3 janvier, 2018

La bitcoinmania suscite des inquiétudes

Le Bitcoin est à la fois une infrastructure informatique, un système de paiement et une innovation cryptographique Elle a été créée en 2008 par un homme dont le pseudonyme est Satoshi Sakamoto. Il  détiendrait personnellement un million de bitcoin qui sont des unités de compte sans B  majuscule.  Une fois que les 21 millions de bitcoins seront émis, on nous a expliqué qu’il n’y aurait plus démissions nouvelles. Ce serait un peu comme au Monopoly ! Cela explique en grande partie la fièvre spéculative de l’année 2017 alimentée par l’anticipation de la rareté. Il y aurait en effet déjà 16,7M de bitcoins en circulation, ce qui au cours de 19 000$ donnerait une valeur de  273 Md$. Il est possible de réaliser une transaction en Bitcoin sur plus de 100 000 sites internet. L’encours de l’ensemble des  crypto monnaies atteindrait 300 Md$.  Ce phénomène a beaucoup agité  la planète finance pendant toute l’année dernière…

 

Le bitcoin peut-il devenir une monnaie  comme le Dollar l’Euro ou d’autres devises ?

On nous explique que ce serait de l’or numérique, au point pour certains, d’en faire une nouvelle classe d’actif qui serait une sorte  d’or 2.0 ! Il n’a pas de cours légal  et n’est pas assorti d’une garantie de remboursement, puisque  personne ne peut garantir la sécurité d’un coffre fort électronique…

 

Le système d’émission est opaque. Il repose sur un algorithme dont les créateurs sont inconnus. Bitcoin est le nom d’un protocole, c’est à dire d’un ensemble de règles et de normes qui permettent à des ordinateurs et surtout à ceux qui les contrôlent de se comprendre. Il s’affranchit de la garantie étatique de la banque centrale, puisqu’il prétend avoir pour garant l’algorithme et pour tiers de confiance non pas une institution mais la masse des utilisateurs…

 

Il s’agit d’une base de données gérée par la technologie de la Blockchain qui est censée assurer sécurité et certification des transactions en les reliant entre elles de manière totalement indépendante et décentralisée en dehors de toute régulation publique. Tout cela reposant sur le concept de cryptographie mais aussi sur la théorie des jeux et la  théorie des incitations…

Une communauté de 10 000 développeurs libère et vérifie de nombreuses fois par jour  les données cryptées  en contrepartie d’une rémunération versée en bitcoin.  L’invention est technologiquement géniale.

Toutefois si la monnaie virtuelle est inviolable, les sites qui la détiennent sont régulièrement « hackés ». Depuis sa création un million de bitcoins ont ainsi été volés !

 

Pour qu’une transaction en bitcoins soit enregistrée et  inscrite dans la blockchain, plusieurs étapes sont nécessaires : La transaction est d’abord validée par un premier « mineur » puis elle est confirmée par d’autres « mineurs ». Ces « mineurs » seraient les notaires des temps modernes. Le temps de transaction dépasse dix minutes, car il n’existe pas de bourse centrale pour échanger des bitcoins.

La Chine a été de loin le premier centre de « mineurs » jusqu’à ce que les autorités chinoises décident  que le bitcoin faisait partie des matières premières et pas des monnaies. Il n’y a donc plus de passerelle entre le bitcoin et le renminbi, la devise chinoise. Il est désormais interdit à un particulier de détenir des bitcoins en Chine.

 

Ce processus de validation initiale est récompensé par une rémunération en bitcoins. En principe,  Bitcoin garantit un droit de propriété exclusive reconnu par tous sur des unités de compte que sont les bitcoins. Le fonctionnement est donc régi uniquement par un protocole informatique…

 

L’intérêt qu’offre l’anonymat  des transactions pour l’évasion fiscale et les activités criminelles a bien évidemment attiré beaucoup de monde. On est dans l’anonymat des transactions, la décentralisation du contrôle, la convertibilité en Dollars ou Euros à tout moment. Les velléités de régulation vont s’accroître, car les crypto monnaies constituent un support croissant d’opérations de blanchiment ou de fraude fiscale.

 

Les « Initial Coin Offering » (ICO) ont attiré 2,6Md$. Les levées de capitaux dépasseront 3md$ en 2017. Alors que l’on demande à toute société souhaitant s’ouvrir à l’épargne publique de rédiger un prospectus sur lequel ses actionnaires engagent leur responsabilité pénale, rien de tel n’a été demandé aux promoteurs de ICO en Bitcoin !

