16 juin, 2013

L’exception culturelle ou quand de Gaulle inventait l’eau sèche

Gramsci, le penseur Italien Marxiste du début du XX éme siècle, soutenait que quiconque prenait le contrôle du monde de la culture se retrouverait automatiquement en contrôle du monde politique trente ou quarante ans après, le monde politique tombant comme un fruit mur une fois le lavage des cerveaux terminé.La situation Française actuelle vérifie, ô combien, ce pronostic.Le monde de la culture est totalement dominé par la gauche depuis bien longtemps et de ce fait l’emprise politique de cette dernière ne cesse de s’alourdir sur la société Française, pour arriver à un quasi monopole aujourd’hui.

Mais le plus extraordinaire est que cette conquête de la Culture par la Gauche a été organisée et facilitée par… la  Droite Bonapartiste, c’est à dire par les Gaullistes.Revenons en arrière.Au début des années 60, les « Intellectuels » Français brillent de mille feux, et sont traduits dans toutes les langues, qu’ils soient de Gauche ou de Droite.Quand j’avais vingt ans, je pouvais former mon esprit en lisant Camus, Aron, Jouvenel, Sartre, Foucault, Mauriac,Jean-François Revel, René Girard, Ellul… et dans un mode mineur, Fourastié,  JJSS , Suffert, Vianson Pontet…

Dans le domaine du Cinéma s’illustraient Renoir, Truffaut, Tati, Pagnol, Carné, Godard. Des acteurs immenses illustraient nos théâtres :Gérard Philippe,Raimu,Jouvet, Michel Simon, Gabin, Blier. Montand, Brassens, Leo Ferré, Jacques Brel  Edith Piaf, n’avaient besoin d’aucune protection culturelle pour passer en boucle sur les ondes……. Et,tous  n’étaient pas Gaullistes, loin s’en faut.Et c’est la que le drame se produisit.

Agacé par le manque de considération que beaucoup de ces gens talentueux lui témoignaient, de Gaulle, influencé par Malraux (homme de gauche) décida de créer le « Ministère de la Culture ». L’idée était simple et avait déjà très bien fonctionné sous Louis XIV: si l’Etat distribuait les subventions, les intellectuels Français, à la place d’être des opposants, deviendraient des « clients », de bons toutous, qui feraient et diraient ce qu’on leur dirait de faire ou de dire ou à tous le moins, se retiendraient d’en dire du mal. Mais ce que n’avait pas prévu de Gaulle et Malraux , c’est que ce nouvel outil à distribuer des prébendes allait passer dés le début sous le contrôle des gens de Gauche.

En effet, un artiste « de Droite » (l’espèce est éteinte, ne cherchez plus)  se sent déshonoré s’il accepte des subventions, alors qu’un artiste « de Gauche »  n’a pas de ces délicatesses, puisqu’il méprise le marché, c’est à dire la transpiration et tous ce qui ne serait pas artistique. En créant une machine qui ne servirait qu’à subventionner la gauche, ce cher Général garantissait à terme l’écroulement de la Culture Française, ce qui n’a pas manqué de se produire.

Encore une fois, la Loi des conséquences inattendues à l’œuvre. Comme le disait Raymond Boudon  » Les intellectuels Français n’aiment pas le Libéralisme, parce que, dans un régime Libéral, ils seraient payés à leur vraie valeur ».  On imagine le drame si par malheur cela venait à changer…Et de Gaulle a permis à tous ces jean-foutre d’être payés à un faux prix. Comme quoi, une mauvaise intention ne reste jamais impunie.

Grâce au Ministère de la Culture, encore une fois créé par de Gaulle, les intellectuels Français capables de s’organiser en groupe de pression ,c’est à  dire les intellectuels de gauche, (l’homme de droite étant par définition individualiste) ont réussi à se créer des rentes payées par l’Etat, c’est à dire par le payeur d’impôt lambda. Il est en effet plus facile de se faire acheter un tableau par le Ministère de la Culture en donnant à titre gracieux quelques unes de ses œuvres au Ministre plutôt que de le vendre à un public ignare…Pour que ces avantages acquis ne soient pas remis en question, il  est  cependant  nécessaire  d’exiger d’être protégés contre ceux qui auraient du talent, d’abord en France en verrouillant tous les moyens d’expression pour être bien sur que ces derniers ne puissent s’exprimer et pour ceux qui ne vivraient pas en France recourir à  la censure c’est a dire au protectionnisme.

L’inconvénient  en effet  de la rente prélevée sur l’Etat  est qu’elle est instable car sujette aux vicissitudes des changements démocratiques. Il faut donc s’organiser pour la défendre d’abord en France, ce qui est facile si on a de bons amis bien placés et des alliés à Droite.  Mais il faut aussi  une structure de pouvoir pérenne (ce cher Ministère de la subvention versées aux copains et aux coquins, à fonds perdus), ce que de Gaulle a gentiment fait pour la Gauche.Hélas,  if faut aussi se défendre  contre la concurrence internationale.

Et là il est difficile de réclamer une protection pour nos copains et nos coquins contre ces salopards d’étrangers et de ne pas l’accorder aux travailleurs de l’acier ou de l’industrie automobile, le protectionnisme  étant en effet interdit par tous les traités internationaux. Aucun problème, le français est une langue riche, et les ministères regorgent d’ingénieux Normal sup qui ne sont pas à un pastiche prés. Le mot « Protectionnisme »  pose un léger problème ? Parlons solutions et  « Exception culturelle Française ».

Or, cette défense de rentes injustifiées qui n’ose et surtout ne peut  afficher son nom, sévit depuis quarante ans dans notre beau pays, au bénéfice de médiocres tous encartés au Parti Socialiste. Et comme  toujours et partout, le protectionnisme  a engendré la misère et dans cas particulier, la misère intellectuelle. A partir du moment où il y a un Ministère de la Culture, la Culture disparait, exactement comme cela s’est passé en Union Soviétique, et pour les mêmes raisons.  S’il y avait un ministère du sable au Sahara, en dix ans il faudrait en importer.

Un Ministère de la Culture et une Culture vivante ne peuvent pas coexister. En effet et comme le disait Tocqueville, dans le domaine de la Culture, il faut distinguer trois sortes de relais :

–       Les créateurs de culture

–       Les diffuseurs de culture

–       Les consommateurs de culture.

