il y a bien 1,9 milliard d’intérêts sur cette dette qui vont être rétrocédés à l’Etat grec par les banques centrales de l’eurosystème, mais ils ne suffiront pas à couvrir la somme due en capital.

    Dans ce contexte tendu, depuis l’arrivée de la gauche radicale au pouvoir, l’agence publique gérant les émissions de dette a vendu difficilement mercredi pour 812 millions d’euros d’obligations à six mois, au taux de 2,75 %. Les banques grecques qui ont souscrit ces titres craignaient de ne pouvoir présenter ces obligations au guichet de la BCE comme collatéral en échange de liquidités. La décision prise en soirée par la BCE a confirmé ces craintes.

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  • BB

    4 février 2015

    Cher Monsieur Gave,

    Je vous lis avec beaucoup d’intérêt et de plaisir depuis maintenant de nombreuses années.
    Vous êtes aujourd’hui , parmi toutes les personnes qui s’expriment sur les sujets économiques, politiques, sociaux, religieux… , l’une des seules personnes à même de proposer une vision et un vrai projet pour notre pays.
    Je pense que le moment est arrivé pour vous d’envisager une candidature à l’élection présidentielle de 2017 , qui reste à mes yeux le seul moyen de créer un grand mouvement d’adhésion à notre philosophie libérale .

    Soyez assuré de tout mon soutien pour ce magnifique projet !!

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  • BA

    3 février 2015

    Bon anniversaire, les 560 traîtres !

    C’était il y a sept ans, le 4 février 2008, à Versailles. Les députés et les sénateurs étaient réunis en Congrès pour voter le projet de loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution. En clair :

    – Si les députés et les sénateurs avaient voté « contre », un référendum sur le traité de Lisbonne aurait été organisé.

    – Si les députés et les sénateurs avaient voté « pour », il n’y aurait pas eu de référendum sur le traité de Lisbonne.

    Résultat :

    Les députés et les sénateurs se sont rendus complices d’un coup d’Etat : ils ont voté « pour » (560 voix).

    560 traîtres ont trahi le peuple français.

    560 traîtres ont refusé de soumettre le traité de Lisbonne à référendum, alors que ce traité de Lisbonne reprend 98 % du Traité établissant une constitution pour l’Europe.

    Seuls 181 députés et sénateurs ont sauvé l’honneur. Seuls 181 députés et sénateurs ont résisté au coup d’Etat : ils ont voté « contre ».

    Conséquence : il n’y a pas eu de référendum sur le traité de Lisbonne. Le traité de Lisbonne a été adopté trois jours plus tard par le Parlement français, le 7 février 2008.

    Conclusion : la construction européenne est anti-sociale, anti-populaire, anti-démocratique. Elle doit être détruite.

    Pour savoir qui sont les 560 traîtres qui ont voté « pour », c’est ici :

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo9000.asp

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  • nolife

    3 février 2015

    Au fait, il me semblait que chez les libéraux, le droit primait la force et les désirs de chacun, c’est pas parce que la majorité a tort qu’elle a raison disait Coluche, la Grèce a emprunté, elle doit raquer maintenant … il est dans son intérêt d’ailleurs de le faire …

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  • Marius

    3 février 2015

    Pour une fois en désaccord avec vous sur la fin,

    nous n’aurons pas une extrême-gauche haute, notre extrême-gauche, c’est le FN, donc en fait vous avez tort, et raison à la fois. Je pense.

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    • Marius

      3 février 2015

      Précisons que pour moi le nazisme, national-socialisme, était une extrême-gauche. La vraie « extrême-droite », si on était logique, serait les libéraux ou libertariens comme on dit, la ligne allant de gauche à droite en fonction de la place qu’on accorde à l’Etat VS l’individu. Le FN (de nos jours) est un parti socialiste nationaliste. Il est là notre « Syriza ». Les français en ont soupé des rouges, non pas qu’ils veulent moins d’Etat, mais ils veulent tout autant du patriotisme désormais. Voilà pourquoi ils préfèrent l’extrême-gauche bleu blanc rouge à l’extrême-gauche rouge.

