11 juin, 2018

Le grand retour du peuple et de la nation souveraine.

Revenons en arrière.

Le mur de Berlin vient de tomber et deux thèses s’affrontent assez rapidement.

Celle de la « fin de l’Histoire », portée par Francis Fukuyama et celle du « choc des civilisations », soutenue par Samuel Huttington.

Le premier avançait que le futur appartenait à la démocratie occidentale et au système de marché libre et que l’Histoire au sens Hégélien du terme était finie. Cette idée fut reprise par tous les Trissotins français du type de notre trio infernal, Minc, Attali et BHL, qui d’ailleurs la soutiennent toujours contre vents et marée.

Le deuxième, Huttington montrait que l’opposition entre l’Union Soviétique et les USA s’était produite à l’intérieur de la même civilisation-la nôtre- et que les conflits du futur allaient opposer non pas des pays ou des systèmes à l’intérieur de la même civilisation mais des civilisations entre elles, et en particulier que nous allions tout droit vers un conflit entre la civilisation musulmane et les autres civilisations-dont la nôtre. Dans un autre livre, publié peu avant sa mort, « Qui sommes-nous ? », il analysait notre civilisation et précisait que nos sociétés étaient en train de se scinder entre ceux qui étaient bien partout (ceux que j’ai appelé les hommes des bateaux) et ceux qui étaient bien chez eux (les hommes des arbres), et que ce conflit portait en germe de graves dislocations. Et donc notre civilisation, alors même qu’elle était agressée par une autre civilisation était elle-même profondément divisée entre un peuple- toujours local- et des élites-internationalistes ou globalistes, que le sort des peuples laissaient totalement indifférents.

Inutile de préciser que bien entendu c’était Huttington qui avait raison et que Fukuyama avait tort, ce que ce dernier a d’ailleurs reconnu, à la différence de nos Trissotin.

Il n’en reste pas moins que ceux qui ont été au pouvoir depuis 1990 jusqu’au Brexit ont été dans la quasi-totalité de nos démocraties les partisans de la première thèse et qu’ils ont emmené à marche forcée nos systèmes politiques nationaux vers des systèmes de moins en moins favorables aux locaux et de plus en plus aux internationaux.

Et ce mouvement impliquait bien sûr d’empêcher le peuple de se défendre et donc de remettre en cause un concept essentiel à chaque pays, celui de la Souveraineté Nationale.

Or ce mouvement de détricotage des nations est en train d’échouer partout, comme il avait échoué en URSS, et pour les mêmes raisons.

Pour comprendre les raisons de cet échec, il nous va falloir rappeler à nouveau ce qu’est une nation et ensuite ce qu’est la souveraineté.

  • La nation, dans sa définition française et comme le disait Renan, est avant tout « une volonté de vivre ensemble et de partager une légende historique commune. Est Français, celui qui veut l’être…  ‘’ Je n’ai pas une goutte de sang français, disait Romain Garry, mais la France coule dans mon sang ».
  • La Souveraineté (dérivée de « souverain », du latin médiéval superus, de super, « dessus », fin XII esiècle) désigne la supériorité du pouvoir sur une zone géographique ou sur un groupe de peuples vivant en communauté. Dans une démocratie, elle est détenue par le peuple, qui de ce fait est le Souverain (comme le disent les Suisses). Mais bien sûr, par pour les gens de Bruxelles.

Et donc une nation souveraine est constituée d’un peuple voulant vivre ensemble et exerçant son pouvoir sur une zone géographique (ou un groupe de peuples) par l’intermédiaire d’une élite élue pour le représenter, au mieux des intérêts du peuple et non pas au mieux des intérêts des élites.

Hélas, la réalité depuis 1990 a été que cette élite a accepté sur le territoire national des millions de gens qui n’ont pas du tout envie d’être français, tout en abandonnant toute prétention à exercer le pouvoir SOUVERAIN qui leur avait été confié sur le territoire national puisqu’ils ont abandonné d’abord la monnaie, puis le contrôle des lois avant que de supprimer les frontières, ces cicatrices de l’histoire, perdus qu’ils étaient dans leur rêve internationaliste.

Et cela ne s’est pas passé qu’en France mais dans presque toutes les démocraties, à l’exception de la Suisse et de la Norvège peut-être.

Et du coup, nos internationalistes sont en train d’assister à la révolte des peuples qui entendent bien récupérer leur souveraineté, en virant les élites. C’est ce que ces élites appellent le « populisme » alors que ce n’est que l’exercice de son pouvoir par le Souverain.

Et il s’agit là d’un mouvement très puissant et qui ne fait que commencer.

Ce tsunami, car il s’agit d’un tsunami, ne fait que commencer et va avoir des conséquences économiques et financières extraordinairement importantes dont il me faut parler maintenant.

Conséquences financières.

Commençons par l’Europe puisque c’est là que l’effort de destruction de la nation a été le plus ancien et le plus constant.  On doit la construction européenne d’aujourd’hui à Jean Monet qui haïssait à la fois la nation (cause de toutes les guerres) et la démocratie (source de faiblesse politique), ce qui en soi était à la fois idiot et faux historiquement puisqu’après tout, il n’y a jamais eu de guerre entre deux démocraties.

Et donc les disciples de Jean Monet, tous hauts fonctionnaires, tous non élus (belges, hollandais allemands mais surtout français,) ont créé au travers du temps deux étages d’abandons de souveraineté.

Dans un premier temps, chacun des pays de la communauté a abandonné des pans entiers de sa souveraineté à des institutions européennes non démocratiques, banque centrale, cour de justice, commission, cour des droits de l’homme et que sais-je encore.

Et puis, une fois ces pouvoirs arrachés à chaque nation, on les transféra encore plus haut à des organisations « mondiales » du style ONU.,WTO, OMS ou vers des traités visant à « sauver la planète » (accords de Paris) qui empêchent les entreprises européennes ou américaines de faire concurrence à leurs consœurs Indiennes ou Chinoises autorisées à polluer autant qu’elles le désirent.

Premières et seules victimes, les PEUPLES, les locaux.

Seuls gagnants, les hommes de Davos et le capitalisme de connivence.

La révolution des peuples en Europe va donc devoir détruire non pas un niveau mais deux d’organisations internationales superfétatoires.

Pour faire bref, pour sauver les peuples européens de la misère et de l’esclavage auxquels ils sont promis, il faut sortir Bruxelles de l’Europe (appelons cela le Bruxit), c’est-à-dire détruire l’appareil politique supra national érigé à Bruxelles depuis 1990 et qui n’a aucune légitimité démocratique, faire disparaitre le monstre financier qu’est l’Euro et renvoyer à leurs chères études les Barnier de ce monde.

L’ayant détruit, il faudra sortir ensuite des organisations mondiales, ce qui n’ira pas sans mal…

« Vaste programme, monsieur, vaste programme » comme l’avait dit le Général à un homme qui lui avait dit « Mort aux cons, mon général »

Si nous n’y arrivons pas, il est tout à fait certain que dans la guerre des civilisations si bien entrevue par Huttington, nous allons être les perdants tant il est vrai que si peu de gens sont prêts aujourd’hui à mourir pour la France, personne et je dis bien personne n’est prêt à mourir pour l’Europe de Juncker.

Il ne faut pas que le lecteur se désespère, les peuples se réveillent : déjà nous avons eu le Brexit, suivi de la renaissance de l’empire Austro-Hongrois, les élections Italiennes, avec l’Italie qui apparait à la veille de basculer en dehors de l’Euro, retrouvant de ce fait sa liberté et sa prospérité en récupérant sa souveraineté monétaire.

Rien n’est perdu, mais rien n’est gagné non plus.

Pour les placements, il ne faut encore une fois rien avoir qui dépende des états européens (obligations, banques compagnies d’assurance etc…) et n’avoir des actions que dans le secteur capitaliste du style Air Liquide ou l’Oréal.

Venons-en aux USA

Monsieur Trump a décidé très clairement d’être le Président des américains et non pas des hommes de Davos (ils lui en veulent d’ailleurs beaucoup, ce qui semble le laisser totalement indiffèrent) et nous venons de le voir une fois encore lors de la réunion du G7 où il a envoyé paître notre cher Président ainsi que la chancelière allemande. Un G7 sans les américains comme le voudrait monsieur a un nom et c’est la Commission Européenne à laquelle j’aimerais rappeler la phrase de Bismarck : « La diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments ».

