29 juin, 2017

Jeux Olympiques : la route des villes ruinées

Les Jeux olympiques, c’est tellement bien que seul Paris veut les organiser. Cela rappelle notre système de santé, que le monde entier nous envie, mais que personne ne semble vouloir copier. Après avoir échoué en 1992, 2008 et 2012, Paris s’essaye de nouveau pour 2024. Cette fois-ci la ville a toutes ses chances, car elle est la seule candidate, hormis Los Angeles. C’est là que nous nous rendons compte que nous autres Français, nous sommes vraiment intelligents puisque personne à part nous n’a compris que les JO sont formidables pour le développement d’une ville. Grâce à eux, ce sont des dizaines de bâtiments qui peuvent être construits, qui feront la joie des sportifs et des Parisiens, et des millions d’euros qui seront gagnés par la ville.

Cela, Boston ne l’a pas compris. La ville était candidate, mais la population s’est révoltée et a refusé d’organiser les Jeux. Du coup, le maire, Marty Walsh, a dû retirer la candidature en juillet 2015. Il a pour cela utilisé un argument curieux : « Je refuse d’engager la responsabilité de Boston pour des dépassements financiers et de signer une garantie qui utilise l’argent des contribuables pour payer les Jeux olympiques. »

Après Boston, ce sont Toronto, Hambourg, Rome et Budapest qui ont renoncé à l’organisation des JO. Les habitants ne semblaient pas goûter le socialisme festif que prône pourtant la mairie de Paris.

Chacun sait bien pourtant que les Jeux ne coûtent rien puisque c’est l’État qui paye. Cela, Paris l’a bien compris et n’a aucun scrupule à utiliser l’argent des contribuables pour financer les Jeux.

 

Des retombés financiers qui se chiffrent en milliards ?

 

D’ailleurs, les Jeux olympiques permettent de très nombreuses retombées financières, comme chacun le sait. Grâce à eux, Sarajevo, Athènes, Montréal, Pékin se sont considérablement enrichis nous dit-on. Même si à y regarder de plus près les Jeux olympiques forment surtout la route des villes ruinées. Mais nul doute qu’à Paris la mairie est beaucoup plus intelligente et qu’elle saura gagner de l’argent là où tout le monde en a perdu. Faisons confiance pour cela à la capitale du socialisme festif.

Les choses ont d’ailleurs très bien commencé. L’espace de trois jours, le centre de Paris fut bloqué à toute circulation pour permettre aux Parisiens de venir jouer sur la Seine où sur l’esplanade des Invalides. Quant à ceux qui travaillent pour payer les impôts qui financeront les jeux, qu’ils se débrouillent.

 

Les autres ne savent pas gérer leur budget

 

Toutes les villes organisatrices ont explosé leur budget ; la sécurité étant souvent le premier poste de dépense. C’est que ces villes ne savent pas gérer leur budget, alors qu’en France nous savons, comme en témoigne l’état mirobolant de nos finances publiques. Pas de risque de dépassement donc, d’autant qu’à Paris il n’y a aucun problème de sécurité.

Récapitulons, pour une géopolitique des villes ruinées : Montréal (1976), il a fallu 30 ans pour payer les frais du stade olympique. Londres : des coûts multipliés par deux : 4,8 milliards d’euros prévus, 10,9 Mds€ réalisés. Rio : 9,5 Mds€ budgétés, 33 Mds de dépenses réelles. Un léger dépassement, comme on dirait dans la novlangue socialiste. C’est d’autant plus bête que le stade de Maracana est en train de prendre la poussière. Les équipements de Rio 2020 sont à l’abandon et l’État de Rio en faillite et sous tutelle. Il faut dire qu’ils n’ont pas eu de chance : ils ont dû organiser les JO et la coupe du monde de football.

Dans les faits, le budget des Jeux est toujours 3 à 4 fois supérieur à ce qui était budgété. Paris prévoit un budget de 6,6 Mds€. Cela laisse songeur quant à la dépense réelle.

