17 avril, 2014

Les Français « fait à coeur » pour les réformes?

En France, les mesures qui ont été annoncées par Manuel Valls le nouveau Premier Ministre sont positives pour la croissance et pour les marchés, si elles sont vraiment mises en œuvre. Le problème c’est qu’elles  sont totalement contraires à l’ADN de la gauche. Profitant de sa très forte popularité par rapport au Président de la République, le locataire de Matignon a une carte en main très importante qu’il peut jouer maintenant contre le Parti Socialiste, les syndicats et  tous les corporatismes qui voudront l’empêcher d’avancer. Les français sont maintenant majoritairement prêts pour les réformes…

Parti très à gauche pour être élu Président, François Hollande a fini par proposer à la France une politique favorable aux entreprises adaptée à la réalité. Il aura évincé l’extrême gauche et les écologistes du gouvernement comme François Mitterrand l’avait fait en son temps avec le Parti Communiste.Même s’il reste au gouvernement des ministres qui ont d’ores et déjà échoué dans leurs fonctions et des nominations curieuses comme celle de  Harlem Désir aux Affaires Européennes  et de  Christian Eckert au poste de Secrétaire d’Etat  chargé du Budget, cela ne devrait pas empêcher le gouvernement d’avancer…

On va voir assez vite si Manuel Valls est capable de résoudre des problèmes simples comme celui des seuils dans les entreprises notamment le franchissement de la barre des 10 salariés, de revenir rapidement sur les mesures concernant l’emploi à domicile et supprimer la proposition de loi PS permettant aux inspecteurs du travail de sanctionner directement les dirigeants d’entreprise !

 

Après il faudra beaucoup de courage pour faire en sorte que la dépense publique n’augmente pas plus vite que le PIB.   Ce sera bien évidemment beaucoup plus difficile, car il faudra s’attaquer  très sérieusement à la masse salariale de l’Etat, au mille feuille des collectivités territoriales et aux dépenses de la Sécurité Sociale. Pour cela il faudra a minima geler les minima sociaux, toutes les aides sociales ainsi que le traitement des agents de l’Etat et leur recrutement dans les fonctions non régaliennes. Il y a encore quinze jours François Hollande s’apprêtait à demander encore du temps à Bruxelles pour respecter le plafond de 3% du déficit. Rattrapé par la patrouille, son Premier Ministre a été obligé de maintenir l’engagement de la France, le pays qui commençait à passer pour celui qui ne tient jamais ses promesses…

 

En Europe, Mario Draghi le président de la BCE a admis publiquement que l’Euro était trop cher et pénalisait la reprise, ce qui accroissait les risques de déflation. La plupart des investisseurs sont convaincus que la BCE va mettre en place un dispositif ambitieux quand les stress tests sur les banques européennes auront été réalisés. Elle pourra alors proposer d’aider les banques européennes, soit en baissant encore ses taux, soit en participant à  la titrisation  de créances saines pour que les banques puissent  distribuer plus de crédit. Idéalement si ces opérations se réalisaient au moment où la Federal Reserve commencera à remonter ses taux, cela pourrait provoquer un affaiblissement de l’Euro par rapport au dollar, ce que toutes les entreprises européennes souhaitent. Si cette perspective se réalise, les actions européennes sont encore sous évaluées.

 

Au Portugal, l’agence de notation Fitch a rehaussé la note de crédit des obligations émises par le gouvernement à BB+ positif . La croissance sera encore faible cette année, mais la balance des paiement courants est redevenue faiblement positive. Ce qui aide beaucoup le pays à sortir de la crise, ce sont les revenus pétroliers de ses anciennes colonies. De nombreux portugais partent travailler en Angola et au Mozambique.

L’Angola profite des champs pétroliers de Girasol, Dalia et Pazflor découverts par Total, qui est devenu le premier opérateur du pays. Cela permet au fonds souverain qui a été créé, d’être à la tête de 5 Md$.  Le « Fundo Soberano de Angola » est géré par Jose Filomeno Dos Santos, le fils du Président de l’Angola. Il possède maintenant des participations importantes dans les plus grandes entreprises portugaises dans les secteurs de la banque :  BIC, BCP, BPI ; des télécommunications  Unitel; des Media: Cofina, Impresa; de l’agro alimentaire: Cofaco, Vinho Benigno.

