10 mai, 2017

Le macronisme devra tout faire pour ne pas ressembler au hollandisme

Le Hollandisme que nous venons de vivre pendant cinq ans aura finalement été le stade ultime du Chiraquisme. Cela revient à admettre qu’un président ne peut pas grand chose, car la moindre  de ses initiatives pourrait tout faire exploser. A ce titre, la Corrèze, un des départements les plus endettés de France, est le laboratoire de cette approche homéopathique de l’art de gouverner en ne prenant jamais   aucune décision qui fâche.

François Hollande en appliquant cette politique n’aura pas remis l’économie française sur les rails durant son quinquennat. Le pays est toujours miné par des déficits de croissance, de compétitivité et d’emplois… 

Emmanuel Macron  a su profiter de toutes les opportunités, parce qu’il ne manque ni de chance ni de talent, mais surtout parce qu’il avait  l’intuition que le système en place et ses partis dominants (LR et PS)  étaient au bord de l’effondrement. Il a su faire coïncider le « dégagisme » exprimé par nombre d’électeurs avec le renouvellement de génération qu’il incarne et la rénovation de la vie publique à laquelle il aspire.
Cela pourrait rappeler un peu Valéry Giscard d’Estaing, nouveau président de la république en 1974.  Il avait remonté les Champs Elysées à pied  en costume croisé en abandonnant la tradition du queue de pie et du haut de forme. Il avait nommé Jacques Chirac premier ministre avec pour mission de « faire des réformes » (Jean Jacques Servan Schreiber avait été une semaine son ministre éphémère !). Le départ des gaullistes achevait à cette époque une période de 16 ans. Jacques Chaban-Delmas  candidat à la succession de Georges Pompidou avait été rattrapé par sa déclaration de revenu utilisant un peu trop l’avoir fiscal. A cette époque, on savait déjà très bien faire tomber les candidats gênants avec le concours du Canard Enchaîné et du Monde.

Dans son désir sincère de faire évoluer la société française, le président Giscard d’Estaing s’était très vite vu confronté au conséquences du violent choc pétrolier intervenu en 1973.  Le nouveau président Macron aura peut être plus de chances, en bénéficiant d’un peu de marges de manœuvres,  car l’économie française et européenne bénéficient actuellement de vents plutôt porteurs.

La droite doit réhabiliter le libéralisme

La pensée économique de la droite ne s’est toujours pas renouvelée. Elle s’articule  essentiellement depuis Charles Maurras autour d’une méfiance contre le capitalisme, contre l’individualisme et contre la démocratie représentative. D’où la nécessité de trouver en permanence un bouc émissaire pour expliquer tout ce qui ne fonctionne pas. C’était à l’époque les anglo-saxons (Angleterre et Etats Unis) et bien sûr les marchés financiers censés être contrôlés par des juifs ! Si l’antisémitisme affiché a heureusement disparu de la vie politique française, il a été remplacés par un antisionisme expliquant que les seuls responsables de tout ce qui va mal au Moyen Orient sont bien évidemment les israéliens… La droite classique française est encore majoritairement contre le libéralisme.  Elle affiche volontiers un anti européisme qui consiste à rendre responsable l’Europe ou l’Allemagne de tout ce qui ne va pas en France. L’antiaméricanisme de toute une partie de la société française nourrit cet anti-libéralisme qui a pourtant démontré partout son intérêt politique, son efficacité économique et son importance historique.

La droite classique se laisse au contraire dicter ses valeurs depuis des décennies par la gauche. Elle délaisse les siennes qui sont pourtant celles du véritable humanisme

Au nom d’un utopique « modèle social français », des générations de politiques se sont pratiquement moqués de notre pays et l’ont transformé en un musée de l’étatisme dans un monde de libertés. Victimes de l’autisme idéologique, soutenus par des médias complaisants, les énarques, se sont entêtés à préserver ce « modèle » de chômage et de déclin économique : réduction du temps de travail, « partage » du travail et donc pénurie d’offres d’emplois, redistribution des richesses inexistantes, autant de mesures anachroniques qui n’ont contribué qu’à la survie d’une caste de décideurs et à l’apparition de la vraie fracture sociale, entre la catégorie des protégés du système étatique et celle de ceux qui prennent des risques et qui créent des richesses. Pendant ce temps, nos énarques devenaient riches  en devenant des vedettes du CAC 40, nos cadres avaient  les 35 heures (18% d’entre eux ont voté Mélenchon !) et nos pauvres étaient confinés au  SMIC et au RSA…

