25 septembre, 2020

Les normes : tueurs en série d’une puissance

Quelle que soit la profession que l’on rencontre, quel que soit le sujet abordé, on en arrive toujours assez rapidement au même constat : il y a trop de normes et elles tuent. Elles tuent des métiers, des professions, des savoir-faire, des hommes aussi, soit qu’ils se consument dans le travail pour les compenser soit qu’ils se suicident, comme c’est le cas d’un grand nombre d’agriculteurs. L’ajout de toutes ces normes, la surimposition folle de ces couches administratives, détruit la puissance du pays et l’empêchent de rayonner sur la scène mondiale.

 

C’est vrai du secteur agricole où les normes écologiques s’ajoutent aux normes administratives et comptables. Ceux qui pensent que la nature est gentille et que n’existent ni les bactéries, ni les insectes, interdisent pesticides et insecticides avec les résultats prévus et annoncés que l’on sait : la baisse de la production et la destruction de certaines filières. La loi Biodiversité de 2016, portée par Barbara Pompili, actuelle ministre de l’Écologie, a interdit tous les insecticides de la famille des néonicotinoïdes. Or il n’existe pas d’alternative à ces substances. Une invasion de pucerons cet été a provoqué des jaunisses qui ont ravagé plus de la moitié d’un grand nombre de récoltes : betterave, orge, colza, salade, etc. Agriculteurs et agronomes avaient alerté sur les dangers de cette loi, rien n’y a fait. Le ministre de l’Agriculture a réagi à ce désastre comme sait le faire un gouvernement qui tue son économie : il a promis des subventions et des aides pour compenser les pertes financières. Il faudra donc payer pour la filière que nous avons détruite et payer pour acheter ailleurs les produits que nous ne pouvons plus produire. La betterave est essentielle pour produire du sucre, mais aussi aujourd’hui beaucoup d’autres produits industriels issus de l’amidon de la betterave (carton, alimentation animale, produits sanitaires). Non seulement cette loi détruit la filière agricole, mais elle met aussi en péril la filière industrielle qui utilise les produits issus de l’agriculture.

 

Tuer puis subventionner

 

Même fonctionnement dans le système aérien où la mise en place d’une « écotaxe » sur les transports devrait achever une filière française déjà en lambeau. Le gouvernement a promis des aides pour compenser cette fiscalité nouvelle.

 

Les exemples pourraient être multipliés, dans tous les domaines et avec des cas complètement absurdes. Les normes dans les bâtiments par exemple, qui imposent des travaux continus et couteux pour sans arrêt mettre aux normes. Cela génère une perte de temps, des coûts supplémentaires et nécessite bien souvent d’embaucher des personnes qui devront s’occuper du contrôle qualité et de la mise aux normes. Non seulement la France perd en compétitivité pour son activité économique existante, mais elle empêche la création de nouvelles entreprises et de nouvelles activités, obérant ainsi l’avenir.

 

Aux normes s’ajoute la fiscalité délirante qui ne cesse de croître, en dépit des injonctions contraires du ministre de l’Économie et des classements internationaux qui, de façon régulière, place la France parmi les pays les plus taxés d’Europe. Le problème des normes est donc non seulement un problème de politique intérieure, mais aussi de positionnement mondial et de puissance internationale. La puissance se finit par nos armées envoyées au Sahel ou en Méditerranée orientale, mais elle commence par les artisans et les chefs d’entreprise qui produisent et travaillent là où ils sont. Local et global sont corrélés, l’intelligence territoriale va de pair avec la puissance internationale.

 

Le constat est clair et évident et réalisé depuis plusieurs années. Un programme présidentiel utile, efficace et compréhensible par tous tient en peu de mots : moins de normes, moins d’impôts, plus de sécurité. Pas besoin d’un quinquennat pour faire cela, quelques mois suffisent, comme le fit Jacques Rueff en 1958, avec le soutien du Général de Gaulle.

 

Les normes : la manifestation de la religion écologiste

 

La question sous-jacente est pourquoi cette inflation normative depuis 40 ans, pourquoi ces décisions prises qui provoquent chômage, pauvreté et malheur ? Il y a des causes secondes, comme la jouissance de l’administration dont la raison d’être est de produire des normes et de les faire appliquer. Sans elles, c’est toute une série de comités, de juridictions, de bureaux qui n’ont plus de raison d’exister. Mais plus profondément, la norme a une essence religieuse qui trouve son origine dans le culte de l’État-providence ravivé aujourd’hui par la religion de l’écologie.

