8 juin, 2015

La Terre, elle, ne ment pas…

On se souvient de la phrase, écrite par Emmanuel Berl et prononcée par le Marechal Pétain le 25 Juin 1940. Le but était bien sur de mettre la Terre, qui ne mentait pas en opposition avec les politiciens qui eux mentaient…

Dans ce petit papier, je ne veux pas revenir sur le concept moral que cherchait à mettre en lumière Berl (que du reste j’aime beaucoup) mais bien plutôt  à expliquer que…le Prix de la Terre, lui ne ment pas.

Dans le Figaro Magazine du 29 Mai 2015, j’ai trouvé le prix des terres agricoles par hectare labourable en Europe en 2012.

Les voici.

Pays Bas :               49 300 E.

Irlande                    23 800 E.

Angleterre             20 500 E.

Italie                       20 000 E

Allemagne             19 800 E

Danemark              17 800 E

Espagne                9 700 E.

Suède                     6 500 E.

France                    5 500 E.

Pologne                 5 000 E

Roumanie               4 000 E.

Et pour mémoire USA 6 900 E, Canada et Brésil 3 000 E et Australie 1 000 E …

La terre Française parmi les moins chères en Europe !

Sully doit se retourner dans sa tombe…

Comment est ce possible?

La terre représente un bien en capital comme un autre. Il n’y a aucune raison de penser que la productivité de la terre Danoise soit supérieure à celle de la terre Française. Un hectare de terre reste un hectare de terre. De plus, les paysans de tous ces pays opèrent dans une zone commune, régie par la fameuse politique agricole commune ou PAC et l’on peut penser qu’ils disposent  tous d’un bagage technique similaire. La valeur de l’hectare labourable devrait donc être à peu prés la même partout en Europe, or il n’en est rien, à l’évidence.

Comment donc expliquer les différences de valorisations d’un pays à l’autre ?

Pour comprendre les raisons (probables) de ces écarts étonnants il  me  faut faire un peu, un tout petit peu de théorie financière.

  • La VALEUR de tout actif  est égale à la somme escomptée des revenus futurs que le propriétaire va en tirer après impôts, auquel il faut ajouter la valeur de la revente à la fin de la période.  Il est donc très probable que la rentabilité immédiate (cash flow dégagé/ capital investi) de l’agriculture Française  soit très inferieure à la rentabilité de l’agriculture dans les autres pays… Si cela n’était pas le cas, les agriculteurs Hollandais par exemple vendraient leurs terres pour en acheter quatre fois plus en France. Il est donc probable que la rentabilité de l’agriculture Hollandaise soit au moins quatre fois supérieure à celle de l’agriculture Française, ce qui est pour le moins surprenant.
  • De plus, contrairement aux autres biens en capital, la terre n’a pas besoin d’être amortie… Il est donc tout aussi probable que la facilité avec lequel le propriétaire pourra vendre sa propriété aura un impact important sur la valeur finale de la terre. On peut donc légitimement penser que la transmission du capital au plus offrant souffre énormément dans notre beau pays, le but essentiel étant sans doute d’empêcher le « riche » d’accroitre son domaine (voir les Safer etc.…) au détriment du « pauvre ».  On donne donc plus de facilités au mauvais serviteur qu’au bon, ce qui n’est pas vraiment conforme à la parabole des talents. Ces freins à  la transmission libre de la propriété  font bien sur baisser la valeur de la terre pour tous ceux qui voudraient vendre ce qui appauvrit considérablement le «pauvre paysan», cher à Fernand Reynaud et n’enrichit personne.
  • Enfin l’agriculture reste une activité saisonnière, ce qui suppose que les propriétaires bénéficient d’un statut du travail saisonnier qui ne soit pas trop contraignant. Ayant eu des cultivateurs dans ma famille, je peux garantir que les trente cinq heures étaient et restent une idée qui apparait aussi farfelue au paysan qu’au docteur de base à l’Hôpital ; connaissant notre pays, on peut craindre le pire dans ce domaine.
  • Enfin, je me suis laissé dire que dans certains départements, le  nombre d’employés du Ministère de l’agriculture est supérieur au nombre de paysans et comme en fin de parcours la seule utilité du fonctionnaire de l’agriculture est de vérifier que les réglementations sont respectées, on peut penser que nos braves agriculteurs souffrent des mêmes maux que nos pauvres industriels. Et  comme ces réglementations, dans le fond,  ne sont souvent  qu’une forme de nationalisation larvée, il arrive sans doute à notre agriculture ce qui est arrivé à notre Education Nationale ou à notre Industrie, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Après tout, chacun sait que la marge brute d’autofinancement des entreprises Françaises est de 60 % INFERIEURE à la même marge pour une entreprise Allemande ou Britannique…  Et donc une entreprise Française produisant en France se vend à  25 % ou 50 % du prix qu’atteint une entreprise similaire en Allemagne ou en Angleterre, ce qui est bien normal puisqu’elle est grevée de taxes et d’impôt et de réglementations plus stupides les unes que les autres.  Pourquoi n’en serait pas de même pour l’agriculture ?

Et donc la Terre ne ment pas, en effet.

De tous les pays du monde, la France est sans doute celui qui a le plus grand potentiel à créér de la valeur dans le domaine agricole. Pas plus que dans l’industrie ou le commerce on ne peut rendre les travailleurs Français responsables des désastres sans fin crées par mes Oints du Seigneur car ils en sont les premières victimes.  De fait, je n’ai pas et je n’ai jamais eu le moindre doute sur la capacité des travailleurs Français à  être productifs. Il suffit de se balader dans nos campagnes et dans nos villes pour voir que le Français, depuis la nuit des temps créait presque naturellement de la beauté et de la richesse.

Et puis un groupe mortifère s’est emparé du pouvoir, dont le mot d’ordre était «on s’en fout de réussir, pourvu que les autres échouent», je veux parler bien sur des « Oints du Seigneur » et non pas seulement des socialistes.

Et pour empêcher les autres de réussir, c’est-à-dire ceux qui ont du talent, on ne peut que constater, leur immense réussite.

  • Pour la première fois depuis vingt siècles, la France n’a plus aucun grand intellectuel et ce désastre date bien sur de l’invention du Ministère de la Culture par de Gaulle et Malraux. Supprimer le Ministère de l’inculture devrait être la première tache de tout responsable politique nouvellement élu…
  • Les grandes entreprises Françaises qui restent compétitives sont rachetées les unes après les autres par leurs concurrents étrangers : Peugeot,  Alsthom, Lafarge, Club Med, Norbert Dentressangle… et ces noms célèbres sont apparus dans les tous derniers mois et la liste est longue. Le grand capitaliste n’en peut plus et vend.
  • Les petites entreprises Françaises, que personne ne veut racheter, pendant ce temps ferment par milliers et de précieux savoir faire sont perdus à tout jamais.
  • Soixante à quatre vingt pour cent des diplômés de nos meilleures écoles ou Universités quittent la France pour travailler, souvent dans des entreprises non Françaises, voire pour créer leurs entreprises à l’étranger.  Bon nombre d’entre eux ne reviendront jamais et Londres est maintenant la quatrième ville Française.

Ce que Louis XIV a fait aux Protestants, nous sommes en train de le faire à ceux qui ont  de la fortune au travers de l’impôt sur la fortune. Mais après tout, la France  a toujours fait la même chose : se débarrasser des gens compétents qui font de l’ombre à la classe étatique. La République n’a besoin ni de savants, ni d’entrepreneurs.

  • Et ce que les incompétents qui nous gouvernent ont fait à l’ensemble des activités créatrices en France, je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas à l’agriculture. Tout le monde sait que  si un ministre socialiste était nommé  responsable de la production de sable au Sahara, deux ans plus tard il faudrait en importer.  Par exemple, l’Allemagne aujourd’hui a une balance commerciale de ses produits agricoles plus excédentaire que la notre. … et nos terres agricoles  ne valent  donc même pas  le tiers de ce que valent les terres agricoles chez nos voisins. Je ne peux pas songer à une seule autre période de l’histoire de France et de l’Allemagne où une telle chose ait pu se produire

La bonne nouvelle est cependant, comme l’avait dit Mrs Thatcher dans un débat contre le candidat Socialiste « le socialisme ne dure que tant que les socialistes trouvent de l’argent à voler chez ceux qui ne le sont pas ». Ce qui rejoint Bastiat : « Dans le fonds, il n’y a que deux façons de se procurer les biens dont on a envie. Soit on travaille pour les acquérir, soit on les vole ». Le socialisme est partisan de la seconde solution, mais il y a de moins en moins d’argent à voler. Il touche donc à  sa fin.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

109 Commentaires

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  • BA

    18 juin 2015

    Mercredi 17 juin 2015 :

    L’impasse sur la Grèce peut perturber l’économie mondiale.

    « Les économies américaine et mondiale risquent de subir des perturbations si la Grèce et ses créanciers ne parviennent pas à conclure un accord », a averti mercredi la présidente de la Banque centrale des Etats-Unis (Fed) Janet Yellen.

    « Dans l’hypothèse où il n’y aurait pas d’accord, je prévois de possibles perturbations qui pourraient affecter les perspectives économiques en Europe et les marchés financiers dans le monde », a-t-elle estimé lors d’une conférence de presse.

    Depuis plusieurs semaines, la Grèce et ses créanciers (FMI, UE, BCE) ne parviennent pas à s’entendre sur un train de réformes qui permettrait le déblocage d’une tranche de prêt de 7,2 milliards d’euros, vitale pour le pays.

    « C’est une situation très compliquée », a commenté Mme Yellen, qui s’inquiète également de l’impact de cette impasse sur l’économie américaine.

    Les Etats-Unis ont une exposition directe à la Grèce très limitée par le biais du commerce ou la finance mais ils ne sont pas à l’abri des répercussions d’un scénario catastrophe en Europe.

    « Dans la mesure où il y a un impact sur l’économie de la zone euro ou sur les marchés financiers mondiaux, il y aura sans aucun doute des retombées sur les Etats-Unis qui affecteront nos perspectives », a déclaré la dirigeante.

    http://www.romandie.com/news/Limpasse-sur-la-Grece-peut-perturber-leconomie-mondiale/603639.rom

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  • BA

    17 juin 2015

    Mercredi 17 juin 2015 :

    Grèce : sans accord avec les créanciers, le pays sortira de l’euro et sans doute de l’UE.

    La Banque de Grèce a mis en garde mercredi contre un échec des discussions entre Athènes et ses créanciers sur la poursuite du financement du pays, qui conduirait selon elle à un défaut de paiement, une sortie de la zone euro et, « probablement », de l’Union européenne.

    « L’incapacité à parvenir à un accord marquerait le début d’un chemin douloureux qui mènerait d’abord à un défaut de paiement de la Grèce puis, au bout du compte, à la sortie du pays de la zone euro et, très probablement, de l’Union européenne », écrit la Banque centrale grecque dans son rapport annuel sur l’économie du pays rendu public mercredi.

    http://www.boursorama.com/actualites/grece-sans-accord-avec-les-creanciers-le-pays-sortira-de-l-euro-et-sans-doute-de-l-ue-8d261f010b69e1e80c654497b70f19b0

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  • Denis Monod-Broca

    17 juin 2015

    « On donne donc plus de facilités au mauvais serviteur qu’au bon, ce qui n’est pas vraiment conforme à la parabole des talents.  »

    Je pense que si, justement, qu’il est conforme au fond à la parabole des talents de voir dans le 3ème serviteur une sorte de figura christi, d’innocent injustement puni.