Les accusations portées à l’encontre du libéralisme (égoïsme, individualisme outrancier, précarité salariale, pauvreté, inégalités, etc…) sont totalement injustes.  Il faudrait  qu’un jour la droite réhabilite vraiment le libéralisme comme option politique prioritaire.

La gauche doit cesser de cultiver le clientélisme

La gauche a brillé par l’imposition d’ un climat sectaire où l’on ne pouvait plus rien dire, pas même que l’on voulait un meilleur contrôle des deniers publics et une école qui veille à la transmission du savoir. Le problème n’était pas l’amélioration  des conditions de vie du plus grand nombre mais de  cultiver le clientélisme en faveur des fonctionnaires et des associations subventionnées…

L’incapacité de la gauche à appréhender l’islamisme tentant désespérément à le ramener vers sa seule dimension sociale. En évacuant la religion de son mode de pensée, elle s’est condamnée à ne rien comprendre de ce qui se jouait.

Faute de faire une révolution sociale, le Parti Socialiste s’est lancé dans  une révolution sociétale. Le PS ne représentant plus que la bourgeoisie bobo ainsi que toutes les victimes passées ou présentes du racisme et du colonialisme. Déchirée par une guerre interne, inapte à s’interroger sur ce qui fonde l’identité française, gangrénée par une posture victimaire et de repentance, la gauche française est en train de s’effondrer. On assiste à la lente dérive de la gauche multiculturelle

Curieusement et heureusement, pendant cette période, la plupart des intellectuels se sont plutôt rapprochés du peuple réel à mesure que le PS s’en éloignait.

Emmanuel Macron n’a pas d’autre choix que de provoquer la recomposition du paysage politique français. S’il arrive à attirer dans son mouvement suffisamment d’ hommes et de femmes qui souhaitent réformer la France, il peut réussir, souhaitons lui d’y parvenir, mais la route ne sera pas facile…

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

36 Commentaires

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  • bibi

    16 mai 2017

    Macron ne fait nullement du Hollandisme.
    Ca ne vous rapelle rien deux énarques mêmes pas quinqua à l’Elysée et à Matignon?
    Mais bon sang ne fait qu’un tour mais c’est bien sur on se croirait revenu en 1974 avec les deux fossoyeurs de la France Giscard et Chirac, les soit-disant mec de droite qui nous ferons entrer dans le socialisme grâce à l’adoption d’une politique keynésienne qui maintenant dure depuis 42 ans!
    Pour que rien ne change il suffit que tout change seulement en apparence.
    Et pour ce qui encore quelques espoir sur la cas Macron ou n’importe quelle idiot utile sorti de l’ENA:
    « On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés. » Albert Einstein

    C’est l’énarchie qui nous a mis dans la merde en augmentant sempiternellement le poids de l’état pour justifier son existence alors que celle de l’ENA n’aurait du être que transitoire pour permettre de former des cadres de la fonction publique dont elle manquait au sortir de la guerre, et ce n’est pas elle qui nous en sortira car elle en sait pas baisser les dépenses ni simplifier la moindre règle car ce n’est pas cela qu’on lui a appris, et de toute façon si un réformateur se présente au concours d’entrée à l’ENA il ne sera jamais pris.

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    • Aljosha

      16 mai 2017

      La verite, li faut donner sa chance au produit !

    • idlibertes

      16 mai 2017

      Produit de l’année.

    • idlibertes

      16 mai 2017

      Je suis complètement d’accord avec vous. Rajoutons à cela qu’au delà de l’Enarchie qui avait déjà fait un bon boulot, vient maintenant se greffer cette caste d’oints du seigneur pro européen international /Bilderberg qui n’ont qu’une idée c’est de faire fi de toutes nos Nations afin de pouvoir mettre en place un gouvernement international de sachant non élus et redevable devant personne.

