15 février, 2022

Les illégitimes prérogatives de l’Education Nationale doivent être remises en question

 

 

Quand les deux lycées d’élite Henri IV et Louis le Grand sont obligés de changer leur système de recrutement pour s’ouvrir à la « mixité sociale » et utiliser à la place la procédure informatisée « Afffelnet » qui prend en compte un « indice de position sociale »  (IPS). Ensuite les notes des candidats sont « simplifiées » puis « calibrées » pour réduire considérablement l’avantage de celui qui a de très bons résultats.  On a bien compris qu’il s’agissait d’une étape de plus dans la direction du nivellement par le bas de l’Education Nationale. Le niveau scolaire est devenu un critère secondaire dans le recrutement des élèves. Pourtant les classements et les indicateurs ne manquent pas pour montrer l’effondrement de l’école qui ne joue plus en France son rôle d’instruction et d’éducation à la citoyenneté. Habitée par sa passion de l’égalité, la France n’aime plus ses élites. Elle veut imposer la diversité par une mixité forcée et supprimer le critère du niveau objectif.

 

La faillite de l’école française est le résultat d’un certain nombre d’innovations pédagogiques comme les activités d’éveil, la grammaire fonctionnelle, la « lecture naturelle », les mathématiques modernes, l’histoire des objets, le décloisonnement des matières.. . Le résultat de ces brillantes idées est clair : pas loin de 20% des jeunes qui entrent en sixième ne savent pas lire, écrire et compter convenablement.

Les discours creux, les thèses indigentes et parfois de pures dingueries sur la race, le genre et les colonies ont cours ensuite dans les amphithéâtres de sciences humaines. C’est probablement parce que l’habitude de délirer à tout propos avec autorité s’y est solidement implantée au fil des décennies.

Jacques Julliard dans son  livre « L’école est finie » avait produit un vibrant pamphlet contre la réforme scolaire de Najat Valaud-Belkacem ex ministre de l’Education Nationale. Il  s’élevait contre les discours égalitaristes et libertaires qui dominent la gauche depuis quarante ans. Le pédagogisme et le renoncement à l’autorité ont ravagé l’Education Nationale. Quand un conseil de discipline finit par avoir lieu et décide d’une sanction, le rectorat peut la casser alors qu’il y a eu vote !

 

Pendant ce temps, on continue de se moquer des maîtres qui continuent à oser faire des dictées ou à apprendre la lecture par syllabage systématique ou à faire apprendre les tables de multiplication et le calcul mental ! Aujourd’hui, ce qui est important est de ne pas humilier ceux qui sont moins bons. Briser le niveau d’excellence d’Henri IV et de Louis le Grand fait les affaires d’un système éducatif qui s’est révélé incapable de faire monter le niveau de tous les élèves.

 

Les élèves de Terminale ne maîtrisent pas l’accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s’il s’agissait d’une langue étrangère. Une grande partie des élèves obtient le baccalauréat alors qu’ils sont dans un état de quasi illettrisme. Ils entrent à l’université avec de grandes difficultés pour lire et ne sachant plus du tout écrire.

 

Les Territoires perdus de la République, ont vu se multiplier dans les classes des «incidents» à caractère antisémite, raciste et sexiste. La violence perpétrée en milieu scolaire a montré la grande décrépitude des valeurs qui fondent la République et assurent l’intégration des nouveaux citoyens et de leurs enfants. L’offensive islamiste se renforce de la démission et du déni dans lequel se trouvent les autorités scolaires et universitaires.

 

De mensonges en manipulations, de complaisances en lâchetés, notre intelligence collective se délite jour après jour. L’éducation nationale a renoncé à cultiver notre intelligence commune comme on cultive un champ pour nourrir les siens. Elle a oublié le questionnement ferme, le raisonnement rigoureux, la réfutation exigeante, autant d’activités tenues pour ringardes et terriblement ennuyeuses. Les parents, les enseignants, et les politiques ne semblent plus capables de mener les batailles nécessaires : celles dont on accepte de ne pas voir l’issue, en étant heureux que d’autres, nos élèves, nos enfants, les poursuivent parce qu’elles sont essentielles.