    Elle est curieuse cette concordance absolue entre la lecture de l' »énigme des talents » par l’église, supposée défendre les plus faibles, et sa lecture par notre société moderne, avide de compétition et donc prompte à défendre les plus forts…

    Le problème de nos dirigeants, de nos « Oints du Seigneur » comme vous dites, est qu’ils sont dans la plus totale ambiguïté : ils défendent les forts, bien obligés, mais sans l’avouer, et donc à la fois, pour se cacher, pour se donner bonne conscience, ils s’efforcent de défendre les faibles. Cela donne cette bouillie politique proprement insensée qui fait fuir les uns et décourage les autres…

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    • charles gave

      17 juin 2015

      Cher lecteur
      j’ai consacre un livre au messag economique vehicule par les Evangiles, sous le tiitre « un liberal nomme Jesus »
      Celane fait pas de moi une autorite en la matiere, mais le message qui ressort de toutes les grandes paraboles est que celui qui ne prend pas de risques le rentier) est toujours condamne, alors que celui qui en prend est toujours pardonne
      en ce qui concerne cette parabole, le Christ dit sans aucune equivoque que le mauvais serviteur sera jete dans les tenebres exterieurs, ce qui me semble en contradiction avec un pardon eventuel
      c’est meme l’un des seuls avec Judas (il aurait mieux valu pour lui ne pas etre ne) dont nus soyons certains qu’il va aller en enfer.
      Amities
      cg

    • Denis Monod-Broca

      17 juin 2015

      Je ne pensais pas avoir touché aussi juste.
      Je suis en train de lire « L’énigme des talents » du père jésuite Bruno Régent. Je vous la conseille.

      Même si son interprétation n’est pas aussi radicale que la mienne, je suis plus protestant que jésuite…, B. Régent s’étonne comme moi que l’interprétation courante de cette parabole soit si contraire à tout l’enseignement de l’évangile, le salut des pêcheurs…

      Le sujet n’est pas pure construction intellectuelle. Tout dépend de ça, tout en découle : la vie est-elle seulement et définitivement compétition, loi de la jungle, rapports de force, raison du plus fort… ou peut-elle être autre chose, règne de la loi, défense du bien commun, amour du prochain, pardon, justice…?

      En d’autres termes : la devise « liberté, égalité, fraternité » est-elle simple décoration, ou a-t-elle un sens, et un sens que nous sommes décidés à mettre en oeuvre ?

      L’enjeu n’est pas mince.

    • Denis Monod-Broca

      18 juin 2015

      Et j’ajoute, puisque que vous vouez Judas à l’enfer, que ce malheureux ne mérite en aucune façon la réprobation universelle dont il est la cible. En effet, qu’a-t-il fait ? dénoncer Jésus ? la belle affaire ! Jésus ne se cachait pas, le trouver et l’arrêter était un jeu d’enfant. En quoi la trahison de Judas a-t-elle changé le cours de l’histoire ? évidemment en rien ! C’est pas beau de trahir, certes, mais est-ce trahir que de monter du doigt quelqu’un que tous voient et que tous, après l’avoir adoré, veulent abattre ?
      Judas est un bouc émissaire, comme le peuple juif est un bouc émissaire, puisqu’il y avait unanimité totale, Pierre compris !, contre Jésus. Ne pas comprendre cela, désigner des coupables en s’imaginant, soi, être innocent, c’est ne pas savoir ce qu’on dit ni ce qu’on fait…

  • BA

    13 juin 2015

    Samedi 13 juin 2015 :

    Grèce : le scénario du défaut de paiement se précise.

    Les responsables de la zone euro se préparent au pire. Ils craignent qu’un accord « réformes contre argent frais » entre Athènes et ses créanciers – Banque centrale européenne (BCE), Commission de Bruxelles et Fonds monétaire international (FMI) – ne puisse pas être trouvé. Et qu’un défaut de paiement grec, aux conséquences imprévisibles, advienne. D’ici quelques semaines, quand la Grèce, à court d’argent, se retrouvera dans l’incapacité de rembourser le FMI (1,6 milliard d’euros, dus au 30 juin), ou la BCE (3,5 milliards d’euros dus au 20 juillet).

    Pour la première fois depuis le début du bras de fer avec le gouvernement de la gauche radicale du premier ministre Alexis Tsipras, il y a maintenant presque cinq mois, ses partenaires de l’union monétaire « ont évoqué la nécessité de préparer un plan B, lors de la réunion des directeurs du Trésor de la zone euro, jeudi 11 juin, à Bratislava », assure une source européenne.

    Selon nos informations, ces responsables se seraient inquiétés du fait que la Grèce ne dispose pas d’une loi encadrant le contrôle des capitaux. En cas de défaut de paiement de l’Etat grec, les créanciers craignent un mouvement de panique des épargnants, entrainant des sorties massives de capitaux pouvant conduire des banques à la faillite.

    « Il y a une prise de conscience dans les institutions [BCE, FMI, Commission européenne] qu’il faut se préparer à un défaut de paiement de la Grèce », ajoutait vendredi une autre source européenne, pourtant d’habitude très prudente. Un scénario qui a provoqué la chute de la Bourse d’Athènes le même jour (– 5,92 %).

    « Nous devons évaluer toutes les possibilités, mais j’espère que les autorités grecques vont prendre la mesure de la situation », a dit à l’AFP, vendredi, Rimantas Sadzius, le ministre lituanien des finances.

    Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, qui se démène depuis des semaines pour éviter le scénario du pire, et qui a passé à nouveau deux longues heures avec M. Tsipras, jeudi à Bruxelles, « a fait à ce moment-là une dernière tentative pour rendre un “deal” possible », selon une source diplomatique.

    « Personne ne veut passer pour le responsable de l’échec des négociations », ont confié ces derniers jours au Monde des sources diplomatiques, pour expliquer les efforts répétés, à tous les niveaux, notamment au plus haut, pour décrocher un accord. « Surtout Angela Merkel », ajoute une de ces sources. « La chancelière veut aider Tsipras, elle pense qu’il est comme un étudiant en médecine à qui on demande de faire une opération à cœur ouvert », croyait savoir une source diplomatique européenne, vendredi.

    A la BCE, en l’absence de signal fort avant le 18 juin, on réfléchit à la conduite à tenir. Faut-il envoyer un signal aux marchés ? Une réunion des gouverneurs devrait se tenir mercredi 17 ; « la question d’une réponse adéquate à la situation y sera soulevée », selon une source européenne. « Si le risque d’un défaut grec grandit, la BCE devra probablement faire une annonce aux marchés » expliquait une source de même niveau ce printemps, quand déjà les inquiétudes sur un possible accident de paiement, à Athènes, étaient apparues.

    Source :

    lemonde.fr/economie/article/2015/06/13/grece-le-scenario-du-defaut-de-paiement-se-precise_4653522_3234.html

    Rappel :

    En Grèce, le bank run s’accélère.

    Le graphique du bank run est ici :

    http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-05-29/greek-bank-deposits-bleeding-worsens-in-april#media-1

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  • BA

    12 juin 2015

    Vendredi 12 juin 2015, vers 15 heures 45 :

    ALERTE – La zone euro a discuté du scénario d’un défaut grec.

    http://www.romandie.com/news/ALERTE–La-zone-euro-a-discute-du-scenario-dun-defaut-grec/602117.rom

    Le Cac 40 s’enfonce, les discussions techniques sont closes pour Athènes.

    La Bourse de Paris s’enfonce à la suite des déclarations d’un responsable du gouvernement grec indiquant que les discussions sont terminées au niveau technique.

    Grèce :

    La bourse d’Athènes s’effondre de 6,06 %.

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    • L-ami-Z

      12 juin 2015

      Je vous encourage à lire (ou visionner) le long speech de Y. Varoufakis en Allemagne :
      http://yanisvaroufakis.eu/2015/06/09/greeces-future-in-the-eurozone-keynote-at-the-hans-bockler-stiftung-berlin-8th-june-2015/

      Face à ses arguments (et attitude somme toute très respectable voire déférante envers l’EU et les autres peuples européens), il est clair qu’aucune « solution » du groupe des « boss » européens n’est facilement défendable et aucun argument (avouable) véritablement crédible.

      Donc, avec un agenda odieux (dans le sens littéral applicable à la dette contractée en 2010 par la Grèce), ne pouvant acheter et corrompre, ne pouvant « étendre & prétendre », et face à la justesse de la conviction et de l’expertise, ils se dévoilent dans la force et l’injonction des puissants acculés ! Doit-on vraiment être surpris ?

      Doit-on aussi être surpris de voir le FMI quitter la table au moment où ils reconnaissent par ailleurs que l’austérité ne marche pas ? alors que les allemands réalisent enfin que leur jusqu’au-boutisme risque finalement de leur coûter cher (75 B€ rien que de dérivés de la DB sur la Grèce !) ?

      Et si l’Euro ne servait plus les intérêts américains ?

  • BA

    12 juin 2015

    Vendredi 12 juin 2015 :

    Jean-Christophe Lagarde estime que la Grèce doit sortir de la zone euro

    Le président de l’UDI estime qu’accorder une nouvelle aide à la grèce, « c’est un peu comme si on faisait un massage cardiaque à un cadavre ».

    Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, a prôné vendredi la sortie de la Grèce de la zone euro, dans son propre intérêt. Le programme du Premier ministre, Alexis Tsipras, est « inapplicable » et les mesures exigées d’Athènes insupportables sans une « monnaie faible pour retrouver de la compétitivité », a-t-il en effet estimé sur Europe 1.

    Interrogé sur les négociations entre la Grèce et l’UE, le FMI et ses autres créanciers, Jean-Christophe Lagarde a répondu : « Je crois qu’on se trompe absolument, c’est un peu comme si on faisait un massage cardiaque à un cadavre. On est en train de parler technique alors qu’il y a un problème politique. »

    « M. Tsipras s’est fait élire avec un programme inapplicable s’il veut rester dans la zone euro. Je dis très clairement que je pense que pour que la Grèce s’en sorte, elle a besoin de ne pas avoir une monnaie aussi forte que l’euro, elle doit sortir de la zone euro pour pouvoir, avec une monnaie faible, retrouver de la compétitivité économique, procéder à des dévaluations », a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis.

    « Valéry Giscard d’Estaing dit la même chose que moi : donner une bouffée d’air à la Grèce, c’est la faire sortir de la zone euro, lui permettre d’avoir une monnaie plus faible qui redonne une chance à son économie. Et si un jour, elle a à la fois un système politique, économique et fiscal stable et qu’elle veut revenir, bienvenue », a ajouté Christophe Lagarde.

    « Organisons la sortie amicale de la zone euro », a insisté le président de l’UDI. « Les Grecs aujourd’hui souffrent beaucoup plus de ne pas avoir la capacité de rebondir économiquement. Les mesures qu’on leur demande les étranglent, c’est une réalité. »

    http://www.lepoint.fr/economie/lagarde-estime-que-la-grece-doit-sortir-de-la-zone-euro-12-06-2015-1935764_28.php

    Répondre
    • Duff

      12 juin 2015

      Il remonte dans mon estime, enfin il monte un peu car ne le connaissant pas avant son élection, il partait de loin.. 🙂

  • cresp

    12 juin 2015

    A mon avis la seule solution : la démocratie directe le référendum d’initiative populaire qui s’adresse à tous les hommes et les femmes de bonne volonté qu’ils soient de droite comme de gauche . Aucun hommes politiques est pour !!! Et pour cause … » on scie pas la branche sur laquelle on est assis »
    Quitte à initier la 6ième République . Adhérons et faisons adhérer à la démocratie directe .fr
    Même la revue « le point » s’est fendu d’un article !!!
    Qu’en pensez vous ?
    Cordialement

    Répondre
  • zorgbibes

    10 juin 2015

    J’arrive à la fin des commentaires et j’avoue être complètement assommé. En tout cas Soral fait débat. Est il un intellectuel ? Je ne crois pas effectivement. En revanche c’est un entrepreneur ; peut être fou mais bon, quand même hein, un entrepreneur. Mais un entrepreneur fou compte il ? En tout cas lui aussi se fait piquer son pognon pas les socialos et autre oints du seigneur à coups de procès débiles à cause de lois débiles qui existent dans ce pays de débiles qu’est devenue hélas la France. Respect pour la constitution US avec son 1er amendement.

