16 décembre, 2019

L’écroulement de l’Etat profond se poursuit.

 

Avant-propos : Je croule sous les bonnes nouvelles et à dire vrai, je ne sais pas pour où commencer aussi je vais juste mentionner les plus flagrantes.

  1. Boris Johnson et les Conservateurs Britanniques ont non seulement ratatiné les travaillistes mais aussi tous les hommes de Davos qui avaient été détachés à l’intérieur du parti Conservateur pour s’assurer que le peuple Britannique ne reprendrait jamais sa souveraineté. Et donc ce qui s’est passé en Grande-Bretagne jeudi dernier est IMMENSE et constitue la plus grande défaite des hommes de Davos depuis 1990 et je vais y consacrer le papier de cette semaine.
  2. Aux Etats-Unis, le rapport de monsieur Horowitz, inspecteur général du ministère de la Justice (sorti lundi dernier) est absolument accablant pour les Démocrates et semble bien montrer qu’il y a eu un vrai complot de la part de l’administration Obama aidée par le Ministère de la Justice et le FBI pour essayer de faire tomber un Président légitimement élu. Monsieur Horowitz, en bon Démocrate nommé par monsieur Obama, dit qu’il n’avait pas le pouvoir de trainer en justice les coupables et a cru bon d’ajouter qu’il n’avait pas pu faire la preuve du complot. Ce à quoi, monsieur Barr, ministre de la Justice et monsieur Durham, le procureur chargé de l’enquête, ont répondu qu’eux, ils allaient s’en charger, et cela dans les 10 minutes qui suivaient la publication du rapport.  Ce qui veut dire qu’en Juillet prochain (d’après monsieur Barr) on risque de retrouver inculpés et bientôt en prison : le chef du FBI, le chef de la CIA, le chef de la NSA, la ministre de la Justice d’Obama et pas mal de sous-fifres, et l’ancien Président aura beaucoup de mal à faire croire que cette tentative de complot a eu lieu sans son aval. Qui plus est, dans le droit américain, si vous êtes un lampiste et si vous ne voulez pas aller en taule pour le reste de votre vie, le plus simple est de charger vos supérieurs en fournissant les preuves nécessaires, ce qui ne va pas manquer de se passer. Cela sera mon sujet de la semaine prochaine, mais pour l’instant je n’ai vu qu’un ou deux entrefilets dans la presse française sur le sujet, tirés de l’AFP, c’est-à-dire disant le contraire de la vérité, comme d’habitude. L’Etat profond Américain est en train d’être mis KO par Trump, ce qui me remplit de joie.
  3. Parallèlement, il semble bien que le Président Chinois XI et Trump se soient mis d’accord pour signer un cessez-le feu temporaire dans la guerre commerciale qui oppose les USA et la Chine, ce qui devrait calmer quelques esprits craintifs. J’aurais l’occasion d’en reparler.

Bref, une très mauvaise semaine pour Oints du Seigneur, hommes de Davos et membres de l’internationale des hommes de l’ombre, et donc une très bonne semaine pour le monde, ce qui me plonge dans une douce sérénité.

Venons-en donc en premier aux élections anglaises qui ont représenté un immense coup de tonnerre, les Conservateurs enregistrant leur plus grand triomphe depuis madame Thatcher en 1987.

A l’origine de ce triomphe, un homme et un seul, Nigel Farage qui a choisi son pays contre son parti. Je m’explique. Cet homme depuis 25 ans n’a eu qu’un but, rendre à la Grande-Bretagne sa souveraineté et son parti, le Brexit party avait eu un score pharamineux aux dernières élections européennes. Il aurait pu présenter des candidats partout et il ne l’a pas fait. En fait il n’a présenté des candidats QUE DANS LE NORD TRAVAILLISTE DE L’ANGLETERRE, qui avait voté pour le Brexit et dont les électeurs avaient été trahis par leurs élus qui n’avaient pas honoré leur promesse de respecter leur volonté de sortir de l’Europe.

Et le calcul de Farage pour ces élections a été simple et juste : JAMAIS des régions qui avaient toujours voté CONTRE les Conservateurs ne voteraient POUR un candidat Conservateur, mais par contre, un certain nombre d’électeurs, autrefois travaillistes, pourraient voter pour le candidat du Brexit s’il était un bon gars bien de chez eux et qui n’avait pas été à Oxford ou à Cambridge.

Compte tenu du système électoral anglais (uninominal à un tour), voilà qui pouvait faire passer le Conservateur local dans des élections triangulaires. Et c’est ce qui s’est produit dans beaucoup de circonscriptions du Nord. Par contre le Brexit party n’a présenté AUCUN candidat contre les Conservateurs dans le Sud, alors que les Libéraux et les Travaillistes se présentaient dans ces régions en ordre dispersé et du coup Boris Johnson (BOJO) enregistre une victoire écrasante qui lui assure cinq ans de tranquillité.  BOJO peut donc dire un grand-merci à Nigel Farage qui ferait un très bon ambassadeur de sa Majesté auprès de Trump…

Mais passons aux choses sérieuses et analysons ce vote en commençant par les conséquences politiques.

