19 février, 2020

La Chine est confrontée à son plus grand choc de croissance économique depuis la crise de 2008

Trop souvent, les investisseurs sont prêts à anticiper le pire pour la Chine, ils sont beaucoup alimentés par les médias, qui aiment anticiper les crises. Le monde a pris conscience du virus de Wuhan avant que l’épidémie ne se développe vraiment. Même si l’on peut encore faire des critiques, l’information a circulé plutôt librement car nous ne sommes pas en présence d’une nouvelle flambée de grippe espagnole. D’ailleurs, jusqu’à présent, les flux d’investissement en recherche de refuge en faveur du dollar américain et des bons du Trésor ont été limités…

 

Les gouvernements locaux accordent la priorité au contrôle de l’épidémie sur l’économie. La répression décentralisée a rendu difficile le retour des entreprises à la normale et les indicateurs disponibles ne montrent qu’une faible reprise de l’activité.  Pékin a déclaré une «guerre populaire» contre le virus. L’accélération de la contamination du coronavirus n’a pas dépassé des taux catastrophiques et le taux semble désormais ralentir. Le retour échelonné au travail est susceptible de perturber les chaînes d’approvisionnement complexes, car de nombreux employés n’ont pas pu retourner à leur lieu de travail normal. Les mesures de soutien ont été jusqu’à présent des extensions de programmes existants car la Chine ne s’est pas encore engagée dans une vraie relance pour accompagner la reprise…

 

Les chaînes d’approvisionnement des transports, de la construction et des technologies sont les plus touchées

 

L’impact économique le plus grave concernera le secteur des transports. Les dépenses touristiques subiront une perte sévère et permanente. La fermeture des voyages en Chine affectera la croissance du PIB au premier trimestre car les autorités sont passées rapidement à une mobilisation totale avec des mesures de contrôle appliquées jusqu’au niveau du village. La grande question est de savoir combien de temps les mesures de contrôle actuelles resteront-elles en vigueur…

 

L’épidémie de coronavirus a entraîné une diminution des ventes d’immobilier. Une grande partie de l’activité immobilière et de construction s’arrête en janvier et février pendant les années normales. Bien que les vacances prolongées du nouvel an chinois soient maintenant terminées, les transactions immobilières ne rebondiront pas rapidement. Le volume des ventes immobilières au premier trimestre devrait ainsi baisser de 20 à 30% en glissement annuel. La perte de chiffre d’affaires frappe les promoteurs qui sont déjà confrontés à une forte compression des financements disponibles. Les régulateurs ont limité la levée de fonds via le financement parallèle et la vente d’obligations. Tout cela signifie que l’activité dans le domaine de la construction mettra plus de temps à se rétablir après le choc du premier trimestre…

 

 

Les grandes entreprises peuvent contourner les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement technologique. Les grandes usines ne savent pas si les pièces arriveront à temps pour l’assemblage. Les petites entreprises, en revanche, pourraient devoir retarder le lancement de nouveaux produits. Le plus grand obstacle pour le moment est de faire revenir les travailleurs. Près de 80% des fabricants interrogés n’ont pas suffisamment de personnel pour revenir à une production complète. Apple devrait encore lancer son nouvel iPhone au quatrième trimestre. Aucun pays ne peut encore égaler les avantages de la Chine en tant que base manufacturière, mais il devient clair parmi les grands clients de la Chine qu’ils devront accentuer la diversification géographique de leurs approvisionnements…

 

Les investisseurs pourraient commencer à surpondérer activement les actions « value » aux États-Unis

 

Les effets du passage de la Réserve fédérale américaine à l’assouplissement monétaire commencent à se faire sentir. Cela fait maintenant 14 mois que la Fed a cessé de relever ses taux et a changé sa rhétorique. Cela fait sept mois qu’elle a interrompu le resserrement quantitatif et effectué la première de ses trois baisses de taux. Et cela fait cinq mois qu’elle a recommencé à augmenter la taille de son bilan. La véritable masse monétaire s’est accélérée au cours des deux derniers mois et dépasse désormais le PIB nominal. Il faut se rappeler que lorsque les institutions ont plus d’argent qu’elles n’en ont besoin, elles l’investissent en actifs financiers. Les investisseurs devraient donc limiter leur exposition aux marchés obligataires américains qui sont devenus extrêmement chers…