    • BugBreeder

      6 février 2015

      Cher Marius, le nazisme alias national-socialisme n’était pas une extrême-gauche « selon vous », c’était une extrême-gauche tout court. Dans ses discours Hitler parlait bien de « notre socialisme » pour l’œuvre de son parti, et a même un moment envisagé de s’allier un moment avec les communistes. Bref en cherchant un peu c’est très facile à trouver, par exemple : http://www.ndf.fr/nouvelles-deurope/20-02-2013/communisme-et-nazisme-les-deux-branches-radicales-du-socialisme#.VNRlAC6GV_E .

    • idlibertes

      3 février 2015

      Cher monsieur

      Quant on voit que la plume du melanchon vient de rejoindre le FN, on se dit que les convictions sont en gros les mêmes.

      « Un état fort en solution au problème monétaire de l’euro, (comme dit CG, Marine a raison sur la fin de l’euro mais avec les mauvaises analyses), une fermeture des frontière (protectionnisme social et économique); et une vague idée que « tout cela est la faute de la finance aux doigts crochus » ce que le petit ouvrier rouge est tout à fait capable d’entendre.

      Cela ne vole pas haut mais depuis Poujade, on sait bien que les extrêmes bordés au coins du bon sens, comme l’écrivait en paraphrasant Baudrillard, on la vie dure.

  • riz

    3 février 2015

    Derrière politique il y a aussi et surtout géopolitique .A se dire pourquoi des pays qui n’auraient jamais du rentrer dans l’euro ou l’antichambre de l’ue y rentrent c’est une question géopolitique in fine .Pourquoi l’Albanie le pays le plus arriéré d’Europe (j’y ai vécu 4 mois l’année dernière ) est entré comme candidat à l’ue because gazoduc TAP sur son territoire et c’est tout .
    Pourquoi l’ue a intégré la Grèce dans l’euro , c’est pour mieux la contrôler .
    N’oublions pas que derrière Bruxelles ce sont des intérêts anglo-saxons et donc géopolitique et sur une carte l’emprise des territoires grecs face à l’Asie on va dire frontière de l’Eurasie est gigantesque , le tiers de la Méditerranée appartient à la Grèce face à la Turquie c’est le dernier rempart majeur avec l’Asie dans une perspective alliance usa_Europe versus Russie -Chine _Inde .L’intérêt stratégique de la Grèce est absolument majeure sur une carte et on ne s’y trompe pas la Grèce a aussi été ruinée de par ses dépenses militaires (achats aux Français et Allemands) démesurées .
    En 2012 j’avais parié que d’ici 5 ans la Grèce ne sortirait pas de l’euro et ne sortira jamais de l’euro (parce que j’ai ma carte géopolitique en tête) .Et c’est la raison pour laquelle les Grecs feintent (c’est du bluff du chantage) de se rapprocher de la Russie pour les financements .Comme l’Ukraine c’est une zone de tensions frontière de l’eurasie comme l’Afghanistan .Hautement stratégique car la stratégie mondiale se joue sur ces frontières plastiques c’est toujours 1984 , c’est toujours la « guerre froide » c’est toujours la guerre des blocs et si dans ce jeu tactique et stratégique vaut perdez des pions alors ….
    Dés 2013 Merkel avait fait comprendre que après 2014 (à partir de ) quand la Grèce touchera le fond et aura accompli la majorité des réformes alors une renégociation de la dette (inévitable) sera en vue . Ce n’est donc pas un scoop il suffit de savoir lire entre les lignes il y aura un haircut sur la dette grecque on le sait depuis longtemps en off mais puisqu’il s’agit d’argent public (des Européens) on fait semblant de tergiverser mais tout cela c’est du pipeau ils feront un haircut de 60 à 100 mds .
    Dans le classement msci world la Grèce est redevenue un pays émergent , il y a en effet des problèmes humanitaires très sérieux la-bas dignes de pays émergents : éducation, santé , alimentation , pauvreté ….