    Répondre
    • Robert Marchenoir

      11 juin 2015

      Soral, entrepreneur ? On ne nous l’avait jamais faite, celle-là. Soral est avant tout un militant politique.

      Il se trouve que, n’ayant pas d’autres moyens d’existence, il cherche à « monétiser » son activité militante (comme disent les snobs) en vendant des livres, des ticheurtes et des bouteilles de pinard.

      De là à la qualifier d’entrepreneur, il y a une marge…

    • Duff

      11 juin 2015

      Oui et non : Lui et Dieudonné sont des businessmen. Ils font commerce avec l’audience que leur a procuré leurs saillies fécales régulièrement passibles de poursuites à cause des lois liberticides qui limitent la liberté d’expression en France. Quitte à ne plus être dans le showbusiness pour dire que les migrants méritent un chèque comme leurs passeurs, que le trésor de guerre du CNC fait rayonner l’exception culturelle française (= la préférence notionnale du FN interdite dans les autres domaine preuve que le protectionnisme est mal pour un socialiste si ce n’est pas lui qui reçoit une protection). Etc.

      Avant que ces deux glands fassent fortune en ayant pris des risques et dénoncent de manière enfin cohérente l’emprise étatique tant économique/politique/morale/intellectuelle sur la France, de l’eau va couler sur les ponts… Leur seul intérêt est de rappeler que l’individu maltraité par l’état tyrannique cherche assez spontanément par instinct de survie à développer son business en jouant sur les failles de cet état et en s’en moquant (qu’on aime ou pas, moi j’aime pas).

      Mon souci les concernant c’est la cohérence comme je le soulignais : On ne peut pas aimer le socialisme et s’organiser presque comme un entrepreneur en déplorant les conséquences évidentes du socialisme…

      Voilà qui me rappelle la citation de Sowell :
      « Si vous avez voté pour des politiciens qui vous ont promis de vous donner des biens pris à quelqu’un d’autre alors vous n’avez aucun droit de vous plaindre lorsque ces politiciens vous prennent vos biens et le donnent à quelqu’un d’autre ( y compris à eux-mêmes)»

    • Duff

      11 juin 2015

      les socialistes qui s’émeuvent de l’escapade de Valls en Jet devraient réfléchir là dessus 🙂

  • chris

    9 juin 2015

    Quelle importance ? la France se meurt ..et alors ?
    La vie renait ailleurs.En Asie,en Amerique du nord,du sud.
    Depuis des décennies,les français choisissent leurs « oints du seigneur ».La gauche s’apprête a reconduire le pire president des 100 dernières années pour la prochaine campagne électorale.La droite s’apprête a nommer le politique le plus haï du pays pour conduire la sienne.
    Comment avoir pitié ? être triste ? Nous vivons un système darwinien.Les cons qui refusent de s’adapter meurent.a.k.a la Grèce…Bientot la France.
    J ai débarqué gare du nord il y a quelques jours…bagarre rangée entre les taxis et les Uber sur la place.Des dizaines de roms autour,en train de tenter de braquer les voyageurs. 0 POLICE.ca fait des années que ca dure.
    Idem dans le métro avec des groupes de filles simulant être perdues et braquant tous les touristes assez fous pour encore visiter Paris.
    Le lendemain,le Figaro titrait sur le retrait des agents de la tour Eiffel en grève pour protester contre les menaces de mort des voleurs,qui dépouillent les touristes…tous les jours..impunement ..depuis 5 ans.(2 jours après,la police se bouge enfin…devant l’immense ridicule mondial..at avoue 2 ans d’enquête pour arrêter des pickpockets)..4.000 euros par jour par voleur dixit l’enquête !!!!
    Delirant
    Aucune reaction.aucun sursaut….l’encephalogramme est deja plat.
    Hollande continue de courir derrieres les actrices,au fond du trou dans les sondages,avec des chiffres du chômage effarants.
    Valls emmene ses enfants en jet gouvernemental voir la finale du Barca.(Bravo le prétexte BIDON de l’UEFA…pitoyable).
    Le spectacle local est triste…mais l’important est deja ailleurs.

    Répondre
    • Robert Marchenoir

      10 juin 2015

      Nous sommes quelques-uns pour qui la France est importante. Que « la vie » renaisse, ça ne suffit pas. Les grenouilles et les huîtres vivent aussi. Nous ne sommes pas des bactéries, nous sommes des Français.

      Et il y a un certain nombre de Français (en fait, l’écrasante majorité), qui ne veulent pas ou ne peuvent pas s’exiler ailleurs. Au demeurant, les Français s’exileraient-ils qu’ils n’emporteraient pas la France à la semelle de leurs souliers.

      Il y a certainement une classe très aisée et cosmopolite qui se moque de vivre en France ou à Singapour, mais il ne faudrait pas qu’elle s’imagine représenter les Français. Ni constituer autre chose qu’une infime et marginale minorité.

    • charles gave

      13 juin 2015

      Mon cher Robert
      Je ne saurais etre plus d’accord avec vous
      Charles Gave

    • idlibertes

      13 juin 2015

      Tout à fait . Je dois dire qu indépendamment des points de vues des uns et des autres , il est vraiment agréable de pouvoir discuter de ce thème de la terre , qui sort un peu de la finance pur jus . Et , note à la rédaction ( Charles gave ?? ) un papier futur sur le rôle des intellectuels et ce qu ils sont : l intellectuel , da vie , son œuvre . Prenez une feuille , je relève dans 2 heures .

    • Josick Croyal

      13 juin 2015

      Mais (approche personnelle), au coeur de l’effondrement fusionnel qui marque la France, son inverse, la poussée fusionnelle froide, celle-ci accordant (bon-heurt) le collectif et l’individu, celle-ci faisant de nous une bactérie innovante ?

      Je découvre cette femme Christine Lewicki qui avait son entreprise depuis un an et demi en Californie et qui décide d’investir en France, pays des râleurs… une mine d’or pour la direction qu’elle a choisit : « j’arrête de râler »… C’est vrai qu’elle incarne alors la nation de boutiquier dont la France planificatrice, France étatique, a la haine…

      Dans son « Wake up », elle cite l’exemple de ce couple (un couple français ?) qui ne voulait pas développer leurs carrières car ils voulaient une vie ayant plus de sens…. Quand on leur demandait comment ils comptaient financer les études de leurs enfants plus tard, ils répondaient qu’il existait des bourses pour les aider. Et l’auteur s’insurge :  » Les bourses ne sont pas faites pour ceux qui choississent de ne pas activer leurs talents. »
      Bon courage donc à cette femme dans cette France égalitariste et morose !

  • Ockham-Wycliff

    9 juin 2015

    Proverbe allemand: quand on veut vider un étang, il est préférable de ne pas demander l’avis des grenouilles.
    [Will man einen Teich trockenlegen, sollte man besser nicht die Frösche um Rat fragen.]
    Quand les électeurs français arrêteront-ils de voter pour leurs fonctionnaires? Si vous portez au pouvoir des gens dont le métier est d’appliquer la loi, ils vont se faire leur loi. C’est un fait accompli en France et cela dure depuis ….; c’est ça la France. Tout le système politique repose sur des fonctionnaires à vie devenus politiques à vie.
    Solution interdire à tout fonctionnaire en exercice le cumul des deux statuts.
    Tant que le peuple n’aura pas compris, l’étang s’envasera….

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    9 juin 2015

    Je regrette de ne pas avoir conservé la trace d’une photo représentant un chef d’entreprise dans son bureau, une grande salle de commande propre et moderne, avec d’immenses écrans lui permettant de contrôler sa production en temps réel.

    C’était… un paysan.

    Ukrainien.

    Dans un pays en guerre, semi-arriéré, dévasté par un siècle de communisme puis de corruption poutiniste. Où les soldats mendient la charité internationale simplement pour avoir des rations à manger.

    J’attends de voir la réaction des manifestants contre la ferme des mille vaches, lorsqu’ils se rendront compte que la production de ce monsieur est à la veille d’inonder la France, aidée (ou pas) par leur PAC bien-aimée.

    Du temps du règne gaullien que les souverainistes portent au pinacle, la modernisation des exploitations agricoles était une obsession. De Gaulle ne cessait d’exhorter les paysans à augmenter leur productivité. La moissonneuse-batteuse d’avant-garde (en général américaine) était l’un des symboles des Trente glorieuses.

    Les mêmes souverainistes, frontistes, crypto-communistes, zemmouriens, etc, passent aujourd’hui leur temps à saboter les fermes de mille vaches et les barrages qui permettraient l’irrigation, à cracher sur la productivité, à faire l’éloge du petit et de l’artisanal, à dénigrer la croissance, tout en réclamant le bénéfice de ses fruits et en se réclamant du gaullisme.

    L’arnaque est complète. On nage en plein délire. La défaite de la raison est consommée.

    Répondre
  • Homo-Orcus

    9 juin 2015

    Pour bien faire il nous faudrait la révocation de la PAC surtout que l’environnement s’y prête avec La Gayet, madame de Maintenant.

    Répondre
  • Alpine GG

    8 juin 2015

    Oui la terre ne ment pas, et elle nous rappel à son histoire, qui est aussi la nôtre, celle d’un pays où des avortons centralisateurs ont réussit à éteindre des cultures entières (Northman de Normandie, Celtes, Lotharingiens, basques, occitans, provençaux…) en transformant les élites de ces peuples en bouffon de cour.

    La France est le fruit du viol et du meurtre d’une mosaïque exceptionnelle de peuples et de cultures, et elle en paye le prix dans sa lente agonie, comme tous les criminels qui s’abîment toujours en abîmant leurs victimes…

    Tu meurs par où tu pêche. Cette vaste organisation criminelle appelée état français essaie d’achever la dernière proie qu’il lui reste, les derniers travailleurs libres de son propre peuple…

    La seule question qui vaille est : ira t’on vers un pays semi califat semi république populaire verte & rouge, ou vers un retour des grandes civilisation de la pré-France, ou encore un mélange des deux…Je gage en tous cas que si 2 pays naissent de l’éclatement final de cette nation morte-née, le prix des terres sera bien différent selon le côté de la frontière duquel on se retrouve…

    Répondre
    • Jean

      9 juin 2015

      D’un autre côté la France que vous critiquez a unifié ces peuples dont vous faites l’apologie et qui n’étaient pas eux-mêmes forcément de grands démocrates libéraux, loin de là.

      Et la force de la France provient sans doute de cette unification dans la diversité. C’est ce qui fait qu’un Marseillais est prêt à se battre pour Lillois.
      Ainsi Basques et Catalans français se sentent Français avec la particularité d’etre Catalans et Basques , là où les mêmes de l’autre côté de la frontière vivent le rattachement à l’Espagne comme une soumission.