Il faudrait que quelqu’un rappelle à monsieur Lemaire et à madame Merkel que la défense militaire de l’Europe est assurée par les USA et par eux seuls. Notons au passage que le Président US a demandé la réintégration de la Russie dans le G7, ce qui semble indiquer que le procureur Muller n’a pas grand-chose dans son dossier d’accusation contre le Président Trump et que les élections à venir en Novembre 2018 vont être bien difficiles pour les démocrates.

Acheter des obligations Russes, si vous le pouvez et aussi vite que vous le pouvez.

Conservez vos dollars et vos positions aux USA.

Achetez une résidence secondaire à Miami ou à Sébastopol.

Reste l’Asie

Les pays en Asie sont en train d’acquérir leur souveraineté financière, après cinquante ans de servage sous le joug du dollar (voir mes articles précédents sur le sujet), ce qui veut dire que leur croissance va rester très forte mais surtout que cette croissance ne sera pas interrompue par des crises financières chaque fois que le dollar monte.

On le voit très bien en ce moment où la Turquie, l’Argentine, le Brésil, l’Afrique du Sud etc… sont en train de se casser la figure alors que les pays d’Asie restent peu ou prou impavides.

Bourrez-vous d’Asie, obligations et actions tant il est vrai que ce qui baisse le moins dans une crise est ce qui montera le plus dans la reprise.

Et je n’ai aucune inquiétude à recommander l’Asie vis-à-vis de l’Europe.

Depuis le début de l’Euro, les bourses asiatiques ex Japon ont progressé dividendes et taux de changes pris en compte de 433% alors que l’Europe est montée de 188 %

La vitesse de croisière de l’Asie est donc d’environ 7 % par an en performance annuelle moyenne, soit un doublement de votre capital tous les 10 ans.

La vitesse de l’Europe est un très poussif doublement tous les vingt ans soit 3.5 % par an.

Il faut être un peu demeuré pour préférer 3. 5 % à 7 %, alors même que le risque géopolitique en Europe est immense et très faible en Asie.

Pourquoi cette différence de performance ?

C’est tout simple : nos gouvernements ne cessent de limiter non seulement nos seulement la vitesse sur les routes mais aussi nos capacités d’actions dans tous les domaines. Et donc la rentabilité du capital investi est beaucoup plus faible dans la zone Euro que partout ailleurs.

Et certains des lecteurs trouvent peut-être tout cela très bien.

Pas moi, quand il s’agit de gérer mon épargne.

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

67 Commentaires

Répondre à kingxvi

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Achille

    22 juin 2018

    Bonjour M. GAVE,
    Merci pour cette analyse précise et si juste …
    Rien d’agreable dans tout cela tant les libertés sont attaquées … tous les jours un peu plus … les cerveaux ramollis …
    J’etouffe ….
    Bien à vous

    Répondre
  • PHILIPPE LE BEL

    16 juin 2018

    Bonjour,
    De Gaulle disait qu’il devait être établi une solidarité entre les peuples européens, même la GB (!!), mais qu’il ne suffisait pas de sauter comme un cabri et de dire « L’Europe, l’Europe, l’Europe »…
    Bien ceci dit, cette solidarité ne pouvait être envisagée que s’il n’y avait pas de « rivalité immédiate »…
    L’Allemagne a profité de l’Europe grâce aux réformes de Schröder et Hartz, qui eux ont eu le courage et une vision à long terme. Angela MERKEL vit sur cet héritage et ne fait que gérer, surtout et avant tout sa carrière à vrai dire…
    L’Europe est nécessaire. Mais une Europe avec les mêmes règles : fiscales et sociales notamment.
    Les Etats Unies sont libéraux pour les autres, pas pour eux. Ils ont protégés une partie des pays européens, certes, mais pas la France grâce à l’indépendance voulue par De Gaulle et notre dissuasion nucléaire. Mais en contrepartie, les USA avaient des bases en Europe et pouvaient aussi frapper leurs ennemis du bloc soviétique plus facilement, notamment. Donc ça les arrangeaient bien un peu aussi… Le plan Marshall a bénéficié aux entreprises US… ils ont tout compris, et ça ne date pas d’hier…
    Qui veut d’une Allemagne avec une armée conséquente ? Pas tout le monde à mon avis…
    Qui veut d’un retour de l’Empire Austro-hongrois ? Pas tout le monde à mon avis…
    L’Europe a été faible (suiviste des USA) et n’a pas su se rapprocher de la Russie à la chute de l’URSS. L’Europe aurait dû dire non à la séparation du Kosovo et de la Serbie soutenue par les USA, pour emmerder les Russes et soutenir les amis islamistes de la péninsule arabique. Les Russes ne l’ont pas oublié et pratique cette politique en Ukraine en retour. La politique étrangère des USA a souvent été dramatique (Vietnam, Irak, soutien de l’Arabie Saoudite et aux islamistes, chute du Shah d’Iran, soutien des islamistes au Pakistan et en Afghanistan dans les années 80…) et l’Europe a été passive.
    Les pays autoritaires s’en sortent mieux en période de crise car les décisions sont appliquées plus vites et réellement (sinon direction le camp pour une petite rééducation). On peut se référer à la Chine par exemple. Mais, quand les pays autoritaires sortent de la crise, là les peuples revendiquent et veulent prendre leurs aises… et ça déraille.
    Les peuples veulent tout et son contraire. L’exemple typique est l’Italie : les italiens sont eurosceptiques, voir europhobes, mais veulent rester dans l’UE et l’Euro… bref, ils ne veulent pas des règles mais les bénéfices oui. Ils veulent le beurre et l’argent du beurre, et tant qu’à faire que les Allemands payent puisqu’ils bénéficient d’une monnaie plus faible que le Deutsche Mark (si il existait encore). Certes, l’Europe n’est pas parfaite et les peuples européens sont sous la houlette de technocrates au petit esprit. Les peuples ne sont pas écoutés (cf le Référendum sur la constitution européenne de 2005 en France…).
    Nous avons besoin d’une Europe pour faire face à la Chine, l’Inde ou les USA. Mais une Europe qui a les moyens et la volonté : même règles fiscales, sociales, une politique étrangère, une défense des frontières extérieures notamment méditerranéennes, une politique migratoire, une politique relative aux infrastructures (même système ferroviaire, routier, maritime… donc économie d’échelle) et aux équipements (militaires…) mais nous n’avons pas les mêmes priorités, avis, histoires…
    Petit rappel, les élections européennes sont l’année prochaine…

    Répondre
  • Patydoc

    14 juin 2018

    Il y a une certaine malhonnêteté intellectuelle à rapprocher Fukuyama de nos « trissotins » ; en effet, Fukuyama est un optimiste, il pensait que la démocratie allait triompher partout. En ce sens, BHL, par exemple, s’oppose complètement à Fukuyama, car la thèse de son dernier livre, au contraire, est de s’interroger sur la pérennité des démocraties occidentales face aux systèmes autoritaires: bref, BHL nous fait du Huttington. On peut même dire que cette interrogation est au cœur de la réflexion de nos ex « nouveaux philosophes » (A.Glucksmann, BHL, etc… ), et ne date donc pas d ‘hier. Auriez-vous certaines têtes de turc, que vous critiquez par principe?

    Répondre
    • Charles Heyd

      14 juin 2018

      Un certain (très) regretté J-F Revel a écrit « Comment les démocraties finissent » (ou quelque chose de très approchant); je vous conseille vivement de la lire;
      pas besoin de BHL ou d’autres philosophes de cet acabit!

  • marc

    14 juin 2018

    La dernière vidéo, j’ai quitte la France a fait remonter tous les bons a rien, tous les gauchistes-communiste de youtube.
    Je me suis fait démonter quand j’ai dit que j’ai fait comme vous, partis a Hong kong.

    Conclusion: la France est foutue, non seulement il y a les bac – 7 qui viennent, mais il y a aussi un nombre impressionnant de communistes français. Je resterais a hk, impossible que je reviennent dans ce pays communiste.

    Répondre
    • Da Silva

      14 juin 2018

      @marc j’ai vu les commentaires aussi.