 

Réduire les valeurs de croissance américaines dans les portefeuilles et ajouter des valeurs « value » se justifie d’un point de vue macro, afin que les portefeuilles aient désormais un style neutre. Les arguments en faveur de la détention de titres de croissance américains sont leurs perspectives de croissance. Ils peuvent être surévalués, mais une telle situation peut persister. Tout va dépendre de l’évolution des taux d’intérêts.  Le risque d’une récession américaine reste faible…

 

Les constructeurs d’habitations et les biens de consommation durables devraient également bien performer

 

Aux États-Unis, l’activité de construction résidentielle a été soutenue par la baisse des taux hypothécaires. Le marché du logement n’est pas trop déséquilibré. Malgré leur bon parcours, la surpondération des constructeurs de maisons a toujours du sens. Les biens de consommation durables devraient également bien se porter. Premièrement, les achats de meubles et d’appareils électroménagers suivent généralement les achats de maisons neuves. Deuxièmement, le financement des biens de consommation durables, tels que les automobiles, est lié à l’extrémité courte de la courbe des taux. Avec la Fed ayant baissé ses taux et avec la possibilité de nouvelles baisses à venir, la demande de biens de consommation durables devrait bénéficier d’un crédit encore moins cher.

 

 

 

L’Allemagne pourrait abandonner sa politique de stricte rectitude budgétaire

 

Dans la zone euro, l’effet du virus de Wuhan rend désormais probable une contraction du PIB. La zone euro est entrée en 2020 avec des raisons d’optimisme prudent car le secteur manufacturier malmené pouvait s’attendre à une reprise modeste. La BCE a peu de marge de manœuvre monétaire. L’expérience passée indique que si le virus est contenu relativement rapidement – ce qui est notre hypothèse – la demande est susceptible de reculer rapidement. Et il y a la possibilité d’une modeste relance budgétaire, en particulier en Allemagne, où l’exposition de l’industrie à la Chine est la plus grande. Même si ce scénario se produit, les données de la zone euro vont encore se dégrader avant de s’améliorer…

 

Un basculement vers une position budgétaire plus souple en Allemagne pourrait stimuler les marchés européens. Le départ d’Annegret Kramp-Karrenbauer qui devait succéder à Angela Merkel a été déclenché par une violation du tabou de longue date contre l’AfD. Une nouvelle compétition pour la direction de la CDU rouvrira les vieilles blessures entre les conservateurs et les modérés. La CDU peut être attirée par la droite. Les Verts allemands de plus en plus puissants demandent une politique budgétaire plus souple. Au cours des prochains mois, il faudra donc suivre de près l’évolution la situation politique en Allemagne pour évaluer la popularité de la CDU et la puissance des Verts dans une future coalition. En particulier, s’il y a des signes que l’Allemagne s’éloigne de sa politique de stricte rectitude budgétaire, alors les marchés pourraient anticiper une expansion budgétaire plus vigoureuse dans l’ensemble de l’UE…

 

La livre sterling pourrait encore baisser

 

Boris Johnson a aidé les vendeurs à découvert de livres sterling. Il a licencié en l’humiliant Sajid Javid, le chancelier de l’Échiquier récemment nommé, car il ne s’entendait pas avec Dominic Cummings, le principal conseiller politique de Johnson.  Il a été remplacé par l’ultra-loyaliste Rishi Sunak. Le marché interprète la sortie de Javid comme le signe d’une politique budgétaire qui sera plus souple. Le problème est que le ralentissement de la croissance de l’emploi pourrait pousser l’économie britannique vers la récession. La Banque d’Angleterre a défié les attentes de beaucoup en ne réduisant pas ses taux d’intérêt. Le déficit courant britannique approche déjà des niveaux dangereux et un déficit commercial qui se creuse avec des investissements étrangers en baisse indiquent généralement la perspective d’une baisse de la monnaie. La livre sterling est maintenant -18% inférieure à sa moyenne pré-référendaire par rapport au dollar américain.  Mais elle devrait encore baisser davantage pour être aussi compétitive par rapport à l’euro…

