25 juin, 2020

Libye : la victoire du sultan ?

Bientôt 10 ans (2011) qu’a eu lieu l’intervention franco-anglaise en Libye, dont les conséquences néfastes se font encore sentir. Outre le chaos libyen, c’est l’ensemble de la zone sahélienne qui a été perturbée et qui est déstabilisée du fait de la propagation de la révolte touareg à cet espace. Un temps on a pensé que le général Haftar allait gagner la mise en prenant le pouvoir d’une Libye fracturée entre est et ouest, Cyrénaïque et Tripolitaine, dans laquelle se sont affrontés de multiples groupes djihadistes et notamment Al-Qaïda et l’État islamique. L’irruption de la Turquie est en train de changer la donne en fragilisant un espace méditerranéen qui est proche du nôtre et donc dans la zone directe de notre souveraineté. De façon fort classique, ce qui se passe en Libye nous rappelle les luttes méditerranéennes de l’époque moderne : empire ottoman, Angleterre, France, Égypte, un monde arabe fragilisé, mais central et Chypre, acteur clef dans cette partie.

 

Une Libye détruite et instable

 

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, la Libye s’est fracturée et s’est installée dans une guerre d’enlisement conduite par les différentes tribus, soutenues plus ou moins ouvertement par les Occidentaux. Les accords de Skhirat (2015) signés sous l’égide de l’ONU n’ont pas permis la réconciliation ni empêché l’affrontement de deux camps, qui correspond à une fracture historique de la Libye : Tripoli d’un côté, Benghazi de l’autre. La Russie a officiellement soutenu le gouvernement de Benghazi à l’automne 2018 afin de disposer d’une tête de pont en Méditerranée. Pour Vladimir Poutine, c’était un coup plutôt réussi : soutien à Assad en Syrie et soutien à Haftar en Libye, donc opposition au gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU. Cela signait le retour de la Russie en Méditerranée. Mais si en Syrie la situation a tourné en faveur d’Assad, en Libye Haftar n’a jamais réussi à prendre le contrôle de l’ouest du pays. Ce n’est pas faute d’engagement de la part de la Russie, qui a envoyé des avions de chasse et des soldats de la société militaire privée Wagner. Au total, Moscou a envoyé près de 2 000 hommes en Libye (Wagner + des miliciens de Syrie).

 

Certain de sa victoire, Haftar a dénoncé l’accord de Skhirat en avril 2019, lançant une vaste offensive contre Tripoli. Il a réussi à prendre une partie de la Tripolitaine et à contrôler les faubourgs de la ville, mais sans jamais pouvoir renverser le gouvernement ni asseoir sa domination. Le 21 décembre 2019, le parlement turc a ratifié un accord de soutien au gouvernement de Tripoli, s’opposant ainsi à Haftar et à ses alliés occidentaux, mais se plaçant du côté de l’ONU et de ses résolutions. Habile façon d’exercer sa puissance tout en restant derrière le bouclier du droit international. En dépit d’un soutien constant des Occidentaux et d’une aide militaire et financière, Haftar n’a jamais réussi à prendre Tripoli. L’offensive turque l’a chassé de terres qui n’étaient pas les siennes.

 

Le beau coup d’Ankara

 

L’intervention militaire d’Ankara qui a apporté son soutien au GNA (Gouvernement d’union nationale) a renversé la donne et a privé Haftar d’une victoire qui lui semblait acquise. Il y a un an, plus rien, sauf le temps, ne s’opposait à la prise de pouvoir du général Haftar qui contrôlant l’est de la Libye avançait vers Tripoli. Un temps qui lui fut fatal et qui a permis un renversement inattendu. Haftar est soutenu par l’Égypte, la France, l’Arabie Saoudite et la Russie. Moscou l’a reçu en visite officielle et a envoyé de nombreux soldats à ses côtés via une société militaire privée. Cette conjugaison des forces devait permettre la prise de Tripoli et le renversement de Fayez al-Sarraj, lié aux Frères musulmans.

Erdogan a pris sa revanche sur la Syrie où il a été doublé par les Russes. Il a soutenu al-Sarraj en lui fournissant des armes, des hommes (près de 7 000), des conseillers lui permettant de réaliser une contre-offensive audacieuse qui a fait perdre l’ensemble de ses conquêtes à Haftar. La défaite est telle que l’on voit mal comment il pourrait reprendre la main et comment il pourra justifier un nouveau soutien auprès de ses alliés. Désormais, c’est à Ankara que passe la résolution du conflit.

