4 février, 2019

La loi de 1973.

Je ne peux pas aller dans une réunion publique sans qu’un participant ne se dresse pour me parler de la loi de 1973, dite « Pompidou-Rothschild », qui aurait permis aux banquiers de s’enrichir grassement sur le dos de l’Etat et de la population.

La thèse semble être qu’avant cette loi funeste, l’Etat français pouvait emprunter gratuitement  à la Banque de France (BDF), ce qui lui aurait été interdit après, et que ce serait un gros scandale.

Cette croyance, qui semble partagée autant par une partie de la droite française que par l’extrême gauche de notre beau pays (Mélenchon), outre qu’elle semble impliquer un fonds assez fort d’antisémitisme, me laisse complètement pantois tant elle est stupide et je vais essayer d’expliquer pourquoi dans les lignes qui suivent.

Depuis 1936 et la réforme de la BDF, le gouvernement français pouvait emprunter dans des limites assez strictes 10 milliards de francs (si mes souvenirs sont exacts) sans payer d’intérêts sur ces emprunts et avait donc une espèce de facilité de trésorerie auprès de la BDF.

En 1973, Giscard et le Gouverneur de l’époque reformèrent la BDF, qui en avait bien besoin, et changèrent un certain nombre de choses mais très curieusement ne touchèrent pas à cette facilité qui ne fut supprimée qu’en 1992 puisqu’elle était en contradiction avec le traité de Maastricht.Ceux qui ont supprimé cette faveur que la BDF accordait à l’état ne furent donc pas Pompidou et Giscard mais Mitterrand et Delors, et les Rostchild, dont la banque à l’époque était nationalisée après avoir été au bord de la faillite, n’avaient pas grand-chose à voir dans le Schmilblick.

Mais cette croyance, largement répandue, indique une méconnaissance assez grave de la façon dont une économie fonctionne, ce qui est infiniment plus embêtant.

La première des incongruités est de croire qu’en économie la gratuité existerait.

Chacun se souvient de la phrase immortelle de monsieur Hollande, notre précèdent Président, annonçant doctement alors même qu’il avait enseigné l’économie à Sciences-Po (pauvres élèves, tout s’explique) que « ça ne coutait rien puisque c’est l’Etat qui paye », ce qui avait fait rigoler tout le monde.

Eh bien, ceux qui croient que si l’état ne paye pas de taux d’intérêts, cela veut dire que les emprunts sont gratuits, ont une compréhension de l’économie à peu près équivalente à celle de Flanby, et je vais essayer d’expliquer pourquoi.

Qu’est que donnait la BDF au gouvernement en échange des bouts de papiers colorés (les titres des emprunts) que le gouvernement livrait à la BDF ?

Réponse : de l’argent frais.

Et d’où sortait cet argent frais ?

Réponse : de la planche à billets.

Et donc la masse monétaire augmentait et avec elle l’inflation.

Et qui souffrait de l’inflation ?

Réponse : les épargnants français, qui payaient donc en fait cette fameuse gratuité et qui voyaient leur épargne détruite, ce dont ne souffrait absolument pas les fonctionnaires dont les salaires étaient indexés sur l’indice des prix de détail et qui, ayant des emplois à vie, n’avaient pas besoin de se constituer une épargne…

Cette miraculeuse gratuité n’était donc en fait qu’un transfert de richesse des épargnants vers les fonctionnaires et ceux qui parlent encore de cette foutaise montrent simplement qu’ils ne comprennent rien de rien à l’économie, ce qui ne surprendra aucun des lecteurs de l’IDL.

 

La deuxième imbécillité est de dire que du coup la France souffrirait de ce que ces génies appellent « la dictature des marchés financiers »

Pour ne pas subir la dictature des marchés financiers, il existe une solution très simple qui est de ne pas emprunter : en Suisse, en Suède, en Allemagne, personne ne parle de la tyrannie des marchés financiers et c’est bien normal puisque ces pays sont en excédent budgétaire.

Par une amusante ironie, le dernier budget en équilibre voté par nos Solon le fut en …1973 et depuis nos affaires ont toujours été gérées par des gens que NOUS avions élu et dont nous savions TOUS qu’ils nous mentaient. Il suffit de se souvenir de la formule du regrettable Président Chirac : « Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les ont cru » pour se rendre compte du mépris que les coquins que nous élisons ont pour nous.

Et donc nous n’avons eu QUE des déficits depuis 45 ans… parce que nous avons cru que la croissance du poids de l’Etat dans l’économie était une bonne chose, mais que nous refusions de payer pour cette très bonne idée.

Et comment ces déficits perpétuels ont-ils été financé ?

En émettant de la dette bien sûr.

Et qu’est que la dette étatique ?

La science financière nous dit que la dette étatique, ce n’est que la somme des impôts que nous aurions dû payer et que nous avons refusé de payer, préférant laisser cette charge à nos enfants ou petits-enfants.

