2 novembre, 2015

Le Neo-Libéralisme avancé

Confucius disait que, quand les mots changent de sens, les royaumes deviennent ingouvernables. Fort bien, voila une idée qui me semble tout à fait juste. Après tout, si le même ordre peut être compris de deux façons différentes, voila qui ne va pas simplifier la vie de ceux qui commandent. Or nous avons un cas en France tout à fait remarquable d’un mot qui a changé de sens.

En dépit de mon grand-âge, je suis un petit nouveau dans les débats d’idées qui font rage en France depuis toujours et occupent beaucoup ceux que Raymond Barre appelait « la classe jacassière ». Heureusement, cette classe semble avoir identifié le mal  qui est à l’origine de tous les maux dont souffre notre pays et ce pelé, ce galeux c’est le Libéralisme affublé d’un qualificatif  » néo »

Le Libéralisme, je crois savoir ce que c’est. Neo veut dire « nouveau ». Mais nouveau par rapport à quoi ? Telle est la question que ce néologisme (nouveau mot en Grec) nous pose.

Et ici, je voudrais faire une première remarque.

Quand à un concept précis on associe un adjectif qualificatif ,c’est en général pour en changer le sens, voir pour l’inverser.

Je me souviens par exemple, avec émotion,  du « libéralisme avancé » du regrettable Président Giscard.L’homme maniait d’une main de fer contrôle des prix, contrôle des changes , contrôle du crédit, dont chacun sait que ce sont là des concepts défendus depuis toujours par le Libéralisme retardé.

Parallèlement, il menait une politique industrielle  de grande qualité où ses talents d’inspecteur des Finances et d’ingénieur du corps des Mines pouvaient être exploitées à leur juste valeur, talents dont chacun peut mesurer les succès aujourd’hui, et tout cela en expliquant que la France était devenue trop petite et qu’il fallait de toute urgence la faire disparaître dans une Europe Fédérale et technocratique, suivant en cela les conseils avisées de Jean Monet.

Aucun Président de la cinquième République n’a enregistré une hausse plus forte du poids de l’État dans l’économie que pendant son septennat. Il fallut attendre monsieur Barre pour qu’un peu de raison revienne dans la gestion des affaires publiques. Mais libéral il le fut dans d’autres domaines.

Les deux grandes reformes « libérales » à mettre à son actif furent en effet le regroupement familial et bien sur la légalisation de l’avortement dont on peut penser qu’elles n’étaient pas les priorités de son électorat et qu’elles auraient peut être mérité d’être traitées par référendum.

Le  Libéralisme en France ne s’est jamais vraiment remis de la présidence Giscard.

 

Un autre exemple  de dévoiement du sens des mots par adjonction d’un adjectif qualificatif serait bien entendu le  » centralisme démocratique », chère à Georges Marchais, qui n’avait rien à voir avec la Démocratie et tout à voir avec une tyrannie.

Mentionnons aussi les démocraties populaires qui réussissaient le double exploit de n’être ni des Démocraties ni d’être populaires.

Et terminons par la doctrine de la « Souveraineté limitée » inventée par ce phare de la pensée que fut Leonid  Brejnev. Le principe en était simple. Les Nations du pacte de Varsovie disposaient du droit illimité de suivre les ordres de Moscou mais à part ça elles étaient parfaitement souveraines

 

J’imagine donc que ceux qui parlent de  » Neo Libéralisme » essaient de nous dire qu’il est arrivé quelque chose de similaire à l’idée libérale dans les trente ou quarante dernières années, et ne doutant pas une seconde de leur bonne foi, je pense qu’ils ont raison: le Néo-Libéralisme  est dans le fond le contraire du Libéralisme.

Commençons par les principes fondateurs.

Le libéralisme est une doctrine JURIDIQUE posant comme vérité centrale que le Droit est au coeur d’une société démocratique (cf. Montesquieu, Tocqueville, Hayek, Milton Friedman etc..) et que le Droit est le même pour tous.De la stabilité du Droit naissent les conditions qui permettent à chacun de se réaliser pleinement au niveau individuel et cette possibilité ouvre la voie à la croissance économique qui n’est donc que le résultat de la combinaison entre la stabilité juridique et les initiatives individuelles.

Pour qu’il y ait stabilité juridique, il faut qu’un certain nombre de conditions soient réunies, et ces conditions je les ai souvent évoquées: Existence d’un État à qui a été consenti le monopole de la violence légitime, séparation des Pouvoirs, existence d’une volonté de vivre ensemble (sens de l’identité, patriotisme), existence d’une monnaie, bien commun s’il en fut, et donc gérée en dehors de l’État et des intérêts particuliers…

Le néo libéralisme prend à rebours chacun de ces principes.

Tout d’ abord, nous n’avons plus de  stabilité du Droit puisqu’il prend sa source principale dans les directives de la commission européenne, un organisme qui à la fois prépare le Droit et l’exécute. Je veux dire par la qu’il n’y a pas de séparation des pouvoirs en Europe puisque le législatif et l’Exécutif sont les mêmes.

En ce qui concerne la volonté de vivre ensemble, nous en sommes au degré zéro puisque les traités interdisent tout transfert entre nations et que les peuples eux mêmes ne veulent pas en entendre parler. Des transferts se conçoivent à l’intérieur d’une Nation. Mais l’Europe est une Civilisation et non pas une Nation. Il y a une volonté de vivre ensemble dans une Nation, mais pas à l’intérieur d’une civilisation.

Quant à la monnaie, elle a été capturée par les structures de pouvoir qui veulent un État Européen et cela nous a amené en plein délire économique et juridique avec des taux négatifs et une banque centrale dont le seul but semblé être de maintenir au pouvoir des élites technocratiques non élues et donc d’empêcher toute croissance en Europe en y maintenant envers et contre tout des faux prix.

 

Mais c’est sur le plan des valeurs fondamentales que nous trouvons le plus grand écart, entre Libéralisme et néo libéralisme.

Pour un Libéral ancienne manière, le sommet de l’édifice politique (et donc moral) est représenté par le Droit et non pas par le contrôle du système politique.

Pour les partisans du « néo libéralisme  » le sommet de l’édifice est constitué par un rêve, celui de reconstituer l’Empire Romain. Pour y arriver, il faut contrôler le Droit, devenu un moyen de coercition. Et pour cela, contrôler le système politique et faire sauter tous les contre pouvoirs. Et ce rêve est  bien entendu en train de tourner au cauchemar. Ils  ont appelé ce rêve un »projet politique » et ils sont prêts à tout pour briser ceux qui ne seraient pas d’accord avec eux, et en premier le pacte national qui fait l’essence de chaque Nation.

Que le lecteur me permette de citer deux parmi les plus éminents de ces putschistes. Le ministre des Finances Allemand a dit tranquillement au moment des élections Grecques :  » les élections ne changeront rien« .Et monsieur Juncker a surenchéri,  » il n’existe pas de sortie démocratique aux institutions Européennes.« Encore une fois on pense à Dante et à l’inscription sur la porte de l’enfer  » Vous qui entrez ici, perdez tout espoir. »

Périsse le Droit, périssent les peuples plutôt que d’admettre que notre rêve s’est mué en cauchemar. Et donc,  le Neo libéralisme a comme conséquence logique la doctrine de la souveraineté limitée de ce cher Brejnev, remise au goût du jour. Il faut briser les Nations et pour cela leur enlever leur souveraineté

Une fois entré dans l’enfer de l’Euro, voter devient inutile, et la Souveraineté de chaque Nation ainsi que l’état de Droit deviennent des choses du passé.

C’est ce dont sont en train de se rendre compte les pauvres Portugais.Le Président  de la République locale, un représentant éminent de la « Caste »refuse d’appeler aux affaires une majorité de gauche parce qu’une partie d’entre elle est opposée à l’Euro. Il s’agit  sans doute encore une fois d’un coup d’État, le quatrième depuis Berlusconi.