 

À l’inverse de ce qui est souvent cru, ces normes ne sont pas absurdes dans le sens où elles seraient irrationnelles. Bien au contraire, elles s’inscrivent dans une rationalité pleine et entière ; une rationalité archaïque. Pour comprendre cela, il faut repasser par René Girard qui a explicité le culte des idoles. Une religion archaïque est fondée sur le sacrifice humain qui nécessite de tuer quelqu’un pour sauver la société. Elle repose également sur le désir mimétique, qui fait vouloir ce que l’autre a et qui conduit pour cela a une grande violence. La religion archaïque ne reconnait pas le logos, elle vit dans le mythe, le muthos. Le mythe n’est pas quelque chose de faux ou d’inventé, le mythe existe : il est la réalité que l’on s’est soit même créée à partir d’éléments du réel. Le mythe repose sur la parole créatrice : ceci est parce que je le nomme. C’est la démarche inverse de la logique où la parole sert à désigner la chose vue et éprouvée. Dans le logos, la parole décrit ; dans le mythe, la parole crée. Si je dis que les insectes n’existent pas, alors ils n’existent pas et il n’est nul besoin de néonicotinoïdes. Si je dis que le transport aérien doit être « propre » dès maintenant, il doit l’être. La volonté crée la réalité. Ce système de pensée n’est pas en dehors du réel, il en est au cœur puisque c’est lui qui crée le réel. Cela s’applique aussi aux relations internationales, où l’on peut bombarder un pays pour y importer la démocratie.

 

Le discours mythologique des écologistes actuels est profondément archaïque. Comme tout socialisme, il est une régression de l’humanité, il est profondément réactionnaire. Pour faire tenir le mythe, il faut le sacrifice humain. Le bouc émissaire est celui qui ne rentre pas dans le cadre de la parole donnée créatrice, celui qui résiste et qui donc de ce fait brise le consensus mythologique. Il faut donc le désigner et le tuer. Pour les écologistes, l’agriculteur est ce bouc émissaire. L’erreur du secteur agricole comme du secteur industriel est de croire que l’on peut négocier avec les écologistes, que l’on pourra leur démontrer que leurs lois détruisent l’appareil productif et qu’elles sont donc nuisibles. C’est l’erreur commise par ceux qui n’ont pas compris qu’ils ne sont pas dans le même système de pensée que nous. Les agriculteurs doivent mourir, ils doivent être sacrifiés parce que ce sacrifice est la condition essentielle pour assurer la survie du mythe écologiste.

 

Le paradoxe, c’est que si la France n’est plus capable de maintenir ces secteurs, il faudra importer les produits de l’étranger, ce qui est beaucoup plus onéreux.

 

Le vélo, instrument de la pénitence imposée

 

Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, a très bien exprimé cela au sujet du sapin de Noël : ceux qui défendent le sapin sont des « fascistes ». Inutile de discuter, de négocier, de comprendre. Le fasciste doit être éliminé, sacrifié. Il n’y a pas de concession possible. Il en va de même pour l’automobiliste dans les grandes villes : il ne s’agit pas de réduire la place de la voiture, il s’agit de faire souffrir l’automobiliste parce que sa souffrance doit assurer la rédemption du nouveau monde écologiste. Seul le vélo est toléré, encouragé et promu. Le vélo est la voie du salut, raison pour laquelle la mairie Hidalgo s’en prend depuis peu aux bus en coupant leurs couloirs de circulation, ce qui provoque des bouchons et donc des augmentations de temps de transport. Les écologistes n’aiment pas les transports collectifs, ils n’aiment que le vélo, parce que celui-ci engendre sueur et souffrance (au sens propre) et parce qu’il ne peut être pratiqué que par des gens jeunes et seuls. La mère de famille ne peut pas mettre ses enfants sur son vélo ; les personnes âgées, malades ou handicapées ne peuvent pas se servir de ce moyen de transport. Le vélo est l’instrument d’un sacrifice humain à grande échelle : il exclut toute une partie de la population qui ne peut pas en faire usage, il découpe et crée des individus, c’est-à-dire des êtres sans relation.

 

Peu importe les faillites, peu importe la pauvreté, peu importe les malheurs, les normes doivent passer. Ce n’est donc pas tant sur le plan technique qu’il faut les dénoncer que sur le plan intellectuel et philosophique. La norme n’est pas le fruit du hasard ou de l’absurde, elle est la conséquence d’une religion politique qui, autrefois, se parait dans les habits de la social-démocratie et qui, aujourd’hui, a revêtu le manteau rouge-vert de l’écologie. De quoi donner la jaunisse à la betterave et à tout un pays.