      La question n’est pas ce que la France a été, mais plutôt ce qu’elle est maintenant, ce qu’elle a qui fonctionne, ce qu’elle a qui ne fonctionne pas, ce qu’il faut garder, ce qu’il faut changer. Pour en tirer le meilleur pour tout le monde, en visant le haut plutôt que le bas.

    • idlibertes

      9 juin 2015

      Cher Jean,

      Vous touchez du Doigt ici le concept de Nation, de Renan. La France en tant que tel était unifiée car nous avons tous eu la volonté de vivre ensemble. mon grand pére, qui était militaire avait l’habitude de dire que les Corses n’étaient de l’avis général, pas les plus travailleurs ni les plus facile à diriger. mais en cas de guerre, ils faisaient des héros remarquables et se battaient comme des lions. Donc sur ce sain principe, la nation française était une.

      Mais ce n’est pas le cas de l’Europe. personne ne se sent européen. Et personne ne serait prêt à mourir pour défendre cette idée. Et personne n’est vraiment pret à accepter que les grecs ne foutent rien sous prétexte que les cyclades sont si belles l’eté:

    • Arsene Holmes

      9 juin 2015

      Le mien disait qu’ils étaient soient maquereaux soit fonctionnaires
      🙂

      Cela dit mes amis corses qui habitent à Paris ( et qui ne sont ni l’un ni l’autre) sont parmi les personnes que je connais celles qui travaillent le plus. Des vrais stakhanovistes.

    • nolife

      9 juin 2015

      Est-ce qu’il y a tellement de musulmans en France pour parler de semi-califat ????

    • idlibertes

      9 juin 2015

      C’etait un conditionnel.

  • gusifang

    8 juin 2015

    Mais pourquoi devrait-on se lamenter qu’un bien – fût-ce un bien de production comme la terre – soit bon marché ? Faudrait-il que le blé soit cher pour que nous fussions riches ?

    Répondre
    • idlibertes

      9 juin 2015

      Si vous êtes un acheteur hollandais, certes.
      Si vous êtes un paysan français, votre terre a donc moins de valeur que la terre Suédoise, simplement car cela prend en compte la non rentabilité française actuelle.

      notre terre, riche, devrait être infiniment plus valorisée que la terre suédoise ou Allemande.

      Quant au prix du blé, il est fixé par la PAC donc et le prix de votre pain est aussi bloqué par l’état ou cas ou cela aurait échappé à tout le monde.

    • georget

      7 octobre 2015

      très intéressantes observations sur la faiblesse actuelle de l’agriculture française. Cependant le prix du blé n’est pas fixé par la PAC ;il est totalement libre et notamment exprimé sur un marché à terme organisé par la
      bourse EURONEXT.

  • Duff

    8 juin 2015

    Je n’aurai pas la prétention de pouvoir étendre la discussion mais il me semble que la conversion de la France en pays agricole en pays industriel fut tardive et douloureuse. Il y a bien sur le ministre de l’agriculture de la pêche et des oies sauvages et des vilains sac plastiques qui affirme toujours le menton bien relevé à la télévision que le nouvel accord sur la PAC va (encore une fois) sauver l’agriculture.

    Les nuances apportées dans les commentaires sur l’étendue du territoire français qui avec sa diversité de climat confère des atouts indécents à notre Pays sont justes mais ceci dit, il y a bel et bien des problèmes structurels liés à une réglementation et une imposition excessive. Avec comme conséquence, à juste titre mal vécue par les français, de la disparition du patrimoine culturel et agricole. Je me rappelle d’une vilaine émission politique de TF1 durant laquelle les candidats à l’élection présidentielle de 2007 répondaient – non à des journalistes – mais à un « panel représentatif » de français. Concept populiste par excellence, réponses navrantes de rigueur. Sarkozy était interpellée par une vigneronne du Languedoc au bord de la faillite : Saint Nicolas lui avait promis de remonter le cours du raisin, du vin… Il faut lire « Jours de pouvoir » de Lemaire aussi, où il explique qu’en qualité de ministre de l’agriculture, il saute d’avions en avions pour faire remonter le cours du lait en bataillant avec une commissaire européen venue d’un pays improbable (je ne sais plus lequel) et qu’à la fin tout ce cirque lui semble si dérisoire… On ne peut que le comprendre.

    Prenons le cas de la vigne : On boit moins de vin et la première région viticole produit essentiellement de la piquette (Languedoc Roussillon) ce qui nuit aux excellents crus que compte la région. Comment monter en gamme lorsque le terroir le permet alors que vous êtes étouffés d’impôts et que les clients voient leur pouvoir d’achat au mieux stagner? Seuls des grands groupes, des marques, qui font du vin comme on assemble une Dacia ont pu réaliser les investissements ou presque. On peut voir ainsi que l’incapacité à changer de braquet, de niveau de gamme, est empêché par le socialisme ruineux. Fausser les prix avec la PAC n’évite pas les suicides, dans la durée, c’est même le moyen d’asservissement le plus efficace.

    Répondre
    • idlibertes

      8 juin 2015

      +1

    • nolife

      8 juin 2015

      Le comble, c’est que la PAC avait paraît-il instaurée sous la bienveillance du général de Gaulle dans le but de permettre à l’agriculture française de lutter contre les Allemands et leur industrie, comme pour la culture, on en voit les fruits … les Allemands surclassent la France dans l’industrie évidemment mais même dans l’agriculture car celle-ci s’est industrialisée et profite d’une main d’oeuvre bon marché.

      – De Gaulle qui crée la PAC et qui in fine subventionne l’agriculture allemande dépassant ainsi la française.

      – Mitterrand qui crée l’€ dans le but de plomber l’Allemagne mais qui désindustrialise la France et surindustrialise l’Allemagne.

      Chapeau

    • Robert Marchenoir

      8 juin 2015

      L’étendue du territoire français qui avec sa diversité de climat confère des atouts indécents à notre Pays.

      Hahaha, très bien imité, on s’y croirait. Comment des connards peuvent-ils ne pas être français ?

    • idlibertes

      9 juin 2015

      Comment peut- on être Persan?

    • Aljosha

      9 juin 2015

      Avec Galili et Rashedi peut etre

  • Aljosha

    8 juin 2015

    Quelqu’un a des nouvelles de la societe Agrogeneration ?
    L’idee d’investir dans l’agriculture, sur de grands espaces agricoles de Roumanie et d’Ukraine me semblait bonne …

    Répondre
  • fred

    8 juin 2015

    Bonjour M. Gave,
    Vous abordez un sujet qui mériterait d’être évoqué plus souvent : l’agriculture.
    L’agriculture intensive et déraisonnée, les agriculteurs sous perfusions des subventions, l’avenir de l’agriculture en France … Aïe !…etc… Pourtant se nourrir c’est important, n’est ce pas ?
    Pour le prix des terres agricoles, vous donnez un prix moyen, et difficilement comparable avec les autres pays, car beaucoup de disparités suivant les régions et ça peut monter à 90 000 Euros l’hectare (allez voir du coté du Var ou des BDR….).
    Fred marseille

    Répondre
    • idlibertes

      9 juin 2015

      Cher Fred,

      C’est le principe d’une moyenne,
      elle intègre les prix du Var et les prix du Gers, ceux du morbihan et ceux de la somme.

    • fred

      9 juin 2015

      Le problème de l’agriculture, en France ne date pas d’aujourd’hui.
      Le gouvernement actuel, mais également les précédents ont leur part de responsabilité. On met cette cet activité au second plan, bien avant la finance, l’industrie alors que la nourriture est essentielle … à la vie.
      Ce serait intéressant de creuser la question.
      fred marseille

    • idlibertes

      9 juin 2015

      Dites cela à la pac.

    • nolife

      8 juin 2015

      Tant que c’est pas Sarkozy …

    • Nomos

      11 mars 2016

      Franchement pas étonnant que Juppé soit le chouchou des médias « aux ordres ».

      Le seul que j’écoute avec attention : François Fillon, compétent, modeste, pas trop menteur

    • Nomos

      11 mars 2016

      Bonjour, j’ai quelques doutes sur le fait que le prix de la terre soit une mesure de la moindre productivité de l’agriculture française, quand on voit la Beauce … à la limite même les grands céréaliers l’avouent, on a fini par flinguer les sols ) à force de pousser les cultures par la sélection génétique et les intrants.

      Par ailleurs, l’agriculture est une industrie très capitalistique, le prix de la terre n’est pas le seul facteur. J’aimerais voir la quantité de matériels achetés ici et là.

      Certes, la France en la personne de Dominique Voynet a accru les contraintes environnementales qui pèsent sur la rentabilité.

      Le prix des terres aux Pays-Bas me semble plus corrélé à des effets de rareté. Il faut compter aussi sur les effets de proximité (circuits courts).

      Noter aussi que bcp de français achètent des terres (pas chères) en Roumanie et Ukraine où la terre est excellente mais manque de capital (cg M Beigbeder)

  • Arsene Holmes

    8 juin 2015

    Très bon article et très bons commentaires.

    Une autre raison aussi est le fait que la France est le pays le plus grand d’Europe. A part l’Espagne qui est assez aride dans une bonne partie du pays, on tombe très vite aux 2/3 de la superficie de la France ( l’Allemagne) et rapidement à un peu plus de la moitié ( Italie) puis moins de la moitié (UK) etc…

    De plus, la France dans l’ensemble est fertile et a j’imagine une surface labourable ( absolue et relative) beaucoup plus importante que les autres pays européens

    Répondre
  • nolife

    8 juin 2015

    Un article de Bill Bonner sur le déclin français, il ne met pas de gants, c’est le moins que l’on puisse dire.

    http://la-chronique-agora.com/france-morte/

    “Si on est jeune et qu’on a de l’ambition, on quitte la France. On va à Londres, ou aux Etats-Unis, ou en Chine. Rester en France, ça ne sert à rien. Je suis français. Ca me brise le coeur de partir. Mais je ne peux pas rester. Je n’aime pas trop être mort”.

    Nos amis parisiens nous disent la même chose. Leurs enfants sont partis. S’ils veulent voir leurs petits-enfants, ils doivent voyager à l’étranger.

    [..]

    “Nous aimerions vendre notre maison [à Paris]“, déclare un ami. “Elle est parfaite pour un jeune coupe avec enfants. Mais le jeune couple avec enfants à qui nous voudrions la vendre a déménagé à Londres”.

    [..]

    Et ce que nous apprenons de la France, c’est qu’elle a les mêmes problèmes que les Etats-Unis — peut-être en pire.

    Les jeunes ne quittent pas le pays seulement parce qu’il est paresseux et rassis ; ils partent parce que le système est truqué à leur détriment.

    C’est le plus grand scandale de France, selon le magazine Le Point. Il appelle les jeunes “la génération pigeon”.

    En France comme aux Etats-Unis, les seniors ont utilisé le gouvernement pour s’attribuer argent et privilèges… et ont transformé les jeunes en pigeons. Par exemple, le taux d’imposition moyen pour un trentenaire est près de trois fois plus élevé que pour une personne de 65 ans. Le taux de chômage des jeunes — 15 – 24 ans — est deux à trois fois plus élevé que celui de personnes plus âgées. En ce qui concerne ceux qui ont abandonné le lycée, à peine un sur deux a un emploi. Et le droit du travail français est célèbre pour favoriser les gens qui sont déjà dans le système — tout en étant particulièrement vicieux envers ceux qui n’y sont pas.