 

Les crypto monnaies  marquent une nouvelle étape dans la perte du monopole régalien d’émission de monnaie. Elles ne pourront se développer sans limites, car

les transactions en bitcoins nécessitent beaucoup d’énergie. Il s’agit pour le moment d’une unité de compte qui n’est pas encore  une alternative à la monnaie des banques centrales dont la crédibilité a été affectée par le fait qu’elles ont augmenté beaucoup leur bilan en achetant sur les marchés des obligations émises par les Etats et des sociétés.

 

On nous explique qu’il ne s’agit pas d’une bulle, car l’offre de bitcoins n’augmente pas   et il n’y a pas d’utilisation de levier. Cela serait censé être rassurant, car les bulles financées avec de la dette ont des effets collatéraux très graves quand elles explosent.

Cela pourrait évoluer avec le lancement de futures sur le bitcoin au CBOE et au CME à Chicago. La couverture des positions sera de 35%. C’est un grand changement, car il va devenir possible d’ échanger des contrats en dollars indexés sur le cours de  ces crypto-monnaies…

 

Une violente correction est inévitable, seul le moment reste inconnu. Une « monnaie » qui a une volatilité à 30 jours supérieure à 100% ne peut être considéré longtemps comme un moyen d’échange fiable. Elle a d’ailleurs déjà connu des krachs ponctuels, comme celui de novembre 2013 où elle a baissé de 85% !

 

Alors que la création de Bitcoin a complètement échappé aux économistes, le problème pour les politiques est maintenant de savoir s’il faut le réguler comme un mode de paiement, un actif financier ou une monnaie.   Ils ont à essayer de répondre à la question de savoir si le Bitcoin et les autres crypto monnaies vont changer  le monde. Si ce n’était pas le cas, ce serait probablement une des plus grosse fraude de l’histoire financière mondiale…

 

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

23 Commentaires

Répondre à Jepirad

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  • Constance de Contraire

    19 janvier 2018

    Inquietude (1) vs. Inquiétude (2).

    Lu sur Internet:

    Etudiant (aux USA): Je ne peux pas croire que cela à tellement augmenté.

    Prof: J’en ai marre d’entendre parler de Bitcoin! Rien ne peut augmenter autant et être un bon investissement.

    Etudiant: Je parlais du coût des études supérieurs depuis 1980.

    (1) https://www.bloomberg.com/view/articles/2017-12-20/start-worrying-when-investors-borrow-to-buy-bitcoins
    (2) https://en.wikipedia.org/wiki/College_tuition_in_the_United_States#Student_loans

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  • Robert

    6 janvier 2018

    Ma définition du bitcoin : nouveau paradis artificiel pour spéculateurs en manque de sensations…

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  • Jepirad

    5 janvier 2018

    Bonjour, comme d’habitude les Chinois ont tout compris. Ils ont classifié le bicoin matière première et de plus interdit d’en détenir dans le pays. Sans coup férir ils ont éliminé la concurrence.
    Pour les autres États qui ont de vrais Notaires précepteurs de première classe, ce n’est pas demain la veille que les transactions immobilières se feront en bicoins. Quant aux banques centrales elles n’ont pas trop de soucis à se faire tant leur avenir est lié à celui des États et lycée de Versailles…
    Finalement pour le Quidam que je suis le bicoin n’est guère différent d’un tableau ou d’une voiture de collection dont la valeur varie au gré des enchères, domaines où la pègre s’évertue à recycler avec talent (monnaie ancienne) l’argent sale.

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  • Alexandre

    4 janvier 2018

    Le bitcoin fut-il inventé par une intelligence artificielle ?

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    • Charles Heyd

      4 janvier 2018

      Selon une grande majorité d’informaticiens/chercheurs en neuroscience l’IA (molle) n’égalera pas celle de l’homme (l’IA forte) avant des dizaines d’années;
      les algorithmes plus ou moins sophistiqués de la blockchain ne sont rien en comparaison de l’intelligence de n’importe quelle créature vivante un tant soit peu développée;
      le bitcoin a pu être inventé par un débile profond mais ceux qui en tire les ficelles ne le sont pas!

