9 septembre, 2019

La Notion de Légitimité en Politique

Le déploiement de notre nouveau site internet a rencontré des problèmes. Nous avons par conséquent remis en ligne l’ancienne version temporairement le temps de régler ces problèmes. Toutes nos excuses pour ce désagrément.

L’Etat a le monopole de la violence légale, c’est même ce qui le définit et donc il a les moyens de me forcer à obéir. Comme beaucoup de Français, j’aime que l’on m’explique pourquoi je devrais obéir. Et il n’y a que deux explications qui pourront me satisfaire : j’obéis volontairement parce que je comprends le bien-fondé de la demande, ou je le fais parce qu’il y a derrière moi un individu en manteau de cuir gris-vert, respirant très fort dans mon cou et portant une énorme matraque.

Mais l’Etat n’est rien si ce n’est une abstraction commode pour caractériser un ensemble de personnes qui en contrôlent les rouages et qui vont passer des lois et des règlements que je serai obligé de suivre, faute de quoi ils m’enverront leurs gendarmes, comme dans la chanson de Boris Vian « Monsieur le Président, je vous fais une lettre…que vous lirez peut-être…si vous avez le temps… ».

La question est donc : comment sélectionner ce personnel qui aura la possibilité de me mettre en prison ? L’histoire des trois derniers siècles semble avoir montré que le régime le moins mauvais était celui qui permettait à la population non seulement de choisir ceux qui allaient avoir accès au monopole de la violence mais aussi de pouvoir les virer de temps en temps, en général à l’occasion de l’élection suivante. Comme me l’a dit un jour un homme politique anglais d’extrême gauche, Tony Benn, « la démocratie consiste à voter pour quelqu’un dont on se doute qu’il est incompétent et de voter pour le virer 5 ans plus tard, en étant sûr du fait qu’il l’était ». On pense ici à Mélenchon.

La question essentielle de la science politique est donc : comment arriver à organiser dans nos pays ce vote tout en restant certain qu’il sera suivi d’un deuxième vote quelques temps après ce qui est l’essence même de la démocratie.

Une longue et douloureuse expérience a montré que la condition sine-qua-non pour que cela marche est qu’il y ait une volonté de vivre ensemble de la population appelée à voter, c’est-à-dire que la démocratie ne pouvait fonctionner que dans une Nation. Mais pourquoi donc va me dire le lecteur ? Une voix est une voix… Voilà qui est faux, complètement faux.

La démocratie ce n’est pas que le comptage des voix et la victoire de la majorité mais surtout l’acceptation de la défaite par ceux qui ont perdu. Or, ce qui permet d’accepter la défaite si l’on se présente à des élections, c’est la certitude de pouvoir se représenter la fois suivante à de nouvelles élections pour pouvoir gérer cette entité qui « veut vivre ensemble » et qui s’appelle une NATION. Comme le disait Jean-Paul II « La démocratie ne peut fonctionner que dans une Nation », et en tant que Polonais il savait de quoi il parlait.

Voilà qui est acquis, du moins je l’espère. Pour que je puisse poursuivre mon raisonnement il me faut maintenant demander au lecteur d’accepter ce qui pour moi est une évidence et que je résume dans les deux phrases suivantes.

  • Nul ne peut exercer en mon nom une violence légale sur quelqu’un qui ne veut pas vivre avec moi.
  • Et pour ceux qui acceptent de vivre ensemble, cela implique des élections contradictoires, où le perdant accepte sa défaite.

Et bien entendu, c’est dans le refus d’accepter la défaite que naissent tous les problèmes car ceux qui n’admettent pas d’être battus dans un combat loyal sont toujours ceux qui sont certains de détenir la Vérité avec un grand V.  Et ceux-là, par définition veulent accaparer le monopole de la violence que leur donne le pouvoir politique puisqu’ils ont la Vérité, mais rechignent à se présenter tant ils sont rarement élus. Et leurs moyens pour arriver au pouvoir sont toujours les mêmes et tendent toujours à détruire la volonté de vivre ensemble et donc l’idée même de Nation.

Ils commenceront par trafiquer la réalité historique en prétendant que la Nation est dans son essence une mauvaise institution puisque le nationalisme aurait été responsable de toutes les guerres. Foutaise intégrale puisqu’il n’y a jamais eu de guerre entre deux démocraties. Ce qui créée la guerre c’est l’absence de démocratie et non pas la Nation.