 

Tour du monde des éléphants blancs

 

Non seulement c’est très couteux, mais la plupart des installations ne servent pas en dehors des trois semaines de Jeux. Si vous voulez voir l’herbe pousser au milieu des gradins d’Athènes (2004), le stade olympique d’Atlanta (1996) détruit en 1997, les ruines du village olympique de Sarajevo (1984), la station abandonnée de Munich (1972), faites un détour par ce site où vous aurez des photos immanquables sur les cimetières des éléphants blancs : http://www.demotivateur.fr/article/installations-olympiques-jo-abandonnees-ruines-6853

 

Même Le Monde le reconnaissait dans un article d’août 2016 : les sites olympiques tombent en ruine. Ce qui n’empêche pas ce journal de servir aujourd’hui la propagande en faveur des JO à Paris.

Car c’est bien d’une propagande dont il s’agit, et à plusieurs niveaux. Le sport se mêle à la politique. Tantôt il s’agit de montrer le renouveau d’un pays où sa nouvelle puissance, comme Pékin ou Sotchi, d’autres fois de capter l’attention mondiale, comme à Londres ou à Athènes. À Paris, la propagande sert un autre intérêt, celui du socialisme festif.

 

Le stade suprême du socialisme

 

Le socialisme a la prétention d’organiser l’ensemble des activités humaines : travail, éducation, construction, logement et loisirs. Pour ce faire, il faut se draper dans l’autorité morale de l’État, qui agit forcément pour notre bien, et faire usage de la coercition, d’une part pour prélever des impôts de plus en plus importants, d’autre part pour dresser une liste de normes et de contraintes que les populations doivent respecter. Le socialisme d’aujourd’hui n’a plus la gravité rigoriste d’un Jean Jaurès ou d’un Léon Blum, mais le sourire festif d’une Anne Hidalgo. Il ne s’agit plus d’émanciper les ouvriers, mais de divertir les citadins. Notons au passage le cruel paradoxe de personnes qui se piquent d’écologie et de développement durable, mais qui sont prêtes à bétonner des espaces verts pour créer un bâtiment absolument pas durable.

Le socialisme a donc la prétention de contrôler nos loisirs. Pour cela il organise des compétitions sportives, des jeux olympiques, des fêtes de la musique et autre joyeuseté. C’est ainsi que Martine Aubry avait créé les RTT, pour que l’État puisse mieux gérer les loisirs de la population. Déjà en 1936, sous le Front populaire, Léo Lagrange fut sous-secrétaire d’État aux sports et à l’organisation des loisirs. En 1981, renouant avec cette grande tradition planificatrice, François Mitterrand créa le Ministère du Temps libre, qui dura jusqu’en 1983. Ministère que voulut ressusciter Benoît Hamon, mais que son score mirobolant du premier tour ne lui permit pas de mettre en place.

 

Organiser le temps libre, parce qu’aucun espace ne doit être laissé au libre choix de la personne. L’État doit donc planifier et imposer le temps de liberté en dehors du travail afin de mieux contrôler l’individu. C’est l’achèvement de la route de la servitude. La géopolitique des villes ruinées par les JO accompagne celle des États absolutistes qui ne veulent laisser aucun répit à leur population. Celle-ci est obligée et contrainte de rire, de s’amuser, de bouger et de communier à la religion du temps libre. Malheur à celui qui n’est pas en faveur des JO : il vient briser le tabou et le mythe d’une société du plaisir et du vivre-ensemble.

 

Ce socialisme s’accompagne d’un capitalisme de connivence à grande échelle. Personne ne semble s’offusquer que les installations sportives soient construites avec l’argent des citoyens pour que les multinationales du sport (Nike, Adidas…) engendrent d’importants bénéfices grâce à l’organisation de ces jeux. Le contribuable français finance les investissements et les multinationales engrangent les bénéfices. Un partage des rôles tout à fait juste et moral, comme sait l’être toute politique socialiste.

