20 avril, 2020

Les économistes existent pour que les astrologues aient l’air sérieux.

Je dois avouer que les économistes officiels m’ont toujours amusé avec leur prétention à prédire l’avenir. Comme je ne cesse de le dire, si quelqu’un pouvait prévoir l’avenir, le socialisme fonctionnerait à merveille, la Corée du Nord serait le pays le plus développé au monde et nous savons tous qu’il n’en est rien.

Mais en ces temps de crise, « ils » se surpassent.

Je viens de « lire », les élucubrations de tel ou tel des représentants de cette engeance sur les conséquences à attendre de la crise du Corona Virus et je dois dire que j’en suis resté mort de rire. Le commentaire général est le suivant :’’il s’agit d’une situation complètement nouvelle et inattendue et mes modèles (mathématiques bien sûr) ne me sont donc d’aucune utilité’’

Dire ceci, c’est avouer que finalement, l’on n’a rien compris à l’économie.

Je m’explique.

L’économie est une branche de la Logique qui est elle-même une branche de la Philosophie. Ce n’est ni une branche des mathématiques ni une branche de l’astrologie.

Que fait-on en Logique ? On essaie de mettre à jour des concepts que l’on confronte à la réalité pour mieux comprendre celle-ci, ce qui permet d’éviter de commettre les mêmes erreurs si les mêmes faits se répètent. Voilà qui permet d’apprendre par l’expérience et d’enseigner ensuite. Un exemple : Un certain nombre de lecteurs doivent être du sexe masculin et ce sexe apprend assez vite que si l’on pisse contre le vent, on en sort mouillé, ce qui est un apprentissage logique que l’on peut transmettre aux générations suivantes. Le but d’un économiste est donc de dégager des concepts qui vont aider le reste de la population à être le moins mouillé possible quand le vent se lève.

Pour mieux expliquer ce que je viens de dire, je vais me livrer devant mes lecteurs à une analyse économique de la crise dans laquelle nous sommes et pour cela je vais utiliser des concepts avec lesquels ils sont familiers s’ils ont pris la bonne habitude de me lire le Lundi matin

  • Essayons de répondre à la première question : qui va prendre la claque financière ? La réponse est : tous ceux qui travaillent dans le secteur privé, je ne pense pas que les employés au ministère des finances, par exemple, se fassent du souci pour leur emploi ou leur virement à la fin du mois.
  • Parmi les gens qui travaillent dans le secteur privé il y a les employés « normaux » qui risquent de ne pas retrouver leur travail quand le confinement sera fini mais qui sont partiellement couverts par le système social (allocations chômage etc.)
  • Et puis il y a les entrepreneurs, les vrais, les patrons de petites entreprises de moins de 10 personnes, qui ne sont pas couverts par grand-chose, qui ne sont pas tous jeunes et qui risquent de se retrouver au tapis ayant perdu le travail d’une vie et sans rien.

Donc les petits patrons vont être les grandes victimes de cette crise, et leurs employés des victimes subsidiaires, cela est certain.

Venons-en aux concepts que les lecteurs connaissent bien.

  • Qu’est qu’un (petit) entrepreneur ? C’est la personne qui médiatise le risque pour la société. Il a des coûts certains et des revenus complètement incertains. Si ses coûts sont inférieurs à ses revenus, la différence s’appelle le profit et l’Etat lui en prendra une partie et si c’est le contraire, cela s’appelle une perte, à laquelle l’Etat ne participera évidemment pas. Le ratio profit (ou perte) sur le capital engagé par l’entrepreneur s’appelle la rentabilité sur capital investi ou r
  • Qu’est- ce qu’un rentier ? C’est quelqu’un qui ne veut prendre aucun risque, ni avec son épargne ni avec sa force de travail. Le rentier c’est donc celui qui achète une obligation de l’état français et/ou qui est fonctionnaire. Appelons sa rentabilité i,i est égal au rendement sur les obligations d’Etat[1].
  • Et bien entendu, il faut une troisième personne, le gros malin qui va voir les rentiers en leur disant : mettez votre argent chez moi, je vous donnerai i et qui se retourne pour prêter l’argent aux entrepreneurs en leur faisant payer r. Et avec la différence (r-i), il doit faire tourner sa boutique, compenser pour les entrepreneurs qui feront faillite et rémunérer le capital qu’il a mis en garantie.

Pour que ce système vieux comme le monde fonctionne, il faut bien sur que r soit plus grand que i, sinon et mon entrepreneur d’abord et mon banquier ensuite vont faire faillite.

En tant qu’observateur, comment puis-je savoir que r >i ou pas ?

Facile, je regarde d’abord le cours des banques en bourse et ensuite, le rapport entra la valorisation des actions et celle des obligations d’état dans le pays. Ce ratio mesure en fait le ratio rentabilité du capital investi sur paiement au rentier. Dans une économie normale où r>i, ce ratio doit monter, dans une économie malade, il baisse, Voyons l’exemple de l’Italie dans les dernières décennies.

 

 

La ligne rouge est l’indice boursier des banques de la zone euro qui a perdu 85 % depuis l’an 2000, Quant au ratio actions/obligation qui n’est autre que le ratio r/i, depuis la même date (ligne noire), il a perdu 72 % depuis la même date.

Et donc je peux affirmer avec certitude qu’en Italie r a été inferieur a i depuis 20 ans au moins et que donc dans ce pays et pour cette période, le rentier a touché beaucoup plus que l’entrepreneur, ce qui est idiot.

La question suivante est bien sûr : mais comment est-ce possible ? Et la réponse est assez simple : depuis vingt ans dans la zone euro nous sommes gouvernés par des fous.

Que le lecteur veuille bien regarder le deuxième graphique.

 

La ligne rouge c’est la production industrielle Italienne et la ligne noire la production industrielle en Allemagne. De 1970 à 2000, les deux montent en parallèle. Certes, l’Allemagne est plus efficace mais l’Italie reste compétitive en dévaluant sa monnaie constamment vis-à-vis du DM (ligne jaune) qui passe de 250 lires/DM en 1970 à 1000 lires/DM en 2000… Les rentiers Italiens sont payés en Lire, tandis que les entrepreneurs le sont en fait en DM et bien sûr r>i est la règle.

Arrive l’euro en 2000. Les rentiers Italiens sont payés en DM et les entrepreneurs doivent en supporter le coût ; r devient inferieur a i (rentabilité du capital inferieure au coût du capital), la bourse s’effondre et rien ne s’effondre plus que les banques.

Arrive la première crise de l’euro, les sociétés Italiennes ont bouffé leurs fonds propres, une grande partie dépose le bilan, l’indice de la production industrielle Italien passe de 100 à 75, tandis que son équivalent allemand monte lui de 100 à 120, les sociétés allemandes étant dopées par la disparition de leur concurrentes Italiennes.

Arrêtons-nous là.

Je n’ai utilisé aucun modèle, j’ai simplement montré en utilisant la logique la plus élémentaire que si dans un pays la rentabilité du capital était inferieure au cout du capital, l’économie et les banques s‘effondraient

Puis, dans un deuxième temps j’ai montré que la cause première de cette situation était le blocage du taux de change entre la lire et le DM qui faisait que les entreprises italiennes avaient importé le cout du capital allemand ce qui avait amené le r Italien en dessous du i allemand.

Et donc la faillite de l’industrie Italienne est inéluctable.

Venons-en à la crise actuelle et à ses conséquences sur r et i.

  • Le r Italien va se ratatiner à nouveau comme il l’avait fait en 2011-2012 et l’on va passer à 60 ou 65 sur l’indice de la la production industrielle. Depuis le début de l’euro, l’Italie aura perdu 40 % de son industrie.
  • Le poids de l’Etat Italien va exploser à la hausse, le déficit budgétaire avec, et la dette va monter à 150 % du PIB facilement.
  • Logiquement i (les taux Italiens) devraient monter mais la BCE nous explique qu’elle empêchera cette hausse. Je ne sais pas pourquoi, mais je songe à cet empereur Perse faisant fouetter la mer parce qu’il avait perdu une bataille navale. Nous verrons.
  • Mais même si i reste bas, je suis certain que r va rester inferieur a i (rentabilité du capital bien inferieure au cout du capital, même si ce dernier est à zéro) et donc cette crise va accélérer l’inéluctable faillite de l’Italie.

La seule et unique solution pour les Italiens est pour le r Italien de repasser au-dessus du i Italien et cela ne peut se faire que si les entrepreneurs Italiens peuvent aller rechercher les parts de marchés que les allemands leur ont piqué, ce qui passe par un transfert massif de richesse des rentiers Italiens aux entrepreneurs Italiens et des entrepreneurs allemands aux rentiers allemands.

Voilà qui ne peut se faire qu’aux prix d’une dévaluation massive de la lire vis-à-vis du DM c’est-à-dire de la fin de l’euro, cette machine à détruire l’Europe.

Et pour ceux qui se poseraient la question, à la place de faire la démonstration en utilisant l’Italie, j’aurais pu la faire avec la France ou l’Espagne, elle eut été exactement la même.

La principale conséquence de la crise du corona virus sera donc une bonne, une très bonne nouvelle : l’Euro va disparaitre très bientôt et je pourrai enfin revenir investir dans ce merveilleux continent où tout a été inventé et où il fait si bon vivre.

A bas Bruxelles, Vive l’Europe de demain, celle des Libertés retrouvées.

 

 

 

 

[1] C’est ce que n’a pas compris Piketty, qui pense que r> i veut dire que les riches deviennent plus riche et les pauvres plus pauvres, ce qui prouve que ce cher homme ne comprend rien à l’économie.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

96 Commentaires

Répondre à Kaufmann Sylvain

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  • Franck

    9 mai 2020

    Bonjour,
    Mr Gave, les politiques ont toujours voulu suivre une politique keynésienne. Mais finalement ne sommes nous pas rentrer dans une trappe à dette ?
    Chose que Keynes lui même condamnait cad éviter la pratique de taux d intérêt trop bas trop longtemps.
    Ce taux trop bas favorisant selon Keynes la detention de cash et non d obligations, et en pratique depuis 2008 poussant les banques centrales à racheter la dette souveraine pour maintenir artificiellement un trop trop bas, afin nous le savons tous maintenant de ruiner surtout les petits épargnant sur le long terme.
    Comme l’a dit madame Lagarde, il vaut mieux un emploi plutôt qu une épargne l epargne ne servant à rien et etant secondaire. Ce qui est à proprement parler un scandale monstrueux

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  • Alain

    29 avril 2020

    Cher M. Gave, je vous remercie tout d’abord pour votre engagement à restaurer un peu de compréhension économique chez nos concitoyens, ainsi que votre action plus générale salutaire sur le rétablissement de certaines vérités ou en tout cas d’oser poser le débat sur les dogmes assénés à longueur de journées par les médias, le système éducatif, nos hommes politiques et leurs dépendants (associations etc). Je vous serais reconnaissant si vous pouviez nous préciser la constitution du ratio de la valorisation des actions et celle des obligations d’état. Utilisez vous un proxy comme le P/E au numérateur / rendement des obligations au dénominateur? Dans ce cas, les quantités de monnaie injectées dans l’économie ne biaisent-elles pas l’analyse, dans la mesure où la bulle sur les actifs vient de fait diminuer r, alors que l’inflation n’ayant as gagné (en tout cas pas dans les mêmes mesures) l’économie « réelle », le profit des entreprises n’a pas évolué dans les mêmes proportions? Dans ce cas, ne devrions nous pas adopter une approche plus comptable en établissant le r sur le capital investi, donc sur la base du Return on ccapital employed? Je vous remercie pour vos précisions et pour el temps que vous voudrez bien consacrer à mon questionnement.

