11 juin, 2020

L’émotion au-dessus de tout

L’émotion collective et la rumeur de rue ont depuis longtemps un rôle essentiel dans la diplomatie et la politique, surtout en démocratie. Cette émotion est rarement neutre ou spontanée, très souvent provoquée et canalisée. On se souvient, il y a quelque temps, de l’injonction à « être Charlie » et de ce défilé parisien où furent présents de nombreux chefs d’État et de gouvernement. Certes, l’attentat était odieux, mais de là à organiser un défilé de chefs d’État… Ils ont, normalement, des choses plus graves et plus importantes à régler. Après avoir eu, durant deux mois, une information exclusivement centrée sur le coronavirus et le décompte quotidien du nombre de morts, qui a occulté tout le reste, nous sommes désormais passés à autre chose, un autre combat, certes légitime sur le fond : le racisme. L’émotion renvoie à un autre élément clef en géopolitique : le temps. Il y a un temps pour tout, un temps pour mourir et pour s’indigner. Uderzo a eu la mauvaise idée de décéder durant le confinement, il n’a donc eu aucune publicité. S’il était décédé quinze jours avant, le président Macron aurait probablement organisé un hommage aux Invalides et les journaux auraient publié des numéros spéciaux. La valeur de cet homme et son rôle culturel a disparu de l’espace médiatique du fait d’être mort quelques jours trop tard. Si George Floyd était décédé il y a un mois, nous n’en aurions pas parlé non plus. Cette mort survient dans un bon tempo : le temps médiatique peut désormais parler d’autre chose que du coronavirus et l’élection présidentielle approche. Nous pouvons donc passer d’une hystérie médiatique à une autre.

 

Les États-Unis toujours là

 

On glose beaucoup sur la disparition et l’effacement des États-Unis, cette séquence médiatique montre qu’il n’en est rien. Pourquoi s’intéresser en Europe à la mort de cet homme, quelque dramatique qu’elle soit ? Nous ne sommes nullement concernés : c’est un fait de politique intérieure américain. Parmi les manifestants européens, bien peu savent où se trouvent Minneapolis et dans quel État, ni que cette ville, parmi les plus grandes des États-Unis, a été l’une des premières à avoir un maire socialiste (1916) et fut le fief électoral d’Hubert Humphrey, vice-président de Johnson, sévèrement battu par Nixon en 1968. Un fief démocrate dans un État démocrate, surnommé dans les années 1980-1990 « Murderapolis ». Dès les années 1920, la ville était le repère des gangs et des criminels. Qu’il y ait autant de manifestations en Europe pour la mort d’un homme dans cette ville montre que le continent demeure le satellite des États-Unis. Pourquoi ne pas s’indigner lorsqu’un crime raciste est commis à Sao Paulo ? Pourquoi n’y a-t-il aucune manifestation pour s’opposer aux razzias pratiquées par Boko Haram et à l’esclavage organisé de jeunes filles vers les marchés libyens ? Pourquoi aucune manifestation au sujet de la répression des Ouïgours par le gouvernement de Pékin ? Comme si l’histoire des États-Unis était celle de l’Europe et les problèmes sociaux des États-Unis les mêmes que l’Europe. Il y a un amalgame constant et une décalcomanie de l’Amérique vers l’Europe. On croirait revivre la même chose qu’à l’époque de la guerre du Vietnam ou de Cuba. Tout événement local peut devenir global, ou du moins régional. L’émotivité est contrôlée, encadrée, canalisée, jamais gratuite et improvisée. C’est tout le problème de la foule.