    Répondre
    • idlibertes

      8 juin 2015

      Cette idée fixe bien française que  » la crise  » serait une intervention extérieure ou que la mauvaise pente de la société serait due à l’ autre . C’ est tellement facile ! Mais , en imaginant même que cela soit vrai , si la culture française voulait encore dire quelque chose , elle se tiendrait et, de la même manière que, la bonne monnaie chasse la mauvaise , il faut bien se rendre à l évidence d’une inadaptation puisqu on ne séduit plus (la culture américaine chassant la française) . Blâmer l’autre est facile mais ce n’ est pas cela qui vous fera revenir en haut de la montagne .

  • ALRI

    8 juin 2015

    Bonjour Monsieur,
    je me permets de réagir à votre analyse car je pense qu’elle est en partie inexact. Je m’explique: je ne suis pas du tout certain que la production française soit d’aussi bonne qualité que vous le pensez. En France, on travaille en condensé et plutôt mal maintenant (35 heures + la course aux sous). Il y a une espèce de je m’en foutisme global. En générale, pour obtenir quelque chose, il faut demander 2 fois et encore souvent ce n’est pas fait correctement. Les gens travaillent comme des robots sans réfléchir. Cela est vrai dans tout les domaines et pas seulement en privé (le publique s’en sort un peu mieux car noyé dans la masse mais tout le monde s’en fout quand même), d’ailleurs vieux comme jeunes sont concernés par le phénomène. Le service en France est déplorable et la production suit à mon avis….. D’ailleurs, il est curieux de voir un pays aussi éduqué se fracasser à ce point.

    Répondre
    • idlibertes

      9 juin 2015

      C’est vrai et cela est intégré dans le prix de la terre. Si le rendement français était efficace, le prix de la terre le montrerait.
      La France est effectivement en ce moment dans un moment « Atlas Shrugged », les services y sont souvent déplorables effectivement. Toutefois, en individualité, vous croiserez aussi des personnes qui tentent de faire la différence et s’arrachent les cheveux. Mais elles tentent.

    • Stratix

      9 juin 2015

      En termes de rendement /ha la France est dans le top mondial ( n ° 1 mondial en sucre de betterave, dans les top 3 pour le mais, le blé …).Nous n’avons pas de problème de productivité ( même si celle-ci baisse un peu depuis 10 ans) .Si le prix de la terre est bas c’est aussi à cause du système des baux ruraux ( manque total de liberté, prix par hectare les plus bas du monde développé…) qui a fait fuir tous les investisseurs. Au départ les agriculteurs étaient contents de récupérer petit à petit la terre. Le fait de maintenir des prix bas pourrait être risqué ( achat par des investisseurs) .. mais il y a bien peu de choses à vendre: les terres restent dans les mêmes familles.

  • RB83

    8 juin 2015

    Bonjour M. Gave,

    Mrs Thatcher avait (et a toujours…) raison mais malgré tout je ne partage pas votre optimisme. Pour que le socialisme touche à sa fin, il faurait que le pays se vide de ses habitants auxquel cas il ne resterait plus personne à voler (mais pas « plus rien » mais faisons abstraction du stock…).
    Comme le pays ne se videra pas et les habitants qui n’auront pas pu ou voulu partir auront toujours besoin de produire quelque chose pour leur subsistance. L’argent des autres sera donc toujours présent et il y aura toujours un socialiste pour essayer de le voler au nom du bien collectif, de l’égalité, de la fraternité et de la liberté, du vivre-ensemble, de la justice sociale, et j’en passe et des meilleurs.
    Je crains donc que nous n’en n’ayons pas fini avec cette idéologie et ces gens-là.

    Répondre
  • Sémaphore

    8 juin 2015

    Proportionnellement au niveau de vie moyen de ces deux pays, Pologne et Roumanie, le prix ressenti par les Acquéreurs doit être plus élevé qu’en France ( le Smic local est environ le quart ou le cinquième du grançais)… Ce qui en remet une couche dans le sens de votre article…

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    8 juin 2015

    Ainsi, les hallucinantes manifestation contre « la ferme des mille vaches ». En France, tout le monde se croit en droit de dicter aux gens combien de vaches ils ont le droit de mettre dans leur ferme, et mille (en réalité plusieurs centaines), c’est trop.

    Ça les dérange. Ce serait trop productif, et ça c’est pas bon. En plus, ce serait écolo, car un méthanier est prévu pour transformer les déjections des vaches en énergie, et ça, c’est mal… Enfin, je veux dire, c’est bien quand c’est l’Etat qui le fait, et qui casse les pieds à tout le monde avec des obligations absurdes et des règlements punitifs… Mais quand c’est « un entrepreneur du bâtiment », donc un sale capitaliste, qui invente un truc pour faire de l’écologie, diminuer la pollution et produire de l’énergie renouvelable, là ça devient scandaleux…

    Répondre
    • Aljosha

      8 juin 2015

      Moi vache, j’aimerais quand meme pouvoir me degourdir les jambes et brouter un peu d’herbe fraiche.
      Eventuellement regarder passer les trains

    • Robert Marchenoir

      8 juin 2015

      Peut-être. Mais vous n’êtes pas une vache. Enfin j’espère.

      Si vous étiez un chat, aimeriez-vous être castré ? Pourtant on castre les chats, et ça n’a l’air de déranger personne. Alors qu’on ne les mange pas. Personne n’a vraiment besoin d’avoir un chat.

      Mais l’homme a besoin de manger de la viande. Il va falloir choisir entre ce que vous pensez que la vache pense, et les besoins de l’humanité. Pensez-vous qu’on ait inventé les trains pour les vaches ?

      Vous me faites penser à cette publicité idiote faite par des militants végétaliens opposés à la consommation de lait, avec une photo de vache légendée ainsi :

      Son rêve pour la fête des mères, voir grandir son bébé. Mais ça n’arrivera pas. Dans les élevages laitiers, les veaux sont retirés de leur mère à la naissance. C’est le prix du lait. Changez leur vie, vivez vegan !

      Ces imbéciles ne tiennent pas compte du fait que si l’on ne consommait plus ni lait ni viande, les vaches ne seraient pas là « pour voir grandir leur bébé », puisque personne n’en élèverait plus !

      Je n’ai pas vu beaucoup de militants « vegan » acheter une vache pour la mettre dans leur salon et la nourrir soir et matin, juste pour lui faire plaisir, juste pour « qu’elle voie grandir son bébé » !

  • Josick Croyal

    8 juin 2015

    « On peut donc légitimement penser que la transmission du capital …… souffre énormément dans notre beau pays. »
    Par exemple, pour reprendre en fin de bail un bien loué, il faut être héritier direct et disposer d’un diplôme d’école agricole. Ça c’est la loi et j’ai été dans cette situation. Mais c’est sans compter les syndicats et la situation ambiante.
    Donc après avoir fait une déclaration de reprise… On te la transforme sans t’en avertir en « demande d’autorisation » que l’on te refuse bien évidemment, le préfet prenant un arrêté t’interdisant de reprendre la ferme familiale.
    La meilleure réaction pour se retrouver à nouveau en droit est alors de faire un recours hiérarchique auprès du ministre de l’agriculture.
    Ainsi je me suis retrouvé autorisé à reprendre l’exploitation familiale. Mais là, nouvel écueil, la décision du ministre a été contestée devant le tribunal administratif (il semblerait que celui-ci aurait dû se déclarer inapte à contester la décision d’un ministre, mais non !). Donc l’Etat a alors été condamné pour abus de pouvoir.
    Voyant que ce dernier n’allait pas faire appel, j’ai alors fait appel à Nantes. Là, bien évidemment, j’ai été condamné à payer à la place de l’Etat. Cette situation ne devrait pourtant, parait-il, jamais se produire, cela serait même de l’ordre de l’impossible selon une élève de l’Ecole Nationale de la Magistrature avec laquelle j’ai dansé.
    Symboliquement, je coiffe donc l’Etat français puisque j’ai été condamné à payer à sa place. Mais je n’irais pas jusqu’à dire que j’incarne la Nation française, cette nation des individus entreprenants, personnes volontairement écrasées par l’Etat français, Etat refusant absolument que respire la Nation… nation qui ne peut être que de boutiquier face à la royale planification étatique.
    Cette expérience est pour moi sans regret aucun. Cela m’a servi pour mieux appréhender la réalité de ce pays.

    Répondre
  • riz

    8 juin 2015

    C’est une moyenne mais bien souvent on est plus près de 1.5 à 2 euros l’hectare .En Champagne on atteint parfois le million d’euros l’hectare . Un hectare de Romanée Conti c’est combien ?
    Avant la fin du 19 ième siècle la terre avait de la valeur et d’ailleurs nous avions un courant les physiocrates qui considéraient que la valeur ne venait que de la terre , du monde agricole ce qui était plus ou moins le cas puisque peut-être 75% des gens étaient paysans .Ensuite la concurrence internationale à la fin de 19 ième et début 20 ième a entraîné une chute des prix agricoles : Australie , Argentine , Brésil , Nouvelle Zélande , Amérique du Sud ….d’où une chute du prix des terres .
    Les gens achètent aussi quelques acres pour se chauffer au bois , vous pouvez aussi planter tous les 30 ans et vendre vos m cubes de bois , il y a des aides pour cela .Je discute avec un maraîcher qui fait le marché et j’en déduis que son terrain de 4 ha à 15-20 km d’une très grande ville lui permet de bien gagner sa vie , en effet je ne les vois jamais faire de facture sur les marchés d’autre part la semaine dernière il me dit j’écoule 80 kg de cerises dans la journée (à 4.5 le kg) , 50 barquettes de fraises à 3.5 euros sur même période etc …. , 80 tonnes de pommes à 1 euro le kg minimum dans l’année , de la salade etc … je lui demande ce qui rapporte le plus il me dit les abricots et les pêches 4 à 5 euros le kg il en écoule plusieurs tonnes par an etc … ma
    foi pas de frais fixes si ce n’est 5 euros le m linéaire de location à la mairie pour le marché (25 euros) et autant d’essence qu’il déduit de ses charges. .Frais de nourriture très peu puisqu’il peut troquer ses fruits et légumes avec ses potes paysans contre du poulet ou autre , frais de logement zéro puisqu’il hérite la ferme familiale . J’ai réalisé que ces 4 ha de terre crachaient plus annuellement que le salaire d’un cadre moyen et il aime les marchés , ce qu’il fait et personne pour l’embêter .
    La terre rapporte aussi quand elle devient constructible c’est le cas actuellement avec la loi allur grâce à Macron qui permet de passer constructible quand on en est pas loin car différents classements .
    Ma mère a une petite centaine d’ha (qui rapportent pas plus que 200 euros l’hectare annuellement donc qui est le capitaliste du paysan ou du propriétaire terrien ?) sur lesquels 4 sont en train de passer dans la moulinette allur après on sait pas trop ce qui en ressort .La France n’exploite pas suffisamment ses forêts , son espace maritime (dom tom terre d’Adélie …) si nous étions Allemands nous produirions beaucoup plus …eux savent exploiter jusqu’à los leurs ressources .
    Jim Rogers annone depuis 30 ans achetez de la terre et depuis 30 ans les prix ne bougent pas voire baissent .
    Du côté de mon père ils avaient une grosse usine textile qui faisait vivre tout le village dans le quesnoy (département Nord de la france où on fait du fromage qui pue genre Maroilles) des protestants industrieux pas drôles pour un sou voués au travail c’est pour cela qu’ils sont devenus riches (un temps) vint la première guerre mondiale ‘l’usine a été détruite et ils ont tout perdu alors qu’ils avaient une super baraque avec étang privé et personnel genre les films de Chabrol . Moralité du côté de ma mère les rentiers ont conservé leur patrimoine à travers le temps (bien qu’en baisse par rapport à avant ) et les industriels besogneux ont tout perdu du jour au lendemain .
    eT BIEN J4EN PLEURERAIS car ce n’est pas vraiment normal , les gens doivent ils être entrepreneurs ou rentiers qu’est-ce qui paie dans cette morale ?