 

Vues à long terme

 

Il y a cinq points clés qui constituent le soutien actuel des marchés.  Point # 1: de grandes parties de l’économie mondiale (Japon, zone euro, Suisse) n’ont d’autre choix que de maintenir les taux d’intérêt en territoire négatif. Point # 2: le dollar américain est de loin la devise la moins mauvaise de toutes. Point # 3: avec une croissance limitée dans les marchés émergents, la croissance mondiale restera médiocre. Point # 4: sans accélération de la croissance, l’inflation n’est guère un risque pour les marchés financiers. Point # 5: le seul secteur qui offre encore une croissance attractive est la technologie …

 

Cinq risques à long terme devraient inquiéter les investisseurs.  Concernant la macroéconomie: 1) Au moment où l’inflation décollera, les taux d’intérêt «se normaliseront». 2) L’évolution de la démographie signifie que trop peu de producteurs font face à beaucoup de consommateurs. En ce qui concerne la microéconomie: 3) Les transitions énergétiques ne parviendront pas à contrôler le changement climatique. Pour l’évolution géopolitique: 4) La rivalité américano-chinoise créera un monde bipolaire en conflit permanent. 5) L’inégalité et la désillusion à l’égard de la démocratie inciteront au nationalisme et au socialisme…

 

Cinq risques à long terme ne devraient pas préoccuper que les investisseurs.  En macroéconomie: 1) La politique macro sera paralysée lors de la prochaine récession car la puissance de feu monétaire est épuisée… 2) Le fardeau de la dette va déclencher des crises financières et écraser la croissance mondiale… En microéconomie: 3) Le niveau de vie stagnera en raison de la faible productivité, tandis que les robots et l’intelligence artificielle détruiront les emplois de qualité… En géopolitique: 4) Une rupture de l’Union européenne ou de l’euro provoquera un chaos politique et économique… 5) La Chine implosera avec l’effondrement du communisme…

 

L’exposition des portefeuilles doit être modifiée progressivement.  Les actifs «fragiles»  comme certaines  actions doivent être remplacés par des actifs «robustes» comme les espèces en dollars américains et les bons du Trésor américain à court terme, ainsi que des actifs «anti-fragiles» comme l’or, les obligations du gouvernement chinois et les obligations de l’Asie-Pacifique…

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

10 Commentaires

Répondre à marc durand

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  • Xavier D.

    25 février 2020

    Je ne suis pas économiste de formation. Donc incapable d’avancer des chiffres pour appuyer des hypothèses. Je me base juste sur l’observation et la logique. Si les chaînes de production se grippent durant plusieurs mois au niveau mondial, je suppose qu’un grand nombre d’entreprises dans le monde vont devoir mettre la clé sous la porte. Lorsque la crise s’arrêtera, il y aura à nouveau une augmentation de la demande mais une offre qui ne pourra pas suivre. Au lien d’une inflation, n’est-ce pas plutôt une déflation généralisée qui nous menace à moyen terme ?