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  • JulesXR52

    27 avril 2020

    « Les rentiers italiens sont payés en lires, tandis que les entrepreneurs le sont en fait en DM ». Ça, je ne le comprends pas. Ça a l’air évident pour vous, ça ne l’est pas pour moi.

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    • Francis

      28 avril 2020

      Le rentier est rémunéré en Lires par la banque italienne ou il a mis son argent, l’entrepreneur est payé en DM quand il exporte vers Allemagne.. C’est comme ça que je le comprends.

    • Soufiane

      29 avril 2020

      Oui ce n’est pas evident. En disant cela, CG sous-entend que l’entrepreneur Italien est un industriel qui exporte.

      Ainsi, le rentier Italien (celui qui achete des obligations Italienne) est investi en Lire.
      Il recoit son rendement en Lire et recuperera son capital au bout du compte en Lire.

      L’entrepreneur qui produit en Italie et qui exporte est aussi paye en Lire dans les faits.
      Mais comme la Lire ne fait que se devaluer par rapport aux monnaies des pays vers lesquels il exporte, ses profits augmentent.
      Son produit lui coute 100 a produire en Italie, et il le vend a 120 en se faisant une marge de 20.
      Si la Lire s’est deprecie, alors il peut augmenter son prix a 140, ca ne fera aucune difference pour celui qui lui achete son produit. Et son cout de production est toujours 100. Il a donc augmente sa marge grace a la deflation.

      J’espere que c’est plus clair !

  • Laurent

    26 avril 2020

    Bonjour Monsieur Gave et merci pour cet article édifiant.
    Un point de logique m’échappe, peut être qu’un lecteur peut m’éclairer:
    Pour que l’entrepreneur soit inciter à investir et donc emprunter, la rentabilité du capital investi ne doit elle pas être supérieur au taux r que la banque lui propose? Sinon il gagne autant qu’il rembourse, ce qui ne change rien à la conclusion finale.

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    • Francis

      28 avril 2020

      R n’est pas le taux d’emprunt, c’est le taux de rentabilité.

  • Ravioli

    26 avril 2020

    Avec l’immense respect que je vous dois, j’ai l’impression que causes et conséquences sont mélangées. La rentabilité des actions du secteur industriel est une conséquence et non une cause du fait que r < i. C'est l'impression qui en ressort après avoir lu votre article. Et effectivement, les cours des actions permettent de lire a posteriori le fait que r i redevienne vrai.

    Maintenant, avec la formidable zone euro, i est uniforme dans toute la zone. Donc quatre choses:
    i. Du point de vue du tiers acheteur, coût du super-siège social oblige, les produits allemands sont moins chers que les produits italiens (normalement compensé par le taux de change).
    ii. Uniformisation des prix de ventes dans toute la zone (un prix de vente est «bloqué», déterminé par le marché).
    iii. Les producteurs italiens sont directement en concurrence avec les producteurs allemands, dont la profitabilité est supérieure, et donc ils peuvent offrir un r supérieur. Mais les allemands peuvent aussi simplement offrir des produits à un prix inférieur.
    iv. i étant uniforme dans la zone, tous les épargnants se jettent sur l’Allemagne. Donc l’Italie doit offrir un taux beaucoup plus élevé pour compenser la gestion à l’italienne (qui n’est pas un mal si cela permet de créer des richesses italiennes – bien plus belles que les richesses allemandes si vous voulez mon avis).

    Donc, la zone euro sur-multiplie les mauvais effets de ne pas pouvoir profiter des «égoûts collecteurs»: prix de vente encore plus bas, et capital encore plus rare/cher. Effet ciseaux: hécatombe.
    Et il est fort probable que pour nombre d’entreprises italiennes, r < i. Et pour toutes celles-là, il n'y a que la mort comme issue. Et r repassera au-dessus de i ; entre-temps, 80% des entreprises italiennes seront mortes; et l'État italien sera probablement passé au-dessus de 60% du PIB.

    Tant que r < i, le capital se réallouera, des commerces et des affaires mourront, l'économie se contractera, et la taille relative du Léviathan enflera.

    À propos des compensations des cartes de paiement, certes celle de UnionPay se fait en Chine. Idem pour AliPay (qui est indépendant de UnionPay). À Hong Kong, il y a la carte de bus Octopus qui sert de moyen de paiement (et elle est vraiment très pratique), et je serai ma foi étonné que sa compensation se fasse à NYC.

    Il faut rappeler que les russes avaient créé Mir après que les américains avaient appliqué l'extra-territorialité de leur droit sur les cartes de paiement:

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mir_(carte_bancaire)

    Quant à la France, la compensation des cartes bleues et des cartes vertes se sont toujours faites sur le territoire nationale. Celle-ci est effectuée par la STET:

    https://mobile.infogreffe.fr/entreprise-societe/480140417-stet-920112B003270000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=true&tab=entrep

    On peut lire également:

    http://www.indg.fr/MOE/monetique.html

    Donc, non, DC n'est pas au courant quand vous achetez une baguette avec votre carte bleue (d'ailleurs, icelui vous aura sans doute dit qu'il n'accepte pas le paiement par carte en dessous de 10€).

    Mais n'êtes-vous pas censé être une des personnes les «mieux informées» ici bas? 😉

    En effet, le système américain de notation d'un individu par sa carte de crédit m'horripile. Parce que il faut les utiliser, sinon on a une mauvaise note. Cela a l'air et l'odeur de la connivence.

    Philosophiquement parlant, cela signifie que faire faillite n'est plus aussi bien vu aux US. Hélas.

    Quant à la Chine, il me semble que les avancées avaient été faites avant l'avènement du roi Xi au trône en novembre 2012. Après son couronnement, le jeune roi mit en marche une purge des membres du parti (la «corruption»); bon, ça ne paraissait pas aberrant – on a besoin d'asseoir son pouvoir, et on se souvient des couteaux reçus dans le dos. Ensuite, il m'était arrivé aux oreilles que, prétendument, que le peuple chinois l'appelerait «Xi baba» («习爸爸», soit «Père Xi»); bien curieux ma foi, mais on a vu pire, et sur le terrain je ne rencontrais personne qui avait une telle révérence envers Xi. Puis cette charmante personne fit inscrire son nom dans la constitution – alors là, j'ai commencé à me dire qu'il se passait quelque chose, que il n'était pas comme ses prédécesseurs; toutefois, je ne m'inquiétais pas outre mesure, puisque changer le cours de l'impulsion donnée par Deng Xiao Ping aurait été bien stupide, et elle portait toujours des résultats. Ensuite j'ai eu des échos comme quoi la Chine refusait de plus en plus d'étrangers, qu'elle renouvellait moins les visas, et que les conditions étaient plus difficiles; ça paraît cohérent avec le fait d'avoir des étrangers au début pour lancer la machine. Ensuite, il y a eu les évènements en Mer de Chine, avec les japonais, les philippins, les vietnamiens, et les îles Spratleys; il peut être compréhensible de vouloir une souveraineté maritime, et pour être respecté, il faut exposer ses biscotos. La route de la soie est bien entendu un projet très positif, mais il ne date pas d'hier, et roi Xi ne fit que l'implémenter – j'ai du mal à lui en attribuer la paternité, ça ne correspond pas au personnage. Idem pour la zone renminbi. En revanche, on attend toujours de voir implémenter les mesures annoncées par le CCCP en novembre 2013. Et sur les sept dernières années, la Chine a moins changé. La crédit social chinois paraissait parfaitement compréhensible quand on a vécu en Chine au milieu d'authentiques chinois. Jusqu'à présent, tout ça paraissait explicable, juste un gars avec un melon un plus gros que les précédents. Ensuite arrive Hong Kong, Taïwan, et l'agressivité actuelle en mer de Chine. Là, je suis dessillé («red-pilled» pour reprendre l'expression de Sassy2). Et là il me manque une pièce au puzzle chinois car je ne comprends pas cette évolution. Dans quelle mesure cette évolution fait-elle consensus? Pourquoi un tel revirement de politique? Celle de Deng Xiao Ping leur seyait si bien. La Chine actuelle n'est plus la même – hélas – la belle parenthèse que fut l'ère Deng est révolue, voici l'ère Xi. Pour ma part, si la route de la soie et la désollarisation restent des projets éminements positifs, je suis moins positif en ce qui concerne la Chine. D'ailleurs, on l'a bien vu, puisque au lieu de sanctuariser Hong Kong et de mettre les institutions de la zone monétaire et de la route de la soie à Hong Kong (ce qui aurait rassuré tout le monde, à commencer par les japonais), tout ça a été mis à Pékin… Et plutôt que de préserver le joyau qu'était Hong Kong, ils sont en train de procéder à une intégration en force, et Hong Kong ne deviendrait qu'une place de marché d'où les étrangers pourraient investir en Chine (c'est-à-dire se faire berner et dépouiller), sachant que la Common Law ne sera plus que secondaire. Et surtout, si les chinois continuent à être si agressifs en mer de Chine, un conflit naval avec les américains et les japonais n'est pas du tout à écarter (ce qui me paraît complètement débile de la part des chinois). D'ailleurs l'Australie vient de joindre ses forces aux US en Mer de Chine. Et j'ai récemment appris que lors de la dernière visite d'Obama en tant que potus en Chine, il n'y avait eu personne pour l'accueillir à la sortie de l'avion: ni Xi, ni Li Keqiang, ni personne. Qui vivra verra.

    Je ne partage toujours pas votre optimiste concernant cet enfer sans fin. Tant qu'ils auront la planche à billets, ils l'utiliseront. En particulier, cela signifera qu'ils asserviront tous les allemands qui ne se rebelleront pas (seuls les cathos) pendant que les pays du sud n'auront pas de boulot. L'Allemagne sera un goulag géant?

    Idem concernant l'Europe en général. Mais je suis moins pessimiste, puisque Soljénitsyne disait que, à la veille de octobre 17, l'Église était dans un état de décrépitude fort avancé. Cent ans plus tard, la Sainte Russie est pleine de vie. Toutefois, comme Soljénitsyne le décrivit dans son historisque journée d'Ivan Denissovitch, cette vie provient des Alioshas (Karamazov), qui refusait de signer. d'apposer leur nom, et de participer au mensonge. Parce que cela leur était moralement inacceptable. Voilà ceux qui avaient la plus grosse paire. Et ils furent l'espoir, les petites lumières dans ces ténèbres. C'est ainsi que Soljénitsyne et tous les russes se retournèrent vers l'Église. Grâce à tous ces Alioshas, qui furent des lumignons inextinguibles pendant cette ère sombre.
    En revanche, je n'en vois pas ici. Et c'était, je crois, la remarque que fit Soljénitsyne à Philippe de Villiers lors du bicentenaire du Génocide de la Vendée (ce qu'elle est Belle cette Sainte Révolution): «Ici, je ne vois pas d'Aliosha.».