      Au nom de la paix Européenne, bien sur.

    • Aljosha

      16 mai 2017

      Cher Bibi, les murs des prisons, un jour tomberont, et les portes s’ouvriront.

      Chère Christine Ockrent,
      pourriez-vous consacrer votre émission du samedi matin sur France Culture, « Affaires étrangères », à la Bilderberg ?
      Afin de nous éclairer sur ces sociétés mystérieuses, ce qui nous évitera de réagir en complotiste primaire.
      Merci !

  • durru

    12 mai 2017

    On est partis pour cinq années très intéressantes, à ce qu’il paraît.
    Je ne sais pas si le macronisme va ressembler à du hollandisme, mais il y a clairement une similitude dans la joyeuse incompétence enthousiaste affichée un peu partout.
    Entre les candidats investis sans l’avoir demandé (quatre, il paraît), ceux qui renoncent à cause du tollé suscité (Gantzer, le pote à Mimi) et ceux dont la candidature est suspendue à cause d’accointances pour le moins douteuses (déjà trois, en moins de deux jours), on est servis. Si on ajoute la colère noire du béarnais, qui dénonce un recyclage des effectifs PS (et c’est maintenant qu’il se rend compte que EM était fait pour ça?), notre nouveau président a démarré son quinquennat en fanfare, avant même de le commencer officiellement.
    Ca promet!

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  • Dans la charrette

    12 mai 2017

    Monsieur Macron me fait penser à Héliogabal mis sur le trône de l’empire par les Prétoriens pour se maintenir au pouvoir avec tous les avantages qui vont avec. Le petit chou était sous la coupe de sa maman Julia Soaemias : « Il fut tellement dévoué à sa mère, qu’il ne fit rien dans la république sans la consulter » selon l’Histoire Auguste. Et je parle pas des mœurs du petit.

    M. Macron touchera (un peu) au code du travail alors que le problème de la main d’oeuvre en France n’est pas sa productivité mais son coût. Il ne touchera pas aux aides sociales directes et indirectes car elle permettent de calmer le bon peuple et engendre de la dette et donc des intérêts pour les rentiers. A-t-on déjà vu un banquier détruire de la monnaie?

    M. Macron sera fort à la pointe en matière de politiques des mœurs. Ça ne coûte rien et ça permet de passer pour progressiste comme son électorat. La Loi Taubira ayant ouvert la boîte de Pandore il lui suffira de la secouer un peu pour faire sortie les quelques petites saletés qui se nichent dans les coins.

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  • El Oso

    12 mai 2017

    Tiens,tiens, l’Institut des Libertés fait son aggiornamento…Il commence à s’intéresser à la « bulle » Macron, ce produit marketing…
    Mieux vaut tard que jamais…

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    • TYLOLO76

      12 mai 2017

      Il serait bon qu’il ne s’y intéresse pas trop, c’est du déjà vu et c’est sans intérêt, je préfère quand Monsieur Netter met à jour son bilan du monde ; en ce qui concerne la France ne confondons pas Démocratie et Suffrage Universel, Démocratie rime avec Etat de Droit.

    • idlibertes

      12 mai 2017

      ???????
      On s’intéresse rien du tout.

  • jemapelalbert

    11 mai 2017

    Dans la tribu des papous il y a des papous à poux et des papous pas à poux….
    la suite vous la connaissez tous !
    Bref, Macron est au pouvoir quoi qu’il en soit et nous n’y changerons rien que Mr Netter ai raison ou tort.
    Par contre rien n’empêche d’essayer d’être lucide mais chacun se fera sa propre idée.
    Je ne suis pas sûre d’aider à faire avancer le schmilblick ….

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    • Charles Heyd

      12 mai 2017

      oui Albert, cela ne fait pas réellement avancer le schmilblick!
      chacun aurait du se faire sa propre idée avant les élections, c’est cela le propre des élections dites démocratiques sinon elles ne servent à rien et maintenant en effet il est trop tard et cela pour 5 ans.