 

La foule, un rôle politique

 

Les gouvernements doivent tenir compte de cette foule, non seulement parce qu’elle peut voter, mais surtout parce qu’elle peut être extrêmement violente et non contrôlable, du moins sans manière forte. Les forces de l’ordre peuvent être très rigoureuses sur une personne, jamais sur une foule. En 2003, « la rue arabe » étant contre la guerre en Irak, les gouvernements de la région étaient obligés de s’aligner sur elle. Aujourd’hui, en France, le gouvernement se croit obligé de prendre position sur un événement survenu au Minnesota. La peur a changé de camp : elle n’est plus du côté de la foule, mais de celui du gouvernement. L’hystérie antiraciste a succédé à l’hystérie coronavirus, occupant tout le champ médiatique. Et pendant ce temps, rien sur les attaques de crickets en Afrique, sur la désintégration du Burkina Faso et sur la guerre au Yémen, tout phénomène autrement plus meurtrier. L’émotion empêche de réfléchir, voire lapide ceux qui tentent de réfléchir, afin d’imposer la domination de la foule. Dans le cas actuel, Floyd était loin d’être un enfant de chœur et a quelques lignes sur son casier judiciaire. Quant à Adama Traoré et à sa fratrie, ce sont des multirécidivistes. Pas de quoi donc les présenter en héros. Mais le mouvement de la foule portée par l’émotion impose une temporalité effrénée ou la mise en pause est en soi déjà une accusation.

 

Quand l’État valide l’émotion

 

L’événement le plus dramatique de cette opération est l’intervention du ministre de l’Intérieur qui consacre la supériorité de l’émotion sur le droit : « Les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits, car il y a un décret du Premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l’émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent. Il n’y aura pas de sanction et de procès-verbal. [Il faut] respecter les règles barrières. Nous ne souhaitons pas réaffirmer l’interdiction qui est de droit, qui est de fait. »

 

Cette déclaration est hallucinante, encore plus émanant d’un ministre dont la charge consiste à faire respecter l’ordre. L’émotion est placée au-dessus des lois, le ministre poussant la déroute jusqu’à demander le respect « des règles barrières ». Ce qui, bien évidemment, sera amplement respecté, comme c’est toujours le cas dans ce type de manifestation. On peut faire deux lectures de cette déclaration, qui ne sont pas contradictoires. La première, c’est que l’État est incapable de faire régner l’ordre et qu’il vaut donc mieux que les manifestations aient lieu plutôt que de tenter d’empêcher quelque chose que l’on ne contrôle pas. C’est en effet une mesure de prudence : mieux vaut permettre la respiration d’une foule que la contraindre trop. La seconde, c’est que le ministre croit sincèrement à la supériorité de l’émotion sur la loi et donc à la légitimité de ces manifestations. Dans les deux cas, c’est l’ensemble de l’ordre qui est balayé. Si l’émotion est supérieure à la loi, pourquoi avoir interdit la présence des familles lors des obsèques ? N’y a-t-il pas là aussi, au moment des décès, « une émotion saine » ? Ce à quoi l’on assiste est donc extrêmement grave puisque c’est la dissolution de l’ordre intérieur, reconnue par le ministre en charge de cela. Il est visiblement plus facile de distribuer des amendes pour Cerfa de déplacement non rempli que pour manifestations illicites et illégales. Quand l’émotion prévaut sur les règles, cela s’appelle l’anarchie, qui la plupart du temps finit dans la tyrannie du plus fort. Exactement comme dans les quartiers de Minneapolis où les gangs imposent leurs lois.

 