    «je pourrai enfin revenir investir dans ce merveilleux continent où tout a été inventé et où il fait si bon vivre.»

    Vous n'êtes qu'un répugnant euro-suprémaciste. 😉

    Répondre
  • Hober Mallow

    25 avril 2020

    Qu’est-ce que ce genre d’article me fait du bien dans ce contexte…ça change du 20h et de toute cette pensée unique oppressante…

    Répondre
  • Adrien

    25 avril 2020

    Cher Monsieur Gave,
    Merci pour votre article très enrichissant. Je suis d’accord avec un grand nombre de vos arguments quant aux raisons pour que l’euro disparaisse à cause de toutes ces divergences nord/sud au sein de la zone euro.
    Cependant, j’ai récemment lu un article rédigé par nos amis d’outre-manche (https://www.economist.com/finance-and-economics/2020/04/25/why-the-euro-is-more-durable-than-it-looks) qui m’a fortement surpris et convaincu en même temps. Leur postulat est que la BCE, à travers ses actions récentes, est déjà une forme implicite de partage de dette au sein de la zone euro. Peut-être qu’à long terme cela posera un problème en l’absence d’union fiscale explicite (inévitable), mais en attendant l’euro survivra cette crise.

    Répondre
    • Ilmryn

      30 avril 2020

      L’union fiscale n’arrivera jamais, c’est un non sens à tous les niveaux; politique, social, économique. Quant au « partage de dette » il n’est pas durable non plus, les fourmis qui produisent beaucoup et gèrent rigoureusement leur économie au prix de gros efforts n’ont pas vocation à payer pour les cigales. Même l’argent gratuit de la BCE n’est pas durable, c’est un permis de mauvaise gestion pour des pays comme la France et l’Italie qui auraient du se réformer depuis longtemps.
      Au final, comme le disait Friedman « un repas gratuit ça n’existe pas », tout se paie un jour et ça va faire relativement mal quand la facture va arriver.

  • Jacques

    25 avril 2020

    Bien que gêné par votre admiration pour Milton Friedman, ultra libéral s’il en est et peu regardant sur les moyens, « Selon la nécrologie consacrée à Pinochet dans The Independent, Friedman « a approuvé la dictature et a choisi de ne pas critiquer les assassinats, les emprisonnements illégaux, la torture, l’exil, et les autres atrocités », Wilkipédia.
    Mais, je vous lis depuis pas mal de temps et suis d’accord avec vous sur beaucoup de sujets.
    Je n’ai plus voté depuis trente ans mais je voterai pour vous si vous vous présentez et entraînerai du monde avec moi.
    Si vous vous présentez…, je pense que oui à cause du costume.
    Mais le peuple vous surveillera.
    Bonne chance

    Répondre
    • JulesXR52

      27 avril 2020

      L’article de Wikipedia sur Friedman est très orienté. Friedman, économiste, devait-il donner son opinion sur Pinochet ? Il n’a pas « approuvé » la dictature, il ne l’a pas publiquement désapprouvée, ce qui n’est pas la même chose. D’autre part, Pinochet a remis sur pied l’économie chilienne qu’Allende s’ingéniait à détruire. Ce qui permet au Chili d’aujourd’hui de ne pas être le Venezuela. C’est même le pays d’Amérique latine qui connaît le meilleur développement.

    • Francis

      28 avril 2020

      Wikipédia, un « merdia » système comme les autres, une seule voix et tout ce qui dépasse y est censuré.
      Outil de la gauche mondialiste, très utile quand on a compris cela.

    • Franck

      2 mai 2020

      Friedman fait juste appel à la raison. Il évite de se mêler des affaires politiques et savoir ce que va décider de faire militairement un général pour accompagner des mesures économiques, Friedman ne s en mêlait pas car cela ne servait à rien. Et entre ce que recommandait Friedman et ce qu à décider de prendre comme mesures Pinochet et son gouvernement est à prendre en compte et à étudier.
      Friedman a bâti des théories économiques. C est un monetariste.
      Certe il a adhérer à un courant de Pensé mais si comme moi vous avez ou aviez étudié ces cours par le passé à l école, vous ne pourriez que vous rendre compte à quel point il est un esprit rationnel.
      Puis les politiques n appliquent jamais avec justesse les conseils de grands économistes penseur comme Friedman.
      Keynes aussi par ex se retournerait dans sa tombe qd on voit les interprétations qu en font les politiques en France et en Europe car ceux sont des idiots des incultes. Une politique keynésienne ne peut fonctionner que sur du très court terme lorsque l État doit intervenir brièvement pour soutenir une économie en cas de crise très grave comme en 29 ou auj. Une politique monetariste (Friedman) sur du long terme en maintenant un taux intérêt d équilibre sur le taux de croissance et en injectant au moment où il le faut de ‘ argent mais de manière intelligente sans manipuler les taux à la baisse comme cela a été fait par la Fed (crise subprime) ou par la BCE(crise dette UE avec Grèce) et auj ça empire.
      Entre ce qu applique les politiques (Pinochet près banque centrale etc etc) et ce que recommande des économistes de renom le fossé est grand immense.

  • DOMYOU NOUBI BRUNO ALKIS

    23 avril 2020

    Le CFA nous joue exactement le même sale tour avec sa parité à l’euro

    Répondre
  • Jonas

    23 avril 2020

    Merci pour vos billets. C’est vraiment très bien écrit.
    Voici ma question : Existe-t-il une relation entre taux d’intérêt négatif et prix du baril négatif. Même si la différence entre ces 2 prix est la volatilité – est-ce que la coincidence n’est pas une observation qui va dans le sens de l’harmonie économique de F Bastiat? Est-ce qu’il n’existe pas une probabilité d’observer une inversion du circuit économique (ie. un prix négatif) dès lors que le futur est connu?

    Répondre
    • Vincent P

      24 avril 2020

      La force de Bastiat c’était sa logique. Il réfléchissait de la manière la plus classique en évitant les fautes de logiques et les biais (mais en les cherchant chez les autres), et atteignait la clarté avec des raisonnements lents. Quelle est la logique de votre question ?
      Sur les prix négatifs : https://www.youtube.com/watch?v=1z0ZeKHhkz8

  • Candide

    23 avril 2020

    Bonjour M Gave,

    Faut-il vous appeler M Le Président ? L’hypothèse circule en ce moment.
    Si vous êtes candidat, je vous trouve 10 voix.

    Je pense cependant que le plus difficile sera de vous convaincre de vous présenter…

    Répondre
  • DrStefool

    22 avril 2020

    @dede
    Je lis plus bas:
    « L’Europe a ete cree pour que les Francais et les Allemands arretent de se faire la guerre.  »
    ——
    C’est clair, et c’est l’OTAN qui assure la paix sur le continent depuis 1949 et la presence de 35000 soldats US sur le sol allemand. 🙂
    L’objectif initial de la construction et de l’euro, qui tendait a contenir la puissance economique allemande a failli… si on juge la position quasi hegemonique de l’Allemagne aujourd’hui dans la zone euro et dans l’UE, avec son « hinterland ». Ajoutez-y l’affaiblissement accelere et l’isolation de la France et la disparition du couple franco-allemand depuis la crise de 2009.

    Répondre
  • Franck

    22 avril 2020

    Quel pédagogie encore une fois mr Gave !!!
    Comme j avais lu à l époque « des lions mené par des ânes » sortie en 2002 ou 2003 si mes souvenirs sont bons, et que j ai suivi également la plupart de vos billets, j ai déjà pu méditer avant de lire ce nouveau billet sur la probable (sauf si la BCE recule à nouveau l échéance) l inévitable explosion de l euro, les crises s enchaînant !!!
    Mais vous venez encore une fois me surprendre en humiliant piketty(en détruisant son œuvre de 600 ou 1000pages) en un article d une seule page lol. J ai pu rire en lisant l encadré en bas !!! 😁.
    Merci car en cette période c est assez éprouvant d avoir à supporter ce confinement en France.

    En attendant avec impatience vos prochains billets.

    Cordialement,

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  • Charles Gave

    22 avril 2020

    Cher Didier
    Reponse a vos questions
    1 Origine francaise de l’euro
    C’est tout a fait exact. Les genies de l’inspection des finances savaient que si e DM subsistait , ils auraient ete forces d’arreter de faire n’importe quoi. Les francais ne voulaient pas l’euro, ils voulaent la disparition du DM et de la Bundesbank
    2. Aucune croissance du niveau de vie en Italie depuis vingt ans. Un pays en depression a toujours une balance commerciale excedentaire
    3 Bine sur que si, parce que les taux d’interets et les taux de change seraient des prix de marches. De 1980 a 2000 vus avex gagne plus en obligations Italiennes q’en obligations allemandes , les taux d’interets compensant les devaluations
    Amicalement
    cg

    Répondre
  • DIDIER

    22 avril 2020

    Des commentaires d’un ami économiste allemand:

    1. Ce n’est pas l’Allemagne qui voulait l’euro. Mitterand l’a exigé en échange de la réunification. Nous en tirons le meilleur parti possible.

    2. l’Italie a un excédent de la balance commerciale et un excédent des comptes courants ! Le pays n’est donc pas dans une si mauvaise position.

    3. Sans l’Euro, investiriez-vous dans un pays (l’Italie) qui est menacé en permanence par la dévaluation ? Certainement pas.

    4. L’Italie a un excédent de la balance commerciale de 10 milliards d’euros avec la France. Comment l’expliquer?

    Répondre
    • Franck

      24 avril 2020

      Bonjour Didier,
      En fait comme vous le savez sûrement, peut être mieux que moi encore, je ne pense pas que l Italie sans l euro aurait continuellement laisser devaluer sa monnaie jusqu’à auj si l euro n avait pas existé. L Italie aurait déjà tout comme la France été forcé de se reformer comme l ont fait par le passé les pays du Nord ( ex la Suède ).
      Mais sans l euro les déséquilibres actuels n auraient jamais eu lieu en toute logique.
      Par exemple car l Italie qui est un pays fortement exportateur juste derrière l Allemagne n aurait pas souffert d un euro fort aligné sur le DM dès l an 2000 à la création de l euro. L Italie ayant été obligé de compenser en devaluant le reste (salaire, revenu etc ) pour s ajuster. L allemagne vendant des produits à forte valeur ajouté a profité de l euro. Mais finit malheureusement à être pénalisé elle même les banques ayant cumulé énormément de reconnaissance de dette vis à vis des autres pays de la zone euro.
      C est un cercle vicieux qui finit par entraîner tout le monde dans sa chute.

  • GUY T.

    22 avril 2020

    Monsieur GAVE, aprés la chute de l’Euro et la démission de MICRON 1er, il faudra reconstruire le pays dans l’urgence ! Vous pourriez être le nouveau président Ad Nihilo ou ministre de l’économie Ad minima ! En tout cas, je vote pour vous.

