21 novembre, 2018

Il faut sauver le vrai libéralisme

 

 

Aujourd’hui c’est le libéralisme qui tient lieu de bouc émissaire pour tout ce qui ne va pas. Même Emmanuel Macron s’en prend à « l’Europe ultralibérale… ouverte à tous les vents… qui ne permet plus aux classes moyennes de bien vivre … ». Pour la majorité des citoyens, en revanche,  le rejet du libéralisme réside dans les erreurs politiques graves et démagogiques de nos instances dirigeantes aussi bien de droite que de gauche. Charles Gavedans « Libéral mais non coupable »avait pointé dès 2009, le dévoiement des systèmes bancaires et financiers, ainsi que l’incompétence de certains économistes. Le libéralisme présenté comme uniquement favorable aux riches et avant tout dirigé contre les pauvres ne correspondait pas du tout à la réalité, car il est avant tout une doctrine de la liberté selon laquelle tout le monde est égal devant la loi, même et surtout l’Etat…

 

L’économie de la connivenceentre un patronat protectionniste et un Etat interventionniste doit être dénoncée. Ce n’est pas la France qui est ultralibérale, mais elle est ultraétatiste, car près de 57% de ses dépenses publiques transitent par l’Etat, contre 46% pour la moyenne des pays membres de l’UE. Pour Jean Marc Danieldans « La concurrence contre la rente »,il faut lancer un plaidoyer libéral en faveur de la croissance économique, du pouvoir d’achat et de la réduction de pauvreté. Un système n’est juste que si les plus défavorisés améliorent leur niveau de vie. Depuis vingt ans en France, ce n’est pas le cas.  Par contre, dans tous les pays qui ont  renforcé la concurrence et la discipline budgétaire, cela a eu pour effet d’améliorer la croissance et d’améliorer le sort des personnes qui en étaient exclues…

 

La droite classique française est anti libérale

 

« Le libéralisme a fait plus de morts que le communisme »nous a même dit un jour Jacques Chirac dans un moment d‘égarement (Rapporté par le Figaro en 2001). La droite classique française est anti-libérale, comme le monde médiatique et éducatif, avec qui elle partage l’antiaméricanisme systématique de toute une partie de la société française.

 

Au nom d’un utopique « modèle social français», celui que « le monde entier nous envie », toujours selon le même Jacques Chirac, des générations de politiques se sont pratiquement moqués de notre pays et l’ont transformé en un musée de l’étatisme dans un monde de libertés. Victimes de l’autisme idéologique, soutenus par des médias complaisants, les hommes politiques, souvent conseillés par des énarques, se sont entêtés à préserver ce

« modèle » de chômage et de déclin économique. Pour Pascal Salindans « Français n’ayez pas peur du libéralisme », la réduction du temps de travail, le partage du travail et donc la pénurie d’offres d’emplois, la redistribution des richesses inexistantes, sont autant de mesures anachroniques qui n’ont contribué qu’à la survie d’une caste de décideurs et à l’apparition de la vraie fracture sociale, entre la catégorie des protégés du système étatique et celle de ceux qui prennent des risques et qui créent des richesses…

 

C’est d’ailleurs Alexandre Sanguinetti,dans « L’erreur dramatique nommée libéralisme » qui expliquait que le système giscardien reposait sur une erreur dramatique nommée libéralisme,celle là-même qui causa la perte de la monarchie de juillet ! Pour l’orateur gaulliste, qui s’opposait brillamment à Georges Marchais, le secrétaire général du Parti Communiste Français, le libéralisme était nationalement haïssable, parce que s’il pouvait convenir à un tempérament scandinave, anglo-saxon ou germanique, il ne collait pas avec un vieux pays catholique et latin comme la France…

 

De Gaulle est allé trop loin avec les communistes nous ditEric Brunet  dans « L’obsession gaulliste. Alain, François, Nicolas, Marine et les autres ». Tant que l’Etat Providence héritage gaulliste n’aura pas été remis en question, le libéralisme restera un leurre. Les gaullistes le protègent comme un fétiche et la gauche comme un totem. Le pacte « gaullo résistancialiste » est pourtant le creuset des drames hexagonaux: l’Etat nurserie, la surpuissance des syndicats, le paritarisme, la formation professionnelle, l’énarchie, l’interventionnisme public et les milliard gaspillés. Tout cela avec 22% de la population active qui sont fonctionnaires, alors que la moyenne européenne se situe autour de 15%