    Que chacun prenne ses responsabilités et comme il se doit quand on prête à quelqu’un d’insolvable à qui on aurait pas du prêter alors on prend ses pertes , les créanciers doivent assumer leur mauvais risque et c’est parce que l’on est dans un monde où les créanciers ne veulent plus assumer leurs risques (surprotégés par le fmi et les instituions internationales troïka etc …) que le système ne tourne plus rond .
    Les Grecs eux ont déjà payés très cher puisqu’un retour au Moyen Age (ils sont remontés dans les arbres) avec un chute de 25% de leur revenus , un chômage endémique du même acabit (même plus près de 30%) .
    La restructuration a été effectuée en Grèce et bien qu’elle le soit chez les banquiers et tout le monde aura payé son tribut .

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  • leopoldo

    3 février 2015

    Bonjour M. Gave,

    Merci pour vos analyses et commentaires. Je partage celui-ci a la difference que je ne pense pas que l’extreme gauche fasse un score similaire a Syriza ou Podemos pour la simple raison que les votants de ces 2 partis en Grece et en Espagne, sont les couches populaires, deçus par la nullité des politiciens au pouvoir et par la corruption et ces couches populaires en France sont representees par… le Front National. Le passé de dictature et la faible immigration ont fait que le vote contestataire ait ete cristallisé sur des partis d’extreme gauche en Grece et en Espagne, mais en France, si vous lisez Christophe Guilluy, vous comprendrez qu’il en est autrement.
    Malheureusement Hollande (et les candidats UMP d’ailleurs) jouent, comme vous le dites tres bien, le 2eme tour face au FN.
    Aucun parti « institutionnel » ne se pose la question de la sortie de l’euro, est ce normal?

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  • Robert

    3 février 2015

    De toutes les façons, il va falloir que la France (et l’ Europe) sorte de la vrille dans laquelle elle est engagée, ou alors le crash va faire mal… Si cela doit passer par un coup de manche à gauche ou à droite, tant pis ! Le pire serait qu’il ne se passe rien …

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  • vieux dinosaure

    3 février 2015

    RB83 vous avez mille fois raison. C’est le scenario le plus probable pour 2016. un petit rebond de l’economie avec une petite baisse du chomage, et voila les medailles pour Hollande et Valls.

    Cauchemardesque, comme vous dites.

    Répondre
  • francois carmignola

    2 février 2015

    La colère de M. Gave semble venir d’une situation de double contrainte organisée par le « baiseur casqué » et qui est en fait une synthèse harmonieuse entre euro philie et phobie, telle qu’elle peut être menée par le héros victorieux de l’unité nationale réalisée le 11 Janvier (dont l’esprit demeure).
    Que cette unité sociale se fasse sur le constat de la réalité d’un « apartheid » n’enlève rien à la chose.
    Tsipras aide Hollande à une future renégociation, ou plutôt à la nécessaire et prochaine démonstration publique que son impuissance est partagée, tout cela s’assemble par les contraires, comme l’essence de l’activité politique, du moins telle que l’entendent ces messieurs.
    Car l’Europhobe victorieux en Grèce, cher monsieur Gave, est d’abord un homme de gauche, cette chose vous le savez bien, dont l’odeur écoeurante, pollue et dégoute tous les coeurs, tous les cerveaux, tous les poings.

    A moins qu’il ne se décide, mais vous m’accorderez que c’est improbable, à quitter l’Euro. Dans ce cas, vous auriez raison.

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  • Libre

    2 février 2015

    Machiavel?Non c’est trop compliqué car il faut etre capable de comprendre ce qui est écrit par ce cher monsieur Machaviel…Gribouille? Certainement pas c’est encore trop compliqué…Stupide et crétin serait d’avantage approprié ! Maintenant l’alliance entre l’extreme-gauche et l’extreme droite est naturelle vu que ces deux courants haissent le capitalisme…Espérons qu’ils ne prennent pas le pouvoir ici car c’est la fin( planche à billets à gogo, inflation masssive, étatisation de l’économie…).