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  • dede

    8 juin 2015

    Assez d’accord avec votre analyse a laquelle j’ajouterai qu’etre proprietaire de terrains agricoles sans les exploiter soi-meme (etre investisseur pour faire court), c’est aller au-devant de la pire debacle le jour ou vous souhaitez faire valoir vos droits de proprietaire (le locataire est generalement encore plus protege que dans la pierre)…

    Par-contre « Un hectare de terre reste un hectare de terre », c’est aller vite en besogne : les sols d’argile de Provence ne valent pas les limons de la Beauce. Et les regions montagneuses de France sont adaptees a l’elevage extensif plutot qu’aux tomates sous serre…

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    • Josick Croyal

      8 juin 2015

      « etre proprietaire de terrains agricoles sans les exploiter soi-meme (etre investisseur pour faire court), c’est aller au-devant de la pire debacle le jour ou vous souhaitez faire valoir vos droits de proprietaire (le locataire est generalement encore plus protege que dans la pierre)… »
      Ce qu’illustre mon commentaire que j’écrivais alors que vous postiez celui-ci !
      PS. Le prix ici (bassin de Rennes) est effectivement de 5000 euros l’ha, un peu plus lorsqu’il y a la pression des producteurs de porcs qui ont légalement besoin d’ha pour leur production hors-sol (qui n’en est donc plus administrativement vraiment une).

  • Gerldam

    8 juin 2015

    J’ai le sentiment que ce prix de 5000€/hectare est une moyenne qui tient compte des vastes étendues arides des causses ou de nos montagnes. Car l’hectare en beauce est plutôt à 20000€/ha. Et je ne parle pas de l’hectare en Champagne dans les communes à 100%, près du million l’hectare.
    Ce qui n’enlève rien au raisonnement dans toutes les zones où les propriétés sont petites (effet des lois de succession). D’ailleurs les SAFER furent créées au départ pour remembrer un territoire devenu totalement mité. Il n’est que de regarder certains cadastres où les propriétés sont découpées en fines lamelles de 100 mètres de long sur parfois moins d’un mètre de large.
    La réalité est sans doute plus complexe (comme souvent), même si l’argument fondamental demeure essentiel.

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  • Candide

    8 juin 2015

    Bonjour,

    excellent billet, comme d’habitude, qui pointe le mal français.

    Pourtant, je suis un peu déçu. Non par ce que dit le billet, mais par ce dont personne ne semble vouloir parler : la Grèce.

    Ce pays de la zone euro est en cessation de paiement. Parallèlement à cela, la commission (nos ODS en chef) met la pression sur les Etats pour que la directive sur le bail-in soit mise en oeuvre en urgence.

    J’étais impatient d’avoir des informations (des vraies…) sur ce à quoi on pouvait s’attendre, à quelle sauce nous allons être mangés.

    Et rien, nul part. Depuis vendredi, la Grèce n’existe plus…

    Ce silence m’inquiète plus que n’importe quelle information.

    Répondre
    • idlibertes

      8 juin 2015

      Bonjour,

      La semaine dernière, le billet était consacré à la Grèce. Du coup, et même si la situation est critique, il faut quand même tenter de traiter des questions diverses de l’actualité.

    • nolife

      8 juin 2015

      L’article de la semaine passée en parle …

      Apparemment, un des derniers soutiens de Tsipras (Juncker) commence lui-même à être exaspéré …

      Peut-être que Poutine va sortir le chéquier moyennant quelques contreparties …

    • Duff

      8 juin 2015

      les européens vont s’en charger : L’euro est une création politique, sa préservation est vitale pour ces ODS. Si le grexit devait avoir lieu, ce serait déjà fait, c’est pas maintenant après 4/5 ans de décisions stupides qu’il faut s’attendre de nos dirigeants une décision rationnelle 😉

    • nolife

      8 juin 2015

      C’est-à-dire qu’ils craignaient une contagion à l’époque à l’ensemble des PIGS et donc une implosion totale, là ils ont mis quelques rustines (MESF, Union bancaire …) en espérant que cette fois ça ne pète pas MAIS ils n’osent pas sortir la Grèce … il paraît que même en cas de défaut de paiement, ils voudraient quand même garder la Grèce dans la zone € ….

      Ca ressemble à l’URSS où on a testé une Perestroïka pendant 5 ans avant que la RDA ne parte, puis la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Roumanie puis la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie …

  • nolife

    8 juin 2015

    Pour la première fois depuis vingt siècles, la France n’a plus aucun grand intellectuel et ce désastre date bien sur de l’invention du Ministère de la Culture par de Gaulle et Malraux. Supprimer le Ministère de l’inculture devrait être la première tache de tout responsable politique nouvellement élu…

    => C’est quoi un grand intellectuel ? Un intellectuel libéral ? Peut-on être un grand intellectuel socialiste ?

    Et quel rapport avec le ministère de la Culture ? Ce n’est pas le ministère de la Culture qui forme les intellectuels …

    Zemmour rapporte qu’un conseiller du ministre de l’Education sous de Gaulle que ce même de Gaulle prévenait Peyrefitte que la massification de l’enseignement allait faire baisser le niveau (rajouté à cela les enfants d’immigrés tirant le niveau encore plus vers le bas) et aussi la culture AMERICAINE, promotion de la « conne » à la TV ainsi que de la technologie, Texto + internet + TV achevant de massacrer l’orthographe.

    Le niveau baisse dans toutes les catégories, c’est plutôt un effondrement de civilisation …

    Je regardais le débat Zemmour-Onfray, ça volait quand même haut, avec une belle charge contre le libéralisme d’ailleurs …

    http://www.dailymotion.com/video/x2suh4x

    Tout compte fait la baisse du niveau est aussi dûe à cause l’Education Nationale, en témoigne la réforme des collèges …

    C’est dingue de passer de la nation formant les élites les plus instruites avec l’Allemagne à une nation de beaufs …

    Répondre
    • idlibertes

      8 juin 2015

      Bonjour,

      Bizarrement, avant le ministère de la culture ON AVAIT des intellectuels, depuis que l’on a un ministère en charge, nous n’avons plus que des Aymeric Caron. Certains y voient un lien:
      intervention de l’état= fin d’une capacité

    • Duff

      8 juin 2015

      fin aussi du mécénat qui permettait à des artistes brillants plus ou moins incompris de survivre.

      La culture socialiste produit des artistes qui veulent jouir de leur « talent » de leur vivant, cf acteurs, chanteurs, cinéastes, provocateurs (le plug de la place Vendôme, la [Bip] de la Reine à Versailles etc).

      Or si Vincent Van Gog avait vendu de son vivant un tableau au prix d’aujourd’hui je ne suis pas certain que sa production aurait été aussi brillante au bout du compte…

    • nolife

      8 juin 2015

      Depuis qu’on a des immigrés d’origine maghrébine, depuis qu’on a plus l’étalon-or, depuis qu’on a bâti un système de change européen, depuis que les femmes ont accès à l’éducation …. corrélation n’est pas causation, on a un tas de choses qui se sont produites « depuis », il faut trouver celle qui est juste.

      Le ministère de la culture s’occupe de subventionner la culture (cinéma, peinture, chanson …) pas la culture générale (histoire, politique, économie …) qui dépend de l’Education Nationale.

      Je pense modestement que depuis que les inspecteurs gauchistes ont mis le grappin sur le ministère de l’Education Nationale combiné au fait que la TV fasse la promotion de l’ignorance avec en plus le fait d’être passif intellectuellement y soit pour plus de choses.

      Plus généralement, les jeunes préfèrent regarder des séries TV américaines que de lire du Balzac, Flaubert … comment continuer à avoir des grands écrivains ?

      D’ailleurs, il me semble que c’est ce que vous avez dit quand vous êtes passés chez Radio Courtoisie, quand je fais un article, j’ai un certain nombre de lectures, quand je passe à la TV et qu’on fait un florilège de citations percutantes en 10 minutes, le nombre de vues est largement supérieur.

      Au passage, c’est avec quelqu’un de brillant mais que vous ne considérez sans doute pas comme un intellectuel (S***L) que j’ai découvert Charles Gave et l’économie de marché libre comme quoi …

      Pour ce qui est du mécénat, je suis entièrement d’accord même si Balzac écrivait beaucoup de pages détaillées au début de ses romans pour pouvoir gagner de l’argent et survivre mais encore faut-il que l’élite porte un intérêt pour les sciences HORS les « bourgeois » préfèrent la vie mondaine (bunga-bunga, vie sur Yacht, rails de cocaïnes …) même si certains font encore charité pour des structures religieuses.

      En regardant de plus près, cette promotion de l’excès de jouissance, ce culte de l’argent, de l’ignorance … provient … des USA … qui d’ailleurs IMPORTE littéralement son élite scientifique d’Inde et de Chine (les immigrés récents indiens et chinois surpassant même les Mexicains, Microsoft étant dirigé par un Indien qui fait venir les siens en masse) et d’ailleurs dans le monde, c’est dommage que le monde entier se mette à les singer …

      La décadence de l’Occident provient finalement aussi des campus américains que de ceux de la Sorbonne

    • idlibertes

      8 juin 2015

      ça, c’est la thèse de Gramsci, « prenez en main l’éducation et vous aurez le pays une génération plus tard ».

      Comparaison n’est pas raison certes mais il se trouve que l’étrange idée de prendre la culture en main dans le giron de l’état correspond à une tendance étatique de mauvaises idées conjointes.

      Nous avons eu Rabelais, Montaigne, Bastiat, Bizet (opéra le plus joué au monde) ou même Cocteau avant que l’état ne décide de subventionner la « culture », merci pour eux.

      Pour ce qui est des intellectuels, que les jeunes ne s’y intéressent plus provoque deux constations:
      1/ l’adaptation, c’est à celui qui un truc à dire de s’adapter à celui qui devrait l’entendre, par définition. Il est le plus « intelligent » des deux
      2/ Que la période n’y soit pas propice n’explique pas pourquoi le débat public est aussi lénifiant dans le monde journalistique, littéraire et surtout télévisuel. Prenez les débats d’apostrophe d’il n’y a pas si longtemps, on était quand même, ailleurs.

      On peut blâmer la télé réalité etc etc mais en ce cas, blâmons la nature humaine qui a toujours tendance à la facilité. or, ceux qui devraient au contraire tenir la dragée haute n’ont de cesse que de baisser les curseurs justement pour permettre à « tous d’y arriver ». Vous ne risquez pas de battre des records de saut en hauteur quand l’éducation nationale vous laisse un niveau à 80 cm en prenant soin de surcroit de ne pas permettre à ceux qui pourraient sauter 1m5à de ne pas essayer afin de ne pas stigmatiser les différences.

      Est ce pour autant la faute des USA? franchement, sur ce coup là, je ne vois pas.

    • nolife

      8 juin 2015

      Pour la culture, je suis tout à fait d’accord, d’ailleurs vous avez un écrit un beau papier là-dessus, de mémoire, quand de Gaulle inventa l’eau sèche, rien à redire.