On ne peut s’empêcher de sourire en pensant à Salazar qui avait ruiné son pays en maintenant la monnaie Portugaise accrochée à l’or. On voit mal la différence entre Salazar et le Président actuel, si ce n’est que Salazar en bon dictateur qu’il était ne se donnait pas la peine d’organiser des élections. Les choses au moins étaient claires.Heureusement le talon d’Achille de cette classe imbue d’elle même et incompétente a été, reste et restera l’existence de la Nation.

Jean-Paul II disait que la Liberté individuelle ne pouvait s’exercer pleinement que dans le cadre de la Nation. Et il savait de quoi il parlait, puisqu’il était Polonais.Et donc, il suffira que l’une des Nations mises en esclavage par les partisans de cette nouvelle Union Soviétique se rebelle et recouvre sa souveraineté, par des élections bien sur, pour que tout l’édifice mafieux qu’est devenu l’Europe s’écroule comme un château de cartes . Et dès que les Nations auront retrouvé leur souveraineté et donc leur liberté, le cauchemar s’évanouira. Et l’Europe pourra repartir de l’avant…Et comme nous l’avons vu avec l’effondrement de l’URSS, les monstres s’écroulent beaucoup plus rapidement que les observateurs  » intelligents » ne le prévoient en général.

Nous sommes, à mon avis, beaucoup plus près de cet effondrement que tout le monde ne le pense aujourd’hui.

Et ça, c’est la bonne nouvelle.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

68 Commentaires

Répondre à Jean Vandenbrande

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  • Robert Marchenoir

    13 novembre 2015

    Dans la même catégorie, une dont je ne me lasse pas : « justice sociale ».

    « Souveraineté limitée » de Brejnev : tiens, tiens… j’avais oublié. il se trouve que c’est exactement la doctrine déclarée de la Russie de Poutine à l’égard de son « étranger proche » : Géorgie, Ukraine, Biélorussie (que je préfère à Belarus), pays baltes…

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    • François

      13 novembre 2015

      Monsieur Gave,

      Ne retrouvant plus la page de votre article d’il y a quelques jours sur le thème « Peut-on être libéral et conservateur », je réponds sur cette page.

      La question semble vous tourmenter puisqu’elle revient régulièrement chez vous.
      Vous vous dites libéral, c’est à dire « faisant primer la liberté comme motif d’action ».
      Votre définition du conservatisme est à peu près « le refus du changement ».
      Je vous propose une autre définition du conservatisme: « le fait de respecter ce que les choses doivent être, que l’on appelle leur nature ».

      En ce cas, un conservateur ne s’opposera pas au changement par principe, mais aux « mauvais » changements. Un conservateur sera favorable aux changements restaurant l’autorité, la propriété, l’ensemble des droits des familles.

      Du coup, il n’est pas possible d’être libéral et conservateur, le libéral maintenant un droit « naturel » à se tromper, un conservateur visant à protéger les gens des erreurs connues. Mais les deux se rejoignent dans l’opposition totale au socialo-communisme qui nous détruit lentement.

      En espérant que cela fasse avancer votre réflexion…

    • idlibertes

      13 novembre 2015

      Bonjour, l’article est en page de garde

      https://institutdeslibertes.org/un-liberal-peut-il-etre-conservateur/

      Je crois que c’etait de l’humour de la part de charles, le coté immobile. Non, cela ne le tourmente pas comme cela en tourmentait beaucoup d’autres, il a juste voulu clarifier.
      Charles se définit comme un libéral conservateur avec toute la noblesse du propos.
      Vous avez le droit de penser que les deux ne sont pas compatibles mais ce n’est pas son avis (cf l’article susvisé)

  • franck

    12 novembre 2015

    Nos chercheurs et économistes (Piketty par ex) français rendent service à nos oints du seigneur et les réconfortent dans leur courses effrénés à la recherche de politiques fiscales toujours plus débiles les unes que les autres. Voici un extrait d’un article démontrant à quel point on nous prend vraiment pour des imbéciles.
    pour l’étude des patrimoines des ménages et des inégalités, ces droits de retraite, qui correspondent à une promesse de rente bien réelle, doivent être pris en compte. Il est étrange de comptabiliser dans son patrimoine la valeur du logement dans lequel un actif a investi pour le louer en vue de compléter sa retraite, mais pas les cotisations qu’il a versées à sa caisse de retraite. Plus anormal même, le capital versé à un assureur pour se constituer une rente (et non pas un capital) au moment de sa retraite est pris en compte dans le patrimoine, mais pas les cotisations versées à la CNAV ou à la MSA. Ce biais, choisi par des organismes et des chercheurs qui traitent des inégalités, minimise considérablement le patrimoine des Français et notamment celui des catégories moyennes et modestes. C’est surprenant de la part de personnes très favorables aux retraites par répartition, et hostiles aux retraites par capitalisation.
    Pour tenir compte des retraites par répartition, il faudrait faire apparaître une dette de la collectivité en face des droits acquis par les particuliers, ce qui serait catastrophique pour le niveau de dette de la France, et donc pour sa notation. Trop risqué !!

    Les salariés du secteur privé consacrent chaque mois 25% de leur salaire brut aux retraites par répartition. A 30 ans, une personne qui aurait commencé à travailler à 20 ans et aurait toujours gagné 2.000 euros bruts par mois, aura déjà versé (son employeur et lui-même) 60.000 euros à ses caisses de retraite. A 50 ans, 180.000 euros. Ce sont ces montants qu’il faut ajouter aux patrimoines évalués par l’INSEE dans le cadre du « Patrimoine national ». Et cette correction bouleverse complètement les statistiques de l’Observatoire des inégalités qui estimait par exemple que le patrimoine médian des 25% de Français les plus pauvres était de 10.486 euros.

    Les cotisations retraite des indépendants et agriculteurs sont souvent inférieures à celles des salariés, ce qui explique que ces catégories investissent plus eux-mêmes dans d’autres placements – naturellement pris en compte dans l’évaluation de leurs patrimoines. Par contre, les taux de cotisations retraite employeur du secteur public sont très supérieurs à ceux du secteur privé, allant de 50% à EDF/GDF, 75% pour les fonctionnaires d’État, à plus de 100% à la SNCF. Les patrimoines de ces personnes sont donc très supérieurs à ceux de leurs collègues du privé. A 30 ans, le fonctionnaire d’État qui aurait commencé à travailler à 20 ans et gagnerait aussi 2.000 euros bruts par mois aurait déjà accumulé un patrimoine retraite de 180.000 euros.

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    • JIBAULT rené

      23 décembre 2021

      il me semble que l’on ait utilisé le mot libéralisme uniquement sur le plan politique alors que ce dont nous souffrons c’est le libéralisme économique : le capitalisme « dur » comme disent certains importé des Etats-Unis dévore peu à peu toutes les sphères de l’Europe, c’est l loi de l’argent -roi. Pouah!

  • SVL

    8 novembre 2015

    FOUR HORSEMEN is an award winning independent feature documentary which lifts the lid on how the world really works.

