6 février, 2014

Les raisons d’un Tea Party transatlantique

 

Mon corps, à qui appartient-il ?

 

 

Cette interrogation envahit soudain le champ politique, en France, en Espagne aux Etats-Unis. On manifeste dans les rues, à Paris, Madrid ou Washington, pour et contre le droit à l’avortement, le mariage homosexuel, la procréation médicalement assistée, l’adoption des enfants par des parents homosexuels et l’euthanasie choisie ou droit de mourir dans la dignité.

Aux Etats-Unis, des référendums d’initiative populaire ont légalisé l’usage personnel du cannabis (au Colorado et dans l’Etat de Washington). Cette réactivation de débats que l’on croyait éteints, hormis aux Etats-Unis où l’avortement a toujours été un clivage essentiel entre partis politiques, saisit et surprend les acteurs et commentateurs de la vie publique : nul en vérité ne s’attendait à cette résurgence des questions dites de société dans le monde occidental. Les explications qu’on en donne, à gauche généralement, me semblent superficielles : une droite dite réactionnaire, en panne d’idéologie, tenterait de rassembler ses troupes autour de thèmes passionnels. Mais n’est-ce pas la gauche qui serait fautive pour avoir imposé des nouvelles normes légales à des nations qui n’en demandaient pas tant ? Le fait qu’en France, sept mille mariages homosexuels seulement  aient été prononcés en un an, illustre que cette légalisation ne répondait pas à un vœu profond, majoritaire, ni des Français ni même des homosexuels ; ceux-ci , dans l’ensemble, se contentent d’un contrat d’ union civile.

La plupart de ces insurrections prétendument « réactionnaires », ont émergé spontanément dans des mouvements de citoyens, sur le modèle du Tea Party aux Etats-Unis : les partis classiques, en Europe comme aux Etats-Unis, courent derrière ces mouvements et ne les précèdent pas. Il paraît également artificiel de rassembler sous une même étiquette idéologique – réactionnaire – des revendications aussi diverses : les opposants au mariage homosexuel coïncident le plus souvent avec les adversaires de l’avortement libre, mais les mêmes sont rarement favorables à la légalisation des drogues et  tous sont partagés sur le droit à la mort dans la dignité. Ce qui réunit ces revendications n’est donc pas une relation quelconque au « progrès », terme indéfinissable de toute manière, mais une spontanéité hors parti, une volonté de prendre en main, sans l’intermédiaire des élites, et sans l’Etat, ce qui, selon ces citoyens révoltés, ne devrait pas relever de la loi mais du choix personnel. Quelles que soient les convictions intimes que chacun peut avoir sur ces sujets dits de société, on peut comprendre la rébellion contre les intrusions de l’Etat dans la vie privée : ces Etats ne brillent ces temps-ci, ni par leur efficacité sociale, ni par leur vertu économique et ils  n’incarnent pas grand-chose d’autre que les intérêts de leur bureaucratie. Il est compréhensible que surgissent autour d’eux et en dehors des idéologies balisées, des revendications à caractère plus philosophique que politique.

Car appartient-il véritablement aux Etats de statuer sur l’amour, la vie et la mort ? Désignons-nous véritablement nos gouvernements pour qu’ils décident de notre droit de nous marier, d’enfanter, de consommer ou non certaines substances, de mourir à notre heure ? L’Etat ne devrait avoir le droit et le devoir de légiférer  dans toutes ces circonstances, seulement  si  je nuis à autrui et si autrui me nuit. Si le cannabis est consommé pour usage personnel, en quoi l’Etat devrait-il s’en mêler ? Mais si, sous l’influence du cannabis, on commet un délit, ce délit devra être sanctionné sans l’excuse d’avoir agi sous l’empire de la drogue. Si en fin de vie, parce qu’on en a ainsi décidé par avance ou quand la famille assistée d’un comité d’éthique (une norme aux Etats-Unis) en convient, en quoi l’Etat devrait-il s’opposer à une mort douce ? De même, appartient-il à l’État par nature de gérer les conditions du mariage ? Pendant des siècles en Europe, le mariage fut un pacte privé, sanctionné ou non par des autorités religieuses : on divorçait moins qu’aujourd’hui. L’État ne devrait-il pas se cantonner à protéger les droits des faibles sans défense, tels les enfants adoptés ou non, voire l’enfant à naître. Le fœtus est-il une personne ? Les partis politiques sont-ils mieux équipés pour en décider que les parents, les autorités religieuses, les biologistes, des comités d’éthique ?