      QUI a fait la promotion de l’argent facile à la TV, qui a fait la promotion des jeux TV « peu intellectuels », talk shows, qui nous a sorti MTV, Disney Channel, l’épopée de la famille Kardashian …

      Le résultat est là, même un américanophile comme Jean-Marc Daniel reconnaît qu’un jeune américain ne veut plus bosser dur dans des études scientifiques ou devenir entrepreneur mais devenir « lawyer » et que les USA vont chercher leur élite scientifique en Inde et en Chine).

      Une des baisses structurelles de la croissance pourrait être le désintérêt des jeunes pour les branches scientifiques impliquant une baisse de la productivité globale des facteurs (combien de chimistes, physiciens, biologistes dans votre entourage et combien de titulaires d’un master en gestion).

      Pour ce qui est de la décadence, désolé mais nous sommes à la fin de l’Empire Romain, d’ailleurs les Barbares arrivent du Sud cette fois-ci, 42 000 rien qu’en Grèce depuis le début de l’année et les autorités politiques ne font rien, un jour, des milliers de bazanés seront dans les centres de ville à razzier tout ce qu’ils peuvent chez les riches et vieux blancs, les jeunes auront foutu le camp … (aux USA, moins d’un élève sur 2 est blanc WASP)

      D’ailleurs 3/4 des jeunes américains sont inaptes à l’armée, outre la condition physique, ils sont considérés comme soit des loques de la génération Y (enfant-roi incapables d’obéir et reufsant autorité) soit hyperactif, résultat de l’hypersuccession d’évènements et informations.

      OUI, je persiste et signe la décadence vient des USA et a contaminé l’Occident et dans une moindre mesure le reste du monde et l’Occident subira ce qu’a subit l’Empire Romain.

      Ma prof de latin nous ressassait d’ailleurs que la raison de la décadence selon elle était le manque d’envie de travailler et l’envie énorme de beuverie …

      Mais c’est pas grave, à long terme nous serons tous morts …

    • nolife

      8 juin 2015

      C’est vrai que depuis la crise, le métier d’avocat perd de sa superbe, le constat global est que les sciences dures ont la vie dure aux USA comme en Europe

      http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/desaffection-des-filieres-scientifiques-les-etats-unis-veulent-reformer-la-formation-des-enseig.html

      Et pour les USA, non je n’ai pas encore vécu là-bas, mais je vois quand même ce qui y provient …

      D’ailleurs, le déclin des USA est aussi le constat de … Bill Bonner qui n’a pas la réputation d’être un affabulateur.

    • idlibertes

      8 juin 2015

      Et non!!! àç_è-è_çà=, arghhhh, pas le couplet et son refrain sur la décadence du monde civilisé et son consort d’anti américanisme primaire (ie le mac do ça fait grossir, et le coca et la société de consommation), il fait trop beau que j’y arrive

    • idlibertes

      8 juin 2015

      Je ne vois pas qui est l’intellectuel à qui vous faites référence. Je lis Simon Leys mais je ne pense pas.

    • nolife

      8 juin 2015

      Alain S.

    • idlibertes

      8 juin 2015

      Clairement pas un intellectuel.

    • nolife

      8 juin 2015

      Pourquoi ? Il est pas libéralo-compatible ?

      Zemmour que vous appréciez a pas mal pompé ses analyses et le considère comme un intellectuel …

      Quels sont les critères pour être un intellectuel ?

    • Thibs

      10 juin 2015

      Simon Leys d’accord mais il est belge. et la Nomenklatura française s’est fait un plaisir de le dénoncer…

    • idlibertes

      11 juin 2015

      Certes mais se lit en français et parlait en français.

    • Robert Marchenoir

      8 juin 2015

      Alain Soral ? Pourquoi n’écrivez-vous pas son nom ? Vous avez honte ? Vous avez bien raison.

      Soral n’est certainement pas un intellectuel. C’est une petite frappe communiste, un hâbleur, un désaxé.

    • nolife

      8 juin 2015

      Parce que c’est mal vu ici même si lui a la noblesse de relayer les vidéos de Charles Gave, c’est d’ailleurs comme ça que j’ai atterri ici …

      Aucune honte, je ne suis point soralien mais j’écoute et comme au buffet, je prends ce que j’aime et je délaisse ce qui me déplaît, je ne comprends pas votre fermeture d’esprit, par exemple quelqu’un de gauche comme Michel Onfray, même si on est pas d’accord, il a quand même un bagage intellectuel, il sait structurer une pensée … pareil pour Zemmour, eux par exemple respectent Raymond Aron, Alfred Sauvy et les considérent comme intellectuels, hors les libéraux, d’après ce que je vois considèrent comme des ânes tout ceux qui ne pensent pas comme eux, que ça Revel ou les internautes de libeaux.org et d’ailleurs.

      Pas étonnant que les idées libérales aient du mal à progresser avec des gens aussi méprisants et arrogants …

    • idlibertes

      8 juin 2015

      Je ne vois pas où est l’arrogance de trouver qu alain soral est hors cadre . Personne n’ a dit qu’ il fallait qu ‘ il soit brûlé mais on a quand même le droit de trouver que c’ est un fou sans se faire traiter de pince nez !!!. Non mais sortez prendre l’ air , vous êtes franchement beaucoup trop agressif pour le propos .

      Quand à l’ analyse sur les USA , il ne viendrait à l’idée idée de personne de juger la civilisation russe depuis Paris ou sa campagne , mais tout le monde s’ accorde pour assurer le déclin de l’ empire américain depuis la creuse ou le Morbihan sans jamais avoir rempli un ESTA.
      En vérité , je rigole .

    • idlibertes

      8 juin 2015

      Chacun a sa propre définition d’un intellectuel . Je considère zemmour comme un intellectuel de son temps même si il est parfois à la limite qui est de céder à la facilité des propos haineux .
      Même remarque sur Maurras.

      Chacun a après sa propre conception ; je citais Simon leys qui n ´ est pas un liberal per se . On pourrait parler de chantal Delsol aussi qui n’ a rien à voir avec le libéralisme par exemple .

    • Duff

      8 juin 2015

      Robert vous avez exactement raison. D’ailleurs il est intéressant de constater l’étrange similitude dans le comportement et l’analyse maladivement jalouse des artistes ratés qui décryptent au vitriol la société bourgeoise qui les rejettent et le comportement encore plus méprisable des nouveaux bourgeois qui méprisent au fond les faibles qu’ils étaient censés protéger. Lorsque ces gens là arrivent au pouvoir ça peut très mal se terminer, comme par exemple, le peintre raté autrichien fait ensuite caporal pendant la Grande Guerre…

    • nolife

      8 juin 2015

      Si j’ai été trop brutal, je veux bien tenter un effort de bienséance.

      Je trouve personnellement que c’est un intellectuel peut-être pas brillant sur le plan économique vu son attachement sentimental à sa classe d’origine pour parler en langue marxiste mais sur d’autres sujets de société, ses analyses sont pertinentes au point que Zemmour que tout le monde vénère en ce moment partage bon nombre de ses analyses.

      Après pour ce qui est de l’instabilité nerveuse, c’est vrai que ça décridiblise le personnage et en fait un intellectuel underground adolsecent attardé.

      #DeclinUSA

      Il y a des signes qui ne trompent pas :

      – Création d’entreprises en solde négatif :
      http://www.medias-presse.info/wp-content/uploads/2015/01/MPI-34-04-solde-.png

      – Revenus médians en baisse (voir un article précédent)

      – Endettement en hausse avec déficit copieux.

      Beaucoup a été fait à crédit, mais comme tout crédit, il donne une illusion de richesse momentanée et s’ensuit une descente aux enfers.

      Quand j’étais gamin, les USA tapaient la Serbie sous l’oeil impuissant de la Russie se payant au passage l’ambassade chinoise. Aujourd’hui, les USA ne sont pas capable de s’opposer à la Russie sur le cas Syrien alors je n’oserais imaginer sur leurs frères serbes. Pour ce qui est d’un bombardement sur une ambassade chinoise …

      Des signes avant-coureurs, on peut en dénicher à pelle alors oui, tout le monde apprend l’anglais, tout le monde commerce encore en dollar$ , tout le monde craint l’US Army mais le déclin est quand même amorcé (selon ma modeste opinion et un bien d’autres personnes)

      @Duff Le point Godwin, ça revient tout le temps, on pourrait une fois parler d’autres dictateurs …

    • Robert Marchenoir

      8 juin 2015

      Attendez, Nolife… vous me dites :

      Je prends ce que j’aime et je délaisse ce qui me déplaît, je ne comprends pas votre fermeture d’esprit.

      Eh bien, je fais comme vous. Je prends ce que j’aime et je délaisse ce qui me déplaît. Alain Soral me déplaît. Sur quoi vous basez-vous pour me dire qu’en conséquence, je suis fermé d’esprit ? En somme, la fermeture d’esprit, ce serait de ne pas penser comme vous ?

      J’ajoute qu’en réalité, je ne me contente pas « d’aimer » ou de « ne pas aimer ». Nous parlons d’intellectuels (présumés). En matière intellectuelle, le critère qui départage les bons des mauvais, c’est la vérité. Ce n’est pas « j’aime — j’aime pas ».

      Cette confusion entre vérité et séduction, faits et opinion, raisonnement et émotion, est l’une des tares de l’époque moderne. La notion même de vérité tend à disparaître.

      J’ajoute que Zemmour et Onfray, que vous citez, sont loin d’être irréprochables. Certes, ils n’appartiennent pas à la catégorie des bateleurs dérangés comme Soral. Mais Zemmour, s’il a raison sur l’immigration, l’islam et les valeurs, a tort sur l’étatisme qu’il appelle de ses voeux.

      Zemmour est un trop bon élève, qui a trop bien appris ses leçons d’histoire de France, qui doit à la France son ascension sociale par le mérite, et qui par conséquent perçoit la réalité à travers un prisme déformant mythologique : sa perception du règne gaulliste est une fiction rétrospective détachée des faits, il nourrit une fascination déplacée pour le massacreur Napoléon, conquérant inutile et vaniteux qui incarne le pire du vice français…

      Du moins, Zemmour ne prétend-il pas au titre de penseur ou d’intellectuel. Il sait, je crois, qu’il n’est qu’un journaliste capable d’analyses brillantes (et d’autres erronées), ce qui est déjà beaucoup. En fait, l’une des caractéristiques les plus attachantes de Zemmour, c’est sa modestie alliée à son honnêteté intellectuelle. Il est rare de trouver ces traits de caractère chez un pipole de l’intelligentsia.

      Onfray, en revanche, est un faux philosophe. C’est un membre du demi-monde intellectuel. Il a beaucoup lu, beaucoup écrit et parlé encore davantage, mais il est un peu la ferme des mille vaches de la pensée. C’est pas de la philosophie bio amoureusement poupougnée à la main.

      C’est un jacteur au kilomètre qui, un matin, nique le christianisme, le judaïsme et l’islam d’un seul coup d’un seul, comme on descend un jambon-beurre de fort des Halles au comptoir à cinq heures du matin, sans jamais avoir étudié la théologie auparavant — et le résultat s’en ressent : son Traité d’athéologie est une bouse consternante, réfutable en maints endroits par le moindre amateur.

      La semaine suivante, il est pris d’une envie de niquer le freudisme, comme ça, comme on est pris d’une envie de pisser, sans jamais s’être illustré auparavant par aucune étude approfondie du sujet.

      Onfray est le philosophe allégé à 0 %, qui convient à merveille aux bobos : de gauche mais sans forcer, de gauche mais un poil réac, juste ce qu’il faut pour que ça sente un peu la merde (comme l’andouillette), philosophe mais sans prise de tête, écrivain pour les gens qui ne lisent pas de livres (il vend en librairie ses épais coffrets de CD pour écouter ses « cours »), le genre à montrer qu’il est cultivé en rangeant ses Pléiade ensemble — il en a une bibliothèque entière chez lui, qui leur est réservée.