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  • VladP

    21 avril 2020

    Bonsoir, Pour reprendre votre exemple, le Monsieur qui, au volant de son auto, s’arrête au bord de la route pour pisser aura 2 choix (au moins).
    1 – Il peut pisser vers le paysage, et si e vent souffle contre lui, il sera mouillé (c’est le confinement).
    2 – Il peut tourner le dos au vent et pisser vers la route, mais si un passant survient, il se fera traiter de cochon d’exhibitionniste (c’est « l’immunité de groupe » visant 70 % de la population contaminée).
    Les 2 solutions semblent comporter des inconvénients majeurs. Laquelle choisir? C’est cornélien!
    Il y a la 3ème solution: on peut pisser dos au vent et caché par l’auto, mais dans ce cas, on mouille la bagnole.
    Donc il n’y a pas de vraie bonne solution.
    il reste donc à trouver de l’eau pour se laver les mains et attendre qua ça sèche avant de reprendre le volant.
    Moralité: vivement que ça s’arrête! (que ce soit sec!)
    🙂

    Répondre
  • Ockham

    21 avril 2020

    Pour le concept d’ODS, la lourdeur du « machin européen » et le biais évident dans les rentabilités des différents pays suite à la potion de l’Euro, que vous mettez clairement en évidence, je vous remercie de l’exprimer aussi clairement.
    Mais il y a un sujet dans la logique libérale (libéral au sens français) qui n’attire que rarement un éclairage. Il est pourtant aussi important que la vérification des fondations et du toit d’une maison. Tout commence avec une notion juridique simple: le droit de la personne ou le toit de la maison et cela continue avec le droit de propriété ou les qualités de la fondation. Quand le premier est piétiné et que l’état détourne le regard de l’un de ses droits affirmés, c’est étrange. Quand le second est bradé, cela s’appelle la voie de la déréliction. Pour le premier il suffit de mentionner l’acceptation de tous les états libéraux de la confiscation des passeports dans les pays musulmans à tout résident étranger qui le récupère s’il a été sage. C’est un détail et donc vive la législation des droits de l’homme. La République si prompte à claironner la primauté du droit reste muette comme une carpe sur la détestable appropriation de son livret, sa propriété ! Détail, une seule tuile faîtière. Passons aux fondations. Le fait, que tout le monde peut constater surtout aujourd’hui, est 100 fois plus inadmissible depuis très longtemps pour des raisons religieuse ou idéologique communiste. A savoir qu’un Occidental ne peut pas avoir la majorité dans toute entreprise de ces pays et en particulier aucun droit foncier !

    Personne ne trouve anormal que la Chine impose la même règle que les Musulmans. Les CEO ou PDG ont couru ventre à terre délocaliser leurs entreprises là où ils n’auront jamais la majorité, ont tout livré à la copie. De plus les états ont accepté des prises de participations majoritaires sur leur sol dans une kyrielle d’entreprises et par là donc donné leur stratégie, ingénierie et technique, informatique, expertise en marketing et intelligence économique et enfin capacité d’organisation à travers ce gigantesque farming-out. Les couronnes de Laurier ont été distribuées à Wall Street. Les conseils d’administration noyés de fric sont étonnés que ça marche si bien et les actionnaires ont eu les restes qui scandalisent les syndicats marxistes alors que ce qui reste, c’est peanuts. Si l’état est généreux avec les grands étrangers il est rapiat avec ses petits. Ces grands des transnationales ont accumulé des milliers de milliards appropriés personnellement sans impôt aux Caraïbes ou même Delaware dans des banques qui peut-être ne leur appartiennent mêmes plus ! En effet ces gens n’ont aucun problème pour acheter une grande banque ou entreprise industrielle jadis stratégique, quelques dizaines de milliers d’hectare de Beauce, un château en Bourgogne, un club de foot et un morceau de Côte d’Azur dont une magnifique bande sur le domaine public offerte gratuitement ! Aussi le premier journalistes qui écrit le quart de ce qui écrit ici sera éliminé à vie de toute antenne et journal.
    Voilà c’est toute une époque qui se clôt.

    Un petit renoncement de tuile faîtière mène à la mérule du bâtiment et quand on veut taper du pied, il traverse le plancher !

    Répondre
  • Guillaume

    21 avril 2020

    Je pensais que monsieur Piketty était juste incompétent. Le suivant déjà depuis plusieurs années, j’ai acquis la conviction qu’il est incompétent ET malhonnête.
    Lorsqu’en 2012 il a soutenu monsieur Hollande, il affirmait sur les plateaux être économiste. Après que ses recettes aient été appliquées avec zèle par le gouvernement Hollande – augmentation massive des prélèvements – et avec le succès que l’on connait, il était à nouveau invité dans une émission sur France 2. La présentatrice le présente alors comme économiste, et monsieur Piketty de bondir de son fauteuil et de rectifier « non non, je suis plutôt sociologue ».
    Espérant certainement tirer profit de la crise actuelle, monsieur Piketty est de retour sur les plateaux, où il se présente à nouveau comme… économiste.
    Décidément, ce monsieur est comme le scotch du capitaine Haddock, il ne sert à rien, il nous casse les pieds et il est difficile de s’en débarrasser…

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  • francois

    21 avril 2020

    Votre optimisme est fabuleux. Je crains cependant qu’il ne faille pas l’être…
    en effet, j’ai cru apercevoir un titre d’article (AGEFI) qui disait: « Angela entre-ouvre la porte des coronabonds »….

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  • Kaufmann Sylvain

    21 avril 2020

    bonne nouvelle

    Répondre
  • Idrissa

    21 avril 2020

    Etant donné le franc cfa africain est arimé à l’Euro. Quelle serait alors les conséquences économiques pour les pays africains utilisateurs de du franc cfa si l’Euro venait à disparaître?

    Répondre
    • Coconut

      21 avril 2020

      Bjr,
      Le CFA fût arrimé au Franc Francais et donc à l’Euro par la suite.
      Donc retour arrimage FF suite à des négociations entre CDAO et France ou bien grande et nouvelle liberté au CFA comme ce que veulent les peuples d’Afrique. Bon courage à eux.

  • mattoriol

    21 avril 2020

    Bonjour,
    D’une logique implacable! Malheureusement, la logique n’est pas toujours respectée.

    Répondre
  • OLIVIER PICHON

    21 avril 2020

    Je suis habitué aux analyses brillantes de Charles Gave,mais là je suis comblé,c’est lumineux et cela ne passe par aucun modèle mathématique,le bon sens avec de la culture économique pratique,un régal!

    Répondre
  • Parchanowicz

    21 avril 2020

    Excellente analyse que l on peut parfaitement adapter à la France, l espagne. Peux t on corréler l effet de l’amour situation des marchés financiers, eu égard au niveau d implication de l état français.

    Répondre
  • Freclo13

    20 avril 2020

    Je suis complètement d’accord avec ce raisonnement de C Gave qui vulgarise très bien l’économie et la finance mais quid du futur et des enfants…..rentiers, entrepreneurs, etc ok mais si pas d’enfants fini cette problematique….qui doit s’occuper en temps, en argent, en education , etc….les enfants ne sont pas productifs , qui doit payer?….et comment ?

    Répondre
  • frederic

    20 avril 2020

    Bonjour,

    Thévenet Anthony, Samy cohen, Julien Rochedy…etc Beaucoup militent pour le : #GAVE2022

    Est ce raisonnable ? dans ce système, Monsieur GAVE est il compatible avec la fonction d’homme politique voir de président de la République ?

    Stendhal disait : «  la vocation c’est d’avoir pour métier sa passion »

    Analysons la situation: que sont les électeurs d’aujourd’hui ? quel est le poids des médias ? qu’est ce l’homme politique d’aujourd’hui ?
    Pour argumenter, pour éclairer et pousser à la réflexion chacun, nous allons prendre des paroles, des citations de personnages plus ou moins connus.

    1) La majorité des électeurs d’aujourd’hui

    Monsieur Charles BUKOWSKI disait:

    « Quand un homme s’angoisse pour son loyer, les traites de sa voiture, le réveille-matin, l’éducation du gosse, un dîner à 10 dollars avec sa petite amie, l’opinion de son voisin, le prestige du drapeau ou les malheurs de Brenda STARR…
    Une pilule de LSD à toutes les chances de le rendre fou parce qu’il est déjà fou en un sens, écrabouillé par les interdits sociaux et rendu inapte à toute REFLEXION PERSONNELLE »

    « L’horreur, ce n’est pas la mort, mais la vie que mènent les gens avant de rendre leur soupir. Ils n’ont aucune considération pour elle et ne cesse de lui pisser, de lui chier dessus. Des copulateurs sans conscience, ils ne s’obsèdent que sur la baise, le cinoche, le fric, la famille, tout ce qui tourne autour du sexe.
    Sous leur crâne, on ne trouve que coton.
    Ils gobent tout, Dieu comme la patrie, sans jamais se poser la moindre question. Mieux, ils ont vite oublié ce que penser voulait dire, préférant abandonner à d’autres le soin de le faire.
    Du coton, vous dis je, plein le cerveau !
    Ils respirent la laideur, parlent et se déplacent de manière tout aussi hideuse.
    Faites leur donc entendre de la bonne musique, eh bien ils se gratteront l’oreille.
    La majeure partie des morts l’étaient déjà de leur vivant. Le jour venu, ils n’ont pas senti la différence. »

    A votre avis, ces écrits de Mr BUKOWSKI reflètent t’elles la situation des électeurs d’aujourd’hui ?
    Pensez vous sincèrement que chaque lecteur est encore en capacité de comprendre, de se remettre en question, de réfléchir, de penser par lui même et en définitive en capacité de voter ?

    Illustration: Un exemple : Vidéo youtube « je vote macron car il est beau »
    https://www.youtube.com/watch?v=7G-bsQScUQs

    On peut se poser également la question suivante:

    Comme Mr BUKOWSKI le signifie dans ses dires, à force de crouler sous des montagnes d’impératifs divers ( famille, travail, divertissement…) qui absorbent le temps, notre temps, les électeurs ont ils encore du temps et / ou la volonté de prendre du temps pour penser par eux même ?

    « Nous avons inventé une société de consommation, en quête de croissance. On s’est inventé une montage de besoins superflus. Il faut constamment jeter, acheter, jeter,… et c’est notre vie qu’on dilapide.
    Quand j’achète quelque chose, on ne le paye pas avec de l’argent. On le paye avec le temps de vie qu’il a fallu dépenser pour gagner cet argent. À la différence près que la vie, elle ne s’achète pas.
    La vie ne fait que s’écouler. Et il est lamentable de gaspiller sa vie à perdre sa liberté. »
    José MUJICA

    2) Les hommes politiques d’aujourd’hui :

    Voltaire disait d’eux:

    « La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoires »

    « Dans la vie, il existe deux types de voleurs:
    1 – le voleur ordinaire: c’est celui qui vous vole votre argent, votre porte feuille, votre vélo, votre parapluie… etc
    2 – le voleur politique: c’est celui qui vous vole votre avenir, vos rêves, votre savoir, votre salaire, votre éducation, votre santé, votre force, votre sourire…etc

    La grande différence entre ces deux types de voleurs, c’est que le voleur ordinaire vous choisit pour vous voler votre bien, tandis que le voleur politique, c’est vous qui le choisissez pour qu’il vous vole .
    Et l’autre grande différence, qui n’est pas des moindres, c’est que le voleur ordinaire est traqué par la police, tandis que le voleur politique est le plus souvent protégé par une escorte de police. »

    Les politiques d’aujourd’hui, sont ils ce genre de personnage décrit par Voltaire d’après vous ? Monsieur Gave est il ce genre de personne ? veut il devenir ce genre de personne ?