Ce n’est pas préconiser l’anarchie que d’inviter les gouvernements à se retirer de tous ces débats sur la propriété du corps, mais les inciter à se recentrer sur ce que l’État seul peut faire : garantir la sécurité collective et assurer un minimum de justice sociale sans laquelle il ne saurait y avoir de sécurité durable .

S’emparer à tout prix du corps des citoyens au lieu d’assurer leur sécurité illustre combien les gouvernements ont perdu tout sens de leur mission et tentent par artifice idéologique d’en réinventer de nouvelles. L’homme politique en quête de pouvoir sait que l’économie lui a échappé, gérée par le marché ; aucune guerre ne l’occupe ; promettre des lendemains qui chantent n’est plus crédible.

Il ne resterait donc pour occuper le terrain politique qu’à changer la société en réglementant la naissance, l’amour et la mort ? 

Au nom du « progrès » à gauche et au nom des « valeurs » à droite. Mais ce que les révoltés d’Espagne, de France ou des Etats-Unis nous signifient, c’est qu’il n’appartient ni à la droite ni à la gauche de définir et encore moins d’imposer « valeurs » ou « progrès ». Cette révolte contre l’Etat est une exigence de liberté, de celle de disposer de notre corps : ne serait-ce pas la moindre des choses que l’Etat nous la rende ?

Guy Sorman
Article original

Auteur: idlibertes

Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.

24 Commentaires

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  • aristarque

    8 février 2014

    Toute cette agitation gouvernementale n’ a pour but que de distraire le bon peuple de ses préoccupations économiques pour lesquelles la gauche recourt une nouvelle fois à des incantations d’ aruspices pour faire tomber la pluie. Pendant que les citoyens se disputent sur ses sujets et à juste titre par ailleurs, cela évite aux guignols nous gouvernant de devoir étaler leur incapacité crasse à assurer une vie économique convenable à la Grance. Et, cela leur garantit quelques moments de relative tranquillité de nuire encore un peu plus. Certes, il s’y trouve quelques idéologues pour tenter de façonner la société selon leurs préceptes décrétés bons naturellement et sans contreparties mais il est aisé de constater que les 4/5mes des guignols sont là pour les oripeaux du pouvoir avant tout, la gloriole médiatique temporaire en plus.

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  • Fucius

    7 février 2014

    D’accord sur le fond, mais avec les réserves suivantes, par ordre d’importance

    – L’avortement:
    Sous le prétexte (certes très solide) de droit des femmes à contrôler leur ventre, on discute du commencement de la dignité d’être humain. Bien plus, on la rend non-intrinsèque (dépendante de l’existence d’un projet parental). Or il est irrationnel de chercher à limiter à la vie utérine ces concessions à la raison: L’eugénisme voire les massacres (de ceux qui ne se qualifient pas pour cette dignité) sont inéluctables. La dignité d’être humain ne peut exister que si elle est inconditionnelle.
    Libéraux: Comprenez que le concept de liberté est une conséquence de la sacralité de la vie. L’avortement, en dernière analyse, est mortel pour la liberté.

    – La famille: Qui et combien seront vos futurs concitoyens et ceux de vos enfants ? Cette question est-elle d’une importance objective pour vous ?
    La réponse est : OUI ! C’est même l’une des plus importantes qui soient.
    Objectivement.
    Rien ne peut affecter votre vie plus que le le choix des autres de faire des enfants et de les élever dans les meilleures conditions (une famille traditionnelle).
    C’est pourquoi il existe un devoir de fonder une famille, c’est pourquoi il existe un mariage traditionnel – qui n’a pas de rapport direct avec l’amour, mais avec la procréation et l’éducation.
    C’est un devoir un non un droit, raison pour laquelle le mariage pour tous est une insulte à la raison.
    L’État doit-il se mêler de ce devoir ? Si on admet qu’il y appelle au nom de la patrie, pourquoi pas… Mais il ne faut jamais admettre qu’un représentant de l’État traite de sexualité, d’amour ou de bonheur.