 

Réjouissons-nous donc et soyons festifs. Le socialisme ne dure que tant que dure l’argent des autres. En précipitant la ruine de Paris peut-être que les JO vont accélérer la destitution du socialisme parisien qui sévit depuis 2001 et qui a fait de la capitale française un désert chloroformé et ankylosé.

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

35 Commentaires

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  • Charles Heyd

    1 août 2017

    Je ne sais si vous suivez l’actualité mais le maire de Los Angeles renonce aux jeux de 2024 pour garder la candidature pour 2028;
    Paris se retrouve donc seule sur la ligne de départ pour 2024, autant dire que c’est joué!
    J’ai bien entendu, et même sur RMC, une journaliste (un peu) dubitative sur le fait que Paris (Macron et la France) gagne ce trophée; mais les objections ont été balayées d’un revers de la main et tout le monde l’assure, ces jeux ne seront pas ruineux (comme ceux de Londres!) pour Paris et pour la France puisque quasiment toutes les infrastructures existent déjà ou auraient de toute façon été faites (transport notamment, comme l’a illustré si bien la panne de Montparnasse ce weekend);
    bref, M. Noé, les prochains jeux, enfin ceux de 2024, apporteront un démenti à votre brillant article, il faudra juste attendre un peu, le temps de faire et de refaire les comptes!

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    • Jean-Baptiste Noé

      1 août 2017

      Mes amis élus dans le 93 sont ravis : l’Etat leur a promis une pluie de subventions publiques et des aménagements tout azimut pour préparer les Jeux.
      Je suis toutefois dubitatif quant aux promesses d’un Etat en faillite…
      2024, c’est dans 7 ans, cela laisse le temps de repasser le dossier chaud à d’autres.

  • Constance de Contraire

    9 juillet 2017

    @ Jean-Baptiste Noé, re. commentaire du 3 JUILLET 2017

    > Ce qui relève du socialisme, c’est la prétention de
    > l’Etat à vouloir organiser le temps libre et à l’imposer
    > à la population, en le finançant par l’argent public.

    « Léger » point de vue différent: … en la finançant par du blanchiment d’argent.

    Car argent obtenu par des moyens coercitifs, de la force, voir de la violence.

    Que cela soit « légal » n’y change rien du point de vue moral.

    Ceci n’est par ailleurs aucunement spécifique aux socialistes:
    http://www.ecoleliberte.fr/ressource/lanatomie-de-letat-1974/

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    • Dominique

      31 juillet 2017

      « Ceci n’est par ailleurs aucunement spécifique aux socialistes: »
      Dans la page dont tu fournis le lien, on nous montre une photo de la construction du stade de Sotchi en nous faisant croire qu’il s’agit d’un monument abandonné !

  • Freddi

    3 juillet 2017

    Bizarre de faire le lien entre aficionados des JO avec le socialisme.
    Il ne me semble pas que les anciennes villes qui ont organisé ces jeux étaient socialos.
    Le lien me paraît plus dans l’air du temps où l’esprit de compétition et de surenchère voire d’hubris l’emporte quasiment toujours sur la raison.
    Une belle époque d’ébriété de la démesure alors que tout nous indique qu’il faut viser la sobriété.
    Et là pour le coup, les gauches et les droites de tous les pays sont dans le même délire mortifère pour nos bourses et notre biosphère.

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    • Jean-Baptiste Noé

      3 juillet 2017

      Ce qui relève du socialisme, c’est la prétention de l’Etat à vouloir organiser le temps libre et à l’imposer à la population, en le finançant par l’argent public.

  • redon

    2 juillet 2017

    Si je ne partage pas,parfois, vos opinions sur certains sujets, c’est avec plaisir que j’ai pu enfin lire un article et une opinion dénonçant l’organisation des JO en France.
    Aveuglés par leur passion du sport, s’abreuvant sans esprit critique des bonnes paroles du la boite à mensonges, trop nombreux sont mes compatriotes – moutons s’enthousiasmant en irresponsables pour la France olympique en 2024.