 

La France est réellement devenue une fabrique de pauvres. Lorsque ceux qui ont suivi un parcours sans faute se retrouvent eux aussi laissés au bord de la route ou partent chercher meilleure fortune à l’étranger, le doute n’est plus permis. Ce n’est pas le libéralisme sauvage qui est coupable, Il y a autre chose. Simone Waplerdans « La fabrique de pauvres. Comment ne pas vous faire prendre dans l’engrenage »rappelle que plus de la moitié des Français craignent de basculer un jour dans la précarité. Ils n’ont pas tort, tout au moins pour ceux qui vivent soumis à la concurrence ou ceux qui n’ont pour seul revenu que leur retraite. La précarité désigne l’incertitude, la crainte d’une situation qui ne serait plus « acceptable », c’est l’antichambre de la pauvreté.

 

La jeunesse conservatrice d’aujourd’hui a l’individualisme et le libéralisme en horreur. Selon Alexandre de Vitrydans son dernier livre « Sous les pavés, la droite », elle n’est plus du tout dégoûtée par le Rassemblement National, qui pour la première fois sait qu’il peut compter sur le soutien d’une part massive des jeunes de notre pays…

 

La majorité des intellectuels déteste le libéralisme

 

Le libéralisme est détestable aux yeux des intellectuels.Ils encombrent nos débats depuis trente ans et empoisonnent notre vie politique. Pour Raymond Boudondans « Pourquoi les intellectuels n’aiment pas le libéralisme », ils sont à l’origine des graves effets pervers dans le domaine de la politique éducative, de la politique économique ou encore de la politique de lutte contre la délinquance. Les accusations portées à l’encontre du libéralisme(égoïsme, individualisme outrancier, précarité salariale, pauvreté, inégalités, etc…) sont injustes et il faudrait « réhabiliter le libéralisme comme option politique crédible.  Le libéralisme, a pourtant démontré tout son intérêt politique et surtout son efficacité économique…

 

L’ancienne utopie communiste a laissé la place à l’islamisme et aux extrémistes. Certains pouvaient penser que la gauche allait changer le monde. Pour Enzo Traversodans « Les nouveaux visages du fascisme », c’est le monde qui a changé la gauche…

 

 

 

Les élites gagnées par le mauvais libéralisme

 

Gauche et droite se flattent d’être à la fois libérales et socialesalors que nos énarques s’enrichissent en devenant des vedettes du CAC 40, nos cadres profitent des 35 heures et nos pauvres ont le smic et le RSA… Dans le sillage des affaires Enron, Worldcom et Parmalat et aujourd’hui Renault, les scandales entourant la gestion de grandes sociétés cotées se sont succédés depuis le début des années 2000. Pour l’écrasante majorité des commentateurs, il s’agit là d’accidents isolés, certes fâcheux, mais ne pouvant remettre en cause les vertus d’un système dominé par la finance de marché. Selon Michel Agliettaet Antoine Rebérioux, dans « Les dérives du capitalisme financier »,ces scandales à répétition sont au contraire la marque des dérives de ce « capitalisme financier ». Le vrai libéralisme devra clairement traiter ce sujet souvent décrit comme celui des « patrons voyous »…

 

Au lieu de s’assagir après la crise de 2008, la finance mondiale est repartie de plus belle. Le système a gardé les mêmes objectifs de rendement sur capitaux alors que les taux d’intérêt se sont effondrés. On a fait porter aux salariés la charge de l’ajustement. Comme le décrit très bien Patrick Artusdans « Et si les salariés se révoltaient »,on vit maintenant dans l’inflation zéro sauf pour les profits et les rémunérations des dirigeants. La désindustrialisation, et la bipolarisation du travail ont rongé les classes moyennes , creusé les inégalités et fait le lit du populisme. La solution ce serait selon lui un « capitalisme européen » qui résisterait à l’hégémonie financière anglo saxon…

 

Le succès d’Emmanuel Macron à l’élection présidentiellea permis à la classe politique de découvrir le vide politique sur lequel elle reposait. La démocratie a bien fonctionné puisqu’elle a écarté tous les partis sans solutions Selon Eric Le Boucherdans « Le vide politique derrière le procès en démocratie »   Les Républicains et le Parti Socialiste se déchirent sur toutes les grandes questions: le fédéralisme européen, le libéralisme, le social, l’islam. Le vide vient d’un manque de travail sur tous ces sujets.