 

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

18 Commentaires

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  • Grégoire

    6 octobre 2020

    Tout à fait d’accord sur les normes administratives et autres tracasseries du genre, mais concernant les normes environnementale pas d’accord du tout. Si les intrants chimiques sont devenues la norme cela n’était pas le cas avant les années 60-70, période aussi de remembrement intensif, qui a rendu les exploitations dépendantes des chimistes.
    Mais cela n’est pas une fatalité ni une obligation pour produire correctement. Il est tout à fait possible de revenir à une agriculture plus naturelle avec une perte marginale de rendement. La dépendance aux chimistes a été voulue et obtenue au profit des ces industries, pas de l’agriculture. Ces produits représente un coût d’exploitation exorbitant sans parler des effets sur la santé et l’environnement.
    L’exemple de la vigne que je connais le mieux prouve que moins de chimique n’altère en rien la productivité et la qualité.
    Se débarrasser de la main mise des chimistes sur l’agriculture ne pourra qu’être bénéfique pour tout le monde du producteur au consommateur.
    Faut il que cela se fasse de façon pragmatique, ce qui n’est malheureusement pas le cas, cela étant mis dans le four tout écologique.

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  • Olibrius

    6 octobre 2020

    D’accord sur le constat général sur les normes…mais pour les néocotinoides, leur interdiction est motivée par leur toxicité sur les abeilles. Alors, arbitrer en faveur de la production industrielle de sucre, en sacrifiant celle du miel (et une partie de la pollinisation naturelle), est-ce bien raisonnable ? la main invisible du marché doit-elle nous rendre aveugles et irresponsables ?

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  • Stefano

    5 octobre 2020

    Le problème va bien au delà de celui des normes
    En fait on assiste à une soviétisation rampante depuis plusieurs dizaines d’années, avec une étatisation qui s’insère dans tous les domaines. Un signe ne trompe pas: autrefois l’employeur principal d’une ville moyenne était une usine: automobile, agro alimentaire, mécanique, etc Quel est l’employeur N°1 maintenant ? la mairie.
    L’appauvrissement du pays qui en résulte est facile à calculer: celui du déficit annuel de ses comptes.

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  • Steve

    1 octobre 2020

    Bonjour M. Noé
    Encore un article clair et fougueux, bienvenu.
    Cependant, sans être un obsessionnel du normatif, il y a un aspect de la norme que vous n’avez pas cité: l’effet de protection juridique du consommateur. En effet, lorsque vous passez un contrat avec un artisan ou une entreprise, vous n’avez, dans l’Union Européenne, pas besoin de recourir à un avocat qui vous rédigera un contrat de 50 pages pour la simple pose d’une fenêtre comme ce peut être le cas aux USA. Le respect des normes (et des DTU dans le bâtiment) s’impose au fournisseur et vous protège à priori contre les malfaçons. Fournissant une base juridique simple , accessible à chacun.
    Ceci dit j’ai effectivement constaté la nocivité des normes sans cesse changeantes et restrictives à l’infini.
    Il y a un autre danger des normes que l’on pourrait signaler, et que le psychologue Roland Gori a bien marqué dans ses conférences : les sociétés normatives favorisent les imposteurs: comme vous l’avez écrit, il est désormais plus important de savoir satisfaire à la paperasserie normique (néologisme : par opposition à la logique) plutôt que de faire un bon produit simple.
    Donc la question est de connaître ce qui cause l’inflation des normes; il est certain qu’elles favorisent certains en créant de la vente forcée. Par ailleurs, comme Charles gave l’a bien noté, depuis que l’euro a été forcé à la France, celle ci a perdu 30% de ses emplois industriels; perte masquée par l’ augmentation du nombre de fonctionnaires nationaux ou territoriaux qu’il faut bine occuper la journée. De plus, les fonctionnaires jouissant d’une certaine irresponsabilité statutaire et ne voulant être accusés de rien, les politiques et la fonction publique ont une tendance « naturelle » à vouloir éliminer tout risque.
    la psychanalyste Marie Balmary l’ aussi bien énoncé: l’Etat providence surpuissant se comporte comme une mère poule voulant éviter tout risque à ses enfants, mais de ce fait elle devient castratrice et finit par les paralyser en les empêchant de grandir.
    Comme le disait Michel Serres, l’humain étant bipède, il prend le risque de se mettre en déséquilibre et donc de se casser la figure chaque fois qu’il fait un pas. Refuser le risque c’est se condamner à l’immobilité et donc à la mort.
    Cordialement

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  • SC

    1 octobre 2020

    Merci pour vos articles qui sont toujours un régal à lire.