 

La réussite semble totale pour la Turquie. Elle double l’Égypte et s’érige en acteur principal en Afrique du Nord. Elle prend sa revanche sur sa déroute en Syrie en doublant les Russes. Elle s’installe sur la rive sud de la Méditerranée, repoussant les Français et les Anglais. Elle contrôle la zone maritime gazière autour de Chypre. En quelques mois, Ankara a engagé et gagné un bras de fer et s’est positionné comme un acteur majeur en Méditerranée. Jusqu’à présent, sa puissance était mineure et consistait à ouvrir ou fermer le robinet migratoire, exerçant de ce fait sa pression sur l’Europe. Désormais, elle a montré qu’elle était une vraie puissance militaire, capable de pensée et de stratégie, de projection de forces et de contrôle de la mer. Ce n’est plus une puissance mineure, tampon entre plusieurs mondes, mais une vraie et authentique puissance politique et militaire, qui a des ambitions et qui les exploite.

Le 4 juin dernier, le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj était reçu par le président Erdogan à Ankara, montrant ainsi aux yeux de tous les alliances et les connivences du jeu méditerranéen. Le contrôle de la Tripolitaine est désormais assuré, ce qui ne règle pas complètement la question libyenne et maintien la fracture territoriale et culturelle. Ankara réalise de plus un beau coup diplomatique puisque al-Sarrraj est le dirigeant officiel de la Libye, reconnu comme tel par l’ONU. La Turquie peut donc se prévaloir de faire respecter le droit international et de maintenir la légalité, contrairement à ceux qui soutiennent le général Haftar.

 

L’Europe dans l’embarras

 

L’Europe a provoqué une situation dont elle a perdu le contrôle. Lancée en 2011, pour les mêmes raisons que la guerre d’Irak de 2003, la Libye s’est révélée être un échec majeur. Kadhafi éliminé, c’est la route migratoire vers l’Europe qui s’est soudainement ouverte. Comme dans un Monopoly géopolitique, la Turquie contrôle désormais l’ensemble des routes migratoires : la route asiatique, qui passe par son pays, la route africaine, qui passe par la Libye. Il va devenir beaucoup plus aisé pour Ankara de faire pression sur l’Europe en utilisant le chantage migratoire et en menaçant d’ouvrir le robinet. Nous risquons de connaître une situation beaucoup plus tendue qu’en 2015, arrivant dans des pays désormais saturés. Qui du Sahel et de la bande touarègue ? Ankara va-t-elle intervenir également dans cet espace et déstabiliser une présence française déjà mal assurée ?

 

L’autre enjeu est énergétique. La Libye est le premier producteur africain de pétrole, devant le Nigéria et l’Algérie. Jusqu’à présent, les gisements étaient partagés entre Total et ENI. L’immixtion turque risque de changer la donne. L’enjeu majeur concerne le gaz de Méditerranée, au large de l’Égypte et de Chypre, un gisement dont les premières prospectives ont montré qu’il pouvait être l’un des plus importants au monde. L’accord conclu entre Erdogan et al-Sarraj prévoit que la Libye soutienne les prétentions turques à une extension de sa ZEE dans l’espace méditerranée. Les Européens vont pouvoir s’en vouloir de n’avoir jamais réellement cherché à régler la question chypriote, dont le nord est illégalement occupé par la Turquie depuis 1974. La Turquie, qui était depuis 1922 aux marges de l’Europe, se retrouve désormais en son cœur. Un siècle après la disparition de l’Empire ottoman, celui-ci ressurgit, sous une forme modernisée, mais non moins volontariste. C’est toute la pensée mentale européenne qu’il va falloir revoir : la notion d’intervention humanitaire (toujours un échec), le refus de la puissance, la minoration de la force militaire. Pendant longtemps ont a cru que la guerre opposerait des États à des tribus et qu’elle serait asymétrique. Voilà que ressurgit la guerre classique, celle qui oppose des États à des États, qui conduit à des combats en ville et à des contrôles de territoire. La vraie guerre en quelque sorte, intense, destructrice, qui nécessite une articulation entre stratégie et tactique. L’attaque de la frégate Courbet le 10 juin par un bateau de la marine turque illustre cet état de fait. Le contrôle de la mer est une nécessité, tout comme la préparation à la gestion de ce type d’agression. Le bateau français tentait d’intercepter un navire livrant des armes à Tripoli, probablement financé par la Turquie.