D’Asie en Amérique, le monde accélère. L’Europe s’arrête. Et la France recule. Affirmant mener une orgueilleuse « résistance à la mondialisation et au libéralisme », le pouvoir politique a cédé aux corporatismes. L’immobilisme ruine le pays et met un jeune sur quatre au chômage. Pourquoi la France va-t-elle si mal quand d’autres pays s’en sortent explique encore Eric Le Boucherdans son livre « Economiquement incorrect ».

 

Qui commence par Kouchner finit toujours par Macron nous ditJean Claude Michéadans « Le loup dans la bergerie socialiste ».Le peuple est abandonné par la gauche. Il est clair qu’une forme de société qui tend à noyer toutes les valeurs morales dans « les eaux gacées du calcul égoïste » est forcément incapable de fixer d’elle-même la moindre limite à ses propres débordements. La gauche a fait entrer « le loup de Wall Street » dans la bergerie du socialisme…

 

Une « poutouisation des esprits »due aux multiples erreurs économiques de François Hollande ont eu pour conséquence une sorte d’infantilisation d’une population sensible aux diatribes contre le marché. D’après Pierre-Antoine Delhommaisdans « La poutouisation des esprits », cela aurait achevé de convaincre une majorité de français d’essayer le libéralisme. D’où selon lui l’élection d’Emmanuel Macron président Schumpeterien…

 

 

 

La seule forme de pensée qui soit conforme aux évangiles c’est le libéralisme nous rappelle  Charles Gavedans son essai « Un libéral nommé Jésus. Parabole économique ».  Il croit plus que jamais que l’honneur du libéralisme a toujours été de protéger les libertés civiques et économiques contre l’empiètement constant du pouvoir politique. Pour bien comprendre que le libéralisme n’a rien à voir avec « le renard dans le poulailler qui dévore les poules les unes après les autres » Il faut lire sa dernière interview dans Le Tempsde Genève « Charles Gave, le libéral qui veut défendre les petites gens » (https://www.letemps.ch/economie/charles-gave-liberal-veut-defendre-petites-gens)

 

 

Sans sauvetage du vrai libéralisme nous assisterons à la « siliconisation du monde »

 

L’accompagnement permanent de nos existences par les algorithmes n’aura rien d’un paradis. Si on laisse le big data industrialiser nos vies, on va assister à l’avènement du libéralisme économique. Des compagnies d’assurance proposent déjà des formules dont le coût varie en fonction du comportement de chaque client. Eric Sadindans « La siliconisation du monde. L’irrésistible expansion du libéralisme numérique »nous invite clairement à résister à ce libéralisme numérique.

Nous devons affirmer haut et fort que cette limite ne doit pas être dépassée, sinon l’économie numérique va remodeler le capitalisme. L’accès aux choses va devenir plus important que leur possession. Les logiciels open source, le partage, les réseaux sociaux sont déjà une forme de socialisme.Kevin Kellymontre bien dans « Acheter de l’intelligence artificielle »que nous sommes surveillés de façon asymétrique. Il faut aller vers ce qu’elle appelle la « coveillance », c’est-à-dire surveiller ceux qui nous surveillent. Si on veut éviter d’aller dans cette direction il faut vraiment sauver le vrai libéralisme pour protéger la Liberté…

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

16 Commentaires

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  • marc

    23 novembre 2018

    Hier, ma femme Chinoise me demande si on doit prendre une assurance sante pour notre fille ?

    Ma femme est CEO d’une usine, gagne 10 fois plus qu’un smicard chinois, paye plus de 25% de cotisation de sécurité sociale chinoise et pourtant notre fille et moi n’avons pas le droit a la sécurité sociale chinoise ?

    Logique absolue, celui qui paye des cotisations a le droit, celui qui ne paye pas n’y a pas le droit, la logique est que pour que ma fille y aille le droit, ma femme devrait payer une part de cotisation en plus, c’est mathématique et logique (un repas gratuit ca n’existe pas).

    Tentez de faire comprendre ca aux français et le libéralisme avancera.