 

L’enseignement ne sert qu’à « reproduire » la classe dirigeante. C’était la thèse développée pendant les années 70 par le sociologue français Pierre Bourdieu. Les voies de la reproduction culturelle sont la famille, le milieu, les musées, la radio, la télévision, les ciné-clubs, les bibliothèques… Raymond Boudon a récusé le déterminisme bourdieusien et mis en avant la rationalité des individus dans leur prise de décision. Les inégalités sociales sont dues à une multiplicité de facteurs. Ce duel sociologique oppose deux visions diamétralement opposées de la sociologie: individualisme méthodologique contre holisme déterministe. Pour Boudon la réussite des enfants est moins corrélée à leur origine sociale qu’aux attentes des parents. Aujourd’hui le système n’assure plus la promotion des meilleurs mais des moins bons. Une grande réussite.

 

L’ère du vide scolaire a été remplie par la foi islamique.  En nous gargarisant du mot communautés nous avons laissé croire que plusieurs cultures pouvaient cohabiter.

Ce sont les familles les plus défavorisées qui tiennent le plus à la vérité des notes, alors que les bobos ne veulent pas qu’on traumatise leurs enfants. En voulant rendre l’école plus accessible, on a orchestré son nivellement par le bas. Jamais Albert Camus, fils d’une femme de ménage illettrée, mais poussé par un instituteur à l’ancienne ne pourrait aujourd’hui avoir le Nobel de littérature.

 

Les meilleures études pour le plus grand nombre. Ce doit être l’objectif d’une Education Nationale puissante, capable de contribuer activement à la croissance économique, de favoriser la cohésion sociale et de porter les ambitions culturelles d’un pays.

Près de quatre cent soixante-dix mille jeunes s’orientent chaque année vers l’enseignement supérieur, afin d’y acquérir ce qui est considéré comme le meilleur atout pour une vie professionnelle et personnelle. Dans ces quelques années d’études, c’est l’avenir de notre pays qui se joue, génération après génération. Pourtant, malgré l’importance de cet enjeu collectif, les privilèges d’une bonne formation tendent à se concentrer au sein d’un vivier étroit de bénéficiaires.

 

La France ne pourra se libérer de la pensée unique que quand la cooptation instaurée en 1945 dans le monde universitaire et au CNRS aura été réformée. La fonction publique avait vu en 1946 son statut signé par Maurice Thorez secrétaire général du Parti Communiste. Depuis ce monde obsolète ne cesse de s’autoprotéger par d’illégitimes prérogatives que personne n’ose contester. Tant que l’Etat Providence, héritage du Conseil National de la Résistance restera intouchable en dépit de ses coûts exorbitants, la France sera condamnée à la régression économique.

 

L’économie du secteur de l’éducation va être bouleversée. Elle est en France dans les mains de l’Etat, et sous contrôle total des syndicats corporatistes. Cela ne devrait pas durer encore longtemps. Grâce aux cours en ligne sur internet, il va y avoir une hausse spectaculaire du niveau d’exigence scolaire. Tout le monde a envie d’accéder aux plus de choses possibles dans la sphère de ses intérêts…En revanche, la surconsommation récréative de numérique (tablettes, smartphones, jeux video, télévision…)par les enfants  provoque des dégâts irréparables. Elle pénalise les interactions humaines. Elle ralentit l’acquisition et la maitrise du langage. Elle pèse sur la concentration et inscrit l’inattention au coeur du cerveau. La multiplication des écrans engendre une décérébration à grande échelle.

 

L’ Education Nationale résiste, engraissée par des ministres qui n’osent le réformer en profondeur, par des syndicats majoritaires bureaucrates et par une gestion du meilleur archaïsme. L’Éducation nationale a besoin d’un électrochoc. Il faut que le système ultra-centralisé accepte de lâcher la bride et de faire confiance aux acteurs de terrain, dans les académies, les collectivités, et surtout au sein même des établissements scolaires.

Quand on tire le fil de l’Education Nationale, on retrouve l’essentiel des maux de notre société: illetrisme, exclusion, violence, chômage, déficits, délinquance voire terrorisme. C’est en donnant la priorité à la jeunesse largement sacrifiée au cours des dernières décennies que l’on pourra repartir dans la bonne direction…

 

L’Université n’est pas sélective mais le taux d’échec est très élevé. Aucun ministre depuis Alain Devaquet  en 1986 n’a eu le courage de s’attaquer au problème. On ne peut arriver à faire passer des réformes à l’échelon national. Il faut décentraliser. Il faut en finir avec le jacobinisme. Il faut donner du pouvoir aux universités. La vraie justice sociale, ce n’est pas de briser la sélection des meilleurs mais de permettre à ceux qui en ont les capacités quelle que soit leur origine sociale d’en faire partie. Il ne s’agit pas de défendre la bourgeoisie, mais l’excellence au sein du service public. L’éducation c’est le problème central de la France. L’insuffisance des compétences explique une grande partie des faiblesses de notre économie…

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

30 Commentaires

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  • Genuflex

    17 mars 2022

    Agent de change, Executive Director, broker directeur général associé, Head of Strategy.
    Qu’est-ce qu’un auteur comme M. Jean-Jacques Netter connait à la question qu’il commente dans cet article ?
    C’est l’effet Dunning-Kruger dans toute sa splendeur.