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  • Shell

    23 février 2020

    Excellente analyse. Je n’ai pas grand chose à ajouter, hormis que l’on a plus de risque sur les chaînes d’approvisionnements. En effet, je pense que la disruption due virus, sera plus longue que prévue. Ainsi, l’économie interconnecté va subir au moins un petit choc (entreprises ne pouvant plus produire pendant quelques semaines voire des mois) et donc avoir un ralentissement majeur. La Chine représente ~15% du PIB mondial. Si elle reste à l’arrêt pendant 3-4 mois, on risque d’avoir une baisse du PIB mondial de 4-5%. Même s’il y aura un rattrapage (probablement autour de 3-4%), je vois mal comment éviter une baisse de moins de 0.5% du PIB mondiale, car on peut parler des interdépendances. Admettons que 5% du PIB mondial on une dépendance critique (besoin d’un pièce provenant de Chine pour fabriquer l’objet), on peut probablement rajouter une perte de 0.1% supplémentaire au PIB mondiale. Et cela a condition qu’aucun autres problèmes n’arrivent. Et c’est effectivement chaque fois que la croissance diminuera, on réentendra à nouveau parler de dettes, car l’endettement en pourcentage du PIB ou des revenus augmentera. (En plus d’augmenter rapidement les frais de gestion de celle-ci, car beaucoup de pays ne font que payer les intérêts [via la croissance] sans envie de rembourser et donc générer un endettement supplémentaire à chaque baisse de la croissance)

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  • Jepirad

    22 février 2020

    Votre analyse n’est évidemment pas contestable. Mais il me semble que vous sous-estimez l’impact du coronavirus. Nous n’en sommes qu’au début et la pandémie qui nous pend au nez. Maintenant on sait que la durée d’incubation est bien supérieure et peut atteindre 27j. Les dégâts sur l’économie mondiale vont être considérables de mon modeste point de vue.

    Répondre
  • Jepirad

    22 février 2020

    Votre analyse n’est évidemment pas contestable. Mais il me semble que vous sous-estimez l’impact du coronavirus. Nous n’en sommes qu’au début et la pandémie nous pend au nez. Maintenant on sait que la durée d’incubation est bien supérieur et peut atteindre 27j. Les dégâts sur l’économie mondiale vont être considérable de mon modeste point de vue.

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  • Philippe

    21 février 2020

    Cher Monsieur Netter , je souscris a votre scenario macro-economique ; J’ai deux questions a ce propos ; vous annoncez le retour de l’inflation ;
    Par quel mécanisme , se déclenche et se propage l’inflation dans l’ environnement ultra-laxiste des banques centrales ?
    Donc selon vous quelle proportion réservez a l’or ? Et faut-il de l’or physique en plus d’un titre op-papier en US $
    Merci de votre attention .

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  • marc durand

    21 février 2020

    Je ne me fais pas de soucis pour la Chine, en discutant avec un compatriote en chine, on est, arrive à la même conclusion, quel va être la réponse de la chine, quelles leçons va t’elle en tirer ?

    Si elle en tire une leçon, avec la débauche de technologie qu’elle utilise pour lutter contre le virus, elle prend 15 ans d’avance sur nous.

    L’usine de ma femme a Canton a réouvert la semaine dernière, et en quelques jours, ils ont modifiés une ligne de production pour fabriquer des lunettes de protections. En France, on a plus d’usines, on pourrait rien fabriquer !

    Cette crise du virus nous montre à quel point, le neo-liberalisme qui dit qu’on peut avoir que des cerveaux et tout faire fabriquer en chine, est une ânerie. Il vaut mieux avoir 2,1 millions d’employés chez Foxcon qui fabrique des téléphones avec 10 % de marge, qu’Apple qui fait 50 % de marge, mais n’a aucune usine. (et en plus, ils se font laminer par Huawei).

    Revendre les produits fabrique par d’autres pays, alors que l’on peut les fabriquer, n’est pas une création de richesse.

    Ensuite, la supériorité des compounds (propriétés fermées, la mienne a 10 000 personnes, pas une seule personne infectées, sans que cela coûte 1 centime au gouvernement) montre sa supériorité pour lutter contre le virus face au neo-liberalisme ouvert sans frontière, sans murs.

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  • PHILIPPE LE BEL

    20 février 2020

    Bonjour !