      En tout cas la vidéo commence à faire un buzz énorme. C’est un très bon format ces interview de 5 min et Charles Gave touche là où ça fait mal donc à chaque fois ça donne des classics 😉

    • Dyr'

      18 juin 2018

      Bonjour Marc,

      En retournant sur cette vidéo « prendre la température », (parce que je sentais que ça allait partir en vrille et voulais le vérifier) en voyant les réactions en commentaires, je n’ai pas eu de mal à trouver votre fil. Les réactions sont juste pathétiques, malgré certains ici et là qui tentent d’argumenter un point de vue différent du votre. (je n’ai pas commenté votre fil, je commente peu sur YT)

      Et, j’ai eu la confirmation de ce que je sais déjà :

      – Les réseaux sociaux, et plateformes de diffusions (car FB, youtube, c’est du pareil au même), sont des défouloirs et PAS des endroits où débattre sainement et socratiquement. Ce qui est paradoxal vu que c’est ce que pas mal de gens cherchent (ceux qui argumentaient) mais reste insuffisant.

      – Et cela est d’autant plus vrai sur tout ce qui « touche un nerf à vif » : (démographie, argent, expatriation, etc…). D’ailleurs, un bon moyen pour savoir si un sujet atteint les gens dans leurs tripes, c’est de voir le nombre et l’ampleur des commentaires comparativement à ceux abordés par un même auteur, chaîne, etc… (voir l’explication de Charles Gave sur Radio Courtoisie suite à « La Peste Blanche »)

      – Et enfin, un phénomène très français : Lorsqu’une critique est émise, on ne regarde pas la critique elle même mais la position de celui qui l’émet. « Mais tu es qui pour dire ça ? », « Tu craches dans la soupe là ! », « t’es un envieux, un jaloux… » etc, etc…

      Charles touche effectivement là où ça fait mal, mais sans taper sur personne (sauf l’Etat un tout petit peu), parce que le sujet fait mal effectivement, seulement aux SJW en fait, mais pas ce qu’il dit parce que c’est juste factuel.

      Bref, je ne décris rien de nouveau ni qui ait échappé aux lecteurs de l’IDL.

      Je vous souhaite sincèrement tout le bonheur possible à HK, mais je pense que vous le vivez déjà, sans quoi vous n’y seriez pas depuis tout ce temps.

      On expulse les bac+7 pour faire rentrer des bac-7, et qui plus est des jeunes. C’est tout à fait vrai. A mon sens, ça ne fait pas d’eux des traîtres.

      Pour ma part, je ne sais pas trop comment être positionné par rapport à tout ça…
      En ce qui me concerne, BAC +2 (je vais probablement y remédier via le CNAM pour monter à +5 mais au moins à +4, passons…) Partir ailleurs me tente, et depuis un moment. Mais la question c’est « Pour y faire quoi ? ». J’ai pas (encore) d’idée à ce niveau. Et entre aller dans un pays en vacances, et y vivre à l’année il y a un monde. C’est ce que j’ai retenu des 4 tristes années que j’ai passé en Corse, c’est pas de l’expatriation mais le déracinement est bien réel. Ces deux raisons font que je ne bouge pas (encore) de France.

      J’ai eu 30 ans et je suis donc de la génération Y. Bien décriée et méprisée par les médias, qui a grandie avec Dorothée en deuxième maman et réputée de gôche, à qui on a dit que meilleur on était à l’école plus l’avenir était facile, etc…

      Loin de moi de tenir un discours larmoyant. Tout ça pour vous dire, qu’il y a aussi des jeunes (voire très jeunes) qui vous comprennent et vont dans votre sens et sont diamétralement opposés à la rengaine des bien-pensants autoproclamés et aux SJW qui vous ont critiqué sur YT.

      Bien à vous,

    • marc

      19 juin 2018

      @Dyr

      Merci, pas de soucis, j’y suis depuis très longtemps (14 septembre 1995 avant la rétrocession a la Chine), qui fait que je pense a Mr Gave ce jour la, c’est son anniversaire), même si Hong kong décline, main mise de la Chine. Hk sera toujours supérieure a la France, même la Chine l’ai ! Tout n’est pas complément mauvais en Chine, je ne m’occupe pas des bla-bla des politiciens mais des faits concrets que le chinois vivent, et ils vivent mieux que nous sur presque tous les points.

    • Jepirad

      19 juin 2018

      Bon débarras.

  • Virgin

    13 juin 2018

    « Les performances médiocres des économies en zone Euro s’expliquent par le fait que nos gouvernements ne cessent de limiter nos capacités d’actions dans tous les domaines. Et donc la rentabilité du capital investi est beaucoup plus faible dans la zone Euro que partout ailleurs. » Merci pour la justesse de cette conclusion que je retiens de votre article et qui résume bien la situation.

    Par contre, en ce qui concerne le retour à la souveraineté d’un peuple dans le cadre d’une nation, cela suppose qu’un peuple puisse partager des valeurs cohérentes. Or en France, la devise républicaine soumet en permanence le pays à une injonction contradictoire qui rend impossible ce partage. En effet, le principe d’égalité prête toujours à confusion car il est généralement revendiqué comme soumis à l’impératif d’une égalité de résultat au lieu d’être compris comme une égalité de moyens, Or le principe d’égalité réduit au principe d’égalité de résultat est incompatible avec le principe de liberté et cette incompatibilité rend caduc l’idéal de fraternité posé entre des individus censés se reconnaître comme appartenant à un même peuple. Du coup, les Français sont profondément divisés du fait d’une devise républicaine qui sème la confusion et ce pacte républicain incohérent les empêche de nourrir le sentiment d’appartenir à un peuple homogène constitutif d’une nation.

    En outre, plus les individus évoluent, plus ils se différencient et plus ils se trouvent des appartenances qui ne correspondent ni à un peuple, ni à une nation, sans pour autant être des « hommes du bateau », car ils peuvent avoir une appartenance territoriale puissante qui en fait toujours des « hommes des arbres ».

    Ma conclusion est que les Français territoriaux pourraient partager des valeurs communes et constituer un peuple dans le cadre d’une nation mais avec un autre pacte d’alliance que le pacte républicain actuel qui les met dans une situation impossible de quasi guerre civile permanente où ils gaspillent leur énergie.

    Ce nouveau pacte d’alliance pourrait très bien être formulé sur la base d’un libéralisme enfin bien compris. Or en France le libéralisme fait toujours l’objet d’attaques virulentes qui tentent de l’étouffer sous des tonnes de contresens.

    Tant que les Français se laisseront manipulés par les étatistes pour qu’ils renoncent aux valeurs libérales qui sont les seules qu’ils pourraient partager, ils ne seront ni un peuple ni une nation et cette méconnaissance d’eux-mêmes les conduira à la perte de leur identité profonde et à la perte de leur territoire.

    Par conséquent, le projet que vous développez de supprimer les deux niveaux de pouvoirs décrits dans l’article pour retrouver une souveraineté nationale ne peut être que vain en l’absence d’un pacte d’alliance préalable entre Français fondé sur des valeurs partagées qui ne peuvent être que clairement libérales. Ceci supposerait un minimum d’honnêteté intellectuelle pour en débattre au lieu des caricatures habituellement véhiculées pour étouffer chez les Français leurs aspirations libérales. Or cette qualité manque au débat public où prévalent la propagande et l’idéologie qui privent les Français de liberté d’esprit. Il leur revient de la conquérir et de retrouver ainsi par eux-mêmes le sens salvateur d’un libéralisme bien compris.

    Répondre
  • Thibaut

    12 juin 2018

    Petite question… Le mois dernier, vous avez conseillez M. Gave, d’investir dans des actions, obligations ou devises Suédoises… Etes vous toujours de cet avis? Pourquoi? Pensez-vous que le petit manuel de « survie » en cas de crise distribué par le gouvernement n’est-il pas de mauvaises augures? Merci de vos réponses éclairées.

    Répondre
  • hoche38

    12 juin 2018

    Comment s’empêcher de rire en regardant Donald Trump arriver au G7 en traînant les pieds avec l’air de se dire:

    « Bon dieu, qu’est-ce que je viens faire avec ces rigolos »!

    Et comment lui en vouloir, quand on regarde ceux qui lui font face, tous parfaitement compatibles en Amérique, avec ses pires ennemis de la gentry dégenrée. Tous domestiqués à un point tel qu’ils sont même incapables d’assurer leur propre défense. Juste bons pour cracher dans la soupe de leur protecteur.