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  • Dominique

    12 mars 2022

    Je vous ai fait une réponse mais elle ne parait pas pour le moment. J’écrivai être d’accord avec vous et vous remerciai.

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  • Jiff

    25 février 2022

    Constats Ô combien vrais, qui ont mené tout droit à ce que nous sommes en train de constater ; le FUD, distillé par gouvernement et « presse » qui n’en a plus que le nom, ayant mené 70 % des gens à flipper comme des bêtes (et se conduite comme telles) devant une « pandémie », terme très rapidement rétracté par l’OMS elle-même dans sa communication officielle.
     
    Les seuls ne s’y étant pas laissé prendre étant « les vieux », c’est à dire ceux qui ont eu la chance de bénéficier d’une école qui apprenait encore quelque chose, dont la réflexion personnelle bien étayée – ces derniers 2 ans, je crois que pratiquement chaque jour qui passait, j’ai mentalement brûlé un cierge en mémoire de mes professeurs de français et de philosophie, qu’ils soient de collège ou de lycée, ainsi qu’à ma grand-mère, qui doublait systématiquement les dictée et le calcul mental lorsque je rentrais à la maison et m’a donné le goût de la lecture.
     
    Le gros, l’énorme souci, c’est que si le retour en arrière est toujours possible, et encore, puisque l’on voit des myriades de profs ne maîtrisant pas la syntaxe de base, ça prendra une paire de générations, une paille pour un pays en pleine décrépitude. Alors que les pays en tête des classements PISA ont une instruction qui produit des têtes bien pleines, la france ne produit plus que des têtes bien vides…

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    • Dominique

      26 février 2022

      Jiff,
      Apprentissage de la lecture et de l’écriture se rattrape facilement.
      Il faut un orthophoniste qualifié ( ils ont les techniques ), et à la maison un Bescherelle, une dictée quotidienne, le par coeur pour les déclinaisons de verbe. En une année c’est rattré
      Ensuite le goût pour les livres fait éventuellement le reste.
      Les progrès en maths suivent.
      Donc ces méthodes appliquées en école et lycée … et universités relèveraient le niveau rapidement.

    • Jiff

      26 février 2022

      @Dominique
      Certes, mais, si l’on peut toujours rattraper le temps perdu en matière de lecture, c’est infiniment plus dur d’arriver à le faire dans le domaine de la philosophie, et encore plus dans celui des devoirs à faire à la maison et de ceux fait en classe, car la pensée n’est pas que liée à la maîtrise de la langue, elle participe d’un effort personnel non-négligeable (du moins jusqu’à l’adolescence) pour finir par devenir fluide une fois l’âge adulte atteint justement grâce à ces exercices qui sont maintenant remplacés par des QCM qui ne stimulent guère plus que les doigts.

    • Dominique

      26 février 2022

      Jiff
      Oui, il est évident que si parler une langue, la lire et l’écrire ouvrent le champ des connaissances, il faut ensuite que l’élève y prenne du plaisir, le développe, et s’appuit finalement sur sa volonté et son gout de l’effort pour aller plus loin.
      Autant il est possible d’éveiller le plaisir parr exemple avec des lectures faciles et attrayantes, que par la suite l’élève puis l’étudiant doit décider de son chemin.
      On commence par lui proposer de lire des livres de cap et d’épée pour la jeunesse, mais il aboutira éventuellement à des lectures de toutes sortes selon ses goûts et ses capacités.
      Entre les deux stades il y a toute l’évolution intellectuelle personnelle.
      Et au delà d’un bon bagage de base, les « meilleurs » feront des études classiques ou des études scientifiques supérieures. Mais l’accès aux connaissances restera possible durant toute la vie pour celui qui sait bien lire.