    Charles Bukowski disait :
    « Les femmes raffolent des imposteurs parce qu’ils savent embellir la réalité »

    Un politique d’aujourd’hui est il un imposteur ? n’utilise t’il pas des artifices en tout genre: belles paroles, belles promesses, beaux costumes, beaucoup de maquillage pour certains ( Donald TRUMP ) pour embellir ce qu’ils sont réellement derrière tous ça? pour embellir une situation, des décisions ? pour embellir / cacher la vérité ?

    Un miracle d’espoir ? :

    « L’Uruguay est un petit pays. Le président n’a pas d’avion présidentiel. Et on n’y tient pas plus que ça. On a décidé d’acheter à la France un hélicoptère de secours très cher, qu’un avion présidentiel.
    Je ne préconise pas un retour aux cavernes, aux maisons en paille.
    Ce que je préconise, c’est de mettre un terme au gaspillage, aux dépenses inutiles, aux maisons luxueuses qui supposent de recourir à une demi-douzaine de domestiques. Pourquoi ? C’est superflu. On peut vivre bien plus sobrement. Allouer nos ressources aux choses qui sont réellement importantes pour tous. »
    « C’est cela le vrai républicain, et on a perdu cela dans la politique.
    Si on continue avec nos monarchies, avec nos seigneuries féodales, avec les vassaux qui sonnent la trompette lorsque le maitre sort chasser… Pour tout cela, on serait resté au Moyen-Âge. Pourquoi a-t-on fait des révolutions au nom de l’égalité et tout le reste ?
    Toutes ces demeures présidentielles, ça revient quasiment au même.
    En Allemagne, on m’a fait escorter par 25 motos BMW, on m’a mis dans une Mercedes-Benz,…
    […]
    Je reste humble, je prends ce qui vient,
    On ne manque pas de moyens. C’est la volonté politique qui fait défaut.
    Les gouvernements ne se soucient que du résultat du prochain scrutin, de savoir qui sera le chef.
    On se bat pour le pouvoir… et on oublie les gens, les enjeux mondiaux. La crise n’est pas écologique, elle est politique.
    Cette phase de la civilisation exige un consensus planétaire. Mais on regarde ailleurs. On est aveuglé par le chauvinisme et par la soif de domination, surtout dans les pays les plus puissants. Alors qu’ils devraient montrer l’exemple.
    Il est honteux que depuis 25 ans, depuis les accords de Kyoto, on rechigne encore à appliquer des mesures élémentaires.
    L’homme pourrait bien être le seul animal capable de s’autodétruire. Voilà le dilemme qui nous attend. Pourvu que je me trompe. »
    José MUJICA, président de l’URUGUAY. 2010-2015

    3) Et les médias dans tous ça ?

    Voici 2 extraits d’interviews:

    « Je m’excuse mais je vais être provocateur et basique, pour rompre avec mes savants prédécesseurs dont plusieurs sont des amis – (Le Vigan , Perrier, Steuckers…). Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a une réalité spectaculaire de la pandémie. La guerre n’existe que quand vous la voyez à la télé, dit De Niro dans Hommes d’influence (wag the dog). Si vous tuez dix millions de gens ici sans que la télé n’en parle, ils sont des worthless victims comme dit Chomsky. Si vous en tuez trois pékins ailleurs et que ça fait la une de CNN, tous les perroquets de la planète rappliquent en pérorant et en pétaradant. La réalité c’est ce qui est vu. Bourdieu reprenait du reste le philosophe Berkeley dans son essai sur la télé, les fameux dialogues d’Hylas et Philonous. Etre c’est être perçu. Le coronavirus d’Astérix ? Il n’y a pas plus de morts que les autres années. J’ai donné les chiffres sur mon blog. Italie, France, Amérique, tous les esprits lucides (pas plus de 10% selon l’expérience Milgram) les ont repris. Stockman est outré (2.6 chances sur cent mille de mourir pour les moins de cinquante ans à New York, et ils bloquent tout), le docteur Paul aussi. D’autres doutent, la majorité affole et gobera tout, y compris l’anéantissement de ses biens et de sa liberté. C’est du Molière, du Simplicissimus. On n’a jamais vu cela depuis les croisades pour la liberté qui aboutirent à l’établissement du stalinisme et du maoïsme sur la moitié du monde. Mais plus c’est gros plus ça passe. Il s’agit d’un coup d’Etat mondialiste basé sur la peur de mourir. On passe de la démocratie – de ce qu’il en restait – à la biocratie, comme dit maître Touati. »
    Nicolas BONNAL – géopolitique du coronavirus.

    « «Lewis Mumford écrivait encore, il y a 50 ans : « La société des grandes métropoles est particulièrement bien outillée pour éliminer les initiatives spontanées et l’indépendance de l’esprit… Par l’antenne de la radio et de la télévision, un très petits nombre d’individus interprètent à notre place, avec une adresse toute professionnelle, les mouvements d’opinion et les événements quotidiens. Ainsi les occupations les plus naturelles, les actes les plus spontanés sont l’objet d’une surveillance professionnelle et soumis à un contrôle centralisé. Des moyens de diffusion, aussi puissants que variés, donnent aux plus éphémères et aux plus médiocres ouvrages un éclat et une résonance qui dépassent de loin leurs mérites. » (La cité à travers l’histoire, 1966).  Le contrôle social a fait depuis des « progrès » énormes. Il les a faits par l’extension continue de la ville capitaliste, et de l’Etat tentaculaire à son service. Un véritable processus de sidération collective est en place, avec les médias télévisuels en boucle (et le faible nombre de kiosque à journaux). De plus en plus de gens vivent dans un monde de plus en plus artificiel, « un monde de murs vitrés, de plexiglass, de cellophane, qui les isole de leur peine et des mortifications de la vie, – monde d’illusionnistes professionnels entourés de leurs dupes crédules », écrit encore Lewis Mumford. »
    Pierre LE VIGEAN

    Pensez vous sincèrement que les médias traditionnels sont encore au service de la population au même titre que « le service publique » ?

    En voyant le niveau des médias et de leurs intervenants…
    Faudrait il pas distinguer en toute logique, le vrai du faux en remettant en question et en se posant tous les bonnes questions:
    Qui parle ? qui diffuse l’information ? qui finance ? et à qui profite le crime ?

    Et Mr GAVE, comment peut il se faire une place dans cet océan médiatique ? ( hormis en rachetant TF1 ou BFM TV bien sûr )

    4) Monsieur CHARLES GAVE
    Monsieur GAVE, pour la plupart d’entre nous, nous le connaissons pas personnellement. Mais il nous diffuse avec une certaine modération, sa lumière remplie de vérité à travers ses écrits. Il n’a rien perdre , n’a rien à prouver, il partage.
    Il s’est réalisé dans sa vie, il montre l’exemple ( don de ces ouvrages en PDF par exemple ), à chacun de faire de même.
    N’ayons pas peur de le répéter, Il met de la lumière dans nos vies, à travers ses écrits.

    En ce sens, Charles BUKOWSKI a écrit:

    « Ta vie c’est ta vie.
    Ne la laisse pas prendre des coups dans une moite soumission.
    Guette
    Il y a des issues.
    Il y a une lumière quelque part.
    Ce n’est peut être pas beaucoup de lumière mais elle brise les ténèbres.
    Guette
    les dieux t’offriront des chances
    Connais les
    Prends les
    Tu ne peux pas battre la mort
    mais tu peux battre la mort en vie,
    parfois et plus tu apprendras à le faire,
    plus il y aura de lumière
    Ta vie c’est ta vie
    Sache le pendant qu’elle t’appartient
    Tu es merveilleux.
    Les dieux attendent de se réjouir en toi »
    ( Le coeur riant. Charles bukowski )

    Monsieur GAVE nous éclaire, mais il n’est pas un messie. Tout le poids d’une nation ne peut se reposer sur un seul homme.
    Il serait peut être temps de responsabiliser chaque individu au lieu de les infantiliser et / ou les automatiser ?

    De même, à l’inverse de nos politiciens, il n’est pas nécessaire qu’il soit sous les feux des projecteurs pour briller et qu’il participe à cet immense spectacle politique.
    Monsieur GAVE n’est pas là pour embellir / cacher la réalité comme certains, il dit la vérité.
    Et la vérité, c’est la réalité.

    Maintenant, la question qui faut peut être se poser : ne faudrait il pas tout simplement changer plutôt de bateau que de commandant ? Monsieur Gave aurait peut être une place de choix dans ce nouveau navire ?

    « Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l’énergie pour changer de bateau est plus productive que l’énergie pour colmater les trous » Warren BUFFET

    « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit: «  Colibri! tu n’es pas fou ? ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu! » et le colibri lui répondit: « je le sais , mais je fais ma part. »

    Charles GAVE fait sa part mais il ne pourra rien changer à lui tout seul même avec toute la volonté du monde. Il risquerai même de se bruler les ailes dans cette fournaise.

    Souhaitons à Mr GAVE, de continuer à rayonner aussi longtemps qu’il le peut à travers ses écrits et espérons que l’institut des libertés ne devienne pas un samizdat des temps modernes.

    Sur ce, bonne soirée

    Répondre
    • Jiff

      22 avril 2020

      Et s’il n’y avait que ça ; des comités Théodule aux gabegies inhérentes à un état tentaculaire (tantes à cul (en) l’air ?) même pas géré, mais bien mis en coupe réglée, en passant par les innombrables commichoses de mes deux ssions et autres hautes daubes de ceci ou de cela où l’on recase les copains, le pognon des autres fuit de tous les côtés à gros bouillons.
       
      Comme l’avait justement fait remarquer Charles, rien que le guignol des retraites, avec ses 13 ou 14 autres « émoluments » coûte la peau des fesses au contribuable.
       
      Il est plus que temps que [i]tout[/i] ça s’arrête, fake news d’état incluses, comme actuellement avec le tracking, qui ne manquera pas d’être pérennisé dans un énième fichier plus ou moins légal et surtout le forcing fait sur le vaccin, des rumeurs indiquant que certains pays, dont le Danemark et le Canada pensent sérieusement à le rendre obligatoire (normal, les socialauds ayant toujours été les premiers pourfendeurs des libertés fondamentales) ou encore l’assaut coordonné TV/radios qui est mené depuis 48h contre les Youtubers (tout particulièrement ceux qui sourcent chaque chose qu’ils annoncent, comme Sylvano Trotta…), parce sinon, les gens ouvrant de plus en plus les yeux (‘reusement), les choses vont très très mal se terminer.

  • ncp

    20 avril 2020

    Cette démonstration montre aussi que les banques qui prêtent aux italiens ne comprennent rien à l’économie, alors que c’est leur métier. Ou alors elles n’ont rien à perdre (too big to fail?). Merci de m’expliquer j’ai du mal à comprendre.

    Répondre
  • breizh

    20 avril 2020

    La rentabilité du capital des entreprises italiennes ne peut-elle pas augmenter par baisse des prélèvements obligatoires (diminution des dépenses publiques italiennes et de la fiscalité italienne) ?
    Ne peut-elle pas redevenir ainsi supérieure à i ?
    merci.