Au Mozambique,  ENI a identifié un gisement qui pourrait produire 300 000 barils équivalent pétrole par jour en 2016. Cette découverte, après celles d’Anadarko, ferait du pays l’un des premiers producteurs mondiaux de pétrole.

Pour participer directement au redressement de l’économie portugaise on peut s’intéresser aux banques comme Banco Esperito Santo- BES ou Banco Commercial Portugues- BCP ; et aux affaires de télécommunications comme  Portugal Telecom et Sonoaecom  

 

En Italie, on assiste à la poursuite de la baisse des taux et à un début de reprise de l’économie.  En Grèce, la dernière émission d’obligations par l’Etat grec est un succès moral. En contrepartie des 240 Md€ qui ont été prêtés à la Grèce, le gouvernement devait  prendre des mesures impopulaires et  procéder à des réformes structurelles.

Cela incite des gérants qui suivent les pays de l’Europe du Sud comme Alberto Gallo, patron de la recherche de  RBS  à recommander l’achat de Piraeus Bank. La banque devrait redevenir bénéficiaire en 2015, car le secteur bancaire grec a vu le nombre d’établissements ramené de douze à cinq qui représentent maintenant 90% du marché. Les obligations émises par la banque attirent aussi les gérants obligataires car le rendement est de 4,24%. Parmi les autres valeurs grecques que l’on retrouve le plus souvent dans les portefeuilles figurent : Hellenic Telecommunications OrganizationOTE et Coca-Cola Hellenic

En République Tchèque  les ventes de détail ont progressé de +8,1% en février, ce qui constitue la plus forte progression depuis 2008. Cela montre bien  que la dévaluation de la Couronne tchèque intervenue à la fin de l’année dernière a profité à l’économie. Le secteur automobile est celui qui en a le plus profité.  Nosovice, est ainsi devenu un des sites les plus productifs d’Europe avec quasiment des  voitures fabriquées sur commande et très peu de stocks. Hyundai  possède une usine qui fabrique 300 000 voitures par an avec seulement 3440 personnes et  Skoda 600 000 voitures avec 23 000 personnes. Parmi les valeurs tchèques que l’on retrouve dans les portefeuilles figurent :  CEZ (électricité), Komercni Banka (banque), Telefonica Czech Republic qui est côté à Londres, Unipetrol (chimie)

 

En Hongrie  la balance des paiements courants  se retrouve à des niveaux record. La victoire de Viktor Orban  à la tête du parti Jobbik  n’a pas l’air d’empêcher les investisseurs de s’intéresser aux valeurs suivantes : OTP Bank (banque) ; Chemicals: Pannonplast et Tiszai Chemical (chimie) ; Gedeon Richter (pharmacie) ;Mol Magyar Olaj-ES Gazipari (pétrole et gaz) ;Synergon Information Systems (logiciels).

 

En Chine, la nouvelle inquiétude provient cette semaine à la forte exposition des compagnies d’assurance aux produits structurés. Elle avait été encouragée par les autorités de régulation. Comme dans l’immobilier on peut espérer que les autorités chinoises qui ont tous les outils en main pour contrôler la situation le feront une fois de plus. En attendant le MSCI China Index  se paye 8.8x les résultats estimés pour les douze prochains mois. L’univers de 133 sociétés suivi par le broker chinois CLSA se paye encore moins cher à 8,5x. Si la croissance de l’économie ressort autour de 7,4% (estimation du consensus des économistes) les valeurs chinoises sont attractives.

 

Dans les marchés émergents on assiste à une poursuite de la reprise avec la hausse cette semaine des Emirats Arabes Unis + 6,30%, de la Turquie +4,1%, du Brésil +3,7%. En revanche l’Indonésie a baissé de 3,3% . Le marché avait anticipé le résultat des élections et offrait un rapport cours/bénéfice de 14x soit nettement plus que celui du Brésil à 10x.