    Il les avait pourtant prévenu dans son discours de Davos où il enterrait le libre échangisme, la défense de l’Europe et l’immigration à la sauce de Bruxelles:

    « Nous travaillons à réformer les systèmes internationaux du commerce. Oui au libre-échange mais il doit être équitable et les États-Unis ne seront plus aveugles, que ce soit pour les droits d’auteurs ou la propriété intellectuelle… Les États-Unis sont prêts à négocier des accords bilatéraux avec n’importe quel pays…

    Nous ne pouvons pas avoir la prospérité sans la sécurité. Les Ètats-Unis attendent de leurs alliés qu’ils prennent leur part dans les dépenses militaires…

    L’immigration, à l’avenir, sera choisie et reposera sur le mérite et non plus sur le regroupement familial. »

    Nos « journalistes » des services publics et para-publics de la propagande n’en ont pas pipé mot. Mais, y a-t-il pire sourd que celui qui est programmé pour ne pas entendre?

    Répondre
    • Iznogoud

      12 juin 2018

      L’Armée américaine est là pour empêcher l’Allemagne de dominer militairement l’Europe de l’Atlantique jusqu’au Dniepr comme elle le fait industriellement.

      Les Français sont aussi capables de fabriquer les missiles nucléaires, un ASMP-A n’a RIEN à envier aux vieux B61.

      Un Rafale n’a rien à envier aux F-15, F-16, F-18, quant aux avions « furtifs », vu leur coût exorbitant et les problèmes à répétition, on se demande à quoi servent-ils ?

      Bref, nous avons besoin d’eux uniquement pour le commerce maritime où évidemment aucune marine dans le monde n’a les capacités d’effectuer la moitié de ce qu’accomplit l’US Navy.

      Pour la monnaie de réserve, nous avons l’€ ou le Deutsche Mark.

      « Les accords bilatéraux avec n’importe quel pays ? »

      Sauf que tous ces pays vont former une vaste zone de libre échange sans les USA repliés sur eux-même.

      Pour l’immigration :

      https://www.youtube.com/watch?v=zpDdG7gbuzM

      Croyez-vous que les « migrants qualifiés » vont accepter aussi facilement qu’avant d’aller dans l’Amérique de Trump ?

      Les « migrants qualifiés » hésitent à aller dans une Grande-Bretagne populiste.

      Les Anglo-Saxons perdent la mondialisation … car si ils sont bons pour l’innovation « individuelle », l’entairtainment … Ils sont à côté de la plaque pour l’industrie, hors avec la montée de la Chine les USA ont perdu un de leurs avantage comparatif qui était la taille gigantesque d’un marché homogène qui permettait à ce pays d’être le pays des « grandes firmes » bénéficiant aussi des effets d’échelle.

      La France ne peut développer un réseau social national, la Chine le peut, le Japon ne peut avoir un « Amazon » japonais, la Chine peut avoir AliBaba.

      Les autres pays avaient un système de private equity risible, dorénavant, de touts petits volontaristes (Israël, Rwanda, Estonie …) peuvent trouver des fonds et monter une boîte.

      Depuis 1945 et même avant, les Américains ont vécu au-dessus de leurs moyens et ont toujours raillé les autres (le $ est notre monnaie, votre problème), sauf que maintenant ils vont payer la facture.

      Pourquoi ouvrir une usine automobile chez vous alors que des Mexicains peuvent bosser et fournir un boulot presqu’équivalent pour un quart du coût américain ?

      Personne ne parle plus du Modèle américain, le siècle Américain s’est achevé en 2008 et Dieu merci, sans guerre.

    • durru

      12 juin 2018

      @Iznogoud
      Je ne sais pas de quelle source vous vous abreuvez de vos « vérités », mais elle doit être particulièrement bonne…
      Analyser Trump et ses actions par le prisme de nos médias mainstream est la première erreur à ne pas faire. Comme ça, on a peut-être pas la réponse à la question qu’on se pose (pourquoi a-t-il fait ça?, quel est le but de telle action?, etc), mais on est sûrs de savoir quelle est la mauvaise réponse (il n’a certainement pas fait ça pour les raisons avancées par les journalistes, le but de telle action n’est pas celui évoqué dans les médias, etc, etc).
      N.N. Taleb donnait une interview à ce sujet où il expliquait pourquoi les journalistes qui analysent Trump se trompent. Et devinez quoi? Évidemment, le journaliste devant lui n’a strictement rien compris 😀
      Quant à la domination militaire de l’Allemagne, laissez moi rire… Il doit y avoir une bonne dizaine d’armées en Europe qui mettrait une rouste à l’armée allemande en moins de deux.
      Pourtant, vous répondez à un post où il y a la citation de la déclaration de Trump, qui est très claire à ce sujet.

    • Arsene Holmes

      13 juin 2018

      « Il doit y avoir une bonne dizaine d’armées en Europe qui mettrait une rouste à l’armée allemande en moins de deux ».

      Lesquelles??

      Et je pense que ce que veux dire Iznogoud est que si l’armée américaine n’était pas là et qu’il y ait une armée allemande à sa place en Allemagne, elle dominerait l’Europe. Malheureusement, les Allemands s’y connaissent un peu en armées efficaces.

      Je n’avais jamais pensé à cet angle et il fait beaucoup de sens d’autant plus que je suis persuadé que 90% des problèmes de la planète depuis 1870 (à part le socialisme/communisme) viennent de l’Allemagne et son « containment ». Désole d’utiliser un mot anglais, mais il n’y a pas de traduction qui est la meme signification

    • durru

      13 juin 2018

      J’ai peut-être exagéré, mais pas tant que ça. France, Royaume-Uni, Russie, tout ça semble évident, n’est-ce pas? Italie. Turquie (je crois qu’avec les dernières évolutions cela ne fait aucun doute).
      Puis, on peut se poser des questions. Par exemple, la Grèce, qui consomme une bonne partie de son budget sur le poste militaire, vu l’ennemi qu’elle a en face, est un candidat crédible.
      Vous oubliez un « détail »: la taille de l’armée allemande, outre le sous-investissement chronique, est également limitée par traités (et encore, aujourd’hui ça va mieux, mais il fut un temps où elle n’existait pratiquement pas). Parler de qualité là où il n’y a guère de quantité, ça n’a pas beaucoup de sens.

    • sassy2Rodman

      13 juin 2018

      @donatello,

      Les militaires servent de moins en moins contre les armées étrangères que contre les armées intérieures.(ancienne globalization)

      ( à Marseille les canons -de Vauban?- sont dirigés plutôt vers la ville que vers l’extérieur;
      Haussmann…les bd furent dessinés pour l’artillerie…)

      Merkel de l’Eurss Africaine sont tombés la tête la première dans le panneau stratfor
      (cf aveu de bill clinton très récemment)
      Dans dix ans, lorsque LaREMerde aura mis la tva dans la restauration à 30% et la taxation des harley à 200%(vs 100%) , les marines seront peut être en allemagne ou France pour faire le maintien de l’ordre ou le nettoyage.

      yeah BEAT ARMY
      amitiés respectueuses

  • Lionel

    11 juin 2018

    Bonjour a tous,
    quelqu’un connaîtrait-il le moyen d’acheter des obligations d’état Russes depuis la France?
    Merci pour vos réponses

    Répondre
    • Da Silva

      12 juin 2018

      @lionel Pour ça il y a plein de plateformes de courtage donc Lynx Broker celle où je suis inscrit. C’est celle que je recommande car elle offre pleins de possibilité. Par contre pour les obligations de l’État russe il faut un minimum de budget car elles sont vendues par lots dans ce genre d’actifs. Et aussi Charles Gave et l’Institut n’ont pas le droit de répondre a ce genre de question (de l’information financière) du fait de la loi…

  • Pierre Marc

    11 juin 2018

    « L’Europe Centrale était plutôt démocratique entre les deux Guerres. Autriche, Tchécoslovaquie, Roumanie, c’est vers ’38 qu’ils ont penché du côté obscur, faudrait plutôt se demander pourquoi. »

    C’est assez simple,pour tous les ex pays du bloc de l’est hormis l’Autriche, bien entendu) ils ont cherché un allié pour contrer la menace des bolchéviques Russe ….Il ont cru que la France puis l’ Angleterre pourrait être un allié de taille…..Mais devant ces abonnés absents la seule solution fut l’ Allemagne nazie, ce qui au final leur a couté aussi chère puisque vendu par Churchill et Roosvelt au petit père des peuples « assassins en chef devant l’éternel » Joseph Vissarionovich Dzhugashvili le tueur illettré, trop souvent vénéré, copié par Mao, le Che et bien d’autres demeuré et encensé par une presse au ordre du plus offrant comme aujourd’hui.

    Répondre
    • Iznogoud

      12 juin 2018

      Les Slovaques cherchait un allié contre les Tchèques.
      Les Hongrois contre les Roumains.
      Les Kosovars, Croates et Bosniaques contre les Serbes.
      Les Polonais, eux, ont d’abord voulu attaquer l’Allemagne en 1933, puis ont du se raviser et a sauté sur l’occasion en 1939.