    Répondre
    • bed

      20 avril 2020

      Ce qui implique des mesures d’austérité et donc une baisse des dépenses publiques (retraite,…). Je crains que cela soit la source d’une montée du populisme et donc en définitive d’une sortie de l’€.

    • Nox

      21 avril 2020

      Si bien sûr. Quand au départ on note que la rentabilité des entreprises françaises/italiennes et inférieure à celle des allemandes, c’est essentiellement à cause du coût des impôts et charges. Charles Gave avait dans un précédent article comparé les entreprises à des cyclistes. Le cycliste français n’est pas moins bon que le cycliste allemand, seulement lorsque ce dernier a un vélo course de 7 kg, le Français doit propulser une bécane de 20 kg.
      Après, ce n’est ni bien ni mal, c’est simplement un choix de société. Si nous décidons collectivement qu’il nous faut une fonction publique de 5 millions de fonctionnaires, alors que les Allemands n’en ont que 4 millions, il faut en assumer le coût.

  • Arnaud de Vendeuvre

    20 avril 2020

    Il me semble que les PME italiennes sont en meilleure position que leurs concurrentes allemandes ou françaises. Cette situation pourrait avoir pour origine une meilleure rentabilité des ventes internes et exportations.La monnaie unique ne semble pas les avoir handicapées.

    Répondre
    • Robert

      21 avril 2020

      En ce qui concerne les PME, la combinazione italienne permet de contourner certaines contraintes…

  • claude vallin

    20 avril 2020

    j’aime beaucoup ces analyses, grâce auxquelles je me sens un peu moins ignare.
    merci beaucoup.
    frexit  » heil! »
    (je ne suis surtout pas ext. dr.)
    claude vallin
    F

    Répondre
  • Vincent P

    20 avril 2020

    Merci pour cet exposé très clair mais il y a un point technique qui m’échappe. Pourquoi utiliser les actions comme représentation du profit ? Ne sont-elles pas une sorte de rente risquée et en quoi sont elles corrélées aux profits des petits entrepreneurs ? Pourquoi ne pas utiliser un autre indicateur comme la VA ou le PIB ?

    Répondre
    • Soufiane

      23 avril 2020

      Bonjour, les termes « rente » et « risquee » ne vont pas bien ensemble, une rente par definition n’est pas risquee 😉
      Vous ne pouvez pas utiliser le PIB pour estimer les profits des entrepreneurs car une bonne partie du PIB (notamment en France) provient du secteur publique.

    • Vincent P

      24 avril 2020

      1) Si une rente n’est pas risquée alors les rentes n’existent pas. Les rentiers russes de 1890 croyaient peut-être ne prendre aucun risque, mais les rentiers sont nécessairement exposés à des risques de queues.
      2) J’ai des actions. Suis-je un entrepreneur ? J’ai une boutique. Quel rapport avec les actions ?
      3) Peut-être que le PIB est un indicateur encore plus biaisée que les actions mais comment en être sur ? Que veulent dire les actions quand il n’y a pas de prix, quand les cours sont influencés par toutes sortes de manipulations et quand ils sont par nature aussi turbulents et imprévisibles que la météo ?

    • Soufiane

      29 avril 2020

      Bien sur il y a toujours un risque quelque soit l’investissement. Ceci dit quand vous avez un contrat avec l’Etat (obligation) vous considerez naturellement que cette investissement est moins « risque » que quand vous investissez dans la start-up de votre cousin 😉

      Et si, je pense qu’on peut dire qu’investir dans une action fait de vous un entrepreneur ou tout du moins l’associe d’un entrepreneur. Vous abandonnez votre capital sans aucune garantie de le retrouver intact.

      Ceci dit je suis d’accord avec vous pour dire que ce n’est pas vraiment exact d’utiliser les actions comme representation du profit. C’est peut-etre exact aux Etats-Unis ou beaucoup d’entreprises meme tres petite utilisent les marches financiers pour se financer.
      Mais pour nous en Europe, je ne crois pas que ce soit le cas.

  • Joris

    20 avril 2020

    Nous avons besoin d’un homme comme vous pour guider la France dans ces moments.
    #charlesgave2022

    Répondre
  • Mickael

    20 avril 2020

     » A bas Bruxelles, Vive l’Europe de demain, celle des Libertés retrouvées. »
    Je n’en pense pas moins.

    Comme a dit Nigel Farage lors de son discours de départ du parlement européen :  » We love Europe but we hate european union ».
    Tout est dit.
    Merci M. Gave pour cet excellent article !

    Répondre
  • Sophie Teuwis

    20 avril 2020

    merci beaucoup M Gave continué à nous ouvrir les yeux sur cette bande mafieuse qui nous gouverne longue vie à vous et aux personnes que vous aimez

    Répondre
  • Picon

    20 avril 2020

    Tres belle démonstration de bon sens.
    Par contre, si la conclusion represente la fin d’un enorme calvaire, je ne pense pas que cela arrivera.
    L’italie finira ruinée comme la france, l’Espagne et tant d’autres pays.
    Et alors se disent les europeistes, ces pays deviendront les europe lands où les teutons viendront passer leur vacances et leur retraite. Ils adoreront ces accents des moins que rien qui les accueilleront par des si senore, oui monsieur, si señor.
    LA FIE SERA FANTASTIKE !
    Hitler a échoué là où merkel a vaincu.
    Je concluerai par les remerciements à:
    Pompidou, giscard (ca 46 ans qu’on paie ses gardes du corps, ses bureaux, ses domestiques, voituresvet chauffeurs),
    Mitterrand, chirac, sarkozi, hollande, et le meilleur macron.

    Répondre
  • Soufiane

    20 avril 2020

    D’accord sur le constat, mais pas forcement sur la conclusion.
    Le systeme peut continuer a diverger encore un bon moment.
    Le BCE peut continuer a racheter de la dette et la production Italienne de s’effondrer….
    Bref pour moi l’heure de la fin de l’Euro n’a pas encore sonnee (malheureusement).

    Pour qu’un pays comme l’Italie sorte de l’Euro il faudrait des dirigeants qui n’aient plus rien a perdre.
    Vu d’un dirigeant europeen, sortir de l’Euro est un risque plus perdant que gagnant.
    Le dirigeant qui fera ca sera peut-etre vu comme un genie quelques annees plus tard, mais en attendant il va se faire sacrement secouer…

    Répondre
    • Robert

      21 avril 2020

      D’ accord avec vous. Le dirigeant en question est certain de perdre les élections suivantes !

  • sissou

    20 avril 2020

    Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement…merci pour votre démonstration. Donc prochainement l’Italie va faire sa révérence et c’est là ma question qu’adviendra t’il de l’Euro? Quelle parité au dollar? Et autres monnaies? L’impression en masse de papier ayant peu d’incidence?

    Répondre
    • bed

      20 avril 2020

      La conséquence serait une disparition de la monnaie commune, l’Italie étant le 3ème pays européen (et fondateur).

    • Robert

      21 avril 2020

      Ce n’est pas l’ Italie qui « tirera sa révérence », mais l’ Euro qui explosera… si il doit exploser (voir les posts précédents). Une sortie de l’ Euro est, dans les faits, suicidaire pour un pays membre car sa nouvelle monnaie subira immédiatement une attaque en règle sur les marchés.
      Pourquoi croyez-vous que la Grèce a enduré les privations de ces dernières années ?
      Rester dans l’ Euro c’est la peste, en sortie c’est le choléra !

    • sissou

      22 avril 2020

      Autrement dit c’est coincé comme les parités ? Impossible d’en sortir !

  • goufio

    20 avril 2020

    La grande difficulté pour nos hommes-de-l’état, H16 les appellent les « occupants de l’intérieur » sera de relancer la machine économique, ce qui ne pourra se faire avec une politique de relance qui est à l’étude. Alors qu’il serait simple et efficace de s’en remettre à la responsabilité et aux savoirs faire des entrepreneurs en annulant toutes les charges et toutes les réglementations qui contraignent les entreprises.

    Répondre
    • Hubert

      20 avril 2020

      Jacques-Chaban -Delmas en arrivant aux affaires, sa première décision fut de « JETER » …. au panier toutes les règlementations régissante la courbure de bananes et autres imbécilité des politiques !

  • Chiecchio Michel

    20 avril 2020

    Trop bon, c’est « provoq » en plus. J’adore.

    Répondre
  • mazzacavallo

    20 avril 2020

    Cela fait 1 mois que je visionnes vos différentes interventions et vous m’avez éclairé et convaincu que l’Europe est un grand bazar inutile. Merci pour votre langage simple et compréhensible pour les non initiés.

    Répondre
    • Robert

      21 avril 2020

      L’ Europe est un grand bazar – au sens premier du terme – inutile sur le plan politique. Sur le plan économique, l’ UE est un grand marché qui n’a pas besoin de citoyens, mais de consommateurs.
      Rien de plus.

    • dede

      21 avril 2020

      « l’Europe est un grand bazar inutile. »

      L’Europe a ete cree pour que les Francais et les Allemands arretent de se faire la guerre. Jusqu’a aujourd’hui, ca a fonctionne, donc ce n’est pas completement inutile. Que ce soit un bordel sans nom, je vous l’accorde et si cela pouvait etre un bazar, ce serait ideal!

      NB pour Robert : si on considere l’objectif de ne pas se faire la guerre comme un objectif politiaue, c’est un bazar utile sur le plan politique – ce qui ne veut pas dire optimal, loin s’en faut.

    • Vincent P

      21 avril 2020

      dede, par quels raisonnements tortueux supposez-vous qu’on aurait fait la guerre à l’Allemagne depuis l’accord de Paris de 1954 s’il n’y avait pas eu tous ces traités économiques ? Quelles raisons aurait-on de leur faire la guerre ou quelles raisons auraient-ils s’il n’y avait pas la PAC?

    • dede

      27 avril 2020

      @VincentP
      « par quels raisonnements tortueux supposez-vous qu’on aurait fait la guerre à l’Allemagne »

      Je ne sais pas si la guerre franco-allemande aurait ete declenchee sans la construction europeenne mais ce que je sais, c’est qu’il y a eu 3 guerres franco-allemandes entre 1870 et 1945 et que « les peres de l’Europe » cherchaient a arreter les conneries.
      En outre, je suis convaincu que Frederic Bastiat avait raison lorsqu’il disait « si les biens et services ne passent pas les frontieres, les soldats le feront » (l’enregistrement a ete perdu, si quelqu’un le retrouve, je suis preneur) et je constate que si les frontieres se ferment en ce moment meme a travers le monde, elles sont plus ouvertes entre la France et l’Allemagne qu’a la veille de la seconde guerre mondiale, ce qui explique peut-etre qu’il n’est pas prevu de se taper dessus dans l’immediat.

  • sasa

    20 avril 2020

    les allemendes n arretent de faire quelque chose jousq a ils sont detruits. Ils ne peuvent pas admettre leur fautes. toutes les guerres qu ils ont commence, ils ont perdu, mais pas avant avoir detruit tous les pays et leur pays. Ils se sont pas rendu pendent la dernier guerre ils sont arrive jousq a la defaite complete
    j ai peur qu ils vont faire ainsi
    qui va sortir de l euro en premier?)) la Grece??)

