21 mars, 2022

Le manque de vrai débat empêche de parler des déficits et de l’endettement

Avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la petite musique du macronisme commençait à se faire entendre.  La croissance était revenue, les investisseurs étrangers étaient inexorablement attirés par l’attractivité de la France, on avait de plus en plus de « licornes » dans la tech. Certes les déficits budgétaires et commerciaux étaient très élevés mais cela aurait pu être pire….

Malheureusement en regardant d’un peu près on voit bien que le quinquennat d’Emmanuel Macron a été dopé à la dépense publique, financée en quasi-totalité à crédit. L’économie française est confrontée à la malédiction des déficits jumeaux (budgétaire et commercial).

De plus, le surcroit de dépenses n’a pas assuré à notre pays une croissance significativement supérieure à celle de pays moins généreux.

On a bien compris que Macron voulait enjamber l’élection présidentielle, pour éviter les débats. Les Français lui ont manifesté beaucoup de haine durant son quinquennat. Seule une partie de l’opinion reconnait qu’il a fait bouger des lignes

Pourtant les dépenses publiques s’élèvent à 45 000 € pour chacun des 30,5M de ménages français, dont 54,7% relèvent des budgets de la protection sociale.

 

Quand on essaye de regarder objectivement les propositions des candidats à l’élection présidentielle dans le domaine de l’économie, on pourrait se dire qu’il est vraiment dommage qu’il n’y ait pas de vrai débat.

 

La fiscalité des entreprises est un domaine dans lequel le monde politique peut faire preuve de beaucoup de démagogie. La France fait déjà partie des pays qui taxent le plus les entreprises, cela n’empêche pas certains candidats de faire des propositions stupides comme de créer un impôt progressif en fonction du chiffre d’affaires avec en plus une contribution exceptionnelle pour les grands groupes (F Roussel/PC). L’autre concept innovant, ce serait de taxer les entreprises ayant profité de la crise sanitaire ! (JL Mélenchon/LFI).

Dans le camp des bonnes idées on trouve l’idée de baisser l’impôt sur les sociétés à 15% pour les petites entreprises, les artisans et les commerçants (E Zemmour/ Reconquête) et celle qui consisterait à exonérer pendant cinq ans pour les entrepreneurs de moins de 30 ans (M Le Pen/RN)

 

L’impôt sur les sociétés est encore trop élevé.  

Emmanuel Macron a baissé l’impôt sur les sociétés. Le gouvernement Castex a engagé une baisse de 10 Md€ sur les 70Md€ existant. Les efforts de réduction avec l’Allemagne sont encore insuffisants. Pour les ramener dans la moyenne européenne il faudrait les ramener à 2,3% du PIB. Valérie Pécresse s’engage à réduire la C3S. Eric Zemmour réduirait l’impôt sur les sociétés de 30 Md€ et Marine Le Pen le réduirait pour l’industrie, les PME et les ETI via la suppression de la Cotisation Foncière des Entreprises et de la Contribution Sociale de Solidarité (C3S) dans les zones de relocalisation.

 

Une mauvaise fiscalité des particuliers peut encore diminuer la compétitivité de l’économie française. C’est un domaine qui peut inciter des français à s’installer à l’étranger et leurs enfants à ne pas revenir. Emmanuel Macron a supprimé l’ISF, mais il a instauré l’Impôt sur la Fortune Immobilière ainsi que la « Flat tax » sur les dividendes. Ces deux mesures de bon sens étaient destinées principalement à faire revenir les exilés fiscaux principalement de Belgique, Grande Bretagne et Suisse. Cela n’a pas été le cas. Ce qui est encore plus grave c’est que leurs enfants qui ont pour la plupart fait des études à l’étranger ne reviendront pas en France.

L’obsession française de la fiscalité punitive, celle qui détruit toujours des emplois et fragilise les plus faibles devrait continuer. Malgré cette overdose fiscale, plusieurs candidats veulent encore accentuer la perte de compétitivité de l’économie française.

Fabien Roussel veut tripler le taux d’imposition de l’ISF par rapport à ce qu’il était avant sa suppression et Jean Luc Mélenchon veut aussi rétablir l’ISF. Marine Le Pen veut créer un impôt sur le patrimoine financier alors que pour Eric Zemmour il n’est pas du tout question de le rétablir l’ISF. Il veut également exonérer la résidence principale de l’IFI alors que Valérie Pécresse ne l’exonérerait qu’à 50%.