Qui plus est, la guerre n’est pas un mal absolu, il peut y avoir des guerres justes (Cf. Saint Thomas d’Aquin) dont un exemple parfait serait la guerre contre le nazisme.

Mais comme c’est toujours d’une volonté nationale clairement exprimée par un vote que vient le danger pour eux, ils feront tout pour détruire la volonté de vivre ensemble qui en constitue le cœur en essayant de créer des groupes antagonistes qui se haïront les uns les autres, hommes noirs contre hommes blancs, hommes contre femmes, immigrés contre ceux qui sont nés dans le pays, homosexuels contre hétérosexuels, nord contre sud….En jouant de ces différences, ils arrivent parfois au pouvoir alors qu’ils sont grotesquement minoritaires. Leur but sera donc toujours de faire naitre et d’entretenir la division et si le peuple se révolte, eh bien, on changera de peuple comme le préconisait Bertolt Brecht : « Le peuple a déçu le Parti, il faut donc changer de peuple ». Et ils s’y emploient activement en favorisant par tous les moyens une immigration dont ils espèrent qu’elle votera pour eux le temps venu.

En plus, et pour foutre en l’air la légitimité qui vient du vote à l’échelle de la Nation ils vont tenter de créer une autre légitimité qui elle ne proviendrait pas d’un vote et donc ne peut être que de nature religieuse… Robespierre en des circonstances similaires avait créé le culte de l’Etre Supreme, les Nazis celui de la race, les communistes le dieu prolétariat et c’est toujours la même idée. Quand on n’aime pas les citoyens et leurs[CG1]  foucades électorales, la seule solution est de créer une religion de remplacement dans l’espoir que le peuple va arrêter de réfléchir.  Pour accélérer la destruction de la Nation il leur fallait donc mettre en place une nouvelle religion, ce qui fut fait. Elle s’appuie sur deux piliers, l’adoration de la déesse Gaia (l’écologie) et le culte des Droits de l’Homme qui s’opposent à ceux du citoyen. Et les vrais croyants comme la pauvre petite ignare Suédoise que l’on balade partout en ce moment, de nous expliquer que de ces deux principes naissent une Légitimité qui est de très loin supérieure à celle provenant des urnes nationales. Mission accomplie donc.

Mais en plus des vrais croyants, il faut essayer d’amadouer ceux qui ne le sont pas et qu’il faut donc enfumer. « On » va soutenir par exemple qu’il existe des problèmes qui ne peuvent être traités à l’échelle nationale, du style pollution, réchauffement atmosphérique, immigration etc… et que ces problèmes requièrent des abandons de souveraineté considérables puisqu’ils ne peuvent pas être traités à l’échelle de la Nation. Il faut donc désigner des « spécialistes » non élus bien sûr, à qui seront délégués les pouvoirs nécessaires. Re- foutaise. Il s’agit la d’un non sequitur logique d’anthologie. Ce genre de questions existe depuis toujours et ceux qui dans le passé étaient chargés de les traiter s’appellent les diplomates, qui rendaient compte à des élus, le lieu des discussions s’appelant des conférences internationales ou des rencontres bilatérales et le résultat, des traités.

Enfin, il est difficile d’exercer le monopole de la violence légitime si l’on n’a pas mis la Justice dans sa poche…  Il leur faut donc capturer la justice de façon à ce que les changements de société qui constituent leur Vérité soient décidés par des juges plutôt que par le vote des peuples. Et pour cela, il leur suffit de ne faire monter dans la hiérarchie judiciaire que ceux qui sacrifient sur les autels de la nouvelle religion. On l’a vu dans l’affaire récente des jeunes identitaires qui ont pris six mois ferme pour avoir défendu la Nation, alors même qu’il n’y avait aucun délit.  Il n’y a rien de plus dangereux pour une démocratie qu’une justice politisée et c’est ce qu’ils veulent organiser. Par contre, si un pouvoir politique élu par le peuple (c’est-à-dire légitime) entend maintenir les juges dans leur domaine qui est d’appliquer le droit et non pas de le créer (ce qui est du ressort du pouvoir législatif), nos nouveaux croyants deviennent ivres de rage, comme on l’a vu au moment de la nomination du dernier Juge à la cour suprême aux USA.