    Il semblerait que la crise USA/CHINE ne faiblisse pas. La CHINE aurait vendu des obligations US, dont elle était la plus grande détentrice, et le JAPON serait redevenu alors le premier détenteur desdites obligations US. Cela aurait contraint la FED a racheté la dette US et aurait déclenché, en partie, la crise des REPO. Le bilan de la FED a réaugmenté de plusieurs centaines de milliards… bref la monétisation du déficit gigantesques des USA… ce qui provoque en général de l’inflation à un moment ou un autre… et une baisse du dollar US. Cela permet aux taux des obligations US de rester bas, et donc également les crédits aux US pour les entreprises et les ménages… fortement endettés… et soutenir les marchés boursiers (sur lesquels les fonds de pensions US sont largement investis)… Mais cela (les effets sur l’inflation) semble contrebalancé par la faible démographie dans la plupart des pays occidentaux, mais aussi en Chine… sans parler du ralentissement économique mondiale préexistant le coronavirus… et amplifié par celui-ci… donc baisse des matières premières (cuivre, pétrole…)… et impact du ralentissement sur d’autres pays (AUSTRALIE, pays du Golfe…)…

    Répondre
  • Vaik

    19 février 2020


    La croissance Allemande, Britannique, Française, Italienne sont dans le rouge au T4, la croissance Japonaise est à -1,6% au T4. Les PMI chutent depuis un an dans TOUT les pays. La chine, deuxième puissance économique du monde est paralysée, sachant qu’en plus elle est le premier partenaire commerciale de l’Allemagne et du Japon (respectivement 3 et 4ème puissance mondiale), et du Brésil à mon avis car le Réal brésilien dégringole.
    La Deutsch Bank a vue sa perte au T4 passer de 800M€ à 1,5Md € en un trimestre. La dette étudiante américaine, les sub-primes auto, la bulle des cartes de crédit et le shell oil cumulés font 5000 Md $ contre 700 Md$ pour les subprimes en 2008. En France trois assurances vie ont fait faillite en l’espace de trois mois et ont du être recapitalisée et la dette mondiale est deux fois plus élevé qu’en 2008, les pays d’Europe du Sud croulent sous des taux de dettes publiques à 130% tandis que les USA et la France viennent d’entrer dans le prestigieux club des pays à 150% de dette privée. Je ne parlerais pas du Canada rendu à 270% de dette privée, lui il est perdu, ni du Japon rendu à 380% de dette globale. J’arrête là.

    Et vous aviez dit dans votre précédent article que le risque d’une récession en 2020 était faible…

    il y a marqué dans votre biographie en fin d’article:
    – Diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux
    – Titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X.
    – Fondé de pouvoir à la charge Sellier
    – Associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change
    – Executive Director chez Shearson Lehman Brothers
    – Membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris.
    – Directeur général associé du Groupe Revenu Français
    – Membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève
    – A créé en 1996 Concerto et Associés
    – SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF
    – Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

    Est-ce vrai?
    Continuons.

     » jusqu’à présent, les flux d’investissement en recherche de refuge en faveur du dollar américain et des bons du Trésor ont été limités… » C’est pas peut-être par hasard parce qu’ils ne rapportent rien en négatif ou a 0%?
    N’êtes vous pas au courant que l’or a dépassé les 1600$ l’once?

    « Réduire les valeurs de croissance américaines dans les portefeuilles et ajouter des valeurs « value » se justifie d’un point de vue macro, afin que les portefeuilles aient désormais un style neutre. Les arguments en faveur de la détention de titres de croissance américains sont leurs perspectives de croissance. Ils peuvent être surévalués, mais une telle situation peut persister. Tout va dépendre de l’évolution des taux d’intérêts. Le risque d’une récession américaine reste faible… »