    • Jiff

      26 février 2022

      C’est là que vous achoppez, @Dominique, parce que vous supputez une adaptation de la lecture à la réflexion, mais ça n’est pas automagique, c’est le résultat de tout un tas d’exercices et de devoirs qui vont avec.
       
      La classique rédaction est un modèle du genre avec ses exposé, thèse, anti-thèse et conclusion – d’aucun pourrait juste voir cela superficiellement, comme juste un exercice, mais c’est en fait un entraînement permettant de développer une réflexion structurée et solide (thèse et anti-thèse en étant le pivot, puisque opinion solide il ne peut y avoir sans exploration de faits antagonistes).
       
      Vous pêchez par excès d’optimisme en pensant que la lecture entraîne tout le reste derrière elle, mais même si c’est un élement crucial du tableau, il ne peut remplacer le travail qui doit l’accompagner. En un mot, vous confondez acqusition de la culture et développement de la réflexion ; ce fût en partie vrai, il y a plus de 60 ans, mais c’était une époque dans laquelle l’instruction était un tout cohérent et qui communiquait des bases suffisamment solides pour que ceux qui n’allaient pas au lycée puissent continuer par eux-mêmes sans problèmes majeurs, pas le tas de morve actuel.

    • Dominique

      12 mars 2022

      Jiff
      Vkus avez raison.
      J’ai traité de la lecture et de l’écriture en tant que condition nécessaire pour accéder à des connaissances. Puisque c’est bien la pierre d’achoppement du système.
      Savoir lire et écrire ne suffisent effectivement pas pour comprendre ce qu’on lit, sauf s’il s’agit du mode d’emploi d’un appareil.
      Il faut des exercices appropriés et avec des maitres qualifiés pour développer les capacités de compréhension, analyse, réflexion etc.
      Ce que vous appelez un trop d’optimiste de ma part, est peut-être un manque d’ambition pour la jeunesse… qui deviendra grande.
      Vous avez raison, ce serait une erreur de ne pas apprendre à réfléchir. Beaucoup d’étudiants ne savent ni bien mémoriser, du fait qu’il ont mal compris ce qu’il ont lu, ni bien réfléchir correctement, du fait qu’on ne leur a pas appris. Cela peut d’ailleurs être fait également oralement, et pas que dans un lieu d’enseignement.
      Et la restitution de sa pensée s’apprend également comme vous l’indiquez.
      Merci de vos remarques, elles me seront utiles.

  • Robert

    21 février 2022

    Vous faîtes un constat terrible… mais réaliste.
    Le décrochage de la France, que ce soit dans le domaine économique ou culturel, est une réalité.
    Nous devenons un pays « de seconde zone », du fait de notre lâcheté, de notre paresse intellectuelle collectives et d’une classe politique qui en est le reflet.
    Je voudrais croire à un redressement, mais je crains qu’il ne soit trop tard !

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  • Dominique

    17 février 2022

    Décidemment il ne fait pas bon d’avoir des idées authentiquement libérales chez IDL puisque y proposer de TOUT dénationaliser en France y est interdit. Une nouvelle fois ma petite parole a été censurée.
    Il faudra pourtant se débarrasser de cette révolution de 1789, des « nationalisations » de 1945, etc. pour restaurer la France traditionnelle. Et libérer ainsi les Français qui résistent, et qui souffrent au travail ( car il faut bien faire vivre leurs familles) et sont volés de leur travail comme de leurs libertés, ce sont eux qui tiennent notre pays à bout de bras. Beaucoup en meurent au sens figuré comme au sens propre, les entrepreneurs qui font un infarctus ou se suicident après leur mise en faillite par les URSSAF, les paysans idem, jusqu’ aux policiers ( déjà 13 suicides depuis début 2022 ). Ceux qui survivent errent comme des prisonniers dans un Goulag qui ne dit pas son nom.
    Sinon je le répète ce sera la ruine économique et le chaos social et la disparition de la France, chef d’oeuvre de 15 siècles de royautés. Cette disparition s’accomplit pourtant sous nos yeux, bien au delà des seuls symptômes du grand remplacement contre lequel le Z s’est levé en chevalier blanc.
    Hélas beaucoup s’accomodent de la France révolutionnaire qui détruit la France traditionnelle depuis plus de 2 siècles, vraisemblablement parce qu’ils en touchent des dividendes et n’en souffrent pas. Ces faux libéraux, avec leurs éternels projets de réformes, posent en réalité les pavés de la Route de la Servitude.
    Soljenitsine aussi nous avaient prévenus…
    J’en retiens que IDL tue la Libre Parole, et c’est pourquoi le blog vivote alors qu’il pourrait bouillir. J’espère que Charles Gave n’est pas au courant de cette censure. Alors qui actionne la guillotine ?