  • TYLOLO76

    11 mai 2017

    Du Fillonisme au Macronisme, je ne reconnais plus l’IDL.
    De toute façon on fait du Giscardisme depuis 1973, avec une parenthèse en 81-83, avec le succès que l’on connait.

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    • idlibertes

      11 mai 2017

      Pourquoi? C’est l’avis de JJ netter qui vous fait dire cela? Il n’est pas Macroniste, il positive ( à tort à mon avis)
      C’est le sien. Pas forcement le mien. Ni celui de Charles Gave.
      Chacun son mauvais goût!

  • Gerhom

    11 mai 2017

    Très bel article ! résumant parfaitement la situation.

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  • septic

    11 mai 2017

    Bonjour,

    MACRON sur l’islamisme sera bien pire que HOLLANDE.

    MACRON fricote avec l’islam politique, et a clairement dit qu’il n’y avait pas de culture française.

    Quant à sa lecture du phénomène elle est simple et il l’a partagée publiquement lors de commentaires sur les attentats français : si ils ont fait ça c’est de notre faute et parce qu’ils n’ont pas de travail.

    Repentance + lecture sociale = il n’a absolument pas compris le problème = nous allons avoir une avancée sans précédent de l’islamisme en France = voile autorisée à peu près partout = lieu de prière partout = enseignement de l’arabe à l’école = député proche des frères musulmans.

    Le MacronLeaks contient certains documents qui si ils ont authentiques vont conduire à des régressions sans précédent.

    Cdlt.

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  • hoche38

    11 mai 2017

    Il y a quelque chose de comique à voir, au bout de deux cent ans, la gauche française mourir en accouchant d’un Emmanuel Macron, « poisson pilote d’un capitalisme sans frontières ».

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  • Prolux

    10 mai 2017

    Macron a prouvé magistralement son incapacité à réformer et à faire adhérer le peuple aux réformettes. Avec lui, le statut des fonctionnaires va persister ( ainsi que le taux d’absentéisme ainsi que l’obésité et la toxicité de la partie administrative), le déficit sera chronique,la dette va s’accroitre ainsi que le non emploi.Il est douteux que le milieu des affaires soit rassuré par lui.Sera t il capable de dialoguer correctement à l’international après ce qu’il a dit sur Trump et Poutine ? sera t il légitime comme chef de guerre alors qu’il déteste le concept de nation? Sera t il rattrapé par ses millions € planqués? Contrairement à ce qu’il laisse croire il n’est pas libéral mais socialiste, étatique et mondialiste.Sera t il piégé par l’encouragement donné à l’islam radical? etc… on pourrait poursuivre la liste.Il y aura bientôt beaucoup de déception de la part de ceux qui ont cru en lui.Il va casser le moral du peuple et créer le chaos car c’est ce que ses maîtres lui demandent pour que le peuple lui même réclame un sauveur à poigne et accepte des mesures spoliatrices et liberticides. Dans Macron l’imposture et la traîtrise n’est même pas masquée.

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    • goufio

      12 mai 2017

      Libéralisme et socialisme sont des oxymores l’un pour l’autre. Que cela soit dit et rapporté en permanence, il y en a marre de ses fausses définitions et autres amalgames Confucius ne disait-il pas que: »Lorsque les mots perdent leur signification, les hommes perdent bientôt leur liberté », Platon « La perversion de la Cité commence par la fraude des mots » et Lénine  »
      D’abord, corrompre le langage »

  • Boudin

    10 mai 2017

    Bonjour M. Netter,

    Comme tout bon coq, c’est les pieds dans la fange que je me permets quelques commentaires génériques sur votre article.

    > «Emmanuel Macron a su profiter de toutes les opportunités, parce qu’il ne manque ni de chance ni de talent, mais surtout parce qu’il avait l’intuition que le système en place et ses partis dominants (LR et PS) étaient au bord de l’effondrement.»

    Absolument pas d’accord. Macron, une intelligence? Un talent? De qui se moque-t-on?
    Il a été mis là où il est par la classe dirigeante française: la gauche néo-païenne jacobine.