    Four Horsemen est un documentaire primé de film indépendant qui soulève le couvercle sur la façon dont le monde fonctionne vraiment.

    https://www.youtube.com/watch?v=5fbvquHSPJU

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  • François Carmignola

    8 novembre 2015

    Ce beau plaidoyer fait l’impasse sur le fait que le libéralisme c’est d’abord l’autonomie des acteurs, le droit devant la protéger, mais étant second par rapport à la liberté, certains libéralismes allant jusqu’à ignorer le droit positif !
    L’Europe, que l’on peut considérer comme dévoyée dans les faits est un programme libéral, figurez vous, car aussi bien la monnaie unique que les lois sur les normes ont pour objet de faciliter la vie des acteurs de la zone géographique.
    En principe, on peut ainsi se trouver libéré des décisions absurdes qu’au nom d’une souveraineté dévoyée des dirigeant autoritaires ou corrompus peuvent prendre.
    Car truquer la valeur de la monnaie ou édicter des normes tordues, et bien nos états souverains ont décidé d’en abandonner la pratique.
    Car la dévaluation compétitive et le protectionnisme stupide c’est l’arbitraire et la ruine, et nul peuple souverain ne peut les souhaiter.

    Répondre
  • François Carmignola

    8 novembre 2015

    Ce magnifique plaidoyer oublie, comme toujours, les nations, les peuples et leur volonté (ou pas) de se soustraire à ce qui est la vraie définition du libéralisme: l’autonomie des acteurs économiques face à un droit qui n’est pas l’expression d’une souveraineté mais, cela est pourtant mentionné, le socle STABLE permettant d’anticiper librement et avec sureté ses actions.
    Le pouvoir des dirigeants de manipuler la monnaie est en contradiction absolue avec ce principe, et le premier but d’un vrai libéralisme consiste à soustraire au pouvoir régalien la possibilité de rogner ses pièces d’or.
    Un autre aspect de la souveraineté est la tendance anti libérale à protéger ses industries par des obligations absurdes de dimensionnement. Normaliser et partager la forme des prise de courant est un devoir pour l’Europe géographique. Ainsi donc, même si les taux d’intérêts négatifs sont absurdes et l’interdiction du lait cru aussi, et bien -en principe- on peut concevoir une Europe qui soit bonne et qui ne se livre pas -obligatoirement- à ces excès. Pour ce qui concerne la monnaie et les normes, le projet Européen est légitime !

    La souveraineté des peuples ne consiste pas à violer les traités signés par les pouvoirs précédemment élus, ni d’ailleurs à se trouver content de violer aussi le contenu des référendums qu’on vient de voter avec enthousiasme ! L’affaire grecque ne peut avoir que deux interprétations concernant la souveraineté: soit il n’y a plus de souveraineté quand on doit de l’argent, soit la démocratie est une stupidité sans nom à abolir d’urgence. Et bien je suis liberal au point de pencher pour la première.

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  • Marius

    6 novembre 2015

    « Nous sommes, à mon avis, beaucoup plus près de cet effondrement que tout le monde ne le pense aujourd’hui.

    Et ça, c’est la bonne nouvelle. »

    Dieu vous entende.

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  • Hermodore

    6 novembre 2015

    A propos du « mot », l’aphorisme de Nietzsche (Humain, trop humain, II, 55) vaut aussi son pesant d’or:
    « Danger du langage pour la liberté d’esprit – Chaque mot est un préjugé ». Ce qui s’applique fort bien à « néo-libéralisme »…

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    • idlibertes

      4 novembre 2015

      Effectivement , mais quelle honte !
      A sa décharge , Juppé a été , reste et restera un €&!)(;:;(« .

    • Aljosha

      4 novembre 2015

      Ouf !

    • Eric B.

      8 novembre 2015

      Je me demande quel genre d’insulte Mr. Gave utilise?

    • idlibertes

      8 novembre 2015

      Âne , bourricot .

  • Nicolas

    3 novembre 2015

    Le néolibéralisme, c’est le nom du socialisme lorsque les socialistes finissent par comprendre que l’application de leur idéologie tourne au cauchemars..

    Répondre
  • thibault_maxence

    3 novembre 2015

    Le point a publié le 8 octobre 2015 un débat sur l’Euro entre M.Attali et M.Sapir. Je cite :

    Attali : « […]La zone euro est un projet politique, ce n’est pas un projet technocratique. Les européens ont créé en 1958 une union économique qui ne tenait pas sans un marché unique et un marché unique qui ne tenait pas sans l’Euro. Et nous avons créé un Euro qui ne tiendra pas si nous ne créons pas un vrai ministère des Finances de la zone Euros ».

    M. Attali n’a jamais regardé un graphique puisque les économies des pays européens se sont bien portées de 1958 à 2000 et que tout a commencé à diverger à partir de l’entrée de l’Euro ! L’implication mathématique « marché unique » => « monnaie unique » est fausse mais continuons pour comprendre sa pensée…

    Attali : « […]L’euro correspondait à une nécessité économique. Le marché commun ne marchait pas tant que l’on ne faisait pas une union économique afin de se débarrasser des barrières non tarifaires*. Une fois les barrières non tarifaires défaites, on s’est rendu compte qu’il y avait une autre concurrence déloyale, qui était la concurrence par la dévaluation compétitive. L’ensemble se tient. Si on défaisait l’Euro, ce serait une catastrophe pour tout le monde, car il faudrait sortir de la totalité de l’union économique et du marché commun. »

    Au fond, M. Attali est un grand libéral puisqu’il est contre les barrières tarifaires comme non tarifaires. Son malheur est juste d’être polytechnicien. Et on ne peut pas l’accabler d’être rigoureux. Logiquement, si A=>B alors non(B)=>non(A). Croyant pertinemment que « marché commun » => « monnaie commune », il est forcé de constater que l’absence d’euro implique l’absence d’un marché commun et donc la nécessité de rétablir des taxes aux frontières ce qui serait évidemment une catastrophe pour tout le monde !

    Mais poursuivons…(M.Attali répond ci-dessous à M.Sapir sur la question des transferts de richesses, nécessaires dans un nation, mais que les Allemands ne sont pas prêt à consentir car il n’existe pas de volonté de vivre ensemble au sein de l’union…):

    Attali : « […]Mais l’euro est en train d’avancer vers le fédéralisme et la Banque Centrale Européenne est un outil considérable. Le MES (mécanisme européen de stabilité), qui vient d’entrer en vigueur pour la Grèce – un équivalent du Trésor américain – est le début du ministère des Finances de la zone euro. Le président français a repris l’idée que j’avais évoquée de séparer le parlement de l’union économique, et les Allemands sont pour, bien sûr, puisqu’ils sont les premiers à avoir proposé une union politique. Cette question de transfert peut se régler par des mouvements de population, qui sont déjà en marche à l’intérieur de la zone euro. »

    Conclusion : M.Attali sait très bien que l’Europe fiscale n’aura jamais lieu. La variable d’ajustement pour lui et il ne s’en cache pas : c’est la déportation (certes le mot est fort mais si l’euro a pris soin d’affamer les peuples avant…) de millions de chômeurs grecques, espagnols ou portugais vers les usines allemandes.

    Ça me rappelle vaguement quelque chose…Doit-on s’inquiéter ?

    *barrières tarifaires : Les droits de douane (ou tarifs) : ils consistent à ajouter une taxe sur la valeur des produits importés, renchérissant ainsi leur prix sur le marché intérieur.

    **barrières non tarifaires : Les embargos, les quotas, les normes (techniques, sanitaires, phytosanitaires, etc.) ou les pratiques spécifiques comme l’exclusion des entreprises étrangères des marchés public.

    Répondre
    • idlibertes

      4 novembre 2015

      Charles va intervenir le 12 novembre prochain à Paris 2 avec monsieur sapir sur l euro .

      J imagine qu ilsvont reprendre le débat :-))

    • nolife

      4 novembre 2015

      Bonjour,

      Est-ce qu’il sera enregistré ?

      Merci.