Et la dictature financière se manifeste quand les marchés commencent à se demander si nos petits-enfants accepteront de payer au motif que nous avons refusé de le faire

On voit déjà ce qui va se passer. Les jeunes français productifs ont une valeur marchande très forte à l’international, très supérieure à celle qu’ils auront s’ils restent en France puisqu’il leur faudra rembourser cette dette.

Ils partiront-et partent déjà- à l’étranger, laissant sur place ceux qui n’ont pas de valeur marchande à l’international et qui donc seront bien incapables de rembourser quoi que ce soit.

C’est ce que nos incompétents appellent la dictature des marchés financiers et qui n’est que le vote avec leurs pieds des jeunes qui ne voient pas pourquoi la génération de Mai 1968, la plus bête de l’histoire de France, devrait les mettre en esclavage pour s’assurer une vieillesse tranquille, après avoir dilapidé l’argent que leurs parents leur avait laissé, et on les comprend.

En fait, les autorités politiques et les citoyens en France sont dans la position du drogué qui se plaint d’être dépendant de son dealer…

Et ce qui se passe en ce moment c’est simplement que cette note commence à être présentée et qu’il va falloir un jour vivre selon nos moyens.

Mais c’est la que les esprits faibles qui parlent de la Loi de 1973 font preuve d’une incroyable irresponsabilité.

Ce qu’ils veulent suggérer en disant que « c’est un scandale que la BDF ne puisse pas financer directement le déficit budgétaire » est que nous n’aurions aucun problème si la BDF assurait ce financement, et donc nous n’aurions plus de dictature des marchés.

Et donc ils confondent l’argent avec la richesse, ce qui est erreur quasiment enfantine.

Ce n’est pas parce que la masse monétaire augmenterait tous les ans pour financer des dépenses improductives que la quantité de richesse augmenterait dans le pays bien au contraire.

Et on le voit chaque jour au Venezuela, si cher à monsieur Mélenchon.

Je peux assurer le lecteur que la banque centrale du Venezuela, qui était un pays plus riche que la France en 1945, a financé totalement les imbécillités et de Chavez et de Maduro, et que le seul résultat est aujourd’hui que la monnaie du pays ne vaut plus rien, que les gens meurent de faim et que trois millions de personnes ont traversé les Andes à pied pour aller ailleurs.

Et l’amusant est que dans l’histoire, la première fois que cela s’est produit, ce fut en France, sous la Régence, avec le système de Law, et que cela donna l’occasion à Cantillon, un très grand économiste Irlandais d’être le premier à faire la distinction entre richesse et argent, que cela date de près de trois cent ans et qu’il y a toujours des ignoramus chez nous, trois cent après, pour expliquer que créer plus d’argent amène à plus de richesse.

Mais bien sûr, eux ils ne financeront que des dépenses productives parce qu’eux, ils connaissent le futur, ce qui est une autre ânerie, puisque le futur est inconnaissable.

J’ai donc le mépris le plus total pour tous ces gens qui me parlent de la Loi de 1973, parce que, ou bien ils ne savent pas et devraient se renseigner, ou ils savent, et donc savent qu’ils mentent.

Ce qui nous ramène à ceux qui nous gouvernent depuis cinquante ans.

La réalité est simple :

  • Permettre la dette, c’est permettre aux politiques d’acheter les voix d’aujourd’hui avec l’argent de demain.
  • Donner aux politiques la possibilité de lever des emprunts, c’est donner les clefs de sa cave à vins à un alcoolique.
  • Croire qu’il existe quelque chose qui s’appelle la dictature des marchés, c’est soi être idiot, soit croire que les autres le sont.
  • Financer l’Etat par la planche à billets, c’est la ruine assurée.

Et donc nos problèmes ne viennent pas du fait que nos élites ne connaissent rien à l’économie mais tout simplement du fait que nous sommes gouvernés par des crapules qui manipulent les électeurs en sachant très bien ce qu’ils font.

Et ces crapules ont monté un système qui est quasiment irréformable.

Toute une série de gens croient que « le Calife est bon (le système) mais que le Vizir est mauvais (le personnel politique) » et qu’il suffirait de changer le personnel politique, en mettant à leur place tartempion ou tartemuche et que tout irait mieux.

C’est complétement faux.

La seule solution est de changer le système en inscrivant dans la Constitution le Referendum d’initiative Citoyen et de se débarrasser de ceux qui ont fait de la politique leur métier.

Il se murmure que le Président pourrait annoncer un referendum pour le même jour que l’élection au Parlement Européen. Je crains que nous n’ayons un referendum sur la cueillette des haricots verts ou le ramassage des escargots, sujets brûlants qui partagent les Français

S’il annonçait un referendum sur le RIC, alors je dirai « Embrassons-nous Folleville, tout est pardonné ».