La fin de l’état de droit

L’émotion a toujours joué un rôle important, même si ce rôle est aujourd’hui accru par les moyens technologiques et la circulation des images. L’intervention pour la libération de la Grèce, dans les années 1820, était déjà promue par l’émotion créée par Lord Byron. Les États, les gouvernements, ont toujours dû composer avec elle, mais en faisant passer la loi au-dessus d’elle. Or, ici, pour la première fois, un ministre dit publiquement que l’émotion est supérieure à la loi. Il n’est même plus fait semblant de croire que la loi prévaut. Le principe même de la loi est de contraindre l’émotion et de la réguler : c’est ainsi que l’on réprime les meurtres et les coups, au niveau local comme au niveau international. Le principe même de la diplomatie et du concert des nations est de tout faire pour que la loi soit au-dessus des émotions, car c’est la seule façon de bâtir la paix. Cela s’appelle la justice. Mais aujourd’hui, la justice a disparu, seule compte l’égalité, qui est à la fois mère et vectrice d’émotion. Ce dont Castaner ne se rend pas compte, c’est que son intervention balaye l’ordre libéral qui repose sur l’état de droit, ouvrant la justification de la tribu et de la violence. Comme le disait Frédéric Bastiat : « Nous admettons que c’est la mission de l’État de maintenir l’ordre, la sécurité, de faire respecter les personnes et les propriétés, de réprimer les fraudes et les violences. » Ici, l’État, en la personne de son ministre chargé de la police et de la sécurité, renonce publiquement à assurer l’ordre et à réprimer les violences. Le renoncement à l’ordre libéral laisse la place à la servitude : « L’ordre, et l’ordre seulfait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude. » (Charles Péguy).

 

Conséquences urbaines de l’abandon

 

Dans les années 1970-1980, un grand nombre de villes américaines ont subi des attaques de gang en centre-ville, avec destruction massive des biens et des immeubles. Cela avait conduit les habitants et les commerçants à fuir les centres-villes pour se regrouper à la périphérie. Les banlieues pavillonnaires et les mall commerciaux sont plus faciles à protéger et à défendre que les rues du centre. Cela avait conduit de nombreuses villes américaines à s’étendre et à perdre leur population aisée et dynamiques, surtout dans les centres, remplacées qu’elles furent par des populations plus misérables, sous le contrôle des gangs. À force de refuser d’appliquer la loi et l’ordre dans les villes, le même phénomène risque de se produire en France. Des villes comme Grenoble, Nantes, Rennes sont l’objet régulier d’attaques et de dévastation, conduit soit par des mouvements politiques soit par des groupes criminels. Le prix de l’immobilier diminue, créant une course contre la montre de celui qui partira le premier. Malheur au dernier partant : son bien ne valant plus grand-chose il ne peut plus se loger dans les nouveaux espaces attractifs. Est-ce que la même chose frappera Paris ? Certains quartiers sont déjà peu attractifs, ceux-là même où Anne Hidalgo a réalisé ses meilleurs scores au premier tour des municipales : porte de la Chapelle, 19e, 20e. La pauvreté et la misère sont de puissantes rentes électorales à entretenir et à faire fructifier. Le refus de l’application de l’ordre et de la loi est d’abord une violence faite aux populations les plus fragiles, c’est-à-dire à celles qui ne peuvent pas partir et qui ne peuvent pas se défendre. Pour reprendre la terminologie socialiste, l’intervention de Castaner est donc une attaque contre « les pauvres ». Humilié, déshonoré, il va être difficile à l’État de restaurer son autorité légitime. Le ministre de la Justice vient d’être méchamment désavoué par la famille Traoré et on se demande quelle crédibilité Castaner peut encore avoir parmi le coprs de la police. Quand l’émotion devient la norme et qu’elle est placée au-dessus des lois, c’est la survie des libertés qui est en jeux.

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

7 Commentaires

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  • Dionysos

    17 juin 2020

    Merci pour ce superbe article qui résume bien la situation.
    Je suis abasourdi par la facilité avec laquelle ce mouvement américain a été transposé en France de manière totalement artificielle. Je suis également surpris de voir que ces gens puissent tranquillement manifester (alors que cela est pour le moment interdit) sans même être dérangé par les forces de l’ordre ou même le fameux black bloc qui visiblement ne se déchaîne que lorsqu’il s’agit de salir les causes justes et salutaires. Tout cela sens décidément l’instrumentalisation à pleins nez… Qui manipule ces gens? Quels sont les intérêts poursuivis? L’Etat est il impuissant ou bien complice?