    • idlibertes

      4 novembre 2015

      Bonne question. Je le renseigne. Surement mais n’hésitez pas à venir si vous êtes dans le coin, c’est dans un des amphi d’Assas à 19 h30.
      Charles Gave VS Jacques Sapir
      sur le thème de l’Euro (sa vie , son oeuvre… 🙂

    • nolife

      5 novembre 2015

      Malheureusement, je n’habite pas dans les parages, d’ailleurs je ne suis jamais allé à Paris …

      Cela dit avec tous les moyens techniques, il doit bien être possible de trouver un magnétophone, ou un micro et un PC ou à la rigueur un smartphone pour enregistrer une conférence entre le porte-étandard du Franc chez les économistes de gauche (J. Sapir) et de celui de droite (C. Gave).

      Tiens puis qu’il ne sera donc plus à Hong-Kong, il pourrait aussi s’incruster chez Msieur Doze pour qu’il nous parle un peu de la technologie, de son impact sur les emplois et la redistribution des revenus, est-ce la fin des classe moyennes ?

      https://www.youtube.com/watch?v=owZWZxy5BRo

      Je veux dire, si avant on avait besoin de 18 ouvriers, et 2 cols blancs pour construire des voitures, 90 % de la main d’oeuvre était ouvrière et disons 75 % des salaires étaient versés aux ouvriers et 25 % aux cols blancs.

      Si grâce aux robots, il ne faut que 8 ouvriers, on assiste donc à un chômage technologique et les ouvriers licenciés ne redevenant pas ingénieurs techniciens chez Cap Gemini se retrouvent avec des emplois précaires.

      Cet accroissement des inégalités n’a-t-elle qu’une source monétaire ou est-ce structurellement lié à la technologie ?

      Le numérique permettra-t-il de maintenir ces emplois de classe moyenne ?

      Parce que dans une des vidéos de TV Libertés, il dit qu’on avait la middle class de l’Occident s’appauvrir et des millions de gens en Asie sortir de la pauvreté.

      Ce serait bien qu’il puisse aussi en toucher un mot avec Sapir ou chez M. Doze.

      Merci bien.

    • idlibertes

      5 novembre 2015

      Je transmets à qui de droit et je vais voir ce que la fac prévoit en terme de back up pour les enregistrements.
      Merci beaucoup

      Ps je sais que nolife mais quand même, « PARIS » :-))il faut venir faire un tour un jour, c’est beau malgré tout.

  • Stéphane

    3 novembre 2015

    Bonjour Monsieur Gave,

    Puisque vous êtes un fan de citation, comme moi, je vous en propose 2 autres qui rejoignent ce que dit Confucius dans votre intro :

    « La perversion des mots précède la perversion de la cité » Platon

    « Mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde » Camus

    Sinon, attention à votre affirmation que le droit est au sommet de l’édifice libéral.

    Si c’est du droit positif, cela n’a plus rien de libéral.

    Le sommet de l’édifice libéral, c’est LE RESPECT DES DROITS FONDAMENTAUX DE CHAQUE INDIVIDU.

    Et c’est seulement le respect des droits fondamentaux des indivdus qui permet le développement économique.

    De plus, la Justice et la Police peuvent être très bien exercées sans la présence d’un état (les exemples sont légion), tout monopole par nature étant dangereux et inefficace (et encore plus le monopole de la force).

    Enfin, le concept de Nation est tout récent (révolution française : état nation) et porte en lui un terrible collectivisme : le patriotisme/nationalisme.

    Il ne faut pas confondre le facteur identitaire avec le facteur national, qui est purement artificiel.

    Quel point commun entre des alsaciens et les DOM-TOM, à part les impôts et la langue française, imposés de force par l’état français monopoleur de la force ?

    Le facteur identitaire ne peut se concevoir qu’à l’échelle de petites communautés.

    La Révolution Française a accouché des 2 plus terribles et meutriers collectivismes des temps modernes : le nationalisme et le socialisme (très loin devant les religions théocratiques).

    Bien cordialement,

    Répondre
    • SVL

      3 novembre 2015

      La révolution Francaise belle supercherie …

      A l’époque il y avait 1 roi depuis cette passation de pouvoir oligarchique soutenue par la bourgeoisie, ils sont 30 000…

      à lire et à écouter l’histoire de France par Henri Guillemin.

    • idlibertes

      3 novembre 2015

      Cher monsieur ,

      Ceci est votre avis de libertarien , ce n est pas le nôtre . Charles gave ne parlait pas de droit positif mais bien de loi : droit en tant que construction juridique dont se dote une citée

      D autre part , la notion de patrie n a pas attendu la révolution française pour exister . La nation en tant qu acceptation juridique et sa définition que reprend Charles gave est. Elle d’ Ernest renan. Il faut arrêter avec ve faux problème que tout le monde de créé autour de cette simple évocation . Nous sommes Francais et quand on aime da patrie , sans nationalisme aucun , il est plus qu acceptable de parler de nation sans passer pour un dangereux soraliste . C’ est bon !

      Merci de ne pas re écrire les propos de la bouche de l auteur qui ne sont absolument pas dans le sens de votre appréciation personnelle

    • CHRISTIAN COSTE

      3 novembre 2015

      Bonjour Monsieur,

      Votre commentaire a retenu mon attention, d’abord, parce qu’il exprime clairement un libéralisme pur et, ensuite, parce qu’il évoque, en partie, un thème que j’avais décliné dans mon propre commentaire (libéralisme et identité sont-ils contradictoires ?). C’est pourquoi, je me permets en toute modestie de réagir à votre message, même si je n’ai pas aucun titre pour le faire.

      Je retiens d’abord votre sensibilité au risque de perversion des mots et donc, me semble-t-il, de manipulation du langage ; je suppose donc que vous estimez comme moi que la langue est une chose précieuse, et que les mots ne sont donc pas qu’un code ou une accumulation de signes purement conventionnels, mais aussi, d’une part, l’expression historique d’une perception du monde et d’une particularité, d’une identité (le langage n’est pas propre à un individu, il est le vecteur de communication d’un groupe, d’un peuple qui a fait émerger une langue, sa langue), et, d’autre part, le moyen indispensable pour penser, seuls les mots permettant d’accéder un à degré élevé d’abstraction.

      Bien entendu, encore faut-t-il définir ce qu’est un peuple, et c’est là que vous exprimez un point de vue qui a la vertu de se rapprocher d’une idéologie libérale « extrême » :

      1. l’individu est le seul acteur et architecte de l’organisation sociale, laquelle ne se conçoit qu’en termes de contrats individuels librement consentis ; on n’est pas loin, me semble-t-il, du crédo rousseauiste (le concept de contrat social n’étant qu’un artifice pour relier l’individu au groupe social), et ce faisant le libéralisme apparait bien comme un des enfants de la Révolution française (sûrement l’enfant naturel, l’égalité étant l’enfant légitime).

      2. vous rejetez tout droit positif ; dit autrement, tout droit édicté par ceux qui se targueraient de détenir une quelconque souveraineté collective et donc l’exclusivité de la force légale ; même la justice et la police « publiques » ne trouvant pas de justification à vos yeux.

      3. la nation est un ensemble artificiel, historiquement récent, qui exprime une vision collectiviste de la vie sociale (en clair une dictature mortifère). Le concept d’identité ne peut être réservé, selon vous, qu’à des groupes restreints (ethniquement homogènes, ai-je envie de rajouter). La nation française, pour ne parler que d’elle, serait d’apparition récente (au cas d’espèce, vous la datez de la Révolution française – je ne suis pas persuadé que l’émergence d’un sentiment national ne puisse pas être perçu bien avant) et regrouperait des groupes d’individus que seule la force a fédérés dans un ensemble plus large.

      Sans nier les vertus du libéralisme, sans faire l’impasse sur les méthodes utilisées par l’Etat français pour phagocyter la langue vernaculaire, et donc la culture, de mes ancêtres (le catalan au cas d’espèce), je me sens aujourd’hui français, envers et contre toutes les dérives totalitaires de la République française. Je ne ressens pas ma nationalité comme un poids insupportable, mais comme une culture très riche, une approche singulière du monde ; et ce ne sont pas les quatre dernières décennies de globalisation idéologique, sans parler des dernières migrations, qui m’amèneront à dénier aux frontières tout intérêt, toute attraction.