Pour arriver à leurs fins , ils ont aussi besoin de prétendre qu’ils ont « l’opinion publique » (un mauvais substitut au vote du peuple) derrière eux  et pour cela il leur faut contrôler et la presse et les instituts de sondage, ce qui est très facile : il leur suffit, dès qu’ils sont au pouvoir, de faire passer le contrôle de la presse et des instituts de sondage à des grands brigands qui ne prospèrent que grâce à des contrats en provenance de l’Etat dans un système que j’ai appelé maintes fois le capitalisme de copinage, système qui n’a rien à voir avec le libéralisme puisqu’il est son contraire absolu. Que le lecteur se donne la peine de regarder qui possède les journaux, les media ou les instituts de sondage en France ou aux USA et il sera édifié et comprendra la phrase de Mark Twain : « Ceux qui ne lisent pas la presse ne sont pas informés. Ceux qui la lisent sont manipulés ».  Et comme la presse indépendante a disparu, personne ne parlera de rien. Comme le dit l’un de mes amis. En fait : ”il n’y a que deux sortes de journalistes en France, ceux qui ont un boulot et ceux qui sont honnêtes … » Et le but assigné à ces journalistes en voie de prolétarisation rapide est simple : il faut que tout discours contradictoire disparaisse et qu’il y ait un seul « récit » et une seule « vérité officielle ». Comme le disait un autre de mes grands hommes Soljenitsyne : « Imposer une façon et une seule de parler c’est permettre au Pouvoir de repérer immédiatement ceux qui ne parlent pas comme tout le monde » pour, bien entendu, leur faire subir le traitement qu’ils méritent.

Et ce traitement utilisera toujours les mêmes trois outils.

La première étape est de procéder à une excommunication sociale. Ceux qui soutiennent l’idée de la nécessaire prééminence de la Nation seront tournés en ridicule comme étant des vieux crétins, vaguement alcooliques, n’ayant jamais été à l’école et à l’esprit étroit. Pour se faire on utilisera volontiers les caricaturistes qui créeront des personnages parfaitement haïssables et ridicules du style « le beauf », super-Dupont, le curé en soutane ou le para en uniforme. Le résultat est simple : dire que l’on aime son pays revient à devenir un paria social. Plus de diner en ville pour vous, et quant à vos enfants, ils seront regardés de travers à l’école surtout s’ils portent une croix pendant qu’ils passent un oral.

Pour les récalcitrants, la deuxième étape est de tuer professionnellement le coupable. Si la victime est universitaire, il ne sera plus invité nulle part et ses livres ne seront jamais mentionnés. Il suffit pour s’en convaincre de se remémorer ce qui est arrivé aux pauvres professeurs qui ont publié Aristote et le Mont Saint Michel ou le Livre Noir du Communisme. Leur carrière s’est arrêtée là, et cela a fait la meilleure impression sur tous les autres qui sont rentrés dans le rang bien sagement. Pour ceux qui ne sont pas universitaires ou fonctionnaires, c’est à dire ceux qui travaillent dans le secteur privé, « on » utilisera avec profit l’arrêt des commandes étatiques, les contrôles fiscaux, les inspections du travail, les retards de paiements, l’impossibilité d’ouvrir des comptes bancaires, le soutien amical de tel ou tel syndicat pour créer une grève des transports au moment ou l’entrepreneur a besoin de livrer ou d’être livré…

Et si rien de tout cela n’a arrêté le candidat à la mort sociale, il reste la méthode Brejnev : un tel individu ne peut qu’être fou et doit donc être enfermé dans un asile. Et il m’est revenu aux oreilles que cela n’est pas aussi rare que cela. J’y reviendrai peut-être dans les semaines qui viennent avec des exemples.

Dans la réalité cela veut dire que l’accès au monopole de la violence ne vient plus du fait qu’une majorité de la Nation a voté pour ceux qui sont au pouvoir mais trouve sa source dans le fait qu’eux ils sont bons et que ceux qui s’opposent à eux sont donc méchants. Et voilà comment l’on passe sans même s’en rendre compte d’une démocratie à une théocratie, où les méchants doivent être punis comme chacun le sait. Bienvenu au pays des ayatollahs. Et du coup, je ne suis plus puni parce que j’ai commis un crime mais parce que je ne crois pas dans la nouvelle foi.