Je vais surement être déçu en bien, comme disent nos amis Suisses.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

59 Commentaires

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  • Articl10

    6 décembre 2020

    Pour moi tout est plus simple. La création monétaire que l’État possédait depuis la nuit des temps fût offerte par le marionnette Napoléon 1er à des banquiers privés sous le nom fallacieux de Banque de France. Reprise par le Front Populaire en 36 (congés payés, plein emploi, chantiers nationaux, développement urbain et administratif, à l’instar de l’Allemagne et de l’Italie ce qui provoquera une guerre pour remettre tout ce petit monde économique dans le droit chemin. Mais au sortir de la guerre De Gaulle résiste aux puissances financières et conserve la création monétaire à l’Etat. Les médias déjà aux ordres des banques organise la destruction du général au profit de la marionnette, la première d’une longue série, Pompidou, totalement inconnu du monde politique, et pour cause, c’est le directeur France de la Banque Rothschild. Le Macron de l’époque en quelques sorte. Une fois élu, obéissant à son cahier des charges, il redonne enfin cette création monétaire à ses maîtres. Voilà pourquoi la dette augmente depuis cette date, voilà pourquoi un État qui veut faire partie de l’Europe doit également « offrir » sa création monétaire aux banques privées.
    Bien à vous.

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  • Camino78

    21 février 2019

    Toujours très intéressant lorsque CG parle de monnaie.
    Une remarque :
    on peut difficilement arguer dans le même texte que bcp de gens ne comprennent rien à l’économie, et la monnaie, et souhaiter dans le même temps un RIC.

    Des sujets hautement techniques soumis au RIC, c’est « recipe for disaster ».
    Si dans le même temps on ne peut pas faire confiance aux parlementaires, que faire ?…
    Il n’y a pas de solution parfaite, mais intégrer des citoyens dans le process législatif, en les contraignant à travailler les sujets comme tout participant à une commission parlementaire, permet à la fois de ne pas laisser les parlementaires uniquement entre eux, de montrer au citoyen ce qu’est un processus démocratique et législatif (et que ça demande du travail), et d’inciter à se grandir intellectuellement, plutôt que de voter en 30 secondes de yaka fokon dans un isoloir.

    Pour revenir à la loi de 73, c’est NDA, à n’en point douter, qui a dû apprécier votre remontage de bretelles !!! :o))
    Ces gens adorent donner des leçons, mais détestent en recevoir. C’est bien connu : ils savent TOUT !
    De là à imaginer que cela ait pu le froisser … et qu’il ait pu en garder une aigreur … Et qu’il ait envoyé un message clair hier …
    Mais je spécule un peu trop !

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  • marc

    13 février 2019

    Beaucoup de choses vraies que j’ai pu verifier empiriquement dans ce que Mr Gave dit

    – Beaucoup de BAC+5 francais sont obligés de quitter le pays pour trouver du travail, mais c’est vrai pour espagnols italiens etc. on en trouve aux quatre coins du monde, j’en ai rencontré pas mal.
    ils sont obligés d’abandonner famille etc pour de tres longue durée
    Les BAC-5 migrants ont les fait venir pour servir d’esclaves aux bobos (ehpad etc)

    Concernant les immigrés certains m’ont avoué etre venu en France pour le systeme d’aide sociale/allocs (filet aussi) avant tout et certainement pas pour le marché de l’emploi. Ceux qui ont la double nationalité votent dans certains pays d’europe a gauche pour les allocs et le laxisme judiciaire mais dans leur pays d’origine (du fait de leur double nationalité ils ont conservé le droit de vote) ils votent droite nationaliste ou conservatrice

    par ailleurs les electeurs 68ards sont pas stupides comme le pretend Mr Gave et pas si manipulés mais mentalité bobo :

    – en conference financiere, quand vous leur faites un presentation sur la dette, les retraites francaises et leur financement et les previsions LT,
    la reponse unanime (de ces bobos actuellement retraités) c’est : bonne presentation mais on s’en fout completement car on sera morts d’ici la… apres moi les mouches…

    – concernant les migrants, parole de bobos : « ils sont la pour payer nos retraites », ce qui est totalement faux, car la plupart de ces migrants emargent a la secu des années apres etre arrivé sur le territoire (donc representent un cout pour la collectivité)

    – ces bobos sont tres gauche ideologiquement mais le portefeuille est nettement a droite et en general bien garni. Ils professent de grandes valeurs morales qu’ils appliquent pas a eux meme bien sur
    Bref la gauche liberale-libertaire dans sa splendeur.. tres genereux avec l’argent des autres, faites ce que je dis pas ce que je fais…

    Macron est d’ailleurs le digne representant des ses bobos degénérés, mais comment s’etonner quand la moitié des lecteurs francais a plus de 50 ans
    Le socialisme en france il pas uniquement par le bas mais aussi par le haut (capitalisme de connivence, bobos 68ards etc)
    Le drame de la France est que l’etat providence deja a la limite du raisonnable sous de gaulle a degenéré dans un systeme de tiroir caisse dans lequel
    tout le monde sert et pretend vivre au detriment des autres, une usine a gaz au niveau social, fiscal etc

    Et effectivement, comme dans un systeme communiste les privilegiés sont les fonctionnaires. Mais on retrouve le clientelisme politique, dans tous les pays europeens pour cacher le chomage et acheter des voix, les politiciens ont engagé des fonctionnaires (surtout la fonction territoriale en France). Le nombre de fonctionnaires en France a fortement augmenté ces 20 derniers années
    Bien sur ca risque de finir en guerre civile, et c’est assez logique

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  • michel hasbrouck

    9 février 2019

    c’est marrant, personne ne précise que les banques centrales – les seules à pouvoir faire tourner la planche à lignes de crédit – sont des banques privées…

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  • Jacques Ady

    9 février 2019

    Bravo M. Gave ! Enfin quelqu’un qui remet avec brio les pendules à l’heure !

