29 octobre, 2014

La descente aux enfers Française toujours à l’honneur

La semaine a été favorable à tous les marchés après la vague de pessimisme qui avait touché tous les investisseurs la semaine précédente : Milan a regagné 4,2%, Madrid 3,8%, Paris 2,3% et Francfort 1,5%. Cette reprise se justifiait par le fait que la revue des actifs des banques européennes organisée par la BCE n’apporterait aucune mauvaise surprise, ce qui a été le cas, tout comme les élections en Ukraine et au Brésil.

Le psychodrame mis en scène par la France pour ne pas respecter ses engagements de déficits vis-à-vis de Bruxelles est assez pitoyable et ne trompe personne.

 Depuis 2009, la zone euro passe d’expédients monétaires en expédients monétaires, sans que la situation s’améliore en rien. Aujourd’hui, les pays n’ont plus de marge de manœuvre pour faire de la relance. Il faut faire des réformes.

En France, les derniers chiffres du chômage sont mauvais. Même François Rebsamen, ministre du Travail, dit désormais « nous sommes en échec ». Cela tranche au moins avec les propos de Michel Sapin, son prédécesseur, qui se croyait obligé chaque mois d’anticiper la fameuse « inversion de la courbe du chômage ».

Il serait temps de constater que les contrats aidés, dont le principal recruteur est le secteur public, ont certes rempli l’objectif fixé au prix d’un peu plus de déficit public, mais que les contrats de génération, avec 33 000 demandes à fin septembre, sont très loin des objectifs de 100 000 retenus au moment du lancement. Il faut redire que l’essentiel de la création de nouveaux emplois dans le secteur marchand se trouve dans la flexibilité du marché du travail. D’ailleurs, en 1990, quand le Code du Travail comportait 1000 pages, il y avait 1 million de chômeurs, en 2000, c’était 2000 pages et 2 millions de chômeurs, en 2010 nous en étions à 3000 pages et 3 millions de chômeurs, en 2014 nous approchons les 3500 pages avec bientôt 3,5M de chômeurs. Cette série de chiffre est lumineuse.

Face à cette situation dramatique, le gouvernement est sans arrêt en train de se faire pardonner les petites mesures « libérales » qui ne sont que des décisions de bon sens, face à la réalité envahie par « les marqueurs de gauche » : la remise en cause des allocations familiales en les modulant désormais en fonction des revenus. Pendant ce temps, on ne touche pas bien sûr pas à l’Aide Médicale d’Etat (AME), accordée automatiquement aux étrangers en situation irrégulière. Elle devient un véritable gouffre, qui va coûter 1Md€. On ne touche pas non plus aux allocations familiales des fonctionnaires.

Le résultat, c’est une France déchirée, une économie en panne, des réformes inexistantes, un avenir incertain. Les centres de décision des entreprises et leurs dirigeants quittent la France. La machine à perdre des emplois hautement qualifiés fonctionne à plein régime, même si les sièges sociaux restent pour le moment encore en France. Relancer une économie, cela commence par savoir retenir ses talents. Au lieu de cela, on patauge, on n’avance plus, on est dans l’amateurisme.

Pour avoir une idée de la perception de la France par les investisseurs étrangers, il faut absolument parcourir la présentation de David Einhorn, gérant du fonds américain Greenlight Capital. Elle peut être vue en entier sur Business Insider.

En Allemagne, le succès politique du parti « Alternative für Deutschland » pousse encore plus l’Allemagne vers l’affirmation d’une politique spécifique qui consiste à reconnaître que l’euro a échoué et qu’il faut revenir au Deutschemark pour l’Allemagne.

En un mot, l’AfD ne veut pas que le contribuable allemand paye pour des pays qui refusent absolument de se réformer. D’ailleurs, la dernière étude réalisée par S&P montre qu’une relance allemande aurait des effets limités sur l’économie Française.

En Espagne,  le chômage baisse mais les tendances séparatistes sont attisées par la crise économique. L’Italie est confrontée au fait que neuf banques n’ont pas passé les stress test de la BCE. Elle s’enfonce dans la dépression et Matteo Renzi, le président du Conseil, n’arrive pas à faire passer son programme de réformes. La Grande Bretagne s’agace sur le budget européen. Bruxelles demande à David Cameron une rallonge de 2,1 Md€. Le Premier ministre est obligé de multiplier les concessions aux europhobes dans l’espoir de gagner les élections législatives de mai 2015.