    Deux commentaires:
    1- Point besoin d’être socialiste pour le souhaiter car j’en connais beaucoup autour de moi (hélas) qui sont à l’opposé de cette idée socialiste qui n’en fini pas de mourir comme une vieille usine à fabriquer la pauvreté.
    Comment en effet, un pays si endetté peut-il décider d’aggraver la situation en investissant à perte pour amuser ceux dont la vision s’arrête à leur nez ?

    2- Je suis très surpris de ne pas avoir lu combien il serait aberrant pour un pays en guerre (car nous sommes en guerre n’est-ce pas ?) d’augmenter le risque terroriste (là, le principe de précaution si souvent rappelé et si nocif ne prévaut plus).
    J’entends déjà les bonnes âmes m’opposer que ce serait donner raison aux fous de dieu. Peu leur importe alors les futures victimes, celles de Nice et du Bataclan sont déjà oubliées, n’est-il pas plus important de beugler dans les stades ?

    Pour autant les JO auraient un gros avantage: celui d’occuper nos forces de sécurité désœuvrées et leur prouver ainsi que nous n’avons pas de budget pour les équiper.
    Non, vraiment, le mouton français n’a que ce qu’il mérite: être tondu puis explosé.
    En matière de candidature, la France mériterait plutôt de voir l’Unesco reconnaitre le littoral Normand, Patrimoine de l’Humanité, cela contribuerait beaucoup plus à la Paix et au rapprochement des peuples.

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  • Ockham

    2 juillet 2017

    Tant que la France autorisera des fonctionnaires à siéger sans démissionner définitivement de l’exécutif vous aurez ce genre de comportement de prédateurs sauvages, cyniques et dépensiers. La plus belle proie, bien grasse et ouverte, est la mairie de Paris qui vit sur les impôts de la France et les redistribue aux bourgeois de Paris. Ils réélisent avec joie ces Rastignac dits de Corrèze, de Paris, de Tunis ou d’Estremadura (dont 3 fonctionnaires sur 4) car la dérivation énorme revient à ces bourgeois malgré des pertes en lignes non moins énormes et scandaleuses dont Paris, la Mairie, la Région, le, département -métropole, et les Rastignac n’ont cure: ce qui les intéresse c’est eux! Les pertes? Depuis quand ces fonctionnaires savent-ils compter? Ils ne comptent que pour eux. Soyons réélus et fêtons la fête! Réélection donc par leurs clients. Louis XIV avait quitté Paris avec raison. Louis XVI y est revenu! Les jacobins parisiens furent une honte pour les droits élémentaires des animaux…alors qu’ils parlaient des droits de l’homme. La position de maire de Paris fut abolie. Ne parlons pas de la honte de la »Commune ». Enfin en 1977, la mairie « démocratique » pour une démocratie parisienne nourrie au budget national ouvert toute l’année, fut réintroduite par Giscard…Un jugement moral? Il n’y en a pas quand un système vise à sa propre destruction.

    Répondre
    • Charles Heyd

      2 juillet 2017

      Un fonctionnaire, petit ou « haut » doit pouvoir briguer un poste électif, c.-à-d. maire, député, sénateur, etc.;
      mais et il y a un mais, il ne faut pas que le poste de fonctionnaire (ex. Macron de l’inspection de finances) puisse se mettre en service détaché, ou mieux encore en « dispo » jusqu’à 60 ans et réintégrer son corps d’origine parce qu’il vient de perdre une élection (FH par exemple);
      le fonctionnaire se met en service détaché pendant 1 ou 2 mandats (10, max 12 ans) puis il réintègre son corps d’origine jusqu’à sa retraite; ainsi un fonctionnaire ne serait « détaché » au mieux que 1/4 ou 1/3 de sa vie de fonctionnaire; si, comme nos FH, Juppé et j’en passe, veulent rester dans une fonction en dehors de la fonction publique, ils le peuvent mais en étant tout simplement démissionnés!
      parlez en autour de vous, avec vos amis « hauts fonctionnaires » élus (mis à part un certain Lemaire), ils applaudissent des deux mains, je ris!