  • Il ne faut pas se tromper : il s’agit la d’une révolution. La souveraineté Britannique avait été capturée par la classe des Oints du Seigneur Bruxellois, aidée par leurs copains à l’intérieur de la Chambre des Communes, au point que ces gens prétendaient que seul le Parlement était souverain. Cette question a été tranchée, le Peuple est le SEUL souverain et elle l’a été par un vote, comme d’habitude en Grande-Bretagne.
  • Boris Johnson, BOJO pour ses amis, est une vraie personnalité révolutionnaire, un peu comme l’était Madame Thatcher, mais son but n’est pas de redresser l’économie britannique mais de créer un parti apte à représenter l’ensemble des anglais, qui lui ont donné les moyens de réaliser ses ambitions.
  • Le Parti Travailliste qui avait été l’objet d’une espèce d’OPA organisée par les Trotskystes boboïsants de Londres et qui du coup s’était coupé de sa base populaire va rentrer dans une crise interne profonde et risque de disparaitre purement et simplement, un peu comme le parti socialiste français qui ne représente plus grand-chose. A gauche donc, aucun danger.
  • Venons-en au parti Conservateur qui depuis Major avait été miné par une aile pro Européenne (Bercow, Heseltine, Major, Clark etc..). C’est cette aile qui avait rendu le parti et le pays quasiment ingouvernables. Elle vient d’être battue à plate coutures et à l’évidence ne représente plus rien.
  • BoJo va pouvoir marcher sur les traces de Disraeli, le premier à avoir parlé d’un Conservatisme pour tout le monde. Le but pour BOJO va être de conserver les voix du Nord de l’Angleterre, qui, selon sa très jolie formule, ne lui ont été que « prêtées ».
  • Allons maintenant en l’Ecosse ou le parti indépendantiste a fait élire 55 députés sur 57 (je crois) ce qui pourrait amener à un nouveau scrutin sur l’indépendance de l’Ecosse. Le dernier referendum sur ce sujet avait enregistré 55 % de non contre 45 % de oui et c’était il y a peu. Imaginons cependant qu’une nouvelle consultation soit organisée et qu’une majorité d’Ecossais vote cette fois pour l’indépendance. Les subventions anglaises, considérables, s’arrêteraient aussitôt, ce qui forcerait le gouvernement a augmenter considérablement les impôts sur les populations locales, tandis qu’en Angleterre, ils pourraient baisser…
  • Qui plus est, le nouvel Etat, devrait faire une demande officielle pour rejoindre l’Europe et il est certain que l’Espagne y mettrait son veto instantanément en raison du problème Catalan.
  • Et quid de la monnaie ? Il faudrait créer une livre Ecossaise, qui compte tenu des déficits budgétaires crées par l’arrêt des subventions s’enfoncerait immédiatement ce qui ruinerait la place financière d’Edinbourg,
  • Et quant au pétrole, il n’y en a presque plus…

Et donc le résultat du referendum sera toujours le même 55 % contre l’indépendance et 45 % pour, tant il est vrai que les Ecossais savent très bien compter.

Je sais bien que tous les journaux français vous expliquent que le Royaume-Uni va exploser tant ils sont furieux de voir la Grande -Bretagne retrouver sa souveraineté mais bien sûr ils ne connaissent rien aux anglais et aux écossais, ce qui ne surprendra que ceux qui les lisent.

Venons-en aux discussions avec Bruxelles.

Le rapport de force a complètement changé et Boris a fait savoir qu’en Décembre 2020, la Grande-Bretagne serait sortie de la nasse européenne, accord ou pas accord.

C’est-à-dire que le premier ministre anglais n’exclue pas la possibilité de sortir sans accord si Bruxelles traine trop les pieds. Voila qui va concentrer les esprits sur le continent qui a bien besoin des 40 milliards de livres pour que le budget de la Communauté n’explose pas.

Passons au domaine economique.

Boris Johnson a cinq ans devant lui ou il pourra faire ce qu’il veut sans être embêté par les travaillistes, sans avoir à se soucier des pro-européens dans son parti et sans avoir rien à craindre des écossais, ni des Irlandais ni des Gallois, ce qui est une grande première pour un premier ministre britannique.

Jamais, en fait, un premier ministre n’aura été aussi libre de des actions depuis 1914.

Et BOJO nous a dit ce qu’allait faire son nouveau gouvernement.

  • Il a été déjà annoncé un programme d’investissements massifs dans le Nord de la Grande-Bretagne (routes, chemins de fer, ponts, habitat, liaisons informatiques etc…) pour désenclaver toute ces régions et réintégrer ce qu’il faut bien appeler l’Angleterre périphérique dans l’économie moderne.
  • Parallèlement, il va faire inscrire dans la LOI et pour la première fois un ensemble gigantesque de dépenses pour la NHS (la Sécu locale) pour la moderniser au cours des prochaines années.
  • L’administration (le fameux Whitehall) siège de tous les blocages), va être dynamitée, ses pouvoirs réduits ou transférées aux maires élus localement.
  • En aucun cas, la Grande-Bretagne n’importera automatiquement les règles et règlementations concoctées à Bruxelles et retrouvera sa pleine souveraineté juridique, ce qui veut dire la fin de l’ubuesque carcan règlementaire europeen qui plombe toutes les économies du vieux continent.
  • Le nouveau gouvernement qui sera intronisé en févriers 2020 ne sera plus un gouvernement de coalition mais un gouvernement de conviction, centré sans aucun doute sur des personnalités comme Reess-Mogg, Gove Javis, Patel, les deux derniers étant issus de l’immigration en provenance du sous-continent Indien.
  • Si je reviens à ma vieille dichotomie, dans chaque pays il y a les hommes des arbres, qui veulent vivre et mourir là ou ils sont nés et les hommes des bateaux, les citoyens du monde, qui sont bien partout, alors je peux affirmer sans aucune crainte d’être contredit que pour la première fois depuis bien longtemps, la Grande-Bretagne va être gérée au profit des hommes des arbres, et au diable les hommes des bateaux.

Et voila qui constitue la révolution dont je parlais au début de ce papier

Le lecteur doit donc se rendre compte d’une chose : le règne des petits hommes gris, des ODS, des hommes de Davos, des groupes occultes et puissants, des groupes de pression est terminé en Grande-Bretagne.

La démocratie Britannique avait attrapé un sale cas d’une maladie extrêmement contagieuse appelée « l’Europeite » qui la vidait de toutes ses forces et la laissait à la merci de tous les microbes qui trainaient.

Le Souverain a tranché et a choisi de changer de docteur.

La guérison est donc certaine.

Et la peur règne à Bruxelles à l’idée que l’économie Britannique va se mettre à boomer, ce qui ne fait pas le moindre doute.

Venons-en, en conclusion, à mon but habituel qui est de gagner de l’argent sans travailler.

Depuis des mois je dis aux lecteurs d’acheter de la Livre, de vendre leurs obligations françaises et d’acheter des obligations courtes (moins de cinq ans, car les taux vont monter) en Grande-Bretagne, de vendre les actions allemandes et d’acheter les actions britanniques…Ils pourraient initier une position en obligations britanniques indexées sur l’inflation, en ne prenant également que des durées courtes. Pour l’instant ça se passe plutôt bien et aujourd’hui, je renforcerai certainement toutes ces positions. Autant faire des moyennes à la baisse est idiot, autant faire des moyennes à la hausse est intelligent.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

50 Commentaires

Répondre à jemapelalbert

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  • MICHEL ENGELS

    13 février 2020

    Très cher monsieur Gave,
    Un seul mot : BRAVO !
    Je partage à 200% votre analyse du post-Brexit et de l’effet domino qui suivra.
    Le peuple Anglais est un très grand peuple et BoJo réussira son pari avec ou sans accord.
    Ces technocrates européens non élus n’ont qu’un seul but : garder à n’importe quel prix les avantages du système et leur pouvoir !
    Nous sommes totalement manipulés par les médias au bottes des gouvernants et cela va mal finir !
    Que cet imposteur de Macron – élu par défaut… – balaie devant sa porte avant de vouloir donner des leçons à la planète entière et qu’il règle les grands problèmes de la population française qui est complètement exsangue face au records de taxation !
    Tous mes voeux vous accompagnent dans la poursuite de vos belles activités !
    Encore…s’il vous plait… encore ! les citoyens ont besoin de connaître la réalité et la vérité !