Aux Etats-Unis, les indices boursiers ont aussi bien progressé pendant la semaine : Dow Jones + 2,5% et Nasdaq +5,2%. La croissance des poids lourds de la cote reste bien orientée : Apple , Caterpillar, General Motors, Yahoo, 3M, American Airlines, United Airlines …

Au Brésil, tous ceux qui espéraient l’élection d’un candidat favorable aux entreprises sont déçus. La bourse a ouvert en baisse de 6% le lendemain des élections. Petrobas, la société pétrolière emblématique du pays, a même reculé de 14,5%. Bien évidemment, les ETF qui permettent aux investisseurs de s’exposer au marché brésilien, ont aussi cédé du terrain notamment : Lyxor ETF Brazil, iShares MSCI Brazil Capped ETF et  iShares MSCI Brazil UCITS.

Les résultats de sociétés ont été plutôt favorables

Parmi les bonnes nouvelles : Safran qui profite de la santé du marché aéronautique. Cela dynamise des sous traitants comme Figeac Aero. De son côté, Seb a vu la progression de son chiffre d’affaire saluée par une hausse de plus de 8%. Pour Caterpillar, les résultats montrent que l’économie mondiale est plutôt en bon état.

Parmi les déceptions il faut noter : Michelin, qui a révisé ses perspectives en baisse. Kering, qui a enregistré un nouveau recul de la marque Gucci au deuxième trimestre. Les sociétés sont souvent obligées de baisser leurs prix pour conserver leur chiffre d’affaire.

La filière éolienne est moribonde en France

La puissance installée dans l’éolienbaisse depuis trois ans pour atteindre 7800 MW. L’éolien représente 5,4% de la production primaire d’énergie. Le prix de marché d’un mégawattheure est de 50€, mais EDF le rachète aux producteurs à 82€ grâce à une aide d’Etat financée par la Contribution au Service Public de l’Electricité qui représente aujourd’hui 17% de la facture des usagers et bientôt 30% en 2017. Comme d’habitude, les subventions pleuvent sur les communes ou les organisations professionnelles concernées. Que l’on se rassure, ce n’est ni le souci écologique ni la volonté de créer des emplois qui motive les acteurs de ce secteur mais l’appât de l’argent public. Les emplois créés reviennent à 2,5M€ par emploi !

Une nouvelle fois, on peut féliciter l’action de l’écologie politique qui mobilise beaucoup d’argent public sans que les émissions de carbone soient réduites pour autant.

Comme le montre de dernier rapport de Colette Lewiner pour Capgemini sur les marchés européens de l’énergie, il faut remédier au développement trop rapide des énergies renouvelables en liant les subventions aux prix du marché. Il faut aussi veiller à ne pas fermer trop de centrales à cycle combiné gaz, car nous n’aurons plus de capacité d’ajustement en périodes de pointes. Autant de conseils de bon sens qui ne seront pas retenus puisque dans ce domaine, les décisions sont uniquement prises en fonction de critères idéologiques.

 Les grands acteurs du secteur sont : General Electric (n°1/Etats Unis), Vestas (n°2/Danemark), Gamesa (Espagne), Nordex (Alllemagne), Siemens (Allemagne), Suzlon (Inde), Goldwind (Chine). Alstom (partner with EDF Energies Nouvelles), Areva (partner with Iberdrola and GDF Suez).

Bien évidemment, comme dans les panneaux solaires, ce sont les sociétés chinoises qui en profitent le plus, notamment :Sinovel, Dongfang, Goldwind, China Ming, China High Speed Transmission.

La biotechnologie française à l’honneur

Les fonds américains sont attirés par les sociétés françaises de biotechnologie. L’action de DBV technologies a progressé de 30% en deux jours après avoir été introduite au Nasdaq et levé 90M€. Le Viaskin est le premier médicament au monde qui sera efficace pour soigner l’allergie à la cacahuète. Là encore, la reconnaissance du succès se fait sur le marché américain, pas vraiment à Paris malheureusement.