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    • Dominique

      17 février 2022

      Les lecteurs auront compris que je proposai dans mon commentaire guillotiné d’ôter à  » l’Etat  » tout pouvoir et possibilité de regard sur l’instruction en France ; de la petite école jusqu’aux doctorats.
      Et cela va jusqu’à l’anéantissement du CNRS, avec ses laboratoires incapables ou ses programmes de sociologie révolutionnaire.
      Une contre-révolution nationale est possible dans l’ordre et dans la paix car le peuple a majoritairement compris qu’il tombe dans les abîmes. Mais il est comme perdu et ne s’exprime que maladroitement, sur d’improbables rond-points et dans des convois…
      Nous avons un bon exemple de cette faisabilité avec l’oeuvre du président Carlos Mendes qui fut élu en Argentine il y a 30 ans.
      D’un coup d’un seul, avec son gouvernement libéral et catholique il libéra l’Argentine.
      Pour le seul secteur de l’enseignement ceux qui croient pouvoir réparer l’  » Education  » nationale ne voient pas la réalité. Il ne s’agit pas d’un mamouth mais d’un monstre qui dévore ses enfants. Il créé un homme nouveau : le citoyen, illettré mais révolutionnaire.
      Ce matin encore il a interdit l’enseignement à domicile, qui était devenu l’ultime refuge pour la liberté d’enseigner aux enfants adolescents. L’enseignement dit privé a été étouffé dans le triple carcans des 20%, des évèchés catholiques soumis aux hommes-de-l’État, et des profs fournis par… l’État !

  • Nanker

    17 février 2022

    « l’Education nationale n’est pas réformable »
    si si et il y a même des profs de gauche qui se rendent compte qu’ils pataugent dans une fosse septique intellectuelle et que l’heure d’un Grand Changement est venu. Mais du fait du corporatisme au sein du mammouth ils se taisent et attendent… Personne ne dénonce quoi que ce soit par peur de passer pour un « facho » mais croyez-moi ça gamberge dur chez les profs.

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    • Dominique

      17 février 2022

      Vous vous trompez, les profs de góche sont des révolutionnaires dont une arme est le pédagogisme de Rousseau institutionnalisé par le ministère.
      Je vous invite à lire le site du CRAP ( cercle de recherche et d’activités pédagogiques) un cercle de profs du secondaite  » issu de la résistance  » en 1945.
      Subventionné par l’Etat il est animé par des profs dispensés de leur tâches professionnelles…

  • Thierry Balet

    17 février 2022

    Merci pour cet article qui reste l’un des meilleurs en terme d’éclaircissements sur le suicide généralisé de l’éducation nationale mais de la France en général aussi.
    Le nivellement par le bas, les chemins de la facilité, la construction d’une société Pop Corn, la Netflixisation des esprits auront définitivement mis à mal le goût de l’effort.

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  • breizh

    15 février 2022

    l’Education nationale n’est pas réformable : la seule solution est de la détruire et laisser les citoyens reconstruire.

    Répondre
  • Pierre Dupond

    15 février 2022

    Je reste tout de même effaré, que les terminales ne sachent pas utiliser de manière tangible les accords, mais cela ne m’étonne point, quand nous voyons le niveau catastrophique des étudiants particulièrement dans les universités. En effet, ils ne savent plus écrire, et sur le marché du travail c’est totalement ubuesque, vous n’imaginez même pas la catastrophe .

    Je suis chef d’entreprise, et quand je demande à un consultant de présenter la stratégie potentielle au client, il ne peut le faire, en effet sans culture, ni vocabulaire nécessaire il ne peut faire bonne impression. Je suis alors obligé de recruter des jeunes venant d’autres pays, et particulièrement des Asiatiques, qui eux savent bien parler le français, et sont surtout compétents dans leur métier.

    Il faudrait véritablement mettre en place pour les étudiants actuels des cours de renforcement, cela permettrait de les rendre plus agiles avec la langue, sans oublier la lecture des grands classiques français, peut être dans un secteur qu’ils apprécient, mais c’est urgent pour ne pas créer une génération qui risque de devenir inculte, et qui sera demain les dirigeants de notre pays.