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  • Dominique

    16 juin 2020

    Ils font plus que valider  » l’émotion « , ils la créent, la stimulent et l’amplifient par leurs médias. Il faut donc aller chercher plus loin à mon avis : du côté de la peur qu’ils entendent créer pour gouverner.

    Le ministre de l’intérieur, comme une autre qui a vidé les prisons, a agit en conscience. De même qu’il a fait tirer sur les gilets jaunes, il menace maintenant les policiers qui font leur travail. Car pour éliminer les vrais piliers de la loi et l’ordre il lui faut un motif : un soupçon suffira ! Le mondialisme avance ainsi grâce, ou plutôt à cause d’hommes comme ceux là. Ils profitent de toutes les crises pour mettre au pas ceux qui résistent aux idéologies communistes et islamistes. BLM et Antifas sont avant tout des idéologies et le ministre est de leur côté, ( comme celui qui l’a choisi) . Qu’ils soient déclarés hors la loi et ils ne joueront plus aucun rôle politique, car ils sont des mouvements politiques violents qui visent à instaurer leurs dictatures.

    Où est l’émotion chez les révolutionnaires mondialistes qui utilisent les protestations violentes de rues ? L’émotion ne dure pas. Ils jouent surtout sur la peur pour tétaniser les majorités silencieuses, et ils n’ont pas besoin d’émotions non plus pour avancer leurs plans : euthanasie des personnes âgées ou handicapées et massacres des tout-petits, christianphobie, vaccinations, délocalisations, par exemple, en plus de ceux que vous citez, cela se fait en grand silence ; d’ailleurs la loi Avia vise précisément pour empêcher les justes d’exprimer leurs émotions.

    Donc je crois plus à la force et à la violence de la rue et de ces indignes hommes de l’état qu’à la seule émotion : le ministre n’en ressort hélas pas humilié, et l’état n’est pas affaibli.

    C’est donc plus à mon avis, la manipulation permanente qui balaie les élections et a déjà massacré la démocratie en France surtout. La démocratie n’est plus qu’un vestige dans un monde orwellien qui se met en place, par la manipulation, la force et la peur : la future dictature mondialiste imposée par la terreur permanente dans un monde qui serait débarrassé de ce merveilleux trait humain : l’émotion.

    Je crois en effet – faits à l’appui – à une conspiration des  » mondialistes  » qui utilisent toutes les idéologies révolutionnaires qui sont au service de ce qu’on peut appeler le  » Mal « , essentiellement le communisme et l’islamisme (1)

    Merci pour toutes vos opinions, et les débats qu’elles introduisent en toute liberté. Et merci à C Gave. Nous avons tant besoin de liberté de parole !

    (1) ce sont les Frères Musulmans qui ont assuré le
    service d’ordre aux obsèques de G. Floyd…

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    • breizh

      18 juin 2020

      gouverner par l’émotion permet de contourner l’intelligence et de neutraliser la réflexion.

    • Charles Heyd

      18 juin 2020

      Je cite: « Ils font plus que valider ” l’émotion “, ils la créent, la stimulent et l’amplifient par leurs médias. Il faut donc aller chercher plus loin à mon avis : du côté de la peur qu’ils entendent créer pour gouverner. »
      En effet, et contrairement à ce que dit M. Noé, qui lui parle du « tempo » (je le cite aussi: « Si George Floyd était décédé il y a un mois, nous n’en aurions pas parlé non plus. Cette mort survient dans un bon tempo : le temps médiatique peut désormais parler d’autre chose que du coronavirus et l’élection présidentielle approche. »
      Cela s’appelle « surfer sur la vague »! Et les islamo-gauchistes en ont plus d’un tour dans leur sac pour ce qui est d’utiliser l’événement!