Parmi les sociétés du secteur les plus présentes dans les portefeuilles des fonds spécialisés, on peut retenir : AB Science, Innate Pharma (=BMS et Novo Nordisk), Cellectis, Valneva (=fusion de Vivalis et de Intercell, Inatherys (privé/anticorps monoclonaux), Stallergenes, Genfit, Nanobiotix (nano particules), BioAlliance Pharma, Adocia.

Read more at http://www.atlantico.fr/rdv/revue-analyses-financieres/economie-francaise-continue-descente-aux-enfers-fond-nouvelles-concessions-gouvernement-aux-marqueurs-gauche-ame-allocations-1830696.html#3KzgPRCtARJADISY.99

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

8 Commentaires

Répondre à chris

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • goufio

    2 novembre 2014

    Et pourtant la solution est simple, elle est plutôt double:
    Ne pas remplacer 160 000 fonctionnaires partant en retraite chaque année, économie annuelle 7,2 milliards àterme de 10 ans c’est 72 milliards d’économies annuelles et seront nous plus mal administrés?
    Détaxer complètement l’épargne dans les entreprises de l’impôt sur le revenu, des prélèvements sociaux, des plus-values, des droits de mutations à titre onéreux et gratuit et enfin de l’ISF.
    Je vous laisse mesurer les effets sur l’économie française et le moral de tous.

    Répondre
  • BA

    2 novembre 2014

    La base monétaire, ou « monnaie de banque centrale », désigne la monnaie qui a été créée directement par la banque centrale. Elle se compose :
    des billets en circulation qui représentent environ 15 % de la masse monétaire M1 ;
    des avoirs monétaires détenus par les titulaires de comptes auprès de la banque centrale, c’est-à-dire principalement les banques commerciales.

    (source : Wikipedia)

    Aux Etats-Unis, la base monétaire était de 800 milliards de dollars en 2008. Depuis, elle a explosé. Elle est de 4500 milliards de dollars en 2014.

    Aux Etats-Unis, cette création de monnaie n’a pas du tout profité à l’économie réelle.

    En revanche, cette création de monnaie a profité à la Bourse des Etats-Unis !

    Partout ailleurs, c’est pareil.

    Aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, etc, la création de monnaie par les banques centrales ne profite pas à l’économie réelle. Elle ne profite qu’à la Bourse.

    En clair : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles boursières, partout dans le monde.

    Le jour où ces gigantesques bulles boursières éclateront, nous vivrons une crise de type 1929, mais en plus violent.

    Alan Greenspan a dirigé la banque centrale des Etats-Unis de 1987 à 2006. Alan Greenspan vient de déclarer :

    « Les QE n’ont pas aidé l’économie, le dénouement sera douloureux, achetez de l’or. »

    Jeudi 30 octobre 2014 :

    Marchés : quand Alan Greenspan broie du noir…

    L’ancien président de la Fed sort de son silence pour mettre en garde la banque centrale américaine !… Alan Greenspan pense ainsi qu’il ne sera pas possible pour la Fed de dénouer sa politique monétaire ultra-accommodante sans provoquer des turbulences sur les marchés financiers.
    Lors d’un discours prononcé hier à New York, M. Greenspan a estimé que le programme d’achat d’actifs de la Fed (« QE ») a eu un « effet formidable » en gonflant la valeur des actifs, mais en revanche, il n’a pas soutenu la demande dans l’économie réelle. L’effet positif n’a ainsi été « majeur » que sur les multiples de capitalisation en Bourse et sur les prix immobiliers, via l’abaissement des taux d’intérêts à long terme, a-t-il ajouté.

    « Les marchés réagissent souvent de façon imprévisible »

    Interrogé sur la capacité de la Fed à normaliser sans remous sa politique monétaire, après 5 ans de taux à zéro et d’injections de liquidités, il a répondu « je ne le pense pas ».
    « Nous n’avons jamais connu une telle situation, et je ne peux pas vous dire exactement ce qui va se passer » a-t-il ajouté, tout en soulignant que les marchés réagissent souvent aux changements de politique monétaire de façon « imprévisible et pas totalement rationnelle ».
    Lorsqu’il dirigeait la Fed, de 1987 à 2006, M. Greenspan avait mis en garde contre l' »exubérance irrationnelle » des marchés à la fin des années 1990, sans pouvoir empêcher la bulle des valeurs internet d’exploser en 2000, ce que lui ont reproché certains experts par la suite.