    Selon moi le libéralisme peut s’accommoder de lois appelant au devoir à condition que celui-ci soit objectif (démontrable rationnellement), et ces lois aussi peu coercitives que possible. Le libéralisme est un choix de société (Ô paradoxe!) et donc il faut que la société existe pour que le libéralisme existe.

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  • Guy

    7 février 2014

    Excellent texte. Est-ce le début d’une réconciliation l’institut des Libertés avec Guy Sorman?

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  • kafka

    7 février 2014

    Article très pertinent ! Bravo !

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  • Poutine7

    7 février 2014

    Tea Party, ça fait plus chic que Front National ?

    Juste encore un petit effort Monsieur Sorman …

    Car au fond, le diagnostic est le bon :

    1/ L’extrême gauche sert de bulldozer à la superclasse mondiale : elle procède à la déforestation du couvert culturel des nations.

    2/ La superclasse mondiale veut la suppression des frontières. L’extrême gauche soutient les délinquants étrangers clandestins.

    3/ La superclasse mondiale veut une main-d’œuvre interchangeable. L’extrême gauche prône la table rase.

    4/ La superclasse mondiale veut ouvrir de nouveaux champs à la production et à la consommation marchande. L’extrême gauche l’aide en fragilisant la famille.

    5/ La superclasse mondiale craint par-dessus tout l’émergence de courants identitaires et souverainistes qui briseraient la dynamique de la mondialisation. L’extrême gauche joue un rôle d’obstruction face aux populismes nationaux.

    6/ La convergence entre le grand patronat et le projet sociétal de la gauche et de l’extrême gauche

    7/ En échange de ses services, l’extrême gauche bénéficie de la complaisance de la superclasse mondiale.

    8/ Le cosmopolitisme, idéologie commune de l’extrême gauche et de la superclasse mondiale.

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    • Fucius

      7 février 2014

      C’est faire trop d’honneur au FN.

      Mais vous avez absolument raison: Le nihilisme qui nous ravage n’a aucun rapport avec le libéralisme et procède entièrement du socialisme/égalitarisme/gauchisme.

      Ce que le FN ne semble pas comprendre, à mois qu’il s’agisse de calcul politique (il faut bien tenir compte des effets d’un siècle de matraquage socialiste sur le français, par l’Endoctrinement National et la presse subventionnée).

  • svl

    7 février 2014

    Théorie de la jeune-fille

    A un niveau d’analyse structural (ou « archétypal »)la fonction phallique du psychisme,c’est donc la capacité organisationnelle d’unifier une multitude,l’anti-individualisme par excellence.A l’opposé,désorganiser est synonyme d’individualiser,dépolitiser,faire perdre le sens du collectif,rompre la solidarité et la cohesion pousser à « jouer perso ».Manager négativement pour désorganiser un groupe ennemi suppose par conséquent de le faire entrer dans un processus que Lacan appelle « pas tout Phallique ».Il s’agit d’un processus critique où l’autorité transcendante assurant la cohésion du groupe seta contestée au nom de l’oppression qu’elle fait peser sur les droits de l’individu à jouir individuellement;Or il se trouve que cette exigence de jouissance individuelle et cette contestation de l’autorité du Père sont les comportements typiques suggérés et requis par le marché et la consommation.(…)

    En d’autres termes,pour désorganiser un groupe il suffit de le « jeune-filliser »c’est a dire contaminer son système de valeurs par des images caricaturales de la jeunesse et de la féminité (…)