Et il ajoutait, l’acte de création est un acte individuel et donc aristocratique, à tout le moins, libéral dans sa création.La période démocratique dans laquelle nous rentrons, disait-il encore, va favoriser les diffuseurs de culture au détriment des créateurs de culture pour satisfaire les besoins d’un nombre croissant de consommateurs de culture aux ¨goûts » de plus en plus bas (fascination du vide aidant). La culture va se massifier et se commercialiser et dans le cas de la France s’étatiser (Cette dernière application est, elle,de Bastiat).Or, un processus de production dont le financement est centralisé et étatisé se dévoie toujours vers la corruption. Dans le cas de la Culture, le financement par l’Etat a été capturé par des  idéologues qui l’utilise au profit de leur parti, celui des fonctionnaires, c’est à dire le Parti Socialiste.

Et donc quand j’entends Monsieur Coppé, le chef actuel de notre parti Bonapartiste,  soutenir avec toute l’absence de talent qu’on lui connait l’exception culturelle Française, je me dis que la droite Bonapartiste Française n’a décidément rien compris et ne comprendra jamais rien.

Le cœur nucléaire du pouvoir intellectuel que la gauche exerce sur la France, c’est bien sur le Ministère de la Culture.Si j’osais, j’aimerai proposer que la première mesure à prendre pour tout gouvernement qui voudrait  avoir une chance de regagner du terrain dans la bataille des idées serait de supprimer le Ministère de la Culture. Dans la foulée, il pourrait aussi faire comme le gouvernement Grec, fermer toutes les chaînes de radio et de télévision ne vivant que des subsides de l’Etat et dont les comptes ou les placements seraient disons, alternatifs. Et pour faire bonne mesure, aussi privatiser ou fermer le CNRS mais je m’égare.

Ce serai enfoncer un pieu dans le cœur du Vampire qui suce le sang de la France depuis bien longtemps et la France redeviendrait en quelques années ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être,un phare intellectuel pour le monde entier.

Qu’elle est la probabilité que de telles mesures soient prises lorsque la gauche perdra le pouvoir à la prochaine élection ?  Exactement zéro avec le personnel politique de Droite d’aujourd’hui.

Mais nous rentrons dans des temps révolutionnaires…. Et la Droite la plus bête du Monde  et toute la classe jacassière qui l’anime est à l’évidence à bout de souffle, au moins autant que la gauche la plus intelligente du Monde (ci après, la liste des gauches les plus intelligentes du monde que j’ai rencontré dans ma vie).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

In memoriam.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

62 Commentaires

Répondre à zorgbibes

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  • MLCD

    6 décembre 2013

    L’expression « supprimer le Ministère de la Culture » me rappelle un peu « (ne pas) jeter le bébé avec l’eau du bain »
    Faut il encore regarder ce que cela recouvre comme réalité.

    Prenons un exemple (emblématique) : Le Louvre

    Doit-on « supprimer Le Louvre » ? Je suppose que vous ne pensez pas raser le bâtiment ni fermer le musée mais j’aimerais bien savoir ce que vous entendez par là. Privatiser ? Créer une fondation ?
    Ou pensez vous à transférer le Louvre à un autre ministère par un passe passe comptable ? (mais dans ce cas on ne supprime pas le Ministère de la Culture, on ne fait que le démanteler pour qu’il existe sous d’autres formes)

    Un autre point de votre post me trouble : la création du Musée du Louvre pré-existe la « restauration » du Ministère de la Culture par Malraux. J’aurais tendance à penser que l’institution qui aujourd’hui s’appelle le Ministère de la Culture existait déjà sous bien des formes avant Malraux. Je ne comprends donc pas la « logique » de corrélation temporelle entre les phénomènes critiqués et l’existence ou la création du Ministère de la Culture.

    Un autre point encore m’interpelle : Selon vous, Louis XIV et Charles de Gaulle auraient réagi de la même façon à un problème similaire (la comparaison parait complexe mais pourquoi pas). Votre conclusion (dont je ne suis pas certain de suivre le raisonnement) est qu’ils se seraient tous deux trompés ? Plutôt qu’il auraient eu tous deux raison ?

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  • chistophe

    24 juin 2013

    quel rêve de voir disparaitre le ministere de la culture, radio france! ce serait vraiment un plaisir immense, quels économies on va faire! la france va redevenir riche, ça c’est sûr et dans tout les sens du terme!
    merci mr gaves!

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  • baudouin

    23 juin 2013

    nous allons vers un Ministere de la Culture qui sera une coquille vide tout juste bonne a donner des emplois .La vrai culture redeviendra privée .

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  • Sylvain

    23 juin 2013

    « D’après ce participant, le président américain a menacé la France de « représailles massives  » si « l’exception culturelle  » était étendue aux nouvelles technologies. « Le président américain a affirmé qu’il ‘ne plaisantait pas' »
    A l’heure de PRISM, faut pas plaisanter. L’armée française est collée à windows, lui même collaborant avec la NSA, une feuille de vigne c’est massivement gênant.

     » « La Gaule a encore frappé », a ainsi écrit le Washington Post.  » Bigre! çà leur a fait mal au moins?
    http://www.lepoint.fr/monde/l-exception-culturelle-francaise-ne-fait-pas-rire-obama-23-06-2013-1684959_24.php

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  • Sylvain

    23 juin 2013

    Bonjour!
    Les soutiens au cinéma sont pris sur les billets, pareil pour le théâtre (hors régime intermittents) : inutile de parler d’impôts.

    Et vendre la joconde ou versaille, ce serait utile?

    Le prix du livre ne serait pas unique, çà favoriserait cette sacrée concurrence?

    Les premières protections de l’audiovisuel datent de Vichy (artistes récalcitrants au régime). Suite aux accords Blum-Byrnes qui entre autre fait disparaître l’interdiction du cinéma américain, le CNC ( Centre national de la cinématographie) est créé (1946) et n’a été que rattaché au ministère de la culture à la création de ce dernier en 59.
    Et donc tout le cinéma d’après guerre est sous ce régime qualifié ici de « malin ». La nouvelle vague par ex arrive après une quinzaine d’année de CNC.
    Y a t il foison de grands intellectuels, artistes etc, là où il n’y a pas de ministère de la culture? Non, même dans des pays qui furent brillants.