    Alan Greenspan conseille d’acheter de l’or

    Aujourd’hui, M. Greenspan est si inquiet pour l’avenir qu’il conseille aux investisseurs d’acheter en priorité de l’or comme valeur refuge…
    Il s’est en outre montré pessimiste sur l’euro, estimant que la seule façon pour que la devise européenne survive est de réaliser une intégration politique complète des pays membres de la zone euro. A défaut de cette intégration, les déséquilibres augmenteront et conduiront en fin de compte à un effondrement de l’euro, a-t-il conclu…

    http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/marches-quand-alan-greenspan-broie-du-noir-601385.html

    Répondre
  • chris

    1 novembre 2014

    A 2 trillions de dette publique et + 100M chaque année….il n’y a qu’un conseil a donner aux talents et aux entrepreneurs….prenez le 1er train ou avion pour aller ailleurs….
    Aucune chance de baisse d impôts massive a 20-30 ans….
    Faites le calcul rapidement…..a 300.000 euros de revenus annuels
    En France,a environ 60% d impôts directs et indirects sans compter les taxes sur l epargne….sur 30 ans
    et un autre pays a 40 % ….
    Ni droite ni gauche n’ont de solutions a ce 2 trillion de dettes….inutile de se leurrer en parlant de Valls ou de Sarkozy …..c’est une enieme perte de temps…
    IL FAUT PARTIR et abandonner la fonction publique au mystère de son auto financement quand tout le monde sera parti (vous verrez a quelle vitesse alors ils trouveront une solution ) ..Laissez la fonction publique payer la dette publique dans 15- 20 ans….tout simplement..

    Répondre
  • Josick Croyal

    1 novembre 2014

    Sur la page FB de Guillaume De Thomas :
    « Curieusement, beaucoup de Francais quittent la France pour l’Italie, alors qu’ici la fiscalité est aussi mauvaise que chez nous pour les entrepreneurs. Alors pourquoi ce choix ?
    Pour le docteur Corti, médecin généraliste, c’est avant tout le respect que l’on a pour les entrepreneurs qui est incitatif.
    « En Italie, l’entrepreneur, le patron, le créateur d’entreprises, est un personnage respecté. il y a de la part de l’administration comme de celle du public une sorte d’admiration et de respect pour les petits patrons qui est très incitatif et qui permet d’oublier les affres de la fiscalité ».
    Jeanne-Marie P., décoratrice indépendante abonde elle aussi dans ce sens. Elle m’expliquait qu’ici, en Italie, malgré la fiscalité lourde, on aide et on aime les entrepreneurs. « On nous taxe, oui, beaucoup même, mais on nous en rend une bonne partie par les financements publics en faveur des petites entreprises, ça compense un peu. Et au moins ici, l’entrepreneur n’est pas d’office considéré comme un fraudeur, comme c’est le cas en France. Surtout, il peut communiquer simplement avec les administrations sans que ça ne fasse des drames ».
    Jean-Francois D. Confirme :  » ce qui m’a fait quitté la France pour l’Italie, c’est surtout la mentalité des italiens, pro entrepreneurs malgré la fiscalité. J’ai vécu deux prud’hommes douloureux à Niort et j’ai compris que plus qu’un problème d’argent et d’impôt, c’est un problème de considération que les patrons français ont avec l’Administration ».
    Pour cet ancien restaurateur désormais à la tête d’une société de livraison express, « La France ne changera pas, si les français ne changent pas. Ils confondent petites et grosses entreprises, et logent tous les patrons à la même enseigne ».
    Enfin, le professeur J.M G, ajoute : un mouvement comme Les Tondus n’existera jamais ici ; car les entrepreneurs acceptent tacitement le deal de la fiscalité contre la liberté d’entreprendre.
    Les affaires de prud’hommes sont bien plus saines qu’en France, les contrôles fiscaux bien plus rares et dans des conditions bien plus souples que chez nous. La délation fiscale est mal vue alors qu’en France c’est un sport national qui m’a convaincu que je devais partir ». »

    Répondre
    • CharlesM

      2 novembre 2014

      En plus en Italie, il n y a quasiment pas de droits de succession, d ‘où la prolifération des entreprises familiales, qui se transmettent tranquillement

  • emmanuel

    1 novembre 2014

    Super Boj = +2, 5.
    Autrement dit le japon qui coule c’est la canot de sauvetage du titanic monde et de la rente et des rentiers millionaires.
    Je vais resumer vos propos monsieur Netter.
    Arriver a donner du sens au chaos, comme vous le faite systematiquement, c’est un peu comme l’orchestre du titanic qui joua jusqu’a la fin.
    Les racines de cette crise ne sont pas en France.
    Les racines de cette crise sont a WS.
    Vous savez ses joueurs compulsifs au service des rentiers.