  • MARTIN Didier

    1 juillet 2017

    Bonjour à tous

    Une solution possible et qui réunirait peut-être tous les suffrages : organiser les JO toujours dans le même site ( pas forcément une ville ). De nombreux exemples, et pas seulement sportifs l’attestent : le fait qu’un évènement se déroule toujours au même endroit n’empêche nullement sa notoriété, ce serait plutôt le contraire. Le plus souvent, ces évènements sont désignés par le seul fait du lieu où ils se déroulent. Religion : Lourdes, La Mecque, Jérusalem. Sport : Le Mans ( 24 Heures auto ), Roland Garros, Wimbledon ( tennis ). Musique : Bayreuth ( Wagner ), La Roque d’Anthéron ( piano ). Bandes dessinées : Angoulème. Cinéma : Cannes, Hollywood, etc etc.
    Ainsi les installations seraient utilisées au moins une fois tous les 4 ans.
    Concrètement, il s’agirait d’ajouter à la constance chronologique une constance géographique.

    On pourrait aussi imaginer une convention par laquelle les fédérations internationales de tel ou tel sport seraient tenues d’organiser régulièrement leurs propres championnats ( Europe, Amérique, Asie, Monde ) par exemple tous les 5 ou 6 ans en alternance avec les JO, précisément dans les installations olympiques.

    Autre solution économique : retirer certains sports des JO où à l’évidence ils n’ont pas leur place. Football : pendant des décennies encore le titre que convoiteront tous les champions sera la Coupe du Monde ( voir l’attitude de l’Allemagne à Rio qui n’a envoyé qu’un joueur de l’équipe nationale vainqueur de la Coupe du Monde 2 ans avant au même endroit ! ). Tennis : les 4 tournois du Grand Grand Chelem seront encore longtemps des titres infiniment plus convoités que le titre olympique. Cyclisme sur route : le Tour de France reste le titre majeur à remporter, bien plus que le titre olympique.
    On peut multiplier les exemples : les sports mécaniques ne sont pas au programme des JO ce qui ne les empêche nullement d’exister.

    Autre solution : dans ce même élan, créer une chaîne de télévision par nature juridique internationale et olympique qui assurerait elle-même la retransmission des compétitions, sans passer par une chaîne  » étrangère « , et qui engrangerait les bénéfices sur les droits TV, lesquels seraient entièrement dédiés à la rentabilité des installations : entretien du matériel et organisation régulière de compétitions.
    En poussant encore plus loin la démarche, on pourrait imaginer un droit international olympique spécifique au lieu et au moment olympique. Concrètement, si un individu est déclaré  » persona non grata « , dans tel ou tel pays, cette qualification serait juridiquement nulle dans le site olympique pendant la durée des JO.

    Voilà…

    A votre réflexion…

    Merci.

    Répondre
    • calal

      2 juillet 2017

      votre post prouve comme a l’accoutumee que des solutions raisonnables et pertinentes existent. si elles ne sont pas mises en oeuvre,c’est qu’il y a une volonte et des interets a ce que la situation actuelle,meme si elle n’est pas satisfaisante,persiste.
      amha,si on est pas d’accord,faut deja ne pas participer volontairement. apres faut sanctionner dans les urnes ceux qui nous obligent a porter un fardeau dont on ne veut pas. et au pire si on est une minorite et que la majorite veut aller dans une mauvaise direction,on ferme sa gueule et on s’en va…

    • Charles Heyd

      2 juillet 2017

      une « bonne idée » pour les jeux olympiques, Olympie ou Athènes à défaut;
      en plus l’économie grecque ne s’en sortirait pas trop mal!
      les musulmans vont bien à La Mecque et pas à Lourdes pour leur pèlerinage du Hadj!