    Répondre
    • Pierre

      20 avril 2020

      Tellement et terriblement juste ! Votre commentaire @Sasa me rappelle un échange à Francfort en août 1991, alors que j’étais modeste stagiaire dans une très grande banque allemande. Nous avions vécu le putsch de Moscou quelques semaines plus tôt, accrochés durant 48 heures à nos radios sans savoir si les chars russes encore stationnés à Berlin iraient faire une percée à l’Ouest.
      Ce banquier me salut à la fin de mon stage et je le remercie, louant cette ville magnifique et moderne, la vue splendide sur l’immense gare, sur la rivière du Main, bordée plus loin de vignobles donnant des vins délicieux l’été. C’est tout juste si je n’allais pas évoquer Goethe et le panthéon de musiciens et de beautés de ce grand pays….
      « Oui, mais vous savez, c’est terrible. Nous venons de réunifier l’Allemagne, nous allons nous croire de nouveau invincibles. Le problème de notre peuple est que nous n’avons pas de limites. » Quelles paroles prophétiques ….

    • Arsene Holmes

      20 avril 2020

      Tous les problèmes du MONDE depuis 150 ans viennent d’essayer de contenir l’Allemegne.

      Tous.

      – 1870
      – 1914
      – 1939
      – 1990
      – 2000
      – 2011
      – 2020

    • Hubert

      20 avril 2020

      erreur monsieur sasa c’est l’inverse, il y a fallu à chaque fois des coalitions internationales ( Russie,+ U.S. + AUSTRALIE + U.K.+ soldats issue du continent Affricain ) pour « vaincre » l’Allemagne qui elle s’attaquait aux autres pays.
      Pour mémo, depuis 1870 ….. à chaque fois la france s’est pris une pâté face aux allemands SEUL .
      LA FRANCE seul face aux Allemands reprendrons une pâté sinon militairement, mais certainement économiquement.
      Les français ne sont que des grandes gueules ! Hélas pour moi!

    • Jacques

      20 avril 2020

      Bah voyons, c’est les élites françaises qui ont poussés pendant des décennies comme des imbéciles pour une monnaie unique dont les allemands ne voulaient pas.

      Ne parlons même pas de la catastrophe migratoire européenne et de la mondialisation, deux thèmes où la France est un fer de lance.

  • Cerf d

    20 avril 2020

    Qui pisse contre le vent se rince les dents.

    Répondre
  • Thevenet Anthony

    20 avril 2020

    Bonjour à tous, je pense que je suis pas le seul à y avoir pensé et j’ai vu que d’autres commence à lancer l’idée….
    #Gave 2022

    Répondre
    • frederic

      20 avril 2020

      Bonjour,
      Est ce vraiment une bonne idée ?
      Bonne journée

    • Samy Cohen

      20 avril 2020

      Évidemment ce serait un bon président, le problème étant que lui même doit vouloir l’être, on a jamais vu un président désigné par le peuple contre son gré

    • sissou

      20 avril 2020

      Il faudrait racheter TF1 et BFM pour avoir nos chances….

    • Brousse.Ouillisse

      21 avril 2020

      Franchement, je préférerai que M. Gave reste à l’ombre. Pas de celle dont on paye ses crimes et qui entrave la liberté, mais au contraire de celle qui, lui évitant l’aveuglante et brûlante lumière des médias ainsi que les perfidies des imbéciles, prompts à attaquer l’homme (ou la femme, suivez mon regard) faute de pourvoir convaincre sur le terrain des idées, et qui permettrait à M.Gave d’influencer sainement et profondément un leader (homme ou femme) et son équipe, que dis-je, tout un réseau qui serait aux manettes du navire pour lui éviter les récifs et le remettre sur un cap, de Bonne Espérance, cela va sans dire…
      Sorte de mélange idéal de la sagesse et du pouvoir, subtile émince grise, sorte de Richelieu des temps modernes… Et quelque chose me dit que ce rôle amuserait diablement M.Gave…
      Mais la raison peut-elle l’emporter face à des citoyens de droit, au cerveau avili par le manque d’instruction utile et le peu de ‘temps de cerveau disponible’, qui se chicorent à la moindre rumeur de rupture de PQ ou de Nutella?

    • frederic

      22 avril 2020

      Beaucoup militent pour le : #GAVE2022

      Est ce raisonnable ? dans ce système, Monsieur GAVE est il compatible avec la fonction d’homme politique voir de président de la République ?

      Stendhal disait : «  la vocation c’est d’avoir pour métier sa passion »

      Analysons la situation: que sont les électeurs d’aujourd’hui ? quel est le poids des médias ? qu’est ce l’homme politique d’aujourd’hui ?
      Pour argumenter, pour éclairer et pousser à la réflexion chacun, nous allons reprendre des écrits de personnages plus ou moins connus.

      1) La majorité des électeurs d’aujourd’hui

      Monsieur Charles BUKOWSKI disait:

      « Quand un homme s’angoisse pour son loyer, les traites de sa voiture, le réveille-matin, l’éducation du gosse, un dîner à 10 dollars avec sa petite amie, l’opinion de son voisin, le prestige du drapeau ou les malheurs de Brenda STARR…
      Une pilule de LSD à toutes les chances de le rendre fou parce qu’il est déjà fou en un sens, écrabouillé par les interdits sociaux et rendu inapte à toute REFLEXION PERSONNELLE »

      « L’horreur, ce n’est pas la mort, mais la vie que mènent les gens avant de rendre leur soupir. Ils n’ont aucune considération pour elle et ne cesse de lui pisser, de lui chier dessus. Des copulateurs sans conscience, ils ne s’obsèdent que sur la baise, le cinoche, le fric, la famille, tout ce qui tourne autour du sexe.
      Sous leur crâne, on ne trouve que coton.
      Ils gobent tout, Dieu comme la patrie, sans jamais se poser la moindre question. Mieux, ils ont vite oublié ce que penser voulait dire, préférant abandonner à d’autres le soin de le faire.
      Du coton, vous dis je, plein le cerveau !
      Ils respirent la laideur, parlent et se déplacent de manière tout aussi hideuse.
      Faites leur donc entendre de la bonne musique, eh bien ils se gratteront l’oreille.
      La majeure partie des morts l’étaient déjà de leur vivant. Le jour venu, ils n’ont pas senti la différence. »

      A votre avis, ces écrits de Mr BUKOWSKI reflètent t’elles la situation des électeurs d’aujourd’hui ?
      Pensez vous sincèrement que chaque lecteur est encore en capacité de comprendre, de se remettre en question, de réfléchir, de penser par lui même et en définitive en capacité de voter ?

      Illustration: Un exemple : Vidéo youtube « je vote macron car il est beau »
      https://www.youtube.com/watch?v=7G-bsQScUQs

      On peut se poser également la question suivante:

      Comme Mr BUKOWSKI le signifie dans ses dires, à force de crouler sous des montagnes d’impératifs divers ( famille, travail, divertissement…) qui absorbent le temps, notre temps, les électeurs ont ils encore du temps et / ou la volonté de prendre du temps pour penser par eux même ?

      « Nous avons inventé une société de consommation, en quête de croissance. On s’est inventé une montage de besoins superflus. Il faut constamment jeter, acheter, jeter,… et c’est notre vie qu’on dilapide.
      Quand j’achète quelque chose, on ne le paye pas avec de l’argent. On le paye avec le temps de vie qu’il a fallu dépenser pour gagner cet argent. À la différence près que la vie, elle ne s’achète pas.
      La vie ne fait que s’écouler. Et il est lamentable de gaspiller sa vie à perdre sa liberté. »
      José MUJICA

      2) Les hommes politiques d’aujourd’hui :

      Voltaire disait d’eux:

      « La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoires »

      « Dans la vie, il existe deux types de voleurs:
      1 – le voleur ordinaire: c’est celui qui vous vole votre argent, votre porte feuille, votre vélo, votre parapluie… etc
      2 – le voleur politique: c’est celui qui vous vole votre avenir, vos rêves, votre savoir, votre salaire, votre éducation, votre santé, votre force, votre sourire…etc

      La grande différence entre ces deux types de voleurs, c’est que le voleur ordinaire vous choisit pour vous voler votre bien, tandis que le voleur politique, c’est vous qui le choisissez pour qu’il vous vole .
      Et l’autre grande différence, qui n’est pas des moindres, c’est que le voleur ordinaire est traqué par la police, tandis que le voleur politique est le plus souvent protégé par une escorte de police. »

      Les politiques d’aujourd’hui, sont ils ce genre de personnage décrit par Voltaire d’après vous ? Monsieur Gave est il ce genre de personne ? veut il devenir ce genre de personne ?

      Charles Bukowski disait :
      « Les femmes raffolent des imposteurs parce qu’ils savent embellir la réalité »

      Un politique d’aujourd’hui est il un imposteur ? n’utilise t’il pas des artifices en tout genre: belles paroles, belles promesses, beaux costumes, beaucoup de maquillage pour certains ( Donald TRUMP ) pour embellir ce qu’ils sont réellement derrière tous ça? pour embellir une situation, des décisions ? pour embellir / cacher la vérité ?

      Un miracle d’espoir ? :

      « L’Uruguay est un petit pays. Le président n’a pas d’avion présidentiel. Et on n’y tient pas plus que ça. On a décidé d’acheter à la France un hélicoptère de secours très cher, qu’un avion présidentiel.
      Je ne préconise pas un retour aux cavernes, aux maisons en paille.
      Ce que je préconise, c’est de mettre un terme au gaspillage, aux dépenses inutiles, aux maisons luxueuses qui supposent de recourir à une demi-douzaine de domestiques. Pourquoi ? C’est superflu. On peut vivre bien plus sobrement. Allouer nos ressources aux choses qui sont réellement importantes pour tous. »
      « C’est cela le vrai républicain, et on a perdu cela dans la politique.
      Si on continue avec nos monarchies, avec nos seigneuries féodales, avec les vassaux qui sonnent la trompette lorsque le maitre sort chasser… Pour tout cela, on serait resté au Moyen-Âge. Pourquoi a-t-on fait des révolutions au nom de l’égalité et tout le reste ?
      Toutes ces demeures présidentielles, ça revient quasiment au même.
      En Allemagne, on m’a fait escorter par 25 motos BMW, on m’a mis dans une Mercedes-Benz,…
      […]
      Je reste humble, je prends ce qui vient,
      On ne manque pas de moyens. C’est la volonté politique qui fait défaut.
      Les gouvernements ne se soucient que du résultat du prochain scrutin, de savoir qui sera le chef.
      On se bat pour le pouvoir… et on oublie les gens, les enjeux mondiaux. La crise n’est pas écologique, elle est politique.
      Cette phase de la civilisation exige un consensus planétaire. Mais on regarde ailleurs. On est aveuglé par le chauvinisme et par la soif de domination, surtout dans les pays les plus puissants. Alors qu’ils devraient montrer l’exemple.
      Il est honteux que depuis 25 ans, depuis les accords de Kyoto, on rechigne encore à appliquer des mesures élémentaires.
      L’homme pourrait bien être le seul animal capable de s’autodétruire. Voilà le dilemme qui nous attend. Pourvu que je me trompe. »
      José MUJICA, président de l’URUGUAY. 2010-2015

      3) Et les médias dans tous ça ?