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  • Yaroslav

    23 décembre 2019

    Vu depuis la Suisse, dont le système bancaire a été massacré par l’Europe et les USA avec une tentative de récupération du côté du Grand-Duché (moyennant tricheries), je dis qu’avec le Brexit, les politiciens suisses auront moins de raisons d’imiter l’Europe. Ils ont d’ailleurs signé, il y a plusieurs mois, avec l’Angleterre, en vue d’un Brexit qu’ils ont estimé inévitable, un accord de libre échange, repris de celui de l’AELE, ce qui a simplifié les discussions. Jadis, l’Europe était sortie de l’AELE, préférant cette Europe centralisée prônée par Mitterand (qui était moins économiste que lettreux). Dans la foulée, les autres membres de l’AELE, à l’exclusion de la Suisse (l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège) ont passé avec l’Europe le traité EEE, isolant du coup la Suisse face à l’Europe. Ce qui risque de se passer avec l’Europe, c’est qu’elle va inévitablement devoir conclure avec Londres une relation calquée sur celle régie par l’accord AELE (accord inter-alia, n’impliquant pas les relations douanières avec les nations tierces). La Suisse a retrouvé son bouillant camarade de toujours : Londres et va inévitablement se calquer sur elle. Je partage votre avis selon lequel la place bancaire de Londres va littéralement exploser en effet. Et la Suisse devrait pouvoir, à cette occasion, retrouver un peu de son activité bancaire. Ce d’autant qu’avec Trump, les USA n’ont plus la même position. Leur rôle de tireur de ficelles en Europe aura moins de portée du moment que l’Europe est désormais, sur la liste de Trump, son second challenger économique après la Chine. Trump n’aime pas voir des BMW dans les rues de New York. C’est donc maintenant au tour de l’Europe de vivre, en matière bancaire, l’enfer vécu par la Suisse. La seule chose qui retient encore un peu les USA, c’est cette guerre Sino-américaine dans les prises de participations dominantes dans les multinationales où s’engouffrent les milliards du FED. Autour des rachats d’actions où les participations loyales sont renforcées. Du côté européen, le rêve ‘Deutschland überalles’ s’effondre. Le rôle de leader, sinon de chef, était tolérable pour les autres nations européennes aussi longtemps qu’il y avait le contrepoids de Londres. La France toute seule ne fait pas le poids. Les allemands vont désormais susciter la forte défiance de ses alliés européens. Pour conserver leur position dominante, ils ont donc désormais toutes les raisons de changer les règles favorales qui ont aussi ce défaut de les brider, s’ils veulent être à niveau avec Londres, + faire face aux mesures anti-européennes des USA. Dans ce contexte : soit ils parviennent à changer les règles de l’Europe, soit ils reprennent une part d’indépendance face à l’Europe (par exemple en reprenant le Deutsch Mark ou encore en créant une union monétaire avec la Russie, etc. – sachant que l’Allemagne est le seul interlocuteur européen digne d’attention de la part de la Russie). Dans tous les cas, le rôle et les prétentions des fonctionnaires européens s’effondrent et personne ne le regrettera, mis à par les inévitables petits profiteurs, qui peuvent maintenant prendre leur retraite fortune faite. L’important étant qu’ils cessent de nuire.

    Dès lors, pour les investisseurs prudents, je signale que les actions du London stock exchange sont à la hausse…

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  • Varlin 71

    22 décembre 2019

    Bonne analyse sur le Brexit, qui constituerait une victoire des anti-mondialistes, donc des protectionnistes-étatistes.
    Propos en contradiction avec les idées développées par Valérie Bugault en page 51 de son livre « demain, dès l’aube… le renouveau » : « … le Brexit est une initiative de la caste des banquiers-commerçants siégeant à la City pour s’affranchir des réglementations bancaires et financières de l’UE… le Brexit marque, en quelque sorte, la revanche de la banque sur l’Etat. »
    Je ne pense pas que les hommes de Davos, qui possède des moyens immenses en marketing politique, pour imposer tout comportement social à leurs convenances, se seraient faits duper à ce point.

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  • R.

    21 décembre 2019

    Par ailleurs, je viens de terminer «Le désir des collines éternelles» de Louis Trébuchet.

    C’est un ouvrage F∴. Il est intéressant par son sujet et le résultat où il arrive. L’auteur, bien que athée revendiqué, dit que, toutefois, les questions existentielles existent, et le scientisme, le positisme, et autres rationalismes n’ont pas répondu à la question. La question de la vie bonne, du sens de la vie, sont toujours présentes. La Sainte Science et la Sainte Raison n’ont pas répondu à ces questions. Certes la déesse Liberté et la déesse Égalité apportent du sens à quelques personnes révolutionnaires, mais n’apportent pas de sens pour chaque personne du peuple dans sa vie de tous les jours. Plus que ça, quand bien même ces deux déesses règneraient, l’auteur dit que la question du comment vivre sa vie ne serait pas répondue.

    C’est déjà un point de départ magnifique. Finis les ultra-matérialismes, où l’individu n’existe pas, car esclave de tout, et n’est de libre de rien, où le libre-arbitre n’existe pas (si le libre-arbitre n’existe pas, l’eschatologie est vide).

    Bien entendu, ce livre n’est pas issu du GO – de la GLDF en l’espèce.

    Jusqu’à présent, la réponse officielle à ces questions était un hédo-nihilisme. Par contraposée, il semblerait donc que l’auteur reconnaisse l’échec, ad minima partiel, de cette doctrine quasi-officielle, en lui apportant quelques contraintes. Ceci est un soulagement. Comme il a l’air de se rendre compte, un hédo-nihilisme absolu n’est rien d’autre que la fameuse «loi de la jungle» dont il parle tant.