    Répondre
  • P.M

    2 février 2015

    Monsieur Gave
    Vous avez tendance a surestimer l intelligence des politiques et en particulier du président actuel
    Le temps ne fait rien a l affaire (en plus )comme disait brassens

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    • balt

      5 février 2015

      +1
      Comment les français peuvent ils attendre quoique ce soit de Hollande qui a fait ses ses preuves depuis de nombreuses années?C’est l’éternelle erreur du corps électoral.Pour se maintenir au pouvoir,on arrose quelques catégories qui ne se soucient pas de leur communauté nationale,et le tour est joué.De nombreux français sont complices.Mélanchon est depuis longtemps un sous marin du ps chargé de torpiller la gauche a gauche du ps,il ne faut pas lui apporter plus de crédit

  • GAUTHIER

    2 février 2015

    Chris…il y avait bien une dette en 1966, il y en a toujours…tous les États sont fondés sur de la dette…mais, admettons qu’elle était alors chez nous négligeable, de gaulle voulant même envoyer un croiseur aux USA (sic) pour récupérer son or ! …2 ans après, ce fut les « évènements de mai » et, surtout, un collapsus de l’État, suivi d’un lâcher-tout budgétaire qui fit plus de dégâts économiques que les chocs pétroliers…rappelons du reste que le 1er choc pétrolier fut la conséquence directe de l’abandon des accords de Bretton Woods, lui même résultant des gigantesques dettes de l’État américain…

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  • Bernard

    2 février 2015

    Franchement à la place des pays vertueux je me fairais des soucis. Si Syriza vient à réussir c ‘ est l’ Espagne, l’ Italie, le Portugal et la France qui éliront des populistes marxistes. Alors autant couper le cordon ombilical maintenant.

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  • GAUTHIER

    2 février 2015

    la dette rend fou…et bigleux…contrairement à ce que semble penser Chris, chez nous, elle n’antagonise pas les jeunes et les vieux…elle met face à face ceux, jeunes et vieux, qui en vivent, et ceux, surtout vieux, qui la financent partiellement via les contrats d’assurance-vie…la Grèce peut « souverainement » faire défaut mais, alors, comment paiera-t-elle ses fonctionnaires ? Ses retraités ? Ses prébendiers ? La même question doit être faite aux théoriciens de la « dette odieuse » comme Mélenchon…

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    • chris

      2 février 2015

      Ce n est pas une question d antagonisme selon les vieux.
      Ne en 1966,la France était créditeur net..et globalement la société ne me laissait aucune dette a payer lors de mon apparition
      Ne en 2015,la situation est tout autre ..et mon papa trouve super cool de voter Sarkozy ou Hollande pour que celui ci me mette 100 milliards de dettes par an sur le dos,pour payer les retraites de la fonction publique,mon TGV pour aller skier..En 2035,a ce rythme,mon pays (a 0% de croissance) aura 5 trillions de dettes ..et le meme GDP…soit environ 200 % de dettes/GDP
      Bref…je serai condamne a bosser 100 ans pour payer une dette que je n ai pas contracte
      Si il n y a pas d antagonisme (c est vrai),c est juste parce que les jeunes sont super cons et jouent avec leur WII ou leur iphone sans se rendre compte de ce qui se passe.
      Un jeune italien,grec,espagnol BAC +5 gagne 500 euros par mois …avec 140 % de dettes/GDP
      Ce n est pas Omar qui l’a tue…mais bien son pere et sa mere

    • nolife

      2 février 2015

      Oui car ces mêmes pères et mères ne veulent sortir de l’€ de peur de voir fondre leur patrimoine financier par l’inflation … pas si différent d’un président qui ne pense qu’à se petite gueule pour 2017 …

    • P

      4 février 2015

      5 trillions ? 200 % du PIB ? hélas ces bornes sont franchies depuis longtemps.
      d’une part le PIB officiel est composé pour moitié des dépenses de l’État. Il est donc sur estimé d’un bon quart (comme en Grèce, dont le PIB réel a en fait augmenté, c’est le PIB fictif subventionné par la dette qui s’est effondré)
      d’autre part à la dette financière il faut ajouter le « hors bilan », soit entre 4000 et 10000 milliards selon les estimations
      On est donc à entre 400% et 800% du PIB …

  • Arsene Holmes

    2 février 2015

    Cher Mr Gave,

    Excellent analyse comme d’habitude.