    Là n’est donc pas le coeur du problème.

    Celui ci à mon sens réside plutôt dans la définition de la culture : en plus de ne pas seulement se consacrer au patrimoine, le ministère de la culture de la culture s’est lancé dans deux directions, qui finirent par se rejoindre.
    D’un coté l' »art » moderne (l’abstrait par ex : un documentaire qui le met en rapport avec la lutte contre l’urss (M Gave devrait en être heureux, non?) traîne sur le net), façade de liberté, et de l’autre la culture de masse (en ligne avec les majors : éradication des cultures populaires (aujourd’hui en passe d’être ‘muséifiées’), consumérisme culturel, abrutissement général pour faire très court).

    Qu’aurait il eu sans ministère de la culture? Probablement à peu près la même chose : les autres pays occidentaux, sans ministère eux, étant dans la même nasse, plus ou moins avancée.

    Pourtant il y a en fait quelques intellectuels et artistes pour sauver l’honneur, comme partout j’imagine, mais ils sont écrasés, surtout les intellectuels, par ceux médiatiques, médiatiques parce que promu par les médias. En plus les médias de masse ne semblent pas être la tasse de thé de ces perles rares.

    Et même s’il signe ici un pamphlet plutôt qu’une analyse, M Gave, vertébré doté de sa part de substance cortical avec qui je suis pourtant souvent en désaccord, fait modestement partie de ces rescapés.

    Grâce au ministère de la culture, on a droit à une nasse française. J Lang est un paradigme à lui tout seul.

    Bref, comme la Chine maoïste, l’occident a fait sa révolution culturelle, pour le meilleur et pour le pire. Contre le meilleur plutôt.

    Et enfin : « l’exception culturelle », protégeant les idéologues, ne me semble là que pour faire passer le reste à la trappe.
    Heureusement il y a le mantra panacéen « innovation, éducation ».

    Mais là c’est culture de masse en fait d’éducation. Pour l’innovation, il y a un reportage intéressant sur GM+ (la carte à puce) : pour accéder au marché américain, dûment protégé lui, l’entrepreneur a fait alliance avec un investisseur américain. Cet investisseur était soutenu en coulisse par le département d’état américain, l’entrepreneur français laissé à lui même par l’état français. Manoeuvres, intimidations, coup tordus : la carte à puce a maintenant accès au marché américain, car elle est maintenant américaine. Suite à cela, et après 10 ans d’intenses cogitations, les barbouzes français apprennent le B-A BA de la guerre économique aux cadres des grandes entreprises françaises. Peuvent pas faire plus.

    P.S. : « – Les créateurs de culture »
    Ah! Les mystères de la création, du passé faisons table rase. Plus sérieusement, ce sont bien plus des passeurs. Même si le mythe du self made man a finit par faire croire le contraire. Ou alors çà donne des choses sans substance. Quant au « créateur » qui serait « aristocratique »…
    « – Les diffuseurs de culture » avant l’art industriel, c’était un peu le bouche à oreille. Cependant çà ne fait pas un marché industriel. Maintenant les tuyaux sont nombreux, mais en des mains restreintes. D’une certaine manière ils imposent un format…qui tend donc à s’unifier. çà doit être l’effet bénéfique de la concurrence.
    « – Les consommateurs de culture. » Ah bah oui, si c’est pour du consumérisme culturel, faut pas s’étonner de la médiocrité. 😉
    En plus on se demande ce que viendrait y faire ce « créateur aristocratique »…

    Bien à vous

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  • jurgenv

    22 juin 2013

    Il faut préciser que le « ministère de la culture » de 58 est juste le 4ème ministère mondial de ce type les 3 précédents sont d’hitler, mussolini et staline….

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    • btk

      23 juin 2013

      merci d’avoir releve ce point : tres juste !

  • Philippe

    22 juin 2013

    Cher Mr Gave, il y a un peu de confusion et de mèlange des mots dans votre article: Permettez.moi de prèciser ceci : Malraux n’ètait pas un homme de gauche au sens sectaire, partisan , de politicard ou vous l’entendez, poète, ècrivain anti-colonialiste ,combattant anti-fasciste en espagne, resistant et maquisard, blèssè , prisonnier a Toulouse; des hommes de gauche de ce calibre , on aurait aimè en revoir après la IIeme guerre.Il tança vertement Mitterand en 1965 lors de l’èlection prèsidentielle ( Vous n’ètiez meme pas en Espagne ! ) .Ensuite il devint gaulliste et aussi visionnaire, authentique connaisseur et èrudit en peinture.Il a crèe un Ministère très novateur , il lance la renovation du chateau de Versailles et les finances publiques peuvent encore aujourd’hui le remercier (4 millions de visiteurs /an ), il permit la realisation du dècor du plafond de l’Opera par Chagall, du theatre de l’Odeon par Andrè Masson.Ministre de la Culture de 1958 a 1969 il est partisan du retour a l’ordre en mai 68, evenements qu’il qualifie d’illusion lyrique.Admettez que comme homme de gauche il est bein au dessus du lot des mèdiocritès qui prendront sa suite.La cassure culturelle de la France a lieu avec Giscard qui flirte avec la culture pour tous, la culture des masses, et qui fait le lit de Jack Lang.Donc Malraux etait un personnage d’èlite , après lui arrivent des nains, des illusionistes,le règne des  » prècieuses ridicules  » , de la culture  » paillettes  » , du bling-bling .
    Artistes de droite ayant disparu ? Que nenni ! Jean Gabin-Alain Delon-Ph.Noiret-J.Rochefort-Depardieu- F.Lucchini …quand meme.Le Ministere de la culture est bien entendu la nourrice d’une foule de spectacles , d’acteurs sans qualitès mais les vrais responsables sont ailleurs.Voulez-vous bien feuilleter les manuels d’histoire , de litterature, de l’éducation nationale ?L’indigence, l’ignorance , l’a-peu-près-le lieu commun sont les principes cardinaux.
    Voulez-vous bien sèlectionner les programmes televisès qui sont dignes d’interet culturel ? Depuis Bernard Pivot je n’en connait aucun.La soupe de goche a pris le dessus.Mais bien plus que la soupe de goche , la grille de lecture americaine ( et donc hyper-consummatrice ) a pris les commandes.Le nombre de reality-shows, le nombre d’ èmissions  » grand jury  » ou le citoyen lambda donne au public l’illusion d’etre le magistrat des moeurs , là est le cirque ultime.Quant au  » prèsentateurs  » selectionnès pour leur indigence et leur aimable sourire, leur mèche blondinette, leur joli minois ( je parle des dames ) ils sont la flagrante expression de la nullitè bèlante , le reflet exact du public.Mr Gave au final, on a ce que l’on mèrite.marshall Mc Luhan l’avait annoncè dès 1964 ;  » the media is the message  » donc peu importe le contenu, c’est le contenant qui laisse son empreinte, donc tout est dans la  » manière « , le  » procèdè « .
    Qu’ajourd’hui Fr.Hollande s’acroche a  » l’exception culturelle  » c’ est bien normal, c’est le dernier prè carrè par lequel il entretien dans une pension  » royale  » quelques milliers de propagandistes .Et il a besoin d’eux et eux ont besoin de lui.
    Au final la  » culture  » c’est l’exploitation commerciale du passè glorieux de la France .Les monuments, les musèes, permettent de faire venir 17 millions de visiteurs/an dont 60% d’ètrangers.Voilà le seul bilan sèrieux de la culture.Le reste est  » inculture  » …