 

Le Pakistan a même fait cette semaine son retour sur les marchés obligataires. Les investisseurs semblent ne pas prêter beaucoup d’attention au fait que  Nawaz Sharif  le premier ministre pakistanais a reçu 3 Md$ de l’Arabie Saoudite pour acheter des armes,   afin d’aider les salafistes whahabites qui se battent en Syrie contre Bachar El Assad. A suivre ….

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

10 Commentaires

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  • FriedrichList

    6 mai 2014

    Le «pacte Valls» ne touche pas au nombre de fonctionnaires, ni aux 35 heures, ni à l’aide médicale aux clandestins… Il rationne ceux qui paient le plus d’impôts.

    Après les levées massives d’impôts, le rationnement. Ce sont toujours les mêmes qui paient, ceux qui travaillent et supportent l’impôt ou ceux qui, par leur travail, ont constitué leurs retraites et continuent de payer leurs impôts tout en voyant les prestations des uns ou les pensions des autres rabotées. Double peine. Et pour le bénéfice de qui ? Le «pacte» que Manuel Valls soumettait, ce mardi, à l’Assemblée n’est le sien que par un artifice de présentation. Il a été préparé par ceux qui l’ont précédé à Matignon comme à Bercy, avec les consignes de l’Élysée. Après 55 milliards d’impôts supplémentaires en trois lois de finances, il fallait annoncer 50 milliards d’économies. Les impôts, c’était Ayrault, les économies, c’est Valls.

    Dès lors que l’on dit économies, on entend que c’est la «bonne direction», le «bon sens même», une «première» depuis quarante ans, le «tournant» du quinquennat, la «révélation» de la social-démocratie et même un «virage social-libéral»… Mais la part des prélèvements obligatoires dans notre PIB va-t-elle baisser ? Non. Exception faite de l’hypothétique réforme territoriale, le plan Valls ne comprend aucune refonte structurelle. Tout est soigneusement maintenu en l’état, en réduisant seulement crédits et dotations.

    Le pacte, d’abord de confiance, puis de responsabilité, maintenant de stabilité, respecte tous les interdits. Il ne réduit pas le nombre de fonctionnaires, et s’il les maltraite en gelant le point d’indice, sans pouvoir toucher ni à l’ancienneté ni à l’avancement, il aurait pu ne pas remplacer les agents qui partent en retraite, ce qui permettrait de rémunérer la performance et le mérite des autres. Il se défend de le faire. De même qu’il ne tranche pas dans les aberrations du code des impôts ni dans celles du code du travail, mais accroît en revanche le nombre des inspecteurs du travail et leur champ de compétence, c’est-à-dire celui de leurs interventions.

    Héritage direct du gouvernement de Lionel Jospin et de Martine Aubry, la contrainte des 35 heures subventionnées n’est même plus citée nulle part, comme si elle ne coûtait plus 20 à 23 milliards d’euros par an en aides directes ou indirectes, comme si elle n’avait pas détruit quelque 500 000 emplois industriels en dix ans et ramené la part de l’industrie manufacturière dans notre PIB à moins de 10 % (9,3 % exactement, soit la moitié de ce qu’elle représente en Allemagne, 18,7 %, selon les chiffres cités par Jacques de Larosière, ancien directeur général du FMI, dans notre précédent numéro). On ne peut pas vouloir stimuler le travail tout en perpétuant le tabou des 35 heures. La droite avait tenté de contourner l’obstacle en libérant les heures supplémentaires par leur défiscalisation. La gauche s’est empressée de supprimer ce dispositif pour revenir aux 35 heures pures et dures. L’emploi en paie le prix.

    Autre tabou légué par les années Jospin, l’aide médicale de l’État (AME) — destinée aux immigrés sans papiers, c’est-à-dire illégalement présents sur notre territoire et normalement poursuivis à ce titre, cette allocation aura eu deux effets directs depuis son instauration, en 2000 : elle a fait passer le nombre de ses bénéficiaires de moins de 100 000 par an au début à près de 300 000 maintenant, pour une dépense qui approchera le milliard d’euros cette année, selon l’enquête de Claude Goasguen, député UMP de Paris. À cette charge publique s’est ajouté l’engorgement des établissements hospitaliers, notamment parisiens, par une population à 95 % étrangère à l’espace européen, laquelle considère que le moindre soin dans les services d’urgence est un dû, plus encore qu’un droit.