    Après quand je vois l’incompétence de nos dirigeants actuels, à prendre les bonnes décisions, je ne suis pas véritablement subjugué par ce niveau scolaire.

    Répondre
  • Dominique

    15 février 2022

    Nième exposé du désastreux système de notre Éducation Nationale. Mais toujours utile car les vérités ont besoin d’être répétées et plus que les mensonges.
    .
    Dans les années 1960 les Jeunesses Communistes plaçaient des cartes d’adhésion auprès des lycéens des classes de 3ème.
    Ce furent aussi les années Peace and Love contre la guerre des USA au Vietnam, celle des campagnes du désarmement nucléaire orchestrées dans les établissements d’enseignement de la jeunesse française par le parti communiste français pro-soviétique. De tout cela nous payons le prix 60 ANS après.
    Nous avons beaucoup souffert.
    .
    Dans les années Hollande, le ministre François Peillon déclarait que  » La révolution n’est pas terminée « .
    On l’avait remarqué…
    Aujourd’hui la totalité de l’Éducation Nationale ( pourquoi  » Éducation  » alors qu’il s’agit d’instruire ? ) s’acharne toujours à créer un homme nouveau : le citoyen universel issu de la révolution française avec les thèses destructrices de Rousseau sur l’éducation.
    La révolution n’a donc pas attendu le “ wokisme”, elle l’a créé depuis longtemps.
    La république EST le wokisme.
    .
    => On n’arrivera à rien sans une CONTRE-révolution nationale d’ensemble, dont le démantèlement de ce mamouth néo-communiste qui est un des inombrables maillons du secteur dit public.
    Le dilemme vient de la puissance des ennemis de la France traditionnelle.
    .
    Il faudra TOUT dénationaliser, appliquer d’emblée une politique libérale qui réussit parfaitement au président Carlos Menez : en seulement deux ans elle remit l’Argentine sur pied, résorba le chômage et anéanti l’inflation !
    Il est vrai que le peuple argentin a de grandes qualités et qu’il est très chrétien.
    .
    <>
    .
    Rien ne sert de discourir il faut maintenant inviter sans cesse les résistants à passer à l’action.
    Une contre-révolution et le retour du roi n’étant pas actuellement possible tant nos ennemis intérieurs ( les Jacobins précisément ) et extérieurs ( les grands banquiers mondialistes ) sont puissants, agir en ce sens partout où ce sera possible.
    Le moment Z pourrait être cette occasion.
    Toujours optimiste, je l’espère…
    .
    Hélas si Eric Zemmour est un élément de grande résistance pour notre civilisation, il ne dénonce pas nos deux ennemis actuels qui sont implacables. Il semble ne pas avoir compris ? Ou ne pas vouloir comprendre comme le sous-entend un message de IDL ?
    .
    Il est de plus gaulliste, pourquoi alors que le colonel de Gaulle a livré notre  » France traditionnelle  » ( cf. Jean de Viguerie ) aux communistes revenus de Moscou en 1945, puis en 1962 aux terroristes islamistes du FLN ? En leur donnant les clés d’un pays construit à neuf et avec le Sahara il offrit de plus aux  » Algériens  » la possibilité de venir en France !
    .
    Zemmour ne semble pas non plus avoir étudié Frédéric Bastiat et il ne comprend pas, pour le moment, les principes du vrai libéralisme, seule solution pourtant avec le christianisme ( qu’il loue ) pour nous sauver des désastres en cours.
    Ce sont là quelques-unes de ses faiblesses.
    .
    Vite, ouvrez-lui les yeux : -)
    .
    Enfin, le mal français – la République révolutionnaire – est très profondément installé. Pour preuve, VOUS aussi écrivez :  » service public « . Malgré vous ?
    Beaucoup de libéraux acceptent finalement l’existence de nos calamiteux services dits publics.
    .
    Si des libéraux français ne réagissent pas autrement qu’en demandant des réformes illusoires toujours vouées à l’échec, la France deviendra un « territoire » peuplé d’illettrés et sous-développé. Quelques décades où moins suffiront.
    Et les économies des bourgeois ne leur permettront même plus d’émigrer aux Amériques nord ou sud.
    .
    Regardez Éric Zemmour que vous soutenez, ( comme ma petite personne faute de candidature de Louis de Bourbon roi de France ) : hier Z n’était rien en politique, et aujourd’hui sa campagne en bouscule beaucoup car il parle en vérité.
    .
    Nous avons besoin de Walesa, de Jean Paul II pour faire tomber les murailles qui nous enferment !
    Des libéraux comme vous peuvent s’adresser au peuple 🙂 Je vois bien Christine Kelly et Sonia Mabrouk les laisser intervenir sur leurs plateaux de la chaîne de Bolloré.
    Peut-être que je me trompe et je fabule.
    Mais c’est un grand malheur que si peu de libéraux ne s’expriment qu rarement en tant que tels.
    ( Récemment Charles Gave s’est exprimé sur une petite radio alternative de la bande FM parisienne. Cette radio a par ailleurs une émission de 1 heure 30 qui est animée par des libéraux membres de l’ALEPS.)
    .
    Pour être comprises, les vérités doivent être répétées.
    Ne doutez pas du pouvoir de votre parole.
    Il faut expliquer au peuple et à ceux qui espèrent le sauver.
    .
    PS j’espère que mon commentaire sera, cette fois, publié : -)