    • Charles Heyd

      6 janvier 2018

      je vais encore tenter de répondre;
      le bitcoin n’a pas été inventé par une intelligence artificielle car quasiment tous les informaticiens et neuroscientifiques sont d’accord: l’IA n’égalera celle de Homo Sapiens pas avant des dizaines d’années! Les algorithmes de la blockchain sont peut-être publics mais il faut certainement des mots de passe dans les applications comme dans n’importe quel système bancaire et connaître le code d’une application ne veut pas dire que vous pouvez vous en servir comme bon vous semble;
      l’inventeur du bitcoin n’est peut-être pas un débile profond mais ceux qui en font la pub sont assez tordus!

    • Alexandre

      14 janvier 2018

      @Charles Heyd :

      Une anticipation qui ne repose sur aucune explication causale ou déterministe, n’est jamais rien d’autre que de la voyance !

      L’intelligence artificielle n’est effectivement aujourd’hui encore, rien d’autre que le miroir de ce qu’on veut bien y mettre, mais nul ne peut prédire quand nous pourrons développer une intelligence artificielle forte, ni même si cela est réellement possible ou non..

      On ne peut que craindre le prima du militaire dans ce domaine, la Russie étant leader pour faire contrôler ses armes les plus terribles par des IA, ce qui oblige toutes les autres puissances à développer les mêmes technologies..

      Tout cela peut très mal finir..

      Les 3 lois d’Asimov ne sont plus respectées par personne.

      Et dans la dictature Saoudienne le robot Sofia fut naturalisée « citoyenne » tout en se permettant ouvertement de menacer l’humanité de destruction, sans que cela ne choque personne..

      Chacun pense encore que l’IA est un jeu et surtout les militaires, qui sont complètement déconnectés de leurs propres responsabilités..

      Mais d’autres physiciens émettent déjà l’hypothèse que tout ou partie des « ovni » contre lesquels nous combattons seraient en réalité des robots mus par des IA et qui nous reviendraient dessus depuis notre futur..

      En un mot, nous serions en train de combattre déjà, les armes que nous commençons à peine à inventer et à fabriquer, qui nous retomberaient dessus depuis notre futur..

      Cette hypothèse faisant intervenir une conception du temps qui n’est pas celle que les civils peuvent expérimenter au quotidien, le temps qui s’écoule n’étant probablement qu’une illusion générée par le cerveau humain..

    • Charles Heyd

      14 janvier 2018

      Je n’anticipe rien du tout mais quand même les principaux intéressés (les scientifiques en pointe dans ce domaine) se disent très sceptiques sur un avenir proche pour l’IA forte, je ne peux qu’acquiescer.
      Quant à votre « vision » des OVNI j’avoue que c’est la première fois que je lis une histoire aussi délirante même si récemment sur un autre blog quelqu’un dont je ne me souviens plus à émis l’idée que nous (les hommes … et les femmes) ne seraient que des être virtuels, en somme qu’une idée (virtuelle?) de notre propre existence!
      Et les militaires, dont j’étais, ne veulent pas des armes toujours plus sophistiquées pour asservir le monde entier mais pour se protéger des ennemis; mais pour combattre Daesch ou al Quaïda dans le désert malien l’IA même faible ne sert pas à grand chose si vous ne connaissez pas la langue, les mœurs et la façon de penser de votre ennemi!

    • idlibertes

      14 janvier 2018

      et nous vivons tous dans la matrice… mais ou allez vous trainer :-)))?

    • Alexandre

      16 janvier 2018

      « C’est mentir que de dire trop tôt une vérité dont l’heure n’est pas encore venue ».

      Elon Musk, les OVNI, la physique cybernétique, l’univers bi-métrique, effectivement tout cela est encore trop tôt pour le grand public..

      « Et pourtant elle tourne. »

      Elon Musk nous dit qu’il y a peu de chances pour que nous ne soyons pas déjà dans une réalité virtuelle. Vous croyez sincèrement que les paroles d’un faux civil comme lui ne reposent pas sur des expériences scientifiques qui permettent de les soutenir ?

      Je vous remercie et je m’excuse de vous avoir importuné avec ces questions qui sont effectivement très éloignées des marchés financiers..