    > «Dans son désir sincère de faire évoluer la société française, le président Giscard d’Estaing»

    Ah?
    De son désir surtout de se faire élire.

    Et VGE fut réellement le début de la fin. Une saleté d’enarque à la tête de l’État. Qui au autorisé le regroupement familiale. A fait reculer l’âge de voter. A fait un emprunt indexé sur l’or (vraiment, les qualificatifs négatifs à son encontre me manque!). Et qui le premier a fait exploser le budget de l’État.

    Et comme le dit CG en citant Philippe de Villiers, VGE n’avait aucune foi dans la France et pensait que le seul l’Europe avait de l’avenir.

    VGE, une change pour la France? Ce fut le début de la fin.

    Rappelons que, en bon membre de la classe dirigeante française, il fut l’auteur de la constitution européenne, œuvre tellement simple, tellement lisible, et sans clause incompréhensible qui permette des interprétations pas du tout comme il faudrait.

    Je ne partage ni votre enthousiasme pour VGE, ni pour Macron. Être enthousiasme pour l’un ou l’autre me semble incompréhensible (à moins d’être un énarque).

    > «La pensée économique de la droite ne s’est toujours pas renouvelée.»

    Certes.
    Mais c’est à nous de la renouveller.
    Si nous attendons en regardant vers le ciel qu’elle se renouvelle d’elle-même, il ne se passera rien.
    À nous de prendre en main notre destin. Dieu nous a envoyé Jésus une fois. Il n’y aura pas de second miracle. À nous de nous prendre par la main de faire en sorte que les choses changent pour le mieux.

    Aussi, avoir une lecture mono-dimensionnelle me paraît aberrant. Il y a au moins les mœurs et l’économie. On le voit bien qu’il y a plusieurs gauches et plusieurs droites, et que la droite libérale fut plutôt l’exception en France (appellée l’orléanisme). Et la preuve aussi, est que Maurras est considéré de droite (…) ainsi que le FN actuel… Le nazisme et le facisme mussolien sont aussi toujours classés à droite (extrême – parce qu’ils sont extrêmes-libéraux?). Bientôt, Staline sera à droite, libéral et catholique. Et Chavez aussi.
    Je dénombre au moins les dimensions suivantes:
    a. Mœurs: libérale, ou conservateur ou autre? (progressiste, mais vers quoi??)
    b. Quid de la nation? Sont-ils a-nationaux, déracinés? Quelle est leur identité?
    c. Position sur le multi-culturalisme? Sur le mondialisme?
    d. Qui crée de la richesse?
    e. Qui décide de la définition du Bien et du Mal?
    f. Rôles de l’État?
    … Etc.

    Clairement, pour moi, il y a au moins quatre axes prépondérants: la morale, l’identité, l’économie, et les mœurs.

    En ce qui me concerne, je suis chrétien-français-libéral-conservateur.

    > «La droite classique se laisse au contraire dicter ses valeurs depuis des décennies par la gauche.»

    Idem.
    D’une part, parce que cette droite n’existe pas, n’est qu’un spin-off de la gauche, et que tous ces gens sont des cafards, euh pardon, des énarques (on ne voit pas trop la différence, cela dit), et qu’ils n’en ont rien à foutre.

    Ensuite, de façon intelligente, la gauche a appliqué le programme d’Edgar Quinet et d’Antonio Gramsci. On ne peut pas leur reprocher d’avoir été mauvais sur ces points.

    Enfin, encore une fois, si on attend que cela arrive par l’opération du St Esprit, il ne se passera rien. C’est à nous de reprendre la main. On veut que nos valeurs soient défendues? À nous de créer nos écoles pour éduquer nos enfants, de créer des journaux et des médias promouvant nos valeurs et nos points de vue, Et de créer nos propres universités. Et d’une façon générale, notre propre élite. Et notre propre élite sortira de nos entrailles, de nos trippes, pas de celles du voisin et encore moins de celles de l’ennemi qui veut nous annihiler.