    Après des décennies de management négatif,le pas-tout phallique et l’individualisme désoedipianisé sont en passe de devenir dominants dans les classes populaires(petite bourgeoisie,classes moyennes prolétariat),où ils provoquent déjà toutes ces tendances sociétales pathologiques de dévaluation de la virilité de survalorisation de la féminité d’enfant-roi hyperactif et de mépris pour les anciens induisant pour finir une impuissance organisationnelle totale(…)

    extrait de « Gouverner par le chaos » edition max milo

    a lire « premier matériaux pour une théorie de la jeune-fille »Tiqqun

    Répondre
    • Poutine7

      7 février 2014

      Merci pour ces excellentes réf’

    • Poutine7

      7 février 2014

      Comme disait Keynes, dans la rivière il y a ceux qui s’intéressent aux poissons et d’autres plutôt à la vase

    • Fucius

      8 février 2014

      Cette vidéo de propagande socialiste commence par affirmer que Dieu n’existe pas, et se conclut par cette affirmation au sujet du mot « liberté » : « il n’existe personne qui l’explique et personne qui le comprenne ».

      Le reste expose la doctrine socialiste: matérialisme, égalitarisme, constructivisme, nihilisme.
      Matérialisme: L’être humain y est défini comme un animal doté d’un gros cortex et d’un pouce opposable, à l’exclusion d’un esprit.
      Égalitariste: La misère est contrastée avec la bourgeoisie et imputée à cette dernière.
      Constructivisme: Le commentateur nous fait ressentir la passion socialiste pour le pouvoir, la pulsion de remodeler par la contrainte étatique la société humaine.
      Nihilisme: Le cocktail socialiste des ingrédients précédents mène nécessairement à la table rase, à la désorientation, à l’irresponsabilité, et en définitive au choix du néant.

      Le socialisme rejette la liberté, il veut l’égalité, de « des libertés », et les mêmes pour tous. C’est la négation de « la liberté », où chacun décide et assume dans un contexte qui lui est propre.
      C’est celle du libéralisme, à la suite du christianisme.
      Les libéraux comme Milton Friedman préfèrent parler plus simplement de ne pas contraindre autrui.

    • Fucius

      8 février 2014

       » il se trouve que cette exigence de jouissance individuelle et cette contestation de l’autorité du Père sont les comportements typiques suggérés et requis par le marché et la consommation »

      Non. Au contraire.
      L’irresponsabilité est le corollaire de l’égalité: Le socle du socialisme.
      La responsabilité est le corollaire de la liberté, le fondement du libéralisme, dont le marché est une conséquence.

      Le socialisme est ennemi du marché, il organise l’allocation des ressources par la planification centralisée, c’est-à-dire des surhommes qui font le bonheur des autres de gré ou de force (en pratique les surhommes n’existent pas et ceux qui exercent le pouvoir totalitaire obtiennent toujours le contraire de ce qu’ils prétendent: Le malheur des hommes soumis à eux).

      C’est le socialisme qui est autoritaire, pas le libéralisme, qui consiste à ne pas contraindre.
      Ce qui est transcendant n’est pas l’autorité, phallique ou autre, mais les bases de l’anthropologie qui fonde la société, car toute construction logique repose sur des fondements indémontrables (incomplétude, Gödel). C’est une nécessité logique.

      Ce fondement de la société doit être conservé par une ou des autorités qui, en régime laïc, sont distinctes de l’État.
      Donc: Nous ne sommes pas en régime laïc, et le socialisme est antinomique de la laïcité.

  • Amellal Ibrahim

    7 février 2014

    Bonsoir,
    j’étais en train de lire « Le cygne noir » et l’auteur fait remarquer que ceux farouchement opposés à la peine de mort sont ceux qui veulent absolument autoriser l’avortement … la gauche n’est pas à une contradiction près.