      Et puis, le détail qui tue : ses lunettes carrées. Ne me dites pas que c’est pas une preuve, ça : un type qui porte des lunettes pareilles, c’est un charlatan.

    • nolife

      9 juin 2015

      Je vous accuse de fermeture d’esprit car vous refusez le titre d’intellectuel à Soral.

      A ce que je sache, ce n’est pas comme la médecine où il faut un diplôme et être agrée par l’Ordre des médecins.

      Alors certes on peut critiquer sa nervosité, son côté psychopathe limite drogué.

      Mais le fait est là, il a écrit, il a publié, il a un certain vécu et je rappelle que le Zemmour que tout le monde apprécie en ce moment reprend à son compte une bonne partie de ses analyses.

      Ce n’est pas juste une grande gueule de bistrot.

      Quant à Onfray, je partage votre constat, il n’en reste pas moins que c’est un intellectuel comme une Lada ou une Mercedes sont des voitures, à chacun d’apprécier la qualité.

    • idlibertes

      9 juin 2015

      Pour reprendre une vision de Raymond Boudon (un intellectuel), il y a pour paraphraser les créateurs de culture et les diffuseurs de culture.

      Si l’on a une vison réelle , comme Robert Marchenoir ou Duff, il faut alors considérer que seuls les créateurs de culture sont effectivement des intellectuels.

      Les diffuseurs (genre Zemmour) en ce qu’ils ne créent rien, n’ont alors pas cette appellation . Idem pour Onfray.

      Soral quant à lui, n’est pas un créateur, il est, au mieux, un diffuseur.

      Il y a également la définition de Raymond Aron (l’opinion des intellectuels 1955) qui se proposait de définir l’intellectuel selon une double polarité:

      -la polarité efficacité/culture d’une part
      -la polarité imitation /creation d’autre part

      Dans ce schéma, plus on est « efficace » moins on est « cultivé » donc intellectuel .
      Idem, plus on est créatif, plus on est intellectuel .On aboutit ainsi à un espace (cercle) mal définit avec pour centre les créateurs et pour extérieurs une zone ou les diffuseurs cessent de traduire et commencent à trahir et se placent suivant cette double polarité efficacité/imitation (pour Onfray)

      Ou plus au centre, (culture/creation) : Chantal delsol

      Imaginez donc un cercle de diamètre 4 cm , un point central (noyau), j’y mets Aron, boudon, etc, à 3,8 j’y met Zemmour, à 4,5 Onfray (là ou les diffuseurs commencent à trahir).

    • nolife

      9 juin 2015

      Wikipédia définit un intellectuel comme suit :

      « Un intellectuel est une personne dont l’activité repose sur l’exercice de l’esprit, qui s’engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, qui n’assume généralement pas de responsabilité directe dans les affaires pratiques1, et qui dispose d’une forme d’autorité. »

      Donc oui, Soral répond à cette définition.

      Maintenant pour la définition de Raymond Boudon, effectivement, Soral n’est pas un créateur à proprement parler mais ce n’est pas non plus qu’un commentateur.

      Par exemple, il a voulu faire un travail de fin d’études sur la drague de rue puis la mode mais il n’existait pas de corpus théoriques de type académiques ce qu’il fait qu’il a dû faire ses propres analyses et publier ses travaux sous forme de bouquin. Mêmes si ça ne reste que des analyses, elles sont novatrices.

      Pour le reste (Comprendre l’Empire), cela reste une synthèse d’un sujet maintes fois analysés avant-guerre, je vous le concède.

      Pour Onfray, j’avoue ne pas connaître très bien ses travaux mais ça a l’air comme vous le dites d’un diffuseur de culture, pas de création mais simplement un travail de bénédictin et de commentaires.

      Zemmour, pareil, journaliste commentant l’actualité mais comme Onfray, c’est beaucoup (trop) de citations.

      « Un esprit cultivé est quelqu’un chez qui les autres ont bien semé leurs idées »

      La question, POURQUOI sommes-nous moins propices à la création ?

      Que ce soit philosphiquement, scientifiquement, musicalement …

      Est-ce parce que la manne financière de l’Etat anésthésie les artistes, écrivains, chercheurs … ou bien existe-t-il des plus profondes causes ?

      Par exemple, un scientifique, à l’époque bricolait, s’obsédait pour ses travaux, dormait mal en pesant à sa recherche.

      Aujourd’hui, il est salarié du CNRS avec un certain barème, on publie pour faire genre qu’on découvre et on travaille sur des fragments de recherche.

      Pour l’artiste, je veux bien que le cinéma soit capturé et que ça fonctionne au piston mais le reste, écrivain, chanteur, peintre où sont les talents ?

      Et concernant la philosophie, les intellectuels … même si on aime pas des intellectuels comme Marx, Proudhon, Maurras voire politiques (Lénine, Mao, Hitler), ils ont au moins le mérite d’avoir crée intellectuellement un système. Pourquoi les intellectuels d’aujourd’hui ne créent pas leur paradigme, pourquoi recycler des écrivains d’il y a cent ou deux cents ans ?

      N’y a-t-il pas un déclin plus profond ?

    • idlibertes

      9 juin 2015

      C’est ce qui a déjà développé, à savoir que quand une force politique capture l’éducation, elle capture le monde intellectuel une génération plus tard.

      La gauche a capturé l’éducation mai 68; ,nous constatons le résultat aujourd’hui.
      Waterloo, morne plaine d’intellectuels. (et RIEN à voir avec les USA).

      Jamais en France, dans l’éducation, ne vous demande t-on autre chose que de répéter ce que certains auraient pu penser (sauf étrangement dans la littérature au sens classique) ( Première partie: se laver les pieds dans un verre à dent, deuxième partie: se laver les dents dans un verre à pied conclusion; à la rigueur ce que j’en pense).

      Aux USA en revanche, pour l’avoir vécu, on vous demande TOUJOURS votre avis, et de l’argumenter.

      Si la société n’encourage pas l’individu et son autonomie, comment voulez vous que ce dernier se dote d’une pensée autonome et donc créatrice intellectuellement?
      C’est un processus que d’apprendre à se faire confiance et si l’on éduque nos bastions d’étudiants à recracher au mieux du voltaire et du Levy strauss, comment voulez vous qu’une classe d’intellectuels trouve sa source?

      Un intellectuel est un créateur.

      Par exemple, je considère, Philippe Fabry comme un intellectuel. Il avait un truc à dire sur Rome, et sans se poser la question de gibbons et du poids de cette ancestralité intellectuelle, il a dit ce qu’il avait à dire.
      En revanche, ce que je peux reprocher est que notre société française s’y interesse s’y peut mais le contraire m’aurait surpris.

    • Robert Marchenoir

      9 juin 2015

      @ nolife 9 June 2015 at 5 h 08 min

      Je vous accuse de fermeture d’esprit car vous refusez le titre d’intellectuel à Soral.

      Ben tiens… Soral revendique le titre d’intellectuel, Nolife le lui accorde, par conséquent le considérer comme un imposteur dangereux c’est faire preuve de fermeture d’esprit ?

      Je crois que c’est plutôt à vous de nous expliquer en quoi Soral serait un intellectuel. Or, tout ce que vous avez à dire, c’est :

      Il a écrit, il a publié, il a un certain vécu.

      J’hallucine ! Tout le monde écrit. Moi-même, en ce moment… Publier un livre ne veut rien dire. 99 % des livres publiés n’ont aucun intérêt — ne parlons pas de conférer le titre d’intellectuel à leur auteur. J’espère que vous en êtes bien conscient ? « Il a un certain vécu », ça veut dire quoi, en français ? Quel rapport avec le fait d’être ou non un intellectuel ? Marc Dutroux aussi, « a un certain vécu ». C’est un intellectuel ?

      Il a apporté quoi, exactement, au savoir et à la connaissance, Alain Soral ? Son néo-marxisme ? Son anti-américanisme ? Son antisémitisme exacerbé ? Ses intéressantes théories sur le 11-Septembre ? Le nom des femmes avec lesquelles il a couché (de préférence celles des autres) ? Les insultes qu’il déverse en vidéo sur les gens qui sont en désaccord avec ses conceptions « intellectuelles » ? Son art consommé, plus spécifiquement, de l’insulte publique à connotation sexuelle ? Sa propension à menacer ses adversaires politiques de leur casser la gueule ? L’oeuvre de l’immense penseur néo-kantien Dieudonné, qu’il a largement contribué à faire découvrir ?

  • nolife

    8 juin 2015

    Bonjour,

    Pour le prix de la terre, il y a aussi le fait que dans les pays denses, il y a peu de terres cultivables donc prix plus chers. Pour la Grande-Bretagne et l’Irlande, ce sont des cailloux, donc peu de terres cultivables à cause de la géographie.

    Je vois mal le hollandais passer la Belgique avec son tracteur et sa caravane pour venir labourer les terres françaises …

    Pour la France, plus personne ne veut être agriculteur, question de vocation …

    Il y a une 3 ème façon de se procurer ce que l’on désire et que Bastiat ne mentionne pas … l’endettement … c’est d’ailleurs ce qui permet à la France de tenir …

    Répondre
    • Homo-Orcus

      8 juin 2015

      Effectivement, j’ai pensé à cette notion de rareté de la qualité. Pour les Pays-Bas le prix n’est pas surprenant car souvent c’est une terre gagnée sur la mer, polder, nécessitant des coûts d’infrastructures.
      L’agriculteur cultive une valeur ajoutée, la tulipe, plus rentable que les légumes.
      Mais le problème de la SAFER reste entier et surtout scandaleux.

    • idlibertes

      8 juin 2015

      Bonjour, L’endettement ne permet pas d’obtenir, il permet de consommer un usufruit sans en avoir la propriété.

    • nolife

      8 juin 2015

      La voiture que peut s’achter un fonctionnaire français dont le salaire a été payé à crédit par l’Etat appartient à ce fonctionnaire, je vois mal les fonds de pension étrangers envoyer leurs huissiers en France.

      Comme vous dites, « Vous préférez être le Grec qui a la Mercedes ou l’Allemand qui a la promesse de paiement du Grec ? »

    • idlibertes

      8 juin 2015

      Après, chacun a sa propre conception du vol, c’est certain.

    • nolife

      8 juin 2015

      Finalement, Bastiat a peut-être raison, emprunter en sachant pertinemment qu’on ne remobursera pas est peut-être un vol déguisé

    • Josick Croyal

      8 juin 2015

      « Je vois mal le hollandais passer la Belgique avec son tracteur et sa caravane pour venir labourer les terres françaises … »
      Pour mon cousin agriculteur dans le bassin de Rennes, il y a une 15zaine d’année, il y a eu une vague d’hollandais venant exploiter des terres en France… Ils ne pouvaient plus faire chez eux… ici ils ont pu continuer ce qu’ils aimaient faire…
      Mauvais chez eux, bons pour la France ???? C’est une question de niveau ???

    • nolife

      8 juin 2015

      Peut-etre que ça commençait à coûter trop cher chez eux et qu’ils venaient acheter des terres peu chères.

    • Nicolas

      8 juin 2015

      il y a aussi des paysans francais qui sont parti vivre en Pologne : rustique mais moins de contraintes

  • Homo-Orcus

    8 juin 2015

    On peut ajouter les domaines viticoles et là, attention on touche à la picole !

    Répondre

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