    > «ainsi que toutes les victimes passées ou présentes du racisme et du colonialisme»

    Et généralement imaginaire, ou victimes de ces mêmes gauchos.
    Cf. l’article de CG sur l’Ode à un Proche-Orient défunt.
    Et cf. l’affaire Dreyfus.
    Et le fait que la haine du juif (et des chrétiens) a toujours été une valeur de gauche. La haine et l’intolérance ont et ont toujours été des valeurs de gauche.

    > «la gauche française est en train de s’effondrer»

    Je ne suis pas d’accord. Sa présente victoire vient de nous montrer le contraire. Elle mue, change de peau, simplement pour mieux survivre.

    > «Curieusement et heureusement, pendant cette période, la plupart des intellectuels se sont plutôt rapprochés du peuple réel à mesure que le PS s’en éloignait.»

    Ah bon???
    Reste à définir le mot «intellectuel» reste à définir? Incluez-vous BHL dans cette définition? Mais je suis sûr que le Dieu État jacobin a exclu Charles Gave de sa définition du mot «intellectuel».

    > «Emmanuel Macron n’a pas d’autre choix que de provoquer la recomposition du paysage politique français. S’il arrive à attirer dans son mouvement suffisamment d’ hommes et de femmes qui souhaitent réformer la France, il peut réussir, souhaitons lui d’y parvenir, mais la route ne sera pas facile»

    Je crois que vous allez avoir besoin d’un tapis de prière.

    Sinon, j’ai beaucoup aimé votre paragraphe sur l’utopie des gauchos.

    Merci.

    Répondre
    • Christophe

      10 mai 2017

      Bonjour à tous,
      Je suis assez d’accord avec Boudin.

      M. Macron n’est pas réellement « un chef de l’état » c’est le fruit d’un casting et à présent, celui qui tiendra le rôle du « président » pendant cinq ans ! Cette élection est singulière à double titre. Primo, elle est le fruit de l’intelligence manœuvrière de M. Hollande, qui se sachant disqualifié, aura réussi ce magnifique coup fourré ! Secundo, elle constitue la première élection réussit par le déploiement de méthodes d’ingénierie sociale des plus élaborées. Nous nous sommes trompé sur Macron. Nous avons vu débarquer le bellâtre au sourire blanchi et au discours vides, nous inviter à « penser printemps » et nous avons cru que cette baudruche ne passerait pas le premier tour ! Erreur ! … Ce sont tous les artifices du marketing et de la pub savamment étudiés qui auront produit ce résultat sur un électorat sans culture politique ! Cette victoire est la victoire de ses financiers et d’une « Hollandie » qui a réussit son grand recyclage. La bête politique s’est débarrassée de sa vielle peau pour faire sa mue ! Et toute la vieille classe parlementaire court au devant d’elle, espérant une investiture … Pitoyable ! Macron … Un renouveau politique ?! … Vous plaisantez !

      Maintenant, pour parler politique, Macron c’est le processus d’intégration européenne à marche forcée, et sous domination allemande, sous pilotage allemand ! Que les peuples le veuillent ou non ! Et la grande négociation qui s’ouvre maintenant, porte sur la future place des élites françaises dans cette dictature européenne. Le sort de la population étant le cadet de leurs soucies ! On peut même considérer que du point de vue des élites, la paupérisation des classes laborieuses et l’augmentation radicale des inégalités n’est pas un problème … Mais la solution !

    • goufio

      12 mai 2017

      Faire du neuf avec du vieux !
      « Les problèmes significatifs auxquels nous devons faire face ne pourront jamais être résolus au niveau de réflexion de ceux qui les ont créés »- Albert Einstein
      Un énarque réfléchit comme un énarque et cela fait plus de 70 ans qu’ils ont tous les postes de commandes, ils sont plus de 5.OOO en exercice et vous n’avez toujours pas compris, tant pis.

  • Nitsch

    10 mai 2017

    Maintenant qu’il est élu, les Français ne se préoccuperont que de réel:

    Leurs impôts
    Le chômage
    l’islamisme
    leur compte en banque

    jeune ou pas jeune, énarque ou pas, cela ne compte que pour les media, certes pregnants. Mais la somme de tous les révoltés est à 50%, c’est cela qui est très (très) inquiétant.