    Mieux encore, l’auteur décrit sa «Cité de Dieu» (Oh!): ce serait un moment dans l’espace où «l’humanité entière vivra dans l’agapè» (p. 173). Et son «agapè» est proche de celui des chrétiens: (i) p. 175: «N’est-ce pas la plus belle définition du bonheur que de vivre, et de survivre, dans la transmission de la Connaissance, dans l’Amour et l’Harmonie?»; (ii) p. 121 et 122: «Les Grecs avaient trois mots pour parler l’amour: éros, philia, et agapè. (…) Agapè sera traduit par caritas, “charité” en français.»; (iii) p. 36: «agapè, relation bienveillante, amour», «agapè, relation bienveillante, amour qui apportera la paix aux hommes de bonne volonté, hominibus bonae voluntatis du Gloria de l’église catholique». Voilà qui me paraît excellent. Sa vision me paraît aller plus loin que celle des chrétiens – Jésus appelle à prendre soin de nos prochains, aux personnes que nous pouvons individualiser, alors que l’auteur semble toujours voir l’humanité, l’homme, de façon universelle; d’ailleurs, p. 170, on peut lire «le bonheur de l’osmose avec l’univers qui m’entoure», et p. 124, on peut lire «L’agapè est fondé (…) pour préserver le bien collectif.». Ce n’est pas parfait, mais c’est un immense pas!

    Mieux encore, l’auteur n’appelle pas à hâter ce paradis terrestre, mais il le qualifie d’«Oméga» (p. 173), de «phare» (p. 175), de l’«époque ultime, lointaine mais espérée» (p. 173), de «l’humanité en marche vers l’amour universel» (p. 173), de «cahin-caha. deux pas en avant et un pas en arrière, pas mal de chemin a été parcouru depuis des millénaires» (p. 174), et de «le bout du chemin est si loin qu’il ne peut même pas être imaginé» (p. 174). Formidable! Plus de morts absurdes à marche forcée! Oui. Les mots me manquent.

    Mieux encore, l’auteur dit que c’est à chaque individu de faire advenir ce millénium: «Chaque être humain devra lutter pour transformer ce qui relève en lui de la loi de la jungle en un comportement tendu vers l’agapè» (p. 174). Oui! Oui! Oui! Quel chemin parcouru. C’est donc bien de la conversion des cœurs dont nous parlons, de la circoncision des cœurs pour reprendre une expression testamentaire. Cependant, l’auteur ne précise comment il entend convertir ces cœurs – le cimeterre ou le logos?

    L’auteur reste libre dans la façon dont untel devrait vivre sa vie – il impose un impératif moral: la charité, l’agapè, envers l’humanité collective. Untel peut être hédoniste, mais il ne peut être un hédo-nihiliste absolu; il a un impératif de conduite agapale envers l’humanité collective.

    Au sujet de la conduite personnelle, l’auteur, en écho de Nietzsche, dit qu’il faut construire sa propre morale: p. 101, «Pour cela, chacun doit construire sa propre pensée articulée, explication du monde et de soi, qu’il adhère ou non à une révélation d’ordre religieux.»; p. 148, «construire son éthique personnelle». Et comment la trouver? En soi. Elle existe déjà en soi, il suffit de l’écouter: p. 155 et précédentes, «sa propre révélation intérieure», «S’il est vraiment sage, il ne vous invite pas à entrer dans la maison de sa sagesse, mais vous conduit au seuil de votre propre esprit»; p. 148-149: l’«impératif catégorique puisse être extérieur à soi (…). Vient un moment où notre cœur nous dit: quand même, tu ne peux pas faire ça! Ceci, tu ne peux pas le faire!». P. 112 et suivantes, nous avons aussi droit aux vertus de l’intuition – p. 112 et 115: «science intuitive»; p. 115 «raccourcis intuitifs souvent justes».

    Outre ce concept d’humanité collective, l’auteur a un autre petit point noir: la tolérance. Pour lui, ce qu’il dit sont essentiellement des truismes, il ne fait que les mettre en mots, et tout le monde ressent la même chose. Il y a partout des «nous recherchons tous», «nous ressontons tous», etc. Nous retrouvons le stéréotype que les êtres humains ne sont pas si différents, et surtout qu’ils sont fondamentalement bons (souvenons de Rousseau: l’homme est bon par nature, c’est la société qui le corrompt). Ce stéréotype pourrait imposer des limites à sa tolérance, puisque tous ceux qui seraient en dehors seraient forcément malveillants et des con-artists essayant de nous duper. Espérons que cela n’empêchera pas la discussion, la tolérance, et le droit à l’existence de ceux qui sortent de ses préjugés, qui sont en dissonance cognitive avec son modèle du monde.

    En conclusion, si ce livre devient la base de la spiritualité de tous les F∴, de la classe dirigeante, alors nous pourrons discuter. Ce livre est une petite lumière, un petit espoir.

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  • R.

    21 décembre 2019

    Cher M. Gave,

    Je réfléchis à la situation actuelle. Je partage votre constat de la faillite de l’État dans ses missions régaliennes et non régaliennes.

    Je constate également la paupérisation de la France périphérique: c’est la misère qui poussent les Français à endosser des gilets-jaunes.

    Je constate également l’autisme de la classe dirigeante, je constate ses œillères, son mépris pour la nation, et son mépris pour le peuple.

    De ces faits, de l’absence de rapprochement et de conciliation entre les deux parties, la poursuite et l’escalade me paraissent sans autre alternative.

    La question insurmontable étant le moment de la survenance de la discontinuité et de sa nature. Pour ma part, le dernier rempart de la classe dirigeante contre le mécontement du peuple est les CRS. Mais ces CRS sont des français – eux aussi partagent cette misère, et eux aussi auront des membres de leur famille qui sont des gilets-jaunes. Et eux aussi se retrouveront avec un ou plusieurs membres de leur famille qui auront été éborgnés par un de leurs collègues. Ils déserteront.
    Ce rempart se réduisant à une peau de chagrin, la classe dirigeante devrait jouer sa dernière carte: la fameuse armée européenne.
    Il me paraît certain que celle-ci apparaîtra dans Paris. Nous aurons alors des étrangers munis d’armes de guerre qui tabasseront des français. La guerre civile alors débutera.

    Comme l’Histoire le montre, je ne parierai pas cher sur le détachement parisien de l’armée européenne.