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  • btk

    21 juin 2013

    Merci Monsieur pour cet excellent article. Il fallait un ‘homme de culture’ pour pouvoir l’ecrire.

    Répondre
  • BA

    21 juin 2013

    Vendredi 21 juin 2013 :

    La zone euro renforce l’architecture de l’union bancaire.

    Sur les 500 milliards d’euros du Mécanisme européen de stabilité (MES), 60 milliards d’euros seront consacrés à la recapitalisation directe des banques. Ce montant pourra être révisé par le conseil des gouverneurs du MES si cela est « jugé nécessaire », a précisé M. Dijsselbloem.

    http://www.romandie.com/news/n/La_zone_euro_renforce_l_architecture_de_l_union_bancaire18210620130156.asp

    En réalité, le MES n’a pas les 500 milliards d’euros dont parle l’article ci-dessus.

    En réalité, ces 500 milliards d’euros n’existent pas.

    En réalité, le MES disposera de près de 80 milliards d’euros de capitaux propres, dont 27,1% sont financés par l’Allemagne et 20,4% par la France. Et ensuite, grâce aux fonds qu’il pourra lever sur les marchés, sa capacité de prêts s’élèvera EN THEORIE à 500 milliards d’euros en 2014.

    Je rappelle les sommes que vont payer les Etats européens surendettés pour doter le MES du capital :
    – Capital du MES : 80 milliards d’euros.
    – Sur ces 80 milliards d’euros, l’Allemagne va devoir payer 21,717 milliards d’euros.
    – La France va devoir payer 16,308 milliards d’euros.
    – L’Italie va devoir payer 14,330 milliards d’euros.
    – L’Espagne va devoir payer 9,522 milliards d’euros.
    – Etc.

    Pour aider les Etats européens surendettés, les neuneus ont créé une coquille vide, le MES. Mais pour doter cette coquille vide de 80 milliards d’euros de capital, ce sont les Etats européens surendettés qui vont devoir se surendetter encore plus !

    Les Etats européens surendettés vont emprunter des milliards d’euros sur les marchés, et avec cet argent ils vont ensuite doter le MES de 80 milliards d’euros de capital !

    Etape suivante : le MES va emprunter sur les marchés des sommes pouvant atteindre EN THEORIE 500 milliards d’euros. Ensuite, le MES pourra prêter ces sommes aux banques en difficulté.

    La phrase qui tue : « Si besoin est, les Etats devront aussi mettre au pot avec une contribution pouvant aller jusqu’à 20% de la somme injectée dans les banques pendant les deux premières années du plan d’aide. Ce ratio sera ensuite ramené à 10%. »

    Et enfin, le bouquet final, si les banques aidées ne peuvent pas rembourser les prêts accordés par le MES, la France s’est engagée à garantir 142,701 milliards d’euros !

    La zone euro, c’est un suicide collectif.

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  • drazig

    20 juin 2013

    Et on est arrivé au tournage de navet à plein régime du moment que l’on bénéficiait d’une subvention obligatoirement octroyée du moment qu’il s’agit d’une œuvre soi-disant de culture.

    Répondre
    • idlibertes

      20 juin 2013

      Ils étaient Anglais ce qui commencait bien…. Mais Liverpool…

  • David

    20 juin 2013

    Je n’ai rien contre les artistes.
    Je n’ai rien contre les fonctionnaires (et pourtant je poste ici 🙂 ).
    par contre, ce qui m’énerve au plus haut point c’est le mélange des genres, c’est à dire d’avoir des artistes rémunérés par de la fiscalité.
    Un exemple criant est la fameuse taxe sur la copie privée, que l’on paie sur les CD et DVD vierges, tout comme sur les disques durs ou même les tablettes.

    Ce n’est pas l’argent qui me pose problème, mais le principe.
    On nous apprend quoi ?

    Il y a des gens qui fraudent, copient des œuvres et donc ne respectent pas la propriété privée.
    C’est un problème.
    Par contre ce qui juste incroyable… et je n’arrive pas a comprendre que dans un pays doté d’une population considérée comme éduquée cela n’ait pas soulevé des interrogations, c’est que l’on décide d’en faire payer le prix uniformément à l’ensemble de la population, honnêtes comme malhonnêtes.

    Toute personne qui achète un support vierge est de fait, par la fiscalité, considéré comme un délinquant !

    Il y a deux classes de vainqueurs dans cette affaire, les artistes qui touchent de l’argent d’état tombé du ciel…. et les « pirates » qui n’ont rien a craindre car l’impôt global à été préféré a la répression.

    les perdants, c’est les autres, ceux qui sont restés honnêtes.

    D’ailleurs pourquoi rester honnête ? on paie un impôt lié au non respect de la loi, alors pourquoi ne pas copier et donc se rétribuer sur cet impôt ?