    Juste une petite question:

    vous mentionnez:  » Le même Président a tenu aussi à faire part de sa satisfaction à la vue d’une nouvelle victoire de la Gauche contre les forces de la Réaction. »

    Je n’arrive pas a en trouver la source. Merci

    Répondre
    • idlibertes

      2 février 2015

      et aussi

      5h20 – Hollande félicite Tsipras

      François Hollande félicite Alexis Tsipras pour la victoire du parti de la gauche radicale Syriza aux élections législatives grecques.

      Le président de la République rappelle « l’amitié qui unit la France et la Grèce et fait part à Monsieur Tsipras de sa volonté de poursuivre l’étroite coopération entre nos deux pays, au service de la croissance et de la stabilité de la zone euro, dans l’esprit de progrès, de solidarité et de responsabilité qui est au coeur des valeurs européennes que nous partageons ».

      http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150126.OBS0744/en-direct-grece-le-verdict-du-peuple-grec-signifie-la-fin-de-la-troika.html

    • Arsene Holmes

      2 février 2015

      Cher Mr Gave,

      Excellent analyse comme d’habitude.

      Juste une petite question:

      vous mentionnez:  » Le même Président a tenu aussi à faire part de sa satisfaction à la vue d’une nouvelle victoire de la Gauche contre les forces de la Réaction. »

      Je n’arrive pas a en trouver la source. Merci

    • Arsene Holmes

      2 février 2015

      Merci de votre prompte réponse.

      Quand je lis ses déclarations, je ne trouve pas de : « nouvelle victoire de la Gauche contre les forces de la Réaction. »

      Peut etre que je lis de travers. Je ne cherche pas a etre pédant et Dieu sais a quelle point je ne peut pas voir celui dont le nom ne doit pas etre prononcé, mais j’aime etre precis et aimerait lire noir sur blanc cette phrase en raison de l’importnace de ce genre de commentaire par un chef d’Etat ( quel qu’il soit)

    • idlibertes

      2 février 2015

      Si vous aimez être précis, je ne crois pas qu’il y ait de « ……. » dans le texte non plus sans me tromper pour ce qui relève donc d’une analyse politique et non d’un relevé de mesure journalistique. les guillemets servent à citer, sinon, c’est entre la libre mémoire de l’auteur et l’interprétation , ce qui, à la fin de la journée est le but des papiers.

    • charles gave

      2 février 2015

      Cher Monsieur
      J’ai 71 ans
      J’ai toujours entendu les gens de gauche expliquer que l’une ou l’autre de leurs victoires ux elections etait toujours une victoire du progres contre les forces de la reaction
      Et je n’ai pas mis la formule entre guillemets
      Le pire est qu’ils le croient
      Amicalement
      cg

    • nolife

      2 février 2015

      Ah bon ?

      Bah .. c’est qu’ils n’ont toujours pas fait de progrès depuis …

    • Nicolas

      5 février 2015

      Les progressistes ne progressent jamais, c’est bien pour cela qu’ils sont pour le progrès..

  • chris

    2 février 2015

    La France prepare son futur..Elle non plus n’a pas les moyens de payer ses 2.5 trillions euros de dette.Elle emprunte deja pour payer les interets
    On a vu Melenchon reparler de la seconde guerre mondiale et du role allemand.Nul doute que la France fera la meme chose quand il faudra parler de la dette et qu’elle accusera l’Allemagne pour 39-45 et le cout de la guerre qui pese sur les finances publiques de 2014.
    Plus généralement,Syriza a raison et Podemos devrait suivre.La dette publique est une abomination pour les generations suivantes.Et personne ne devrait a payer une dette émise pour financer le train de vie de parents qui ne branlaient rien (les français)
    La question qui tout le monde evite est :pourquoi assassinons nous le futur de nos enfants via le biais de la dette publique quand nous jurons les aimer,les adorer.
    Chaque jeune français qui entre sur le marche du travail (avec souvent un stage a 450 euros par mois) a 85.000 euros de dette publique sur le dos (sans compter celle de ses etudes souvent).Avec un salaire moyen a 1.600 euros,et 70% de charges incompressibles,son futur sera « esclave » (debt slave) …ni plus ni moins..
    Bravo a Syriza,a Podemos de vouloir éviter ceci a 100m de jeunes européens