    Répondre
    • Fucius

      8 février 2014

      En effet. La réciproque est fausse: Ëtre contre l’avortement de masse n’oblige pas à être contre la peine de mort, point de vue qui me semble relever de l’anarchie (tant qu’à interdire à l’État de tuer ses pires ennemis, autant dire qu’on n’en veut pas…)

  • BA

    6 février 2014

    A propos du Crédit Agricoule :

    Jean-Pierre Chevallier commente les calculs de l’OCDE dans un billet qui vient juste d’être mis en ligne : l’OCDE vient de déclarer que, pour respecter un leverage de 5 %, il faudrait recapitaliser le Crédit Agricoule de 67,2 milliards d’euros.

    Jean-Pierre Chevallier écrit :

    « Les péquenots du Crédit Agricole se sont fâchés (ils menacent de poursuivre tout manant les critiquant) après la publication d’une étude de l’OCDE sur le leverage des banques européennes faisant apparaitre un manque de capital de 31,5 milliards d’euros pour cette banque afin de respecter un leverage… correspondant à un ratio Core Tier 1 d’origine (sans pondérer les actifs) de 3 % et de 67,2 milliards pour 5 %, alors que ce bon vieux Greenspan exige un ratio supérieur à 10 % (il avait imposé 8 % dans les années 80) compte tenu de la dégradation du système bancaire mondial.

    Dans ces conditions, pour respecter les règles prudentielles d’endettement préconisées par ce bon vieux Greenspan, nos péquenots ont logiquement, d’après cette étude de l’OCDE, un manque de capitaux propres de 67,2 x 2 soit 134,4 milliards d’euros soit très exactement… le chiffre que j’ai retenu pour CASA, l’entité cotée ! »

    Répondre
  • roger duberger

    6 février 2014

    Sur l’avortement, je crois qu’il faut laisser aux femmes beaucoup de liberté, tant la décision leur appartient et ne se prend pas de gaieté de coeur.
    Quant à l’embryon, s’il n’est pas désiré, son départ, voire sa vie risquent d’être compromis. Informons, mais laissons le choix aux personnes concernées.

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    • Fucius

      8 février 2014

      Non car si la décision leur appartient, alors la responsabilité aussi.
      Culpabilité du meurtre si elles avortent; charge solitaire de l’enfant si elles le laissent vivre.
      La réalité est que
      – il y a aussi un homme impliqué;
      – il faudra tuer un autre être humain pour avorter la grossesse
      – qui n’a rien fait pour mériter la mort
      – la dignité d’humain n’est donc plus intrinsèque et inconditionnelle, le droit de vivre est conféré de l’extérieur (projet parental aujourd’hui, sensibilité politique demain)
      – ce qui ouvre la porte à tous les massacres politiques, permis par le déni de la dignité d’être humain à ceux qui seront exterminés.

      Bref: La situation actuelle met sur les femmes un pression odieuse, dégage les hommes de toute responsabilité, et détruit la dignité humaine.

      La liberté est la conséquence de ce que la vie est sacrée: L’avortement tuera la liberté. La liberté sexuelle n’a existé que dans le totalitarisme, car le déni de la responsabilité est re revers du déni de liberté.

    • Fucius

      8 février 2014

      « Quant à l’embryon, s’il n’est pas désiré, son départ, voire sa vie risquent d’être compromis.  »
      Que dire à un suicidaire ? Votre avenir est compromis: tuez-vous ?
      La mort est la solution ou elle ne l’est pas.
      Le droit de vivre est intrinsèque à tout homme et inaliénable, il n’est pas conféré par autrui, ni les parents, ni le parti au pouvoir.
      La seule solution c’est la responsabilité – et pas seulement celle des femmes.

  • Mathias CORVIN

    6 février 2014

    Une courte majorité de votants a élu un président fantôche , dont l’organe
    principal n’est pas le cerveau,mais le gland !! Ce grand enfant capricieux
    a échoué à peu prés sur tout ! et pour camoufler cette évidence,comme
    tout « sale gosse » , il brouille les cartes , casse ses jouets , afin de dissimuler
    ses incapacités et turpitudes………..

    Son équipe est à son image,brouillonne et partisane , son programme pour
    redresser la France inexistant , comment dés lors occuper le terrain ??