  • Steve

    16 juin 2020

    Bonjour M. Noé
    La question de l’emport de l’émotion sur la raison, de l’image sur le texte n’est pas nouvelle!
    Déjà Bernard de Clairvaux soulignait le pouvoir trompeur de l’oeil, c’est pourquoi, lors du prêche de la seconde croisade à Vézelay, il refusa d’entrer dans la basilique en raison de l’abondance des chapiteaux historiés, qui pourtant dispensent un enseignement formidable pour l’accomplissement de tout être humain. Et c’est pourquoi les abbayes cisterciennes sont dépouillées et peu éclairées: seule la lecture lui semblait permettre de pénétrer le sens des « choses ». De nos jours, les écrans ne nous informent plus mais nous lâchent 24h/24, un tombereau de date dans le désordre qui ne laisse pas le recul nécessaire: pour paraphraser Bergson, l’information c’est comme le sucre: il lui faut de la durée pour fondre – et se l’incorporer. Nous savons depuis une étude faite par HP il y a des années, que seules 25% des infos reçues par les sens viennent à la conscience , le reste « descend » directement dans les tréfonds de notre psyché pour y sédimenter et ressurgir à l’occasion comme les objets remontent parfois à la surface des étangs!
    Rien d’étonnant donc, à ce que l’émotion suscitée dans l’instant soit utilisée comme instrument de choix pour la fabrique du consentement ( cf. Walter Lippman & Edward Bernays) .
    Quand à l’état de droit bafoué par le politique, cela n’ a rien de nouveau on plus : on se souvient de la célèbre apostrophe du député Laignel à l’Assemblée:  » Vous avez juridiquement tort car vous êtes politiquement minoritaires! » Sur le fond, ce cri du coeur rapproche tout socialisme politique du fascisme de gauche que fut le socialisme soviétique. Il ne faut donc pas s’étonner de voir un Castaner prendre le même genre de chemin …. Mais ce qui est gravissime, c’est de constater l’inertie du peuple devant de tels outrages.
    Il serait salutaire de voir un politique, un seul, rappeler aux foules que la France eut longtemps un Président du Sénat noir : Gaston Monnerville, et qu’il eût pu être Président de la République, s’il ne s’était heurté au même « plafond de verre » ( de couleur) que M. Tidjane Thiam de nos jours. Sans parler des députés Léopold Cedar Sanghor ou Houphouët Boigny .
    Il y a des racistes en France, mais la France ne l’est pas! Il n’y eût jamais d’interdiction de bus , de trains ou de cafés aux « noirs » ou aux « arabes » en France ni même dans les colonies comme aux Etats-Unis jusque dans les années 60.
    Par ailleurs, en complément de l’article de Charles Gave, il faut souligner que l’état de droit est aussi un héritage de la civilisation romaine antérieur au christianisme. mais le trait de génie du droit hébreu est d’avoir « enraciné » l’état de droit dans la transcendance au moyen d e lla « révélation du Sinaï » faisant ainsi échapper les fondements de l’état de droit, la Constitution, aux caprices ou aux faiblesses, ou aux compromissions du Prince du jour.
    Nous ne devons donc pas nous étonner de voir aujourd’hui, le droit coutumier et à l’anglo-saxonne – des marchands qui dominent désormais, prendre le pas sur le droit canon des démocrates.
    De même que toutes les règles comptables sont tordues pour que le système dure, les règles du droit seront tordues à l’avantage exclusif des politicards soucieux uniquement de leur réelection.
    Cordiales salutations.

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  • Paul-Emile Veuve

    11 juin 2020

    Excellent article, pas grand chose à ajouter si ce n’est que les américains ont l’avantage d’avoir le premier et second amendement à la constitution qui leur garantit liberté d’expression et auto défense par constitution de milices armées.
    Ce n’est pas notre cas en France, la loi Avia est là pour nous le rappeler. Si les institutions traditionnelles ne jouent plus leur rôle, les français doivent en créer de nouvelles à l’échelle locale. Faire partie d’une communauté forte deviendra très important à l’avenir.

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