    Maintenant, les gilets-jaunes entrent dans Bercy et dans l’Élysée. Fort bien. Problème, que dis-je, gros problème: il n’y a pas de classe dirigeante alternative. La classe dirigeante actuelle ayant tellement bien fait son boulot que elle a empêché la formation de toute alternative. Quand le peuple coupera la tête de l’hydre, il n’aura personne pour la remplacer. De facto, il sera obligé de faire appel à la classe dirigeante en place.

    Et alors l’Histoire se répétera.

    Je suis pessimiste et triste. ☹

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  • jemapelalbert

    21 décembre 2019

    Merci Mr Gave pour ce billet et bravo aux Anglais ! Ouf !
    Une question par rapport à la place boursière ? Je pense que Londres sera encore plus attractive en Europe mais que pensez-vous du cas de la Suisse qui doit payer je ne sais quelle somme faramineuse à l’UE pour accéder aux marché boursier Européen, ne va t’elle pas y voir un avantage et passer des accords directement avec Londres dorénavant ?
    Pourtant, mon courtier me dit qu’ils vont devoir couper avec Londres et aller je crois sur Francfort , c’est idiot non ? Est-ce une décision politique de la Suisse ?
    Merci pour votre avis.

    Répondre
    • ilmryn

      20 décembre 2019

      Les traités sont faits pour s’asseoir dessus, cf: les obligations que les états, la France en tête, violent allégrement. Tout reste a renégocier, l’UE a des moyens de pression, mais l’UK aussi, elle va commencer par garder les milliards dus en otage.
      Ce qui est dramatique, c’est que les « oints du seigneur » comme les appelle M. Gave se comportent en petits seigneurs irresponsables qui peuvent prendre des mesures dramatiques pour les habitants de deux contrées juste parce qu’ils sont vexés et font de petites bataille d’egos ou de la politique politicienne.

  • Malvezin Bruno

    18 décembre 2019

    Bonjour,
    Nous sommes malheureusement loin de cela en France.
    Votre connaissance m’apporte beaucoup pour comprendre l’économie et la politique et je vous remercie. Je viens de lire divers article sur le « Gesara ». Tout cela me laisse perplexe. Serions-nous dans un complot perpétuel des banques qui ont pris le pouvoir sur nos politiques ?
    Merci beaucoup.
    Cordialement
    Bruno Malvezin

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    • ilmryn

      20 décembre 2019

      C’est l’inverse même si tout ce petit monde se tient par la barbichette.
      Seuls les politiques ont le pouvoir de bouleverser voir d’éradiquer totalement une activité d’un trait de plume avec une loi fiscale ou une régulation. De plus, ils manipulent des sommes « too big to fail » qui leur permets de se moquer du marché et des banques, si la France avait la taille de la Grèce elle serait en faillite et au régime sec depuis au moins 5 ans.
      Les banques sont très régulées (cf: Bale III) et justement corrompues à cause de ces régulations parce que ceux qui les ont établis sont des imbéciles qui n’ont pas pris une seconde en compte les effets pervers de leur régulation.
      L’argent n’obéit plus au marché : risque vs bénéfice, assèchement des branches morte ou des failli, mais là ou une régulation perverse le permet encore.
      .
      En bref, le système bancaire et les politiques subventionnent des perdants, des dépensiers et ne rémunèrent plus les vertueux.
      CPEF.

    • ilmryn

      20 décembre 2019

      J’ajoute, Loi du rasoir d’Hanlon : « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que l’imbécilité suffit à expliquer »
      .
      Les politiques, mais aussi tous les autres acteurs importants sont incapables de voir toutes les conséquences de leurs actes parce que les choix d’un marché fait de milliards de décisions individuelle sont impossible à prédire, c’est une des cause de l’échec de l’URSS, la planification ne marche absolument pas. (cf: F.A. Hayeck, Bastiat)
      .
      Ils prennent donc des décisions à très courte vue avec divers motivations et sur des critères très limités.

  • Auto-cuiseur

    17 décembre 2019

    Certes, le UK est en voie de guérison.

    Aux US et en Europe, c’est plus le sommet de l’iceberg «État-profond» qui est raboté. Aux US, ce sont les restants des administrations Bush-Cliton-Obama que Trump, avec un talent formidable, nettoie les écuries d’Augias.

    En Europe, espérons que, dès que Albion sera en pleine santé, les italiens ne soient pas reste.

    Quant à la France, malheureusement, il me semble que le problème reste hélas entier. Gilets-jaunes VS classe-dirigeante-méprisante…

    Pour en revenir à la démocratie, BoJo vient n’ira pas à Davos 🙂 (comme Trump):

    https://www.zerohedge.com/political/uk-pm-johnson-boycott-davos-trip

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  • Marc GIOANNI

    17 décembre 2019

    En tout cas, l’entente entre l’UKIP et les conservateurs est un modèle à suivre pour les souverainistes de tous les autres Etats européens, d’autant plus que l’inimitié, pour ne pas dire plus, devait être grande au moins au début de leur rapprochement entre au moins certains des membres et sympathisants de ces deux partis.

    Répondre
    • Jiff

      17 décembre 2019

      Les choses sont moins simples que ça, @Marc GIOVANNI, parce que ça veut dire s’affranchir en partie des partis, avoir une vue et une plannification des choses à longue échéance (et non-pas à celle d’un mandat électoral) et surtout « aller contre nature » pour les poliotiques, c’est à dire faire les choses pour le plus grand nombre et le pays.
       
      Ça peut se passer dans un pays qui est une réelle démocratie comme la Grande-Bretagne, mais c’est pratiquement impossible dans ceux qui ne l’ont jamais été, comme la france…

  • Zaïus

    17 décembre 2019

    Le plus passionnant reste à venir. Un Brexit pour quoi faire ? La 2ème pierre de cet acte de démondialisation sera j’espère une révision et de nos principes nuisibles et de nos idées fausses (en Occident d’une manière générale). L’immigration n’est certainement pas un but en soi, et plutôt quelque chose d’a priori nuisible et contre nature. Priti Patel (issue d’une des rares communautés extra européennes qui soient un réel plus, soit les Indiens Hindous) a déjà annoncé que le Royaume-Uni adoptera un système migratoire calqué sur l’exemple australien… Voyant cela, je pense que nombre de peuples d’Europe Continentale vont commencer à s’exciter très fort contre leur système suicidaire.