    Répondre
    • Charles Heyd

      23 novembre 2018

      J’ai été en poste à l’étranger et sous contrat local (en Arabie Saoudite); le principe n’était pas le même mais s’en approche et est de fait très similaire au droit français; de par mes cotisations salariales et/ou patronales j’étais (moi) couvert en Arabie par contre ma femme et mon dernier fils à charge restés en France ne l’étaient pas; ils auraient été couverts s’ils résidaient avec moi en Arabie; je me suis donc adressé à la caisse des Français de l’étranger pour les couvrir; mais il fallait que je paye une assurance (assez chère) pour ma femme et mon fils; cependant, si je m’assurais moi aussi à la CFE, ma femme et mon fils était couverts aussi par mon assurance, comme c’est le cas en France et je, et mon entreprise, payais donc pour rien ma couverture saoudienne;
      j’ai alors choisi de payer mon assurance maladie à la CFE qui couvrait donc les trois … et revenait moins chère qu’une assurance pour ma femme et mon fils seuls! J’ai continué à profiter le l’assurance saoudienne notamment pour des frais très mal remboursés en France comme l’optique.
      Comprenne qui pourra les logiques cartésiennes ou chinoises mais de là à dire que la logique chinoise est libérale, il y a un fossé que je ne franchirai pas!

    • marc

      24 novembre 2018

      @Charles Heyd

      La logique liberal est que chacun paye se qu’il doit, vous ne pouvez pas vivre sur le dos des autres sinon c’est du communisme.
      Pour que votre femme ou enfant soit assure, vous devez paye des cotisation pour eux.

      Quand vous allez au restaurant, vous ne prenez pas un plat pour vous, et votre femme et enfant viennent picorez dans votre assiette ! Vous prenez un plat pour eux, la sécurité sociale n’est pas différente d’un business.
      Quand a la CFE, ses tarifs sont exorbitants et ne sont pas adaptes aux tarifs pratique par les médecins Chinois. Voir un spécialiste a l’hôpital publique coute 7 yuans, 0,94 euro, si vous dites que vous avez une assurance, l’hôpital va vous blinder la facture.

  • marc

    23 novembre 2018

    Pour illustrer, voici un exemple de ce qui se passe en Chine:

    http://image.noelshack.com/fichiers/2018/47/5/1542952887-dsc09073.jpg

    Sur cette photo, c’est un coiffeur dans une grande ou moyenne surface. Le client qui veut se faire couper les cheveux, va a la machine, il y introduit 10 yuans (1,34 euro) ou paye avec son telephone mobile, il obtient un ticket avec un numéro, le coiffeur appel les numéro un par un, il n’y plus de caissière ou le coiffeur ne doit pas perdre de temps a encaisser les gens, le prix pour louer l’emplacement a la grande surface est tellement cher, qu’il ne peut plus se permettre de perdre son temps.

    Beaucoup de libéraux libertariens considèrent que l’immobilier est un bien banal, que c’est illimité, il suffit de construire, ils font une erreur, si vous transformez votre appartement au 3eme étage en maraicher, vos salades seront mortes avant qu’un client monte 3 étages pour vous en acheter. Le nombre de magasins en RDC étant limite, ceux qui achètent pour louer et gagner de l’argent sans rien faire, sont purement des parasites.

    Pareil dans le cas du coiffeur en haut, ce n’est pas lui qui fait plus de fric, mais les grands groupes qui loue les emplacements.

    Répondre
  • Philippe

    22 novembre 2018

    M.Netter , il n’ y aura aucune reaction individualiste – populaire face au cannibalisme etatique et financier . L’ etat est bien content d’ assister au  » repas « ,il y prete main-forte , prelevant sa dime ( TVA ) pour maintenir son propre train de vie, ses douzes semaines de congés ( 5 officielles + 5 en formation + un peu d’ arret-maladie tout de meme ) . L’Etat en France c’ est 22% de l’ emploi ( Etat+ secteur para-etatique + secteur associatif subventionné ) . En RFA l’ Etat c’ est 11% de l’ emploi . Les Lander assistent – un peu – leurs populations . Le millefeuilles étatique est incontournable , increvable , ses tentacules ne cessent de croitre . Que faire ? Decentraliser – diminuer le poids des prelevements obligatoires – abolir le privilege du maintien dans le corps d’ origine ( avec avancement permanent ) des fonctionnaires passés en politique- passer a la Common Law avec un seul systéme juridique et abolir les tribunaux administratifs et ce droit privilégié .Abolir le mot fonctionnaire – le remplacer par serviteur civil ( Civil Servant en GB ) qui remet les pouvoirs a leur place en donnant la priorité a la société . La liste est longue mais rien de tel ne surviendra. Sauf par un violent mouvement de rejet : la France est malade de son Etat mais celui-ci s’ accroche tel un cancer a son grand corps malade.