    Répondre
    • idlibertes

      20 juin 2013

      Cher Monsieur,

      C’est tout à fait exact mais cela est aussi une défaillance dans la séverité du systéme. Si, un peu comme aux US, les délits commis donnaient lieux à des sanctions financières lourdes avec faillite personelle à la clé etc, alors, déja dans un premier temps, les finances s’y retrouverait.
      Pour le coté coercitif, je n’arrive jamais à déterminer cela dans la gestion d’une sanction.

      pour aller plus loin dans ce raisonnement, c’est un peu le sentiment d’exaspération que tout à chacun peut avoir sur les prélevements obligatoires. Personne ne remet en cause le fait qu’il faille payer un impot, par exemple, pour payer les écoles, les routes etc. En revanche, la question est: doit on confier cette gestion pour autant à l’Etat? Dans le cas des DVD, il est en effet indécent d’avoir ainsi une sorte de renversement de la charge de la preuve, guilty as charged et pour être honnête, j’ignorai cela.
      Enfin, plus rien ne m’etonne.

      Bien à vous,

      Idl

    • MLCD

      6 décembre 2013

      Cette taxe est peut une mauvaise réponse à un problème plus fondamental (le « piratage »). C’est souvent assez facile de critiquer les rustines que certains ont essayé de mettre (et qui en tant que rustine s’avèrent assez fragiles). Revenons au problème de fond :

      Doit-on avoir le droit de pirater du contenu ?

      Ou faut-il interdire et réprimer le piratage ?

      Ou faut-il compenser les « ayants droit » ? (voie envisagée par cette taxe)

      Ou autre ?

  • BA

    19 juin 2013

    Mercredi 19 juin 2013 :

    Chypre est bien partie pour redevenir le cauchemar des Européens.

    Car, pendant ce temps, l’économie chypriote se désintègre progressivement. Les prévisions de la troïka étaient de toute évidence irréalistes. Le PIB chypriote va reculer de 9 % cette année, peut-être 5 % selon le FMI l’an prochain, En deux ans, la richesse du pays sera réduite de 15 %. Même la Grèce n’a pas connu une telle cure. Les mesures d’austérité imposées par la troïka pèsent bien sûr, mais c’est surtout l’absence de vrai secteur bancaire et d’investissement en raison du contrôle des capitaux qui asphyxie l’économie chypriote. Tout ceci amène l’absence absolue de confiance dans l’avenir qui gèle encore le fonctionnement de l’économie. Et cette fois, il sera difficile de faire admettre que cette potion permettra d’assurer la « croissance future » du pays.

    Quitter l’euro est-il une solution ?

    En réalité, la zone euro est devenue un enfer pour Chypre. Il est désormais difficile de penser qu’une sortie du pays de l’UEM – aussi catastrophique soit-elle – donne lieu à une situation pire que celle que connaît le pays aujourd’hui. Sans doute, les Chypriotes devront-ils compter avec l’inflation générée par la dévaluation rapide de leur monnaie. Sans doute, l’Etat chypriote, devenu insolvable et incapable d’emprunter sur les marchés, devra-t-il serrer les vis. Mais, du moins, une nouvelle monnaie permettrait de faire fonctionner à nouveau l’économie, en particulier le système bancaire.

    Prendre le risque de laisser sortir Chypre ?

    La question se pose donc à nouveau de savoir si Chypre doit rester ou non dans la zone euro. Si l’Europe pense pouvoir régler le problème en l’ignorant, elle se trompe. Une sortie de l’île de la zone euro pourrait coûter cher à cette dernière. L’OMT, dont se vante tant Mario Draghi, le gouverneur de la BCE mais qui n’est encore qu’une menace, pourrait bien alors devoir être actionné. Les marchés seraient en effet tentés de tester la BCE sur le fameux « whatever it takes » (quoi qu’il en coûte) pour sauver l’euro de Mario Draghi. Or, ce dernier doit craindre un tel scénario, lui qui n’a pas encore, malgré ses promesses, publier le cadre légal de l’OMT (9 mois après son annonce !). Sans compter que si Nicosie quitte la zone euro, il y a fort à parier que le MES et la BCE doivent encaisser des pertes. Que l’Europe se méfie donc : la bombe chypriote est encore bourrée d’explosifs. Et c’est ce qu’a voulu dire Nikos Anastasiadès avec son appel au secours. L’ignorer serait inconscient.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130619trib000771239/chypre-est-bien-partie-pour-redevenir-le-cauchemar-des-europeens.html

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  • zorgbibes

    19 juin 2013

    rien à ajouter ; tout est dit ; sauf que je ne partage pas l’optimisme de CG. Hélas l’UMPS est loin d’être à bout de souffle. Les Français sont satisfaits de la situation actuelle et en redemandent. On peut les plumer encore sans problème. Leur fourguer des m…. « culturelles et artistiques » et des intellos cocos. La contre révolution n’est pas pour demain.

    Répondre
  • BA

    19 juin 2013

    Et la crise de Chypre ?

    Plus personne ne parle de la crise de Chypre ?

    La crise de Chypre ne fait que commencer.

    Lisez cet article du mercredi 19 juin 2013 :

    Chypre appelle à nouveau à l’aide.

    Le président chypriote a écrit à ses homologues pour leur demander de venir en aide à la première banque du pays, Bank of Cyprus. Une invitation à revoir l’aide mise en place en avril en profondeur.

    Chypre appelle à nouveau à l’aide. Le président de la république hellénophone a, selon le Wall Street Journal, envoyé une lettre aux dirigeants européens pour les appeler à «soutenir une solution de long terme concernant la liquidité de Bank of Cyprus (BoC). »

    « J’insiste sur l’importance systémique de BoC non seulement pour le système bancaire, mais aussi pour l’ensemble de l’économie », ajoute Nikos Anastasiadès.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130619trib000771165/chypre-appelle-a-nouveau-a-l-aide.html

    Répondre
  • Olivier

    18 juin 2013

    Il y a peut être une exception culturelle : ne serait-ce pas le seul secteur où il faut travailler sur la qualité de la demande et non pas sur celle de l’offre, contrairement au reste de l’économie ?
    Et je ne dis pas ça parce que la France fait le contraire…

    Répondre
  • svl

    18 juin 2013

    Mr Gave
    Ne sachant comment vous contacter je m’adresse a vous ainsi.