  • Citoyen

    1 juillet 2017

    En même temps (une formule qui prend de l’ampleur), Paris ressemble de plus en plus à des villes de pays sous-développés, situés plus au sud …. C’est peut être pour ça qu’elle souhaite avoir les JO … avec l’espoir (mal placé) de bénéficier d’un accélérateur de développement … Pour ressembler d’avantage aux contrées développées …

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    • Mironton

      1 juillet 2017

      Paris, ville sous-développée, entièrement d’accord.
      La différence est toujours frappante quand on va en Chine.

  • Paul

    30 juin 2017

    Le message des socialistes est simple :

    « Nous serons généreux avec votre argent »

    Répondre
  • serge

    30 juin 2017

    Le problème est que comme Hidalgo est dans le rouge (elle fait beaucoup d’efforts en ce moment pour mettre la poussière sous le tapis), il est probable qu’il y aura une belle mutualisation des dépenses avec le reste de la France. Et que Dijon, Tulle ou autre vont avoir le plaisir de participer (sur 20 ou 30 ans) à la belle fête internationale que toute la planète va nous envier. Et donc, très fort, toutes les régions vont avoir les dettes d’équipements qu’elles ne pourront même pas voir rouiller devant leurs fenêtres. Ne pas avoir le beurre, ne pas avoir l’argent du beurre et ne pas avoir le sourire de la crémière…

    Répondre
  • Jimmie19

    30 juin 2017

    Vous êtes tous méchants.

    Paris n’a quasiment aucun équipement culturel ou sportif ou autre, alors c’est bien normal que les habitants de Limoges, Dijon, Tulles… qui eux bénéficient de stades gigantesques, d’opéras, d’aéroports internationaux, de tours Eiffel…paie pour enrichir un peu ces pauvres parisiens.

    Allons!

    Répondre
  • sassy2

    30 juin 2017

    Aussi l’une des plus grandes « multinationales du sport » KO coca appartient en partie à BERK (BRK berkshire hathaway)
    … d’où son amour pour sanofi…

    En outre, puisqu’il s’agit de marketing marxiste, cf aussi plus bas, les JO ont aussi pris leur essor avec la camera (riefenstahl).
    Mais aujourd’hui qui regarde encore la télé?
    (je n’ai ni vu un match de foot depuis 15ans, ni même vu hollande plus de 2minutes à la télé par exemple. Je n’ai pas de télé dans residence principale mais j’ai un terrain de foot lol)

    Sinon, encore à propos du marketing, suis tombé là dessus. sachant que Pierre de C a refait les 1er JO aussi -et surtout?- pour faire une sorte de petit bail-out

    https://twitter.com/nntaleb/status/880339944232939520
    NassimNicholasTaleb‏Compte certifié
    @nntaleb

    NassimNicholasTaleb a retweeté C. P. Cavafy
    If you were Greek in 1901, the place to be would have been Alexandria, Constantinople, Smyrna,.., perhaps Beirut. Not Athens.
    Nation States!

    La Grèce reste sous la coupe de ses créanciers durant la seconde moitié du XIXe siècle. En 1893, l’État est en faillite complète. Cette situation est la conséquence de la corruption de la classe politique qui détourne emprunts et fonds publics2. Les créanciers imposeront néanmoins un contrôle rigoureux des finances publiques et obtinrent le remboursement de 40 % de la dette2.

    ….
    La « Grande Idée » (Megáli Idéa) est la volonté de réunir toutes les populations grecques dans l’État grec. Le but était la reconquête de la capitale historique et de l’orthodoxie : Constantinople.

    =>
    Attali a dit que le XXI va consister à entasser proprement des modulo 10m de personnes en ville.
    les villes-monde, les trucs d’hidalgo , servent à une chose : entasser des pauvres.
    hidalgo n’a pas compris qu’importer des pauvres est une charge, que la ville monde est un moyen, un pis-aller, mais absolument pas un but en soi!