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  • JLC

    6 février 2019

    Cher Monsieur Gave,

    Je lis avec grand intérêt cet article et vous remercie de faire un point si complet sur ce sujet, chose que je n’avais jamais rencontrée jusque là.
    Vos arguments me semblent raisonnables et fondés.
    Toutefois, trois points heurtent ma compréhension du sujet, ou à minima me semblent rester en suspens….
    – Dans un système économique rationnel, ne devrions nous pas voir la masse monétaire augmenter de façon naturelle parallèlement au volume des échanges, sans que l’on puisse à ce sujet parler d’inflation ?
    – Pour autant que je me souvienne il n’y avait pas d’intérêts sur la masse monétaire mise en circulation par la BDF, et de toute façon s’il y en avait eu, cet intérêt serait revenu dans le budget de la nation sous l’une de ses rubriques de recettes pour un montant équivalent. Si tel est bien le cas, peut-être que la création monétaire de la BDF n’aurait pas été porteuse d’une inflation dans la mesure où elle se serait contenté de suivre l’augmentation du besoin de masse monétaire ?
    – La question est de savoir si verser un intérêt, certes bas en ce moment mais ça n’a pas toujours été et ce ne sera pas toujours le cas, à des banques privées sur la masse monétaire en circulation ne serait pas constitutif d’un détournement par prélèvement de biens publics par le privé ?
    C’est à dire n’est-ce justement pas là qu’une inflation égale aux taux d’intérêts prélevés de la sorte apparaît puisqu’en aucun cas ces intérêts perçus par le privé ne reviendront sous forme de recette dans le budget de la nation ?

    Vous remerciant par avance de bien vouloir indiquer quel est votre point de vue sur ces questions.

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  • Antoine Cornubert

    6 février 2019

    Bonjour,
    Il me semble que vous reportez le problème, en effet si la BDF ne peut plus « créer de la masse monétaire », c’est maintenant le rôle des banques centrales (européennes, américaines, japonaises), qui l’ont extraordinairement utilisé, dans ce qu’on appelle le « quantitative easing » qui n’est rien d’autre que des prêts à taux 0 (ou presque) aux banques commerciales, qui elles se réservent le droit de « faire payer l’argent » et imposent des taux d’intérêt plus important aux particuliers et aux états. Ainsi, si l’on suit votre raisonnement, ce sont ces banques qui ont « fait marcher la planche à billet » pour leur compte .. a moins que je ne me trompe, mais plusieurs économistes (O.Delamarche, F.Lordon, O.Berruyer, E.Chouard..) parlent bien de cette création monétaire comme d’une planche a billet scandaleusement utilisé – et pour le bénéfice de peu de personnes …

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    • Duglandier

      9 février 2019

      E. Chouard un économiste vous y allez un peu fort!

  • sissou

    6 février 2019

    Je fais partie de ceux qui croyaient au miracle de la création monétaire sans frais mais on peut quand même expliquer les 30 glorieuses par l’état stratège qui a investi dans le nucléaire, le TGV, le Concorde etc…la création monétaire associée à la création de richesse ça marche? En effet la création monétaire pour payer des fonctionnaires c’est pas bien ai je bien compris?

    Répondre
  • Simon ANDRE

    6 février 2019

    Non, la création monétaire par l’Etat ne s’accompagne pas nécessairement d’inflation.
    L’inflation n’apparaît que lorsque la masse monétaire augmente plus vite que la production de biens et services.
    Or, la création monétaire peut être employée pour la production de biens et services; elle n’est donc pas forcément génératrice d’inflation.
    J’ajouterai que dans la réforme d’Allais, c’est bien l’Etat qui contrôle la création monétaire, car elle est ordonnée au bien de la collectivité, et il faut donc que le processus soit totalement transparent et contrôlé par le Parlement pour éviter que des personnes la détournent à leur propre profit comme cela se fait avec le LBO par exemple.

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    • Jacques Ady

      9 février 2019

      Pouvez-vous citer un exemple de création monétaire ayant abouti à une création de biens et services de même valeur – car si la valeur des biens et services créés (vous pensez sans doute à des grands travaux commandés par l’État ) n’atteint pas la valeur de la monnaie créée, il y a bien inflation.
      Par ailleurs, dans le cas présent la monnaie créée sert à financer du déficit, donc des biens et services déjà réalisés (si tant est qu’on puisse parler de biens et services dignes de ce nom quand il s’agit de l’action publique). Donc on fabrique bien de l’inflation, quand on fait tourner la planche à billets pour financer le déficit public.