      En réalité, votre contribution m’inciterait plutôt à manifester de la réserve à l’égard des extrêmes idéologiques. Elle m’a permis de me remémorer ce que M. Bertez affirmait il y a quelques mois sur son site : « les idées sont douées d’une vie propre, d’une combinatoire, d’une logique apparente qui les pousse jusqu’aux extrêmes, alors que c’est précisément aux extrêmes qu’elles cessent d’être valables. Une fois implantées dans la tête des hommes, elles les rendent fous et les détruisent au lieu de les servir ».

      Quoi qu’il en soit, je sais gré à monsieur Gave de m’avoir permis de pousser plus avant cette problématique libéralisme-identité.

    • Stéphane

      20 novembre 2015

      @ Christian :

      le libertarianisme n’a rien d' »extrème », c’est simplement la logique libérale appliquée jusqu’au bout par la Raison.

      le droit positif c’est un ensemble de lois édictées par un gouvernement qui est déconnecté de ce que doit être le droti naturel, cad JUSTE.

      pour ledroit positif, on doit respecter la loi car c’est la loi, même si elle est injuste, c’est le gouvernement, en la votant, qui la rends juste.

      Si le gouvernement dicte une loi comme quoi i lest juste de tuer son voisin, alors c’est Juste.

      Le droit naturel, c’est un droit inspiré par la Raison etdicté par la Justice, la Justice étant un concept absolu, supérieur à la décision d’un gouvernement, même démocratique.

      sur le point 3 : « se sentir français » est une très belle phrase, mais strictement vide de sens. Demandez aux 65 millions de « français » ce qu’est « être français » et vous aurez 65 millions de définitions différentes.

      Les frontières n’existent que parce qu’il y a existence d’états ayant le monopole de la violence (et donc des impôts)…

      Pour information, avant la révolution frnçaise, le roi de France était le roi de « tousles peuples de France » qui changeaient d’ailleurs assez fréquemment en fonction des guerres victorieuse ou pas…

      Pour moi, les droits fondamentaux des individus ne sont pas un extrème, mais un absolu, et sont toujours valables.

      maispeut-être pas pour vous ? cela s’appelle du relativisme …

    • idlibertes

      20 novembre 2015

      Cher Christian Coste,

      Et vous avez là un joli condensé de pensées libertarienne.

      ça c’est fait.

    • idlibertes

      3 novembre 2015

      Et non , la justice et la police SONT DES MONOPOLES DE LA VIOLENCE . Vous arriverez peut être donc , par le biais du Francais à comprendre ce que dit Charles gave . Monopole veut dire le seul . Ainsi NON , il ne peut pas y avoir plusieurs pa région . Encore une fois , soit vous comprenez le texte doit vous le contestez mais ne venez pas dire  » ce que Charles gave à oublié de dire  » alors même que son texte principal le vise . Votre doctrine libertarienne est votre , laissez le liberal classique s’ exprimer .

    • CHRISTIAN COSTE

      4 novembre 2015

      Je ne sais si la réponse ci-dessus d’IDL s’adresse au message original de M. Stéphane ou à mon commentaire sur ce même message. Peut-être que certains mots que j’ai utilisés sont ambivalents (je pense au terme de « vertu » dont j’admets à la relecture qu’il n’était pas bien choisi), peut-être aussi que le résumé que j’ai essayé de réaliser de l’approche de M. Stéphane a été pris pour une défense de l’idéologie libertarienne, ce qui n’était pas mon intention. En effet, je trouve l’approche de M. Stéphane jusqu’au-boutiste.

      Je ne sais si je puis me qualifier de libéral classique, mais je ne vis pas comme une oppression ma nationalité et je reconnais la légitimité du droit édicté par un groupe (par la cité, pour reprendre une notion grecque), particulièrement le droit d’une nation, même si le droit de l’Etat n’est pas substantiellement l’équivalent de l’état de droit.

      Bien sûr, le raisonnement ne devrait pas passer sous silence les modalités selon lesquelles un groupe édicte son droit ; les dérives actuelles de l’empire européen nous obligeant à réfléchir toujours et encore aux risques de manipulation et de confiscation du pouvoir. Un Etat, même national, est certes potentiellement liberticide, mais il constitue aussi, me semble-t-il, un cadre juridique indispensable à une vie sociale sécurisée et aussi harmonieuse que possible ; aux citoyens d’un peuple donné de veiller à ne pas jamais laisser la corde au cou de l’Etat.

      Ces subtilités, certes enrichissantes, et le spectre large de l’idée libérale permettent de mieux comprendre pourquoi le message libéral est si brouillé en France, car les français sont formatés, dès le plus jeune âge, aux standards d’une République centralisatrice et potentiellement totalitaire ; dans ces conditions comment pourraient-ils reconnaitre des vertus au libéralisme, même classique (pour reprendre votre qualificatif), c’est-à-dire à un libéralisme qui tout en reconnaissant à l’individu une place primordiale, ne lui dénie pas une dimension collective.

    • idlibertes

      4 novembre 2015

      A mr stéphane 🙂

    • idlibertes

      4 novembre 2015

      Toutefois , pour vous répondre, la notion de Nation (ou de cité/ ou de patrie) qui remonte aussi loin que Ciceron (n’en déplaise aux éternels gna gna sur la révolution française, confondant ce faisait la notion de Nation avec celle d’ETAT) si l’on passe par la définition d’Ernest Renan, induit l’acceptation du peuple, le choix de vivre ensemble. C’est la fameuse anecdote de charles gave son père militaire qui disait que les corses ne servaient à rien dans l’armée SAUF en cas de guerre ou là ils faisaient des guerriers remarquables;La nation française avait donc fait le CHOIX d’intégrer les corses .

      Pour en revenir à l’Europe, il est possible d’imaginer que la France choisisse d’avoir 30% de fonctionnaires en plus (que ses homologues Européens); en revanche, une supra nation avec des Français et des Allemands ne peut pas accepter cela puisque de facto les allemands eux, ne l’ont pas choisi.
      Et cela marche dans les deux sens.

      La dimension collective du Libéralisme si elle doit être envisagée et elle doit l’être, s’applique à la question du Droit dans la cité (vote des lois).

    • Homo-Orcus

      4 novembre 2015

      Mes notes sur la Corse… extrait de mon calendrier révolutionnaire
      30 novembre 1789 – La Corse est rattachée à la France – Décret qui dispose : « L’Assemblée Nationale déclare que la Corse fait partie de l’empire français et que ses habitants seront régis par la même Constitution que les autres Français ». Son appartenance est relativement discutable en regard de la libre détermination des peuples. Origine de ce rattachement : Une convention du 15 mai 1768 signée à Versailles est passée entre le Royaume de France et la République de Gênes : « Donne à la France, sous réserve de rendre l’île de Capraïa, la souveraineté sur la Corse en gage des avances financières que celle-ci a consenti à la République de Gênes. » Ces avances n’ayant été jamais remboursées !

      10 septembre 1793- Lacombe Sain-Michel, député à la Convention nationale, chargé d’une mission en Corse.
      Mémoire du 10 septembre 1793 adressé au ministre de la Guerre.