    Pour ma part, je trouve votre conseil avisé: vendons puisque nous avons le son du violon

    Répondre
    • TMR

      10 mai 2017

      Mais mon pauvre Mr NITSCH le français ne se préoccupe de RIEN…… 92% des français qui ont vote pour Mademoiselle Macron ne connaissent pas son programme….. sondage !!!!!! 92% !!!!!!! 92% de CONNARDS……

      mettez vous cela dans le crane…. la démocratie cela ne marche que dans un environnement de gens intelligents et ou cultives a défaut informes…..

  • Gerldam

    10 mai 2017

    Vous avez tout à fait raison. Si Fillon n’avait pas été aussi maladroit et si le FN n’était pas aussi communiste, Macron n’aurait jamais gagné.
    Maintenant que c’est fait, je ne vois pas comment un énarque, nourri d’étatisme pourra faire les réformes qui, après 40 ans d’étatisme ravageur, sont gigantesques et, pour l’essentiel, impopulaires, puisque 80% des français n’ont toujours rien compris à l’économie (merci la propagande de l’EdNat).

    Répondre
  • Aljosha

    10 mai 2017

    Pour paraphraser Mister Gruffat : He is my President ..

    Répondre
    • candide

      10 mai 2017

      C’est absolument vrai, qu’on l’ait souhaité ou non. Il est légalement élu, toutes les formes y sont.
      On peut espérer qu’il réussisse à mettre la France sur le chemin du redressement.
      J’ai cependant des doutes, on ne peut pas diriger une Nation en niant le principe de nation.

    • sassy2

      10 mai 2017

      Oui Candide, il n’y a plus de président en France. Comme le rappelle Monsieur Netter Chirac n’a strictement rien fait, il pensait vraiment que de toutes façons on n’y pouvait rien…

      hollande non plus n’a jamais été président, sarko idem président étranger aux affaires intérieures
      des feignasses…

    • goufio

      12 mai 2017

      Candide, vous écrivez « il est légalement élu », je n’en suis pas si sûr. En effet, si les poursuites/accusations judiciaires concernant M, Fillon ne sont pas avérées, alors il y a eu un vice de consentement des 45 millions d’inscrits et l’élection doit être prononcée comme nulle. On doit revoter, sinon cela se terminera mal, à moins que cela soit aussi dans le « plan ».
      Pour le fun si je puis dire et pour les filles mineures attachées parlementaires de M Bruno Le Roux on en est où ?

    • idlibertes

      12 mai 2017

      Un dol , je dirais

  • Moreau

    10 mai 2017

    Pauvre France, c’est la commission qui dirige et vous le savez bien, cette commission qui dispose de bien plus de moyens que n’en disposait l’union soviétique et qui imposera sa volonté par tous les moyens à sa disposition.
    Je ne vois aucun espoir pour l’avenir, j’espère me tromper…

    Répondre
  • Francis

    10 mai 2017

    « Le PS ne représentant plus que la bourgeoisie bobo ainsi que toutes les victimes passées ou présentes du racisme et du colonialisme ».

    Pour ces victimes du colonialisme à signaler la lecture de « Le génocide voilé » de Tidiane N’Diaye.

    Répondre
  • PloufPlouf

    10 mai 2017

    Le microbe à été élu grâce aux actions malhonnêtes de son prédécesseur, il n’y avait aucune qualité ni aucun talent requis pour gagner en dehors de la malhonnêteté et de l’absence total d’honneur.
    La stupidité des Français a fait le reste.

    Répondre
    • Sarcastik

      10 mai 2017

      Au 2nd tour, la médiocrité de sa rivale a beaucoup aidé.

    • goufio

      12 mai 2017

      Sarcastik- Le FN désire t-il le pouvoir ? En a t-il les moyens ? Si vous lisez en occultant la présentation FN, vous lisez ce que les communistes ont toujours souhaité. Ce qui ne surprendra aucun économiste qui sait que les programmes économiques-fiscaux-sociétaux etc sont les mêmes.

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