 

En matière d’impôt sur le revenu plusieurs candidats veulent encore accentuer le départ de français à l’étranger. Dans la durée exporter des Bac + 7 et importer des Bac – 7 donne rarement de bons résultats. Jean Luc Mélenchon se distingue puisqu’il veut instaurer

Quatorze tranches d’imposition contre cinq aujourd’hui. Le taux ciblant les plus « riches » des français serait de 65%. Pour les revenus du capital il veut les imposer au même niveau que ceux du travail. Voilà des mesures susceptibles de rapprocher assez vite la compétitivité de la France de celle du Venezuela et de Cuba !

 

Temps de travail : La France fait partie des pays où on travaille le moins. Les gouvernements ont éloigné les Français du travail et fait monter l’absentéisme. Il faudrait travailler plus et plus longtemps si l’on veut rééquilibrer les comptes de la Nation. Les salariés français à temps complet ont travaillé 1680 heures en 2019 contre 1834 pour les Allemands et 1921 pour les Britanniques La moyenne de l’UE est de 1846 heures.

Roussel et Mélenchon veulent encore accentuer l’écart avec une semaine de travail à 32 heures. Cependant Valérie Pécresse souhaite le retour de la semaine de travail à 39 heures.

 

En voulant favoriser les bas salaires la France a tiré son marché du travail vers le bas aux dépens de l’emploi qualifié et des produits hauts de gamme.  La très forte progressivité des charges en fonction du salaire entraine des effets de seuils dissuasifs, bloque les hausses salariales et l’ascenseur social… Tout concourt à déconnecter les prestations des cotisations payées par les personnes et les entreprises. La machine à détruire les emplois poursuit ses ravages en France. D’ailleurs la richesse par habitant en France est de 39 000€ contre 46 000 en Allemagne et plus de 60 000€ dans les pays de l’Europe du Nord. La France est à la 23ème place mondiale.

L’économie grise » représente 11% du PIB mais aussi l’immigration clandestine.

Pour accentuer encore le déclassement de l’économie française Fabien Roussel et Yves Jadot veulent porter immédiatement le smic à 1500€ par mois et Jean Luc Mélenchon moins ambitieux à 1400€. Eric Zemmour de son côté veut augmenter les salaires par la baisse des impôts sociaux et pouvoir distribuer une prime zéro charge au mérite pouvant représenter trois mois de salaires. Pour les heures supplémentaires il propose une exonération totale de charges et d’impôts sur les heures supplémentaires.

 

Droits de succession : il existe curieusement en France une véritable haine de l’héritage car il s’agit de « lutter contre la progression des inégalités de naissance » Même le Conseil d’Analyse Economique recommande une refonte des droits qui aboutirait à prélever 12 Md€ de plus ! La France fait partie des pays qui pratiquent des taux les plus élevés alors qu’un pays comme la Suède les a complètement supprimés.

Le plus démagogique est comme souvent Jean Luc Mélenchon qui veut plafonner les héritages. Au-delà de 12 M€ « il prend tout » ! Marine Le Pen veut supprimer les droits de succession pour la majorité des Français. Valérie Pécresse souhaite que chaque enfant puisse hériter de 200 000€ sans être imposé contre 100 000€ aujourd’hui. Emmanuel Macron a annoncé qu’il voulait « alléger le montant des droits de succession ».Eric Zemmour en revanche, pour la transmission des entreprises familiales voudrait une  exonération des droits de donation et de succession afin de favoriser la production en France.

 

La Fiscalité verte inspire bien évidemment les partisans d’une écologie idéologique comme Anne Hidalgo qui veut instaurer un ISF climat et biodiversité ou Yves Jadot qui veut créer un ISF climatique en taxant les patrimoines financiers qui investissent dans les énergies fossiles !

 

En matière de retraite tout le monde sait qu’il faut rétablir l’équilibre en évitant d’augmenter encore les cotisations. Pour cela, il faut relever l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Macron avait promis une réforme qui n’a pas eu lieu. C’est pourquoi il la remet à son programme. Valérie Pécresse est sur la même ligne et Eric Zemmour s’est prononcé pour 64 ans. En revanche la gauche et l’extrême gauche au mépris de la réalité défendent la retraite à 60 ans !

 

La baisse des dépenses publiques ne semble pas être un sujet qui intéresse beaucoup les candidats.  Même le Gouverneur de la Banque de France est inquiet sur la situation de la dette. Il est curieux que les candidats qui choisiront plus de dépenses et plus d’impôts ne se rendent pas compte que cela générera plus de dette et plus de pauvreté.

Le déclassement de la France ne doit pas être une option.