      Pour l’URSS, c’est la Roumanie, les pays Baltes, la Finlande et peut-être la Bulgarie.

  • Richard

    11 juin 2018

    Et les couronnes danoises ou norvégiennes, toujours fan’ ?

    Répondre
  • sassy2

    11 juin 2018

    En complément sur Jean-Claude Monet, il fut très proche du Derp State.
    Ses clients et amis/associés?

    Comme Clemenceau qui publia dans son propre journal (à la manière de Francois Pinault) le « j’accuse ».
    Zola fut assassiné (source circa 2017 france culture, decodex friendly).

    Répondre
  • Legros Christian

    11 juin 2018

    Détruire 2 niveaux de pouvoir. Sans doute, mais il ne faut pas oublier un troisième, qui n’est pas négligeable par ses pouvoirs de pression et ses capacités financières de type maffieux: celui des associations type Greenpeace, ou Amnisty International, et autres.

    Répondre
    • Richard

      11 juin 2018

      Là Christian pense à G. Soros… 😉

  • Roger

    11 juin 2018

    Cher Monsieur,

    je profite de cet article pour placer la question que je souhaitais vous soumettre depuis un bon moment.

    Actons le fait que la construction européenne telle qu’elle s’est faite ces 20 dernières années va dans le mur, que l’euro en état ne peut fonctionner (vos arguments à chaque fois bien détaillés), et que tout ceci va exploser en vol.

    Comment les européennes ont-ils une chance de défendre leurs intérêts face à l’extra-territorialités des lois US et demain probablement de la Chine, si nous ne partageons/mutualisons pas un certains niveau
    de compétences ou intérêts à défendre, tout en respectant le principe de subsidiarité ?

    Je me souviens d’un débat vite avorté dans les années 80 sur le futur de l’Europe : confédération vs fédération; est-ce à cela que vous pensez ou à autre chose ?

    Si vous avez l’occasion d’y répondre à lors de prochaine publication, je pense que cela intéressera pas mal de monde.

    Bien à vous

    Répondre
  • kingxvi

    11 juin 2018

    Les explications simples sont rarement juste, m’enfin il y en a une qui fait sens auprès du Trissotin, et surtout de B.HL :
    Ce qui est bon pour Israël c’est que l’Occident soit confronté au conflit avec les musulmans pour que l’Occident soutienne Israël juridiquement contre les palestiniens.
    D’où SOS racisme (B.HL), la fin de libye (B.HL), les bateaux de médecins sans frontière (B.kouchner), et tout le reste.

    Répondre
  • igame69

    11 juin 2018

    je n’ai pas bien compris pourquoi « acheter des obligations russes ».
    par ailleurs, la Russie n’est pas réellement une démocratie, mais peut être me je me trompe.

    Répondre
    • clement

      11 juin 2018

      Bonjour

      Le Ratio dette/Pnb est de 12% pour la Russie
      https://tradingeconomics.com/russia/government-debt-to-gdp
      ; pour des raisons politiques, la Russie est agitée comme un mouchoir Rouge, mais en réalité tout à fait solvable (en comparaison avec les voisins européens).
      Par ailleurs, leur monnaie est souveraine, tandis que l’euro est fondamentalement menacé.

      La Russie est assez démocratique: Allez la bas, et je vous parie que vous aurez du mal à trouver une personne qui ne soutient pas réellement Poutine.
      Il me semble que sa cote de popularité avoisine les 90%, et je peux vous assurer que ce n’est pas un Chiffre à la Ben Ali…
      Il ne faut pas confondre notre perception de la personne et celle des russes.

      Le pays a certes des difficultés mais semble être tout à fait solvable et investissable..

    • Azraël

      29 juillet 2018

      Qu’est ce que la « démocratie »? Est-ce vraiment ce système « démocratique » qui a fait ce que nos nations sont.

      C’est la machine à laver qui « libéra » les femmes, idem pour nos civilisations industrielles qui permirent la « démocratie ».

      La « démocratie » mit au pouvoir des médiocres comme Adolf Hitler, Hollande, Macron, Chirac alors que le Général vint au pouvoir au forceps.

      Donc, analyser la pertinence d’acheter des obligations russes à travers le prisme « démocratique » me paraît hasardeux.

  • Thibaut

    11 juin 2018

    Bonjour a tous, Est-ce bien un conseil pour les « locaux enracinés » des classes moyennes… Comment acquérir des obligations russes ou chinoise avec nos banques de provinces?

    cordialement.

    Répondre
    • Da Silva

      12 juin 2018

      Oublie les banques, t’as pas besoin d’elles. Elles prennent trop de frais et ne permettent pas de tout faire. Pour ça il y a plein de plateformes de courtage donc Lynx Broker celle où je suis inscrit. C’est celle que je recommande car elle offre pleins de possibilité. Par contre pour les obligations de l’État russe il faut un minimum de budget car elles sont vendues par lots dans ce genre d’actifs. Et aussi Charles Gave et l’Institut n’ont pas le droit de répondre a ce genre de question (de l’information financière) du fait de la loi…

    • Thibaut

      12 juin 2018

      @Da Silva : Merci! Merci!Sympa de répondre… Je vais me pencher sur ce truc, je serai pas prêt de suite mais au moins,il y a une direction !

    • Da Silva

      13 juin 2018

      de rien @Thibaut, si on peut s’entraider vers la liberté financière 😉

      Si t’es pas prêt niveau budget je comprend, si c’est autre chose du domaine purement technique y a pas de raisons à ça. J’étais pas prêt non plus mais il m’a fallut une semaine fin mai pour m’y mettre à fond. Ça faisait longtemps que je voulais investir en bourse mais je ne savais pas comment faire ni les trucs à pas faire. En suivant CG j’ai découvert petit à petit. Pour la plateforme en question si tu veux t’inscrire je pourrai t’aider dans les démarches et l’utilisation de celle-ci vu que je la maitrise un peu près maintenant. Elle fait un peu peur au début mais ça va après. Ils ont un manuel très complet et ils répondent au téléphone très vite pour aider qui en a besoin.

      Si tu veux de l’aide je suis sur Linkedin ou twitter : https://www.linkedin.com/in/raphaëldasilva/
      https://twitter.com/rafdas91300

      Pour ce qui est des obligations russes, c’est 1000$ minimum le coupon.

    • Robert

      15 juin 2018

      Je confirme. Poutine est très populaire en Russie, ayant rendu au peuple une certaine fierté. Il est patriote, terme dont nos politiciens ont oublié l’existence !

    • Iznogoud

      11 juin 2018

      Néanmoins c’est un pays communiste capitaliste.

    • pucciarelli alain

      11 juin 2018

      Si la Chine est un « pays communiste », son capitalisme n’existe pas. Or, il existe. Donc la Chine est soumise à un pouvoir qui se dit communiste. Eux n’ont pas besoin des « grands médias » dits libres pour imposer leur volonté à leur société. C’est là sans doute une partie essentielle de la différence entre eux et nous.

    • Charles Heyd

      11 juin 2018

      La Chine est un pays communiste depuis MAO;
      et Erdogan, et Poutine, ils sont communistes?
      bref, communiste et autoritaire, voire un peu beaucoup (autoritaire), ne veut pas forcément dire communiste!
      Georges (Marchais) au secours, ils sont devenus communistes!

    • arno

      12 juin 2018

      Oui la chine est un pays communiste, mais un pays qui est beaucoup moins communiste que bon nombre de pays d’Europe.

      Voila les 10 points clés du manifeste du parti communiste :

      1) Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l’État
      2) Impôt fortement progressif
      3) Abolition de l’héritage
      4) Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles
      5) Centralisation du crédit entre les mains de l’État, au moyen d’une banque nationale, dont le capital appartiendra à l’État et qui jouira d’un monopole exclusif
      6) Centralisation entre les mains de l’État de tous les moyens de transport
      7) Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production ; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées d’après un plan d’ensemble
      8) Travail obligatoire pour tous ; organisation d’armées industrielles, particulièrement pour l’agriculture
      9) Combinaison du travail agricole et du travail industriel ; mesures tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville et la campagne
      10) Éducation publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Combinaison de l’éducation avec la production matérielle, etc.

      Comparer le nombre de points remplis en totalité ou partiellement dans nos pays démocratiques et vous verrez aisément que la Chine est bien moins communiste que nos sociales-démocrassies européennes.