  • lhomdebordeaux

    5 février 2019

    Excellente mise au point sur un sujet qui est revenu de plus en plus dans les débats notamment depuis la dernière campagne présidentielle .Moi qui avait fait sciences économiques en 73/78 je n’en avais jamais entendu parler . La question me laissait perplexe et la FACONDE PEDAGOGIQUE de Charles donne effectivement la bonne réponse :une facilité de crédit a toujours un cout d’une manière ou d’une autre!

    Répondre
  • Jean

    5 février 2019

    Ah mais, cher Monsieur, quoi de plus beau que de prendre aux épargnants, riches par définition, pour redonner aux pauvres sans épargne, et aboutir enfin au rêve d’un monde égalitaire ou tout le monde sera fauché sur 120 générations?
    Aussi, finalement qu’importe… Que se soit larvé avec des dévaluations ou le fait de la finance… Au moins avec les marchés il y a un bouc émissaires tout désigné.

    Bien a vous et merci pour tous vos articles et votre bon sens.

    Répondre
  • Steve

    5 février 2019

    Bonjour
    A ceux qui, lassés des empoignades des Tartarins de l’économie sur les vertus supposées du calibre 73 pour flinguer proprement la misère, voudraient prendre un peu l’air et de l’altitude, pourquoi ne pas aller lire l’interview d’Yngve Slyngstad sur bloomberg? ( Norway’s 1 trillion man…)?
    Le travail de ce Monsieur consiste à sauvegarder les richesses naturelles de la Norvège pour les petits-enfants des petits-enfants des norvégiens d’aujourd’hui. Rien à voir donc avec la compulsion forcenée qu’ont certains pour assurer leurs rentes et avantages du jour en endettant nos descendants, politique que l’on pourrait qualifier de « Traite des blancs »!

    Cordialement.

    Répondre
  • dede

    5 février 2019

    « Ce qu’ils veulent suggérer en disant que « c’est un scandale que la BDF ne puisse pas financer directement le déficit budgétaire » est que nous n’aurions aucun problème si la BDF assurait ce financement, et donc nous n’aurions plus de dictature des marchés. »

    C’est d’autant plus incongru que le probleme majeur actuellement, c’est que la BCE a pris ce role de financement qui ne correspond pas a ses attributions. Le gouvernement francais emet de la dette aupres des banques (les Specialistes en Valeurs du Tresor) qui vont tres vite preter les titres a la BCE en echange d’euros.
    Si ce n’est pas un financement direct de la dette gouvernementale par la Banque Centrale, ca y ressemble fort quand on souleve le voile qui cache le mecanisme!

    Répondre
  • PierreH

    5 février 2019

    Bonjour Mr Gave,
    Tout d’abord merci pour cet article (et tous les autres) vraiment pertinents.
    J’ai déjà bien appris en vous écoutant et en vous lisant.

    Cela dit, voudriez-vous préciser comment vous vous y prendrez pour retrouver nos souverainetés ?
    Quelles actions comptez-vous mettre en oeuvre afin d’atteindre cet objectif ?
    D’avance merci pour votre réponse.

    Répondre
  • calal

    4 février 2019

    L’argent gratuit ca n’existe pas : il me semble que les partisans de la MMT y croient pourtant…

    Répondre
  • Philippe

    4 février 2019

    Pourrions nous rapprocher dette publique  » résidente  » et dette publique  » non-rèsidente  » ?

    et èvoquer l’ abandon de la  » préfèrence communautaire  »

    Le cas du Japon est emblématique . Dette publique RESIDENTE a 230% du PIB . Le Japon continue son bonhomme de chemin, pas de gilets jaunes dans les rues, une productivité trés élevée , un chomage faible a 2,3% , il y a pénurie de travailleurs dans de nombreux secteurs , les japonaises néanmoins sont nettement moins payées que les hommes .

    En U.E , la dette publique est non-résidente, aucun Etat ne peut réserver l’ achat de la dette a ses propres résidents . Donc il aurait été logique de réserver l’ achat de la dette publique aux résidents de l’UE et d’en interdire la vente aux non-résidents .
    Mais la concurrence continuelle entre Etats de la zone Euro fait que c’ est encore la loi du marché qui s’impose et non pas la règle de la préfèrence communautaire .
    Laquelle préfèrence communautaire n’ a jamais été qu’un slogan politique de campagne electorale .

    Répondre
    • marc

      5 février 2019

      Oui et non, pourquoi j’irais preter de l’argent a la France, qui fait venir des BAC-15 pour me remplacer !

      La difference est la, les dirigeants du Japon s’occupent des Japonnais, le notre s’occupe de faire venir, nourrir, et loger les clandos.

  • Fucius

    4 février 2019

    Voici l’humble disciple de Frédéric Bastiat que je suis propose de contrer la peste socialiste:
    – L’économie consiste à échanger des services (directement ou non)
    – Les prix ne servent jamais qu’à valoriser ces services
    – Il n’existe pas de service reçu par un individu qu’un autre individu ne l’ai fourni

    Le socialisme consiste à faire croire qu’il serait possible que la somme des services reçus excède la somme des services rendus. Ce qui est impossible.