Mais cela veut dire aussi que je ne suis plus tenu à l’obéissance volontaire. J’ai donc le droit, que dis-je le devoir de me révolter.

Conclusion.

Dans son grand livre que chacun devrait avoir lu, « l’Histoire », Arnold Toynbee explique que le rôle des élites est de traiter à la satisfaction du peuple les problèmes qui se posent à la Nation. Si de fausses solutions sont apportées, le même problème se représentera encore et encore, jusqu’au moment où les élites sont remplacées pacifiquement par une nouvelle élection, par une révolution qui ne sera pas pacifique ou enfin par la disparition pure et simple de la civilisation, ce qui est toujours catastrophique.  L’Europe, à ses débuts a été créée pour éviter la répétition des guerres entre les nations européennes. C’était une bonne solution. Comme nous n’avons plus ni armée ni enfants en Europe, le problème des guerres peut être considéré comme résolu. Mais il y a d’autres problèmes qui eux ne le sont pas et ne seront pas résolus par plus d’Europe, mais par moins d’Europe. Et la seule chose que l’on nous propose est encore et toujours plus d’Europe. Et cette solution est refusée par les peuples à chaque fois qu’ils le peuvent. Et que font nos hommes de Davos, car c’est d’eux qu’il s’agit bien sûr, devant ce refus ? Ils essaient de rester au pouvoir contre la volonté des peuples.

En Grande-Bretagne, ils mobilisent ceux qu’ils ont fait élire au Parlement Britannique et qui représentent 75 % des députés pour empêcher à tout prix la volonté du peuple d’être mise en œuvre. En Italie, ou 75 % des électeurs ont voté pour des partis anti-européens, « ils » magouillent comme seuls des politiciens peuvent le faire et nous avons maintenant à nouveau un gouvernement Italien aux ordres de Bruxelles, ce qui ne peut que mal se terminer.

En France, aux élections présidentielles, les anti-européens ont eu au moins 55 % des suffrages, moyennant quoi nous nous retrouvons avec le gouvernement le plus européen de toute notre histoire. Et notre Président signe à tour de bras de nouveaux abandons de souveraineté (Traité de Marrakech) et n’a pas de mots assez durs pour notre identité historique…

En Allemagne, l’AFD ne cesse de monter. En Hongrie, en Pologne, les partisans de la Nation comme socle de la démocratie sont déjà au pouvoir, mais sont attaqués comme illégitimes par Bruxelles et ses laquais.

Le résultat est évident : nos élites sont le problème dont il faut débarrasser notre pays puisqu’elles ne comprennent rien aux défis que doivent relever nos pays. Elles ont donc failli et donc ne sont plus légitimes et je crois qu’une majorité de Français partage ce diagnostic. Il est temps de remplacer nos dirigeants. Un renouvellement par les élections serait de loin la meilleure des solutions. Faute de quoi il se passera dans la rue.

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

30 Commentaires

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    • durru

      20 septembre 2019

      Au fait, ça fait un moment que je me demande pourquoi M. Gave ne publie pas sur Contrepoints. C’est quand même le journal libéral le plus lu en France…

  • Bebas

    17 septembre 2019

    “Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.”

    Je pense que c’est ce que mettront en avant les avocats de LFI lors du proces INIQUE des 19 et 20 septembre prochain.

    Bien cordialement

    Répondre
    • Charles Heyd

      17 septembre 2019

      Je vais vous raconter une (petite mais vraie) histoire personnelle; lors des dernières élections présidentielles et législatives je militais pour le candidat de droite dans ma bonne ville de Brest; sur un marché j’ai discuté entre deux distributions de tracts avec un militant autonomiste breton très sympathique de je ne sais plus quelle chapelle; il m’a dit (de Mélenchon): « Mélenchon est pour la liberté de tous les peuples dans le monde entier, sauf en France! ». J’ai trouvé cela absolument savoureux et vrai!
      Ceci illustre bien le côté « résistance à l’oppression » de Mélenchon; en économie, je n’en parlerai pas: il est pour « prendre tout » aux actionnaires et aux riches;
      Que le procès que la justice, pardon la macronie, est en train de lui intenter soit plus politique qu’équitable, probablement, mais pour le reste je pense que Mélenchon est aussi près du « peuple » que Macron, ou que le « petit père des peuples » de sinistre mémoire!