  • Camino78

    11 juin 2018

    Sur « la défense militaire de l’Europe est assurée par les USA et par eux seuls » :
    Cela me paraît très juste dans la perception qu’en ont les pays d’Europe de l’Est, au premier rang desquels la Pologne.
    En pratique, les B61 nucléaires américaines présentes en Europe ne font plus peur à grand monde.
    Et l’on peut avoir de sérieux doutes sur la volonté US en cas de crise majeure … en tout cas le POTUS fait tout pour entretenir ce doute.
    La défense militaire stratégique crédible de l’Europe, c’est celle du R-U, et de la France.
    Surtout la France, depuis que le R-U a renoncé à la composante aéroportée de sa dissuasion.

    Répondre
    • durru

      11 juin 2018

      Je crois que c’est bien plus compliqué que ça. M. Trump a commencé par rappeler un des engagements pris par TOUS les membres de l’OTAN, mais respecté par très peu, le 2% du PIB en dépenses militaires.
      Les quelques pays qui en font l’effort se situent, bizarrement, sur la frontière Est de l’Europe (Pologne, Roumanie, pays baltes…). Du coup, la diplomatie et l’armée américaine ont des relations spéciales avec ces pays-là. Ce qui fait croire à ceux qui sont plus à l’Ouest qu’ils peuvent continuer à faire les coqs (suivez mon regard) à moindre frais.
      Je ne sais pas si M. Trump a une idée derrière la tête, mais je crois bien que oui, même si je n’en ai pas la moindre idée 😉
      Et merci pour le gros éclat de rire provoqué par « La défense militaire stratégique crédible de l’Europe, c’est celle du R-U, et de la France. » Le CDG en réparation? ou le Frontex tellement efficace pour arrêter les vagues migratoires provoquées par l’UE même? ou autre chose qui m’échappe?

    • Camino78

      11 juin 2018

      @Durru : par « défense stratégique », il fallait l’entendre au sens militaire. Dissuasion nucléaire. My bad : j’aurais dû être plus précis.
      Seuls le R-U et la France disposent d’une dissuasion nucléaire qui leur est propre, et parmi ces deux-là, seule la France dispose d’une composante aéroportée en complément de la composante océanique.
      Qui plus est, les vecteurs britanniques sont américains, et la crédibilité de la dissuasion du R-U dépend donc du bon vouloir US sur la fourniture des pièces et services de maintenance.

      La Pologne croit être à l’abri parce qu’elle a acheté des F16 plutôt que des Typhoons, des Black Hawks plutôt que des Caracals, ce qui semble pour le moins optimiste depuis 18 mois …
      L’Allemagne a longtemps cru être à l’abri parce qu’elle disposait de la base de Büchel et de ses B61 dans un hangar. Elle commence à se rendre compte qu’elle ne peut compter sur la réassurance de Büchel, et qu’une B61 est un armement d’un autre âge.

    • durru

      11 juin 2018

      Le CDG fait partie de la défense « stratégique », non? Pour que celle-ci soit opérationnelle, l’outil devrait l’être également, ou me trompe-je?
      Quant à la Pologne, elle croit être l’abri (aussi) parce qu’elle respecte ses engagements, contrairement à d’autres (suivez mon regard…) Comparaison n’est pas raison.
      Et pour votre info, dans les bases américaines déployées à l’Est, on trouve pas beaucoup de B61.

    • Camino78

      11 juin 2018

      Hélas, en effet, le CDG est en grand carénage. Il y a un intérêt évident à en avoir deux. Cela pose des questions d’économies budgétaires, qui sortent de notre sujet.
      Mais cela montre également l’intérêt de la redondance des composantes. Aujourd’hui, le CDG bloqué à Toulon, l’indépendance et l’efficacité de la dissuasion française ne sont pas remises en cause.
      Certains avaient évoqué l’idée de faire disparaître les FAS, comme les anglais. Fort heureusement, l’idée est rejetée.

      Sur l’absence de B61 à l’Est, je vous laisse réfléchir militairement aux raisons *curieuses* de cette absence … :-)))

    • Camino78

      11 juin 2018

      @Durru L’absence du CDG est un problème qui souligne :
      1- la nécessité d’un second P.A (et par ricochet, celle de dégager des marges budgétaires, ce qui est un autre sujet aux conséquences directes sur celui dont nous parlons)
      2- la pertinence d’une dissuasion multi-composantes, à l’inverse du choix britannique. Si la FANu n’a plus de P.A, elle reste néanmoins déployable, et les FAS ainsi que la FOST assurent une permanence de la posture nucléaire.

      Sur les B61 et les bases aériennes nucléarisées chez nos voisins, je vous laisse deviner (historiquement et militairement parlant), pourquoi il n’y a pas de stockage d’armement non conventionnel à l’Est … :o))

    • fm06

      11 juin 2018

      @Camino78 dans chaque sous-marin nucléaire lanceur d’engins britannique il y a un officier américain qui détient une des clefs du feu nucléaire. En pratique la force nucléaire britannique est dépendante du bon vouloir américain…

    • Pierre Marc

      11 juin 2018

      Il n’est pas simple de comprendre ce qu’est le post communisme a l’ouevre en Chine continentale, en Russie, mais également de vigueur dans certain pays de l’est européen comme la Roumanie, la Bulgarie ou en Asie….Il s’agit en fait de « Crony capitalism » ou 95% des richesses sont captées par les ex membres du partis,la police politique, les troisièmes et quatrièmes couteaux, leurs familles, leurs amis…un vaste réseaux qui demandera du temps pour être balayer…..Bon nombres d’observateurs politique et autres, ont cru que la chute du mur de Berlin signifiait la fin du communisme….Mais les racines était tellement profonde qu’il faudra attendre le 22ièm siècle pour les sortir du réel et du quotidien et pouvoir les ranger définitivement dans l’histoire.

      Pour la Turquie d’Erdogan, cela me semble plus simple a appréhender dans les sens que c’est une simple dictature islamiste sunnite, comme l’Iran est une dictature islamiste chiite….J’ai encore connu le temps ou la police turque d’Istambul contrôlait les femmes enfoulardée en robe longue et ou la mini jupe ne posait pas le moindre problème…..Juste avant Erdogan….!

    • Camino78

      11 juin 2018

      Bonjour Fm,
      Merci pour cette précision : je suis à la fois très peu surpris (un élément de plus dans la longue liste définissant le statut d’ « america’s poodle » du R-U !), mais tout de même curieux d’en savoir plus, y compris une confirmation.
      Autant l’allégation du MoD britannique « our procurement relationship with the US regarding the Trident missile does not compromise the operational independence of our nuclear deterrent » me paraît un peu légère pour des équipements de ce niveau de technologie, régulièrement appelés à maintenance et update (et concrètement, un D. Trump qui montre à quel point il se fiche des accords passés et signés, des alliés, et de la parole de l’Amérique, pourrait aisément mettre à mal la crédibilité de la dissuasion du R-U en bloquant la fourniture de matériel), autant un officier étranger, fût-il allié, qui aurait le pouvoir légal de bloquer une décision politique de souveraineté nationale, d’un Etat membre du conseil de sécurité de l’ONU, me paraît inacceptable … et finalement peu probable.

      Cela contreviendrait aux assertions du MoD :
      > decision making and use of the system remains entirely sovereign to the UK
      > only the Prime Minister can authorise the launch of nuclear weapons, which ensures that political control is maintained at all times
      > the instruction to fire would be transmitted to the submarine using only UK codes and UK equipment; making the command and control procedures fully independent

      D’ailleurs, dans sa présentation de la dissuasion océanique, le MoD répond à la question « nous sommes déjà protégés par la dissuasion US, pourquoi avoir la nôtre » :
      « A potential adversary might miscalculate the degree of US commitment to the defence and security of Europe. An independent deterrent provides the assurance that it can be used to deter attacks on our vital interests. An independent centre of nuclear decision making in the UK also reinforces the overall deterrent effect of allied nuclear forces and thus enhances our security and that of NATO allies. »

      Compte-tenu de tout cela, je reste dubitatif, même si, encore une fois, serait-ce si étonnant de la part du R-U ?…
      Du coup, pourriez-vous me transmettre des informations, liens, sources à ce sujet ?