    Répondre
    • Dominique

      15 février 2022

      Pardon d’avoir été un peu long une fois encore. Msis dans ce blog pourtant libéral il m’apparait souhaitable de démontrer que les services dits publics tuent la France.

  • Daniel Ve

    15 février 2022

    C’est curieux que dans tous les pays les politiques qui s’engagent dans une voie erronée et persuadés de toujours savoir ce qui est bon pour les autres refusent systématiquement de revenir sur leurs mauvaises idées. Nous autres, bouffeurs de frites dans un micro état établi juste au Nord de Valencienne, suivons vos politicards à la lorgnette dans le but de
    voir ce qui nous pend au nez dans les années qui suivent. Par contre, nos amis français seraient bien en peine de citer quelques noms parmi les 48 ministres qui composent nos cinq gouvernements. Et ouais… nous on en a 48. Il s’en trouvait cependant une ou un plus malin que les autres et de gauche naturellement, qui s’ingénia à équilibrer les niveaux sociaux dans nos établissements les mieux cotés. A l’époque, certains de nos beaux collèges recevaient des demandes de réservation bien des années avant le CP ! Ce qui était, bien sûr, très mal vu d’un point de vue socialiste. On créa donc un « pacte d’excellence » et un « décret inscription » qui se basait sur un « Indice composite » essentiellement destiné à désormais « mélanger » les couches sociales. Cette belle tactique de nivellement par le bas eut une conséquence totalement imprévue : les parents se sont intéressés au camping ! Il était en effet de bon ton d’installer sa tente la veille du premier jour d’inscription devant la porte de l’établissement choisi afin d’être sûr de pouvoir introduire la demande d’inscription du rejeton. Certains élèves se trouvèrent envoyés dans des établissements bien loin de chez eux ( à Molenbeek que vous connaissez bien par exemple) et chaque année il fallut désormais songer à réinscrire les enfants dès le mois de février. Outre, évidemment que les jeunes ne savent plus ni écrire sans faute notre belle langue, ni même vous dire combien font 7 x 8, ils ont appris de leur condisciples sortis de nos ruisseaux à faire fi de la persévérance, de la politesse et de la discipline : Liberté, bon dieu ! Entretemps, la ministre socialiste qui n’avait pas imaginé la catastrophe annoncée avait placé ses rejetons dans des écoles privées (ça gagne des sous un ministre…). Ils y sont tellement mieux protégés.
    Mais moi, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi vos politiques n’ont pas été voir ce qui se passait dans le labo d’à côté, combien ce truc avait mal tourné en Belgique et créé un monstre vingt ans après … Là, ils ont joué fort !
    Battez-vous les mecs, vos petits enfants vont le payer très cher ! Très…

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    • Dominique

      15 février 2022

      Daniel Ve,
      … parce que nos  » dirigeants » font partie de la même caste révolutionnaire et maintenant mondialiste.
      Il n’est pas nécessaire à ces pantins qui dirigent nos pays de passer les frontières. Ils ont lu Rousseau et Schwab leur fait la même leçon

      En toute sympathie, au sens de souffrir ensemble.

  • YB

    15 février 2022

    Très bon article qui malheureusement reflète la réalité !

    J’ai été enseignant en IUT au Venezuela dans le département de génie électrique pendant de nombreuses années (théorie et laboratoire), avec des élèves d’origine modeste ou très modeste. Je n’ai jamais eu de problèmes de disciplines, il y avait de temps en temps des moments de détente, mais rien qui m’empêche de donner le cours. Les élèves étaient là pour apprendre (le diplôme ou plutôt les connaissances acquises les sortiraient d’en bas) et cela ne m’a jamais gêné de réexpliquer un concept, un calcul car j’étais dans mon rôle d’enseignant.