      Voici 2 extraits d’interviews:

      « Je m’excuse mais je vais être provocateur et basique, pour rompre avec mes savants prédécesseurs dont plusieurs sont des amis – (Le Vigan , Perrier, Steuckers…). Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a une réalité spectaculaire de la pandémie. La guerre n’existe que quand vous la voyez à la télé, dit De Niro dans Hommes d’influence (wag the dog). Si vous tuez dix millions de gens ici sans que la télé n’en parle, ils sont des worthless victims comme dit Chomsky. Si vous en tuez trois pékins ailleurs et que ça fait la une de CNN, tous les perroquets de la planète rappliquent en pérorant et en pétaradant. La réalité c’est ce qui est vu. Bourdieu reprenait du reste le philosophe Berkeley dans son essai sur la télé, les fameux dialogues d’Hylas et Philonous. Etre c’est être perçu. Le coronavirus d’Astérix ? Il n’y a pas plus de morts que les autres années. J’ai donné les chiffres sur mon blog. Italie, France, Amérique, tous les esprits lucides (pas plus de 10% selon l’expérience Milgram) les ont repris. Stockman est outré (2.6 chances sur cent mille de mourir pour les moins de cinquante ans à New York, et ils bloquent tout), le docteur Paul aussi. D’autres doutent, la majorité affole et gobera tout, y compris l’anéantissement de ses biens et de sa liberté. C’est du Molière, du Simplicissimus. On n’a jamais vu cela depuis les croisades pour la liberté qui aboutirent à l’établissement du stalinisme et du maoïsme sur la moitié du monde. Mais plus c’est gros plus ça passe. Il s’agit d’un coup d’Etat mondialiste basé sur la peur de mourir. On passe de la démocratie – de ce qu’il en restait – à la biocratie, comme dit maître Touati. »
      Nicolas BONNAL – géopolitique du coronavirus.

      « «Lewis Mumford écrivait encore, il y a 50 ans : « La société des grandes métropoles est particulièrement bien outillée pour éliminer les initiatives spontanées et l’indépendance de l’esprit… Par l’antenne de la radio et de la télévision, un très petits nombre d’individus interprètent à notre place, avec une adresse toute professionnelle, les mouvements d’opinion et les événements quotidiens. Ainsi les occupations les plus naturelles, les actes les plus spontanés sont l’objet d’une surveillance professionnelle et soumis à un contrôle centralisé. Des moyens de diffusion, aussi puissants que variés, donnent aux plus éphémères et aux plus médiocres ouvrages un éclat et une résonance qui dépassent de loin leurs mérites. » (La cité à travers l’histoire, 1966).  Le contrôle social a fait depuis des « progrès » énormes. Il les a faits par l’extension continue de la ville capitaliste, et de l’Etat tentaculaire à son service. Un véritable processus de sidération collective est en place, avec les médias télévisuels en boucle (et le faible nombre de kiosque à journaux). De plus en plus de gens vivent dans un monde de plus en plus artificiel, « un monde de murs vitrés, de plexiglass, de cellophane, qui les isole de leur peine et des mortifications de la vie, – monde d’illusionnistes professionnels entourés de leurs dupes crédules », écrit encore Lewis Mumford. »
      Pierre LE VIGEAN

      Pensez vous sincèrement que les médias traditionnels sont encore au service de la population au même titre que « le service publique » ?

      En voyant le niveau des médias et de leurs intervenants…
      Faudrait il pas distinguer en toute logique, le vrai du faux en remettant en question et en se posant tous les bonnes questions:
      Qui parle ? qui diffuse l’information ? qui finance ? et à qui profite le crime ?

      Et Mr GAVE, comment peut il se faire une place dans cet océan médiatique ? ( hormis en rachetant TF1 ou BFM TV bien sûr )

      4) Monsieur CHARLES GAVE
      Monsieur GAVE, pour la plupart d’entre nous, nous le connaissons pas personnellement. Mais il nous diffuse avec une certaine modération, sa lumière remplie de vérité à travers ses écrits. Il n’a rien perdre , n’a rien à prouver, il partage.
      Il s’est réalisé dans sa vie, il montre l’exemple ( don de ces ouvrages en PDF par exemple ), à chacun de faire de même.

      En ce sens, Charles BUKOWSKI a écrit:

      « Ta vie c’est ta vie.
      Ne la laisse pas prendre des coups dans une moite soumission.
      Guette
      Il y a des issues.
      Il y a une lumière quelque part.
      Ce n’est peut être pas beaucoup de lumière mais elle brise les ténèbres.
      Guette
      les dieux t’offriront des chances
      Connais les
      Prends les
      Tu ne peux pas battre la mort
      mais tu peux battre la mort en vie,
      parfois et plus tu apprendras à le faire,
      plus il y aura de lumière
      Ta vie c’est ta vie
      Sache le pendant qu’elle t’appartient
      Tu es merveilleux.
      Les dieux attendent de se réjouir en toi »
      ( Le coeur riant. Charles bukowski )

      Monsieur GAVE nous éclaire, mais il n’est pas un messie. Tout le poids d’une nation ne peut se reposer sur un seul homme.
      Il serait peut être temps de responsabiliser chaque individu au lieu de les infantiliser et / ou les automatiser ? ( cf « Responsabilité » de Marcel CROZET FOURNEYRON )

      De même, à l’inverse de nos politiciens, il n’est pas nécessaire qu’il soit sous les feux des projecteurs pour briller et qu’il participe à cet immense spectacle politique.
      Monsieur GAVE n’est pas là pour embellir / cacher la réalité comme certains, il dit la vérité.
      Et la vérité, c’est la réalité.
      Maintenant, la question qui faut peut être se poser : ne faudrait il pas tout simplement changer plutôt de bateau que de commandant ? Monsieur Gave aurait peut être une place de choix dans ce nouveau navire ?

      « Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l’énergie pour changer de bateau est plus productive que l’énergie pour colmater les trous » Warren BUFFET

      « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit: «  Colibri! tu n’es pas fou ? ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu! » et le colibri lui répondit: « je le sais , mais je fais ma part. »

      Charles GAVE fait sa part mais il ne pourra rien changer à lui tout seul même avec toute la volonté du monde. Il risquerai même de se bruler les ailes dans cette fournaise ou de couler avec le bateau actuel.

      Souhaitons à Mr GAVE, de continuer à rayonner aussi longtemps qu’il le peut à travers ses écrits et espérons que l’institut des libertés ne devienne pas un samizdat des temps modernes.
      Et Merci à lui pour cet article plein de bon sens.

  • Denis Monod-Broca

    20 avril 2020

    Cher Charles,
    Il y a inversion dans votre billet des deux graphiques. Le lecteur corrige de lui-même.
    Il ne faut jamais sous-estimer dans la vie des sociétés le poids des idéologies, en langage biblique des idolâtries.
    Notre principale idole est, je crois, la force.
    Tous les moyens sont bons pour lui rendre tribut : les armes, l’argent, la propagande, dont la « science économique »…
    Alors, la raison, le bon sens, la vérité…

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  • vieux dinosaure

    20 avril 2020

    demonstration claire et magistrale. ( il faut inverser les 2 graphiques pour correspondre aux commentaires ).

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  • Robert

    20 avril 2020

    Si l’ Euro résiste à moyen terme à la crise du Corona… alors il sera « indestructible » !…

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    • peltier

      20 avril 2020

      C’est toujours un immense plaisir de vous lire de bon matin avant de commencer la semaine. tellement c’est instructif et important à la fois. Avec la grande bêtise des hommes qui nous gouvernent , que va t’il se passer si l € ne disparaît pas ?Je suis sûr que ces technocrates vont tout faire en ce sens quoi qu’il en coûte ….et donc l € n’est pas prêt de disparaître…va ‘ton connaitre alors une dépression fort et ou une révolution pour arrêter ce mécanisme de destruction ?

    • Didier

      20 avril 2020

      Mais des pays européens, eux, seront totalement détruits….C’est bien le propos de Charles Gave.

    • goufio

      20 avril 2020

      @Robert-Il se peut que l’euro résiste encore une fois avec la spoliation générale = l’euthanasie des épargnants. C. Lagarde DG du FMI avait déjà dit en sept 2017 qu’il faudrait mettre à contribution 10 % de l’épargne des peuples européens pour rééquilibrer les dettes des états européens. En janv 2020 elle est la « patronne » de la BCE et elle a dit « les européens devront choisir en l’épargne et le travail ». Bruno Le Maire vient de dire le 17 avril « ce n’est pas de l’épargne dont nus avons besoin, c’est de l’investissement ». » Si les français ne comprennent pas nous prendrons les mesures qui s’imposent »
      Je crois que c’est assez simple ils vont chercher (cela ne veut pas dire réussir)à sauver encore l’euro, c’est idiot mais c’est leur idéologie, leur construction, ils ne vont pas y renoncer facilement et qu’en c’est eux qui engage le « pognon » ce sont les peuples qui paient.

    • Hubert

      20 avril 2020

      LES U.S. ne veulent ni de l’Europe, ni de l’ Euro et ne l’accepterons jamais

    • Robert

      21 avril 2020

      Il semble bien que la disparition des monnaies fiduciaires se profile à l’ horizon des 10 ans, au profit des paiements électroniques. Auquel cas, cela réglera la question de l’ Euro car je ne doute pas d’ un reset mondial à cette occasion…

    • dede

      21 avril 2020

      « disparition des monnaies fiduciaires se profile à l’ horizon des 10 ans, au profit des paiements électroniques. »

      Il doit y avoir un concept a preciser : une monnaie electronique est necessairement fiduciaire et les monnaies fiduciaires aujourd’hui s’echangent essentiellement sous forme electroniaue, inutile d’attendre dix ans.

      Ou pensiez-vous aux crypto-arnaques qui malgre leur nom commun ne sont pas des monnaies, bien qu’elles soient fiduciaires mais envers personne?

  • Tib

    20 avril 2020

    Votre article m’a immédiatement rappelé l’ouvrage de Marc Bloch, L’Etrange défaite écrit en 1940.
    « L’Allemagne, qui a triomphé par la machine, veut s’en réserver le monopole. » Votre démonstration le prouve totalement à mes yeux.
    Nos gouvernants ont donc oublié que « Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts » comme disait de Gaulle. À moins que nous ne soyons pas gouvernés mais gérer pour le compte de… Et là tout devient clair. Si on est en fait, disons le clairement, on est devenu une colonie, il faut en presser tout le jus, pour que ça soit rentable. Dans ce cas là ils font un travail formidable.
    Je terminerai mon propos par une autre citation de Marc Bloch issue du même ouvrage : « Le proche passé est, pour l’homme moyen, un commode écran ; il lui cache les lointains de l’histoire et leurs tragiques possibilités de renouvellement. »

    Répondre
    • Charles Heyd

      20 avril 2020

      Votre dernier alinéa est très instructif mais à cela, certains (les grands historiens, comme les économistes de CG) ont répondu: « l’histoire ne repasse pas les plats! »
      Bien sûr que si!

    • Tobor

      20 avril 2020

      Pour le compte de qui ?

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!