    Pourriez vous me justifier que la banque centrale Japonaise est indépendante aux autres banques centrale ?

    et si votre réponse est affirmative pouvez vous me dire comment est ce possible ou a quoi est ce dû?

    merci d’avance
    cordialement

    bonne soirée

    svl

    Répondre
    • Charles Gave

      19 juin 2013

      Mon cher SVL
      En theorie, la banque centrale Japonaise est independante du gouvernment. En fait, depuis des annees, il y avait une grosse bagarre entre la BOJ et le Ministere des Finances Japonais (MOF), la premiere demandant au MOF de faire des reformes structurelles, le deuxieme demandant a la BOJ d’imprimer de l’argent pour « stimuler » l’activite
      Cmme vous le voyez, un peu le debat entre l’Allemagne et la France
      La BOJ a donc completement perdu la bataille , au point que le Gouverneur actuel est l’un des anciens du MOF…
      De droit, la BOJ reste donc independante.
      De fait, elle est devenue une filiale du MOF, financant le deficit budgetaire en imprimant de l’argent pour acheter des obligations d’Etat, un peu comme la Fed aux USA
      Ce qui veut dire que nous sommes en plein guerre des monnaies…
      Amicalement
      cg

    • svl

      20 juin 2013

      Je vous remercie pour ces explications .

      cordialement

      svl

  • BA

    18 juin 2013

    Mardi 18 juin 2013 :

    François Leclerc écrit :

    il n’est pas inutile de lancer un pavé dans la mare, comme vient de le faire le quotidien financier français « Les Échos ». L’ensemble des structures de défaisance (bad banks) créées en Europe depuis le début de la crise logerait actuellement, selon ses calculs, environ 1.000 milliards d’actifs douteux ou illiquides (invendables). L’hypothèse d’une bombe à retardement est évoquée par un journal qui ne verse pas dans les titres à sensation en règle générale.

    Quel est en réalité le choix qui se profile, que les débats en cours n’explicitent pas ? Il n’y a à terme que deux solutions :
    – soit les États porteront la charge financière de ces pertes,
    – soit le système financier risquera de s’écrouler si les créanciers et gros déposants sont fortement impliqués, car les banques sont débitrices ou créditrices entre elles.

    On croit dans ces conditions deviner par avance la tournure que ces discussions prennent – le recours aux finances publiques – avec la circonstance aggravante d’une absence de mutualisation de la dette entre les États, ou de son plafonnement si le MES intervient. Ce qui aura comme conséquence d’amplifier les déséquilibres au sein de la zone euro, d’augmenter la dette publique et d’alourdir la charge du désendettement, avec comme seule solution de rallonger encore son calendrier déjà étiré. Ou bien même de rendre insolvables des États, avec comme seule issue de restructurer leur dette. En prenant leurs distances avec le FMI, qui le souligne avec l’exemple de la Grèce, les autorités européennes se voilent la face une fois de plus. Telle est la dynamique dans laquelle nous nous trouvons, si rien ne vient l’interrompre.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=55020

    Répondre
  • Duff

    17 juin 2013

    Je trouve que la parution de cet article la veille d’une épreuve de BAC (philo) qui propose inlassablement le sujet qui visiblement anime éternellement la société française – l’Etat donc – est un joli pied de nez!

    Donc la filière ES (économique et sociale) a eu droit au sujet suivant :

    « Que devons-nous à l’Etat? »
    http://www.lepoint.fr/societe/bac-2013-les-sujets-de-l-epreuve-de-philosophie-17-06-2013-1681668_23.php

    Doit-on réinterroger en préambule sur qui et pourquoi a-t-on affublé « l’économie » du mot « social »? N’ayant pas le talent de M. Gave pour la formulation assassine, je laisse les lecteurs répondre.

    La formulation de la question suggère d’emblée un rapport de soumission à l’Etat… Quand on sait que le pas vraiment libéral et pas vraiment moral JFK demandait aux américains ce qu’ils pouvaient faire pour leur pays et non ce que le pays pouvait faire pour eux, force est de constater que les choses ne bougent pas chez nous. J’entends souvent la justification selon laquelle la France s’est construite autour de son Etat donc il est normal que celui-ci ait gardé une place très importante dans nos vies. L’histoire des Nations européennes ces deux derniers siècle ne me paraît pas accréditer cette sottise.

    Enfin, en regardant Paris, il saute aux yeux que la vie artistique, culturelle et littéraire s’est évanouie il y a longtemps et que cette ville est souvent qualifiée de ville musée et de belle endormie… Ces brillants auteurs, peintres, artistes et autres musiciens qui refusent au nom de l’exception culturelle française l’installation d’une zone de libre échange transatlantique, étaient-ils subventionnés quand Paris brillait?

    Soyons encore plus fou : Le bouillonnement culturel ne serait-il pas plutôt lié à la bonne santé de l’économie qui permet aux artistes de vivre de leur production et aux autres génies incompris de se trouver de généreux et connaisseurs mécènes? La culture ne serait-elle pas en définitive un produit comme un autre?

    Cdlt

    Répondre
    • Nicolas

      19 juin 2013

      « J’entends souvent la justification selon laquelle la France s’est construite autour de son Etat  »

      C’est faux. C’est au contraire la France qui a créer l’Etat.
      Pourquoi sinon élire un roi sans pouvoir en 987 ? Et bien parce qu’on est français et qu’on a besoin d’un représentant ! Et celui ci à finis par bouloter ses créateurs.. ( cf  » les origines de la noblesse »)

    • Duff

      21 juin 2013

      Nicolas, je suis évidemment d’accord, mon propos le plus « subversif » ne porte pas sur ce point.

      Il y a un dossier plus urgent à ouvrir, se poser la question si oui ou non la culture est un bien marchand comme les autres qui ne doit pas échapper aux lois de l’offre et de la demande.

      Je réponds que oui, la culture est un bien marchand. En fonctionnarisant la culture on a inévitablement créé une vaste pompe à fric répondant aux seules lois de l’arbitraires et du copinage.

      Pendant ce temps là, Paris s’éteignait.