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  • Apophis

    29 septembre 2020

    Article consternant qui aurait dû s’appeler « miroir , mon beau miroir ». Question mythe et foi, les zélateurs du marché et de sa « main invisible » n’ont rien à envier aux pseudo-écolos bobos d’EELV. Et c’est la même chose en ce qui concerne leur courte vue. Le monde n’est pas infini et « business as usual » n’est plus qu’à quelques centimètres d’un gouffre duquel quelques mesurettes cosmétiques ne nous sauveront pas.
    Entre l’enclume écolo et le marteau du capital, es vaches sont décidemment bien gardées…

    Et pour la route : quand on ne sait pas de quoi on parle et qu’on invente une réalité à partir de quelques courbes de dividendes, on se tait. Merci de vous taire. Quoiqu’il puisse en coûter à vos certitudes religieuses.

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  • Ockham

    28 septembre 2020

    Excellent billet sur la quête d’absolu par les normes administratives et techniques. Cette quête d’absolu poussée à son paroxysme vise la résolution de tous les problèmes pour une paix éternelle et totale à travers la race, le quinoa, baal ou allah, la suppression totale de la propriété pour l’égalité suprême …. Ce sont là des maladies qui assaillent Sapiens d’une manière récurrente. Les portes d’entrée de ces dégénérescences sont actuellement le socialisme, l’islam et le nationalisme. Sur ce plan la France est en excellente position d’ouverture à ces maladies et à ce sujet le quinquennat de Hollande fut une brillante réussite. Fort heureusement, l’incongruité de l’élevage des Salers et le petit salé aux lentilles font de la résistance dans ce beau pays.

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  • jacqueshenry

    27 septembre 2020

    Je suis affairé en ce moment par la rédaction d’un article pour mon blog relatif aux essais cliniques en double aveugle en liaison avec le coronavirus. Il s’agit encore dans ce cas de normes

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    • breizh

      27 septembre 2020

      c’est à cela que le professeur Raoult veut échapper : « je soigne d’abord ».

    • Vincent Jappi

      30 septembre 2020

      Dr Dr Harvey Risch, Professor of Epidemiology
      at Yale University:
      « The evidence in favor of Hydroxychloroquine
      is stronger than anything I have seen
      in my entire career ».
      On Life, Liberty and Levin
      Fox News, August 23, 2020.
      https://youtu.be/d6lNoFBTlfI

  • Cevert

    27 septembre 2020

    Veillons à ce que Madame le maire de Paris et son « aréopage » se déplacent bien à vélo dans Paris.

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  • marc durand

    27 septembre 2020

    Je ne vais pas être d’accord, les normes protègent les consommateurs, personne n’a un laboratoire d’analyse chimique chez lui ! Et j’aimerais surtout le savoir, avant d’acheter le produit.
    Quand je vais a la piscine, j’y vais qu’avec mon maillot de bain, je viens pas avec un kit d’analyse pour connaitre le PH de l’eau !

    Les normes sont la pour ca, et doivent pousser l’humanité par le haut et non le bas.

    Ce n’est pas au paysan de dire que son produit est bio, mais c’est l’inverse c’est au paysan qui mets des pesticides de dire avec quoi il a pulvériser les legumes, quand on achete, on doit savoir, vu que personne n’a de labo chez lui.

    A quoi servent les normes, par exemple cette semaine: une tondeuse a main, ou les rivets sont de mauvaises qualités, les lames peuvent se détacher et blesser quelqu’un:

    https://ec.europa.eu/consumers/consumers_safety/safety_products/rapex/alerts/?event=viewProduct&reference=A12/01280/20&lng=en

    Liste des produits hors normes cette semaine:

    https://ec.europa.eu/consumers/consumers_safety/safety_products/rapex/alerts/?event=main.weeklyOverview&web_report_id=10000013&Year=2020&lng=en

    Des vêtements au chrome qui donne le cancer, des jouets neurotoxiques, des seches cheveux qui peuvent vous électrocuter…

    Depuis 2004 des milliers de produits dangereux:

    https://ec.europa.eu/consumers/consumers_safety/safety_products/rapex/alerts/?event=main.listNotifications&year=2019&lng=en

    Il est evident que si on interdit un produit chimique agricole, on doit aussi l’interdire a l’importation.