 

Depuis des décennies le mode de pensée de la classe politique est marqué par le jacobinisme et le colbertisme. Ce dernier permet de développer « l’État spectacle » et

« L’Etat guichet ». Cela produit en permanence des effets d’annonce qui privilégient le court terme électoral par rapport à la stratégie. Le libéralisme au contraire qui n’est pas une idéologie serait la véritable alternative, mais la droite française a toujours beaucoup de mal à jouer la vraie carte libérale. Elle pourrait même contribuer à faire en sorte que Jean Luc Mélenchon arrive au deuxième tour !

En attendant, rien ne serait pire qu’un simulacre de campagne qui laisserait aux français le goût d’une élection confisquée…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

21 Commentaires

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  • Patrick Cligny

    3 avril 2022

    Pour moi la vraie question est ; quel est la limite à notre endettement ? Charles de Gaulle rappelle dans ses mémoires d’espoir qu’en 1958 la 4e république s’est effondrée car le FMI qui la portait à bout de bras a cessé de lui apporter son aide. Les fonctionnaires n’étant plus payés et l’armée menaçant de prendre le pouvoir, il fallait bien trouver une solution.
    Or je ne vois pas le début d’une recherche d’une solution à ce problème, je ne vois que des pas en avant vers le gouffre final.
    Le pire est que ça n’étonne personne…

    Répondre
  • Jiff

    3 avril 2022

    Il n’y a pas que ça, car à peu près au moment où le nain de jardin a décroché la queue du Mickey, ce sont les futurs entrepreneurs qui se sont mis à fuir l’enfer français.
     
    Il est vrai que le Ternet est sans pitié lorsqu’il s’agit de comparer les zéconomies zeuropéennes (oupas, d’ailleurs) – de plus, les forums aident également à prendre cette décision (toujours douloureuse, ne nous y trompons pas – ça n’est jamais de gaité de cœur que vous quittez le pays qui vous a vu naître), parce que ceux qui sont partis avant sont là pour y dispenser la bonne parole, comme des administrations locales et/ou nationales qui _aident_ entrepreneurs et entreprises, quand les nôtres pratiquent allègrement le tir aux pigeons, au hasard.
     
    Ceux-là non-plus ne rentreront pas, ou à la marge, s’ils se cassent la gueule et encore, simplement parce qu’ils sont en majorité d’jeuns et feront donc leur vie là où leur entreprise sera – quant’à leurs gamins, lorsqu’il s’agira d’opter pour une troisième ou quatrième langue, les chances qu’ils optent pour le français sont plus que minces, et en plus, ceux-ci sauront au moins lire, écrire et compter, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps ici.
     
    Ajoutons à ceux-là les véritables « tronches », souvent doctorisés dans plusieurs domaines, qui ne rentrent pas non-plus ou repartent très rapidement après avoir constaté que le buzz était une réalité (leur pays ne les attend pas et n’a finalement rien à faire d’eux) et il ne reste effectivement plus grand chose, que des entrepreneurs qui ont la peur au ventre, car ils savent qu’à tout moment ils peuvent sauter (tout le monde a encore l’histoire du remboursement de TVA qui n’est jamais venu pour la seule entreprise française de cycles de l’époque, entreprise qui a, bien entendu, fermé ses portes parce qu’un trou de €5 M dans la trésorerie, on ne s’en relève pas dans une des très rares ETI françaises).
     
    En bref, vu d’un côté socialaud, tout va bien, et si jamais l’un de leur séïdes devaient décrocher la timbale, pause-caca inclus, la dette repartirait de plus belle – du moins jusqu’au stop de la remonté des taux qui sonnerait inéluctablement l’arrivée du FMI.
     
    Les génies qui nous gouvernent et nous amenés (plus ou moins) sciemment au bord du gouffre n’ont rien d’autre à nous proposer qu’un grand pas en avant et c’est absolument nâvrant de bêtise et d’ignorance de la vie réelle, économie en tête, à un tel point qu’on en vient à regretter Poujeade.
     
    Ce pays terminera sa course d’une façon pire que la Grèce, pour laquelle il n’a d’ailleurs pas levé le petit doigt, dépouillé jusqu’à l’os…

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  • Alfadelta

    24 mars 2022

    Bonjour
    Voici un article comparatif intéressant. Il n’est peut être pas exhaustif, mais il a au moins le mérite d’exister et de nous faire réfléchir en dehors des débats spectacles qui n’apportent rien.

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  • Glardon

    22 mars 2022

    Nous avons en Alsace, 4 prix Nobel vivants .Pour quelles mystérieuses raisons JAMAIS … aucun n’est cité .

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  • nikoopol

    22 mars 2022

    les commentaires sont plus que censurés, dommage qu’on ne puisse pas réagir , cela n’est pas trés liberté !

    Répondre
    • niko

      24 mars 2022

      sans doute un probléme du nombre de mots accepté par le site web !