  • PHILIPPE LE BEL

    15 septembre 2019

    Bonjour,

    Voilà un billet révolutionnaire.
    Ma professeur de Droit Constit’ définissait la démocratie comme le fait que l’opposition pouvait devenir la majorité.
    Ce qui caractérise aussi la démocratie, c’est l’acceptation (volontaire) de l’impôt à mon sens.
    En conjuguant les deux, je pense que l’on est bon !!!

    Vous indiquez que « Mais cela veut dire aussi que je ne suis plus tenu à l’obéissance volontaire. J’ai donc le droit, que dis-je le devoir de me révolter ».
    Cela figurait dans la constitution du 24 juin 1793, non appliquée, qui n’a pas de portée pratique et légale (Article 33. – La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme ; Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs).
    La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 mentionne dans son article 2 « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. ».
    CQFD.
    Mais qui veut vraiment défendre et appliquer ce droit ?
    Nos politiques dont certains vont à la gamelle ???
    Notre justice ????
    Vivons nous en démocratie à l’heure ou les foules sont si malléable ? Ou tant d’énergie et d’argent sont dépensés pour bourrer le crâne et inculquer des précept

    Répondre
    • Bebas

      17 septembre 2019

      PHILIPPE LE BEL
      La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 mentionne dans son article 2 “Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.”

      Je pense que c’est un des elements que mettront en avant les avocats de LFI lors du proces INIQUE des 19 et 20 septembre prochain.

      Bien cordialement

  • marc

    14 septembre 2019

    Happy Birthday Mr.Gave

    26 ans aujourd’hui que j’ai quitte la France communiste pour venir a Hong kong.

    Excellente video par l’internaute, qui parle avec vous de tous les sujets. (je retient plus particulièrement la phrase: les libertaires sont des cingles !)

    Merci.

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  • Scardanelli

    11 septembre 2019

    Monsieur Gave, il faut saluer votre courage, votre clairvoyance et votre tolérance puisque vous restez ouvert à une discussion contradictoire. Vous décrivez les persécutions que subissent les récalcitrants de la deuxième étape. Encore deux ou trois articles tels que celui-ci et on peut gager que le site de l’Institut des Libertés sera confronté à des “dysfonctionnements” aussi inopinés qu’inexplicables. Il sera alors grand temps de se réfugier dans l’hémisphère sud – si la liberté en existe encore – afin d’éviter les traitements de la troisième étape.
    Une journaliste argentine, sûre de son charme, interrogeait Jorge Luís Borges. Voulant pousser le vieux maître dans ses retranchements, elle lui demanda, à lui qui s’était toujours tenu à l’écart de la politique, s’il fallait absolument adhérer à un parti, lequel il recommandait. Il répondit « Les Radicaux : ils sont mous, incompétents et corrompus, ainsi ils n’éveillent pas le pire des maux en politique, je veux dire l’enthousiasme. »

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  • candide

    10 septembre 2019

    Un régime assoit sa légitimité sur deux facteurs :
    la volonté du peuple
    sa capacité a bien géré la situation

    Il faut au moins qu’une des deux conditions soit remplie.
    Or, en ce moment en Europe, rares sont les gouvernants qui peuvent s’en prévaloir. Ils le savent d’ailleurs très bien, le recours aux urnes est évité aussi longtemps que possible et escamoté quand il a lieu. Pour l’instant, cela reste nécessaire pour maintenir la fiction démocratique. Leur objectif est de conserver le pouvoir, à tout prix.
    Le changement ne passera pas par les urnes, j’en suis de plus en plus convaincu.

    Répondre
    • Charles Heyd

      10 septembre 2019

      Mais c’est bon sang bien sûr!
      C’est un ancien (vieux) soixante-huitard (pas dans les idées, mais par l’âge) qui vous le dit, élections pièges à cons!

  • Gloupier

    10 septembre 2019

    Un bemol, un sportif qui ne chante pas la Marseillaise est tout de suite vu comme un mauvais français. A l’époque de Platini, strictement personne, ne chantait l’hymne et personne n’en avait rien à foutre. Maintenant, c’est limite si Benzema ne devait pas passer par les armes pour ne pas chanter.
    Donc le nationalisme existe encore bien, et se développe contrairement à ce que vous pensez. C’est une Religion de plus en plus présente. Si Renaud pouvait chanter Hexagone en 70, Brassens, Ferré, être anarchisant…. c’est impossible maintenant. Le moindre rapeur qui pisse sur un flic est aussi jeté en pature.