      « La Corse, quoique faisant partie de la France, ne lui ressemble en aucune manière. Qu’on se figure une contrée où l’esprit public est inconnu, dont les habitants sont partagés en une foule de petits partis, ennemis les uns des autres, dont les chefs ont tous le même but, celui de se procurer de l’argent quels que soient les moyens; dont la première attention est de s’entourer de créatures entièrement à leur disposition, et de leur donner exclusivement toutes les places. On n’est pas en Corse sans être d’une famille et par conséquent attaché à un parti. Celui qui n’en voudrait servir aucun serait détesté de tous, encore si on ne lui faisait pas un plus mauvais parti. Je suis convaincu qu’il n’est presque pas possible à un Corse d’être juste dans son pays ni comme administrateur, ni comme juge, ni comme militaire. Le voulût-il, il ne le peut pas. »

    • idlibertes

      4 novembre 2015

      Non gouvernables mais de solides guerriers!

    • Stéphane

      20 novembre 2015

      @ Mr Gave :

      Les insultes ab hominem qui ne sont pas de votre niveau…

      je n’ai pas dit que le concept d’état ou de nation était né avec la révolution frnaçaise.

      C’est le concept d' »Etat-Nation » qui est né avec la révolution française, ce qui est tout à fait différent, et qui a fait naitre le nationalisme.

      Nuance.

      Renan, la belle blague « le choix de vivre ensemble » « l’acceptation du peuple » mais bien sûr, et comme les impôts, on els paye volontairement, et on peut choisir de ne pas les payer peut-être ?

      C’est comme la notion de contrat social, trouvez moi l’acceptation du « peuple » de « vivre ensemble » quelque part ?

      Personnellement je cherche toujours …

    • idlibertes

      20 novembre 2015

      Vous pouvez ne pas être d’accord mais c’est la définition de Charles Gave que de garder la notion de Renan (et avant lui l’Alsacien Fustel de coulanges).

      Des insultes ad hominem ?
      ou cela?

    • idlibertes

      21 novembre 2015

      PS: et merci de me prendre pour Charles mais désolé, ce n’est vraiment pas lui.
      Mais c’est flatteur et je le prends comme tel.
      Avec tout ce qu’il fait déjà, vous pensez bien qu’il n’aurait pas le temps de répondre même s’il reçoit les questions réponses en temps réel.

    • Stéphane

      20 novembre 2015

      @ id libertés (Mr Gave en fait, je reconnais son style :-))

      Et non, la Justice, c’est le respect des droits fondamentaux des individus, définiton seule et unique.

      La Police est un organisme chargé de faire (normalement) respecté la Justice.

      C’est la définition de l’état, et non de ces 2 termes qui est constituté par « le monopole de la violence ».

      Et de nombreux états ne rendent pas la Justice et ne font pas la Police, mais dispose du monopole de la violence.

      De plus, la Justice ainsi que la Police sont très rarement des monopoles, même si ce sont officiellement des « missions régaliennes ».

      Les tribunaux civils (de commerce notamment), les inspecteurs privés, les sociétés de sécurité privés (SNCF, RATP, centrales nucléaires, etc etc etc) prolifèrent en France et sont très souvetn plus efficace que la Police et Justice d’état, il suffit de regarder les émissions d’enquètes criminelles à la télé !!!

      Ainsi OUI, il peut y en avoir PLUSIEURS par région (la ville de Chicago aux USA en est une illustration évidente, je peux vous donner les infos si vous le souhaitez).

      Dire du libertarianisme que c’est une doctrine et différente du libéralisme est une affirmation qui n’engage que vous, mais est très fantaisiste ..

    • idlibertes

      20 novembre 2015

      Je crois que vous devriez revoir la notion de monopole de la violence .
      En effet, en ce que vous vous insinuez « la justice et la police sont rarement des monopoles » vous semblez penser qu’il s’agirait là d’une définition monopolistique (type commerce).

      Or,le monopole de la violence (en allemand : Gewaltmonopol), plus précisément le monopole de la violence physique légitime (Monopol legitimer physischer Gewaltsamkeit), est une définition sociologique de l’État développée par Max Weber dans Le Savant et le politique qui a été important en sociologie mais aussi dans la philosophie du droit et la philosophie politique. (repris ensuite par Norbert Elias )

  • Jean Vandenbrande

    3 novembre 2015

    Cher Monsieur Gave

    Auparavant il y avait la liberté et le Droit.

    Puis Reagan est venu. C’était un acteur, un cow-boy de cinéma westerns, de troisième catégorie.

    Reagan a tiré sur les Codes de bonne conduite, afin de les détruire et d’être encore plus libre.

    Alors nous sommes tous entrés dans la période néo-libérale.

    J’ai vu un Juge qui ne savait que dire, devant la confession d’un margoulin ayant vendu le produit

    et son contraire, c’ét

    Répondre
    • idlibertes

      3 novembre 2015

      Grâce à Reagan , la Californie puis tous les USA ont connu une période de prospérité jamais égalée depuis . Mauvais exemple

    • idlibertes

      3 novembre 2015

      « Mais revenons au début des années Reagan pour bien faire comprendre au lecteur ce qui est vraiment arrivé à l’époque aux USA..

      D’abord, pour tuer l’inflation, monsieur Volker fit monter les taux courts à 20%, avec l’assentiment du Président, ce qui augmenta immédiatement les frais financiers de L’Etat . D’ou déficits budgétaires accrus , mais l’épargnant fut le grand gagnant de cette augmentation des taux. En fait, des taux élevés transfèrent du pouvoir d’achat aux petites gens et pénalisent les riches souvent lourdement endettés. Voila une politique éminemment sociale s’il en fût. Ensuite, cette hausse des taux déclencha une très forte récession, toutes les entreprises qui auraient du sauter depuis des années et qui avaient été maintenus en survie artificielle disparaissant brutalement en même temps. D’ou hausse des allocations chômage et donc du déficit budgétaire, à cause de ce qu’il est convenu d’appeler les stabilisateurs automatiques (voir Schumpeter). Tous ceux qui avaient des « faux boulots » les perdirent. Les faux boulots appauvrissent tout le monde.

      Enfin, et il faut s’en souvenir l’Union Soviétique venait d’envahir l’Afghanistan, l’ambassade Américaine avait été prise d’assaut en Iran et les diplomates retenus prisonniers, signes évidents que plus personne ne respectait la puissance militaire des USA ou n’avait peur de Jimmy Carter.Pour redonner de la crédibilité à son pays Reagan augmenta massivement le budget de la Défense aux USA, ce qui 10 ans plus tard, faisait imploser l’URSS…

      En faisant cela, Reagan faisait certes monter le déficit budgétaire, mais il faisait surtout baisser la prime de risque géopolitique sur les marchés et lançait le dollar à la hausse… ce qui relançait l’économie mondiale. Il s’agissait donc d’un investissement et non d’une consommation à fonds perdus comme le sont certains transferts sociaux d’aujourd’hui.

      Et du coup, pendant les deux premières années de sa Présidence, le déficit budgétaire explosa à la hausse puisqu’il fallait corriger les erreurs des 20 années précédentes. Mais cela n’avait rien, mais rien à voir avec une politique keynésienne et tout à voir avec l’abandon de ces politiques keynésiennes qui avaient été suivies depuis plus de 15 ans et qui avaient échoué lamentablement, comme elles le font toujours. Nettoyer les écuries d’Augias coute cher.

      La preuve en est que le Président Reagan diminua immédiatement le taux marginal d’imposition (anathème total pour tout Oint du Seigneur), coupa dans les dépenses inutiles, vira les syndicalistes qui faisaient grève alors qu’ils n’en avaient pas le droit et le poids de l’Etat dans l’Economie du coup se stabilisa avant que de baisser.