      Cdlt

  • P.M

    17 juin 2013

    On fabrique un ministère pour quelque chose qui n existe plus ici.La culture n est que la production d un pays fort,d une civilisation forte…la France n à plus rien a dire depuis un siècle …le ministère inutile ne sert donc qu a fabriquer des cons…

    Répondre
    • MLCD

      6 décembre 2013

      Pour définir ce qu’est la culture je suis plus proche de : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »
      En fait, je ne comprends le sens de votre post. Il me semble reposer sur une définition erronée de ce qu’est la culture.

  • Cyrille

    17 juin 2013

    Le meilleure exemple pour démontrer que le ministère de la culture et les subventions ne servent à rien est tout simplement le XIXe siècle.
    On peut presque parler d’un âge d’or pour la culture française. Je ne ferai pas d’énumération tellement il y a d’artiste à cette période et que j’aurais peur d’en oublier. Mais que ce soit en peinture, littérature, philosophie, économie, etc.. la France brillait de par le monde.

    Répondre
    • PAK

      17 juin 2013

      Vous pouvez elargir aux siècles précédents et jusqu’au milieu du XXe, comme le dit M Gave. La chute a commencer une trentaine d’année après la création du ministère. Le temps d’une génération quoi.

  • Le Canard

    17 juin 2013

    Le plus incroyable dans tout cela, c’est que malgré des milliards de subventions depuis des décennies sur l’art Bobo, la France n’est même pas le leader dans la culture Bobo !
    Les USA avec des chaines comme HBO pour les série TV ou les Weinstein dans le cinéma dominent ce marché !

    Répondre
    • idlibertes

      17 juin 2013

      et oui, l’argent n’achete même plus la talent. Du reste, l ‘ex Urss (paix à l’âme soljenitsyne) ne s’est jamais aussi mal porté que durant cette époque.

  • Nocte

    17 juin 2013

    Merci pour l’article.

    Au passage, j’aime beaucoup l’idée de l’exception culturelle française, financée par nos impôts mais distribuée par…

    -Universal
    -MGM
    -Sony
    etc

    (pour le cinéma, on a encore Gaumont, et il reste un peu de Pathé… côté télé, les sempiternels C+, TF1 et France Télé, et encore parce la loi les y oblige, en revanche pour la « musique »…)

    Répondre
    • Nocte

      17 juin 2013

      Hum… on pourrait croire que je suis protectionniste dans l’âme, cela m’apprendra à ne pas me relire (une fois de plus).

      Précisons donc un peu le sujet.

      On se répand sur l’Exception Culturelle Fraonçaise, on la finance avec nos impôts, mais ses canaux de distributions sont US ( de quoi, rire… vraiment). On préfère aussi taire l’existence de livres tels que ceux de Bastiat ou de Tocqueville (qui eux, pour le coup, mériteraient le terme d’exception culturelle en France).

      Pour ma part : ça me plait ? je me fous de l’origine, US, NZ, FR, DE, UK, etc… ça me plait, point. J’achète.
      En revanche savoir qu’une innommable bouse de comédie sociale à la française avec Torreton en acteur principal a fait 5000 entrées et a été financée en partie par les impôts pour une histoire d’exception culturelle de la médiocrité française (et n’est pas rentable)… là, j’ai un problème.

    • idlibertes

      17 juin 2013

      Ah oui, on est d’accord. Encore une fois, la bonne monnaie chasse l’autre, la bonne culture chasse l’autre.Si la culture est bonne , nulle besoin de « protection  » ou « d’exception »

      Cdlt

      Idl

  • JohnS

    17 juin 2013

    C’est toujours un plaisir de vous lire.

    Tellement de Français pensent comme vous au fond, mais leur idées sont totalement absente de la scène politico-merdiatique depuis 50ans.

    Répondre
  • stéphane

    17 juin 2013

    Exceptionnel, comme d’habitude, Merci Mr Gave.

    IL faudrait créer un ministère du chômage, comme cela, il n’y aurait plus de chomage !!!!

    Ne croyais vous pas que l’emploi du terme  » exception culturelle », qui ne sert, comme vous l’avez si bien dit, qu’à faire du protectionnisme, ne risque pas aussi d’être interpréter comme du « racisme » ?

    Je m’entends, pourquoi la culture française devrait bénéficier d’une exception, sinon car elle serait « supérieure » aux autres ?

    Plusieurs de mes connaissances (socialistes et de droite) en arrivent à ce genre de conclusion (les français ont une culture supérieure) comme quoi, ce qui n’est en fait qu’un banal protectionnisme de rentes peut aider à développer des pensées idiotes (et presque malsaines).

    Il faut dire que nous les français, avons raison sur tout (OGM, gaz de schiste, réchauffement climatique, modèle social, culture, etc etc …), mieux que les autres …

    Bien cordialement,

    Un libertarien

    Répondre
  • jepirad

    17 juin 2013

    Voilà ce que me disait un copain « Je suis d’accord pour la suppression du ministère de la Culture.Le meilleur moyen pour l’entretien du patrimoine français c’est de laisser les particuliers s’en occuper en leur accordant des crédits d’impôts. Par ailleurs pour remplacer les enseignants du primaire qui sont, parait il en déficit, il faudrait supprimer un poste de sénateur ou de conseiller général pour chaque enseignant recruté. Le but final étant de voir disparaître le Sénat et les Conseils Généraux organismes coûteux et inutiles. »
    Ma réflexion est qu’ à défaut de garde-fou, la capacité d’entreprendre de nos concitoyens est-elle de nature à arrêter le rouleau compresseur US qui est actuellement à la recherche de solutions expansives, notamment via le numérique?

    Répondre
    • Nicolas

      19 juin 2013

      Étrange que laisser leur argent aux gens soit tellement inconcevable qu’il faut, nécessairement, pour les français, créer un impôt puis un crédit d’impôt..

  • Gerald Muller

    17 juin 2013

    Excellent!
    J’ai trouvé la liste des gauches les plus intelligentes du monde, comment dire….éloquente.

    Répondre
    • idlibertes

      17 juin 2013

      Et encore,On aurait pu developper 🙂

    • Bernard Pivot

      17 juin 2013

      On devrait privatiser la langue et l’orthographe aussi, histoire de pouvoir mettre un maximum de l à dévelllopper.