    Répondre
    • breizh

      20 septembre 2019

      le nationalisme ne ressortil pas parce que la Nation se sent menacée ?

  • durru

    10 septembre 2019

    Lumineux point de vue, merci M. Gave !
    Comment faire pour qu’il soit mieux connu ?

    Répondre
  • Le Rabouilleur

    9 septembre 2019

    Excellent billet.

    Pour aller plus loin :
    le monopole légal de la violence s’exerce par deux forces :
    en interne la police, civile ou politique
    en externe l’armée

    Répondre
  • Bertrand Prenat

    9 septembre 2019

    Toujours un plaisir de lire les articles de Charles Gave !

    Répondre
  • Gaulois

    9 septembre 2019

    Un superbe troll scandinave que cette « pauvre petite ignare Suédoise ». Elle a eu un auditoire à sa mesure à l’Assemblée Nationale, avec tous ces députés juste sortis d’une pochette surprise grâce à leur opportune étiquette présidentielle « Tout nouveau, tout beau ! ».
    Quant à la disparition programmée de la civilisation occidentale, comment ne pas faire le parallèle avec la terrible sinisation du Tibet ?

    Répondre
    • Aljosha

      9 septembre 2019

      Heuu j crois qu’il faut dire les « Droits Humains ». « Droit de l’Homme » est sexiste.
      Vous filez un mauvais coton 😉

    • Popeye

      9 septembre 2019

      « droits humains » non plus n’est pas bon.
      C’est spéciste.
      :-))))

  • Charles Heyd

    9 septembre 2019

    Tout y est pour décrire la macronie et ce qui y ressemblait déjà beaucoup bien avant: contestation des élections ou il n’y a plus de choix qu’entre le « bien » et le « mal » (Le Pen – Macron pour faire simple!), moralisation des débats dans les médias (ce qui est bien et ce qui est mal et dont la définition est donnée par les bien-pensants), et, cerise sur le gateau, la justice politisée, pour ne pas dire politique!

    Répondre
  • PA

    9 septembre 2019

    Bonjour M.Gave. Merci pour vos articles. C’est toujours un plaisir de vous lire.
    Je suis malheureusement obligé de vous dire que je ne partage pas l’optimisme de votre article d’aujourd’hui: il me semble faux de dire que la démocratie fonctionne bien depuis 3 siècles. Je pense au contraire que les régimes politiques en France sont très instables depuis 1789, et peu légitimes.
    Il me semble que la France a connu une bien plus grande stabilité (à tous points de vue) entre 496 (bataille de Tolbiac) et 1789. La monarchie me semble donc être le régime politique naturel de la France (c’est d’ailleurs pourquoi Bismarck, après la victoire allemande de 1870, s’est employé à favoriser le retour de la République qui lui paraissait devoir affaiblir durablement la France).
    Il me semble par ailleurs que la population française est de plus en plus « hétérogène ». Nous sommes de moins en moins une nation. Nous ne partageons plus de valeurs communes, et c’est bien là le problème! Nos dirigeants ont tout fait pour y parvenir (lutter contre le catholicisme, et faire venir des millions d’immigrés extra-européens). En conséquence, je doute que nos dirigeants puissent être « virés » par une élection à brève échéance.
    J’y crois d’autant moins que tous les leviers intellectuels de la France sont bien vérouillés par « les forces de progrès » (éducation nationale, justice, culture subventionnée, médias).
    En fait il me semble qu’à vue humaine, et si l’on y réfléchit rationnelement, la France ne peut que disparaitre d’une manière ou d’une autre. Mais je suis croyant et je pense que nous sommes sous la protection de Dieu et de la très Sainte Vierge Marie. C’est eux qui nous sauveront de la trahison de nos dirigeants par des moyens que nous ignorons encore.
    Cela ne nous dispense pas de nous battre, car Sainte Jeanne d’Arc disait : « les hommes d’arme batailleront et Dieu donnera la victoire ».