    Répondre
  • Roger Duberger

    30 octobre 2014

    Cher JJ Netter,
    Merci pour ce compte rendu. C’est vrai qu’il est préférable de voir le verre à moitié plein, mais il ne faut pas avoir des oeillères non plus…Le pays a besoin de réformes sérieuses et tout ce que l’on fait c’est un peu de maquillage. Nous sommes gouvernés par des idéologues de gauche qui sont déconnectés de la vraie vie et parfaitement incapables.Il faut à la tête de ce pays des pragmatiques. Le moral des français est sabordé, certains sont des lions et ils sont menés par des ânes, ça c’est sûr. Quand on pense aux Japonais qui ont bien des qualités (que nous n’avons plus) et qui sont dans le pétrin car il n’y a pas eu de politique économique correcte, je ne vois pas bien comment les français peuvent s’en tirer, sauf à s’expatrier. Et ce n’est pas notre code du travail de 3500 pages qui va fournir du boulot (la corrélation avec le niveau de chômage est très bonne et sans doute très justifiée).
    Je suis d’accord avec Charles Gave, dans notre pays, il y a des personnes talentueuses, qui ont envie de réussir. Ce n’est pas pêché ! Il faut les encourager, les féliciter, leur donner de la liberté. Liberté d’entreprendre. Faisons sauter les carcans : des charges, des impôts, des nombreuses règlementations qui ne protègent personne mais ennuient tout le monde.
    Bien cordialement

    Répondre
  • Nicolas

    30 octobre 2014

    « il y avait 1 million de chômeurs, en 2000, c’était 2000 pages et 2 millions de chômeurs »

    Propos de politicien 😉
    Certes, le « droit » du travail est délirant.
    Je connais un patron qui n’y connaissant rien à embaucher trois fois de suite en CDD son salarié qu’il aimait bien. Résultat ? Requalification en CDI, donc licenciement sans cause réelle et sérieuse, 15.000 Euros de dommage et intérêt, faillite de la boite…
    On notera la bonne foi du salarié…

    « : la remise en cause des allocations familiales en les modulant désormais en fonction des revenus »

    La France stigmatise une certaine catégorie de population, celle qui paye pour les autres, celle qui paye les autres. Est-ce la goutte qui va faire déborder le vase ? Si c’est pour avoir des impôts socialistes avec des services publics Ultra libéraux, quel intérêt de rester en France, hum ? (oui, propos de politicien !)

     » La Grande Bretagne s’agace sur le budget européen »

    Sur l’Union en général. Au point ou en est l’opinion, ils sont capables de la quitter. De plus les écossais énervent tous le monde à réclamer sans cesse alors qu’ils sont quasi autonome, ont leur propre parlement.. ils refusent les Lois de Londres, mais y envoient des députés qui eux vote la Loi pour les autres sans réciproque !

    Bref, dans tous les pays sauf peut être en France, on entend des craquements, dont le fond est une lutte sur l’immigration, la dette, les impôts.

    Mention de la liberté de parole en GB, qui est respecté, et de l’écoute par les hommes politiques des doléances des gens, contrairement à la France.

    « Pour avoir une idée de la perception de la France par les investisseurs étrangers, il faut absolument parcourir la présentation de David Einhorn, gérant du fonds américain Greenlight Capital. Elle peut être vue en entier sur Business Insider. »

    Pas lu, mais le limogeage du patron de Sanofi parce qu’il développe avec succès le groupe à l’étranger faisant peur au « noyau dur » (énarques administrateurs du CAC40 plus ou moins nommés officielement par l’Etat) est tout de même.. étrange.
    La France ne représente que 7% du CA de Sanofi.

     » Il faut faire des réformes. »

    Toujours pas, non : ici, « on » attend toujours « le retour de la croissance »…

    Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer.

    Vale.

    Répondre

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!