    Répondre
    • Netter

      23 novembre 2018

      Un grand merci pour votre commentaire
      JJN

    • Charles Heyd

      24 novembre 2018

      Très plaisant à lire dans ce billet que le millefeuille administratif ou étatique est à réformer; mais votre collègue (de l’IDL) M. Noé ne semble pas trouver d’inconvénients à cet état de fait (voir son dernier billet « politique locale: l’inconnu des citoyens » où justement je lui rétorquais que ce millefeuille est à réformer pour dégager les marges budgétaires necessaires pour diminuer les impôts et autres taxes au lieu de les augmenter!

  • Bilibin

    22 novembre 2018

    C’est vrai que j’ai toujours envie de me prendre la tête dans les mains quand j’entends des gens dire que s’il y a du chômage c’est parce qu’il y a trop de libéralisme…

    Répondre
  • Philosophe à mi-temps

    22 novembre 2018

    Le coeur, c’est la responsabilité personnelle.

    C’est elle qui va jauger le bénéfice et le risque de chaque décision, agir au risque de se tromper, se corriger, apprendre. Le libéralisme classique c’est la préservation et bonification de l’expérience personnelle (a contrario de obligation imposée qu’il est interdit d’essayer de comprendre)

    Dans le contexte actuel, Libéralisme est immédiatement associé à Individualisme alors qu’il devrait en fait être associé à Responsabilité

    Il est facile aujourd’hui de dénoncer l’irresponsabilité (et donc l’impunité) de la classe dirigeante et de la classe économique, néanmoins elle ne découle que de la somme d’irresponsabilités de tous les participants, à la fois confortablement blottis et emmêlés dans la nouvelle complexité du quotidien.

    Ne dites pas gentil ou méchant libéralisme, dites juste responsabilité et tout coulera de source.

    Bon courage

    Répondre
  • hazère-tyuillope

    22 novembre 2018

    Le « système » pour l » appeler comme ça, gauche et droite confondues, a tout intérêt à ce que tout le monde s’ imagine vivre dans un enfer libéral, c’ est la condition même de sa survie, si les gens se mettaient à réclamer un régime authentiquement libéral ça serait instantanément la fin du casino… et pour combien le passage par la case prison ?

    Répondre
  • calal

    21 novembre 2018

    Je veux bien essayer le liberalisme mais en contre-partie je veux un droit a detenir des armes de guerre comme aux us.Parce que la violence legale de l’etat achetee par les banks et les multinationnales type dictature pinochet c’est un risque a garantir, une limite a droite a ne pas franchir.

    Répondre
  • jimmie19

    21 novembre 2018

    Heureusement que nous avons maintenant de grands libéraux à la tête de l’Europe, tout va mieux aller : qui vient de déclarer (sans fausse honte) «un budget qui augmente la dette, c’est un budget qui n’est pas bon pour le peuple». Mais oui! vous avez deviné, Mr Moscovici ancien ministre des finances de notre bon président François H. et son complice François A.
    Bon d’accord je plaisante.

    Par contre je ne suis pas tout à fait d’accord quand vous dites que les logiciels open source sont une forme de socialisme, bien au contraire ils permettent à chacun de se libérer (= libéralisme) du pseudo étatisme imposé par les grandes sociétés type Microsoft…