    Répondre
  • GAUTHIER

    2 février 2015

    …je suis aussi plutôt incompétent en politique…affligé d’hypermétropie, j’ai toujours « raison » trop tôt…ce qui me vaut d’avoir le plus souvent tort…je vais toutefois faire une hypothèse : Dieudonné candidat des « banlieues » en 2017…une espèce de Coluche customisé à la mode Beppe Grillo…là çà craint !

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  • Werrebrouck

    2 février 2015

    Effectivement les élections grecques ne sont peut-être qu’un battement d’ailes de papillon….mais qui risque de déclencher une tornade sur l’ensemble du continent européen. Le scénario de l’affrontement dur avec l’Allemagne risque de se concrétiser….et Le président français pourra jouer le monsieur bons offices. Avec à la clé une nouvelle ascension dans les sondages.
    Le plus important toutefois est sans doute- derrière l’affrontement- le nouveau risque de la disparition de l’euro. Comme quoi nous pourrions devenir les obligés d’un Grèce venue nous sauver du poison de la monnaie unique.
    http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/02/la-petite-grece-viendra-t-elle-a-bout-de-l-allemagne.html

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  • CharlesM

    2 février 2015

    On est en train de parler d’une dette envers les états européens. En tant que contribuable européen, je dois me poser la question suivante:
    – est ce que je dois payer pour que la Grèce reste dans la zone euro et qu’on puisse prolonger encore un peu l’intégrité de cette zone, parce que j’aurais peur …peur de quoi au juste ?
    – ou bien est-ce que je dois dire aux grecs d’assumer les bêtises du passé et d’honorer leurs dettes sous peine d exclusion?
    J aurais tendance à être favorable à la deuxième solution. Ce sera l’occasion d arrêter de financer à fonds perdus un montage qui n a pas de sens.
    Je pressens que les dirigeants français et italiens vont tout faire pour aider Mr Tsipras contre les allemands, mais à quoi bon?
    Tous les media trouvent les gens de Syriza follement sympathiques, tellement « in », cette complaisance envers des maîtres chanteurs aux grosses ficelles m’agace un peu.

    Répondre
  • RB83

    2 février 2015

    Vieux principe de base de tout politicien : ma main gauche ignore ce que fait ma main droite…
    Quant à pronostiquer l’échec de Hollande en 2017, j’aimerais en être aussi sûr que vous mais je crains le scénario suivant:
    – le Q.E. de la BCE, la baisse de l’Euro, la baisse du pétrole, vont donner mécaniquement quelques pouièmes de croissance en 2015 en évitant de faire toute réforme.
    – Le chômage est tellement haut qu’il va bien finir par baisser même de manière marginal
    Il n’en faut pas plus pour faire croire, dans le courant 2016, que « la France est sur la pente de redressement grâce aux réformes de fond » et « que j’ai tenu bon malgr les tempêtes ».
    Et il arrive doucement en 2017 sans avoir rien fait mais avec une dynamique apparemment positive…
    C’est cauchemardesque mais tout à fait probable…

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  • JR

    2 février 2015

    L’extrême gauche a déjà trouvé son héraut et c’est Marine Le Pen : programme d’extrême gauche avec une touche de nationalisme (national-socialiste donc).

    Oui le défi de nos hommes politiques-phares : Hollande et Sarkozy en tête, fort de leurs réussites passées, va être de gratifier la France d’un 2ème mandat en arrivant 2ème au 1er tour des élections presidentielles.

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