 

Reste à voir si Ankara pourra tenir longtemps sa position. La situation libyenne est très loin d’être réglée. Les beaux succès d’aujourd’hui ne signifient pas la victoire finale d’Ankara. Pour l’Europe, et surtout pour la France, cet affrontement est une chance : confronté au réel de l’affrontement, la direction militaire et politique va être contrainte de se renouveler et d’adapter son positionnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

16 Commentaires

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  • Dominique

    1 juillet 2020

    Ne sous estimez ni la Turquie ni le criminel Ergogan. On ne peut écarter l’hypothèse que la Turquie est bien intégrée dans le Nouvel ordre mondial des grands financiers américains, et donc protégée par l’OTAN.

    S’il est un fanatique islamiste, Erdogan n’est pas un imbécile qui s’attaquerait à plus fort que lui.
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    Mais son armée n’est pas un tigre de oapier et il pourrait faire beaucoup de dégâts militaires tant que son jeu ne contredira pas les intérêts du Nouvel ordre mondial, qui commande à l’OTAN. Ou, pire pour nous français, et européens, que leurs intérêts convergent : savons nous finalement s’il n’est pas  » mandaté  » pour se saisir de tout ou partie de la Lybie ? Tout est possible, nous ne voyons et savons que peu de choses.

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  • Dominique

    30 juin 2020

    La Turquie est actuellement, une nouvelle fois, l’ennemi des peuples chrétiens avant tout. Or vous ne parlez nullement du rôle d’Erdogan dans l’islamisme conquérant. C’est pourtant, à mon avis, une donnée qui est tout à fait essentielle pour ce pays qui fut un empire musulman, détruisit la IIème Rome, soumit pendant des siècles les populations méditerranéennes, faillit faire tomber Vienne, et constitue actuellement une menace civilisationnelle pour les Européens.
    .
    Pour le reste vous avez raison sur tout. Les Turcs sont des guerriers redoutables et parfaitement armés, et ils ont le soutien de l’OTAN qui joue le même jeu trouble – contre la Russie – que Londres lors de la guerre des Balkans puis en 1920 en refusant de démanteler ce pays pourtant agresseur pendant la Grande Guerre, et vaincu. Un cadeau fait à l’Ottoman islamiste, alors que l’Autriche-Hongrie fut démembrée !!!
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    Toutefois les courageux Grecs et les fiers et raisonnables Égyptiens, deux pays ayant des histoires grandioses, ont des intérêts communs géostratégique, face aux Turcs. Attendons ? et voyons.
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    Il est loin le temps où les Français portaient secours aux Serbes et aux Grecs pour se libérer des Ottomans. Puis, et cela depuis 1 siècle les pays européens et particulièrement la France et la Grande Bretagne laissèrent les Turcs assassiner des millions d’Arméniens et de Grecs… et par la suite envahir Chypre, toujours occupée à 50 %.
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    Ne comptez pas, à mon avis sur la France, qui a longue date abandonné le terrain au Moyen-Orient ( alors qu’elle reçut un mandat en 1922 pour protéger la Grande Syrie, elle ne sut qu’accompagner le Liban chrétien, pour le délaisser ensuite : voyez où en est la Suisse de Moyen-Orient aujourd’hui ). Enfin notre armée n’a nullement les moyens de se projeter si loin, c’est incroyable mais c’est ainsi. Ni porte avion opérationnel pour nos quelques Rafales, ni suffisamment de navires modernes, ni avions gros porteurs, etc. Sinon les navires turcs n’auraient pas osé flasher le nôtre avec leurs radars pour le viser !
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    Pour l’Europe, soyons également réalistes : elle n’est qu’un machin aux mains des financiers mondialistes. La Commission va mettre des milliers de milliards dans la stupide conversion écologique ( 1.500 milliards prévus avant la pandémie chinoise ) , et continuera le criminel grand remplacement des Européens par des hordes passant par la Turquie et la Lyble, et ailleurs, mais pas un centime dans une armée européenne … Depuis 1954 le projet de Communauté Européenne de Défense reste enterré !
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    Un dossier crucial donc, vous avez raison, aux portes de l’Europe. Vous écrivez  » au coeur de l’Europe  » nous montrant ainsi que le danger de la Turquie ( islamiste ) est pour nous très grand.
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    Nos dirigeants ne le voient pas mieux que le Front populaire ne vit le danger nazi. Nous sommes de plus toujours dans les joies des congés pays et autres plaisirs et sinécures, aveugles et sourds aux menaces, et aux guerres, qui nous assaillent. On risque donc de se retrouver un jour en plein chaos, façon 39-40 mais sans possibilité d’armistice, sans empire pour nous replier er reconstituer nos forces, et peut être sans allié pour nous secourir. L’ennemi sera déjà au coeur de l’Europe.
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    PS : il y a ( aux Éditions du Trident ) un excellent petit ouvrage de Jean Gilles Malliarakis sur la question turque.