    La fonction de la monnaie est de faire valoir un droit à recevoir des services égaux en valeur à ceux qui ont été rendus.C’est pourquoi les billets passent de main en main: Vous rendez un service valant 20EUR, et en retour vous demandez un billet de cette valeur; puis vous donnez ce même billet à un autre individu en échange d’un service que vous acceptez de valoriser à 20EUR; et ainsi de suite.

    La création monétaire indue vient fausser ce système d’information. Celui qui peut imprimer des billets reçoit des services sans en donner, et s’il n’est pas limité il s’arrogera tous les services et personne d’autre n’en recevra plus aucun.

    L’économie est optimale lorsque cela ne se produit jamais, ce qui revient à dire qu’il n’y a pas de dépense publique.

    Répondre
    • Fucius

      4 février 2019

      http://bastiat.org/fr/l_Etat.html:
      « Mais ce qu’il faut bien remarquer, c’est l’étonnant aveuglement du public en tout ceci. Quand des soldats heureux réduisaient les vaincus en esclavage, ils étaient barbares, mais ils n’étaient pas absurdes. Leur but, comme le nôtre, était de vivre aux dépens d’autrui ; mais, comme nous, ils ne le manquaient pas. Que devons-nous penser d’un peuple où l’on ne paraît pas se douter que le pillage réciproque n’en est pas moins pillage parce qu’il est réciproque ; qu’il n’en est pas moins criminel parce qu’il s’exécute légalement et avec ordre ; qu’il n’ajoute rien au bien-être public ; qu’il le diminue au contraire de tout ce que coûte cet intermédiaire dispendieux que nous nommons l’État ? »

    • Jean-Marie

      6 février 2019

      Pourriez-vous, SVP, nous expliquer en quoi est décomposable votre « valeur de 20 euros » et la réelle valeur de ces composants ?

  • Du Guesclin

    4 février 2019

    Excellent.
    C’est Jovanovic qui ne cesse de parler de cette loi. Et c’est son disciple Rougeyron qui a écrit un livre à son sujet pour la dénoncer. Qui a lu ce livre ?
    La tête des deux si on leur disait qu’ils sont peut-être antisémites.
    Quant à Soral il n’est pas rancunier, citant souvent CG en bien.
    Vraiment excellent.

    Répondre
  • Maximilien LAMBERT

    4 février 2019

    Tout à fait d’accord. Mais quand dans ce foutu pays va t-on mettre en évidence que la dépense publique est disproportionnée d’une part aux moyens de ce pays et d’autre part au rapport qualité prix qui peut se mesurer entre le prélèvement (de plus en plus important) et la prestation (de plus en plus dégradée) ?

    Répondre
    • Fucius

      4 février 2019

      J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de « doucher » votre optimisme béat: La dépense publique entraîne toujours une destruction de même montant en tendance.
      https://www.wikiberal.org/wiki/Bitur-Camember

      Notez que cette démonstration purement logique fonctionne sans tenir compte de la haine sociale, qui selon moi augmente encore la destruction…

  • Diocles

    4 février 2019

    Evident, M Gave ! C’est à se taper la tête contre les murs…Mais, à force, je crains que votre tête – et accessoirement la mienne – n’explosent.

    Répondre
  • Grim

    4 février 2019

    Cette théorie est d’autant plus absurde que même avant cette loi, l’Etat n’empruntait que très très peu auprès de la BdF. Rien qu’avec ça, la démonstration comme quoi le financement des investissements de l’Etat se serait fait avec la planche à billets est donc totalement erroné.

    Répondre
  • RMarin

    4 février 2019

    Bon ca ne nous dit pas si la loi fut bonne, ou si elle fut inutile. Si on considere que le principal but recherché était de donner le baton aux marché pour forcer a l’orthodoxie budgétaire, force est de constater que ca n’a pas tres bien réussi.
    Par ailleurs, il semblerait que jusqu’a présent la France a été un payeur sonnant et trébuchant et que ceux qui ont eu l’opportunité de lui preter de l’argent (qu’ils n’avaient pas), ne sont pas malheureux d’en percevoir les intérets.
    J’ai du mal a tirer les conclusions de ces 2 points.
    Salutations

    Répondre
  • Ockham

    4 février 2019

    Le crétinisme se confond avec une crapulerie en bande organisée presque au point de disculper un certain Madoff. Les challengers, qu’il s’agisse de la droite nationaliste et de la gauche révolutionnaire inconstitutionnelle, raisonnent dans les mêmes termes avec en plus des surenchères sur des enchères de failli. Donc le peuple aurait voté pour des crapules qui mentent pendant 40 ans et fatigués d’être trompés ils vont voter pour des surenchères ! C’est hallucinant mais bientôt vrai. Quand à ceux qui tentent comme vous d’expliquer que deux plus deux font 4. Quoi la rigueur? Effroi de l’énarque, du syndicaliste et du peuple main dans la main. Depuis quand 2+2 font quatre en France ? République ou Royauté, une telle vérité mérite le Cantal à vie et non le palais de la Pompadour, l’Élysée. Sauf miracle !