  • Nom *marc

    4 janvier 2018

    Chacun a une vue différente sur le bitcoin suivant son activité, si c’est un créateur de richesse ou s’il vit de l’argent des autres.
    Le Bitcoin ou les cryptomonnaies sont la monnaie de Ann Rand, la monnaie de son livre « la gréve » sans besoin d’aller dans un pays imaginaire. Je vends en Bitcoin, j’achète en Bitcoin sans que l’état et les banques viennent me ponctionner, c’est la monnaie des créateurs de richesses, de ceux qui ont quelques chose a échanger. Les politiciens qui n’ont rien a échanger, et ne savent rien faire a part de taxer ceux qui travaillent, sont forcement contre, ainsi que leurs allies les banquiers qui sont le 2eme bras arme de l’État, le 1er étant la police, l’armée et la justice. Ils peuvent geler, ponctionner, clôturer votre compte en banque a leur guise (voir ce qui est arrive au FN).
    Plus les états vont essayer de contrôler et de stopper le bitcoin, plus les créateurs de richesse (ceux qui travaillent) vont y aller, pour sauver la valeur de leur travail.
    En Chine, oui le Bitcoin est interdit, oui les Chinois ne peuvent faire de virement a l’étranger (contrôle des changes), oui les chinois ne peuvent pas recevoir plus 50 000 usd de l’étranger sur leur compte en banque, et depuis le 1er janvier 2018, les chinois ne peuvent pas retirer plus de 15 000 USD avec leur carte bancaire a l’étranger, sous peine d’être bloquer pour le restant de l’année et l’année d’après ! Et bien sur vous ne pouvez pas sortir du pays avec plus de 20 000 yuans en cash (2700 euros), alors comment font’ils ?
    Ils ne peuvent pas sortir avec du cash, mais rien de les empêchent de sortir de chine avec 5 conteneurs de chaussettes a 0.10 euro la paire de chaussette et de les vendre soit en monnaie fiat soit en bitcoin et le tour est joue.
    Dans l’état actuel des chose seul les grands groupes arrivent a se payer des cabinets d’avocats pour faire du offshore et payer moins d’impôts, aujourd’hui avec le bitcoin, les sans dents peuvent aussi planquer leur pognon a cout zéro.
    Après les monnaies fiat repose sur des montagnes de dettes, aucunes différences avec du papier toilette. Le bitcoin est énergivore ?, combien consomme électricité les banques ? combien coute d’extraire de l’or dans les mines, de mettre du mercure partout pour trier l’or ?
    Le bitcoin permet d’éviter les sanctions américaines (extra-territorialité des lois américaines).
    Je me marre en Chine, alors que l’État Chinois diabolise l’ennemie héréditaire que sont les Japonnais, les Chinois qui veulent du bitcoin applaudissent leurs sauveurs les Japonnais d’avoir légalisé le bitcoin pour le trader.
    Les cryptomonnaies vont totalement bouleverser le paysage économique, la loi de l’offre et la demande, c’est la fin des pays ou l’État est obèse, la fin des socialo-communiste (démocrate):
    Le socialisme durera aussi longtemps que les socialistes auront l’argent des autres à dépenser

    Répondre
  • Aljosha

    3 janvier 2018

    Bonjour,
    Meilleurs voeux a tous.
    Je mise davantage sur Ryuichi Sakamoto, depuis 1996.

    Répondre
  • Barré S

    3 janvier 2018

    Je me demande si l’on peut parler d’un facteur rareté pour justifier d’un accroissement de la valeur. Alors que cette cryptomonnaie est fractionnable en sous unités et sans limites.

    Après cette réflexion personnelle est plus un questionnement qu’une conclusion.

    Merci pour vos partages.

    Répondre
    • Alins

      13 janvier 2018

      Non 8 décimal pas plus

  • Denis Monod-Broca

    3 janvier 2018

    C’était un jeu au départ, un jeu génial mais seulement un jeu, non ? Qui aurait pu prévoir que « rien » prenne autant de valeur ? Un jeu ou une expérience en vraie grandeur. Pour quelqu’un qui maîtrisait la technique de la blockchain, quelle tentation de l’utiliser ainsi !! et de voir ce qui allait se passer…

    Cela a été rendu possible, me semble-t-il, par l’extrême confusion des esprits qui règne ces temps-ci, plus précisément par la juxtaposition inouïe entre l’extrême sophistication des sciences et des techniques d’une part et l’extrême confusion des esprits, des croyances, de la morale d’autre part.