    Répondre
  • Jiff

    16 décembre 2019

    Très belle fin d’année pour nos cousins de la porte d’en-face ! Quant’à N.Farage, je me doutais bien qu’il ferait quelque chose comme ça, puisque c’est l’un des rarissimes hommes capables d’évacuer complètement leur ego pour donner pleinement droit de cité à toutes les choses qui sont bonnes pour le plus grand nombre et leur pays – pour moi, c’est lui le vrai forgeron de cette victoire.
    Un deuxième bon point pour lui, le premier étant sa capacité d’orateur exceptionnelle, sans doute l’une des toutes premières de ces derniers 40 ans, europe (in)continentale comprise…

    Répondre
  • candide

    16 décembre 2019

    Ne boudons pas notre plaisir au triomphe de BoJo. Il est l’homme du Brexit, comme Churchill a été l’homme de la seconde guerre mondiale.
    Il a obtenu un référendum, il l’a gagné, puis il a conquis le poste de 1er ministre, avant de batir une majorité à sa main. Chapeau, même si la fin de l’histoire n’est pas encore écrite.

    Au chapitre des bonnes nouvelles, le flop de la cop25, qui n’est qu’un instrument d’asservissement entre les mains des ODS, est à ajouter.

    Par contre, je crains que l’accord USA-Chine ne soit qu’une trève, tant il me semble évident que l’affrontement des deux puissances soit inéluctable.

    Répondre
  • PHILIPPE LE BEL

    16 décembre 2019

    Bonjour !
    Très beau billet informatif qui sort du lot.
    Vous vous êtes dépassé.
    Bravo et merci.

    Répondre
  • Michel

    16 décembre 2019

    La victoire de Boris apporte un espoir immense à tous ceux qui savent (parce que cela les intéresse) ce qu’est l’U.E et ses traités gravés dans le marbre ainsi que ses politiques du moins-disant systématiques dues à 27 membres aux intérêts différents voire divergents ou même opposés.
    Pour ce qui est du problème écossais, on remarquera la sournoise sympathie des média pour les nationalistes écossais et leurs cris d’orfraie pour les nationalismes belges ou hongrois par exemple.
    Merci Monsieur Gave pour ce billet d’espoir et, vivement votre billet sur les USA.

    Répondre
    • bibi

      18 décembre 2019

      Si les traités étaient gravés dans le marbre la dette de tous les états de la zone euro serait inférieure à 60% du PIB et la BCE ne ferait pas de QE.
      Parmi les problèmes de l’UE c’est que les ODS font ratifier des traités dont les peuples ne veulent pas pour ensuite s’asseoir dessus pour sauver leurs miches.

  • Nassime

    16 décembre 2019

    « Autant faire des moyennes à la baisse est idiot, autant faire des moyennes à la hausse est intelligent »
    Pourquoi ?

    Répondre
    • Pierre Aribaut

      17 décembre 2019

      En tout cas, le problème potentiel que je vois à renforcer à la hausse, c’est que cela peut vite se transformer en moyenne à la baisse, en partant de plus haut.

  • Le Rabouilleur

    16 décembre 2019

    Merci pour ce billet très clair.
    Je me doutais bien que les Trotskystes avaient noyauté le parti travailliste.
    Reste à savoir si les globalistes et les Trotskystes ne sont pas des alliés objectifs.
    Il faut espérer que la France suivra plus tard l’exemple du Royaume-Uni.

    Répondre
  • Bernard

    16 décembre 2019

    « Qui plus est, le nouvel Etat, devrait faire une demande officielle pour rejoindre l’Europe et il est certain que l’Espagne y mettrait son veto instantanément en raison du problème Catalan. »

    Pas sur car si le perfide socialiste Pedro Sanchez est aux commandes mon petit doigt me dit qu’ il ne mettra pas de veto,

    Répondre
    • JeanLo

      16 décembre 2019

      avec une négociation en vue sur Gibraltar

  • durru

    16 décembre 2019

    En Ecosse, le SNP a eu 48 élus sur 59 possibles. Ce qui fait un joli score, mais bien moins que ce qu’ils avaient eu en 2015, juste après le référendum qui a fini comme on le sait.

    Répondre
  • Luboric

    16 décembre 2019

    N’y comprenant rien à ce qui se passe aux US, vivement la semaine prochaine.

    Répondre
    • Charles Heyd

      16 décembre 2019

      Vous n’êtes pas seul à n’y rien comprendre!
      Il vous suffit de regarder les journaux (papier) ou télévisés, tout le monde ne parle que de la prochaine destitution de Trump et ce depuis fin 2016! A d’autres on dirait qu’ils radotent, en France cela s’appelle de l’info!

    • John Galt

      20 décembre 2019

      Pour comprendre ce qui s’y passe regardez fox news et lisez le Wall Street journal, cela rééquilibrera ce que vous lirez et écouterez.: Les démocrates ont tenté deux procédures d’impeachment: La première était qualifiée de complot de la Russie pour faire gagner Trump. Pour cela, le parti démocrate semble avoirpayé la société Fusion GPS(au travers un agent du renseignement britannique à la retraite Christopher Steel) pour produire un dossier décrivant les ébats de Donald Trump dans hotel de Moscou. Ce document appelé « salacious dossier » transmis au FBI grâce à l’entregeant de la femme d’un agent du FBI (Mr Ohr)et qui elle même est une candidate du parti démocrate a servi de preuve pour le FBI pour l’autorisation par un tribunal d’exception pour déclencher une surveillance secrète de la campagne de Donald Trump et une enquête secrète sur sa campagne par le FBI. Les démocrates ont utilisé cet argument pour laisser entendre que Trump était manipulé par Moscou. Cela a enclenché le scandale et l’éviction du chef du FBI, Mr Comey. Cette éviction a entrainé une enquête du conseiller spécial Muller pour savoir si Trump s’était rendu coupable de collusion avec une puissance étrangère et une obstruction à la justice, deux crimes passibles de la procédure d’impeachment. Le rapport Muller a montré la totale vacuité de ces accusations, alors que les démocrates juraient le contraire depuis 18 mois.

      En revanche dans ce dossier, une autre enquête a été diligentée par l’inspecteur général Horowitz sur les agissements du FBI dans ce dossier et qui montre lui que les allégations du « dossier Steele » n’ont jamais été vérifiées par le FBI et que ce dernier prétendait détenaient ses informations en ayant écouté des conversations dans un bar. Les informations normalement vérifiées par le FBI ne l’avaient en fait pas été. Par ailleurs le FBI aurait omis de mentionner à la cour le fait que ce dossier avait été payé par la campagne démocrate et transmis à Mr Ohr un agent du au FBI par sa propre épouse , elle même candidate du parti démocrate. Apparemment le département de la justice ne semble pas vouloir en rester là.