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  • Chalpitek

    4 février 2019

    Mmmm, il y a quand même une différence de taille : à qui l’argent emprunté est dû. Les intérêts d’un emprunt souscrit à l’étranger sortent du pays. Voir le Japon et l’Italie comme exemples du contraire.

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    • idlibertes

      4 février 2019

      Oui et bien que nos Français épargnent, ils pourront prêter (il faudrait pour cela que l’etat leur laisse un salaire décent)… En attendant, qui fait son lit s’y couche.

  • pucciarelli alain

    4 février 2019

    Traiter de ce problème sans évoquer l’Euro et ses contraintes ainsi que le corset UE paraît curieux. Revenir à la BDF comme payeur en dernier ressort, dans le cadre de l’indépendance nationale, c’est déjà laver nos assiettes en familles. Et pouvoir décréter quelle lessive doit être choisie en toute indépendance serait un sacré progrès. A tout prendre, mieux vaut être redevable à la BDF sous contrainte étatique qu’aux « marchés ». Et que le peuple décide alors. Non?

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    • Jacques Ady

      9 février 2019

      Vous n’avez rien compris. On peut tout à fait être à la fois pour le retour à l’indépendance nationale y compris au plan monétaire et pour que l’État équilibre son budget (parce que c’est cela le fond de la question). Quant à rembourser la dette aux banques qui ont prêté à la France, c’est la moindre des choses à la fois sur le plan moral – respect de ses engagements + respect des épargnants – et sur le plan juridique.

  • Fagin

    4 février 2019

    « …semble impliquer un fonds assez fort d’antisémitisme » ça y est… dès qu’on met en cause UN type, ou UNE banque, les gros mots sont de sortie… C’est comme ça : il y a des sujets, des noms tabous… donc, à la moindre critique, à la moindre question, on vous sort « les heures les plus sombres » et tout le tralala… c’est beau la démocratie, la liberté de penser, le droit de porter sur les choses un regard critique… C’est dommage, ce panurgisme idiot de votre part parce que l’article, sans cette basse accusation, est très intéressant.

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    • idlibertes

      4 février 2019

      Rien à vopir. il se trouve que les gens qui invoquent la loi de 73 sont la plupart du temps antisémite (cf Soral par exemple) et il est aussi idiot d’en un sens oud ‘en l’autre d’en invoquer la présomption ou la non.

  • VINCENT JEAN AUGUSTIN

    4 février 2019

    Avant cette loi, en ma qualité de responsable d’une entreprise ayant une activité saisonnière très accentuée, j’avais l’opportunité de négocier un crédit réescomptable dit de campagne directement avec la Banque de France, suivant un prévisionnel de trésorerie. Après je me suis trouvé dans une situation de dépendance totale face à des Banques de second rang qui ont immédiatement imposé des garanties personnelles du dirigeant.
    Cette loi a livré les PME & PMI en situation de dépendance totale envers les banques.

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    • goufio

      4 février 2019

      Ce crédit réescomptable était gratuit bien entendu. Ce n’est pas une question.
      Surtout il ne faut pas écrire sans tout expliciter car sinon vous allez vite faire partie de ceux qui croient que l’argent comme tout le reste est gratuit. Vous avez dit François Hollande ?

    • Charles Heyd

      4 février 2019

      Si j’en crois ce que dit Ch. Gave et vous-même et ce que j’ai pu en lire par ailleurs, ces crédits (à taux zéro) n’étaient consentis que sur de courtes échéances et limités à 10,5 milliards de francs (pour le Trésor public – même pas 2 Mds d€!) et ne sauraient donc pas être une solution pour notre dette publique (sans compter les entreprises), dette publique qui est de l’ordre de 2 000 mds d’€, même en y rajoutant les 10 Mds (de francs) à faible taux.

      Par contre, pourquoi ne pourrait-on pas faire ce que font les Japonais et les Italiens (avant Maastricht pour ces derniers?), c-à-d emprunter aux taux du marché à la banque de France et donc verser les intérêts échus aux Français qui souscriraient à ces titres (type emprunt Pinay ou Giscard, certes ruineux pour les finances publiques pour ce dernier); on peut penser que la BDF à une connaissance aussi fine des entreprises françaises que les banques privées et serait plus « compréhensive » que ces dernières; les taux actuels sont bas mais égaux, sinon plus hauts, à ceux du livret épargne et même des assurances vie en €! Cependant, du temps où j’étais jeune boursier, dans les années 70, et où il y avait plus d’inflation qu’aujourd’hui, j’avais acheté un jour des bons du Trésor que j’ai vite revendu quand j’ai vu leur rendement! J’en ai pas acheté d’autres depuis et je me suis délesté des assurances-vie en € depuis longtemps!

  • Gerldam

    4 février 2019

    Craindre l’inflation quand on fait tourner la « planche à billets », actuellmeent des clics de souris, c’est ce que craignaient nombre de gens avec le fameux QE.
    Cependant et contrairement aux craintes exprimémes, le QE fut massif sans cela faire progresser l’inflation le moins du monde.
    Ce qui était vrai en 1973 ne l’est donc plus aujourd’hui?