    • idlibertes

      17 juin 2013

      Le point godwin ortographe, my personal favourite

    • PAK

      17 juin 2013

      J’allais le dire, elle est un peu courte votre liste. Et c’est Raimu,

    • idlibertes

      17 juin 2013

      Oh oui « pourquoi l’humour » n’est ce pas…. lol

  • jemapelalber

    16 juin 2013

    Sans parler de cette culture médiocre imposée par notre ministère, la fête de la musique ?? pour oublier notre fameuse Saint Jean ou nous brulions des bucher de bois sur les collines avec les « conscrits » aux chapeaux à plumes tricolore où comment on associait encore la jeunesse , la foi et l’État ?
    La culture actuelle facilite , et vous l’avez bien dit, la médiocrité, l’absence de création, le commerce d’ersatz culturels pour abrutir les masses…

    De bons acteurs et musiciens qui n’acceptent pas cette dictature culturelle (merci Jack) sont devenus des parias (Jean Louis MURAT par ex) .
    Sommes nous devenus des bêtes ?
    La vérité c’est que la vrai culture n’est réservée qu’à ceux qui y on vraiment accès, c’est à dire à cette « Elite » qui est capable de la comprendre (ou pense la comprendre)
    Une journée porte ouverte de nos monuments et musés est vite balayée par l’enseignement de l’éducation nationale et le matraquage médiatique .
    Alors , oui ! Abattons l’exception culturelle car les vrais artistes referont surface , ils nous produirons des œuvres qui correspondent à ce qu’ils sont et retrouverons enfin leur liberté.
    D’autres pays le font, pourquoi les Français n’en seraient incapables ?

    Répondre
    • Nicolas

      19 juin 2013

      L’Etat ordonne de  » fêter  » la musique, et un paquet d’hilotes se précipite pour obéir.. Cet américain qui disait que la principal caractéristique des français était la servilité avait raison..

  • El oso

    16 juin 2013

    Globalement d’accord. Cela fait longtemps que je pense qu’il faudrait supprimer le ministère de la culture. Ainsi qu’une bonne vingtaine d’autres…
    Par ailleurs, vous ne parlez que de Copé à droite. Je pense que c’est Fillon qui sera le candidat de la droite en 2017. J’ai assisté à sa prestation sur France 2 dans « Des paroles et des Actes »et l’ai trouvé très bon. Il s’est même permis de citer Christian Saint-Etienne dont il s’inspire beaucoup pour son programme économique.
    Tout espoir n’est pas perdu.

    Répondre
    • idlibertes

      16 juin 2013

      Cher El oso,

      Charles parle de copé car il se trouve l’avoir croisé la semaine passée donc le souvenir de médiocrité doit être à son plus frais. Pour Christian Saint-Etienne, il est trés impliqué avec Borloo et UDI où il excelle avec charisme et entrain. On se prend à réver.

      Bien à vous,

      Idl

    • Nicolas

      19 juin 2013

      Ouais bon, 80% des chefs de la droite sont en fait de gauche : ils cherchent juste à ce que le socialisme fonctionne un peu mieux..

  • Romain

    16 juin 2013

    Très bon article M. Gave. Je partage tout à fait votre analyse et aversion pour cette culture subventionnée qui n’est en rien la digne héritière de notre riche passé. Cependant, comme vous le dîtes au début de votre article, la culture n’est pas seulement un « bien » c’est aussi une arme politique et même géopolitique. C’est à ce niveau que je m’inquiète d’un libre échange culturel avec les États-Unis, dont la propension à la propagande est bien connue. Non pas pour protéger la rente de pseudo-artistes ou intellectuels, mais pour se protéger d’intrusions politiques à long terme. L’idéal ne serait-il pas d’éliminer le système national actuel tout en maintenant des garde-fous vis à vis d’autres puissances culturelles ? Qu’en pensez-vous ?

    Répondre
    • idlibertes

      16 juin 2013

      Cher Romain,

      La propension à la propagande des Etats-Unis? Vous voulez dire l’Anglais 🙂 Oui, comment se prémunir contre l’usage de cette langue… Réfléchissons un moment….:-)

    • Romain

      17 juin 2013

      Bien entendu je ne parle pas de la langue mais bien de l’usage de la culture comme outil géopolitique (Cf ouvrage de Tricia Jenkins sur les liens entre la CIA et Hollywood ou encore « La Géopolitique de l’émotion » par Dominique Moisi). Ayant vécu au Québec, j’ai pu aussi constaté les effets d’une déréglementation de l’importation de produits culturels: une domination de la culture américaine non pas par les prix ou la qualité, mais par un pouvoir de marché gigantesque grâce à des moyens sans commune mesure à l’échelle d’un autre pays. Si à court terme les effets sont à peine perceptible, je m’inquiète de l’émergence d’un monopole culturel à long terme qui en tuant la diversité ne donnerait qu’une vision du monde.

    • idlibertes

      17 juin 2013

      Peut – on attendre d’ un libéral qu’ il vous parle protectionnisme quel qu’ en soit le rayon ? Je crains de ne connaître cette réponse mais elle va sûrement venir , allez .

    • Nicolas

      19 juin 2013

      Ce n’est pas de la Culture, mais des loisirs, du divertissement.

      Voir les 7 nains produit des effets sur vous ? On peut savoir lesquels ? 🙂

    • Romain

      21 juin 2013

      Je me refuse à un aveuglement idéologique qui consisterait à dire que parce que cet argument n’est pas libéral il n’est pas à prendre en compte ou valable. @Nicolas je ferais remarquer que Culture, loisirs et divertissements interagissent grandement. Toute oeuvre est politique dans le sens où elle fait partie d’un processus de représentation du monde, avec une morale, des icônes, un but… J’espère que vous avez d’autres références que les sept nains. 😉

  • Amellal Ibrahim

    16 juin 2013

    Bonjour, il existe des intellectuels sans doute capable de subsister sans l’Etat, Eric Zemmour ou Alain Soral …

    *Quelle pas qu’elle …

    Sinon, le plus urgent, c’est surtout de fermer … l’EDUCATION NATIONALE

    Répondre
    • T

      17 juin 2013

      Le plus urgent, pour vous, c’est surtout de la fermer tout court.

    • idlibertes

      17 juin 2013

      Oh, voila une idée qui mérite d’être developpée tant elle nous intéresse et par la forme et par le fond. Allez, une petite tirade libertarienne?

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