      Après l’extinction du scandale « Russe », voici l’Ukrainien:

      Le président des Etats Unis s’est ému auprès de celui de l’Ukraine de la corruption dans ce pays qui reçoit des milliards d’aide financière et militaire. Plus tôt dans l’année, Mr Trump avait envoyé en Ukraine son avocat personnel Mr Giuliani, pour enquêter. Celui ci a découvert que Mr Biden à l’occasion de ses voyages officiels en Ukraine en tant que vice président sous la présidence de Mr Obama, avait demandé au président Ukrainien de démettre le procureur de la république qui enquêtait notamment sur la corruption de la société Burisma, dont l’administrateur était le propre fils de Mr Biden: Hunter Biden. Ce dernier qui n’a aucune formation ni qualification a bénéficié de plusieurs millions de dollars d’émoluments à ce poste à partir du moment où il a voyagé avec son père en Ukraine.

      Le même hasard s’est produit quand Mr Biden a voyagé comme vice président en Chine et que son fils s’est vu confier par des investisseurs chinois 1 milliards de de dollars à gérer dans un fonds d’investissement aux Etats Unis.

      Cette demande d’enquête par le président Trump a conduit es démocrates à accuser le président Trump de faire appel à une puissance étrangère pour discréditer un concurrent politique., puisque Mr Biden est candidat à la primaire démocrate à l’élection présidentielle.

      La chambre des représentants qui a une majorité démocrate a voté la mise en accusation de Donald Trump pour « abus de pouvoir » et « obstruction du congrès » , mais au cours d’un processus inédit: Aucun défenseur ni témoin en faveur de Trump n’a été admis aux audiences. Le dossier doit être transmis au Sénat qui a seul le pouvoir de destituer le président, mais à ce jour, Mme Pelosi, présidente de la chambre des représentants refuse de transmettre le dossier au Sénat, qui a une majorité Républicaine et ne semble pas convaincu par les affirmations des représentants.

      Les républicains considèrent que les démocrates instrumentalisent la justice pour discréditer le président dans des affaires montées de toute pièce et très médiatisées.

      Je pense que vous pourrez ainsi comprendre d’avantage les enjeux des uns et des autres

  • Ockham

    16 décembre 2019

    Bravo, vous avez gagné et merci pour l’analyse du rôle de Farage. Bojo a posé la bonne question si bien formulée qu’elle a été reçue 5/5 dans le Nord et les Midlands : Voulez vous restez Anglais ou voter pour une sorte d’URSS ? Maintenant il va falloir sortir des innombrables toiles d’araignée des droits et obligations vis à vis de l’EU. Ahead towards a new Great Singapore ?

    Répondre
  • Shell

    16 décembre 2019

    Effectivement, c’est une bonne nouvelle qui me redonne espoir.
    Espérons que d’autre suivront et que l’on puisse à nouveau commercer et négocier entre nations responsables que être gouverné par des gens irresponsables.
    Espérons qu’il aura aussi le démantèlement de la presse idéologique en Grande-Bretagne telle la fameuse Channel 4 qui ne respecte pas la loi et que la presse dans son ensemble puisse être plus libre.
    Car finalement ne pas dire les catastrophes, les erreurs,… aux gens tout en le sachant est criminelle quand on est un média d’information publique payer par le contribuable…

    Répondre
  • François

    16 décembre 2019

    Des valeurs du FTSE 100 à conseiller ?

    Répondre
    • Strassi

      17 décembre 2019

      Personnellement non mais cela m’intéresserai également…

    • Pascal

      17 décembre 2019

      J’ai regardé quelques obligations anglaises indexées sur l’inflation avec des maturités de 3 à 5 ans… horriblement chères…
      ex : GB00B1Z5HQ14
      ou GB00B85SFQ54
      ou encore GB00BYY5F144

      Mais je cherche peut être mal … Monsieur Gave, si vous avez des pistes, nous sommes preneurs…

      Et j’adhère à votre analyse de la situation au Royaume Uni

  • Professeur Tournesol

    16 décembre 2019

    Considérant que, chez nos plus grands voisins européens, les partis européistes s’effondrent (SPD et CDU/CSU en Allemagne ; Travaillistes en Grande-Bretagne).
    Considérant que, en Grande-Bretagne, le parti pro-Brexit vient de remporter une victoire éclatante.
    Considérant que, suite à une propagande massive et une manipulation éhontée de l’opinion, le parti le plus européiste de l’Histoire de France a accédé au pouvoir il y a 2 ans et demi.
    Considérant que la France s’enfonce depuis dans une crise sociale et politique aiguë, marquée par une répression ultra-violente, la remise en cause des libertés fondamentales et le délitement de l’Etat de droit.
    Considérant la tromperie et la trahison répétées du FN et de LFI vis-à-vis de leur électorat, majoritairement eurosceptique ;
    Considérant le difficultés de l’UPR à atteindre la majorité eurosceptique de notre pays ;
    Considérant la totale corruption morale et financière de LR, acheté par les intérêts européistes ;
    Que va-t-il se passer en France ?
    Que va-t-il donc se passer en France ???

    Répondre
  • Thierry Balet

    16 décembre 2019

    Bonjour Monsieur Gave.
    Hormis mon dentiste de ce matin……je sens que je vais passer une bonne journée après ces bonnes nouvelles………
    Effectivement, je suis content pour les anglais. Rien ne vaut la souveraineté. Comme je vis en suisse, je reste cependant inquiet pour ceux qui restent dans cette UE, comme la france, pays magnifique à l’histoire extraordinaire, aujourd’hui soumise à tout les traîtres prêts à vendre ce pays aux plus offrants……et je vous assure aussi qu’ici (suisse) il y a également de sacrés tartuffes prêts à saborder le (peu) de souveraineté qui nous reste…….
    Bref, heureusement qu’il y a l’IDL pour nous offrir encore une des dernières liberté fondamentale, celle de penser. Mais jusqu’à quand…..?
    Avec mes meilleures salutations.

    Répondre
  • Gerldam

    16 décembre 2019

    Il me semble avoir lu quelque pat que l’Ecosse avait beoins de l’aval du parlement pour organiser un second referendum légal. Si cela est vrai, ils ne sont pas prêts de l’avoir, leur second referendum.