    Ne serait-il pas prudent de quitter la bourse traditionnelle comme Warren Buffet depuis un an si je ne m’abuse? Ne faudrait t-il pas aller sur les actions aurifères ayant fait en moyenne 100% l’année dernière et en moyenne 600% après la crise de 2008? Ni même vers les argentifères qui ont prises 1000% en moyennes après la crise de 2008?
    Exemple marquant:
    https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&biw=1920&bih=966&ei=lZVNXqTzNoG-af-biMgL&q=cours+great+panther&oq=cours+great+panther&gs_l=psy-ab.3..33i160.8387.13443..13560…1.0..0.164.1617.19j1……0….1..gws-wiz…….0i22i30j0i8i13i10i30j0i131j0j0i67j0i22i10i30j33i21.X-tNgHh9wDk&ved=0ahUKEwjkkfq9td7nAhUBXxoKHf8NArkQ4dUDCAo&uact=5

    https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&sa=X&q=ASX:+PRU&stick=H4sIAAAAAAAAAONgecRoyi3w8sc9YSmdSWtOXmNU4-IKzsgvd80rySypFJLgYoOy-KR4uLj0c_UNkrOTDSoNeBaxcjgGR1gpBASFAgBSa703RQAAAA&ved=2ahUKEwj_v5fatd7nAhUKuRoKHSRUC_gQsRUwDXoECAwQAw&biw=1920&bih=966

    https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&sa=X&q=ASX:+SLR&stick=H4sIAAAAAAAAAONgecRozi3w8sc9YSm9SWtOXmPU4OIKzsgvd80rySypFJLiYoOyBKT4uHj00_UNM5LKCkyKCkp4FrFyOAZHWCkE-wQBAB8AZDZHAAAA&ved=2ahUKEwjh4evxtd7nAhXGx4UKHY3VAmMQsRUwDXoECAwQAw&biw=1920&bih=966

    « L’inégalité et la désillusion à l’égard de la démocratie inciteront au nationalisme et au socialisme… »
    Le vrai problème pour la démocratie ne serait-il pas, au lieu de Mr Mélenchon et de Mme Lepen, l’homme qui après avoir violé 15 fois la constitution et avoir eu 15 ministres virés pour corruption, a fait 4400 blessés, 100 blessés gravent dont 25 éborgnés et 2 morts et qui a été telle que Salvini et Erdogan ont pu décemment lui faire des leçons de démocratie?
    La menace pour la démocratie ne serait-elle pas de rester dans cette camisole qui nous a confisquée notre souveraineté monétaire?

    J’exige réponse à toutes ces questions Mr Netter. Cordialement.

    Répondre
    • PHILIPPE LE BEL

      20 février 2020

      Restons calmes. Ce site est à mon sens participatif, ce qui permets à tout un chacun de s’exprimer et d’apporter sa pierre à l’édifice. On peut être d’accord ou pas avec les prises de position, les idées exprimées. Le but est, à mon avis, de permettre l’émulsion des idées.

  • Vaik

    19 février 2020


    La croissance Allemande, Britannique, Française, Italienne sont dans le rouge au T4, la croissance Japonaise est à -1,6% au T4. Les PMI chutent depuis un an dans TOUT les pays. La chine, deuxième puissance économique du monde est paralysée, sachant qu’en plus elle est le premier partenaire commerciale de l’Allemagne et du Japon (respectivement 3 et 4ème puissance mondiale), et du Brésil à mon avis car le Réal brésilien dégringole.
    La Deutsch Bank a vue sa perte au T4 passer de 800M€ à 1,5Md € en un trimestre. La dette étudiante américaine, les sub-primes auto, la bulle des cartes de crédit et le shell oil cumulés font 5000 Md $ contre 700 Md$ pour les subprimes en 2008. En France trois assurances vie ont fait faillite en l’espace de trois mois et ont du être recapitalisée et la dette mondiale est deux fois plus élevé qu’en 2008, les pays d’Europe du Sud croulent sous des taux de dettes publiques à 130% tandis que les USA et la France viennent d’entrer dans le prestigieux club des pays à 150% de dette privée. Je ne parlerais pas du Canada rendu à 270% de dette privée, lui il est perdu, ni du Japon rendu à 380% de dette globale. J’arrête là.