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    • breizh

      28 septembre 2020

      Sauf que ce n’est pas parce qu’une norme est édictée, qu’elle est suivie, ni qu’elle est pertinente…
      Quand il y en a trop, qu’elles deviennent inapplicables ou qu’elles tuent le secteur auxquelles elles s’intéressent, il faut en discuter la pertinence…

      Tout ce qui est inapplicable est inutile (et donc coûteux) et doit être supprimé (et il y en a beaucoup).

  • Charles Heyd

    26 septembre 2020

    Quelques exagérations mais globalement le ton et le fonds sont (très) justes; comme trop d’impôt tue l’impôt, trop de normes tuent les normes;
    de plus je suis heureux de n’avoir pas lu dans tout cela la main de « l’état stratège » alors que les normes sont exactement les méfaits de cet état!
    Pour les points précis:
    – le transport aérien n’est pas propre surtout lorsqu’il s’agit de transporter un touriste ventripotent à l’autre bout de la planète! Il n’y a donc aucune raison de ne pas taxer le kérosène comme le gasoil du paysan qui fume, comme beaucoup de touristes, des cigarettes!
    – oui les insectes nuisible (pour nos cultures) de même que certaines maladies microbiennes (mildiou, oïdium) existent et empêcher de les traiter ne peut que conduire qu’à des catastrophes.

    Le problème de tout cela, comme pour le covid, aucune évaluation n’est conduite ni surtout publiée sauf si cela va à l’encontre de ceux qu’on veut abattre (exemple: l’article du Lancet sur l’hydro chloroquine) n’est conduite et donc c’est effectivement une religion politique, une idéologie comme dirait Zemmour, qui impose sa doxa!

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  • M. Albert

    25 septembre 2020

    Très intéressant, merci de cet éclairage. Finalement, nous sommes dans un système qui cherche constamment à nous faire passer d’une religion à l’autre, la norme étant un outil parmi d’autres pour nous y amener de force…. Pendant 30 ans on a voulu nous convertir de force à la religion Union Européenne, maintenant c’est la religion Ecologie.

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  • Dr Slump

    25 septembre 2020

    Théorie très intéressante. Ca paraissait déjà évident que les écologistes sont des régressistes. Mais je n’aurais jamais perçu le caractère mythique du discours politique écolo, et maintenant que vous en parlez, le caractère mimétique de la norme prend pour moi tout son sens. J’ai observé avec la mise aux normes ISO dans la boite où je travaillais, à quel point ces normes peuvent créer une fiction, en mettant en oeuvre un vaste processus paperassier, où l’on passe plus son temps à parler de qualité qu’à améliorer la qualité concrètement! On en vient à ne plus faire de l’amélioration de la qualité, mais de l’amélioration de processus d’évaluation de la qualité!
    Les normes ISO ont créé une vaste bureaucratie décentralisée, qui conduit à ce que les entreprises se doivent d’avoir leur logo « ISO » pour pouvoir être jugées crédibles et dignes d’entrer dans le club des fournisseurs. Si ce n’est pas mimétique, tribal et sacrificiel, je me demande alors ce que c’est? Et les petites entreprises peuvent alors être tentées de graisser un peu la patte, pardon, de faire des offrandes sacrificielles aux grands sachem des organismes certificateurs, pour obtenir le renouvellement de la marque des élus, le précieux logo, le signe d’appartenance.

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    • Jean-Baptiste Noé

      27 septembre 2020

      La paperasserie administrative est en effet très chronophage pour les entreprises.

    • Dr Slump

      29 septembre 2020

      Par ailleurs, n’est-il pas intéressant de constater que si d’un côté on donne aux normes une importance envahissante au point de les rendre destructrices, de l’autre on observe au contraire une volonté de supprimer, annihiler, effacer les normes sociales traditionnelles? Au point même de nier les normes que la nature impose, comme celles relatives au sexe, et de vouloir les remplacer par de nouvelles normes de « genre », encore plus compliquées et arbitraires que les anciennes. De là à y voir un lien, il n’y a qu’un pas que je saute allègrement.

      Cette frénésie à écrire et réécrire en permanence lois, règlements et normes, en un flux discontinu et dans une tension constante, ne peut que conduire à rien de bon.

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