    Répondre
  • Robert

    16 décembre 2019

    Merci pour cet état des lieux de nos voisins britanniques. Malheureusement, en ce qui nous concerne, les Français ont voté pour un homme-lige de ce système en train de s’écrouler…

    Répondre
    • Badtimes

      16 décembre 2019

      Bonjour Monsieur Gave,
      J’espère que votre analyse politique du Royaume Uni s’avèrera juste pour l’avenir des Anglais. Si j’etais citoyen de ce pays j’aurais quelques doutes sur le bon déroulement de votre scénario. En effet pour cela il faut avoir une confiance absolue envers celui qui vient de remporter les élections, et c’est là que le bas blesse: son objectif principal c’est lui, être le Premier et meilleur que ses anciens copains à l’ecole que sont Cameron et Osborne, de plus c’est un homme de la mer avec plusieurs nationalités (il a renonce à sa nationalité Américaine pour combler ses ambitions) et son pays je pense passera après lui. J’espere me tromper car le « peuple » anglais du nord qui l’a fait élire l’aura bien amère.

    • Normandie

      16 décembre 2019

      Et malheureusement il faut être très optimiste pour esperer un changement rapide.

    • candide

      16 décembre 2019

      Grâce à une mauvaise réforme combattue pour de mauvaises raisons, ça pourrait changer plus vite que prévu.

  • Nico

    16 décembre 2019

    Merci pour ce papier Mr Gave, meme si l’analyse est encore très partisane.

    Reess-Mogg, Gove, Javis, Patel… mon dieu, quels sinistres personnages, vous avez ciblé ce qui se fait de pire dans la classe politique Anglaise (j’y habite depuis 14 ans).

    Vous oubliez de préciser (comme d’habitude lorsque cela arrange votre propos) qu’avant que
    BoZo n’impose le Brexit (en se déclarant en sa faveur pour avancer sa carriere, ce qui lui a tres bien réussi) le Royaume-Uni etait l’économie la plus performante de l’OCDE et que c’est seulement depuis le referendum quelle a commencé à plonger, CQFD.

    Ce qu’il faut plutot retenir c’est que grace à sa comfortable majorité, BoZo va peut-etre pouvoir gouverner sans la bande d’extrémiste de l’ERG que vous avez cité et du coup réparer les fractures du pays (les 48% en 2016 et maintenant 53% environ) qui ne veulent pas sortir de l’EU.
    Etant donné que BoZo n’a AUCUNE convicton, ethique ou morale on peut esperer qu’il commence à se renier et à faire ce qui est dans l’interet de son pays, on peut rever.

    Les nationalistes n’ont jamais eu que leurs interets à coeur, certainement pas le bien commun et aucun Europeens n’a interet à ce que le Royaume-Uni se rapproche trop de l’Amerique de Trump.

    C’est tellement ironique de voir les Boomers (qui ont tellement profité de l’integration Europeenne) cracher dans la soupe à la fin de leur vie et surtout laisser l’addition à leurs enfants et petits-enfants.

    La seule erreur de l’Europe a été de créer l’Euro avant l’union bancaire et fiscale, erreur qui sera fatale j’en ai peur. Ceci dit, cela a permis de terrasser l’inflation (avant l’Euro les prix doublait touts les 14 ans en France, maintenant cela sera tout les 50 ans selon les projections).
    C’est sur que cela complique la vie des Boomers qui ne peuvent plus compter sur l’inflation pour masquer le fait qu’ils ont toujours vecu au-dessus de leur moyens (les autres payeront).

    Respectueusement

    Répondre
    • Pascal

      17 décembre 2019

      A Nico :

      « Ceci dit, cela a permis de terrasser l’inflation (avant l’Euro les prix doublait touts les 14 ans en France, maintenant cela sera tout les 50 ans selon les projections). »

      Je ne dois pas avoir la même calculette que vous !

      Prix moyen du m2 à Paris 1er au T4 2000 : 3500 €
      Prix moyen du m2 à Paris au T2 2019 : 12 360 €
      Source base Bien des Notaires.

      3,5 fois plus en 18 ans… belle performance de notre ami l’EURO… et en 2000, il était usuel de considérer l’immobilier pour 33% du budget d’un ménage… quid maintenant

    • Nico

      18 décembre 2019

      @Pascal,

      Bonjour, votre calculette est probablement correcte en ce qui concerne l’immobilier (surtout dans les grands centre urbains). Mais cette inflation immobliliere est plus le facteur d’une baisse généralisée des taux d’interets (notamment depuis la crise financiere de 2008).
      Si l’on regarde l’HICP, l’indice des prix harmonisé (biens de consommations, etc…) on voit une nette baisse par rapport a l’hyper inflation des annees 70-80.

      La bulle immobiliere est plutot une fonction d’une mauvaise allocation du capital du fait des taux bas, des incitations fiscales, du statut de valeure refuge de la pierre depuis la crise financiere (avoir des assets en dur dans les grands centre financiers est devenu la norme pour toutes les personnes fortunes) du manque de constructions adequates, etc…

      L’immobilier Parisien est notamment l’exemple le plus extreme, mais pas la regle. Il a benficié d’un effet de rattrapage, car nettement sous-evalué par rapport à d’autres Capitales (a l’exception de Berlin qui a la particularite de ne pas etre egalement un centre financier).

    • Garofula

      18 décembre 2019

      Le prix d’achat du m2 relève de l’investissement, pas de la consommation. Or, l’inflation mesurée concerne les biens de consommation. Si vous voulez mesurer l’inflation dans l’immobilier, vous devez prendre en compte le prix du m2 à la location, celui-là même qui est inclus dans l’indice officiel.

      Quid des ménages ? Quel ménage normal irait vivre à Paris, ville tout à la fois hors de prix, sale, polluée, embouteillée, remplie de fonctionnaires, d’écologistes et d’insupportables bobos entassés dans des wagons à bestiaux ? Vivre à Paris, ce n’est pas fait pour les ménages. Oubliez ce trou à rats, vous ferez des économies et vous vivrez mieux.

    • Vincent

      19 décembre 2019

      J’ai déjà entendu ce genre de discours. Juste avant et puis après le vote du Brexit. Ce n’est pas trop nouveau de la part d’une certaine intelligentsia. Il faut juste l’adapter à un message 2.0: Je souhaite la victoire de l’Union Européenne, parce que, sans elle, le populisme, demain, s’installerait partout.

    • Nico

      20 décembre 2019

      @Vincent

      Vous avez absolument raison !

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