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    • SysATI

      11 juillet 2020

      « La Turquie est actuellement, une nouvelle fois, l’ennemi des peuples chrétiens avant tout. Or vous ne parlez nullement du rôle d’Erdogan dans l’islamisme conquérant. C’est pourtant, à mon avis, une donnée qui est tout à fait essentielle pour ce pays qui fut un empire musulman, détruisit la IIème Rome, soumit pendant des siècles les populations méditerranéennes, faillit faire tomber Vienne, et constitue actuellement une menace civilisationnelle pour les Européens.
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      Pour le reste vous avez raison sur tout. Les Turcs sont des guerriers redoutables et parfaitement armés, et ils ont le soutien de l’OTAN qui joue le même jeu trouble – contre la Russie – que Londres lors de la guerre des Balkans puis en 1920 en refusant de démanteler ce pays pourtant agresseur pendant la Grande Guerre, et vaincu. Un cadeau fait à l’Ottoman islamiste, alors que l’Autriche-Hongrie fut démembrée !!! »

      « La Turquie » n’en a strictement rien à f… ni des pays européens ni des « peuples chrétiens »…
      « La Turquie » est un pays sous développé et « la Turquie » n’a aucune idée de ce qui se passe dans le monde. « La Turquie » a une presse totalement à la botte d’Erdogan qui ne publie que ce qui plait à sa seigneurie et en aucun cas la réalité. En plus il y a assez de problèmes dans le pays pour pouvoir faire mine de s’intéresser à ce qui se passe à l’étranger.

      Arrêtez de parler de « la Turquie » comme d’un bloc monolithique car c’est très loin d’être le cas. La moitié de la population déteste Erdogan et l’autre s’est tellement prise la crise du Covid dans la figure qu’elle ne sait plus top à quel saint se vouer. Mais entre le chomage et le Sultan, le choix sera vite fait, et ce ne sera pas celui de l’islam conquérant !

      Quant à la « puissance militaire » de la Turquie, elle est risible. Erdogan a emprisonné la quasi totalité des cadres de l’armée sous couvert de terrorisme et ne dispose plus d’un seul officier compétent. Ce n’est pas avec une armée de bras cassés qu’on gagne une guerre… Encore qu’avec la France en face, c’est sans doute possible 🙂

      Toutes les gesticulations de « la Turquie » ne sont destinées qu’à sa propre population, pas au reste du monde ni chrétien ni autre. Ne vous donnez pas une importance que vous êtes bien loin d’avoir et ne cherchez pas des excuses à votre incurie… S’il y a une menace civilisationnelle en Europe, ce n’est pas de l’extérieur qu’elle vient mais ce l’intérieur.

      Quand on a un Macron, BHL ainsi que les BLM & LGBT et autres écolo-bobos, on a pas besoin de menace extérieure pour s’écrouler….

  • MichelC

    30 juin 2020

    Ce qui va être être intéressant, c’est l’attitude de l’Egypte qui se réarme avec de nouveaux bâtiments et de nouveaux avions russes. Israël en est inquiet. Les avions russes, cela ne plait pas aux USA. Mais ils l’ont bien cherché au lieu de calmer le jeu. Du coup, ce n’est plus Assad qui devrait partir, mais Erdogan, le support de terroristes.
    Un superbe panier de crabes.

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    • Dominique

      30 juin 2020

      A mon avis, l’Égypte ne s’arme pas contre Israël qui n’e n’est plus un ennemi, et qui est inatteignable. Les Égyptiens, qui ne sont ni des Africains ni des Arabes il ne faut pas l’oublier, ont besoin de se protéger car ils sont entourés de menaces essentiellement islamistes, et de pays en guerre. La Turquie est vraisemblablement ressenti comme un danger.