    La droite avait cherché à endiguer le phénomène en instaurant un droit, minime, d’entrée, ce qui avait stabilisé le nombre de bénéficiaires. La gauche a supprimé ce droit dans le mois de son arrivée — elle n’avait rien de plus pressé — et le plan Valls maintient ce dispositif intact, ce qui continue de gonfler les dépenses médicales et sociales (à travers l’afflux des clandestins) que ce même gouvernement entend d’autre part rationner…

    Les 20 milliards d’euros des 35 heures ou le milliard de l’AME ne sont que des exemples. Mais cumulés année après année, cela représente des sommes considérables qui ne vont pas au redressement de la compétitivité du pays, encore moins au renforcement de ses moyens. Un pays qui doit emprunter quelque 200 milliards par an pour ses dépenses de fonctionnement et qui doit en débourser 50 pour payer les intérêts de sa dette n’a évidemment pas les ressources indispensables ni les ressorts politiques pour empêcher un leader mondial français comme Alstom d’être racheté par un groupe étranger.

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    • zelectron

      6 mai 2014

      @FriedrichList,
      J’abonde dans votre sens:
      – IL SE DIT AU ROYAUME-UNI QU’UN FONCTIONNAIRE DE MOINS C’EST TROIS EMPLOIS DANS LE SECTEUR PRIVÉ DE PLUS
      – « TOUT DANS L’ÉTAT, RIEN HORS DE L’ÉTAT ET RIEN CONTRE L’ÉTAT » Mussolini lun des « pères » du fascisme
      – LE NOMBRE DE NOS FONCTIONNAIRES EST DIRECTEMENT PROPORTIONNEL À L’IMPÉRITIE DE NOS ÉLUS !
      – LE RÔLE DE L’ÉTAT C’EST D’ARBITRER, PAS DE JOUER LA PARTIE.
      « SI LA DÉPENSE PUBLIQUE CRÉAIT DES EMPLOIS, IL Y A BIEN LONGTEMPS QUE NOUS AURIONS LE TAUX DE CHÔMAGE LE PLUS BAS D’EUROPE »

  • Jules

    25 avril 2014

    Sur un plan nâtiônâl, la seule politique intelligente consisterait à :

    1. RECYCLER 2 millions de ressources humaines fonctionnarisées en 2 millions de ressources humaines privatisées (alors, oui les 35 heures seraient possibles),

    2. La moitié irait vers les services, l’autre moitié irait vers une industrie ré-internalisée en vue de redresser la balance commerciale de la France (alors, oui les 35 heures seraient possibles).

    Mais qui se soucie encore de la Nation ? Même Madame Michu veut surtout de la rentabilité dans son PEA, sans se soucier de savoir comment ça marche…

    La France ? Ses fonctionnaires et ses retraités l’ont tuée !

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  • Gerldam

    18 avril 2014

    Je suis étonné de vos propos. A deux titres:
    1. le premier c’est les soit-disant 50 millirads d’économies n’en sont pas. Pour une large part, c’est une diminution des revenus d’une partie de la population. Par ailleurs, le reste est d ‘un flou, tout à fait hollandais. Aucune réflexion sur le périmètre de l’état, seule façon de faire de réelles réformes de structure.
    2. Vicotr Orban n’est pas le patron du Jobbik (extrême droite, proche de l’Aube dorée en Grèce) mais du Fidesz, parti de droite. Un telle erreur jette l’ombre d’un doute sur le reste où je suis moins spécialiste.

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    • FriedrichList

      23 avril 2014

      Orban est un ancien du centre-droit qui s’adapte à la donne locale.

      Les hongrois sont un « peu » nationalistes (on peut les comprendre vu qu’ils ont été amputés sérieusement de la grande Hongrie au profit de la Roumanie).

      Sinon il applique une politique tout ce qu’il y a de conservatrice : pas de mariage homo ce qui doit contrarier Bruxelles tant les priorités sont là évidemment !