    En faisant de la politique « spectacle »,démagogique , en lançant contre ce
    qu’il reste d’espace de réflexion (la Famille et l’école………) toutes sortes
    de réformes sociétales…….aussi déstabilisantes qu’inutiles , mais suffisamment progressistes pour s’attacher les faveurs d’un public simplet
    et aux ordres , nommé « peuple de gauche !! »

    La presse et autres médias aussi aux ordres feront prendre la mayonnaise
    en dispensant les discours enflammés des indécrotables ténors d’un
    gouvernement d’incapables,qui n’ont plus rien d’autre à vendre,que du vent !!

    Peillon dit ,pris la main dans le sac ! : la téhorie du genre , connais pas !!
    sauf que le site Azur . org . patronné par le mamouth publie des questionnaires
    nauséeux à l’usage d’enfants de 11 ans !!!

    Voilà qu’elles veulent toutes ces crapules incapables , nous voire « mourir
    dans la dignité !! »….si seulement tout ces retraités pouvaient crever ,nous
    aurions plus de fric pour financer le peuple de remplacement ! pensent-ils !!

    Non contentes de vouloir détruire notre belle jeunesse et nos Anciens , ce
    gouvernement totalitaire,entend , pour mieux faire la place à l’immigration-
    invasion , entend donc que l’ IGV se pratique comme moyen de contraception
    aux frais avancés du contribuable !!! Cette démagogie criminelle du Molloch
    participe de notre destruction…..l’ IVG doit rester un moyen de régulation
    des naissances…….dans les cas d’exception…..et non pas servir de
    réparation à un oubli de midinette…….ou à un éjaculateur précoce……..!!

    Que nous propose le mou du cerveau/dur du gland ?? La disparition
    programmée de notre société et de notre civilisation !!

    Bienvenue chez les barbares !!!!

    Répondre
    • Fucius

      8 février 2014

      Je ne partage pas votre indulgence. Hollande s’est entouré de fanatiques (Peillon, Taubira …) non pas inconscience ou par calcul mais par choix.
      Hollande est lui-même un fanatique.

  • Libre

    6 février 2014

    On devrait comme l’illustre très bien cet article laisser les gens en paix…Que l’état fasse respecter les contrats conclus librement en connaissance de cause et assure la protection des individus incapables de parvenir à un consentement éclairé…et c’est tout…

    Répondre
    • Fucius

      8 février 2014

      « assure la protection des individus incapables de parvenir à un consentement éclairé »

      À tous: Constatez avec moi que l’acceptation de l’avortement remet en cause l’inconditionnalité de la dignité humaine.
      Ce commentaire affirme clairement qu’un individu incapable de parvenir à un consentement éclairé n’a pas le droit de vivre: foetus, enfant, mongolien, vieillard … dans un premier temps.
      Suivront inévitablement les ennemis du conformisme politique, ceux qui ne sont pas éclairés malgré tous les efforts du parti.

  • Marius

    6 février 2014

    « Mon corps, à qui appartient-il ? »
    ———————————————-
    Sur l’avortement ce n’est pas la bonne question a poser 🙂

    C’est toute la spécificité de l’avortement. Les pro-avortements diront « c’est le corps de la femme […] ils veulent contrôler le corps des femmes. »

    Mais personne ne veut interdire à une femme de disposer de son corps, de se couper le doigt par exemple… Vous avez entendu des gens manifester pour interdire à une femme de se couper le doigt ? Si certains veulent interdire l’avortement c’est qu’ils estiment que le foetus est un individu, pas un bout de madame comme l’est son doigt….

    Et donc, la question ne se pose plus du tout en ces termes. Et voilà d’ailleurs en quoi cette position anti-avortement est totalement compatible avec le libéralisme sans avoir à être religieux pour un sou, libéralisme qui comme chacun sait protège les droits de chaque individu, a fortiori sa vie contre l’arbitraire des autres.

    Répondre
    • Fucius

      8 février 2014

      Exactement.
      La liberté est sacrée parce que la vie est sacrée, c’est un enchaînement logique. La réciproque aussi: Si la vie n’est pas sacrée, pas de liberté.

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