      Deux ans après l’arrivée de Reagan, ce poids de l’Etat dans l’économie se stabilisa, après une période de hausse ininterrompue qui avait duré plus de 15 ans pour commencer sa décrue qui dura de 1982 à 2000, ce qui est un résultat incroyable!Donc, ceux qui disent que Reagan a suivi une politique Keynésienne de déficits budgétaires, en fait confondent déficits budgétaires et hausse des dépenses étatiques.Je n’ai rien contre les déficits budgétaires. Autoriser des hausses des dépenses budgétaires par contre c’est ouvrir la route de la servitude. »

    • nolife

      4 novembre 2015

      Les USA consommant plus qu’ils ne dépensaient voyaient leur stocks d’or fuirent le pays, notamment pendant la guerre du Vietnam, ils ont décidé d’imprimer des dollars d’où inflation monstrueuse des années 70, Volcker et Reagan ont simplement transféré cela de l’inflation vers la dette publique.

      http://zfacts.com/sites/all/files/image/debt/US-national-debt-GDP.png

      Il y a une exception, les années 90’s avec la croissance internet où les USA ont eu un surplus budgétaire.

      D’ailleurs la Fed vient de retrouver 2700 milliards de $ de dette qui s’étaient égarées paraît-il :

      http://www.zerohedge.com/news/2015-10-11/fed-revises-definition-total-credit-unexpectedly-discovers-another-27-trillion-debt

    • ClauZ

      3 novembre 2015

      « C’était un acteur, un cow-boy de cinéma westerns, de troisième catégorie. » Oui et alors?! Lincoln avait été vendeur de cravates.

      « Reagan a tiré sur les Codes de bonne conduite, afin de les détruire » Lesquels?

    • Aljosha

      3 novembre 2015

      J’espere trouver dans la biographie de Reagan par Francoise Coste les elements pour comprendre le personnage et son epoque.
      J’en suis a ses jeunes annees, qui m’inspirent beaucoup de respect.

  • Hugo

    2 novembre 2015

    Le terme neo n’a t-il pas à voir avec le terme neoclassique ?

    Répondre
    • idlibertes

      2 novembre 2015

      Du grec ancien νεο-, neo-, composé de νέος, neos (« nouveau »).

  • AgentDevlin

    2 novembre 2015

    Bravo! Le néo-libéralisme m’avait toujours paru être un concept creux, inventé pour faire peur à ceux qui n’ont pas la patience de se renseigner sur ce qu’est le libéralisme. C’est le 1ère fois qu’un article me donne une définition cohérente de ce terme. Toujours avec l’ironie à propos pour ridiculiser nos « élites » politiques et intellectuelles.

    Répondre
  • SVL

    2 novembre 2015

    En fait j’aime bien le côté pacifiste que je soutiens très clairement.

    Le seul bémol c’est de la manière dont les prétendants à la présidence achètent leurs votes…

    Nous avons actuellement un exemple type, Philippe Verdier climatologue sur France 2, euh pardon était monsieur météo car il vient d’être licencié par France Télévision pour avoir sorti un livre qui diverge de l’avi de certains…

    Faut l’excuser de pas être d’accord ou encore d’avoir le courage de venir se confronter a ce jeune homme afin de débattre en Direct bien évidemment en différé aucuns intérêts…

    Donc j’imagine déjà les débats entre les Hommes et Femmes de raisons ceux qui de mon point de vu y comprennent quelque chose à ce que nous puissions vivre actuellement.
    Puis ceux qui depuis tout ce temps nous expliquent depuis 40 ans qu’ils ont déjà raisons, sans aucunes preuves ou encore de résultats prouvant, ou donnant un sens de ce qu’ils nous racontent…

    En fait je pense avoir peur, et c’est la bonne nouvelle, j’ai peur d’avoir moi aussi raison puis trop longtemps.

    Et je conseille à chacun de lire ce livre « La ferme des animaux »de George Orwell pour se faire une raison.

    Vous verrez par vous même à quel point ils sont drôles.

    Bonne lecture et Bon Courage !

    Répondre
  • Jonathan

    2 novembre 2015

    L’article est clairvoyant et juste. Cette conception de l’Europe qui prime aujourd’hui au sein des élites est en effet une aberration, dont je me demande d’ailleurs pourquoi les dirigeants s’étonnent que les forces contestataires de toutes les obédiences surgissent. Car les quelques visionnaires avaient déjà compris, il y a quelques décennies, qu’on ne pouvait pas ignorer des cultures, passer outre des référendums et imposer aux peuples un modèle technocratique sans en subir les conséquences à un moment donné. Une structure qui est dévoyée par les lobbys, est une structure où les citoyens ne font plus le poids, car ce sont quelques personnes bien placées qui défendent leurs propres intérêts, financées par les plus puissantes industries ou banques, qui écrasent ainsi toutes les velléités indépendantes. On est en fait bien loin du libéralisme, et c’est plus que nécessaire de le faire remarquer. On est juste dans un transfert du pouvoir, passant de l’Etat aux multinationales qui influencent l’Etat (qui les subventionne), ce qui ne change rien au caractère paternaliste, antidémocratique et liberticide du procédé, bien au contraire.

    Personnellement, je serais pour des Etats-Unis d’Europe, mais avec le fédéralisme et la démocratie semi-directe, sur le modèle suisse, avec une législation raisonnable, qui garantisse les libertés individuelles. Je pense aussi au port d’arme, qui doit être régi selon un modèle qui se situe à mi-chemin entre les USA et la Suisse, mais quoi qu’il en soit, complètement différent des deux « extrêmes » auxquels on assiste aujourd’hui dans la plupart des pays du monde, qui s’alimentent l’un l’autre au passage.

    Répondre
  • Robert

    2 novembre 2015

    Quant au fond, je souscris à votre analyse concernant l’ Europe, qui me paraît lucide et pertinente. Quant à la forme, j’apprécie votre humour pince-sans-rire quand vous évoquez le grand président Giscard d’ Estaing et ses réformes qui resteront dans l’ Histoire !

    Répondre
  • Aljosha

    2 novembre 2015

    Merci, je comprends mieux pour quoi l’expression « jacobinisme libéral » avait tant crispé.

    Répondre
    • idlibertes

      2 novembre 2015

      ¨Pas plus ou pas moins que « arrachage de dent amical »

    • idlibertes

      2 novembre 2015

      Encore que dans  » arrachage de dents amical  » on comprend le sens des mots

    • Aljosha

      2 novembre 2015

      Toutefois le dentiste, qui n’a pas le blues, vous parlera plutôt d’une extraction.
      Car enfin, les mots ont un sens ! 😉

  • dede

    2 novembre 2015

    Mettre les taux negatifs sur le dos de l’euro me parait un peu court au vu du CHF, de l’USD (evoque, pas encore mis en place) ou du DKK. Selon moi, c’est simplement la consequence des faillites virtuelles des Etats qui ne peuvent plus faire face a la charge de leur dette et ont donc compresse les taux (ce qui me fait penser que la remontee tant attendue est pour la Saint GlinGlin).

    Quant au neoliberalisme, je partage votre point de vue : c’est de la novlangue, comme annoncee dans 1984. Mais je ne pense pas que cela decrive l’Union Europeenne ou ses institutions car il est employe par ses « serviteurs » comme un gros mot : c’est plutot un terme non defini et creux qui sert a designer un bouc emissaire non identifie de maniere tres commode.

    Répondre
  • CHRISTIAN COSTE

    2 novembre 2015

    Bonjour monsieur,

    Je lis toujours avec grand plaisir vos articles. De mon point de vue, ils sont bien plus stimulants que certains autres publiés sur ce site; selon toutes vraisemblances, parce qu’ils se dégagent plus du strict domaine de l’économique (avec un e minuscule) et parce que le tropisme de l’Amérique et de sa langue, outil de domination, n’y est pas perceptible.