    Répondre
    • MonacoPhil

      21 novembre 2018

      Votre point de vue (respectable) qui tente de remettre en cause la liberté de choisir un produit commercial, vs un produit « gratuit » sur la base d’un supériorité de l’open source est je pense biaisé.
      La logique Open Source est passionnante car elle permet d’illustrer le principe du repas gratuit. Il est en effet intéressant de constater que le logique de la gratuité de l’open source à ses limites. Au bout d’un certains temps, les développeurs, responsables projets, UI designers et autre participants bénévoles, finissent par s’épuiser. La conséquence directe est soit l’abandon du projet faute de combattants (et le cimetière de l’open source est bien rempli), soit la naissance d’un éco sytème autours de l’application qui finit par se marchandiser (Ex RedHat, MySQL, SugarCRM, etc.), souvent sans bénéfices pour ses créateurs bénévoles.
      L’open source est en train de disparaître, au profit d’applications distribuées sur les stores de Microsoft, Google, Apple, etc. ce qui bénéficie directement à ses créateurs (qui se rémunèrent), à l’utilisateur car le produit est généralement peu cher et sans engagement, et au distributeur sous forme de commission. C’est un exemple typique de l’équilibre que peut créer le libéralisme.
      L’open source, une forme collectiviste et romantique du développement informatique est en train de mourir doucement, faute de repas gratuits et surtout de cuisiniers.

  • marc

    21 novembre 2018

    Lundi dernier en Chine, j’ai marche 10 kms pour me rendre a ma grande surface, j’ai decide de photographier les petits magasins d’un cote de la rue:
    Plus de 10 magasins qui vendent des rideaux.
    Plus de 30 magasins qui vendent soit des outils de bricolage, ou de la peinture, ou de la plomberie, ou du ciment et plâtre.
    2 magasins qui vendent des bouches d’égouts !
    3 magasins qui vendent et font l’entretien des extincteurs et accessoires anti-feux.
    Plus de 10 magasins qui vendent des portes.
    2 Mac Donald
    2 Magasins superette Sunning (L’équivalente de nos magasins Darty qui se mettent a vendre de l’alimentaire.
    Plus de 30 magasins Type superrete 7eleven (franchise)
    Des dizaine de petits restaurants.

    A part les superretes tous les magasins sont en nom propre, principalement reçu de Mao, aucuns impôts, aucunes TVA, aucunes taxe foncière, ni habitation, le magasin est au RDC, le proprio habite au 1er et 2eme. Aucuns de ces magasins n’a de caisse enregistreuse.

    L’absence de taxe et impôts permet a ces magasins de vivre, chez nous en France pour acheter un marteau, un pot de peinture ou des rideaux, il faut prendre sa voiture et allez a une grande surface de bricolage.

    Constatation des superettes (magasin en franchise) les prix sont plus élevés qu’un magasin sans franchise. exemple le coca cola est a 3,5 yuans alors que dans les magasins sans nom on le trouve a 3 yuans. Le prix plus élevé est simplement une rente (cout de la franchise), cela n’apporte rien au consommateur, pire, étant donne que le franchiser a obligation d’acheter a la franchise, ca limite la concurrence, il ne pourra vendre que des produits homologue par la franchise. Ils ont normalement une centrale d’achat et devrait avoir des prix de gros plus interressant, mais ceci n’est pas répercuté au client. La puissance de ces groupes financiers, s’ils trouve un endroit interressant, ils vous font une offre 3 fois plus cher que le prix du magasin, pour que vous partiez a la fin de la semaine.

    La speculation immobilière (les rentiers, ceux qui achètent pour louer, pour gagner de l’argent sans créer de richesse), ainsi que l’implosion des taxes immobilières et sur le travail favorisent uniquement les grands groupes et empêche la concurrence.

    L’état n’est pas du tout intéressé par des petits commerçants qui font un peu de black, l’état préfere les grandes surface, ou tout ce qui est vendu passe par les caisses, TVA oblige.

    Répondre
    • xiao li

      21 novembre 2018

      Commentaire très intéressant. Je me permets d’ajouter que si les petits magasins n’ont pas ou rarement de caisse enregistreuse, partout où je suis allé en Chine (j’y habite aussi en ce moment), tous les commerçants, y compris les vendeurs à la sauvette et parfois les mendiants, possèdent un QR code à scanner pour payer via Alipay ou WeChatPay (les applications de paiement mobile).

    • marc

      23 novembre 2018

      @xiao li

      Tout a fait, je connais meme un compatriote, qui a fait une école pirate d’une vingtaine d’enfants dans le sous sol de son pavillon, il se fait tout payer par Wechat ou Alipay, 100% au black.

      Mais l’économie c’est ca, c’est l’échange entre 2 personnes, ca se passe mal quand un 3eme larron (l’etat) vient vous ponctionner, il ponctionne tellement en France, qu’il vaut mieux se mettre au RSA.

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