      NB : si la comm autour de la dissuasion nucléaire reste toujours relativement discrète, les sous-marins sont le monde du secret absolu. Pour donner une idée, en France : si le Président de la République envoie un ordre de tir à un de nos sous-marins, il ignore en revanche lequel et où il se trouve. Le commandant du sous-marin (et certains officiers) savent bien entendu où navigue le sous-marin. Ce n’est pas le cas du reste de l’équipage !
      L’équipage n’est jamais informé des crises impliquant la sécurité nationale ou internationale (la patrouille en mer en novembre 2015 n’a été informée des attentats que plusieurs semaines plus tard, à son retour à l’Île Longue).
      Enfin, lorsque le commandant du sous-marin reçoit du PR les codes de tir, il reçoit … des codes ! Il ignore la cible.
      Difficile d’imaginer qu’un officier étranger puisse être « dans la boucle » d’un tel processus. Mais je suis ouvert à la lecture de tout document l’évoquant !

    • Camino78

      13 juin 2018

      @fm06

      J’ai poursuivi les recherches suite à votre précision sur « un officier américain qui détient une des clefs du feu nucléaire ».
      Sauf erreur, c’est donc, pour reprendre un terme à la mode, « fake news » !
      Dit autrement : légende urbaine, ou, plus confusément, une interprétation erronée d’un état de fait que j’ai évoqué dans ma précédente réponse : une dépendance politique et matérielle.

      Donc, je confirme à la lecture de quelques docs, et des articles cités ci-dessous sur ce thème :
      1- Non, il n’y a pas d’officier US dans les SNLE britanniques
      2- Oui, la dissuasion UK repose techniquement sur la coopération avec les US (missiles Trident)
      3- En cas de blocus sur les matériels, la dissuasion UK se délite en quelques trimestres
      4- Mais d’ici là, la chaîne de commande UK n’est pas dépendante techniquement des US, au point que (techniquement bien entendu) les US ne pourraient empêcher un tir UK sur leur propre territoire.

      Bien entendu, politiquement, c’est autre chose.
      Mais qui imagine qu’un pays membre de l’OTAN puisse conduire une opération militaire, même conventionnelle, sans en référer aux US ?!

      En matière nucléaire, beaucoup de croyances, approximations, informations erronées ou antédiluviennes, et méconnaissances techniques sur les charges ou les vecteurs, se baladent dans l’inconscient collectif.
      Et il n’est pas aisé de se mettre au niveau, tant la communication est parcellaire sur ce sujet.
      Néanmoins, je vous recommande (pour le cas français) la lecture de « Le Président et la Bombe » de Bruno Tertrais et Jean Guisnel, qui est assez complet sur ce que l’on peut savoir « légalement ». L’un est un analyste géopolitique et stratégie à la FRS, plutôt atlantiste et pro-nuke (et plus « cappé » que les zozos du genre Boniface que l’on écoute sur les chaînes d’info), l’autre un journaliste spécialisé sur les questions de défense (un bon journaliste, quasi un historien de son domaine : assez rare pour être signalé !), et plutôt sur une ligne dubitative sur le nucléaire. L’ouvrage en est donc équilibré, et très orienté sur les aspects historiques et techniques de la dissuasion française.

      https://ukdefencejournal.org.uk/controls-trident-brief-look-operation-britains-nuclear-weapons/

      https://www.theguardian.com/uk-news/defence-and-security-blog/2014/jul/01/trident-nuclear-weapons-uk

    • Camino78

      15 juin 2018

      @fm06 : après quelques recherches ici et là, et jusqu’à preuve du contraire, cette histoire d’officier US dans un bâtiment UK n’est pas avérée, et tient de la légende urbaine. On peut conclure que :

      1- la chaîne de commandement de la dissuasion UK est indépendante techniquement. Aucun Etat étranger ne peut (techniquement) bloquer un ordre de tir.
      2- les matériels UK, vecteurs comme charges militaires, sont, à l’instant T, contrôlés par le UK et lui seul.
      3- un blocus des US sur les pièces et services aux missiles Trident ferait se déliter la dissuasion UK en quelques trimestres.

      Bien entendu, politiquement, c’est autre chose. Il n’y a pas d’ « officier américain détenant la clef du feu nucléaire britannique », au sens d’une personne physique, mais l’ombre du grand frère américain planerait sur toute décision d’opération militaire, qu’elle soit non-conventionnelle ou conventionnelle, d’ailleurs …
      America’s poodle stays America’s poodle …

      Ci-dessous quelques sources intéressantes

      Le rapport de la Trident Commission sur la dissuasion britannique (7/2014) :
      http://www.basicint.org/sites/default/files/trident_commission_finalreport.pdf

      Articles résumant le rapport :
      https://ukdefencejournal.org.uk/controls-trident-brief-look-operation-britains-nuclear-weapons/
      https://www.theguardian.com/uk-news/defence-and-security-blog/2014/jul/01/trident-nuclear-weapons-uk

  • jimmie19

    11 juin 2018

    Dans les facteurs favorisant l’Asie au détriment de l’Europe je mets à présent le Président Trump : par son attitude envers l’Iran il empêche nos grandes entreprises de s’y développer (Total, Peugeot…) favorisant ainsi la grande Chine qui va s’y installer solidement et disposer d’un marche-pied offert par lui pour conquérir les marchés moyen orientaux, tout en ôtant tout moyen de pression des occidentaux envers l’Iran.
    Mr Trump fait tout pour favoriser la Chine (indépendante du dollar).

    Répondre
    • Iznogoud

      11 juin 2018

      Napoléon avait instauré un blocus continental dans le but d’imposer les marchandises françaises à l’Europe, Trump interdit aux marchandises occidentales d’aller en Iran, ce qui fait que les Chinois et les Russes bénéficieront d’un marché « captif » ou presque.

      Obama avait tenté le baiser de la mort à Cuba, l’Iran et pensait couper l’herbe sous le pied de la Chine aux pays de Pacifique, Trump va simplement les jeter dans les bras de la Chine.

  • papamobile

    11 juin 2018

    Bonjour , bel article empreint d’un grand bon sens et d’une compréhension exhaustive de ce qui se passe , mais votre proposition

    d’ Achetez une résidence secondaire à Miami ou à Sébastopol…. me semble plus proposé pour les élites mondialisées que pour le bon peuple . N’y aurait il pas contradiction ?

    Répondre
  • papy

    11 juin 2018

    « la défense militaire de l’Europe est assurée par les USA et par eux seuls … »

    La défense contre qui ?

    Répondre
    • duff

      11 juin 2018

      Certains lisant CG diront l’armée d’à côté. La Turquie étant probable, on ne voit que la Russie soit un pays avec un PIB inférieur à l’Italie et dont la seule supériorité réside dans le nombre de tête nucléaires. Face à elle, la France l’Allemagne et le RU peuvent fort bien se défendre conjointement, on se demande franchement pouquoi on redoute autant la Russie qui n’est qu’un colosse (et encore!) aux pieds d’argile.

      En envoyant balader tout ce beau monde Trump sert aussi sur un plateau les critiques des thuriféraires des institutions corrompues et mondialistes. Avec un adversaire aussi peu fin, les peuples vont encore avoir le temps avant d’avoir de vraies choix démocratiques. C’est comme le FN porté à bout de bras par le système médiatique tant la nullité de la cheftaine était évident mais qui est tout de même sacrément pratique pour faire élire le plus parfait commis des hommes de Davos.

      La nullité de Wauquier conjuguée avec celle de MLP permet une disruption à droite pour 2022 mais la personne qui vient en tête ne semble ni prête, ni armée pour, ni bien positionnée pour arracher un centre-droit mou, vaguement libéral qui préférerait la sociale-démocratie de Macron pour un tour de plus à tous les coups. Mais nous entrons dans une période de secousses très intéressante à suivre.

    • durru

      11 juin 2018

      Contre les voisins (ou pas) qui ont des armées dignes de ce nom. Au hasard: la Russie, la Turquie, demain la Chine… Etc.

    • Iznogoud

      11 juin 2018

      La Turquie pourrait taper la Grèce ou Chypre pour se redorer le blason mais sans plus.
      La Russie galère déjà en Ukraine, alors passer sur la Pologne …
      Quant à la Chine, elle n’est pas capable de construire un moteur d’avion.
      Le Maroc pourrait être tenté de prendre les enclaves espagnoles mais il est trop occupé avec le Sahara.
      L’Algérie pourrait emmerder son monde quand elle aura fait faillite.

      Concernant le « mythe » du parapluie américain dont les Français seraient les passagers clandestins (qui était vrai en 1945), de Gaulle disait : « Maintenant, nous avons les moyens de tuer 80 millions de Russes ».