  • Dufournet jean-Paul

    22 mars 2022

    Les papiers de J.J. Netter sont toujours très intéressants et très pertinents
    Je note cependant que dans son analyse des causes de la faiblesse des industries françaises et de façon générale de son économie il ne fasse pas plus de place au poids des « charges sociales qui écrasent les comptes d’exploitation et interdisent à nos entreprise d’être compétitives au sein du marché europèen
    Le probléme de l’impôt des sociétés (I.S.) est secondaire par rapport aux réglementations du droit social en France et des cotisations sociales supérieures de 50% à cellles de l’Allemagne sans compter l’impôt de production qui est désastreux.
    Il est en outre lamentable d’entendre de façon récurrente nos politiques proposer des « exemptions de charges sociales « dans des cas particuliers liés à la « politique de l’emploi » et de ne jamais s’attaquer à l’origine c’est à dire au pourquoi ces dépenses sont si importantes par rapport aux autres pays de l’Europe.
    Il serait temps de ^proceder à un audit opérationnel de ces sorties gigantesques d’argent public qui nécessiterait un examen approfondi et révèlerait les dérives et le laxisme du systéme sans parler des fraudes et des compromissions.
    Oui, il faudrait un peu de courage politique mais si l’on ne fait rien l’économie française est condamnée à connaître le sort de la Grèce dans dix ans

    Répondre
    • Sandrine

      23 mars 2022

      Le système de protection sociale en France est un peu à bout de souffle, c’est vrai. Je rêve d’un référendum sur la question pour connaître les priorités des français pour chaque branche de la Sécurité sociale. Mais quand on voit le budget des cotisations sociales prélevées et les cotisations récupérées dans les contrôles (Urssaf), je me demande vraiment où va tout cet argent, d’autant quand on voit l’état des hopitaux, les déserts médicaux, la baisse des services publics, etc…

    • Jacques B.

      24 mars 2022

      Je crains que vous n’ayez raison, tant le mal est profond.

  • Adrien Michel

    22 mars 2022

    Le taux d’emploi est le pourcentage de la population en âge de travailler – nous allons prendre les 20-64 ans – qui a un emploi. À la fin des années 1990, le taux d’emploi de la France était proche de celui de l’Allemagne : en 2000, 75 % en France et 78 % en Allemagne (cela signifie donc qu’en 2000 75 % des Français de 20 à 64 ans avaient un emploi).

    Mais, à partir du début des années 2000, le déficit de taux d’emploi de la France par rapport à l’Allemagne s’est constamment et fortement accru : en 2010, taux d’emploi de 73 % en France, 83 % en Allemagne ; en 2019 – avant la crise du Covid –, taux d’emploi de 78 % en France, 90 % en Allemagne : 12 points d’écart ! source P Artus le point
    Regrdez le taux à 10 ans de l’OAT ce jour 1 % soit + 120 bips en un an Soit pour une dette de 3 000 milliards , 36 milliards de charge budgétaire annuelle en plus, à terme. La banqueroute se rapproche . Attention à vos assurances vie en Euro, et à vos placements fianciers en euro

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    • nikoopol

      22 mars 2022

      merci de cet instant de lucidité, de financier…
      Et oui en Allemagne quand on crée on poste on le maintien presque jusqu’à la retraite des personnes, le marché de l’emploi français est trop atypique. D’autant aussi que cette idée qu’on a une meilleure productivité est sacrément tenace.

  • Angelika Berlingen

    22 mars 2022

    d’accord sur presque tout dont parle cet article ; sauf pour la retraite à 65/64 ans, là j’ai toujours un gros doute; en théorie certes oui c’est juste, mais en pratique? je connais un nombre incroyable de personnes entre 60 et 65 ans au chômage dans toutes les branches du menuisier au bac+7 en passant par le technicien; retarder le départ à la retraite pour augmenter le temps et le nombre au chômage ne me semble pas franchement une avancée? il me semble que ce soit pas une priorité , d’abords remettre notre industrie et notre artisanat à niveau par une baisse des charges et une abolition de tous les lois écologiques et de travail pour laisser les entrepreneurs créer du travail , après ok repousser le départ à la retraite

    Répondre
    • Jacques Ady

      24 mars 2022

      Et comment font les pays qui ont un âge de départ à la retraite plus élevé que le nôtre et *** en même temps *** un taux de chômage nettement moins élevé, à votre avis ?
      Votre raisonnement, hélas partagé par beaucoup dans ce pays très imprégné de marxisme, est faux pour la raison suivante : le travail ne se partage pas, il se CRÉE. Eh oui, et ça change tout.
      Il faut bien sûr en parallèle et en priorité baisser les charges des entreprises – et bien sûr les dépenses publiques – ce qui mécaniquement entraîne une hausse de la compétitivité… ce qui entraîne un redémarrage de l’économie, et… de nouveaux emplois. CQFD.