    Répondre
    • idlibertes

      4 février 2019

      On regarde les taux ?:-)) ? de plus, la BCE fait racheter à la BNF massivement la dette française

    • Jacques Peter

      4 février 2019

      Si l’indice des prix est resté stable malgré le QE, c’est que les gains de productivité ont compensé l’inflation monétaire. Sans QE les prix auraient baissé.

    • goufio

      4 février 2019

      La lecture actuelle est que nous sommes dans un monde déflationniste à cause de la démographie qui est sur une pente tendancielle à la baisse à long terme, que la dette dont le coût est supérieur à la croissance nominale de l’économie (si les taux d’intérêts augmentent alors la dette augmentera d’autant plus et la croissance en pâtira), enfin les gains dus à l’innovation ne sont pas suffisants et ne se traduisent pas en gains de productivité, donc en richesses nouvelles créées. Nous sommes entrés dans un monde déflationniste pour ces raisons et l’accroissement de la masse monétaire n’a pas encore conduit à l’inflation.

    • lafronde

      4 février 2019

      L’inflation se retrouve dans le prix de l’immobilier dans les métropoles !

  • VQE

    4 février 2019

    Je tique juste sur une chose, mais peut-être s’agit-il d’une coquille :

    « …En 1973, Giscard et le Gouverneur de l’époque reformèrent la BDF, qui en avait bien besoin, et changèrent un certain nombre de choses mais très curieusement ne touchèrent pas à cette facilité qui ne fut supprimée qu’en 1984 puisqu’elle était en contradiction avec le traité de Maastricht. … »
    Il me semble pourtant que le Traité Maastrciht fut signé en 1992?
    Il doit s’agir d’un autre document?

    Répondre
    • alecton

      4 février 2019

      la loi de 73 fut effectivement abrogée en 93 par la Loi n°93-980 du 4 août 1993 – JORF 6 août 1993 en vigueur le 1er janvier 1994.

  • Nicolas Giraud

    4 février 2019

    https://lematin.ch/18837782

    Je crois que Manu 1er à déjà répondu à la question de savoir ce qu’il pense du RIC

    Visiblement ce qui marche en suisse ne peut pas fonctionner chez nous, on ne mange pas assez de chocolat, ou bien il ne neige pas assez, on ne sait trop

    Répondre
    • Robert

      4 février 2019

      « Les anglais n’ont pas de problème avec les faits mais ont un problème avec les idées. Les Français, c’est le contraire. » Winston Churchill (1940)

    • Bilibin

      5 février 2019

      Macron invoque maintenant « l’identité profonde des peuples ».

      On croit rêver. Cet homme est si malhonnête…

  • marc

    4 février 2019

    Excellent, a partager 20 fois par jours, et a envoyer a tous les hommes et femmes politiques.

    Répondre
    • Jean-Marie

      6 février 2019

      Vous êtes sûr que Churchill a dit « les Anglais » et pas les « Britanniques » ?
      Ça m’étonnerait que lui aussi faisait cette classique confusion bien française qui amène à penser que tous les Néerlandais sont hollandais ?

  • Josselin Stern

    4 février 2019

    Merci Monsieur Gave,
    Un canard à qui on devait casser le cou.

    Par contre j’ai une question : Nicolas Dupont Aignan était un pourfendeur de cette loi de 1973.(https://www.contrepoints.org/2012/03/12/72842-idees-recues-sur-la-loi-du-3-janvier-1973-dite-loi-rothschild)
    Pourtant vous êtes sur ses listes aux élections européennes.

    Comment conciliez-vous votre « mépris le plus total pour tous ces gens » et votre présence sur cette liste ?

    Bien cordialement

    Répondre
    • Gerldam

      4 février 2019

      Effectivement, cet article de Contrepoints est particulièrement clair.

    • Guillaume_rc

      4 février 2019

      Même question que Josselin Stern.
      J’irai même plus loin ; c’est la première chose qui m’est venu à l’esprit quand vous avez annoncé votre soutien à NDA.

    • charles Gave

      4 février 2019

      Cher lecteur

      Je ne crois pas avoir jamais dit que je rejoignais NDA pour ses connaissances economiques
      Je l’ai rejoint parce que deux fois dans sa carriere, il a fait preuve de courage
      Le but est tout d’abord de retrouver nos souverainetes
      et la nous sommes d’accord
      Sans cela, aucun espoir
      Une fois cela fait, on pourra s’etriper, mais comme NDA est un homme intelligent , je me dis que trouver un accord entre gens de bonne compagnie le temps venu ne devrait pas etre trop difficile
      Ne nous trompons pas de bataille
      D’abord on organise le Bruxit (defaire tout le sale travail fait par Delors et Trichet) et ensuite on verra bien
      Amities

    • Pierre H

      5 février 2019

      Merci pour le lien. C’est tout à fait instructif.
      Les pendules sont bien remises à l’heure maintenant.

    • Josselin Stern

      5 février 2019

      Je vous souhaite bon courage sur ce front alors

      et M**** pour les élections

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!