      Si les USA lèvent le camp, ce sera simplement l’Allemagne qui comblera le vide et les USA perdront leur levier d’influence principal sur l’Europe.

      En réalité, les USA n’ont plus les moyens de leurs ambitions impériales comme les Allemands ne les avaient plus en 1917 et 1943, les Français et les Britanniques en 1956 ou les Soviétiques en 1989.

    • durru

      11 juin 2018

      @Iznogoud
      Quand on voit comment la France galère au Mali (par exemple), avec son armée « officielle », on a moins envie de rigoler par rapport aux Russes et à l’Ukraine. Comparez plutôt avec la Crimée, tant que vous y êtes. Ou éventuellement avec la Syrie…
      Et la Turquie, elle s’entraîne déjà à combattre l’Occident en Syrie, contre les Kurdes armés par les US (et pas que). J’aimerais bien avoir votre optimisme, mais je ne sais pas trop où l’acheter.
      Quant au Maroc, il attend que l’Algérie fasse faillite, justement 🙂
      L’URSS en ’89 (pour parler de l’exemple le plus récent et le plus similaire) n’était plus capable de dépenser 4% du PIB dans le domaine militaire et ils s’étaient pris une raclée en Afghanistan, contre une armée pas du tout régulière. Ce n’est pas (encore) le cas des US.
      Pour que l’Allemagne puisse remplacer les US, il faudrait que la prophétie de CG se réalise, càd que la France lui ait vendu son armée. Et c’est pas encore fait, d’autant plus que j’ai un doute sur la faisabilité de la chose dans notre monde réel, en tout cas avant que le scénario de Houellebecq ne se réalise.

      @Duff
      Je crois qu’on fait l’erreur de juger Trump par le prisme des médias mainstream, par réflexe. J’ai un doute sur la justesse de leurs analyses, comme sur celles de Macron, Trudeau ou Merkel.
      Je ne dis pas que le protectionnisme qu’il nous montre soit bon, mais j’ai l’impression qu’il nous plante des arbres pour mieux cacher la forêt.

    • sassy2

      11 juin 2018

      Aujourd’hui, la défense contre les plans pour l’europe des globalistes (elle permettrait la destruction des usines de centrifugeuses à enrichissement culturel par ex, maintien de l’ordre, défense de la monnaie)ainsi que la défense contre la Chine à moyen terme.

  • Iznogoud

    11 juin 2018

    « Inutile de préciser que bien entendu c’était Huttington qui avait raison et que Fukuyama avait tort, ce que ce dernier a d’ailleurs reconnu, à la différence de nos Trissotin. »

    http://www.lapresse.ca/international/201411/22/01-4821549-entrevue-avec-francis-fukuyama-le-debut-de-lhistoire.php

    Q; Depuis votre livre de 1992 sur la fin de l’Histoire, la Chine s’est imposée comme une solution de rechange viable au modèle de la démocratie capitaliste. En 2011, vous aviez salué le Printemps arabe comme un changement définitif. Vous êtes-vous trompé?

    R: Je ne crois pas. L’histoire va vers une direction, celle de la démocratie et du capitalisme. Mais il peut y avoir des allers et retours dans ce processus, qui peut être long. Prenez l’Europe: elle a connu des révolutions démocratiques en 1848, mais il a fallu attendre 100 ans pour que le continent soit réellement démocratique, et même jusqu’en 1989 si on tient compte de l’Europe centrale.

    Répondre
    • durru

      11 juin 2018

      Il s’est fourré le doigt dans l’oeil jusqu’au coude, notre ami Fukuyama.
      L’Europe Centrale était plutôt démocratique entre les deux Guerres. Autriche, Tchécoslovaquie, Roumanie, c’est vers ’38 qu’ils ont penché du côté obscur, faudrait plutôt se demander pourquoi. Mais comme tout cela ne vient pas soutenir sa thèse, on fait semblant de l’oublier…

    • Iznogoud

      12 juin 2018

      Je n’ai pas encore eu le temps de lire son livre mais il me semble que non seulement il parlait de convergence vers la démocratie de tous les autres pays mais que c’était le seuil indépassable de l’Histoire de l’Humanité.

      Hors, je constate une dynamique inverse, la démocratie illibérale ou démocrature redevient à la mode.

      Concernant l’Autriche comme l’Allemagne, c’est le Sonderweg, c’est-à-dire une aristocratie qui laisse un simulacre de démocratie en compromis avec sa bourgeoisie.
      La Tchécoslovaquie, c’était une démocratie à l’Africaine, c’est-à-dire multi-ethnique avec le pouvoir de l’ethnie majoritaire qui écrase ses minorités.
      La Roumanie, a sombré dans la dictature royale pour empêcher les Fascistes et les Communistes de prendre le pouvoir, ce qui était dans le sens de l’Histoire à l’époque.

      Personnellement, Fukuyama en bon anglo-saxon a pensé que le monde entier voudrait la garantie absolue des « libertés individuelles », « droits civiques » …

      C’est mal connaître le reste du monde.

      Quiconque connaît la Russie sait pertinemment que sans Tsar, ce sont les barons locaux (mafia russe) qui prendra le contrôle du pays, le peuple acclame donc un ancien colonel du KGB en lui pardonnant presque tout plutôt que d’être gouverné par une marionnette démocratique des oligarques (Eltsine).

      Les Polonais et les Hongrois fraîchement émancipés de l’Empire Soviétique ont rejoint l’UE pour profiter des sous, mais si il y a bien une société civile aux normes occidentales surtout en Pologne, comment imaginer quand on connaît un peu la Pologne qu’ils accepteraient d’être un dominion allemand ? Comment penser que la Hongrie ultra-nationaliste pourrait devenir un dominion autrichien ?

      Comment penser qu’un Turc, que ça soit Erdogan ou un général, un islamiste ou un laïc puisse céder le pouvoir ?

      Comment croire que la démocratie allait amener la prospérité dans le monde arabe alors que si elle libère les individus d’une chape de plomb, elle mène à l’anarchie des pays dont la population est indisciplinée ?

      Comment croire que dans des pays ethniquement diverses en Afrique, la démocratie allait amener la paix et la prospérité alors qu’elle permet à une majorité de s’emparer de tout le pays à l’instar des années Milosevic yen ex-Yougoslavie ?

      L’Inde et la Chine, les 2 pays-sous continents et civilisations pluri-millénaires ont tenté 2 approches, la démocratie à la Britannique, le « Sonderweg » à l’Allemande, les résultats sont là, le PIB chinois par habitant était 2 fois supérieurs à celui de l’Inde, il est 5 fois supérieur.

      On peut rajouter le Chili qui s’est développé plus rapidement que les démocraties d’Amérique latine sous la férule d’un Général, certes tortionnaire, mais visionnaire sur le plan économique et qui attire donc des migrants de tout le reste du continent et même d’Haïti, sauf que ces migrants font monter la criminalité, face à cela, la population commence à avoir une nostalgie des années Pinochet alors qu’en 1989, elle fêtait la liberté :

      https://www.youtube.com/watch?v=88koChD-k4M

    • durru

      12 juin 2018

      L’aristocratie, pas la peine d’aller dans l’Autriche d’entre les guerres, on l’a chez nous aujourd’hui. Mais cela reste une démocratie, certes imparfaite, mais sans plus.
      Pour la Tchécoslovaquie, j’aimerais bien que vous me (nous) donnez des exemples de ce que vous avancez, de minorités « écrasées ». Moi je n’en ai pas connaissance.
      Pour la Roumanie, vous faites erreur. Les communistes étaient quasiment inexistants, les Roumains étaient farouchement anti-communistes, même en ’44 (avec l’Armée Rouge sur le territoire) le PC ne comptait pas plus d’un millier de membres. Le danger fasciste existait, sans qu’il soit énorme. C’est surtout la corruption de la classe politique et les manipulation du roi qui ont fait possible la dictature royale, mais seulement à partir de 1938 (quand les démocraties n’étaient plus vraiment « à la mode »…)
      Vous allez être surpris de ce que le confort de vie peut faire sur les individus. L’évolution à laquelle on assiste ces dernières décennies est tout à fait extraordinaire et je crois que le pouvoir chinois l’a bien compris, il marche sur la corde raide. La Chine a maintenant une classe moyenne de la taille de l’UE, ça commence à faire. Combien va encore tenir le régime autocratique actuel? Nul ne le sait. Mais le jour où il ne tient plus, il va falloir bien se tenir…

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!