    Répondre
    • Bebas

      9 septembre 2019

      PA
      Optimisme de Charles Gave ? Je le trouve bien relatif.
      Peut etre n’avez vous pas prete attention a la fin sa communication :

      « Un renouvellement par les élections serait de loin la meilleure des solutions. Faute de quoi il se passera dans la rue. »

      Bien a vous

  • josick

    9 septembre 2019

    Et bien donc, je reposte mon commentaire ayant réfléchi au fait que ce que j’avance ne peux être compris par le corps social adossé à la biologie, à la bi-logique, mais ne la comprenant absolument pas…. corps social régit par une mono-logique…

    Mon com : Je me permet de répondre ayant atteint ce point de lecture  » mais surtout l’acceptation de la défaite par ceux qui ont perdu » car j’ai en cours une réflexion qui fait comprendre cette acceptation impossible dans le cadre de l’optique « Dieu est venu sur Terre ».

    Avant cette lecture, j’avais commencé un mail titrant « Dieu sur terre » par ces mots :

    « Pour parler comme Charles Gave, mais avec là interrogation :  » La plus grande imbécillité énoncée sur terre ? »

    En effet, la création serait uniquement une histoire de portion. »

    De là j’ai glissé vers la lecture de ce second papier de rentrée de Charles.

    J’ai comme postulat que l’unité ne peut être de notre monde, lequel n’est que de portion.

    On a donc deux possibilités : tendre vers l’unité ou tendre vers la désorganisation. Et si l’on considère que l’unité est possible dans notre monde, certains vont s’accrocher à une approche la considérant unique, s’accrochant alors au pouvoir (dictature de droite), d’autres s’accrochant à l’autre approche (les gauchistes adeptes de la désorganisation) de refuser par exemple la reprise du pouvoir par l’autre partie (c’est le refus par les Démocrates de Trump aux USA).

    La racine de ce mal est de croire que l’unité est existentiel sur terre, et de penser la détenir.

    Voilà, c’est donc tout simple.

    Répondre
  • mercadier gérard

    9 septembre 2019

    Intéressant et courageux.Bonne santé C.Gave et à son équipe.

    Répondre
  • Svl

    9 septembre 2019

    C’est ainsi qu’il m’a toujours été impossible de prendre de mon temps me déplaçant pour donner une seule fraction de légitimité à ceux dont nous pouvions seulement avoir accès …

    Cette mascarade n’eut guère de succès à mon égard et pour ceux qui ne comprennent pas ..
    Je m’adapte

    Répondre
    • calal

      12 septembre 2019

      et si vous croyez que je vais risquer ma vie ou me bouger le cul pour des gens qui ne veulent meme pas prendre une decision en glissant un billet dans une urne,vous vous trompez grandement…

      voter c’est exprimer son avis pour qu’on puisse se compter. Ne pas voter c’est laisser google et facebook le faire…

      comment fait un membre des forces de l’ordre republicain honnete pour savoir s’il reprime un mouvement de population majoritaire et legitime ou 10 000 « enfants gates » s’il y a 50% d’abstention aux elections?
      Vous laissez les loups prosperer dans le flou…

    • Charles Heyd

      12 septembre 2019

      je voudrais répondre à #calal;
      si on s’abstient c’est que l’on a de (très) bonnes raisons de le faire; si voter c’est choisir entre la peste et le choléra (pour ceux qui ne comprendraient, entre Macron et Le Pen par exemple), alors on peut légitimement s’abstenir; il faut tout simplement pouvoir dire « je ne choisis ni la peste ni le choléra; cela s’appelle le vote blanc (mais comme suffrage exprimé); sinon le vote c’est, selon la formule consacrée par des connaisseurs, les soixante-huitards, un piège à cons! Et c’est hélas ce que l’on constate tous les jours.

    • Philvar

      29 septembre 2019

      Je voudrai répondre à Charles Heyd que l’image de la Peste et le Choléra est très marquée par celui qui l’a utilisée et que si la Peste nous connaissons le Choléra n’est jamais encore venu au pouvoir et qu’il peut difficillement faire pire que la Peste ; il reste dans l’imaginaire secrété par les gens de gauche au pouvoir qui nous étripent. Les collabo sont juste des profiteurs à courte vue et finissent mal !

  • Thierry Balet

    9 septembre 2019

    Merci Monsieur Gave pour ce billet qui reste l’un des meilleurs à mon sens, car tout est dit….

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  • Baptiste

    9 septembre 2019

    « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »
    En l’occurrence, la démocratie qui est peut être la cause principale de cette situation déplorable.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!