      Le Jobbik en effet c’est autre chose (héritier des Croix Fléchées)

  • Robert Marchenoir

    17 avril 2014

    Je suis très sceptique face à la logique des mesures Valls, qui consistent en gros, si j’ai bien compris, à baisser les allocations sociales et les salaires des fonctionnaires, sans diminuer le nombre de ces derniers.

    Non qu’il faille ouvrir le robinet des allocs et augmenter les traitements de la fonction publique, mais la seule mesure vraiment « structurelle », mot dont tout le monde se gargarise sans jamais le définir, constituerait à diminuer de façon significative le nombre des fonctionnaires. (Voire, on peut toujours rêver, à supprimer leur statut, comme les Suisses l’ont décidé par référendum.)

    A défaut, on contient les dépenses publiques, voire on les fait diminuer à la marge, mais on gêne et on mécontente tout le monde, les allocataires comme les fonctionnaires, et on conserve la source fondamentale de dépense publique qui est le fonctionnaire.

    Chaque fonctionnaire dont le poste n’est pas supprimé génère des allocations sociales, puisqu’il faut bien qu’il justifie son « emploi », et son emploi consiste, on nous le répète suffisamment, à « redistribuer » le pognon des autres.

    Chaque fonctionnaire génère un salaire et une retraite à vie, et même s’il s’agit d’un salaire de merde et d’une retraite de misère, c’est néanmoins une dépense improductive par définition, puisque le privé est par construction plus efficace.

    Donc les mesures Valls, présentées comme révolutionnaires et courageuses, sont en réalité des dépenses de couille molle, puisqu’elles consistent, comme toujours en France, à limer délicatement ici où là (ce qui irrite légitimement ceux qui se font limer la tronche), au lieu de trancher au hachoir (ce qui certes provoquerait des hurlements et des grimpages aux rideaux, mais au moins ce serait avec des perspectives de succès après quelques années).

    Le licenciement de fonctionnaires augmenterait certes le chômage dans un premier temps, mais dans un second temps ces gens-là seraient disponibles pour travailler plus efficacement dans des entreprises rendues libres de les embaucher, grâce à la baisse des taxes consécutives à la baisse des dépenses publiques.

    Et l’effort « social » légitime de l’Etat consisterait alors à prévoir, pour ces fonctionnaires sacrifiés sur l’autel de la démagogie passée de la gauche comme de la droite, un filet de sécurité transitoire et suffisant pour qu’ils n’aient pas à payer, de façon excessive, les pots cassés de quarante ans de clientélisme.

    Sachant qu’ils devraient prendre leur part de difficultés comme tout le monde, vu la façon dont, collectivement comme individuellement, ils ont défendu bec et ongles, par tous les moyens y compris la « grève citoyenne », le régime qui nous a foutu dans la merde.

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    • Robert Marchenoir

      17 avril 2014

      Rectificatif : les mesures Valls sont des mesures, et non des dépenses, de couille molle.

    • Nicolas

      29 avril 2014

      Entiérement d’accord : viront plutôt que de baisser les salaires.

      Il doit être clair pour tous qu’il n’y aucun avenir professionel en dehors du privé, du marché, des clients à satisfaire..

  • zelectron

    17 avril 2014

    Il est tout aussi évident que l’ADN de gauche sera opposé à la réduction des effectifs de la fonction publique et « collatéraux » d’un à deux millions de fonctionnaires (sauf « régaliens) par tranche pendant les dix à quinze ans qui viennent.

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    • FriedrichList

      23 avril 2014

      Je ne sais pas s’il s’agit de l’ADN de la gauche ou plutôt de la stratégie du chaos évoquée par un certaine Naomi Klein.

      Il est plus facile de laisser en place une structure « communiste » comme dirait CG en laissant la qualité du service se dégrader cf l’Education Nationale qui au lieu de pratique la sélection et remonter les frais d’inscriptions à l’Université préfère accueuillir tout le monde. Idem pour l’Hôpital public

      Après ce qui doit arriver arrive, ça foire tellement qu’à un moment donné, le gouvernement suivant sera en mesure de fermer la dite structure. Et on aura gagner du temps, stratégie de couille molle comme dirait Marchenoir

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