    Quand Hugo Chavez est arrivé au pouvoir avec ses idées révolutionnaires, tout a basculé dont l’éducation et après quelques années, les critères d’admission en université avaient changé, l’origine sociale étant un critère très important. Tant qu’un élève n’avait pas une note de 10, l’enseignant était dans l’obligation de répéter l’examen…

    De retour en France, j’ai fait un remplacement de deux mois dans les classes de 5éme et 3éme et cela a été une expérience lamentable. Aucune discipline, en troisième les élèves ne connaissaient pas les tables de multiplications…. Et le directeur complètement à côté de la plaque, ″il fallait comprendre que les élèves sont jeunes″ !

    Actuellement en France je vois beaucoup de ressemblances avec le Venezuela et pourtant la France est un pays soi-disant développé mais jusqu’à quand ?

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  • Jacques Peter

    15 février 2022

    Voilà au moins un grand chantier que le gouvernement a réussi à mener à son terme: détruire l’instruction des jeunes.

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  • Dan

    15 février 2022

    Globalement d’accord avec vous. J’ajouterais que l’apprentissage de la lecture, de la grammaire est trop tardif. Que la suppression de l’analyse logique est une catastrophe.
    Une autre remarque qui ne va pas dans votre sens : des activités d’éveil – bien choisies- sont indispensables. Habiter de grandes tours les unes près des autres ne favorisent plus la connaissance de la diversité du monde économique, de la complexité de la nature… Et là il y a ceux qui comprennent en lisant, d’autres en observant, d’autres en « faisant » par eux-mêmes …

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  • Romain

    15 février 2022

    Rien à retirer de cet article. La situation est désespérante ! Et le plus désespérant c’est que cela convient très bien à tout le monde. En cette période électorale, aucun candidat n’apporte d’espoirs sur ce sujet.
    C’est un des nombreux points qui fait réfléchir à son appartenance à cette nation qui s’autodétruit chaque jour un peu plus……simplement parce qu’elle ne fait plus face à ses responsabilités et que le courage n’est plus utilisé pour défendre des idées !

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    • Dominique

      17 février 2022

      Oui cela convient à ( presque ) tout le monde. Et Soljenitsyne avait analysé exposé le  » manque de courage  » devenu une tare des Occidentaux.
      Ceux qui s’en sortent sont ceux qui peuvent s’expatrier.
      Ils sont nombreux, jeunes diplômés qui sont bien obligés de partir, moins jeunes qui créent des entreprises ( comme Florent Pagny en Argentine ), retraités en Thailande, Portugal, Mexique ( surtout parce que vivre en France a fini par les désespérer ).
      Il n’y a pas d’étude publiée sur cette émigration.

  • dewez jean-paul

    15 février 2022

    trés bonne analyse , ce qu ‘ on appelle l éducation nationale devra imploser et renaitre
    sous une autre forme; voila mon avis!

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  • Marcel Jayr

    15 février 2022

    merci pour cette invitation à réorienter l’enseignement dans le sens qu’il n’aurait jamais du quitter

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  • Simon BILLOUET

    15 février 2022

    Le niveau moyen bas arrange très bien nos édiles sociale-démocrates qui envoient leur progéniture à LLG, H4, Stan ou l’école alsacienne

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  • Jacques Ady

    15 février 2022

    Ou, comme le suggère régulièrement Charles Gave, il faut privatiser totalement l’Éducation Nationale (peut-être ne le dit-il pas comme cela, mais c’est le principe). Attribuer comme c’est le cas en Suède des « chèques éducation » aux parents, lesquels ensuite choisissent l’école où ils enverront leurs enfants, ce qui permet à la concurrence entre écoles de s’exprimer, donc de tirer l’instruction – et non l’éducation, qui revient aux parents – des enfants vers le haut. Idem évidemment pour les études supérieures.
    Ce pays crève de l’égalitarisme et de l’intervention de l’État à tous les étages. Il faut li-bé-ra-li-ser.

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    • Dominique

      15 février 2022

      Ce chèque-éducation est un bon moyen, accompagné de la fin de la barrière de 20% d’établissements libres. Mais une bonne contre-révolution serait préférable.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!