  • pierre estevenon

    22 mars 2022

    Le tableau est sinistre mais encore bien en dessous de la vérité.

    Répondre
  • Philippe

    22 mars 2022

    Monsieur Netter, on va rejouer la piteuse comédie de 2017 ; aucune gauche , aucune droite ( oui je le dis nettement V.Pècresse est sans charisme ) , MLP un épouvantail rapiécé qui parle au public des parkings de supermarchés : Donc Macron sera reélu .
    Ou est le problème ? Si on est possédant ( en capital financier plutot qu’en immobilier ) c’est le Paradis . Si on a de l’immobilier c’est nettement moins amusant , si on est sans moyens , l’ Etat vous offre quelques béquilles .
    Les vraies questions ne seront pas posées ( une fois de plus ) ; L’Etat est Obèse, pharaonique , incapable de s’améliorer ( 16,000 fonctionnaires des ARS n’ont servi strictement a rien durant le COVID ). L’education nationale ronronne son message anti-excellence , reste donc les écoles privées et les grandes écoles pour éviter les universités Low-Cost . Le chomage reste très élevé ( 9% en métropole – 18 % dans les DOM-TOM ) . Jacobin ou Colbertiste au fond quelle différence ?
    La Nation ; elle est bafouée en permanence par l’arrivée programmée de 600,000 migrants officiels ( maghreb – Afrique en tete ) et 100,000 clandestins qui seront de toutes façons non expulsables .
    Insécurité : les chiffres sont éloquents
    Fiscalité : 56% du PIB part a l’Etat, lequel vivant depuis 40 ans a credit en refile la moitié aux créanciers . Désastre total .La dette serait de 120% du PIB mais si on calcule la dette sur les ressources produites ( et non pas sur le PIB qui mélange productions et emprunts ) on est a 240%.
    Commerce extérieur : on exporte de moins en moins , on ferme les usines , on arrete les centrales nucleaires ; vive les éoliennes et la bicyclette . RV dans 5 ans pour calculer la chute productive .
    Ambiance générale de guerre civile , accentuée par des médias hargneux, provocateurs.
    Le pays est bloqué , mais l’Etat lui prospère quoi qu’il en coute .Et cerise sur ce désastre Macron sera reélu .
    Le piége de Mitterand fonctionne toujours , la ficelle est grosse mais les électeurs sont assez stupides pour reprendre encore un peu du meme perdant .
    NB : j’ai quitté la france en 1997 , sans aucun regret .

    Répondre
    • Pas Philippe

      23 mars 2022

      >J’ai quitté la france en 1997 , sans aucun regret.
      Pour aller où ?

    • nikkoopol

      24 mars 2022

      sans doute Portugal ou Maroc 😉

    • Philippe

      25 mars 2022

      Montenegro

  • Jacques Ady

    22 mars 2022

    Sur le fait que les Français travaillent moins que les autres, plutôt que le nombre d’heures travaillées par salarié il existe un indice synthétique, utilisé par l’OCDE : le nombre d’heures travaillées par habitant, qui permet de prendre en compte aussi le taux de chômage (réel), le nombre de jours de congés et fériés / an, l’âge moyen d’entrée dans la vie active et l’âge moyen de départ à la retraite.
    Et là, l’étude faite en 2018 par l’OCDE nous apprend que : « La France est le pays où la quantité de travail par habitant est la plus faible : 630 heures par an, soit l’équivalent de quatre mois à temps plein. »

    https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/les-francais-ne-travaillent-que-630-heures-par-an-un-record-selon-l-ocde-7795138516

    Bref, il y a du boulot, beaucoup de boulot, pour que la France rattrape son retard et se remette au travail. C’est toute une culture, fortement imprégnée de marxisme, qui est à revoir. Et il ne reste que peu de temps avant le crash si on veut redresser la situation…

    Répondre
    • Yvan

      22 mars 2022

      C’est tout de même incroyable qu’on ne fasse travailler les immigrés que 630 heures par an et qu’ils aient droit aux mêmes avantages que les Français, si pas plus.

    • nikoopol

      22 mars 2022

      société d’ancien régime, où l’arrossage des petits avantages justifient ce manque d’investissement professionnelle, les cadres et aux dirigeants sont au diapason dans l’entreprise, oui l’oisiveté ennemi du mérite est bien trop à l’oeuvre dans ce pays.

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