    Et vous aviez dit dans votre précédent article que le risque d’une récession en 2020 était faible…

    il y a marqué dans votre biographie en fin d’article:
    – Diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux
    – Titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X.
    – Fondé de pouvoir à la charge Sellier
    – Associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change
    – Executive Director chez Shearson Lehman Brothers
    – Membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris.
    – Directeur général associé du Groupe Revenu Français
    – Membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève
    – A créé en 1996 Concerto et Associés
    – SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF
    – Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

    Est-ce vrai?
    Continuons.

     » jusqu’à présent, les flux d’investissement en recherche de refuge en faveur du dollar américain et des bons du Trésor ont été limités… » C’est pas peut-être par hasard parce qu’ils ne rapportent rien en négatif ou a 0%?
    N’êtes vous pas au courant que l’or a dépassé les 1600$ l’once?

    « Réduire les valeurs de croissance américaines dans les portefeuilles et ajouter des valeurs « value » se justifie d’un point de vue macro, afin que les portefeuilles aient désormais un style neutre. Les arguments en faveur de la détention de titres de croissance américains sont leurs perspectives de croissance. Ils peuvent être surévalués, mais une telle situation peut persister. Tout va dépendre de l’évolution des taux d’intérêts. Le risque d’une récession américaine reste faible… »

    Ne serait-il pas prudent de quitter la bourse traditionnelle comme Warren Buffet depuis un an si je ne m’abuse? Ne faudrait t-il pas aller sur les actions aurifères ayant fait en moyenne 100% l’année dernière et en moyenne 600% après la crise de 2008? Ni même vers les argentifères qui ont prises 1000% en moyennes après la crise de 2008?
    Exemple marquant:
    https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&biw=1920&bih=966&ei=lZVNXqTzNoG-af-biMgL&q=cours+great+panther&oq=cours+great+panther&gs_l=psy-ab.3..33i160.8387.13443..13560…1.0..0.164.1617.19j1……0….1..gws-wiz…….0i22i30j0i8i13i10i30j0i131j0j0i67j0i22i10i30j33i21.X-tNgHh9wDk&ved=0ahUKEwjkkfq9td7nAhUBXxoKHf8NArkQ4dUDCAo&uact=5

    https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&sa=X&q=ASX:+PRU&stick=H4sIAAAAAAAAAONgecRoyi3w8sc9YSmdSWtOXmNU4-IKzsgvd80rySypFJLgYoOy-KR4uLj0c_UNkrOTDSoNeBaxcjgGR1gpBASFAgBSa703RQAAAA&ved=2ahUKEwj_v5fatd7nAhUKuRoKHSRUC_gQsRUwDXoECAwQAw&biw=1920&bih=966

    https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&sa=X&q=ASX:+SLR&stick=H4sIAAAAAAAAAONgecRozi3w8sc9YSm9SWtOXmPU4OIKzsgvd80rySypFJLiYoOyBKT4uHj00_UNM5LKCkyKCkp4FrFyOAZHWCkE-wQBAB8AZDZHAAAA&ved=2ahUKEwjh4evxtd7nAhXGx4UKHY3VAmMQsRUwDXoECAwQAw&biw=1920&bih=966

    « L’inégalité et la désillusion à l’égard de la démocratie inciteront au nationalisme et au socialisme… »
    Le vrai problème pour la démocratie ne serait-il pas, au lieu de Mr Mélenchon et de Mme Lepen, l’homme qui après avoir violé 15 fois la constitution et avoir eu 15 ministres virés pour corruption, a fait 4400 blessés, 100 blessés gravent dont 25 éborgnés et 2 morts et qui a été telle que Salvini et Erdogan ont pu décemment lui faire des leçons de démocratie?
    La menace pour la démocratie ne serait-elle pas de rester dans cette camisole qui nous a confisquée notre souveraineté monétaire?

    J’exige réponse à toutes ces questions Mr Netter. Cordialement.

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