    Comme le dit un twatter très fameux: « burn the cities! »

    Répondre
  • Kiwixar

    30 juin 2017

    « Le socialisme ne dure que tant que dure l’argent des autres. »

    Le socialo-financiarisme ne dure que tant dure l’endettement des enfants des autres. On arrive au Grand Jubilé, car les jeunes ont compris et ne souhaitent pas être les dindons de Thanksgiving : ils dépensent leur emprunt étudiant en tout, sauf en éducation.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      30 juin 2017

      Les enfants en question finissent par comprendre qu’ils sont spoliés par la dette. Le réveil risque d’être douloureux.

  • Willemetz

    30 juin 2017

    Vos remarques sont valides mais voyons aussi d autres
    Réductions des vols pdt les jeux
    Le Uk as t il perdu tant que ça
    La notoriété cela compte
    Combien de père et d’enfants se sont retrouvés
    Le niveau des médailles le Uk devant la Chine aux derniers jeux
    Le côté nostalgique des jeux dans un monde qui de moins en moins de repaire
    Vous préférez que nous dépensions plus en armes
    Je trouve que Paris a trop de SDF
    Un seul et deja de trop c’est un moyen de travailler la transversalité de l offre de services dès citoyens envers les plus démunis
    Des arguments on peut en trouver des tombereaux en faveur de la ferveur mondialiste

    Répondre
  • Tylolo76

    30 juin 2017

    Monsieur Noé ! On ne vous savait pas aussi caustique ! Vous êtes tout excusé ! Quel style ! Quel clarté ! À la fin de l’envoi vous touchez ! Merci encore et encore, bien à vous.

    Répondre
  • calal

    30 juin 2017

    on peut faire le parallele avec la tour de babel et l’adage « apres l’orgueil vient la chute ». les grecs ont eu les jeux juste avant que la « crise grecque » ne debute. il me semble que des evenements sportifs mondiaux auront lieu dans la peninsule arabique alors que la tension et les difficultes montent la bas actuellement.
    bref, il me semble qu’effectivement il y ait une « malediction ».apres tout si c’est la goutte d’eau qui nous fait sortir de « l’horreur sans fin » pour basculer dans la « fin de l’horreur »,c’est peut etre une bonne chose…

    Répondre
  • Aljosha

    30 juin 2017

    c’est l’Esprit Coubertin.

    Répondre
  • Belleto

    30 juin 2017

    Comme les chantiers de construction sont généralement remportés par les copains.. les JO sont surtout l’occasion de corruptions magistrales pour nos élus..

    Même indépendamment des JO, le stade de Nice construit par Estrosi serait un modèle du genre.. (documentaire passé sur France2)..

    Les socialistes eux, ils prennent plutôt les supermarchés. Comme les supermarchés n’ont pas le droit de s’agrandir, les préfets essuient les amendes contre quelques milliards de rétro-commissions.. pour les élus socialistes..

    Et Macron lui, entre les 11 vaccins obligatoires, les pesticides cancérigène avéré qu’il propose déjà de légaliser, le couvercle défectueux de la cuve de l’EPR qu’il vient d’autoriser, la poursuite des contrats d’exploitation des schistes dans les zone habitées (Ile-de-France et Millau-Rhône) et la privatisation de la justice avec le CETA et TAFTA.. sans même parler de la loi El Khomry ou la nouvelle loi travail qui pour faussement libérales, constituent surtout une privatisation de la justice.. on comprend que Jupiter est une grande prostitué.. du faux capitalisme de connivence.

    Fin 2017 à 2022 effacement des comptes bancaires, interdiction de l’argent liquide, puis instauration d’une monnaie mondiale par smartphone ou micro-puce sous-cutanée et du revenu universel ?