  • Blondin

    29 juin 2020

    Excellent papier,. Et vous faites bien de rappeler l’absurde imbroglio chypriote. Mais il manque un aspect me semble-t-il, c’est le rôle de l’OTAN.
    La France et la Turquie en sont toutes les deux membres.
    Un conflit ouvert entre la principale puissance militaire européenne et la Turquie ne peut que conduire à un éclatement de cette alliance.
    A moins que cette appartenance commune à l’Otan n’amène (une fois de plus) les Américains à jouer les arbitres.

    Répondre
    • Dominique

      1 juillet 2020

      Franchement la France ne fait pas le poids dans l’OTAN. L’OTAN est une formidable puissance militaire au service exclusif des initiateurs du Nouvel ordre mondial.

      Et ceux ci ont une stratégie mondiale, qui considèrent la France comme un petit pays, et qui ne lui sert pas à y positionner les armes ( de l’OTAN ) pointées contre la Russie.

      A mon avis l’OTAN est même quasiment indépendante du Pentagone américain. Comme l’ONU est indépendante de la Maison-blanche.

      Si au moins nous avions au moins le contrôle de la mer Méditerranée ! Mais, etJBN l’a souligné, cela n’est pas le cas.

  • Philippe

    28 juin 2020

    Le fiasco libyen est le fruit de Sarkozy-Cameron et Obama . Ils ont joué chacun cette guerre sans vision a long terme . On en finira par  » regretter  » Khadafi ….comme bévue c’est renversant . Reste que Poutine et Al-Sissi n’ont pas rangé leurs armées au vestiaire et que Erdogan vise le petrole lybien et le gaz chypriote …prochain épisode en novembre .

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    • Dominique

      1 juillet 2020

      La destruction de la Lybie fut décidée par les grands financiers américains qui gouvernent l’état américain ( Trump essaie de reprendre le gouvernail … ) et non par Obama. Ils donnent leurs ordres à leur bras arme : l’OTAN.
      .
      Starky ne pu refuser d’envoyer quelques Rafales mais n’intervint pas dans la décision.

  • Westhoek

    28 juin 2020

    Merci pour cet article intéressant, mais quelles sont les sources qui vous permettent d’affirmer que la Libye est le premier pays africain producteur de pétrole ?

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  • Faik Henablia

    27 juin 2020

    La soi -disant ZEE turque en Mediterrannée rappelle étrangement les prétentions chinoises en mer dite de Chine Méridionale, sauf qu’a la différence de la Turquie, la Chine possède, au moins, les moyens de ses ambitions. Tout comme s’est revelé l’être l’Irak de Saddam, La Turquie, au pouvoir incontestable de nuisance, est un tigre de papier qui rentrera dans le rang dès que l’on élevera la voix, tant il est vrai que remporter une bataille contre l’un des protagonistes libyens ne fait pas nécessairement de vous une puissance militaire.

    Répondre
  • breizh

    25 juin 2020

    cela pourrait être une chance pour la France si ses dirigeants savaient regarder la réalité en face. Tout montre depuis des décennies qu’il n’en est rien et que cela continue.

    Répondre
    • Oblabla

      26 juin 2020

      Excellent papier de J.B. Noé. Limpide et pédagogique.
      La chance pour la France évoquée ici se traduit par « se prendre un coup de pied au cul d’anthologie » pourrait entrainer une réaction salutaire.
      Malheureusement tout à fait d’accord avec breizh. Pour la France, game is over.

    • Charles Heyd

      26 juin 2020

      « Une chance pour la France »!
      Voilà un slogan que l’on entend depuis des décennies, et pas seulement à propos de la Lybie, mais qui immanquablement se transforme en « pas de chance » pour la France!

    • MichelC

      30 juin 2020

      Avec les bisounours écologiques qui se profilent, la France n’aura bientôt plus les moyens d’avoir un porte-avion. En modèle réduit seulement.

    • Dominique

      1 juillet 2020

      Oui ! Hélas
      Regardons ces énarques exécuter les directives qui leur viennent d’ailleurs. Et incapables de quoi que ce soit.

      40.000 morts du Covid
      160 en Grèce
      Cqfd

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