    Je les lis avec d’autant plus d’intérêt que, malgré mon âge, je m’interroge encore sur le libéralisme -même si je n’ai plus de doute sur le caractère nocif à long terme des mentalités et des solutions socialistes- et sur sa compatibilité avec l’identité de l’individu et d’un peuple. Jusqu’à une époque pas trop lointaine, l’identité n’avait pas été véritablement un thème de forte préoccupation, certainement par inconscience, par inculture et par suite de la forte manipulation idéologique de l’Etat en France. Aujourd’hui, nous payons le prix fort de la redécouverte du particulier par rapport à l’universel.

    Je voudrais, si je puis me permettre, vous suggérer d’écrire un article sur ce thème de la possibilité de faire coexister le libéralisme et l’identité tant individuelle que collective. La voie de la sagesse, la voie de l’efficacité dans le monde réel ne me semblent pas se trouver dans les combats pour l’émergence de la vérité -le vrai devant tuer le faux-, mais dans la sagesse confucéenne, pour reprendre une référence que vous semblez affectionner, selon laquelle la voie à suivre se trouve dans l’émergence continue du « juste milieu » (qui n’est pas le centre politique) et qui n’émerge pas d’un système d’idées pré-advenues ou préconçues ; dit autrement, d’une émergence pragmatique, sans pré-constructions idéologiques si chères à la philosophie occidentale (elle-même issue de la philosophie grecque).
    Alors, le libéralisme est-il forcément un décapant des identités ? Associer national à libéralisme serait-il un oxymore, ou au contraire une des voies possibles de l’émergence du « juste milieu » ?

    Je pousserai l’outrecuidance (je vous prie de m’en excuser par avance) jusqu’à vous suggérer d’utiliser le correcteur orthographique, car j’ai relevé des fautes qui me gênent par leur récurrence (exemple : la préposition à sans accent ; l’utilisation excessive des majuscules). Quand je lis, sur ce site notamment, mais pas uniquement, certains articles qui jargonnent sans gêne en franglais, ce qui n’est pas votre cas, je me persuade un peu plus que la langue est une richesse essentielle d’un peuple et donc un antidote à la domination culturelle et géopolitique. La laisser filer c’est accepter à terme de ne plus pouvoir vraiment comprendre ce que me dit l’autre et c’est donc accepter la domination d’une autre langue, c’est-à-dire d’une autre perception du monde.
    Le libéralisme est-il véritablement conciliable avec l’identité et donc avec la diversité ?

    Avec tous mes remerciements anticipés. Bien cordialement à vous.

    Répondre
    • idlibertes

      2 novembre 2015

      Cher monsieur,

      Merci pour votre intérêt et nous utilisons le correcteur orthographique toutefois, il est vrai que Charles gave écrit depuis un QWERTY donc sans accent , parfois certains échappent à notre sagacité et l’on ne peut demander de mettre tous les a en à sous peine d’y passer les verbes avoir. Quant aux majuscules, c’est une norme internet qui signifie « hausse du ton ».

    • CHRISTIAN COSTE

      2 novembre 2015

      Merci pour votre rapide réponse. je me doutais bien que M. Gave utilisait un clavier QWERTY.
      Au-delà de cette question de forme, certes non négligeable pour les raisons sus-indiquées, l’essentiel de mon message concerne la possibilité de faire coexister, le plus harmonieusement possible dans un espace politico-économique donné, libéralisme et maintien des identités (le maintien n’excluant pas, bien sûr, leur évolution normale).
      Si je parle d’oxymore c’est parce que la préférence pour le groupe ou pour le collectif, ce à quoi renvoie d’une certaine manière le concept d’identité, relève fondamentalement de l’idéologie socialiste, alors que le libéralisme politique accorde une place quasi-exclusive à l’individu; le problème étant que l’individu est aussi un être social.
      Ainsi, et pour en revenir au titre de l’article de M. Gave (le néo-libéralisme), il ne vous a pas échappé que pour une partie importante des citoyens européens le libéralisme (sous toutes ses catégories confondues) favorise l’isolement de l’individu pour essayer de le réduire essentiellement à un consommateur, versus un citoyen impliqué dans la recherche du bien commun (la culture de masse étant née du couple Révolution française-révolution industrielle).
      Il me semble que je touche là à la raison profonde pour laquelle une partie des français, mais aussi des européens, rejette le libéralisme dans toutes ses variantes (même si M. Gave parvient brillamment à démasquer ces soi-disant variantes) sans trop mesurer que le tribu à payer aux idéologies socialistes est la liberté et la dignité.
      Je suis désolé d’avoir été si long. Je vous prie de m’en excuser.

    • idlibertes

      2 novembre 2015

      Cher monsieur,

      Je vous remercie à nouveau pour votre contribution mais je crois qu’il s’agit encore une fois, à dessein depuis la classe politique, d’une volonté de désinformation en ce qui concerne la définition même du Libéralisme. En effet, si l’on revient aux fondements, quel est donc le rapport avec l’hyper consumérisme ou même l’isolement de l’individu.
      Si l’on revient par exemple à la religion catholique, fondement sans offenser morano de notre cher pays, il faut bien reconnaitre que l’individu , dans son unicité y est toujours envisagé. Ce sont les choix que JE fais qui ouvriront les portes du paradis et non pas les choix de mon groupe.La religion catholique est donc une religion ou la responsabilité individuelle de l’homme face à Dieu ressort. Parallèlement, le libéral vous dira qu’il souhaiterait être responsable de ses choix envers les autres à tout moment mais pour une raison qui m’échappe, cela se trouve être considéré comme comme une tentative d’isolement de l’individu?

    • Mmmh

      4 novembre 2015

      Il en reste une au début 🙂
      Où ses talents
      Et pas ou

      Pour les a en à, il faut juste un remplacement qui contient les espaces avant et après le dit a.

      Après ces remarques toujours difficiles à dire et à lire, merci infiniment pour le site et vos articles très intéressants, même pour un nul en économie.

  • Dame Ginette

    2 novembre 2015

    Monsieur Gave, Merci !
    Votre bon sens et vision éclairée de nos sociétés soviétisées me sont un baume réparateur…
    Pensez-vous publier vos « billets » sous forme d’un livre ? J’aurais plusieurs personnes à qui offrir un tel ouvrage.
    Bonne semaine.

    Répondre
  • nolife

    2 novembre 2015

    Bonjour,

    Certains observateurs font remarquer que la chute de Merkel dans l’invasion migratoire qu’elle a provoquée pourrait faire tomber cet édifice.

    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/e986df5c-7d80-11e5-98fb-5a6d4728f74e.html

    « J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché. »

    https://www.youtube.com/watch?v=0ezJAIIt8Og

    Ce que les gens entendent par néo-libéralisme c’est le système juridique et économique permettant aux grands de s’enrichir sur le dos des petits et de la classe moyenne, par exemple Amazon qui ne paie pas beaucoup d’impôts en Irlande et qui « tue » les libraires.

    Répondre
  • A.Goring

    2 novembre 2015

    « Et comme nous l’avons vu avec l’effondrement de l’URSS, les monstres s’écroulent beaucoup plus rapidement que les observateurs » intelligents » ne le prévoient en général.

    Nous sommes, à mon avis, beaucoup plus près de cet effondrement que tout le monde ne le pense aujourd’hui.

    Et ça, c’est la bonne nouvelle. »

    Le lecteur attentif ne pourra malheureusement pas s’empêcher de noter que la disparition de l’URSS s’est déroulée dans un cadre idéologique international favorable au libéralisme. Années Thatcher et Reagan.
    En revanche, l’écroulement à venir, s’il existe, se déroule dans une période idéologique fondamentalement anti-libérale. Les mots ont peut-être perdus leur sens, toujours est-il que le coupable est déjà désigné. Peut-être faut-il garder à l’esprit que le poète aura, en sortant de l’enfer, la délicate tâche de passer par le purgatoire. Espoir, oui. Paradis, pas encore.

    Répondre

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