    Répondre
  • Garofula

    3 janvier 2018

    « une alternative à la monnaie des banques centrales dont la crédibilité a été affectée par le fait qu’elles ont augmenté beaucoup leur bilan »

    La fuite devant la monnaie dévalorisée des banques centrales est sans doute la meilleure explication de l’engouement désormais médiatisé pour le bitcoin et les autres offres monétaires virtuelles. On se demande quelle bulle éclatera en premier, celle sur le bitcoin ou celle sur les actifs, notamment boursier. Au fond, les banquiers centraux, par leur irresponsabilité, alimentent toutes les bulles, y compris celle des cryptomonnaies.

    Répondre
  • Julien

    3 janvier 2018

    Bonjour Mr Netter,

    Je partage votre conclusion mais l’analyse me semble un peu rapide sur certains points:
    – « Le système d’émission est opaque ». Il est complexe mais pas opaque puisque open-source. Quant au fait que son fondateur ait voulu rester anonyme, outre le fait que cela puisse se comprendre aisément, je ne vois pas en quoi cela rendrait plus opaque le système d’émission… En terme d’opacité de système d’émission la FED, BOJ, BOC et BCE me semblent plus attaquables.
    – « Depuis sa création un million de bitcoins ont ainsi été volés ! ». Je n’ai pas les chiffres concernant l’USD ou l’EUR mais je parie 1ETH (je n’aime pas les BTC) que les montants volés sont bien plus importants en EUR ou USD !
    – En ce qui concerne les ICO, bien sûr il y a des fraudes (comme des bons projets) et bien sûr les IPO sont plus réglementées. Il faut juste être conscient de ce dans quoi on investit. D’un point de vue « risque », l’univers des cryptos, ICO y compris, sont à assimiler à du private equity et non à de l’investissement en bourse classique.

    Du reste, la bulle BTC éclatera un jour, probablement lorsque le G20 aura décidé que la plaisanterie aura assez duré, mais en s’intéressant aux projets derrières certaines crypto, force est de constater que la technologie est là pour rester (et évoluer)…

    Bien à vous,

    Julien

    Répondre
    • fm06

      4 janvier 2018

      Je confirme que le système d’émission n’a rien d’opaque: les algorithmes sont publics.

      Par ailleurs les transactions en bitcoin n’ont rien d’anonyme. Pas plus que des transactions sur des comptes bancaires numérotés. Pour faire une transaction en bitcoin il faut bien à un moment ou un autre dévoiler son identité.

  • kingxvi

    3 janvier 2018

    Le plus beau et le plus grand Ponzi de tous les temps :
    -Anonyme
    -Sans promesse de rendement garanti
    -Dont tous les médias parlent
    -D’un coût énergétique faramineux
    -Qui aide Nvidia et AMD à écouler des quantités astronomiques de cartes graphiques
    -Mondial
    -Concerne des millions de particuliers/entreprises
    -300 Mds

    Si ça éclate un jour ça va être drôle.

    Répondre
    • tk

      3 janvier 2018

      Le système de bitcoin n’est pas anonyme, puisque il est open-source (cela veut dire que tout le monde a accès au moteur de la machine),

      Et le cout faramineux énergétique c’est complètement faux. (argument poussé par certains journaliste crétins)

      Si vous voulez comparer, il vous suffit de comparer avec une banque quelconque prenons la socièté générale, mettez dans le comparatif toutes la dépense énergétique de toutes les agences. vous arrivez bien au dessus de ce que represente les mines bitcoins, si vous voulez poussez le comparatif encore plus loin, mettez toutes les banques, plus les systèmes d’emissions de monnaie (avec tout les produits chimique utilisé), bitcoin est très très loin derrière.

    • Patrick

      4 janvier 2018

      Ce qui sera moins drole c’est quand l’état viendra ponctionner votre compte en banque lors de l’explosotion de l’euro. Les banques centrales, ni les états n’ont pas vraiment de leçons à donner en ce qui concerne les bulles.

    • Alins

      13 janvier 2018

      Total market capitalisation de toutes les crypto environ 700Mds
      Que Apple 900Mds il y a de quoi grossir avant d’exploser

  • Ockham

    3 janvier 2018

    Pierre Desproges voulait aller en Théorie car beaucoup de gens lui avait dit c’était un beau pays…

    Répondre

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