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  • Romain

    29 juin 2017

    Merci pour ce très bon article.
    Le gigantisme des JO est à la hauteur des fiascos financiers. Cela me rappelle la théorie de la malédiction du vainqueur! Qui s’explique en partie par le nombre élevé de participants à une enchère.
    Le problème avec Paris 2024, c’est que l’on est capable de perdre en étant le seul participant! Ils sont forts ces socialistes…

    Sinon, je trouve l’idée du référendum assez intéressante. Car au regard de la gabegie financière annoncée, il me semble préférable que cette manifestation soit une décision du peuple et non d’une ploutocratie incompétente.

    Répondre
  • Charles Heyd

    29 juin 2017

    je cite l’auteur de cet excellent, réaliste et je dirais même visionnaire article:
    « Le socialisme ne dure que tant que dure l’argent des autres. »
    le (petit) problème c’est que l’argent des autres dure depuis un certain temps et durera encore un certain temps!
    en effet, tous les journaleux sont déjà en train de fêter l’attribution des JO de 2024 à Paris grâce à notre génie français inégalé, je veux dire M. Macron!
    et deuxième adage que personne ne pourra contester, « cela ne coute rien puisque c’est l’état qui paye », car c’est justement le slogan dont s’honorera la majorité parlementaire actuelle et qui votera sans broncher tous les dépassements de budget si bien décrits dans cet article!
    je voudrais quand même tempérer ce pessimisme noir de M. Noé puisqu’il il a eu une (seule) olympiade bénéficiaire (Atlanta ou San Francisco, en tout cas aux USA?).

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    • Jean-Baptiste Noé

      30 juin 2017

      Atlanta a à peu près réussi à équilibrer son budget. D’une part parce qu’ils ont limité les dépenses, d’autre part parce que celles-ci ont été largement payées par une boisson à bulle originaire de la ville.

  • Jepirad

    29 juin 2017

    Je suis plié en deux de lire que le socialisme nourrit les multinationales. Cela dit votre démonstration est convaincante et impitoyable pour les aficionados des jeux (dont moi devant l’écran).

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    • Jean-Baptiste Noé

      30 juin 2017

      Ce n’est pas tant les Jeux qui posent problème que leur organisation. Par exemple, pourquoi ne pas désigner un lieu qui recevrait les Jeux tous les 4 ans, ainsi les investissements seraient rentabilisés.

    • sassy2

      30 juin 2017

      comme la Mecque?

    • sassy2

      30 juin 2017

      « le socialisme nourrit les multinationales

      le socialisme ou le marxisme a TOUJOURS été nourris par DES multinationales !

      1/ comment voulez-vous qu’ils se financent autrement?
      2/ quel peuple, de lui même, voudrait ce système?

  • Achille

    29 juin 2017

    Merci merci et merci !!! Quel délice de vous lire ….
    Ne vous sentez vous pas un peu seul ?
    Un vrai plaisir et bravo !

    Répondre
  • Citoyen

    29 juin 2017

    « Chacun sait bien pourtant que les Jeux ne coûtent rien puisque c’est l’État qui paye. » ….
    Je vois que vous avez tout compris, sur les méthodes de gestion socialo … Avec une subtilité extrêmement finaude, il faut bien le reconnaitre, dans cette méthode de gestion, qui est que, par un triple salto arrière avec rétablissement sur un pied, quand cela coûte les deux bras aux contribuables, ce même argent n’est pas perdu pour tout le monde …. C’est en cela que le socialisme est magique !
    C’est cette méthode supérieure de gestion, qui les met à l’abri de toute déconvenue, et qui leur permet de réclamer des JO, que d’autres se refusent …
    Il faut dire que c’est le fruit d’une expérience de plusieurs décennies de pratique, qui permet ces audaces, très en avance sur les concurrents …

    Répondre
    • LKS

      30 juin 2017

      BRAVO POUR CET ARTICLE REALISTE ET BRILLANT ! MERCI

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